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Sur les forces


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SUR LES FORCES

Dans nombre de ses entretiens, le Maitre disait qu’il existe une analogie entre les lois du monde physique et celles du monde spirituel. La divergence est en ceci que la compréhension et l’application de ces lois, sur les divers plans, se fait différemment. C’est seulement dans la forme que consiste la différence, et non pas dans le sens intérieur qui est le même.

De ses paroles, nous comprenons que la notion de la force, prise comme exemple, n’est pas complètement expliquée, même dans le mécanisme du monde physique. Ici, sur terre, la force est toujours liée à la matière, mais étant donné que la matière ne crée pas, mais manifeste seulement de la force, il en ressort que la force est quelque chose qui est hors de sa détermination définitive. Dans le monde physique, nous jugeons de la force d’après les effets de ses actions, et même cet effet sert à déterminer les unités de ses dimensions.

D’un autre, dans le langage courant, on dit que certaines personnes ont un regard « fort ». Nous ne savons pas en quoi consiste la force du regard et il est vraisemblable que nous jugeons de nouveau de sa valeur en nous basant sur ses effets. Nous savons, de la pratique, qu’un regard peut provoquer l’élévation ou la baisse du moral chez l’homme, et c’est pourquoi dans les sciences spirituelles il est dit que le regard ne doit pas apporter un contenu négatif. La même chose est valable pour les pensées et les sentiments. Dans les mêmes sciences, il est dit que personne n’est libéré de la responsabilité quant au contenu qu’il donne à ses pensées et à ses sentiments. Dans l’ordre de la société, il y a des organismes qui vous demandent des comptes lorsque vous avez endommagé les biens de quelqu’un, ou bien si vous avez causé des souffrances à un citoyen ; de même, dans les mondes supérieurs, il y a des appareils spéciaux qui notent la qualité des pensées humaines, les bonnes intentions des sentiments et jusqu’à quel point, par leur entremise, nous, les hommes, nous portons atteinte ou bien nous aidons à l’évolution de ceux vers lesquels nous les dirigeons.

Le Maitre affirmait qu’il existe des lois spirituelles qui coïncident avec les lois du monde physique. Par exemple, parmi les éléments psychiques identiques, il se crée une force de répulsion, qui est la même force que dans les phénomènes électriques et magnétiques. Il arrive souvent que deux savants ne puissent pas se supporter. II est rare que deux chanteurs s’aiment. Le Bulgare a très bien exprimé cette loi de façon un peu rustique dans le dicton suivant : « Deux coqs ne chantent pas sur le même tas de fumier. »

Le Maitre dit: « Le bien et le mal sont des forces positives et négatives. II est même parfois difficile de les différencier, car la sagesse de ceux qui dirigent l’évolution leur donnent les formes les plus diverses. Les choses perçues superficiellement n’expriment pas encore la vérité. Les gens savent que le bien et le mal existent. Mais ils n’ont pas perçu un détail et c’est, notamment, qu’il y a un bien positif et un autre négatif, tout comme il y a un mal positif et un mal négatif.

« Par exemple : il y a des cas où, quand vous faites un bien à quelqu’un, vous l’élevez ; mais il y a des cas où, quand vous faites du bien à un homme, vous le faites redescendre. C’est une loi: ne faites pas un bien à un criminel, ne lui facilitez pas ses intentions de commettre un méfait. C’est un bien négatif, un bien apparent. Car le véritable bien n’apporte jamais des résultats négatifs. De même, il y a un mal qui est apparent, car ses résultats sont positifs. Par exemple : un homme vous arrête sur la route et avec insistance vous interdit de traverser le pont près duquel vous êtes arrivé. Il a même recours à la force parce que vous insistez pour traverser ce pont. Cet homme, apparemment violent, sait que ce pont a été miné et que dans quelques secondes, il va sauter.

« Le mal qu’il vous cause par son interdiction est un bien masqué qui au moment donné, peut être accompli seulement de cette façon. Souvenez-vous de ce qui suit, disait le Maitre : L’agneau masqué d’une peau de loup n’est pas méchant. Ce qui est mauvais, c’est quand le loup se couvre d’une peau d’agneau.

« Seul le bien positif est un bien indubitable et seul le mal négatif est un mal indubitable. Selon une interprétation, le véritable bien, que nous appelons bien positif, est commis par un coeur aimant, cependant que le mal indubitable est également projeté par un coeur, mais dont l’amour est absent.

« Les forces dans la nature doivent s’équilibrer. Si l’on ne parvient pas à un tel équilibre, on obtient des explosions. Cela est également vrai pour chaque individu séparément, tout comme pour la vie sociale. Le mal, contre lequel nous nous insurgeons, dans la société on le laisse exister, étant donné qu’il éduque l’homme pour qu’il puisse grandir, tout comme, en fin de compte, le bien finit toujours par vaincre. Le disciple doit être raisonnable, et celui qui est raisonnable se reconnait à ce qu’il utilise également le bien comme le mal toujours pour le bien et pour l’évolution de la monade humaine. Le bien et le mal sont le résultat de forces inconnues qui tracent les voies et le destin des âmes en évolution.

« La pauvreté est un mal, mais c’est une richesse cachée pour celui qui sait comment l’utiliser. Nombre de gens penseront que c’est dit pour apaiser le pauvre. Mais penser de telle façon est de l’ignorance. Quel pauvre, en luttant contre son destin, est devenu riche ? Et quel riche qui a accumulé ses richesses par la violence est devenu heureux ? Extérieurement, la pauvreté est une situation négative, défavorable et difficile à supporter, mais intérieurement, elle est positive. Elle cèle beaucoup de richesses. Extérieurement, la richesse est positive, favorable, mais souvent elle cache de grands dangers intérieurs. Le véritable riche est celui qui ne compte pas sur ses richesses, et le véritable pauvre est celui qui s’est appauvri dans son âme.

« Seul celui qui sait se servir raisonnablement des forces de la nature possède des connaissances utiles. La technique contemporaine a mis au service de l’homme beaucoup de ces forces, et malgré tout l’homme n’en est pas encore le maitre. II le deviendrait si, parallèlement à l’utilisation du levier et de la mécanique, il avait également élaboré le levier de sa vie spirituelle. La colonne vertébrale morale de chaque homme est ce levier à l’aide duquel il soulève et supporte les charges, le poids de la vie.

« Une préparation est indispensable pour la compréhension de toutes ces choses. On ne peut pas parler dans un même langage à tous les gens. À celui qui n’a fait que des études primaires, vous parlerez d’une certaine manière quand il s’agit de la compréhension d’un problème scientifique. Avec un bachelier, vous utiliserez un autre langage, et avec un académicien, un troisième langage. Nous devons avoir le même respect envers chacun d’eux, comme envers un être qui suit la voie de l’évolution, mais dont le langage à l’aide duquel nous nous comprendrons est différent. Les vérités de la vie spirituelle peuvent être comprises seulement par ceux qui sont parvenus à elles, suivant les voies les plus diverses, mais propres à eux, spécifiques. Ils ont élaboré une certaine sensibilité envers ces vérités qui résonnent avec d’autres mots pour eux. Les Turcs ont le dicton suivant : “Celui qui peut entendre percevra même le moustique ; mais celui qui ne sait pas écouter, même si on lui fourrait dans l’oreille une flute et un tambour, il ne t’entendra pas, ni ne te comprendra.”

« La nature ne donne rien gratuitement. Elle donne ses forces pour qu’elles soient utilisées dans un travail déterminé. Ces forces doivent être récompensées systématiquement et sagement pour l’évolution de l’homme et non pas pour produire des explosions avec elles. Quiconque a mésusé des forces de la nature verra son compte devenir débiteur et, tôt ou tard, il paiera pour cela.

« Ne vous occupez pas des grandes affaires, des affaires mondiales. Il y a quelqu’un pour les suivre et les achever. Vous, faites ce travail qui vous a été confié. Exécutez bien également ces travaux que vous appelez terrestres et qui ne vous sont pas toujours agréables ; mais leur accomplissement trempe votre volonté. Si vous parvenez, à côté d’eux, à gagner un ami pour l’oeuvre de Dieu, ces travaux sont utiles. Que vous écriviez avec votre plume ou que vous piochiez dans votre vignoble ou votre champ, gardez toujours dans votre conscience la pensée que vous exécutez Son oeuvre. Ce qui est important, ce n’est pas tellement l’aspect extérieur du travail, mais le contenu que vous y déposez et la pensée avec laquelle vous l’exécutez. Ne vous excusez pas par les conditions du travail. En quelque temps que vous vous trouviez, réalisez vos idées dans de petits ouvrages que nul ne puisse vous interdire. Il n’y a pas d’obstacle dans le monde qui puisse vous ôter la possibilité de faire à quelqu’un un petit bien, même un bien microscopique.

« D’habitude, les gens qui ne veulent pas se donner du mal et travailler sciemment pour leur évolution disent: “Dieu réfléchira à tout cela. Il n’y a pas de quoi se faire du souci ! ” Il est vrai que Dieu médite tout, mais savez-vous comment II pense à l’Homme ? Lui, qui nous a donné toutes les possibilités, nous envoie un messager qui nous dit: “Lève-toi et commence à travailler !”

«C’est ainsi, car celui qui a décidé de devenir un disciple consciencieux de la lumière doit résoudre lui-même ses problèmes. »

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