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1919_11_16 Les deux témoins


Ani
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Les deux témoins

« Il est même écrit dans votre Loi, que le témoignage

de deux hommes est digne de foi. »[1]

Jean 8 :17

Chaque témoignage extérieur est la manifestation d’un élan intérieur et intelligent de l’âme. Pourquoi est-il question du témoignage de deux personnes et non d’une seule et qui sont ces deux personnes ? Si dans les tribunaux d’aujourd’hui deux prévenus appellent deux ou trois ou dix témoins qui aiment mentir ou n’aiment pas dire la vérité, les juges ne prendront pas en compte leur déposition. Je pense que les magistrats seront d’accord avec moi. Ayez en tête que je parle en principe. Je ne vise personne : pour moi la personnalité humaine est quelque chose de relatif dans sa manifestation. Certains peuvent penser que je parle d’eux dans mes causeries, pas le moins du monde !

Je vous demande ce qui est réel dans la vie : la fleur ou le fruit, la feuille ou la branche, le fruit ou la graine ? Ce sont des réalités relatives. Si dans le monde vous jouez le rôle d’une feuille ou d’une fleur, d’une branche, d’un fruit ou d’un pépin, ce sont des situations différentes que l’on nomme en mathématiques : variations, permutations et combinaisons. Vous comprenez ce que sont les variations en mathématiques, vous pouvez un jour vous y intéresser. La variation est un ordonnancement, la permutation, un réarrangement et la combinaison, un accordement. Mais si vous êtes une variation ou un ordonnancement dans la vie, en quoi vous distinguez-vous du reste ? Dans votre monde rentrent des grandeurs qui forment des accords et vous êtes un groupe ou un accord de ces grandeurs. Les grandeurs, ce sont les éléments de votre vie manifestée. Les mathématiciens disent que les variations sont des ensembles où ne rentrent pas tous les éléments et qui ont des classifications. Ils disent ensuite que les permutations sont des réarrangements dans lesquels rentrent tous les éléments et qu’ils n’ont donc pas de classements. Enfin, les combinaisons sont des accords dans lesquels ne rentrent pas tous les éléments et ils ont des classements et chaque classement se distingue d’une autre par au moins un élément. Dans quelle catégorie puis-je vous classer ? Il se peut que votre vie fonctionne uniquement par ordonnancement, par réarrangement ou par accordement des choses et des grandeurs.

Dans ces définitions mathématiques se cachent de grandes vérités que je n’ai pas le temps d’exposer maintenant car ce sont des os inertes et il faut que je travaille beaucoup d’années sur eux avant de leur donner la vie. C’est la loi de la nature : il y a des graines qui se développent en six mois comme la courge par exemple avant de donner du fruit, alors que d’autres graines, celles de certains arbres, mettront cent ans pour se développer. Nous ne pouvons pas changer l’ordre des choses que Dieu a mis dans la nature car dans ce cas le destin de notre vie serait changé, ce qui engendre le karma. Le karma n’est rien d’autre qu’une déviation du droit chemin dans le développement humain, et l’expiation du karma c’est rentrer de nouveau dans le droit chemin de l’évolution humaine.

Par conséquent, il serait utile à celui qui aime les mathématiques d’étudier les variations, les permutations et les combinaisons. Il ne suffit pas de penser qu’on sait beaucoup, mais il faut aussi expérimenter son savoir ; il ne suffit pas de déterminer ces grandeurs, mais il faut aussi les manipuler. Disons que le comité décide une ration d’un kilo de sucre par tête : c’est une variation. On peut attendre sa ration longtemps et on peut même en revenir avec une côté brisée, et on dira donc que la variation a été un insuccès. Plus vite tu récupéreras le sucre, plus la variation est réussie. Bien sûr, cette variation n’a rien en commun avec celle des mathématiques, elle n’est qu’un reflet de cette grande loi spirituelle qui œuvre dans notre âme.

Revenons au sujet : qui sont ces deux qui témoignent ? Lorsque le Bulgare veut construire une cabane, il érige d’abord deux poteaux qui sont les deux témoins, et le Seigneur lui dit : « Tu peux maintenant construire la cabane ». Sur les deux poteaux, il pose un triangle et commence l’édifice. Lorsque vous voulez tisser une toile, il vous faut aussi deux personnes, deux femmes, l’une à une extrémité et la seconde à l’autre pour enrouler la toile. L’une va enrouler ce qui est tissé autour de sa taille et l’autre, autour de l’ensouple et ceci dure trois à quatre heures tant que la permutation, ce réarrangement, se déroule. Il est drôle de constater le désaccord apparent de ces deux femmes : l’une tire en arrière, et l’autre en avant, comme l’écrevisse et le brochet[2]. C’est le seul moyen de faire avancer ce travail. Parfois, disons l’homme, tend la toile et la femme l’enroule, et on dit : « Pourquoi l’homme tire et n’écoute pas sa femme ? » Il tire car sinon la toile ne sera pas tissée. À cet instant, il ne doit pas écouter sa femme, pas tant que la toile n’est pas tissée. Une autre fois la femme tire et l’homme tisse ; cela dépend de celui qui tient l’ensouple. Je vous donne un aperçu d’une idée, à priori anodine, mais en réalité très importante.

Les deux témoins dans la nature sont la lumière et la chaleur. Leur témoignage est toujours juste car il y a une vie et une croissance là où elles pénètrent, et là, au contraire, où elles ne livrent aucun témoignage il n’y a pas de mouvement, pas de sources d’eau, pas de végétation, pas de vie. C’est ainsi dans la nature, alors que chez les humains ces deux témoins sont notre intelligence et notre cœur. Si notre intelligence et notre cœur parlent à l’unisson, il en résulte un témoignage juste tout comme il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux personnes est digne de foi. Le Christ introduit cette idée et dit : « Je suis celui qui témoigne pour moi-même et le Père témoigne pour moi »[3]. Dans le monde spirituel, les deux qui témoignent sont le Père et le Fils et leur témoignage est digne de foi ; dans le monde angélique les deux qui témoignent sont l’esprit et l’âme ; dans le monde humain, ce sont l’intelligence et le cœur ; dans la nature ce sont la lumière et la chaleur.

Vous avez un escalier à gravir et, lorsque vous voulez changer votre vie, il vous faut comprendre les choses en profondeur. Si nous nous déplaçons de haut en bas, nous devons tenir compte de la lumière et de la chaleur car elles sont un reflet du monde divin ; par conséquent notre intelligence doit toujours être en accord avec la lumière, et notre cœur avec la chaleur. Là où il n’y a pas de lumière, l’intelligence n’a pas d’idées, et là où il n’y a pas de chaleur le cœur ne bat pas. Ce ne sont pas uniquement des postures, des affirmations, mais une grande loi. Et lorsqu’on nous demande quelle est la mesure ou quelle est la preuve avec laquelle nous pouvons prouver certaines vérités dans la nature, nous utiliserons la lumière et la chaleur ; si nous démontrons des vérités dans la vie humaine, nous utiliserons l’intelligence et le cœur ; si nous démontrons des vérités dans le monde spirituel, nous nous servirons de l’esprit et de l’âme ; si nous démontrons des vérités dans le monde divin, nous nous reporterons au Père et au Fils. Ne cédez pas à la confusion avec ces affirmations de philosophes et de théologiens qui disent que le Fils est une manifestation du Père. Selon ma conception des choses, c’est une vision erronée de notre vie, car si le Fils est une manifestation, alors c’est une ombre. Si quelque chose se manifeste, c’est qu’elle est le côté extérieur, or le Fils est plus qu’une manifestation. Le cœur ne peut pas être la manifestation de l’intelligence, ni l’intelligence celle du cœur. Ils peuvent interagir dans leurs manifestations, mais ce sont des variations, des permutations et des combinaisons : des ordonnancements, des réarrangements et des accordements.

Cette idée n’est pas encore claire pour vous. La toile est tissée à présent et vous ne voyez rien de terminé. Le Christ dit que dans votre loi aussi le témoignage de deux personnes est digne de foi. Nous devons d’abord écarter tout soupçon de notre intelligence : dans la vraie vie le soupçon n’est porteur d’aucun bien. Dans la vie moderne, il y a mille raisons de faire naître le soupçon. Comment peut-on exiger des autres ce qu’ils ne peuvent pas exprimer à un instant donné ? Pouvez-vous attendre d’un pommier qu’il donne des fruits en hiver ; seriez-vous fâchés contre lui de ne pas faire preuve de sollicitude à votre égard ? Il ne faut pas se fâcher car il vous dira : « Tu n’es pas venu me rendre visite au bon moment ». Certains de nos contemporains vivent au printemps, d’autres en été, d’autres encore en automne, et les derniers en hiver. Certains disent qu’ils sont tous pareils. Non, certains forment un groupe de variations, d’autres de permutations et d’autres encore de combinaisons. La même chose se dit dans votre loi extérieure qui est un reflet de la loi intérieure, car l’inférieur, le terrestre est un reflet du céleste. Si votre cœur et votre intelligence disent la même chose sur un sujet, acceptez cette vérité sans réserve, sans hésitation ; chaque hésitation sera préjudiciable à votre progrès. C’est ce qui manque à la société moderne : elle n’a pas assez de foi en elle-même, une foi positive, une foi inaltérable.

À l’époque où le Seigneur a créé le monde, la foi et la connaissance qui étaient deux déesses et deux sœurs, là-haut dans le monde divin, ont décidé de descendre parmi les humains pour les aider. Elles se connaissaient et s’aimaient au Ciel, mais une fois sur terre, l’une est entrée dans l’intelligence et s’est préparée selon la loi de l’intelligence et l’autre est entrée dans le cœur et s’est préparée selon la loi du cœur. Lorsque les humains les ont attelées au travail, elles ont fait la vaisselle, coupé des légumes, haché de la viande et leurs visages se sont tellement enlaidis qu’elles ne pouvaient plus se reconnaître. Quelqu’un dit : « J’ai la foi ». Oui, la foi qui cuisine des légumes, qui grille la viande, qui fait la vaisselle et qui lutte en proie au soupçon. Ainsi ces deux sœurs, la foi et la connaissance ne se sont pas reconnues et se sont mises à se quereller au sujet de qui a la primauté : la foi ou la connaissance ? Le monde entier s’est divisé, les uns ont pris le parti de la foi et sont devenus religieux et les autres ont pris le parti de la connaissance et sont devenus matérialistes. Et une bataille rangée s’est déchaînée : « Je suis savant, tu es inculte ; tu as la foi, mais tu es un parfait idiot ». Depuis, nous avons des milliers de volumes qui traitent de la philosophie matérialiste et de la foi, mais ces deux sœurs ne se sont pas encore reconciliées. Lorsque le Seigneur a vu qu’elles étaient fâchées, il a envoyé Son Fils pour les apaiser. Certains demandent : « Comment les réconcilier ? » Par le sacrifice.

Certains demandent qui est l’homme et qui est la femme. La femme est la foi et l’homme, la connaissance. Lorsqu’ils se disputent, l’homme et la femme ne se connaissent pas. La femme dit : « Je veux être un homme ». Au Ciel vous étiez deux sœurs, deux déesses et vous êtes descendues du Ciel pour redresser le monde ; l’une est devenue femme et elle cuisine, et l’autre, un homme qui tient des boutiques, vend des pastèques, des courges, des oignons, etc. Non seulement ils n’ont pas pu redresser le monde, mais ils l’ont tellement dégradé que même le Seigneur ne peut le reconnaître. Il faut raisonner avec justesse, sincérité et profondeur. Lorsque l’homme et la femme s’unissent et s’engagent pour la vie, cet engagement sera authentique uniquement s’il est fait avec sagesse et amour. L’amour est cette grande force qui peut endurer les pires souffrances sans que l’esprit succombe : c’est la foi. Et la sagesse est cette force avec laquelle on peut résoudre les problèmes les plus ardus dans la vie. Toutes les difficultés actuelles sont des problèmes que nous devons solutionner sans dire : « Seigneur, ôte les, nous ne les voulons pas ». La mère dit : « Mon enfant est tourmenté, le professeur lui a donné tellement d’exercices qu’il a maigri, le pauvre, il ne peut pas dormir ». Le Seigneur n’a pas envoyé votre enfant sur terre pour dormir, Il l’a envoyé pour travailler. Le sommeil est certainement utile pour se reposer de façon temporaire, cinq minutes, dix minutes, deux heures ou sept heures, mais plus de sept heures ce n’est pas utile.

« Dans votre loi il est dit aussi que le témoignage de deux personnes est digne de foi. » Ces deux personnes se rendent parfois au tribunal et disent : « L’homme a tort et la femme a raison ». L’homme se retourne et dit : « Je proteste, Monsieur le juge, ces deux témoins sont intéressés, révoquez-les, je vais appeler d’autres témoins », et il convoque deux autres témoins. Alors au tour de la femme de dire : « Je proteste, Monsieur le juge, ces deux témoins sont intéressés ». Le juge finit par ne plus savoir où donner de la tête et suspend l’audience. C’est pourquoi le plus grand art dans le domaine juridique est de savoir suspendre un procès lorsqu’on ne peut pas le gagner. Vous êtes aussi des avocats qui remettez vos procès pour plus tard, ce qui signifie que vous laissez vos tâches dans la vie non résolues en attendant un moment plus favorable : comme le juge vous dites : « Pour le moment je suis un peu fatigué ».

Ne jetez pas la faute sur votre intelligence, ne dites pas qu’elle est médiocre, ne dites pas : « je suis dénué d’intelligence ». Ne dites jamais que votre cœur est perverti. Vous pouvez citer les Écritures disant que l’intelligence est pervertie : ce ne sont que des déclarations philosophiques des prophètes, mais vous devez comprendre le sens profond de ces mots. Si le cœur était perverti, s’il ne valait rien, Dieu ne dirait jamais : « Mon fils, donne-moi ton cœur ». Il ne dit pas : « Donne-moi ta vie ». Il faut donner ton cœur à Dieu pour qu’Il t’enseigne la grande vérité que ton cœur est noble et sublime et que les sources de ta vie présente et future demeurent en lui. Personne ne peut vivre si son cœur est anxieux, même la médecine moderne préconise que le cœur soit apaisé. Il peut y avoir de petits bouleversements en surface, mais il doit être calme et paisible en profondeur. Il peut y avoir des courants, mais ils ne doivent pas agiter le cœur. Lorsque votre intelligence et votre cœur se tournent vers Dieu, Il entend vos prières et guide votre destin avec droiture.

Le cœur et l’intelligence sont deux grandeurs, deux éléments de ce groupe nommé selon l’occultisme monde astral et monde mental, et pour ma part je l’appelle « crédo philosophique » afin d’asseoir un nouveau terme : un monde crédo-philosophique. Donc le témoignage de ces deux individus, cette loi crédo-philosophique est prise comme une vérité dans le monde divin tout comme le témoignage de la chaleur et de la lumière est authentique dans le monde physique. La lumière est un attribut de la sagesse et la chaleur, un attribut de l’amour, inséparable de lui. Mais il ne s’agit pas de la chaleur que vous percevez et dont vous ressentez souvent les vibrations désagréables. Lorsque vous pourrez comme un mystique ressentir un état extatique, c’est à ce moment-là uniquement que vous pourrez vivre cette chaleur divine intérieure, caractéristique de l’amour. Cette chaleur peut tout fondre et tout purifier. Vous devez augmenter votre chaleur non pas sur l’échelle de Celsius, mais en étudiant l’alchimie et les vibrations de cette chaleur ; elle est si intense que toutes les impuretés qui troublent votre vie seront immédiatement purifiées. Vous pouvez y arriver à condition de chasser le soupçon de votre cœur et de votre intelligence. Ou bien pour employer une autre expression : chassez votre soupçon au-dehors, prenez-lui un logement, payez le loyer, mais ne le maintenez pas dans votre maison.

En appliquant cette grande loi, le Christ dit : « Je suis celui qui témoigne pour moi-même et le Père témoigne pour moi  ». Quelle est la question cruciale qui nous a rassemblés aujourd’hui ? Je ne traite pas la question de savoir si on vous donnera chacun un kilo de sucre dans une semaine, je ne traite pas la question que le comité public peut résoudre ; je ne traite pas la question de la paix qui sera conclue. On peut soulever beaucoup d’autres questions semblables qui ne sont pas substantielles pour nous. Ce qui est important, c’est le prédestination des humains sur terre : l’existence ou non d’une âme, l’existence ou non d’une intelligence, l’existence d’un cœur et l’accord entre vos cœurs et vos intelligences, et ainsi de suite. Votre cœur est souvent troublé et vous recherchez un ami pour vous calmer, mais imaginez qu’il se trouve dans la même situation ! Un groupe d’individus s’assemble, forme une société et dit : « Nous sommes pessimistes » et se met à le démontrer philosophiquement : ils ont une vision personnelle du monde et trouvent que ce n’est pas le meilleur des mondes possibles ; ils se mettent alors à démontrer scientifiquement que ce monde est le pire qui puisse exister ! Voici leurs arguments : le monde est mauvais car on égorge les poules et les bœufs, on subit des tremblements de terre, des guerres et d’autres choses de ce genre ; si le monde était bon, il en serait autrement, disent-ils. Mais je dis : messieurs les pessimistes, vous êtes ces hommes et ces femmes qui enroulent maintenant l’ensouple du métier à tisser : les deux tirent en arrière. Mais lorsque la toile est tissée, la femme prend la toile et l’homme, la navette et ils disent : « Le travail est terminé ». Il n’y a plus de tiraillement et de contradictions dans la vie ; leur travail est le témoignage qu’ils ont œuvré ensemble et en accord.

Nous disons souvent que l’homme et la femme ont tiré chacun comme l’écrevisse et le brochet, mais ils se déplacent dans deux directions différentes : du centre à la périphérie et inversement. Si l’homme va dans une direction et la femme dans une autre, qui a raison ? Les deux, car ils avancent du centre vers la périphérie. Lorsque les deux viennent dans la périphérie et commencent à se déplacer, ils sont alors dans le droit chemin.

Lorsque vous étudierez l’astronomie, vous remarquerez que la terre et le soleil ont des trajectoires opposées : le soleil suit une direction et la terre une autre, et la terre coupe systématiquement la trajectoire du soleil. Tandis que notre Soleil met cinquante-deux millions d’années pour accomplir une circonvolution autour de son centre, la terre tourne vingt-cinq millions de fois autour du soleil en plus de suivre le soleil dans le cercle que ce dernier accomplit. Qui fait un travail plus grand ? Les deux font bien leur travail. Le soleil dépense plus d’énergie, et la terre plus de temps. Il y a une loi en physique qui dit que pour économiser son énergie, il faut dépenser du temps. Par conséquent, si vous souhaitez économiser l’énergie de votre intelligence, alors vous dépenserez l’énergie de votre cœur et vice versa : si vous voulez économiser l’énergie de votre cœur, vous dépenserez l’énergie de votre intelligence. Ainsi le temps se reconnaît selon le sens du mouvement. Je ne débats pas la nature du temps comme un philosophe, mais je dis : le temps est un facteur qui détermine le mouvement en lui-même, la direction de votre vie, alors que l’énergie est l’élan intérieur de ce mouvement. Si nous dépensons l’énergie de l’intelligence, nous économisons l’énergie du cœur et inversement : si nous dépensons l’énergie du cœur, nous économisons l’énergie de l’intelligence. À tout moment vous rencontrerez ces deux témoins.

C’est vrai dans les tribunaux, deux témoins ne peuvent pas parler simultanément : lorsque le premier parle, l’autre doit se taire ; lorsque le premier dépense de l’énergie, l’autre doit se tenir assis en silence ; si les deux se mettent à parler en même temps, le juge leur dira : « Attendez ! » Le premier représente donc le temps et l’autre, l’énergie. Par conséquent, lorsque le premier témoin parle en vous, si vous êtes juge vous direz à l’autre de se taire pour laisser le temps à votre intelligence de se prononcer. Ne le perturbez pas, qu’il s’exprime jusqu’au bout et votre cœur viendra ensuite pour livrer son témoignage. Dans l’éducation nous devons aussi mettre l’intelligence et le cœur dans des dispositions neutres et leur laisser libre cours, ne pas les entraver avec des choses qui ne sont pas réelles.

Je m’adresse à vous, mais par le mot vous je désigne une grande quantité d’individus, car chaque individu est une créature collective de millions et de millions d’âmes. Toutes ces âmes sont raisonnables et écoutent cette causerie. Les voyez-vous ? Je vois même parfois que vos yeux me comprennent mieux que vos cerveaux. Les yeux sont les meilleurs indicateurs dans le monde : en regardant quelqu’un dans les yeux tu te rends compte aussitôt s’il te comprend ou non. Lorsqu’il ne te comprend pas, ses yeux sont vaseux : « Ahmed bourda, akal dicharda », comme disent les Turcs, c’est-à-dire « Ahmed est ici mais son cerveau est ailleurs ». Lorsque quelqu’un vous comprend vous voyez son regard perçant vous fixer et vous percevez qu’il comprend tout et qu’il établit un lien entre les choses ; chacun de vous le sait. Beaucoup disent : « Je le ressens », c’est bien, mais faut-il encore le percevoir avec ton intelligence. Si tu n’as écouté que le témoignage de ton cœur, mais non le témoignage de ton intelligence, tu fais fausse route. Si la lumière travaille en toi plus que la chaleur, tu es aussi sur le mauvais chemin.

Parfois vos sentiments sont intenses. Lorsqu’ils sont excessivement joyeux, les enfants commencent à sauter, puis un autre état s’empare d’eux et ils commencent à pleurer ; cette joie n’était pas naturelle. Il faut dans l’éducation créer en même temps du travail pour l’intelligence et pour le cœur. Je vous prie aussi, lorsque quelqu’un parle, de ne jamais l’arrêter avec vos pensées ; si vous ne voulez pas l’écouter, éloignez-vous. La fille dit à sa mère : « Je ne veux pas t’écouter », ou la mère dit à sa fille : « Je ne veux pas t’écouter ». Celui qui ne veut pas écouter, je le répète, qu’il s’éloigne. Il arrive souvent aussi la chose suivante : l’enfant s’enthousiasme de la leçon qu’il a entendue par le professeur, il rentre et la raconte à sa mère qui dit tout d’un coup : « Va-t’en, je ne veux plus écouter tes bêtises ! » Dans ce cas la mère commet un grand crime. Elle doit écouter son enfant jusqu’au bout, entendre ce que le professeur a dit : il livre son témoignage. Si elle coupe court ainsi à son récit dix à vingt fois, l’enfant empruntera sûrement un mauvais chemin dans la vie, ceci par rapport à son intelligence. Une autre fois, c’est le cœur de la fille qui s’est enthousiasmé, mais la mère est devenue philosophe grâce à son propre mariage et la stoppera avec les mots : « Ne te fie pas aux bêtises de ton cœur, ne l’écoute pas ; il faut du sonnant et du trébuchant ; les désirs du cœur sont des illusions de jeunesse, il faut avoir de quoi manger ! » Et l’âme frêle de la jeune fille est stoppée net, aujourd’hui telle chose n’est pas importante, demain, une autre ; elle devient comme sa mère et dit : « Ceci est idiot, et cela est plus réel ». Le réel était ce que cette jeune fille ressentait dans son cœur : il n’y a rien de plus réel. Comment voulez-vous éprouver quelque chose, avec la langue ou avec le cœur ?

Je vais de nouveau donner un exemple que j’ai déjà mentionné auparavant : un turc était occupé à moudre du café dans un grand mortier en pierre avec un pilon en bois et il disait « Han » à chaque mouvement. Un passant devant sa boutique lui a dit : « Je n’ai pas de travail, j’offre mes services et je veux t’aider dans ton travail : tu vas donner les coups de pilon et moi je dirai « Han ». Ils se sont mis au travail, le turc donnait des coups de pilon pendant que son assistant criait « Han ». Ils ont moulu le café et le turc en faisant des cafés à ses clients mettait toute la recette dans sa caisse sans rien donner à son associé. Ce dernier s’est vexé et lui a intenté un procès pour non-respect du contrat conclu. Le juge s’est d’abord enquis des tenants et aboutissants de l’affaire et il a demandé ensuite qu’on apporte une boîte en métal, puis il s’est tourné vers le cafetier : « Lorsque tu récolteras de l’argent, tu le mettras dans la boîte qui fera « Tin » : ce sera le salaire de ton associé qui disait « Han ». Vous qui testez le goût de votre langue sur vos lèvres, vous faites ce qu’on appelle en turc nefes-orta. Ainsi il est écrit dans votre loi aussi que le témoignage de ces deux individus est authentique.

Pour comprendre la philosophie de la vie, il faut avoir un cœur et une intelligence purs. Il faut d’abord que votre intelligence et votre cœur soient accordés de façon que l’intelligence saisisse les choses en temps utile et que le cœur les ressente aussi en temps utile. Un philosophe dira : « Vous ne pouvez pas sentir et penser comme les anges ». Lorsque vous serez dans leur situation, vous sentirez comme eux ; il y a dans la vie différents stades de développement. Chaque minute, chaque seconde apporte ses qualités et ses forces. N’aspirez pas à être tous homogènes, uniformes. Lorsqu’au commencement Dieu a créé le monde, toutes les âmes sont sorties du centre de l’Être suprême et ont pris des directions différentes, tels les rayons du soleil, et chaque âme a emporté quelque chose de ce centre divin : des dons et des idées différentes. Il n’y a pas deux âmes semblables dans le monde, même si la différence entre l’une et l’autre est minime.

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Lorsque nous étudions l’astrologie, nous voyons que nous occupons un degré donné du cercle dans l’un des quarts de cercle, et ce quart de cercle de 90 degrés est égal au quart de l’année solaire, nommée encore année platonienne, et cette période couvre six mille trois cents ans. Deux individus peuvent être séparés par un quart de cercle, donc par une période de six mille trois-cents ans.

Disons que le premier, a, est au début du cercle, tandis que l’autre, b, est à quatre-vingt-dix degrés de lui, ce qui équivaut à une période de six mille trois-cents ans. L’âme b est plus ancienne de six mille trois-cents ans que l’âme a, elle a donc plus de connaissances et d’expérience que a. L’âme c, situé sur la même diamètre que a mais à l’opposé est encore plus vieille et avancée. Alors que a doit parcourir la partie inférieure du cercle, c avance sur la partie supérieure ; elles parcourront une même distance, mais n’acquerront pas les mêmes connaissances. La première partie du cercle est une descente, et l’autre partie, une montée ; la montée fait acquérir un savoir et la descente, un autre. Par conséquent, lorsque nous descendons vers le cœur depuis les sommets de l’intelligence, l’intelligence acquiert un type de connaissances alors que le cœur, en montant vers l’intelligence acquiert d’autres connaissance et sensations. La formule est alors la suivante : l’intelligence qui va vers le bas acquiert des ressentis mentaux, alors que le cœur qui monte acquiert des pensées affectives.

Vous direz : « Quelle différence y a-t-il ? » La différence est que le cœur apporte plus de chaleur lorsqu’il prend le dessus alors que l’intelligence apporte plus de lumière lorsqu’elle prend le dessus. Lorsque le blé et les fruits mûrissent, il faut nécessairement de la chaleur. Pendant la croissance, c’est l’intelligence qui doit dominer : celui qui veut croître correctement doit avoir une intelligence dominante. La croissance et la connaissance viennent de l’intelligence, et le développement vient du cœur. Ce sont deux grands processus et leur témoignage est nécessaire et authentique. Le Seigneur dit : « Travaillez en accord avec vos cœurs et vos intelligences, vous allez alors vous développer dans ce monde ». Mais maintenant vous lisez des livres philosophiques, ce que Kant a dit ou d’autres…

Que signifie ce poirier ? Il a fleuri et donne du fruit. Que fait le chat ? Il miaule. En miaulant il cherche de la nourriture ou bien il cherche ses petits, ce qui signifie qu’il y a une différence dans ses miaulements. Certains se prononcent mais que disent-ils ? Des sottises. Qu’est-ce qu’une sottise ? Si je rentre chez les aliénés, je serai un sot de leur point de vue même si je suis philosophe. Dans une société de matérialistes, le religieux sera sot et vice versa. Je dis que les deux sont intelligents : le matérialiste et le spiritualiste, celui qui sert la foi et celui qui a des savoirs. Nous leurs mettons aussitôt une étiquette : « Il est idiot » ou « Il est incroyant, ne l’écoutez pas ». Ni les uns ni les autres n’ont une idée juste de Dieu.

Vous m’excuserez, mais Dieu pour moi n’est ni un concept ni une idée. Nous avons une idée des choses que Dieu a créées, de Ses manifestations, mais nous n’avons aucune idée de Lui-même. Nous avons une idée de Son amour et de Sa sagesse, mais Il est plus que l’amour et la sagesse qui se manifestent. Vous pouvez avoir une idée sur eux, mais si vous voulez dire que vous avez acquis des connaissances profondes sur Dieu, vous vous faites des illusions et vous serez désavoués. Depuis des milliers d’années la rivière Iskar[4] a été un fléau pour les villages aux alentours, combien de maisons, combien de terrains a-t-elle inondés et emportés ! En se noyant, les villageois se disaient : « C’était écrit ainsi » ; de temps à autre ils dirigeaient l’eau vers un moulin jusqu’à ce qu’une nouvelle crue l’emporte. Mais nos contemporains se sont montrés plus avisés, ils ont canalisé Iskar et ils produisent de l’énergie électrique avec laquelle ils éclairent les maisons et font marcher les tramways. Vous voyez, l’énergie de cette Iskar si malfaisante disait aux gens : « Attelez-moi au travail, et je vous apporterai énormément ; si vous ne me domptez pas, je causerai des dégâts ».

Vous me demanderez pourquoi je vous parle d’Iskar ? Votre enfant est comme Iskar. Vous dites : « Je n’en peux plus de cet enfant, pourquoi le Seigneur me l’a-t-il envoyé, il me cause tant d’histoires ! » Faites la même chose qu’avec Iskar : percez un tunnel, mettez des turbines, lâchez les eaux et vous fabriquerez de l’électricité qui fera fonctionner des véhicules et éclairera des maisons. Les savants pédagogues disent : « Nous devons éduquer les enfants pour qu’ils soient religieux, qu’ils aient des connaissances, qu’ils honorent leur père et leur mère ». Est-ce que vous le comprenez ? Ni vous ni ces pédagogues ne l’ont compris. Depuis huit mille ans il est question de cela : éduquer les gens et croire en Dieu, et celui qui ne croit pas sera un mécréant. Et le Christ dit : « Le témoignage de ces deux est digne de foi ». Seul le témoignage en nous, donné en même temps par l’intelligence et le cœur est digne de foi. Seules les choses inaltérables dans la nature disent la vérité. Lorsque quelqu’un partage son propre vécu ou cite un philosophe ou un mathématicien, selon mes mathématiques j’ôte de ses paroles d’abord cinquante pourcents et ensuite, encore vingt-cinq pourcents. Puis je réfléchis dans quel groupe mettre les vingt-cinq pourcents qui restent : dans les variations, les permutations ou les combinaisons, l’ordonnancement, le réarrangement ou l’accordement ?

Quelles sont nos relations avec Dieu ? Certains disent : « Que le Seigneur nous aide pour nous établir, établir nos enfants, marier notre fille, avoir des petits enfants, avoir des greniers pleins, des bêtes de trait, manger ceci, boire cela, etc. ». Nous organisons les choses jour après jour, puis nous trépassons, le curé vient et se met à psalmodier : « Béni soit le Seigneur Notre Dieu » et il termine : « Seigneur, donne-nous la paix ! » Celui qui veut être épaulé par le Seigneur doit passer par toutes ces variations, permutations et combinaisons et ne pas rester uniquement dans l’ordonnancement. Maintenant la Bulgarie promulgue uniquement des oukases et des ordonnances. Ce n’est rien d’autre que surcharger le chameau : on le charge de provisions et de marchandises jusqu’à lui briser le dos. Dieu témoigne en nous par l’Esprit qui parle, et en tant qu’enfants de Dieu nous devons savoir écouter Sa voix.

Un jeune homme, officier réserviste, est venu il y a quelques jours me raconter qu’il était tombé malade d’une maladie incurable. Sur son lit de mort, il a eu entre les mains un petit livre sur les guérisons par le jeûne d’un certain docteur Muller, me semble-t-il. Il s’est décidé et a commencé à jeûner vingt-deux jours durant. Il m’a raconté son vécu au bout d’un jour, de deux jours, de trois jours… le résultat est qu’il a guéri. Il est allé alors à Plovdiv[5] chez le même médecin qui lui avait diagnostiqué une maladie incurable pour se faire ausculter de nouveau. Le docteur lui a dit après l’examen : « Tu es en bonne santé ». Cet homme a appliqué le jeûne avec son intelligence et son cœur. La clarté a gagné son esprit, et de matérialiste il est devenu spiritualiste, il a compris qu’il y a dans le monde autre chose que ce que les gens connaissent. Il a d’une certaine manière recouvré la vue, il est devenu clairvoyant. Il est allé faire part à un religieux que c’est l’Esprit qui lui a insufflé cette idée, mais ce dernier s’est dit : « C’est un faible d’esprit ». Pour eux, être croyant, c’est croire dans la viande hachée, la boisson, l’argent, alors ton intelligence est à sa place, mais croire dans les esprits, c’est être idiot. De leur point de vue les uns sont intelligents, les autres idiots, mais de mon point de vue ils sont tous bons.

Les journaux écrivent : « Un tel nous spolie, tel autre nous tyrannise, que soient punis ces spoliateurs, ces malfrats, ces parasites qui vivent sur le dos du peuple, etc. ». Ils portent un regard subjectif sur les choses alors qu’ils doivent avoir foi uniquement dans les choses positives. Les choses visibles doivent être rejetées, elles ne sont pas dans le monde divin. Nous devons pénétrer en profondeur dans nos âmes et nos cœurs, nous dire que nous sommes des Fils de Dieu, que nous sommes sortis du centre divin et que nous accomplirons la volonté divine.

Certains disent : « Je veux être bon ». Tu fais fausse route, tu ne seras jamais bon. Tu dois accomplir la volonté divine ; tu peux être bon, mais si tu n’accomplis pas la volonté divine, tu es mauvais. Nos contemporains doivent se décider à accomplir la volonté divine dans le vrai sens du terme et non comme ils la comprennent, car ce qu’ils font n’est pas servir la volonté divine mais se servir eux-mêmes. Accomplir la volonté divine, c’est se sentir uni à Dieu, alors la joie nous gagne et nous observons les gens calmement et sans bruit car nous savons les causes et les conséquences de leurs défauts. Tant que nous nous servons nous-même, nous ne nous entendons pas, ce dont découle le mal dans le monde.

Si votre cœur cesse de battre trente minutes, il commencera à sentir mauvais ; le cerveau aussi s’il cessait de travailler, sentirait mauvais. On dit de quelqu’un que sa respiration a été coupée, on ment ; lorsque la respiration et les battements du cœur cessent, l’âme commence à travailler. C’est l’expérience de tous ceux qui s’intéressent aux sciences spirituelles. Quelqu’un demande : « Qu’adviendra-t-il de moi lorsque mon cœur cessera de battre ? » Ton âme s’éveillera. « Qu’adviendra-t-il lorsque mon intelligence cessera de travailler ? » L’esprit divin s’éveillera.

Je ne vous recommande pas ni n’ai l’intention de vous demander de jeûner vingt-deux jours durant comme ce jeune homme que j’ai mentionné : on n’obtient rien par ce moyen si on manque de foi. Mais je dirai qu’à mon sens ce jeune homme s’est libéré d’un soupçon et a éveillé le divin en lui. Si vous voulez accomplir tous vos devoirs, écarter tous les malheurs, jeûnez cinq ou dix ou quinze ou vingt jours et vous apprendrez alors les raisons de chaque chose. Mais le cœur et l’intelligence doivent vous le suggérer ensemble, alors jeûnez et le résultat sera formidable. Mais si le cœur dit : « Jeûne ! », et l’intelligence, « Ne jeûne pas ! », ne commencez pas. Quelqu’un dira : « On peut obtenir la même chose sans jeûner. » Non ! À un moment donné de la vie, lorsque nous devons renforcer notre volonté, l’unir à la volonté divine et avoir le témoignage de ces deux individus, nous devons jeûner.

Maintenant, concernant l’influence des planètes sur les gens, savez-vous comment s’exercera l’influence de la Terre sur ceux qui y sont exposés ? Elle les rendra cupides. Si vous constatez une certaine cupidité chez l’homme, c’est le signe de l’influence de la Terre sur lui. Lorsque vous éprouvez le désir d’achever ou de commencer quelque chose, c’est que vous subissez l’influence de Mercure. Lorsque votre cœur se met à aimer, vous êtes sous l’influence de Vénus. Lorsque Mars vous influence, vous aurez tendance à vous bagarrer, à vous montrer fort et puissant. Lorsque la planète Jupiter exerce une influence sur vous, vous commencerez à être plus mesuré, plus silencieux et vous aspirerez à la liberté et à la fraternité. Lorsque Saturne vous influence, vos perceptions, votre odorat se renforceront. Sous l’influence d’Uranus c’est votre cœur qui se renforcera alors que sous l’influence de Neptune votre vision s’améliorera et vous deviendrez clairvoyant. Les différentes planètes du système solaire influencent les gens différemment. Lorsque toutes les planètes vivantes et raisonnables agissent, alors nous sommes en harmonie. Lorsque vous dites que vous n’aimez pas le monde, j’entends que vous subissez l’influence de la Terre.

Vous voulez avoir toutes les richesses de ce monde, mais de ce fait vous vous éloignerez de Dieu. Vous n’êtes pas venus sur terre pour être riches, mais pour acquérir des connaissances, comprendre ces deux témoins dont je vous parle. Vous devez étudier votre cœur et votre intelligence, ce sont deux professeurs qui vous enseignent. Le cœur est un excellent professeur, il est cette déesse dont je vous ai parlé, il est la foi, il est l’amour. Et en lien avec la connaissance, il crée la religion sur terre. Avez-vous compris le professeur en vous ? Vous dites : « Mon intelligence est insuffisante », ce qui signifie que votre professeur est idiot et ne connaît pas son métier. Je vous dis que vous ne comprenez pas ou vous n’écoutez pas votre intelligence et votre cœur. Quelqu’un dira pour un autre qu’il ne croit pas en Dieu, pour ma part, je dirai qu’il ne croit pas en son cœur. « Mais il n’est pas intelligent », je dis pour ma part : « Il ne croit pas en son intelligence ».

Ceux qui désespèrent de ce monde et qui veulent se suicider n’aiment pas la lumière. Personne ne veut se suicider sur les cimes, en haut d’une montagne, mais toujours dans un endroit sombre, dans une cave. Les forces égocentriques qui veulent entraver votre développement produisent de l’obscurité dans votre mental pour que le crime soit commis, pour dire que l’intelligence a commis ce forfait. La déesse qui est descendue du Ciel ne commet pas de crimes ; de même le cœur, votre foi, cette autre déesse descendue d’en haut, ne commet pas de crimes. Par conséquent, je vous dis à tous, croyez en votre cœur, croyez en votre intelligence, vous entrerez alors dans une autre situation : vous croirez en votre âme et en votre esprit, et ensuite, en Dieu et en Son Fils. C’est le seul moyen d’acquérir la véritable philosophie pour comprendre la grande loi de la nature.

Vous demandez quelle est votre prédestination. Les habitants de Sofia doivent aller sur les hauteurs de Vitocha quatre à cinq fois en été, visiter toutes les cascades, gravir les sommets de Moussala, Belmeken[6]. « Il faut des chaussures et elles sont chères. » Des excursions, des excursions là-haut, dans la montagne ! Elles sont cet élan qui va développer l’intelligence et le cœur des humains. Il faut impérativement grimper vers les cimes. Lorsque je dis grimper en haut vers les cimes, j’utilise une métaphore. Celui qui veut développer son intelligence doit nécessairement se hisser en haut ; celui qui veut développer son cœur doit descendre vers les profondeurs : l’un et l’autre sont des actes héroïques. Combien de voyageurs ont voulu grimper en haut de l’Himalaya sans y réussir, car cette montagne est impénétrable. De même dans le développement humain il y a des endroits que l’esprit n’a pas pu atteindre. Certains en Bulgarie n’ont même pas entendu parler de Moussala et combien sont ceux qui ont réellement gravi ce sommet. J’estime qu’un seul sur dix milles est arrivé en haut et, comme pour moi le Mont Blanc est l’étalon pour mesurer l’intelligence européenne, je dirai que très peu ont atteint ce sommet.

Vous me direz : « Ce sont des choses abstraites sans lien avec notre comité alimentaire. Savez-vous dans quelle situation pénible nous nous trouvons ? On manque de beurre, de fromage, de tout ! » Celui qui a besoin de beurre, qu’il vienne me voir , je lui en donnerai, je lui donnerai la méthode pour obtenir du beurre de la nature. Vous pouvez obtenir autant de beurre que vous le souhaitez si ces deux témoins parlent en vous avec véracité, venez faire un essai. Je mets cette science divine à l’épreuve ; avec ceux parmi vous pour qui ces deux témoins parlent, nous ferons un essai, et savez-vous quelle sera alors votre situation ?

Un grand maître brahmine en Indes possédait une vache qui était si belle que le prince local a voulu s’en emparer. Il a voulu la lui acheter. « Je ne veux pas d’argent, a répondu le brahmine. – Mais je te donnerai son pesant d’or. – Même pour tout l’or du monde, je ne donne pas ma vache. – Je la prendrai de force. – Essaie ! » Le prince a dépêché dix gardes pour prendre la vache de force, mais le brahmine a simplement levé la main et ils ont été terrassés. Le prince a envoyé mille personnes : le brahmine les a de nouveau terrassées d’un simple geste de la main. Le prince a envoyé vingt mille personnes, tous ont été terrassés. L’homme ne cédait pas sa vache. Le prince a été convaincu de sa force et il est allé auprès de lui pour être son disciple car il voulait étudier cette force secrète. Il a commencé à vivre comme lui, mille ans durant, et il a essayé d’accaparer de nouveau la vache, en vain. Il a passé mille ans de plus en étudiant et a fait un autre essai, toujours en vain. Il y a passé encore mille ans, donc trois mille ans en tout, et a vu qu’il était devenu plus puissant que le brahmine, mais il s’est dit alors : « Pourquoi aurais-je besoin de cette vache ! » Trouvez cette vache, elle est en vous ; en la trouvant vous aurez du lait, du beurre, et tout le reste, vous posséderez la corne d’abondance comme on dit.

La Palestine a connu jadis la corne d’abondance, mais elle est tarie aujourd’hui ; il y a des raisons à cela. Faites de la place dans votre cœur et dans votre pensée à tout ce que vous considérez comme bien dans le monde, c’est la première règle. « Tout est bien » dites-vous. Ce n’est pas exactement ainsi, mais dites-le et cela se réalisera : si vous dites que c’est bien, vous vous tournerez dans une autre direction. Dites : « Je ne veux pas son argent, pourquoi me charger d’un tel fardeau ». C’est mal de désirer quelque chose que vous ne pouvez pas avoir ou supporter. Comment tirer profit de la richesse si demain une catastrophe survient ?

Nous nous préparons en apparence pour l’autre côté, mais sans y croire en réalité. Si quelqu’un se met à parler d’esprits, les autres diront qu’il a perdu la tête. Il y avait en Amérique un prédicateur qui faisait des discours et adorait exagérer les choses. Il avait un ami, nommé Jean ; il l’a appelé et lui a dit : « Rends-moi un service : pendant l’assemblée, lorsque tu entendras que j’exagère quelque chose, tu feras tourner ton pouce comme ça ». Un jour, il a tenu un prêche sur Samson qui avait attrapé trois cents renards et s’est mis à détailler qu’ils étaient très grands et faisaient plus de trois mètres de long. « Et c’est un fait, rapporté par tel auteur » a-t-il dit. Il commence à le citer, mais son ami a tourné le pouce. « Mais, a continué le prédicateur, ceci me semble incroyable, je présume qu’ils ne faisaient pas plus de deux mètres de long. » Il se met à citer un autre auteur ; son ami a tourné encore le pouce. « Mais cela me semble tout aussi incroyable, ils faisaient peut-être un mètre de long » et il s’est remis à le prouver par des citations. Son ami a encore tourné son pouce. « Mais, cela peut paraître peu probable, ils étaient certainement pareils à nos renards, pas plus de cinquante à soixante centimètres. » Jean a tourné de nouveau le pouce, mais le prédicateur a bondi en criant : « Jean, je ne réduirai pas davantage » !

Les renards au temps de Samson étaient aussi grands que de nos jours ; à quoi bon argumenter que tel ou tel auteur a dit ceci ou cela ? Les gens lisent différents ouvrages philosophiques jusqu’à ce qu’ils soient contraints de constater la vérité dans la nature : constater comment sont les choses dans la vie et quel est le langage du cœur et de l’intelligence. Soyez fidèles à ces deux principes et vous aurez le soutien du monde invisible autour de vous qui aide tous ceux qui cherchent la vérité. Nous ne sommes pas seuls sur Terre et nous n’avons pas à nous préoccuper de notre pitance, tout est préparé.

Lorsque le Seigneur a conduit les juifs à travers le désert depuis l’Égypte, Il leur a donné la manne du Ciel à manger en leur ordonnant de ne récupérer à chaque fois que leur ration quotidienne, à l’exception de la veille du samedi où ils pouvaient ramasser une double ration. Malheureusement, les juifs habitués à la vie en Égypte, qui symbolise aussi le monde actuel, n’ont pas écouté et ils ont ramassé systématiquement la manne tombée du ciel en doubles rations, mais celle-ci se gâtait. Nous, les gens d’aujourd’hui, dans notre élan effréné à amasser en prévision de l’avenir, nous ne laissons aucun répit à notre cœur et à notre intelligence, c’est pourquoi tout se gâte dans notre vie. Savez-vous ce que cela signifie ? C’est comme l’enfant qui veut monopoliser l’attention de sa mère toute la journée. Nous disons d’un tel enfant qu’il n’est pas sage. Il y a pour la mère un temps à consacrer à l’enfant et un temps à consacrer à elle-même. Ne pensez pas que votre temps est à dédier entièrement à vos enfants, ni le leur à vous ; une partie de votre temps doit être consacré à Dieu et une partie à vos proches. Toute personne doit y consacrer une partie de son temps, pour connaître la grande loi.

Il faut d’abord consacrer du temps à Dieu. Pourtant, que faites-vous ? Vous vaquez à vos affaires, à votre commerce. Et qu’advient-il ? Vous perdez dix fois plus de temps. Quelqu’un dira : « Montrez-moi la statistique qui prouve ce qui arrive aux marchands qui n’ont pas accompli la loi, et aux agriculteurs qui ne l’ont pas respectée ». Un misérable vient parfois mendier auprès d’un marchand ; c’est le signe que le Seigneur veut que cet homme Lui consacre un peu de temps, qu’il lui donne quelque chose, qu’il lui dise un mot de consolation. Mais il le congédie le plus souvent : « Va-t’en, j’ai du travail ! » Le Seigneur écrit alors dans son calepin qu’un tel ne Lui a pas consacré le temps imparti. Le marchand agit ainsi trois ou quatre fois de suite et voici qu’une crise se déclare et il perd cent ou deux cent mille levas : c’est le Seigneur qui les lui prend car il n’a pas respecté la loi. Qu’advient-il avec l’agriculteur qui ne respecte pas la loi ? Il sème deux, trois ans, mais la terre ne donne rien car il a refusé de consacrer un petit moment à Dieu. Les prêtres, quant à eux, diront que tout le temps disponible doit être consacré à Dieu. Très bien, mais ils ne le font pas eux-mêmes. Moïse qui a énoncé la loi du repos était plus intelligent. Il a dit : « Travaille six jours pour toi, ta femme, tes enfants, tes amis et le septième jour est au Seigneur, ton Dieu ». Ce repos t’est nécessaire pour entrer en toi et analyser ce que tu as vécu le reste de la semaine. Tu diras à ta femme et à tes enfants : « Laissez-moi libre aujourd’hui pour servir aussi le Seigneur ». Mais les enfants se battent, la femme est indisposée ; laissez-les sans regretter outre mesure. Si vous plaignez vos proches et amis en ce jour, vous vous couperez de l’harmonie divine et vous perdrez un moment essentiel de votre vie.

Des gens viennent se plaindre qu’ils n’ont pas de quoi manger. J’ai essayé toutes les méthodes d’alimentation, il m’arrive de manger seulement une pomme, seulement quelques haricots blancs et cela me suffit. À mon avis, le pain est la meilleure nourriture. Ce ne serait pas une nourriture saine, dit-on. La viande, le beurre, les olives, le jambon, la soupe de petits foies d’agneau sont encore moins sains. On me dit : « Manger ce que tu préconises est un régime de moine ». Nous nous sommes laissés égarer par une intelligence bestiale pour devenir carnivores ; nous nous sommes laissé égarer par l’instinct de la truie pour devenir omnivores : la truie mange tout, ne refuse rien. Une fois un curé est venu me voir lorsque je parlais ainsi et il m’a rétorqué : « J’ai un estomac robuste et je peux tout manger ». J’ai dit : « Donnez-lui tout ce qu’il désire manger ! » Après avoir mangé, il a été malade deux jours de suite. De quoi ? D’une indigestion. Mon ami, ton estomac te dit que tu manques d’intelligence. Lorsque nous mangeons, nous devons remercier notre âme de nous avoir donné tout ce qu’il nous faut, nous n’avons besoin d’aucun surplus. Il nous faut connaître notre intelligence et notre cœur, ils sont divins. Recherchez uniquement le nécessaire dans le monde, cherchez-le dans la pensée, le cœur, la vie : ils ne laisseront en vous aucun surplus qui serait source d’impuretés.

C’est seulement en se tournant vers l’intelligence et le cœur que vous pourrez réformer votre vie et la société, vous résoudrez les deux questions en même temps. Chacun travaillera avec ce qui lui est donné ; vous ne travaillerez pas la même chose car le service est variable, chacun travaillera selon sa compréhension. Lorsqu’ils entreront dans ce grand plan divin dont je vous ai parlé, le Bulgare et la Bulgarie arrangeront leur vie. Je recommande l’expérience suivante à la Bulgarie : écouter son intelligence et son cœur et en dix ans sa situation se redressera. Et que chaque Bulgare fasse une expérience : écouter son intelligence et son cœur et ne pas violenter l’autre. Si ton ami ne suit pas le droit chemin, dirige ton intelligence sur lui et envoie lui ton aide par ce biais divin, et sa vie se transformera.

Lorsque la fleur n’est pas arrosée pendant longtemps, elle dit : « De l’eau, de l’eau ! » Lorsqu’il y a de l’humidité, nous disons : « Il lui faut de la lumière et de la chaleur ». Cette humidité, cette chaleur et cette lumière intérieure nous sont nécessaires. Quelqu’un dira : « C’est difficile à appliquer ». Pour appliquer cet Enseignement il faut des héros et non des lâches. L’important n’est pas ce qu’ont écrit les philosophes jadis, ce qu’écrivent les savants maintenant, ce qu’est l’ordre actuel, mais ce que la nature elle-même nous enseigne et ce pourquoi nous avons été créés ! Sommes-nous créés pour être massacrés sur les champs de bataille, être des bourreaux et pendre les gens ? Pas le moins du monde. Dieu nous a créé avec un grand dessein. Nous sommes cultivés, et en tant qu’orthodoxes, protestants ou catholiques nous servons soi-disant Dieu, mais en réalité nous égorgeons tous les poulets et les agneaux. Nous ne sommes pas encore civilisés. L’avenir appartient à la véritable culture : la culture de notre intelligence et de notre cœur. Qu’il n’y ait pas de duplicité chez les gens sur les choses, dire toujours ce qui est vrai, maintenir le bien dans notre cœur et être prêts à se sacrifier. Je suis prêt à me sacrifier pour ce à quoi je crois, je l’ai déjà expérimenté. Je vois ce que les autres ne voient pas. Il est préférable pour quelqu’un de porter une robe de chambre et d’avoir un esprit authentique et dire la vérité, plutôt que d’arborer une couronne et être haut placé mais se montrer comme le dernier des menteurs.

Mes frères et sœurs, savez-vous à quel point vous vous êtes égarés ? Savez-vous ce que vous m’avez dit jadis en sortant du Ciel ? Quels hauts idéaux, quel programme sublime, quels objectifs vous cibliez ! Vous étiez beaux et puissants comme je vous connais, et maintenant en vous regardant, je vous plains. Si je pouvais pleurer, je pleurerais sur vous. Non pas sur vos souffrances, mais sur vos égarements : de ne pas savoir comment être heureux sur terre, de ne pas vouloir comprendre où se trouve votre bonheur.

La vie dans ces conditions est un joug, une prison, ne vous faites aucune illusion ; comprenez la situation et sortez-en. Dans cette prison, vous raisonnez comme des humains : comment la réformer pour que les prisonniers vivent bien ; moi, je vous dis : « Sortez de cette prison ! » Certains diront : « Ce n’est pas encore le moment » et préfèrent vivre des milliers d’années en prison. Au contraire, cinq ans se sont écoulés, le délai est passé, le moment n’est-il pas venu de sortir ? Des milliers d’années se sont écoulés et vous y êtes encore. Quittez-la ! Vous appellerez le gardien et vous direz : « Nous sommes condamnés en vertu de telle loi à purger une peine de tant d’années : ce délai est écoulé, nous voulons être libérés ». Élevez votre intelligence et votre cœur et appelez Dieu pour qu’Il vous libère de la prison.

Tout ce que vous voyez à présent sera entièrement démoli en dix ans, rien ne restera de ces lois, ce sera la fin de ce monde et de sa perversion. Une nouvelle culture sera instaurée où les humains écouteront leur cœur et leur intelligence et vivront comme des frères avec la compréhension profonde de la loi qui dit que le témoignage de deux personnes est digne de foi. Je ne vous enjoins pas d’être pessimistes, mais d’être des héros, travaillez parmi les autres et dites-leur que le temps est venu de vivre comme des êtres humains sur terre. « Oui, mais personne d’autre ne le veut. » Vous les convaincrez car le droit est de notre côté. Une fraternité universelle se propagera dans le monde entier, les riches et les pauvres seront sur un pied d’égalité, comme les savants et les incultes, tous seront sur un pied d’égalité d’après la loi de la sagesse et de l’amour, ce sera la nouvelle culture. Armez-vous de cette idée, soyez des héros et ne craignez rien. Vous avez assez servi le diable : les gens croient davantage en lui qu’en Dieu ! Dites : « Désormais nous croirons dans le Seigneur vivant qui régit le monde et qui a décidé de le transformer ». Il a pour cette raison envoyé Ses serviteurs. Si vous ne le faites pas, les pierres prendront vie et transformeront le monde. Il est écrit : « Les arbres et les animaux se lèveront », et si vous ne vous levez pas, vous serez les derniers au Royaume de Dieu.

Vous direz que je suis sévère. Je vous demande pardon, mais ce n’est pas de la sévérité. Je dis simplement que vos relations en tant que frères et sœurs ne sont pas ceux que Dieu exige, je vous dis la pure vérité. Cessez les discordes entre vous car elles n’ont pas de sens. Vous dites cependant : « Je suis orthodoxe, je suis catholique, je suis évangéliste, je suis communiste, je suis théosophe, je suis spirite, Français, Bulgare, etc. ». Lorsque le Seigneur a créé le monde, nous n’étions pas divisés en nationalités et religions différentes, nous sommes devenus à présent Français, et Anglais et Italiens, et tutti quanti. Tournons-nous vers la grande vérité : Dieu qui nous appelle à un grand travail. Mettez vos intelligences et vos cœurs au travail pour créer une vague dans le monde qui nous emporte sur le chemin de l’entente et des grands commandements de la nature ! Et soyez assurés que l’avenir vous appartiendra.

Sofia, 16 novembre 1919

Traduit par Bojidar Borissov


[2] Il est fait mention ici d’un conte populaire très répandu en Bulgarie dans lequel un aigle, une écrevisse et un brochet décident de joindre leurs forces pour tirer ensemble une trouvaille dans la même direction. Malheureusement leur entreprise échoue car l’aigle tire vers le haut en s’envolant, l’écrevisse en arrière et le brochet vers le fond de l’eau – ainsi ils ne bougent pas d’un centimètre. La moralité consiste à admettre que pour joindre ses forces dans un effort commun, il faut d’abord s’assurer que tous tirent et avancent dans le même sens.

[3] « Je me rends témoignage à moi-même, et le Père qui m'a envoyé me rend témoignage lui aussi." (Jean 8, 18)

[4] Une des plus grandes rivières bulgares qui prend sa source à Rila avant de passer aux abords de Sofia et de se jeter dans le Danube

[5] Grande ville bulgare dans le sud du pays

[6] Vitocha – une montagne près de Sofia, culminant à 2291m ; Moussala – le plus haut sommet de la péninsule balkanique, culminant à 2927m, Belmeken – un endroit pittoresque à Rila, célèbre pour ses cascades.

 

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