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1921_10_02 Le salut de l’Amour


Ani
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Le salut de l’Amour

« En entrant dans la maison, saluez-la ! »

Matthieu 10 :12

Aujourd’hui, les religieux et les croyants courent le risque de croire qu’ils savent tout et qu’ils ont résolu toutes les questions. Chacun dit : « Je sais ». Vous savez, mais le monde n’est pas encore harmonisé. Si le disciple dit qu’il s’y connait en mathématiques alors qu’il ne sait pas résoudre le problème le plus élémentaire, quelle est sa connaissance dans ce cas ? Si quelqu’un dit qu’il connaît une langue alors qu’il ne peut pas écrire une simple lettre, quelle est sa connaissance alors ? Savoir quelque chose comme il faut signifie savoir appliquer ce qu’on sait : le véritable violoniste est celui qui sait jouer du violon ; celui qui l’entend jouer dit : « Ce violoniste joue bien ». Tu dis : « Je comprends la musique ». Tu comprends, mais tu ne peux pas jouer, peu de gens savent jouer. Combien y a-t-il de musiciens aujourd’hui dans le monde ? Une dizaine. Beaucoup jouent, beaucoup veulent être vus comme des musiciens, mais leur idéal à tous est le musicien d’exception. La même loi se rapporte à la vie spirituelle : beaucoup de gens passent pour spiritualistes, mais peu sont de vrais spiritualistes. La vie est une musique grandiose : vivre, c’est jouer selon toutes les règles de l’art divin. Si tu es impatient, l’archet tremble et les sons ne sortent pas convenablement ; si tu doutes, ta mémoire sera défaillante ; si tu es commerçant, tu feras faillite ; un élève qui doute de ce que le professeur enseigne perd le fil de ses pensées et ne peut pas répondre ; un tel élève finit par avoir zéro.

Nous nous arrêtons maintenant sur le côté extérieur de la vie et nous nous demandons ce qu’est le malheur ? Il se définit par notre angle d’écartement de Dieu : plus grand est le malheur de quelqu’un, plus grand est son écart du droit chemin ; plus grande est sa joie, plus grande est sa proximité à Dieu. Si quelqu’un dit qu’il est malheureux, j’entends qu’il s’est écarté à gauche. Le malheur se mesure à l’amplitude de l’angle de cet écartement : elle peut varier de un degré jusqu’à une rotation complète de trois cent soixante degrés. Le malheureux pense à son malheur et moi, à l’angle de son écartement. À partir de cet angle, je peux déterminer au bout de combien de jours son malheur diminuera jusqu’à disparaître complètement ; il entrera ensuite dans la zone neutre, c’est-à-dire il marchera sur la ligne droite qui détermine la direction de sa vie. Si tu viens à l’angle droit, tu avanceras normalement et alors ta joie commenceras à grandir. « Je veux être joyeux ». Puisque tu veux être joyeux, marche à droite. « Je ne veux pas souffrir ». Fais un virage, va à droite. « Je veux être savant ». Instruis-toi, ne rumine pas ce que tu as assimilé, mais exploite-le.

Le Christ dit à ses disciples : « En entrant dans la maison, saluez-la ». Combien de disciples avait le Christ ? Douze. Tu dis : « Si seulement j’étais moi aussi un disciple du Christ, je serai Matthieu ou Luc ou Marc ou Jean, le monde me connaîtrait, mon nom serait connu de tous ». Oui, mais tu pourrais aussi être Judas. Jadis il y avait un Judas alors qu’ils sont maintenant des millions ; puisque le nombre des autres disciples a augmenté, donc le nombre des Judas a augmenté aussi. Calculez le pourcentage d’augmentation du nombre des autres disciples pour trouver le nombre de Judas en proportion. Il y a aujourd’hui cinq cents millions de chrétiens ; divisez ce nombre en douze pour voir le nombre de chrétiens par apôtre. « Quarante millions de chrétiens par apôtre. » Il y a donc dans le monde actuel quarante millions de traîtres. Pourquoi est-ce ainsi ? Vous vous répondrez tous seuls à cette question. Quelqu’un a quitté sa femme et tu demandes pourquoi ? C’est ainsi, il l’a quittée, fin de l’histoire. « Pourquoi est-ce ainsi ? » C’est ainsi ! Celui qui a quitté sa femme est le seul à pouvoir répondre à la question. Ce n’est pas une question profonde, philosophique : le mari a chassé sa femme car une autre a pris sa place. « Pourquoi la femme a-t-elle répudié son mari ? » Parce qu’un autre a pris sa place, voici toute l’histoire. Par conséquent, si une femme quitte son mari, c’est qu’un autre s’y est introduit ; si un mari quitte sa femme, une autre femme s’est introduite dans leur foyer. Donc une femme peut briser le bonheur de deux hommes, un homme peut briser le bonheur de deux femmes, mais une femme ne peut pas briser le bonheur de deux femmes, ni un homme le bonheur de deux hommes.

Le Christ dit : « Dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous s'il s'y trouve quelque homme digne de vous recevoir, et demeurez chez lui jusqu'à ce que vous partiez. En entrant dans la maison, saluez-la ». Ainsi, si vous croisez quelqu’un et qu’il ne vous salue pas, c’est le signe qu’il n’est pas des vôtres ; si tu ne le salues pas non plus, tu n’es pas des siens ; la question est claire et précise.

Je veux maintenant attirer votre attention sur le côté positif de votre vie. On ne demande pas à tous de faire la même chose et d’avoir les mêmes connaissances ou vertus ; chaque vertu a trente-cinq millions de formes et chaque forme accordée à une autre engendre de nouvelles formes ; étudier une vertu et l’appliquer est un grand art. Quelqu’un dit : « Je connais l’amour ». C’est exagéré, l’amour a trente-cinq millions de formes. En faisant simplement le décompte, combien de temps te faudra-t-il pour compter jusqu’à trente-cinq millions ? À un rythme modéré tu compteras jusqu’à soixante en une minute, et jusqu’à trois mille six cents en une heure. Combien de temps compteras-tu à raison de douze heures par jour ? Faites le calcul pour savoir le temps que ce décompte vous prendrait ; vous pouvez alors avoir une idée du temps qu’il vous faudra pour étudier la totalité des trente-cinq millions de formes de l’amour. C’est facile de dire que tu connais une certaine vertu, mais ne serait-ce que décompter ses formes demande déjà beaucoup de temps. Qu’obtiens-tu si tu étudies les formes d’une vertu ? Pour décompter les formes de l’amour il faut huit cent dix journées complètes, mais comme on ne décompte que douze heures par jour, ce nombre de huit cent dix doit être doublé, donc il faut cinq ans pour effectuer ce décompte ; si on décompte à raison de six heures par jour, il faut dix ans.

Ainsi, il vous faut comprendre l’essence de la vie, cela s’obtient par des méthodes spéciales dans lesquelles réside la véritable vie. L’enfant ne peut pas court-circuiter son enfance et devenir adolescent d’un coup ; l’adolescent ne peut pas devenir adulte d’un coup et l’adulte ne peut pas vieillir d’un coup : il faut une continuité ; cette loi de la continuité existe dans toutes les régions de la vie. Voilà pourquoi pour comprendre une grande vérité, il faut avoir développé en soi des sentiments et des aptitudes appropriées ; il faut aussi avoir des organes adaptés pour émettre et recevoir ce que vous acquérez et ce que vous avez déjà acquis : ce sont les premiers pas vers l’école occulte. Pour développer ses sentiments et aptitudes, le disciple doit se tenir éloigné de toutes les pensées et de tous les sentiments qui l’entravent : la peur, la colère, la hargne, la haine, etc. Celui qui hait entrave tout seul son développement ; celui qui fait du mal aux autres se fait du mal à lui-même ; lorsque vous parlez de morale, il faut l’appliquer avant tout à vous-mêmes. « Pourquoi faut-il bien vivre ? » Pour développer correctement vos sentiments et vos pensées et les organes de votre âme ; celui qui ne vit pas bien se déforme. Sachant cela, ne vous étonnez pas des souffrances qui surgissent. Si tu demandes pourquoi tu souffres, je dis : tu souffres parce que tu t’es écarté à gauche, tu as donné place aux traits négatifs en toi. En subissant des souffrances incomprises, on s’avilit progressivement.

Le Christ dit : « En entrant dans la maison, saluez-la ». Chaque être humain est une maison que vous devez saluer ; s’il accepte votre salut, laissez-lui votre paix ; s’il vous salue et que vous acceptez son salut, vous recevrez sa paix : c’est cela l’avènement de la paix divine sur vous et la visite du Fils de Dieu. Là où est la paix, se trouve le Christ ; là où il n’y a pas de paix, le Christ est loin.

« En entrant dans la maison, saluez-la ». Saluer qui ? La Seigneur qui vit dans votre maison. Par conséquent, lorsque vous rencontrez quelqu’un en qui Dieu demeure, vous le saluerez. Lorsque le fils entrera dans la maison de son père, il devra impérativement le saluer. Si le fils ne salue pas son père, si la fille non plus ne le salue pas, ce fils n’est pas un vrai fils, cette fille n’est pas une vraie fille.

Comment les gens se saluent-ils ? Les Bulgares se saluent par bon jour. Que représente le bien, c’est -à-dire la vertu ? Un fruit de l’amour. Il est dit : « En entrant dans la maison, saluez-la ». Comment ? Par le fruit de l’amour. C’est facile de saluer avec les mots bonne journée, et d’avoir la réponse que Dieu te rende bonne cette journée, sans que la journée soit bonne et sans que vous ayez quelque chose de bon en tête. Savez-vous à quoi cela ressemble ? Les étudiants américains célèbrent une fois par an la journée du remerciement, la fête de Thanksgiving. À cette date, comme chez nous pour Noël, on mange des dindes, des oies, des cochons et tous prennent part au festin, boivent et mangent. Ce jour-là tout le monde est très généreux et on distribue des bons de différentes valeurs : chaque étudiant à une multitude de bons à sa disposition et peut les signer et les envoyer à qui bon lui semble, mais la valeur de ces bons est comme celle des roubles russes actuellement, en les vendant tous, tu peux à peine obtenir un leva. L’enseignement du Christ interdit de manipuler ces bons. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont aucune valeur aujourd’hui, ce sont des faux.

Ainsi, si tu dis bon jour à quelqu’un, tu dois bien vivre cette journée ; s’il te répond que Dieu te rende le bien, lui-aussi doit vivre le bien ; c’est ainsi que vous devez vous saluer. Nous sommes les seuls à nous saluer par la formule : « Il n’y a aucun autre amour semblable à l’amour divin » et on vous répond : « Seul l’amour divin est amour ». C’est la formule la plus simple que je vous ai donnée, mais vous l’avez déjà salie, certains se saluent négligemment et prononcent la formule à la va vite ; celui qui répond au salut, dit succinctement : « Seul… », sans terminer la formule. Si tu veux dire quelque chose ou si tu veux saluer, fais-le avec une bonne disposition et de l’amour : tu te recueilleras en toi-même, puis tu prononceras la formule qui sera alors bénéfique pour toi et pour celui que tu salues ; tu diras doucement : « Il n’y a aucun autre amour semblable à l’amour divin » ; c’est une grandeur mathématique qui doit devenir positive.

Examinons à présent la lettre X avec laquelle nous écrivons le mot Христос – Christ : si nous enlevons le trait inférieur gauche, nous obtenons le signe Y ; si nous enlevons le trait supérieur droit, nous obtenons le signe h, une lettre qui fait partie de la première syllabe Ch avec laquelle s’écrit le mot Christ en anglais. La lettre C symbolise la Lune qui se remplit et se vide constamment ; la lettre h symbolise un être qui se tient debout, tête en haut ; la lettre X symbolise une roue qui tourne en haut et en bas – cette lettre est constituée de deux Y – l’un en haut, l’autre en bas : x = y + h. Donc la lettre X symbolise un être humain qui se tourne tête en bas et tête en haut : lorsqu’il pèche, il se tourne tête en bas, et lorsqu’il ne pèche pas il se tourne tête en haut. Lorsqu’il pèche, l’être humain salit le Christ ; lorsqu’il ne pèche pas, le Christ entre en lui pour le purifier, alors il prononce en pleine conscience la formule : Il n’y a aucun amour semblable à l’amour divin. Si nous effaçons la moitié inférieure gauche de la lettre H, nous obtiendrons la lettre Ч qui symbolise une fleur ouverte, épanouie ; beaucoup de mots commencent par cette lettre : tasse, heure, front[1]. C’est un art de savoir quelle partie des lettres supprimer pour transformer une énergie en une autre, c’est-à-dire un état en un autre. La nourriture est aussi un processus de transformation : transformer l’état inférieur de l’énergie vivante en un état supérieur. Autrement dit, la nourriture est un processus où l’énergie potentielle vivante dans la nature dit à l’être humain : « Tu me recevras en toi comme un conducteur et tu m’élèveras vers un monde supérieur. Jusque-là, tu travailleras longtemps sur moi et lorsque tu m’auras transformée, tu obtiendras la santé, ainsi tu tireras profit de moi et je tirerai profit de toi ». Je dis : lorsque tu transformeras cette énergie au premier degré, tu obtiendras le premier don : la santé ; lorsque tu la transformeras au deuxième degré, tu obtiendras le deuxième don : le bonheur ; lorsque tu la transformeras au troisième degré, tu obtiendras le troisième don : la félicité.

Maintenant, en tant que disciples, commencez à transformer les énergies inférieures en énergies supérieures. Ne demandez pas qui a atteint quel degré, qui a dit quoi et qui sait quoi. Il ne suffit pas de manger, il faut aussi transformer l’énergie inférieure en énergie supérieure. Lorsque tu manges, tu transformeras l’énergie correctement : des sentiments profonds, des pensées lumineuses et un élan pour les appliquer apparaitront en toi ; c’est le résultat qui détermine le degré de ton amour. On juge ton travail selon l’expression de ton amour, c’est ainsi que Dieu éprouve vos cœurs, c’est ainsi qu’Il vérifie comment vous avez transformé l’énergie inférieure en énergie supérieure : Il entrera dans votre jardin, regardera les arbres et selon leurs fruits, Il se fera une idée sur vous ; lorsque Dieu vous rend visite, son premier travail est de voir ce que vous avez planté dans votre jardin, combien de fruits vous avez et quelle est leur qualité ; Il sait ce que vous avez travaillé et ce que vous obtiendrez.

Souvent les élèves ont recours aux tricheries pour résoudre leurs problèmes : s’ils ne peuvent pas résoudre certains problèmes, ils les recopient tout faits, les mettent dans leur manche et en cas de besoin, y jettent un coup d’œil et recopient ; s’il ne s’aperçoit de rien, le professeur donne une bonne note, un six[2] : le six est obtenu grâce au petit feuillet dans la manche. Comment résoudrez-vous un problème que je vous pose ? Un tel cherchera un livre spécial dans sa bibliothèque pour voir ce que les auteurs en disent ; tel autre regardera dans sa manche s’il trouve un feuillet avec la solution du problème écrit dessus ; enfin, lorsque vous n’arrivez pas à le résoudre, vous direz : « Ce problème ne se rapporte pas à l’amour, il ne peut pas être résolu ». C’est pourtant simple : tu n’as encore rien essayé, rien fait. Lorsque le professeur a enseigné, il a expliqué des heures durant comment résoudre les problèmes ; toi-aussi maintenant tu t’assiéras à ta place, tu réfléchiras une heure ou deux ou trois, tu te donneras un peu de mal, mais tu résoudras le problème. Dieu bénit celui qui fournit des efforts et qui travaille ; celui qui attend que tout soit fait sans remuer le petit doigt, en recopiant sur les feuillets cachés dans sa manche, finit par les perdre aussi. Aujourd’hui les femmes portent des manches étroites pour ne pas y cacher des feuillets. Les manches larges symbolisent la générosité. Dieu dit : « Puisque tes manches sont larges, tu dois être généreux et donner ; si tu n’es pas généreux, tu porteras des manches étroites ».

« En entrant dans la maison, saluez la ». Pourquoi faut-il se saluer ? Le salut est une nécessité pour tous les gens de bien. Si le soleil ne nous saluait pas tous les matins, la vie stagnerait ; lorsque les nuages cachent le soleil, nous sommes tristes, nous avons besoin de son salut, chaque âme a besoin du salut du soleil, de l’énergie de ses rayons. Le salut ne s’exprime pas seulement avec des mots, mais aussi avec des sentiments tendres et un regard doux. Celui qui ne comprend pas la signification du salut dit : « Je ne veux pas saluer cet homme, ma dignité me l’interdit ». Tu ne le salues pas, mais lui non plus ne te saluera pas. C’est pourquoi tous ceux qui sont dignes s’attèlent au travail. Les enseignants font de même avec les élèves paresseux, ils mettent de mauvaises notes à ceux qui ne veulent pas étudier et les poussent ainsi à étudier. Puisque tu es élève dans la l’École Divine, tu ne regarderas pas dans ta manche, mais tu t’astreindras à travailler, à résoudre seul tes problèmes ; tu auras de larges manches, c’est-à-dire tu seras généreux, mais tu travailleras. Tu ne tires profit que de tes problèmes ; le fait que les autres résolvent leurs problèmes ne t’apporte pas de bénéfice, l’élève conscient résout ses problèmes tout seul.

Beaucoup entrent dans l’École, mais ils ne sont pas tous des disciples : les uns sont des novices, d’autres sont des auditeurs, d’autres encore sont des croyants, et quelques-uns des disciples. « Comment savoir si je suis un disciple ? » Par la bonne résolution des problèmes ; celui qui résout bien ses problèmes est un disciple ; s’il ne peut pas les résoudre, c’est un croyant, un auditeur ou un novice. Par les tâches que vous résoudrez, vous devinerez dans quelle classe vous êtes : si vous travaillez uniquement avec les opérations arithmétiques vous êtes tout au plus en classes élémentaires ; si vous résolvez des problèmes d’algèbre, vous êtes élève au lycée et par le matériel étudié on peut deviner dans quelle classe vous êtes. C’est la même chose dans le monde spirituel : selon les problèmes que vous résolvez on peut déterminer la classe que vous avez atteinte. Être vertueux est une grande science qui donne du sens à la vie. Lorsqu’un violoniste célèbre joue sur scène, le public l’admire et l’applaudit, mais combien d’années a-t-il étudié pour maîtriser cet art ; combien d’années sont nécessaires à l’élève pour développer son intelligence, pour connaître la forme des choses, leur contenu et leur sens !

Ainsi, vous vous saluerez avec la nouvelle formule. Lorsque tu rencontreras ton frère, tu lui diras : « Il n’y a pas d’amour semblable à l’amour divin », et il te répondra : « Seul l’amour divin est amour ». Quand prononcer cette formule ? Lorsque tu es déçu de l’amour humain, lorsque tu es frappé par de grandes souffrances et déçu de tout ce qui vient des humains, tu dis à ton ami : « Il n’y a pas un autre amour semblable à l’amour divin » et il répond : « C’est vrai, il n’y a pas un autre amour semblable à l’amour divin, seul l’amour divin est amour ». Si tu prononces cette formule en toute conscience, le malade guérira, le malheureux sera heureux. Si tu salues quelqu’un avec cette formule et s’il commence à philosopher, sache qu’il fait fausse route ; à celui qui philosophe, je dis : viens pour voir ! Si quelqu’un t’a rendu quatre-vingt-dix-neuf services, mais que tu ne l’as pas remercié d’un seul regard doux, tu n’es pas digne de t’appeler son ami ; si à la centième fois tu n’es pas prêt à le remercier, tu seras chassé de l’école de la vie : le dernier service décide en définitive de ton destin. La situation du disciple renvoyé de l’École Divine est terrible, et il ne doit pas s’étonner s’il nait dans sa prochaine vie physiquement infirme ou mentalement déficient. Et si tu demandes pourquoi tu es malheureux, je réponds : tu es malheureux parce que tu n’as pas salué ton frère et ton ami au nom de l’amour divin.

Je dis : si l’amour divin frappe à ta porte et que tu feints de ne pas entendre, le monde invisible te punira équitablement ; si tu réponds à sa sollicitation, tu entreras en contact avec les créatures avancées des mondes supérieurs et tu diras : « Je vois à présent ce que je ne voyais pas auparavant ». Voir apportera la joie à ton âme.

Je vous parle maintenant du salut de l’amour, car il vous ordonne d’accomplir tout avec amour. Si vous ne vous acquittez pas de vos devoirs avec amour, vous n’êtes pas amis, ni disciples : le disciple de l’amour doit se pénétrer du grand amour, étudier avec amour ; son cœur doit être illuminé par l’amour ; s’il n’a pas d’amour en son cœur, il n’est pas admis dans l’école ; où qu’il aille, quoi qu’il fasse, il doit savoir qu’il n’y a pas un autre amour semblable à l’amour divin ; s’il dit cela une fois, la question est réglée. Si vous demandez pourquoi je ne vous révèle pas les secrets de la nature, je dis : je ne vous les révèle pas car vous n’avez pas d’amour dans vos cœurs ; si vous aviez de l’amour, je vous révèlerais beaucoup de choses. Si je vous rends quatre-vingt-dix-neuf services, et que je vous nuise une seule fois, vous rejetterez tout ce que j’ai fait pour vous et vous renoncerez à Dieu. La plupart des gens sont ainsi aujourd’hui, que peut-on leur révéler ? Quoi qu’on leur révèle, ils n’en tireront aucun profit, ils deviendront pires et non meilleurs ; c’est pourquoi les Bulgares disent : « Dieu ne donne pas de cornes à la vache qui écorne ». Je parle en principe sans viser personne, il n’y a dans les principes aucune visée personnelle. Il est dit dans les Écritures : « Dieu regarde dans les cœurs et non sur les visages ». Dieu agit envers vous selon vos pensées et vos sentiments, selon ce qui occupe votre pensée et votre cœur.

L’apôtre Paul dit : « J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître ». Rappelez-vous : Dieu fait croître les choses, l’être humain ne peut pas faire pousser en vous ce que l’Esprit Divin peut faire pousser. Pour que l’Esprit vienne en vous, vous devez avoir planté quelque chose. Vous pensez que même sans Maître vous êtes à même d’entrer dans le Royaume de Dieu, mais vous vous trompez : personne ne peut entrer dans le Royaume de Dieu sans Maître ; autant un enfant peut venir au monde sans mère, autant vous pouvez vous initier sans Maître. Tu dis : « Je sais tout ». Tu es un orphelin qui vit loin du Royaume de Dieu. Tu dois d’abord trouver ta mère et ton père ; tant que tu ne les trouves pas et que tu ne les reconnais pas, je réserve mon avis sur toi : tu es un poisson et non un être humain ; c’est le poisson qui ne connait pas sa mère et son père. Les plus grandes souffrances qui existent sur Terre sont dans l’eau parmi les poissons : ils se mangent les uns les autres, il n’y a là aucune paix, tous se pourchassent et s’entredévorent.

Le Christ se tourne maintenant vers vous et vous parle du salut de l’amour. Vous acquerrez peu cette année, mais avec amour. Si vous songez à vous excuser, à vous justifier de votre insuccès, sachez qu’aucune excuse n’est recevable ; nous n’exigeons aucun engagement et n’acceptons aucune excuse. Je demande si tu peux faire quelque chose avec amour ? « Je peux ! » Puisque tu peux, tiens parole : même si le monde entier s’insurge contre toi, fais ce que tu as promis ! Si tu as peur, ne promets pas, évalue d’abord ce que tu es capable de faire et promets ensuite. Nombreux sont ceux qui n’entreprennent rien, ne se demandent pas s’ils peuvent faire quelque chose par amour ou non : ils vont encore beaucoup se le demander. Celui qui entreprend quelque chose au nom de l’amour verra qu’il n’y a rien d’impossible à l’amour ; l’impossible est dans l’esprit humain qui ne se conforme pas à la loi divine. Si votre Maître vous a donné toutes les indications, et votre Père toutes les conditions, peut-il y avoir quelque chose d’impossible pour vous ? Pouvez-vous ne pas étudier dans ce cas ? Si vous êtes privés de bonnes conditions, vous êtes excusés ; dans le cas contraire comment vous justifierez vous ? Travaillez en amour et en liberté.

Quelle est votre mission aujourd’hui ? Appliquer l’harmonie divine. En bulgare le mot harmonie s’écrit avec la lettre X[3], une croix, donc la croix signifie l’harmonie. Vous direz alors que l’harmonie est quelque chose d’inquiétant ; pour ceux qui ne la comprennent pas, la croix est lourde, mais pour ceux qui la comprennent, elle représente la loi de l’harmonie. La vie divine est absolument harmonieuse, elle exclut toute dysharmonie ; voilà pourquoi ; lorsqu’on parle du Ciel, on entend un endroit d’harmonie absolue.

« En entrant dans la maison, saluez la ». Saluer qui ? Dieu. Il est dit dans les Écritures que Dieu ne vit pas seulement au Ciel mais aussi dans les cœurs des humbles, des simples en esprit ; donc lorsque tu rencontres un humble, un simple en esprit, salue-le, à travers lui tu salues le Seigneur qui demeure dans son âme. Un chrétien qui rencontre un simple en esprit dit : « Je ne veux pas le saluer, il ne m’intéresse pas ». Tu t’y intéresseras car l’Esprit Divin demeure dans son cœur ! Lorsque tu entreras dans sa maison, tu le salueras ; celui qui demeure dans son cœur te répondra et t’accueillera.

Maintenant, je vous conseille aussi de vous saluer pour ne pas offenser le Seigneur qui demeure dans vos cœurs et dans vos âmes ; si vous offensez le Seigneur, aucune excuse ne peut vous sauver. Il est dit dans les Écritures : « Celui qui afflige l’Esprit, ne sera pardonné ni dans cette vie ni dans sa vie future » ; gardez-vous d’affliger l’Esprit qui demeure dans les cœurs des humbles et des débonnaires. Il est dit que l’Esprit est un feu dévorant : ne te détourne pas du misérable ! « C’est son karma. » Sais-tu vraiment quel est son karma ? Dans certains cas quelqu’un porte le karma d’un autre qui a déjà mûri : il n’est pas sur terre mais doit l’expier ; son ami qui vit sur terre prend son karma et se dit : « C’est la volonté divine, le Seigneur est bon, j’endosserai le karma de mon ami avec joie et amour ». Je dis : cet être est pauvre en apparence, mais riche en son for intérieur.

Il vous est demandé aujourd’hui plus de respect. Les Bulgares en général sont rustres ; il y a parmi vous aussi des gens tendres et attentionnés, mais la plupart sont rustres : je vous dis une vérité. Chacun cherche son droit, mais s’il est question de devoir, il n’y a plus personne ; chacun aspire aux premières places, mais s’il se heurte aux devoirs que cela implique, il s’y soustrait. La première place est pour celui qui est prêt à se sacrifier par amour ; la deuxième place est pour celui qui a la foi en Dieu ; la troisième place est pour celui qui a l’espérance, il est toujours joyeux. Alors, s’il vient chez moi quelqu’un avec l’espérance et la joie, je le mettrai à la troisième place ; s’il vient quelqu’un avec la foi, je le mettrai à la deuxième place ; s’il vient quelqu’un prêt à se sacrifier, je le mettrai à la première place. Tu demandes : « Pourquoi tu ne m’as pas donné la première place ? » Tu n’es pas prêt à te sacrifier. « Pourquoi tu ne m’as pas donné la deuxième place ? » Tu n’as pas la foi. « Pourquoi tu ne m’as pas donné la troisième place ? » Tu n’as pas d’espérance, pas de joie. Je souhaite que vous aussi, vous agissiez comme moi et que vous mettiez tout un chacun à sa juste place. Soyez tendres, délicats les uns envers les autres car les pensées divines et les sentiments divins prospèrent uniquement dans le respect et l’entente mutuels. Si tu es constamment en colère et si tu affliges l’esprit en toi, quel disciple seras-tu ? « Je sais quoi faire ! » Tu ne sais rien ! Sais-tu pourquoi quelqu’un commet des crimes, sais-tu pourquoi il fait du bien ? Tu ne le sais pas. Le secret de la vie est bien caché.

Je ne veux pas vous juger : si je vous juge, je me juge moi aussi ; je constate les faits comme ils sont, je juge de la nature des choses par les résultats obtenus dans le monde invisible. Parfois, en restant là à réfléchir, je sens que quelque chose me pique, une flèche m’atteint ; j’en cherche la cause et je la trouve : l’un de mes disciples a fait quelque chose qui cause du mal et je perçois cette douleur comme une flèche ; peu après une autre flèche vient, c’est maintenant une disciple qui a fait une bêtise ; je prends un peu de salive de ma bouche, je soigne la blessure et le mal passe. C’est ainsi qu’ils savent faire, c’est ainsi qu’ils font ! Ensuite ces disciples viennent auprès de moi et cherchent à occuper les premières places ; non, cela ne se fera plus, j’ai fait des expériences durant vingt-deux ans, mais à partir de cette année je ne ferai plus aucune exception pour personne, je ne bougerai pas de ma place d’une cent millionième de millimètre. Si vous n’êtes pas prêts à accomplir la loi de l’amour, sachez que je n’ai rien en commun avec vous, je ne m’occuperai plus de vous ; même si je voulais vous croiser, je ne le pourrais pas, d’autres s’occuperont de vous. La loi de l’amour est stricte et inflexible. Si vous la respectez, ce sera bien pour vous ; si vous ne la respectez pas, je continuerai mon chemin à droite, alors que vous resterez à gauche, et plus le temps passera, plus votre chemin s’écartera ; je prendrai le chemin en haut alors que vous resterez en bas, et nous nous rencontrerons dans des milliers d’années, mais dans d’autres conditions.

Maintenant, en tant que disciples il vous est demandé un tout petit effort microscopique pour faire un petit bien, il peut vous coûter une minute ou une seconde, mais votre avenir en dépend ; si vous n’employez pas au moins une minute dans la journée pour faire un bien dicté par l’amour, c’est le signe que vous ne pouvez pas appliquer la loi de l’amour. Cela ne nécessite pas un effort surhumain. Je dis que la loi de l’amour est stricte : plus haute est la place que tu occupes, plus on exige de toi ; plus tu as de connaissances et plus grande est la responsabilité que tu endosses. Trois choses sont demandées à chacun : d’abord aimer le Seigneur de toute ta pensée, de tout ton cœur et de toute ta force ; deuxièmement aimer ton prochain comme toi-même ; troisièmement aimer ton ennemi. Le prochain c’est ta fille, l’ennemi, ton fils ; le fils et la fille symbolisent le côté matériel de la vie.

Ainsi, commencez par l’amour : L’amour envers son âme, c’est-à-dire envers son prochain et ensuite envers son ennemi. « Comment puis-je aimer mon ennemi ? » En aimant d’abord le Seigneur, puis ton prochain, et en fin de compte ton ennemi ; celui qui s’est conformé aux deux premières lois se conformera facilement à la troisième. Tous, hommes et femmes, vous aspirerez à vous manifester du respect et de la considération mutuels ; même si vous n’aimez pas quelqu’un, vous tâcherez de trouver en lui au moins un trait positif et vous l’aimerez à cause de cela, c’est la seule manière de développer l’amour en vous, c’est la seule manière d’exprimer l’enseignement du Christ, c’est la seule manière pour le Christ d’entrer dans votre cœur et de vous révéler ce que votre âme désire ardemment, c’est ainsi que vos affaires s’arrangeront ; vous ne serez pas riches d’un seul coup, mais vous acquerrez des conditions pour une vie heureuse. Il faut pour cela une volonté puissante et inflexible, faire ce que tu as dit, c’est cela être prêt à tous les sacrifices pour le Christ ; quelque soient tes difficultés et tes épreuves, ne te laisse pas gagner par le doute.

Un frère racontait son vécu. Il avait été mobilisé pendant la guerre et on lui avait demandé de porter un fusil. Il a dit : « Je ne peux pas porter de fusil. – Pourquoi ? – Je ne veux pas m’en servir. » Il a été battu tous les jours pour sa désobéissance, il a été puni ainsi trois ans durant, mais il a résisté. À un moment il s’est dit : « Si cela continue, je ne résisterai plus ». Peu après, la guerre s’est terminée, et il a été démobilisé. On lui a demandé : « Pourquoi ne veux-tu pas porter de fusil et te battre ? – Avant d’être mobilisé dans l’armée, Dieu m’a mobilisé pour être son soldat. Je sers déjà le Seigneur, je ne peux pas porter deux fusils. – Où est ton fusil ? – Vous le verrez lorsque vous jetterez le vôtre ; tant que vous portez un fusil à l’épaule, vous ne pouvez pas voir le mien. » À mon sens, ce frère a bien répondu aux questions posées.

Je vous dis à vous aussi : tant que vous êtes mobilisés par le Seigneur, accomplissez la loi de la paix divine, c’est le seul moyen de voir que Dieu est fidèle dans tous ses desseins. Je veux que cette année les sofiotes donnent un exemple de respect et d’amour entre eux, je veux que Sofia donne naissance à quelque chose de bon. « Que pensez-vous, peut-on attendre quelque chose de bon des sofiotes ? – Oui, bien sûr. » Vous direz : « Que Dieu nous aide ! » Voilà, l’amour frappe à votre porte, accueillez-le, il arrangera toutes vos affaires. « Que Dieu nous éclaire ! » Voilà, la foi aussi frappe à la porte, laissez-la entrer. L’amour frappe pour le cœur, la foi frappe pour la pensée et l’espérance frappe pour la volonté : ouvrez ces trois portes pour accueillir ces convives, c’est la seule façon de résoudre toutes les questions par la magie, comme Moïse : il a étendu son bras et, au nom de la foi, de l’espérance et de l’amour, il a écarté les eaux de la mer Rouge. Tout est possible au nom de l’amour. Vous vous enthousiasmez, vous voulez lever le bras comme Moïse : ouvrez les portes de votre cœur, de votre pensée et de votre volonté pour obtenir tout ce que vous souhaitez ; sans ouvrir ces portes, vous ne pourrez rien obtenir.

Je demande s’il faut se retrouver dans la situation de celui qui a dit qu’il pouvait guérir des infirmes et des aveugles au nom du Seigneur. Il a dit à un infirme : « Au nom de l’amour, lève-toi ! » Celui-ci a essayé, mais en vain. Ceux qui observaient cette démonstration ont compris qu’ils avaient affaire à un imposteur et l’ont rossé comme il faut ; lorsqu’on lui a demandé pourquoi il a été battu, il a répondu : « Ces ingrats ne reconnaissent pas l’homme instruit qui se tient devant eux ». Ce n’est pas ainsi : lorsque tu veux aider l’infirme, les portes de ton cœur, de ta pensée et de ton esprit doivent être ouvertes ; dis alors : « Frère, au nom du Seigneur, au nom de l’Esprit Divin, lève-toi, pour que le nom du Seigneur soit glorifié ». Chacun peut faire cet essai, mais il doit d’abord vérifier que les portes de son cœur, de sa pensée et de sa volonté sont ouvertes.

Maintenant, ne pensez pas que je cherche à vous critiquer ; je ne vois pas vos erreurs, mais je vois le bilan de votre vie et je dis : soyez attentifs pour ne pas souffrir ! Si vous posez des bombes quelque part, vous serez les premiers à les éprouver : elles vont exploser un jour et vous causer d’énormes souffrances. Un paysan des environs de Kazanlak[4] a mis un piège dans la forêt pour attraper un ours, mais le lendemain matin il a vu qu’à la place de l’ours c’était son âne qui était tombé dans le piège.

« En entrant dans la maison, saluez-la ». Comment ? Avec foi, espérance et amour. Dites : « Il n’y a aucun autre amour semblable à l’amour divin ». Seul l’amour divin s’est manifesté à travers tous les siècles, lui seul est infini, toutes les autres formes d’amour sont limitées : Dieu s’est limité en elles. Pourquoi ? Pour se manifester : chaque amour fini est une manifestation de l’amour infini ; si tu ne reconnais pas l’amour infini dans l’amour fini, tu as perdu toutes les occasions dans ta vie de connaître l’amour. Il n’y a aucun autre amour semblable à l’amour divin car il contient toutes les conditions et toutes les possibilités en lui. Celui qui accède à l’amour peut tout faire ; celui qui n’y accède pas, ne peut rien faire. Lorsque vous serez des fidèles serviteurs de l’amour, je vous interpréterai les paroles : « Il n’y a aucun autre amour semblable à l’amour divin », alors vous le garderez et le cultiverez comme l’agriculteur laboure la terre et s’occupe de ses plantations. Tout comme l’agriculteur et le vigneron savent quand labourer la terre et quand planter, l’être de l’amour aussi sait quand manifester son amour et selon quelles méthodes s’en servir. Les paroles Il n’y a aucun autre amour semblable à l’amour divin contiennent les grands secrets de la vie. L’un des secrets de la vie est la germination de la graine, puis la croissance, la floraison, la nouaison et le mûrissement du fruit. Il ne suffit donc pas de faire germer une idée, mais encore faut-il la nourrir, la faire croître, fleurir, nouer et que son fruit soit porté devant l’autel de Dieu, alors le Maître dira à son disciples : « Tu as bien résolu ton problème. Seul l’amour divin est amour ».

Faites des expériences dans le domaine de l’amour en commençant par le plus petit bien microscopique, et essayez en outre de faire un petit bien d’abord à ceux que vous n’aimez pas. C’est facile de faire le bien à ceux que vous aimez ; nettoie les chaussures de celui que tu n’aimes pas, cela produira un bouleversement en lui. Le petit bien, fait avec amour, est préférable au grand bien fait sans amour.

Est-ce qu’on peut arriver à quelque chose avec les sofiotes, avec Sofia ? Oui. Alors, faites ce que vous pouvez, mais avec amour ; moi aussi je ferai ce que je peux avec amour : c’est ainsi que les questions se résolvent correctement. Si je fais quelque chose et que vous ne faites rien, les affaires prendront du retard ; il en est de même si vous faites quelque chose et que je ne fais rien. Faut-il que je sème et que je ne reçoive rien ? Un jardinier a planté un potager, mais cela n’a rien donné. Il a dit : « L’année suivante, il finira par y avoir quelque chose ». Si je suis jardinier, je ferai un potager l’année suivante, dans l’espoir qu’il donne quelque chose ; si le potager ne donne rien, j’essaierai autre chose, je sèmerai jusqu’à ce que j’obtienne quelque chose ; si je n’obtiens rien, je perds, et la semence perd aussi. Ce sont des images sur lesquelles vous devez méditer.

Est-ce que quelque chose de bon peut se faire à Sofia ? Oui. Est-ce que votre potager donnera quelque chose ? Oui. Je veux que vous obteniez de grosses pastèques sucrées comme les pastèques de Plovdiv[5].

Maintenant je vous parle avec naturel et spontanéité, et je veux que vous parliez de la même façon : votre parler doit être comme l’eau de source, qu’il coule naturellement, sans aucun effort. Que chacun se manifeste comme Dieu l’a créé. Je vous souhaite à tous de manifester vos sentiments nobles, vos pensées lumineuses et vos actions sublimes. Travaillez pour développer votre intuition, c’est indispensable à notre époque. Je demande de nouveau : est-ce que quelque chose de bon peut venir de Sofia ? – « Oui ! » Ainsi soit-il !

Sofia[6], 2 octobre 1921


[1] La lettre Ч se prononce « tch » et les mots чаша (« tchacha » - tasse), час (« tchas » - heure), чело (« tchelo – front) commencent par elle en bulgare

[2] Le six est la note maximale dans le système de notation scolaire bulgare, allant de 2 (mauvais) à six (excellent)

[3] Хармония (kharmoniya)

 

[4] Kazanlak – ville du centre du pays, sur le versant sud de la chaîne des Balkans

[5] Plovdiv – grande ville du sud du pays dans la plaine de la Thrace, connue pour la qualité de ses cultures maraîchères.

[6] Dans la première édition (« L’homme nouveau », éditions « Le grain de blé », Sofia, 1947) la causerie est datée du 12 octobre 1921, mercredi.

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