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1921_11_20 Ananias et Saphira


Ani
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Ananias et Saphira

«Les jeunes gens, s'étant levés, l'enveloppèrent, l'emportèrent, et l'ensevelirent.»

Actes 5:6

Ces jeunes gens ne peuvent pas faire autrement : lorsque quelqu’un meurt, ils l’enterrent. Les nouvelles idées remplacent les anciennes. Maintenant, puisque nous nous exprimons en accord avec les lois qui régissent la nature, je tâche toujours d’exprimer par des symboles ce qui se passe dans cette nature vivante, car la seule manière pour vous de comprendre est d’apprendre ces symboles.

«Les jeunes gens s’étant levés… » On ne dit pas « les anciens ». Les plus jeunes donc les plus forts, les plus robustes, ceux dont les échines sont résistantes. Cette loi est juste de tout point de vue car les échines robustes indiquent une pensée et un cœur robustes, et la pensée et le cœur robustes indiquent à leur tour une âme saine. Je ne vais pas maintenant m’arrêter et vous expliquer ces choses-là, vous pouvez les lire dans les livres. Une âme saine est celle qui se manifeste et se développe correctement. Ne vous étonnez pas que ce ne soit pas encore le cas, car elle est dans la première étape de son développement, ce qui se manifeste est le cœur humain et la pensée humaine. La toile se tisse encore ; tant qu’elle est sur le métier à tisser, c’est que le tissage est encore en cours, et lorsque ce tissu sera fin prêt c’est alors que l’âme se manifestera. Non pas de nos jours et avec les idées actuelles, mais dans le futur, celui de la sixième race, lorsque les deux principes du cœur et de la pensée, ou bien les deux principes comme ils se manifestent actuellement chez l’homme et la femme s’accordent et comprennent pourquoi ils sont descendus sur terre ; car tant que l’homme considère qu’il est venu au monde comme un homme et tant que la femme considère qu’elle est venue comme une femme, il y aura toujours dans le monde des nez cassés, des jambes cassées, des côtes brisées, des cœurs brisés et toutes sortes d’autres choses.

Maintenant les femmes diront : « Pourquoi naissons-nous femmes ? » Je vous l’expliquerai. Elles demandent : « Pourquoi ne pas naître hommes ? » Le Seigneur a fait le monde si bon, le Seigneur est si juste que la faiblesse est toujours compensée par des bienfaits plus grands : c’est une loi qui permet d’éviter les dissensions. Sur terre l’homme se distingue par la sagesse et la femme par l’amour ; l’homme, par la pensée et la femme, par le sentiment ; et tout le développement dans le monde dépend du petit et non du grand. Je vous l’expliquerai rapidement : l’élan du développement dépend de l’amour, puis c’est la sagesse qui vient aider ; donc vient d’abord ce qui est faible, la petite graine, et ensuite l’immense chêne ; mais si la petite graine n’avait pas germé d’abord, le chêne n’aurait rien fait. Maintenant que je vous ai fourni ces explications, vous les femmes vous direz : « Nous voulons être toujours des femmes ». Vous devez bâtir la nouvelle morale, pas celle dont il est question dans tel ou tel livre, mais la morale divine, éternelle, qui est absolue, immuable, qui ne souffre aucune exception ; si vous concédez l’écart le plus insignifiant, c’est que le diable a mis le pied dans la porte, aussi microscopique que soit cet écart. Car dans la morale divine se trouve la mesure absolue des choses. C’est ainsi.

Maintenant, vous qui êtes une femme en bas sur terre, vous êtes un homme en haut, dans le monde spirituel ; et l’homme ici sur terre est une femme dans le monde spirituel. Je vous dirai à présent pourquoi l’homme ne doit pas rudoyer la femme : sur terre elle est faible et il est fort ; s’il la discrédite ici sur terre, elle le discréditera à son tour là-haut au Ciel et si elle le discrédite là-haut au Ciel toute la gloire de l’homme est perdue. Et lorsqu’il est dit : « Femmes, honorez vos maris », c’est ce grand principe qui est sous-entendu : vos maris sont là-haut au Ciel. Les honorer, cela signifie que vous vous savez fortes et que vous savez que votre force est là-haut et non sur terre. Quelqu’un dit que sa force se trouve dans sa femme. La force de l’homme est dans sa femme qui se trouve là-haut ; par conséquent, hommes et femmes sur terre, vous devez vous aimer et vous honorer mutuellement comme s’aiment ces hommes et ces femmes qui sont en haut. Il y a là de ce fait un croisement.  

J’ai employé ces paroles dans leur forme la plus pure, prenez-les au sens le plus littéral ; je les emploie comme j’entends l’accord divin et l’harmonie des âmes. La femme doit être d’une pureté absolue et l’homme aussi doit être d’une pureté absolue. Savez-vous, vous les femmes, pourquoi vous devez être pures ? Parce que, lorsque vous péchez sur terre, vous jetez l’opprobre sur votre mari en-haut, vous salissez le grand principe, et donc vous vous attirez vous-mêmes vos malheurs. Maintenant, certains considèrent qu’en étant des hommes, leur péché n’a pas d’effet alors que le péché de la femme sur terre a de l’effet ; oui mais le péché des hommes a de l’effet au Ciel car là, ils sont des femmes : ce qui n’a pas d’effet sur terre, en a au Ciel et ce qui a de l’effet sur terre, n’en a pas au Ciel. Donc hommes et femmes doivent mener une vie d’une pureté et d’une sainteté absolue, sans aucun soupçon de transgression. Les hommes disent : « On peut aussi faire autrement » ; on peut, mais un karma s’accumulera qui fera souffrir de nombreuses générations : leurs enfants, leurs petits-enfants s’interrogeront : « Pourquoi ces souffrances ? » Vous pouvez tirer vos conclusions tout seuls.

Ainsi, vous êtes tous, hommes et femmes, égaux ; les uns, en haut, les autres, en bas : la femme qui est faible sur terre, est puissante au Ciel ; l’homme qui est fort sur terre, est faible au Ciel. Donc ces grandeurs s’équilibrent, et alors cet amour doit commencer d’en haut vers le bas, et s’imbriquer avec la sagesse. Vous devez tous vivre selon la même loi : la femme doit voir son mari dans chaque homme sur terre et l’homme doit voir sa femme dans toutes les femmes sur terre ; voyez-vous, c’est ainsi qu’il doit aimer chaque femme sur terre, est-ce que vous comprenez ? C’est une morale, et en dehors de cela tout le reste n’est que de la boue et aucune autre morale n’existe dans le monde, c’est ainsi qu’il faut comprendre ces choses.

Maintenant, on dit dans ce verset : « Les jeunes gens, s'étant levés, l'enveloppèrent, l'emportèrent, et l'ensevelirent ». Je vois maintenant ce que vous pensez : « Cette histoire est dure » ; oui, elle est dure, c’est difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu. Aujourd’hui, je parle aux jeunes, filles et garçons : vous expulserez les anciens dehors et je vous enverrai le faire ; ce qui est ancien et plongé dans la débauche nous l’enterrerons, nous l’enterrerons sans prières, sans curés et sans évêques, sans chants et sans musique, nous l’enterrerons sans croix, ni pierre tombale, ni plaque funéraire, nous le laisserons dans l’oubli car il est imprégné d’agissements dégoutants ; et ceux qui les défendent veulent encore tromper. Voilà ce que nous dit l’histoire d’Ananias et qui vient maintenant dans le monde. N’est-ce pas vous attendez après vos terres maintenant ? Je demande : combien avez-vous vendu cette parcelle de terrain ? C’est d’abord l’homme qui est venu et qui a dit : « Nous nous sommes prémunis, une partie de la somme est à la banque » ; la femme vient ensuite : « C’est pour cette somme que vous avez cédé la parcelle ? – Oui. » Les deux sont d’accord, mais les deux sont en train de s’enterrer, et qui les emporte ? Les jeunes. Qui est jeune ? C’est l’amour dans le monde, ce sont les jeunes qui viennent maintenant, animés par ces idées. Le jeune est toujours prêt à se sacrifier : l’enfant donne toujours et ne compte pas comme les anciens qui font des calculs : « Je suis vieux, sans femme ni enfants. Qui prendra soin de moi ? Je ne peux pas donner ». Voici comment raisonne l’ancien. Et sa culture peut se vérifier. Les anciens ont un âge vénérable, des poils blancs dans la barbe. « Ah, quelle noblesse dans cet homme ! » Oui, la barbe est blanche, il est noble, mais quelle culture peut-on bâtir sur ces têtes et ces barbes blanches ? Pour combien as-tu cédé la parcelle ? – « E-e-e… » Nous savons comment sont les choses et nous discuterons cartes sur table. Pour combien avez-vous cédé la parcelle ? « Pour mille levas, pas un centime de plus ni de moins ». L’affaire est conclue, pourquoi cacher un leva ? « Mille levas », que la femme et l’homme disent tous les deux : « Nous avons vendu la parcelle pour mille levas ». Vous direz : « Oui mais on met de côté dix levas pour le fiston ». Non, il ne faut pas, vous déclarerez tout l’argent.

Maintenant, il fait un peu froid dehors[1], mais vous avez un avantage, l’air est froid mais pur, il vous rafraichit lorsqu’il remplit vos poumons. Et les autres ? Ils ont un privilège, mais pas le même que vous, du coup cela s’équilibre. Je parle aujourd’hui très sérieusement sans aucune arrière-pensée ; ne pensez pas qu’il y ait la moindre ironie, je parle très sérieusement, je dis la vérité comme elle est, rien de plus, pour qu’elle ne s’efface pas le moins du monde.

« L’emportèrent… » Qui ? Celui qui a menti, qui a menti à lui-même et à Dieu. Par conséquent vous devez sortir de vous Ananias et Saphira et les enterrer. Lorsqu’Ananias viendra, vous lui poserez la question : « Pour quelle somme as-tu vendu la vie ? » ; et lorsque sa femme viendra, vous lui demanderez : « Pour quelle somme avez-vous vendu la vie ? » S’ils vous mentent, enterrez-les, appliquez la loi scrupuleusement, et que vos jeunes les emportent lui comme elle, et que ce drame dans la vie cesse une fois pour toutes. Dans la nature à présent ce sont toujours les jeunes qui chassent les anciens. Les jeunes feuilles de l’arbre chassent les anciennes et que leur arrive-t-il ? Elles tombent et les jeunes prennent leur place. Donc celui qui ment, tombera comme une feuille ; celui qui croit pouvoir contourner les lois dans la nature se trouvera dans la situation d’une feuille qui flétrira et une autre, plus méritante, prendra sa place.

Maintenant, Dieu est amour, mais toi aussi tu dois être amour. L’amour s’entend avec l’amour, la sagesse s’entend avec la sagesse, la justice s’entend avec la justice, la vérité s’entend avec la vérité, la vertu s’entend avec la vertu. Voilà comment sont les choses : tu aimeras et tu seras aimé, tu penseras et on pensera à toi, tu éclaireras et tu seras éclairé, tu secourras et tu seras secouru ; tu seras un fondement dans la vie des autres et les autres seront un fondement pour toi ; voilà la grande loi dans la nature. Donc je vous appelle tous jeunes et anciens, mais je vous distingue : un ancien au sens employé par les Écritures signifie un pécheur, alors qu’un jeune désigne un homme du divin, de la vertu, prêt à servir Dieu. Ainsi, ayez en tête que dans la causerie d’aujourd’hui j’entends par le mot ancien quelqu’un qui pèche, et je n’entends pas le sens originel de l’ancien qui est l’incarnation de la Sagesse. Ici, l’ancien est le symbole de l’égoïsme, c’est-à-dire celui qui ne pense qu’à lui alors que le jeune est le symbole de l’amour.

En conséquence, vous remarquerez que vous serez incapables d’insuffler une nouvelle idée chez les anciens, ils ne vivent qu’avec les anciennes idées et ne répètent que ce qui est ancien, ils ne font que lire des prières. Le vieux considère que le nombre de fois où il a fait tourner la roue permet de savoir combien il a prié, mais cette vieille roue n’apporte rien de neuf dans sa vie. Le vieux ne veut pas souffrir, il ne cherche que le confort : lorsqu’il appuie sur la sonnette, il dit : « Maro, Marie, Stoyanké, ne sais-tu pas que je suis vieux, mes jambes ne me portent plus, je ne suis pas tout jeune ». Le monde a maintenant vieilli, vous verrez dans tous les bureaux des sonnettes, des téléphones et des télégraphes. Et tout le monde clame qu’il y a aujourd’hui une grande culture, car on peut se parler par les fils, mais je connais une culture bien plus grande que celle des sonnettes, des téléphones et des télégraphes ; je peux installer mon télégraphe à chaque instant, très facilement et sans aucun frais. Vous êtes assis maintenant à table, vous voulez que quelqu’un vienne et vous dites à ce quelqu’un : « Rendez-vous ici » ; mais lorsque je veux que quelqu’un vienne, je vais vers lui, et en une ou deux minutes, je me déplace, je me promène ; je vais parfois jusqu’au Soleil en huit minutes. Vos téléphones sont ici, après avoir payé vous devez attendre quatre ou cinq heures pour que la ligne soit ouverte, alors que nous pouvons visiter cent endroits en quatre ou cinq heures ; et je demande alors : quelle est votre culture comparée à celle du monde spirituel ? Vous direz : « Sais-tu que nous utilisons des téléphones ? » Mais nous dirons : « Sais-tu que nous utilisons la lumière et la pensée ? » Vous êtes du bon côté et nous sommes du bon côté, mais nous voudrions remplacer votre culture par la nôtre.

Maintenant, dans la phase suivante où vous entrerez, vous remplacerez tous vos fils. Par quoi ? Par d’autres fils, beaucoup plus élastiques, capables d’assimiler la nouvelle énergie ; mais les jeunes doivent remplacer les anciens, l’ancienne installation doit laisser place à la nouvelle. Mais vous dites : « Si nous appliquons le nouvel enseignement, comment vivrons-nous ? » Les gens avec leurs vieilles habitudes disent : « Comment appliquer le nouvel enseignement avec ces vieilles habitudes, il est inapplicable ». Tous doivent devenir jeunes, il n’y aura pas de malades, de chétifs, de psychiquement troublés dans la nouvelle culture, tous auront le cerveau sain, une construction robuste et ne penseront pas à la mort, car dans la nouvelle culture ces deux mondes seront unis ; et comme ils seront unis, l’âme descendra sur terre et remontera librement, je ne parle pas de cette terre, mais de la nouvelle terre qui se construit maintenant ; alors viendra la Nouvelle Jérusalem et commencera la culture de l’âme divine et de l’esprit divin. Alors que vous dites maintenant : « Mon cœur est déréglé, je suis indisposé », et parfois vous mélangez les choses et vous dites : « Mon âme me fait mal ». L’âme, ton âme ne peut pas te faire mal, elle n’est pas descendue, elle est là-haut et t’attend.

« Les jeunes gens, s'étant levés, l'enveloppèrent… », pour emporter Ananias, l’homme du mensonge. Ainsi, si vous, les contemporains, vous n’arrachez pas ce mensonge de vous, quelle science pouvez-vous avoir ? Vous ne pouvez pas obtenir une science positive. Et la raison des croyances trompeuses d’aujourd’hui dans les sciences, c’est la pensée qui n’est pas assez élastique pour saisir les choses de l’intérieur avec acuité : elle les saisit de l’extérieur, de façon erronée. Prenez deux personnes qui s’interrogent : « Quelle est la distance ? –  Deux kilomètres, je crois » alors qu’elle est de quatre kilomètres. « Je pense que c’est dix kilomètres », alors que c’est cinq ! On se trompe alors même qu’on dispose de tels outils ! Dieu lorsqu’il a créé l’être humain a mis en lui tous ces outils. Nous pouvons mesurer toutes les choses avec une précision au millionième de millimètre. Avec notre développement actuel, nous pouvons calculer les choses avec une très grande précision ; sur un million d’actes nous pouvons commettre une erreur, c’est peu.

Ensuite, ne considérez pas la façon dont s’exprime le côté extérieur du monde visible. Vous pensez que ce monde est pécheur : oui du point de vue humain, mais non du point de vue divin. Lorsque vous apportez une belle toile blanche au peintre sans connaître ses intentions et qu’il prend les pinceaux et qu’il colorie en abondance la toile blanche, vous direz : « Dommage pour la toile, il s’amuse avec elle ». Non, ce peintre veut mettre une idée dans cette toile, mais cette idée ne peut pas s’exprimer instantanément. L’idée ne se manifeste pas toujours dans l’image, il faut du temps au peintre pour exprimer cette idée, et si vous patientez, elle ressortira dans un grand tableau et la toile sera précieuse.

Dieu aussi, lorsqu’Il viendra travailler sur vous, Il va d’abord jeter des couleurs : vos pensées changeront, attendez un jour ou deux, un mois, deux mois, trois mois et si rien ne sort de cette toile, alors oui, vous pouvez parler. Nos contemporains ne peuvent pas le comprendre. Lorsque vous venez auprès de moi, moi-aussi je vous colorie et eux ils disent : « Il vous a retourné l’esprit ». Que j’ai retourné votre esprit, que je vous ai colorié de votre point de vue, je l’avoue, mais attendez un jour, deux, trois, un mois et si cela ne donne rien alors vous pouvez parler. Pensez-vous que je manque de sérieux ou que je suis partial ? Admettez que les humains sont la toile et que ce pinceau divin a commencé à les colorier. La jeune femme enceinte voit apparaître des tâches sur son visage : ce grand peintre dessine à l’intérieur son tableau et la toile blanche doit être salie, sinon rien n’en sortira. Je parle du peintre génial, divin, et non pas du peintre imbécile ! Que ce soit le premier qui te peigne et non pas le second. Qui est ce premier ? Passons.

Maintenant, sachez faire la différence. Un autre en tirera une autre conclusion. Lorsque tu saliras quelqu’un, il faut obtenir quelque chose, c’est-à-dire il ne suffit pas de salir le bonhomme mais il faut aussi le nettoyer, peindre le tableau et dire : « Mon frère, es-tu content ? Vas-y, bonne route et réjouis-toi ». Lorsque certains viennent parmi nous, ils veulent nous voir tout propres ; ce sont des anciens qui fuient le monde extérieur et qui viennent ici comme dans un hospice ou dans un refuge, semblable aux refuges de montagne et disent : « Il n’y a pas ici de bonnes personnes, je les croyais nobles alors qu’ils m’ont passé une binette pour labourer ; je suis venu vivre comme un homme normal, manger des côtelettes, du poisson, assaisonnés de sel et de poivre, avec du vin de sept ans d’âge », et dans ce cas on entendrait : « Ah, la vie est géniale ! Qu’en dis-tu, Ivan, qui a nourri ce cochon ? C’est un excellent cochon, et ce vin est béni. Quelles choses extraordinaires a créées le Seigneur ». Il boit un verre, puis deux : « Oui, j’écrirais un grand poème et si je bois encore deux verres, je ferais quelque chose d’encore mieux ». Et la femme commence aussi : « À votre santé, quel bon cochon, n’est-ce pas ? – Très bon ». Et tous ces gens-là se tiennent maintenant avec leurs verres, leurs couteaux et édictent la morale : comment il faut vivre ! Comment vivre ? Les cochons couineront, les poules caquetteront, les agneaux bêleront, les vaches meugleront, les femmes pleureront. Pourquoi ? Le mariage se fera avec du vin, de la viande, des églises seront consacrées et ensuite on dira : « Allons, que cela nous porte chance ! » On se souhaite partout de la chance, et non seulement la chance n’est pas là, mais c’est au contraire la dissension qui règne. On a remarqué en Amérique que lorsqu’une église est construite, les bâtisseurs ne sont pas pour autant plus chanceux.

Je vais vous relater maintenant deux anecdotes, je les ai entendues et je vous les raconterai. Un bon chrétien passe dans la rue. Il avait un voisin qui priait constamment devant sa cheminée, afin que l’esprit divin descende par là. Au moment où il passe, il voit un diable assis sur le faîtage et lui demande : « Pourquoi te tiens-tu là ? – Ici, en bas, il y a quelqu’un qui prie beaucoup et me dérange. – Pourquoi ne vas-tu pas à l’église, tout le monde prie là-bas ? – Ceux de l’église me sont déjà dévoués, mais celui-ci encense beaucoup trop, j’aimerais lui boucher la cheminée pour qu’il n’encense pas autant, je ne peux pas le supporter. »

Le second exemple sur ce diable est le suivant. Le diable est venu d’en bas pour visiter les églises, pour examiner d’abord leur état. Il entre dans une église orthodoxe et voit que tout est poussiéreux ; les icônes, les cloches et les encensoirs ne sont pas nettoyés. « Ah, je ne veux pas d’une telle église ! » et il s’en va. Il a poursuivi son chemin. Il a fini par trouver une autre église et voit que les candélabres y sont bien nettoyés, qu’il n’y a aucune poussière, que les encensoirs sont propres. « Ah, voici une église pour moi, ici je peux travailler ! »

Tant que nos encensoirs sont poussiéreux, le diable dit : « Je ne veux pas de telles églises », mais lorsque nos encensoirs sont propres, le diable vient travailler ici et se met à salir ; il porte aussi son pinceau et dit : « Attendez que je dessine aussi quelque chose ! » C’est un peintre.

Ces jeunes doivent entrer et emporter cet Ananias au-dehors ; je dirai maintenant aux jeunes hommes d’emporter Ananias, et aux jeunes femmes d’emporter Saphira : les hommes enterreront des hommes et les femmes enterreront des femmes ; lorsque vous enterrerez l’ancien, le nouveau viendra à sa place. Par conséquent, lorsque des déceptions, des doutes, des suspicions poindront en vous, vous êtes sur le chemin de la vérité ; dans les plus grands doutes, les plus grandes souffrances, les plus grandes épreuves, vous êtes le plus près du Royaume de Dieu, vous êtes sur le point de résoudre le problème posé ; lorsque l’enseignement est le plus ardu pour le disciple, il est le plus près de la solution, même si à cet instant un désir naît en lui : « Je vais abandonner cet enseignement ». Attends un peu ! Si une difficulté prend corps en vous, vous devez comprendre quelle est la voie juste pour savoir si vous l’avez empruntée : la voie juste est celle de l’amour, celle de la sagesse ; vous ne devez pas entendre l’amour ordinaire, mais l’amour divin et la sagesse divine. La voie juste est dans la vérité, dans cette vérité divine qui examine toutes choses sans souffrir d’exception : il faut reconnaître les faits tels qu’ils sont.

Maintenant ces jeunes doivent enterrer ce qui est ancien en eux. Lorsque le nouveau viendra, ce nouveau pinceau, le pinceau divin qui vient, il commencera à colorier cette toile et vous devez patienter autant qu’il le faut pour voir ce que l’Esprit divin produira en vous. Et vous ne considérerez pas l’Esprit comme quelque chose d’imaginaire, sans essence : l’Esprit est l’essence, Il est le plus réel, le plus substantiel, ce qui ne change jamais ; voilà l’Esprit : le socle de l’existence. Et lorsque cet Esprit viendra, il apportera ses bienfaits, cette vie dans laquelle vous vous sentirez comme l’aveugle à qui le Christ a ouvert les yeux, et vous direz : « J’étais autrefois aveugle et maintenant j’ai recouvré la vue[2] ! ». C’est pourquoi j’ai déjà dit une autre fois : lorsque vous vous immergez dans l’amour divin et ressentez toutes ses vibrations, lorsque vous comprenez cet amour, vous comprenez la symphonie de cette vie. À présent vous appréciez la vie seulement de votre point de vue ; la femme dit : « Il n’y a pas mieux que mes enfants, que mon mari », elle se réjouit ; et l’homme dit : « Il n’y a pas une autre comme ma femme ». Non, non, ta femme n’est pas ici, mais là-haut. Qu’est-ce qui est là-haut ? Sa part immaculée. Si tu as salis ce qui est saint en toi, tu attendras de redevenir pur. Pourquoi faut-il se purifier ? Cet homme là-haut, et cette femme là-haut, cette sagesse divine et cet amour divin, lorsqu’ils s’unissent, feront passer l’être humain d’aujourd’hui par sept feux vivants, et alors nous nous affinerons, nous transformerons la matière actuelle, nous acquerrons de nouveaux corps qui ne seront pas l’antre du péché.

Alors il ne sera plus question qu’un tel a embrassé ou étreint une femme ou qu’un tel a été attrapé en flagrant délit. Comme la lumière embrasse et étreint, ne nous embrasse-t-elle pas tous ? Chaque rayon qui vient d’en haut est vivant, il nous embrasse sur le visage, sur le cerveau, il vous étreint et vous l’en remerciez ; s’il ne vous étreignait pas, vos affaires seraient cuites depuis belle lurette. Et cette femme qui dit à son mari : « Cet amant, quels baisers il m’a donnés ! », et l’homme dit : « Je sais, je sais, depuis cinq ou six ans ton amour envers moi n’est plus le même ». Ce n’est pas l’homme extérieur qui doit te donner un baiser, mais l’Esprit divin. Son mari croit qu’un autre homme la couvre de baisers. L’homme extérieur, quel qu’il soit, ne peut rien donner ; les gens peuvent donner uniquement lorsqu’ils possèdent cet amour divin. L’amour doit venir de l’intérieur : la source coule de l’intérieur comme la fontaine et cela nous permet de gouter à cette vie. Les jeunes se laissent leurrer comme les anciens : ils savent que dans le mariage tel qu’il se pratique de nos jours, tout est mensonge. Vous m’excuserez : le mariage comme il est compris et pratiqué maintenant est une infâmie vis-à-vis de la loi divine originelle, vis-à-vis de l’Esprit divin, vis-à-vis de l’amour divin, vis-à-vis de la sagesse divine, la vérité, la justice et la vertu ; les épousailles contemporaines sont une infâmie. Je parle au nom de ce grand amour divin qui ne souffre aucune exception : les épousailles sont une infâmie. C’est une infâmie, et c’est pour cela que le monde entier est couvert d’ossements. Les humains ne sont pas engendrés selon la loi divine, selon l’amour, mais selon leurs instincts libidineux et c’est pourquoi ils ne viennent pas d’en haut mais de la terre, ils naissent d’en bas, ce qui fait que le monde regorge à présent de criminels.

Quelqu’un me racontait que le fils d’un de ses amis, âgé de douze ans, a forcé le coffre de son père avec l’aide de ses camarades, il a pris deux mille levas et s’est enfui ; le père est allé récupérer son fils au commissariat. Cet enfant de douze ans quitte la maison de son père pour faire du commerce, comment alors apporter une morale ? Le commerce est partout : à l’église, à l’école, et tous ces commerçants viennent et disent : « Il faut une morale ». En quoi consiste la morale ? En ce que : « on m’a beaucoup pris ». On lui a beaucoup pris, et alors ? Quelqu’un explique à un autre comment pratiquer les pots de vins : le commerçant se rend sur une place de marchés publics et dit : « J’ai besoin de cinq jours », et il montre les cinq doigts de la main pour dire : « Je vous donne cinq mille levas pour obtenir une faveur ». Et puis il attend. Un autre montre alors ses deux mains, « Ah bon ? », pour dire dix mille leva ; il signe vite : « Octroyez le marché à ce commerçant ! » « J’ai des enfants, une femme. – On est des humains, je vous comprends, je me mets à votre place, je suis quelqu’un de très sensible. – Oui, oui, monsieur le patron, c’est pour cela que je m’adresse à vous, car vous êtes compatissant à mon égard ! »

Vu de l’extérieur, cela paraît comique, mais ces agissements sont si contagieux et provoquent un tel trouble dans la vie spirituelle qu’en mille ans un véritable bouleversement se produit dans notre développement organique. Tu feras un petit signe de la main, mais sais-tu ce que cette main peut produire dans le temps ? Ces petites causes produisent de très grandes conséquences.

En 1875 toute la ville de Chicago a brûlé dans un immense incendie. Un vacher est allé traire sa vache à l’étable, elle a mis un coup de sabot dans la bougie, ce qui a enflammé la paille, et le vent étant favorable, tout a flambé à proximité. Le plus grand incendie en Amérique a été causé par une bougie ! Ce feu peut donner les pires incendies sous certaines conditions. Tu diras : « C’est ainsi monsieur le patron » et tu montreras tes cinq doigts, mais quelques générations plus tard tu comprendras ce que cela, « monsieur le patron » veut dire : il y aura des conséquences funestes. Lors de cet incendie un homme pauvre a donné un bel exemple. Un riche passe et crie à un pauvre ouvrier : « Je vous donne deux cents mille levas, transportez ce coffre jusqu’aux confins de la ville », et ce dernier lui a répondu : « Je ne veux pas de votre argent, je veux sauver ma vie ».

Maintenant, vous aussi, pendant que le monde brûle, qu’un grand incendie approche, vous direz : « Où est-il ? » Vous le verrez. Vous vous amusez avec vos coffres et vous dites : « Comment ne pas le prendre ? » Et je regarde maintenant : des chrétiens ont pris leurs coffres sur leurs épaules. « Pourquoi en as-tu besoin, mon frère ? – Je veux nourrir mes enfants. – Bientôt, tu les auras trop nourris, le feu vient à tes trousses. »

Voici un autre cas : un habitant de Varna a gagné cinquante mille leva et s’est dit : « Je dis adieux à la misère désormais, mes enfants et moi, nous avons assuré nos arrières ». Le soir même, après avoir récupéré son trésor, il est mort. Voilà des réflexions d’anciens, les jeunes gens n’ont pas besoin de coffre ni d’argent. Nous devons avoir des âmes pures et des pensées lumineuses et ne pas nous fier ni espérer dans les banques : c’est de la débauche ; c’est vous qui créez cet argent, c’est pour faciliter les affaires, pas pour accumuler de la confiance. Donc nous ne devons pas déposer l’argent dans les banques, mais nous devons devenir des banques vivantes de Dieu : hommes ou femmes, nous devons toujours employer cette énergie que Dieu a déposée en nous pour le bien.

L’ancien doit se renouveler. C’est cet Enseignement qui va renouveler le monde. « Mais, dit quelqu’un, ils veulent renouveler l’ancien ? » L’ancien doit partir, rien d’autre, le Seigneur Lui-même le dit, ce ne sont pas mes paroles : l’ancienne terre et l’ancien ciel s’en vont comme un vieux vêtement[3]. Cet Enseignement n’est pas mon enseignement, c’est le Seigneur qui l’a insufflé, c’est un Enseignement de Dieu. Votre ancien ciel est balayé par le Seigneur, Ses serviteurs viennent, ils sont des millions, ils viennent les balais à la main pour tout balayer, les voyez-vous ? Le Seigneur résoudra toutes ces sortes de questions instantanément. À présent, riches et pauvres mènent des guerres domestiques. Un jour, je regardais deux petits enfants : leur mère leur avait donné deux pommes. Le frère dit à sa sœur : « Donne-moi ta pomme car elle est plus grosse que la mienne ! – Je ne la donne pas ! » Il s’avance et prend sa pomme de force. Je demande maintenant : c’est un petit frère, mais il prend sa sœur par les cheveux et la secoue pour prendre la pomme et la mère dit : « Voici mon petit ange ». Ce héros qui clame : « J’ai écrit un poème » ; oui, il en a écrit un : sur la tête de sa petite sœur. Non, de tels frères et autres petits génies, on n’en veut pas. Lorsque la sœur prend la pomme et la partage en deux, le Seigneur comprend de telles sœurs ; et que le petit frère dise : « Ma pomme est plus grosse, je vais la lui donner car la sienne est plus petite », au lieu de la tirer par les cheveux et de dire qu’il est plus grand. Sur qui les petits enfants prennent-t-ils exemple? Sur les anciens !

Ainsi Pierre a dit aux jeunes : « Levez-vous et emportez Ananias ! » Pourquoi ? Parce que celui-ci a voulu tromper le Saint Esprit. Et Pierre lui a dit : « N’est-ce pas à toi ? » Nous devons donc faire tout de notre plein gré selon l’enseignement divin ; nous ne contraignons personne, essaie et tu verras ! Ce que tu accomplis, tu dois l’accomplir en toute conscience, mu par ce grand amour ; Dieu approuve lorsque tu agis ainsi, mais n’approuve pas ce qui n’est pas fait par amour. De ce point de vue, nous devons nous montrer intelligents : celui qui est intelligent peut accomplir beaucoup dans le monde.

Je vais vous relater un exemple pris dans la vie en Amérique pour vous faire voir en quoi consiste ce bon sens. Un riche américain a construit un chemin de fer de Chicago à Buffalo sur près de 400 km, et il a dépensé tant de millions et s’est tant endetté, qu’il ne pouvait plus rembourser ses crédit. Il a songé à mettre fin à sa vie, il s’est isolé et ne laissait plus personne entrer dans sa chambre. Sa femme était très intelligente. Un jour, elle vient le voir avec les mots suivants : « Je t’en prie, tu traverses une grande épreuve, confie-la moi, je t’aiderai ! » Il lui a dit : « Je suis endetté, je ne peux pas supporter ce déshonneur, je ne peux plus vivre. – Sois tranquille, lui a-t-elle dit, je vais arranger cela. »

Elle se rend un jour chez un milliardaire américain : « Je veux le rencontrer seulement cinq minutes ». Il la reçoit en disant : « Madame, soyez brève, car mon temps est précieux. – J’aimerais seulement que vous preniez notre chemin de fer de bout en bout ; on vous paiera pour le temps que cela vous coûtera du moment que vous acceptez de faire le voyage d’un bout à l’autre. » Il a réfléchi un moment, un long moment. « Vous me rendrez ce service comme à une femme, je veux que vous soyez le premier à emprunter notre ligne ferroviaire. »

Il a accepté. On passe une annonce le lendemain pour dire que tel milliardaire fera le trajet inaugural sur la nouvelle ligne ferroviaire. Comme celle-ci était en concurrence directe avec celle d’un autre milliardaire, ce dernier s’est aussitôt enquis : « Vendez-vous cette ligne ? Je vous donne vingt millions. – Bien ! » Et ils lui ont cédé le chemin de fer.

Voilà comment la femme intelligente s’est simplement arrangée pour que ce milliardaire fasse le trajet d’un bout à l’autre. À vous aussi je dis : le chemin de fer est en faillite, laissez faire votre femme, elle ira auprès du Christ pour demander : « Je te prie, Seigneur, fais un voyage sur notre chemin de fer et nous serons sauvés ». C’est un symbole, et vous aurez quarante millions de dollars dans votre coffre. Maintenant vous direz : « Quelle philosophie ! Le Christ peut-il voyager en train ? » Le Christ comme ce milliardaire peut emprunter le chemin de fer : votre vie entière c’est un chemin de fer. À présent le Christ descend de temps en temps, mais il dit : « Mon temps est très précieux, si tu es du Nouvel enseignement et si tu peux devenir un être véritable, je suis prêt à passer, mais si tu fais partie de l’ancien enseignement, je ne bouge pas d’un centimètre ».

Le monde dont nous parlons est un monde réel. Ne pensez pas qu’il n’y a personne pour prendre soin de vous, il y a quelqu’un pour vous aimer, il y en a au moins un qui vous aime, savez-vous qui il est ? Si tu es un homme, il y a une femme qui t’aime ; je l’ai vue telle qu’elle est, et sais-tu combien elle t’aime ? Vous direz maintenant : « Tu dis vrai ? » C’est vrai. Je dis à la femme : il y en a un qui t’aime, oui, il y en a un, il y en a un, il est fidèle, absolument fidèle, je l’accepte sans aucune hésitation. Il y en a Un qui vous aime, qui est prêt à tout sacrifier pour vous et lorsqu’Il passera sur le chemin de votre vie, toutes vos difficultés disparaîtront et vous ressemblerez à une rose qui vient d’éclore. Vous direz : « Tout cela est bien beau, mais pour le moment nous tremblons ». En effet, les belles choses ne s’acquièrent pas si facilement ; le présentateur lorsqu’il annonce quelqu’un qui doit réciter quelque chose tremble toujours ; mais ce tremblement est une inspiration pour vous. Si on vous laisse la tribune, que ferez-vous ? Vous pourrez réciter très bien.

Je vous donnerai maintenant un exemple du temps de Néron. Vous direz : « Nous savons tout ça ! » Vous comme moi, nous en savons des choses, mais nous nous taisons. Au temps de Néron – ne le prenez pas comme un fait historique avéré, c’est un mythe – vivait un patricien romain, nommé Onorzi : il était jeune, âgé de trente-cinq ans, c’était l’un des romains les plus nobles de son époque, très érudit, philosophe qui s’était instruit lors de voyages en Inde et en Egypte où il avait étudié les secrets de l’occultisme. Un jour, de retour à Rome, il croise sur son chemin une fille de dix ans, laide et crasseuse, et un grand amour emplit son âme sans même qu’il s’en rende compte : il la prend par la main et la conduit chez lui. Cette fillette s’appelait Amriha, et il a décidé de lui donner la meilleure éducation dont les romains disposaient ; et en effet, elle a fréquenté l’école de Sénèque et a fait connaissance avec la culture grecque. Mais Onorzi a remarqué qu’après son arrivée à l’école le visage de cette fille a commencé à changer au point de devenir vers l’âge de seize ans l’une des plus belles romaines ; de surcroît il a remarqué que les mains de la fillette renfermaient une force immense : lorsqu’elle étendait la main pour attraper une pierre, celle-ci s’élevait dans les airs.

Vous direz : « C’est exagéré ». Non, c’est très vraisemblable. Il y a plus de vingt-cinq ans en Amérique, il y avait une jeune fille que certains savants américains ont soumise à des expériences : huit personnes, de grands gaillards, ne pouvaient pas retenir un arbre épais qu’elle faisait tourner en mettant sa main dessus. Et lorsqu’elle a posé l’arbre sur un étau qu’ils ont serré fortement, il s’est transformé en une bouillie de chanvre écrasé une fois qu’elle a passé sa main dessus.

Onorzi a entrepris de l’imprégner de l’idée d’utiliser cette force pour faire le bien. Mais il a remarqué que toutes les paroles de la fillette étaient mesurées, et qu’il n’avait jamais entendu dans sa bouche de propos inconséquents ; tout son parler, toutes les paroles prononcées étaient choisies comme de belles perles et jamais elle ne proférait de paroles grossières ; et elle se distinguait par sa grande pureté. À cause de sa beauté les patriciens romains, les fils de riches ont commencé à lui tourner autour. Un jour, comme dans le cas de Vincilia qui avait fui Néron, de la même manière celui-ci passait par là et en la voyant il lui a dit de venir dans son palais. Elle s’y est rendue. Néron pensait jouer un peu avec elle, disposer de sa beauté. Elle est restée le soir et lorsqu’il l’a attrapée, elle a mis sa main au-dessus de lui et il s’est retrouvé dans les airs. Il est resté bouche bée, c’était la première fois qu’il voyait une telle chose ; alors la peur s’est emparée de lui et il l’a regardée en disant : « Je t’en prie ! » Lorsqu’elle a retiré sa main, il est redescendu ; il a voulu l’attraper une seconde fois, elle a étendu sa main sur lui et il s’est retrouvé de nouveau en haut, dans les airs. Alors elle a ouvert les portes et elle est partie ; on a voulu l’arrêter, mais tous ceux vers qui elle tendait la main se sont retrouvés suspendus dans les airs ; elle a fait de même avec toute la garde prétorienne. Elle est devenue célèbre dans tout Rome : elle croise quelqu’un qu’on mène en prison, elle met la main sur les convoyeurs et ceux-ci restent suspendus dans les airs, tandis qu’elle s’adresse au prisonnier : « Allez, pars, tu es libre ! » et lorsqu’elle croisait des pauvres, elle les aidait ; le chemin s’ouvrait là où elle passait. Mais Néron a ordonné qu’on ne parle pas et qu’on n’écrive pas sur Amriha car elle était dangereuse ; il était si ambitieux qu’il voulait que personne ne soit au courant de cette grande vérité. Je dis : vous les contemporains, pouvez-vous jouer le rôle de cette Amriha ? Tous les courtisans et les nobles romains la vénéraient, partout son chemin était dégagé ; lorsqu’elle mettait la main sur quelqu’un, il s’élevait dans les airs, et chacun avouait que Amriha n’était pas une fille ordinaire avec qui on pouvait s’amuser.

Avez-vous l’éloquence d’Amriha ? Sachez que la force de l’être humain réside dans sa parole, son verbe ; si vous pouvez purifier votre pensée de façon que toutes vos paroles soient mesurées, si vous pouvez balayer toute indisposition envers tous et chasser toutes les impuretés de votre cœur, c’est-à-dire que vous aimiez Dieu et que vous ayez les meilleures paroles et pensées à cause de Son amour, alors vous pourriez avoir la même force dans les mains. Voilà, je vous donne une méthode : passez dix ans à purifier votre pensée et votre cœur et alors, lorsque vous tendrez vos mains, vous aurez la force d’Amriha. Pourquoi alors, vous, les chrétiens contemporains, vous ne l’obtenez pas ? Parce que vous vous pavanez énormément : « Je vais faire quelque chose pour toi », mais ensuite on s’en vante et on se met en avant. C’est comme si par exemple quelqu’un venait me voir et que je le guérissais – j’ai soigné beaucoup de gens – pour en faire étalage et pour dire : « Vous savez, celui-ci n’allait pas guérir, mais simplement en posant la main sur lui, je l’ai soigné ». La question se pose en ces termes : j’ai guéri cet homme par la loi de l’amour, c’est ainsi, c’est la vérité ; et cet amour est divin ; j’ai donné à cet homme du savoir par la loi de la sagesse. Si je songe à embellir l’histoire et si je dis que je suis le seul capable de faire cela, alors la force s’en ira. Vous devez avoir en vous l’idée d’être un simple conducteur de l’Esprit Divin dans le monde, d’être une petite note sur la portée musicale, et des millions de notes de la sorte formeront une grande symphonie ; lorsqu’elle s’exprimera, cette musique divine inspirera le Grand dans votre vie. On ne doit pas se vanter de sa sainteté, de sa force et de ses connaissances : par cette vantardise on perd sa force ; la modestie, la modestie absolue est requise comme une force qui s’écoule de vous. Dieu qui demeure en vous vous élèvera. Les Écritures disent : « Dieu vous élèvera[4] », et non vous. Puisque tu auras la force, Dieu t’élèvera, mais uniquement lorsque ton âme et ton cœur seront absolument purs.

Dieu, le Grand Esprit viendra, mais Il peut cohabiter uniquement avec notre âme et non avec notre pensée car celle-ci est fluctuante. Vous connaissez la pensée des gens ? Quelqu’un écrit un jour : « Ceci est ainsi », puis le lendemain : « Ce n’est pas ainsi » ; le cœur clame aujourd’hui : « Je t’aime », puis le lendemain : « Je ne t’aime pas ». Je demande : quel est mon amour, combien de fois l’ai-je mis à l’épreuve ? Quelqu’un vient, je suis aimable, je reste avec lui, je m’occupe de choses futiles ; ensuite vient quelqu’un d’intelligent et je dis : « Je n’ai plus le temps » ; il rétorque : « Tu as consacré du temps à cet imbécile, mais tu me le refuses à moi ! » Je réponds : « Je vous ai prévu du temps autrement ». Et vous savez, c’est alors que j’éprouve alors leur patience.

Je vais relater maintenant un autre conte : de quoi s’agit-il ? D’autres me l’ont raconté mais je vais le retranscrire avec mes mots. Il est tiré de la vie des hindous. Un disciple tenace qui voulait connaître l’enseignement des yogi va voir un Maître connu et lui dit : « Je veux apprendre ce qui est grand dans le monde. Je veux être ton disciple, j’ai cherché beaucoup de maîtres, mais tu es le seul qui puisses me transmettre le véritable enseignement, que dois-je faire ? » Mais le Maître se taisait, et il s’est tu longtemps, « muet comme une souche » comme disent les Bulgares. Il s’est tu sans mot dire, un jour, deux, trois, quatre, toute une semaine, enfin le disciple a dit : « Maître, dis-moi quoi faire, tu es le seul, c’est toi que je suis venu voir ». Ce Maître l’a pris par la main et l’a conduit dans une pièce vide, il lui a donné un sac de gros sel et lui a dit : « Tu vas broyer ce sel jusqu’à ce qu’il soit très fin ; tu peux songer à tout sauf au mot rhinocéros, que ce mot ne te vienne pas à l’esprit une seule fois ! Et il est sorti. Le disciple s’est mis à piler le sel ; lorsqu’il a tout fini, il est revenu auprès du Maître qui lui a demandé : « Alors, à quoi as-tu pensé pendant ce temps ? – Je n’ai pu penser à rien d’autre qu’au mot rhinocéros ».

Je vous donnerai maintenant une petite explication. Le Maître a donné la liberté à ce disciple de penser à tout sauf au mot rhinocéros qui était interdit. Cela signifie de faire tout, mais de ne jamais songer au péché. Et vous, les gens d’aujourd’hui, vous pensez uniquement au péché : c’est cela le rhinocéros. Et je dis : tant que vous ne cessez pas de penser au rhinocéros, cette force ne peut pas animer vos mains ; lorsque vous ferez abstraction de ce rhinocéros et ne penserez plus à lui, alors la force viendra. Le rhinocéros est un symbole pour les hindous. Cette force s’écoulera par votre cœur et vous serez forts et puissants.

Mon but n’est pas de me moquer de vous, car me moquer de vous reviendrait à me moquer de moi-même ; mais la faiblesse ne peut pas ne pas se manifester car vous n’êtes pas à même de respecter ce que l’Esprit Divin exige, alors que nous sommes conducteurs de l’esprit humain. Cette Amriha vivait au temps de Néron jusqu’à l’apparition des chrétiens et elle était vénérée partout ; lorsqu’elle s’est éloignée de Rome, les persécutions ont commencé contre les chrétiens. Mais pourquoi est-elle partie de Rome ? Parce que les chrétiens d’alors – elle était familière avec cet enseignement – se sont mis à s’interroger : cette force venait-elle de Dieu ou du diable ; ainsi les chrétiens, par leur considération – à savoir si elle venait de Dieu ou du diable – l’ont contrainte à quitter Rome, et les plus grandes persécutions contre les chrétiens s’en sont suivies à cause du départ d’Amriha et d’Onorzi ; et si aujourd’hui une souffrance venait dans le monde, ce serait parce que Amriha est partie.

Vérité et pureté sont exigées dans ce monde ; il faut une grande pureté. Certains croient que nous disons une chose, mais que nous en faisons une autre. La pureté est étalée devant Dieu, un jour tout sera découvert, notre vie s’ouvrira, il n’y a rien qui puisse rester caché dit le Christ. Nous n’avons peur de rien. Je vous recommande aussi : il y a un seul moyen, mentionné dans les Écritures : « La crainte de Dieu est le commencement de la Sagesse ». Donc n’ayez peur que de Dieu, ayez peur seulement de Dieu et de rien d’autre ; toutes les autres peurs vous inspireront le péché ; nous accepterons la peur dans un seul cas, si c’est la peur de Dieu, sinon aucune autre peur n’est permise !

Et que les jeunes ensevelissent les anciens à présent. Je dis aux jeunes qui n’ont pas vieilli : si vous vieillissez, d’autres jeunes vous enseveliront, je n’aimerais pas non plus que vous vieillissiez. Voulez-vous maintenant que je vous soulève tous dans les airs ? – Le Maître étend sa main. – Je vous soulèverai, je vous soulèverai. Non seulement moi, mais vous aussi vous devez étendre ainsi vos mains ; je vous transmettrai mon art et il ne se passera pas beaucoup de temps, vous verrez, avant que les autres ne soient suspendus dans les airs, et lorsqu’ils seront suspendus ainsi, alors les jeunes seront prêts à ensevelir les anciens : Ananias et Saphira.

À présent, le mensonge doit s’effacer dans le monde, c’est la première chose à faire pour vous qui m’écoutez, qui voulez emplir votre vie de sens, qui voulez élever vos cœurs et vos pensées et être robustes et costauds : en finir avec le mensonge. Ne le combattez pas, je ne veux pas que vous combattiez ce qui est terrestre, non, n’imitez pas Don Quichotte ; à la place du mensonge nous insufflerons la vérité, à la place de ce qui est négatif, nous chercherons ce qui est positif dans les choses. Ne pensez pas au mensonge, pensez à la vérité. J’ai donné cette force à beaucoup de ceux qui sont venus me voir. Je dis : « Tu vivras une vie pure et sainte ! – Mais si je commettais un petit péché ? » Je dis : « Celui-ci me parle du rhinocéros ». Puisque je vous dis de vivre une vie pure et sainte, je l’entends sans aucune exception. Vous demanderez : « Ce sera ainsi ? » Ce sera ainsi, ce n’est pas moi qui vous parle, et si le Seigneur me parle ainsi je dis : « Ainsi soit-il, Seigneur, ainsi soit-il ! » Et vous direz : « Seigneur, que Ta volonté soit faite ! » Je dis : « De même que Tu me parles , de même Ton nom sera sanctifié dans mon cœur, il sera le plus précieux ». Je veux que vous ayez tous le nom de Dieu et que vous le gardiez dans vos âmes, qu’il soit pur et sanctifié, immaculé de l’intérieur ; alors viendra cette force et vous serez puissants et votre vie acquerra la lumière et vous commencerez à comprendre la nouvelle science de l’occultisme, vous comprendrez les choses autrement. Non que je sois incapable de vous parler, mais les nouveaux sentiments doivent se développer et de nouveaux organes sont requis.

Maintenant nous employons le langage symbolique, car les symboles raccourcissent le temps et je n’ai pas beaucoup de temps ; si je veux vous faire un discours selon votre langage, il me faut une année pour m’expliquer en langage commun. Je vous dis : l’Univers, c’est une unité qui se manifeste dans la pluralité, dans la diversité. Prenez un grain de blé, il est unique, mais plantez-le : aussitôt pousseront des milliers de feuilles, des racines, une multitude qui est pourtant une en lui. Par conséquent, la multitude est sortie d’un seul principe, et le mouvement de ce principe découle d’un commencement divin. Ainsi, le mouvement est le procédé par lequel l’énergie divine peut se transmettre, c’est un principe en nous, alors que les nombres, les mathématiques sont le résultat de ce mouvement avec lesquels nous conditionnons les choses. Et lorsque nous disons qu’un travail a été achevé, ceci montre que nous revenons tous vers le Principe Unique, ce Dieu Unique dont nous provenons. Vous direz maintenant : « La fin est annoncée ». La fin indique que tout est terminé et que nous reviendrons au Dieu Unique : Il est Celui dont nous provenons et en qui nous reviendrons avec ce riche vécu, afin de demeurer en Lui et de comprendre le sens de tous les mondes qui existent à présent.

Et si je commençais maintenant à vous expliquer ce qu’il y a sur Sirius, quelle civilisation se développe dans les Pléiades, la Grande et la Petite Ourse, Orion, les créatures qu’il y a dans la Voie Lactée, dans ces dix-huit millions de systèmes solaires, un monde si vaste à parcourir ? Mais vous vous tenez là à dire : « Quel est le sens de tout cela ? » Si je pouvais vous emmener sur mes ailes là-haut comme un ange, vous diriez : « La vie a du sens », mais il faut de l’espace, alors que maintenant vous êtes affligés. Chaque étoile dit : « Sœur, pourquoi pleures-tu, viens ici, essaie de venir ici » ; le Soleil, Mars te parlent en ces termes. Non seulement eux, mais un esprit ailé vous dit discrètement : « N’aie crainte, n’aie crainte ! » Et dans le silence, lorsque vous priez et rêvez, l’Esprit vous chuchote quelque chose, du vécu ; vous direz : « Quelque chose me murmure à l’oreille ». C’est réel, nous sommes entourés d’un monde de témoins, en haut et en bas, visibles et invisibles qui disent : « N’ayez crainte, ayez foi, amour, vérité, le tout est pour vous ; et toutes vos souffrances ne sont rien, vous pouvez être forts, et si vous êtes faibles sur terre, vous êtes forts en haut ». Nous serons forts ! Et nous sommes assis maintenant, quelqu’un dit : « Je ne suis bon à rien ». Avec la façon dont tu raisonnes, tu n’arriveras à rien, mais si tu deviens Amriha, que ton langage soit châtié, que ton cœur soit pur, alors tout Rome sera une porte ouverte et Néron sera suspendu dans les airs et ne proclamera plus : « Que celle-ci soit chassée ! ».

Je dis aux jeunes : préparez-vous à enterrer l’ancien ! Je dis aux jeunes hommes : enterrez votre Ananias ; je parle aux jeunes gens, uniquement aux jeunes ; je dis partout aux jeunes filles : enterrez votre Saphira ! Et vous direz ainsi : « La vérité complète doit régner chez nous, sans nul mensonge, un amour total sans aucune haine, une sagesse totale, la justice totale, la bonté absolue ». Nous avons décidé de servir Dieu sans exception aucune, nous ne nous tordrons pas l’âme pour qui que ce soit ! Mais notre Seigneur que nous servons est fidèle, c’est ainsi qu’Il se nomme : Fidèle et Véridique, nous Le connaissons ainsi, c’est ce qui est dit dans la Bible ; j’aimerais que tous sachent qui est le Christ, il se nomme Fidèle et Véridique. Ce Fidèle et Véridique est-il dans l’Église, ce Fidèle et Véridique est-il dans leurs cœurs, ce Fidèle et Véridique est-il dans les tribunaux, dans vos maisons ? Cela aussi est exigé. Je parle de lui, je veux que vous mettiez ce Fidèle et Véridique sur son trône et clamiez partout : « Dieu qui demeure maintenant en nous est fidèle et véridique! » Et j’aimerais que vous vous appeliez tous Fidèles et Véridiques.

On me fait parfois le reproche suivant : que j’ai été érigé en une sorte de divinité, que je suis entouré de femmes, et ceci et cela ; que je suis considéré comme un Dieu. Suis-je Dieu ? J’aimerais que tous soient des dieux. Que signifie Dieu, aimer comme Dieu ? « Il est doux » dit le Christ. Es-tu doux ? Tant que tu n’es pas Dieu, tu pécheras. Aime tous les êtres sans exception, aie l’âme remplie d’amour ! Non seulement moi, mais que tous soient des divinités. De quel point de vue ? Si j’ai l’amour, je suis une divinité, mais sans amour, je ne suis qu’une araignée dont la toile peut être balayée par le vent. Je ne le nie pas, Dieu est amour. L’amour qui est en moi est Dieu et je suis reconnaissant que Dieu se soit limité pour se manifester en moi ; le Dieu visible, contraint, s’est limité avec Son amour en moi et je veux assimiler Son amour, me sacrifier pour Lui : que peut-on m’objecter ? « Tu ne dois pas t’ériger en divinité. » Non, mes frères, je veux vous exhorter à être tous semblables au Christ ; les Écritures disent aussi : « Vous devez être semblables à Dieu, parfaits[5] ». Paul dit : « Soyez mes imitateurs comme je suis moi-même imitateur du Christ ». Soyez comme Dieu : soyons doux comme Il est doux ; soyons miséricordieux comme Lui, voilà ce que je prône, voilà l’Enseignement que je prône et je suis prêt à mourir encore une fois, je suis prêt à mourir des milliers et des millions de fois pour cet Enseignement, le savent-ils seulement ? S’il est question de mourir, je suis prêt, si c’est ce qui est demandé, mais le Seigneur ne veut pas maintenant la mort du juste ; le Christ est déjà mort une fois, Il ne peut pas mourir cent fois, d’autres vont mourir maintenant. Et lorsqu’Il est venu, les juifs n’ont pas cru cette loi, ne l’ont pas comprise. Lorsque Onorzi et Amriha sont partis, qu’est-il advenu ? Tout le chemin de Jérusalem à Rome a été marqué par des croix, soixante mille juifs y ont été crucifiés lorsque Titus s’est emparé de Jérusalem. Combien de personnes à chaque kilomètre : six personnes.

Lorsque je m’en irai, vous verrez ce qu’est mon Enseignement. Combien de kilomètres y a-t-il entre Rome et Jérusalem ? Mettez dix mille kilomètres, six personnes par kilomètre. Pensez-vous que le Christ ne mettra pas en marche Son enseignement ? Je dis : si le monde d’aujourd’hui n’accueille pas l’enseignement du Christ, il y aura cent millions de chrétiens crucifiés, comprenez-vous ; il y en a eu jadis soixante mille, il y aura maintenant cent millions de chrétiens, la terre sera ceinte plusieurs fois uniquement par des croix. Alors les anges emporteront tous les Ananias, toutes les Saphira, et tous les Judas qui existent ; et rien ne restera de ce monde, de cette culture ; c’est le grand dessein du Ciel, de Dieu, des anges, des saints, c’est le dessein de tous les hommes et femmes de bien : balayer les résultats de cette culture. Rien ne subsistera de ce monde. Un Nouveau Ciel et une Nouvelle Terre viennent et les jeunes doivent ensevelir les anciens !

Je parle ouvertement, nous devons parler ouvertement : c’est la morale qu’il faut prôner, l’amour, et pas un amour de grand-mère, je n’ai pas besoin d’amour inerte ! Nous ne voulons pas être mortifères, être des vieux, nous voulons édifier quelque chose de bon, nous voulons que tous soient sauvés. De quel point de vue ? Que tous vivent en frères et en sœurs et s’entendent bien. Tous les bienfaits et richesses spirituelles sont communs à tous les frères, que tout le monde en tire profit comme le Seigneur l’a écrit, et nous sommes tous des frères et nous pouvons les utiliser, mais à quel moment ? Lorsque nous deviendrons comme Onorzi et comme cette jeune fille Amriha. Et nous ne nous interrogerons pas si sa force vient de Dieu ou du diable. Vous direz à présent : « Est-ce le Christ qui parle à travers cet homme ou le diable ? » Si je m’en vais un jour de Bulgarie, alors vous saurez qui parle : le Christ ou un autre. Chaque chose doit être éprouvée. Que leur dirai-je ? Peux-tu lire à la lumière de cette bougie-là ? Si oui, je suis une bougie ; si tu ne peux pas lire, je ne suis pas une bougie du tout. Et je souhaite que vous soyez tous comme moi, je me réjouirais de vous voir tous avec mon élan et ma pensée ; que vous parliez tous comme Amriha, lorsque vos paroles sortent qu’elles soient succulentes comme du miel et cristallines comme des gouttes de rosée ; lorsque je viendrai boire à votre fontaine, que je puisse dire : « Comme cette eau est bonne ! » Je considère cette fontaine comme le fruit des rayons solaires.

Le monde périclitera. Non pas le monde physique, mais toutes les idées anciennes et mensongères des humains disparaîtront : une nouvelle culture naîtra ; et ces corps aussi évolueront : de nouveaux corps apparaîtront et le monde changera. Vous direz : « C’en est fini de nous ! » Mais vous n’avez pas encore vécu, la vie ne fait que commencer désormais ! Le Ciel doit venir sur Terre pour que nous vivions dans l’amour, qu’il y ait des mots doux, et lorsque le mari dit un mot à sa femme, que ce mot soit une goutte de miel sur son cœur. Avez-vous maintenant ces gouttes ? Tant que le rhinocéros est dans le monde, non.

Puis d’autres me reprochent de manquer de sérieux, ils disent que je parle intelligemment, mais que le manque de sérieux ne me sied pas. Certains mots sont rugueux, mais mon langage est ainsi, que faire ? J’étudie la langue bulgare depuis vingt ans : il y a des mots si rugueux et je le vois aussi, mais que faire ? La langue est ainsi ; si seulement cette langue était plus souple et disposait de cent mille mots ? Oui, mais de combien de mots disposez-vous à présent ? Je ne suis pas très sérieux, mais si je le deviens, vous vous endormirez. Je n’aime pas rire, mais parfois je ris pour vous montrer que je suis un peu comme vous et que vous ne croyiez pas le contraire ; je suis très naturel, parfois je me fends d’un grand sourire comme vous. On dit que j’aime parfois bien manger ; je dis : je fais comme vous, mais je ne suis pas comme vous.

Ne pensez pas que j’ai la moindre intention de vous vexer, dans mon âme je vous aime et je me réjouis pour vous. Et j’aimerais constater que vous avez des connaissances, savez-vous seulement la joie que j’éprouve lorsque je vois des connaissances chez quelqu’un ? J’aimerais que vous deveniez tous tels que Dieu vous a créés : votre croissance est aussi la mienne, vos pensées sont mes pensées, vos sentiments sont mes sentiments. C’est ainsi, nous ne pouvons pas agir séparément ; chacun vivra de son côté, mais vous participerez dans le développement divin que vous comprendrez le jour où vous irez là-haut, le jour où vous terminerez votre développement. Nous ne parlons pas un langage savant. Je peux utiliser le langage des savants, mais il ne serait pas profitable ; je parle avec vous comme avec certains enfants : je m’assois comme un enfant et je vois comment ils regardent et comment je regarde. C’est d’ailleurs très bien que vous soyez des enfants. « Les enfants, dit le Christ, hériteront le Royaume de Dieu et non pas les anciens. » Vous direz : « Le Maître nous traite encore d’enfants ». Tant que vous serez des enfants, vous aurez tout mon amour et je vous aimerai ; mais lorsque vous vieillirez, je vous ensevelirai en moi ; si vous êtes jeunes, vous avez mon amour, si vous êtes vieux, le corbillard.

Ainsi, je vous souhaite à tous d’être jeunes, jeunes, jeunes, fidèles et véridiques, de servir ce grand enseignement divin ; et que ce Seigneur s’adresse à vous tous, à vos cœurs, à votre âme et que vous ne renonciez pas. Il parle à l’âme. Soyez tous semblables au Christ, aimez comme Dieu et aimez comme Dieu aime : c’est l’amour que la nouvelle culture apporte dans le monde et à laquelle nous nous préparons. Et je souhaite que ce jour vienne bientôt, il reste une heure avant que le Soleil ne se lève. Et lorsque le Soleil se lèvera, tous les morts seront ensevelis, et nous chanterons tous le chant nouveau. Je ne vous dirai pas ce qu’il est.

Sofia, 20 novembre 1921


[1] Le Maître fait allusion à la météo du jour au moment de la causerie en tenant compte qu’une partie des auditeurs doivent rester dans la cour à l’extérieur de la salle car celle-ci ne peut pas accueillir tous ceux qui sont venus ce jour.

[2] Jean 9, 25

[3] Apocalypse 21, 1

[4] « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au moment fixé » 1 Pierre 5, 6

[5] Matthieu 5, 48

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