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LA GRANDE FRATERNITÉ UNIVERSELLE ET LES ÉCOLES DES MAITRES, LA VENUE DE MAITRES AU DÉBUT DES CULTURES


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2. — LA GRANDE FRATERNITÉ UNIVERSELLE

ET LES ÉCOLES DES MAITRES

 

LA VENUE DE MAITRES AU DÉBUT DES CULTURES

 

 

« Quand nous parlons de la Grande Fraternité Universelle,

nous sous-entendons cette hiérarchie d’êtres raisonnables,

se trouvant à divers degrés de développement, ayant terminé

leur évolution des millions et des milliards d’années avant

l’homme, et qui maintenant dirigent le Cosmos tout entier. 

Ils le dirigent, car ils ont eux-mêmes pris part à sa création,

sous la direction immédiate du Grand Principe. » (1).

Le Maitre.

 

La vie, en tant qu’un Tout cosmique, est un processus qui n’est ni mécanique, ni chaotique. Elle est élaborée et dirigée par les lois de la Nature Vivante qui existent en elle-même.

 

Dans le monde, dans le Cosmos, il y a trois loges, trois grands centres. Un de ces centres est celui de l’initiation de gauche. II a des affiliations dans toutes les planètes et il est en relation avec la matière, avec le monde des formes. Le second centre est celui de la Fraternité Blanche, ou de l’initiation de droite. Il a des affiliations dans tous les soleils de notre cosmos. Ces deux centres des grands contraires sont soumis à un troisième centre : celui de la Grande Fraternité Universelle. Il se trouve au sein de la

 

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(1) Le Maitre parle, par Beinsa Douno. Sofia (p. 95).

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Voie Lactée. C’est autour de ce soleil central que gravitent les milliards de systèmes solaires de notre Cosmos.

 

Les savants astronomes cherchent ce centre. Diverses théories ont été énoncées à son sujet : les uns estiment que ce soleil central se trouve dans la constellation du Sagittaire, d’autres le placent dans le Cancer ou dans le Dragon, mais ce ne sont que des suppositions. Ce soleil central, cette étoile entre les étoiles, se nomme Alfiola (2). De là proviennent les instructions destinées aux grands initiés, aux Maitres qui fondent les Écoles.

 

La différence entre les Écoles philosophiques et scientifiques ordinaires, c’est-à-dire les écoles « terrestres », et les écoles des Envoyés du Ciel consiste en ceci que les premières s’occupent de théories et d’hypothèses scientifiques et élaborent les conceptions d’un savoir purement spéculatif et mécanique, tandis que les secondes donnent une connaissance organique qui est ressentie émotionnellement et se trouve profondément établie dans la nature humaine elle-même. Cette connaissance organique est une transmission du grand savoir de l’ « Au-delà » (3), ou du Centre Cosmique.

 

La Grande Fraternité Universelle réunit et dirige les deux Écoles contraires, citées plus haut : l’École de la connaissance spéculative mécanique et l’École de la connaissance organique, celle du Centre Cosmique. C’est grâce à la coordination entre ces deux voies du savoir que sont créées les plus belles, les meilleures et les plus élevées des oeuvres de la vie.

 

Les Écoles des Grands Initiés, tels Krishna, Bouddha, Zoroastre, Hermès, Moise, Orphée et Jésus, ont été une inépuisable source mystique de pureté et d’amour. Ces grands maitres n’ont jamais créé des dogmes religieux et des rituels d’église. C’est par leurs paroles et leur vie qu’ils ont donné l’impulsion initiale à l’idéal mystique et qu’ils ont élaboré les conceptions philosophiques et mystiques des cultures respectives. Leur activité, habituellement

 

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(2)    Les chapitres suivants traiteront plus en détail de ces trois centres ou loges.

(3)    Le terme «Au-Delà» s’emploie pour exprimer le monde de l’Inconnu, qui est ignoré et insaisissable pour nos sens de perception, à l’aide desquels d’habitude nous prenons connaissance de ce « monde-ci », c’est-à-dire du monde de nos sens.

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cachée à leurs contemporains, était le plus souvent recouverte du voile du silence.

 

Telle est la grande loi de chaque commencement. C’est pour cette raison que jamais la gloire ou la grandeur de ces Écoles n’a brillé au début de leur fondation. Parfois, ce brasier initial d’idéal mystique couvait des siècles durant dans les âmes des fils de l’homme éveillés, jusqu’à ce qu’enfin en jaillisse la flamme et s’embrase l’âme de tous les hommes, peuples et sociétés. Ces Envoyés du Ciel, aussi bien que les pionniers de toutes les grandes oeuvres, ont offert leur vie en holocauste, et des rivières de sang ont inondé l’autel du Grand Sacrifié.

 

C’est là une des différences entre l’École de la Fraternité Blanche et celle de la lumière de gauche. Le créateur spirituel d’une Culture s’offre toujours physiquement en holocauste, afin de vivre sous la forme d’une force dynamique spirituelle dans les âmes de ceux qu’il aime; tandis que le chef de l’initiation de gauche sacrifie des milliers et des millions de personnes afin d’assurer sa propre existence. Les premiers agissent intérieurement, sur les âmes, soit  qualitativement, tandis que les autres agissent extérieurement, sur les corps physiques, soit quantitativement.

 

La Grande Fraternité Universelle est le centre qui dirige ces deux Écoles antagonistes par leur nature et leurs méthodes d’action. Il ne dirige pas seulement l’évolution de notre planète, mais aussi celle de tout le Cosmos. Ce Centre détient les plans de tous les systèmes solaires. Il  surveille et dirige la vie de tous les règnes : les règnes minéral, animal, humain et surhumain.

 

Ainsi parle le Sage : « La Nature est un ensemble d’êtres intelligents qui ont achevé leur développement. Ces êtres forment une société, un monde éternel et c’est de là que provient l’origine de tous les mondes » (4). Ils édifient, construisent sans cesse des cultures. Tout vit et croit sous leurs soins intelligents. Ces êtres intelligents oeuvrent pour une idée commune. Ils sont le synonyme d’Unité Cosmique et maitres du temps et de l’espace. Ils s’occupent de la marche des innombrables époques, ères, cycles, chaines de planètes, et des plans d’évolution, déterminant les pas du rythme infini de l’Éternité. Et  quand le mystique, au plus

 

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(4) Le Maitre. (Toutes les citations ultérieures du Maitre proviennent de matériel inédit, sauf indication contraire.)  

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profond de son âme, perçoit le rythme infini de cet univers étoilé, il sait que c’est la manifestation de la présence de ces grands êtres, de cette Fraternité Universelle de l’Amour Divin du Grand Sacrifié. Quand une âme éveillée aperçoit le lever du soleil, elle s’emplit d’un frémissement mystique venant de la présence de ces grands êtres; quand son oreille perçoit le son des gouttes de pluie sur les feuilles des arbres, quand elle entend le grondement du tonnerre, son âme perçoit alors le pouls de l’incessante activité au sein de la nature. Que nous en soyons conscients ou non, nous restons entièrement plongés dans les ondes de l’activité et de l’amour infinis de ces grands êtres.

 

Nous voyons et entendons les oeuvres de ces êtres évolués, cependant qu’eux-mêmes restent cachés pour nous en un profond mystère. Tout puissants, ces super-génies et grands Initiés, arrivés au sommet de leur évolution, sont le symbole du sacrifice divin et de l’exploit cosmique.

 

Dans les sombres temps de décadence des civilisations humaines, quand les nations détentrices de ces civilisations avaient épuisé leur potentiel spirituel et culturel et sombraient dans le dérèglement, des Envoyés de la Grande Fraternité Universelle se limitaient et, prenant un corps humain, descendaient sur la terre parmi les hommes; par leurs paroles prophétiques, leurs oeuvres et le sacrifice de soi, ils redonnaient une impulsion à l’esprit humain abattu. De tels envoyés ont donné les premiers essors à toute cette série de civilisations : hindoue, perse, égypto-chaldéenne, gréco-romaine, occidentale-européenne.

 

L’inspiration créatrice du génie, l’exaltation du poète, l'extase mystique, le geste créateur du sculpteur et du peintre, ainsi que l’ampleur des réalisations de cette pléiade d'explorateurs et d’inventeurs scientifiques, tout cela tire sa source des actions des Envoyés de la Grande Fraternité Universelle. C’est de ces derniers que sont parvenues les impulsions créatrices et d’idéation dans toutes ces opérations culturelles.

Nous n’avons pas l’intention de feuilleter les pages de l’histoire passée de ces êtres évolués. Cependant, nous nous attarderons plus spécialement sur la position de l’humanité à notre époque.

 

Durant les quelques décades qui viennent de s’écouler, l’humanité s’est trouvée sur une ligne de démarcation entre deux époques : 1) l’ancienne époque : le monde de l’appauvrissement spirituel et matériel, accompagné d’un gaspillage militaire sans pareil, et 2) la nouvelle époque : le monde nouveau qui nait dans la pureté et la beauté virginale d’entraide et de fraternité, sous l’impulsion de l’Amour universel et de l’épanouissement de la Conscience cosmique.

 

Irradiée par l’éther, s’élève, au sein de tous les peuples, une nouvelle vague de pensée créatrice, un nouveau mouvement, une nouvelle impulsion créatrice donnée par le Verbe éternel du nouvel Envoyé du Ciel, descendu au sein d’un petit peuple, afin d’y semer le germe de la nouvelle Culture.

 

Au sujet de ce mouvement, perçu par la voie de la révélation, un hermétiste contemporain écrit (5) : « II se prépare, je ne sais où, un mouvement immense qui, quoi qu’il arrive, ne peut être que salutaire pour l’humanité. Redoutable peut-être au point de vue du christianisme extérieur et confessionnel, il porte avec lui ou malgré lui une formule religieuse inédite transfigurée, une ère de rénovation attendue de tous les hauts esprits des temps modernes ».

 

Au temps où cet hermétiste écrivait les paroles ci-dessus, la même année, un des disciples (6), familiarisé avec la littérature mystique et occulte, avait demandé au Maitre : « Pourquoi avoir choisi la Bulgarie, ce petit pays inconnu dans le monde international, pour centre de l’École ? » Le Grand Sage lui avait répondu par ces brèves paroles : « Parce qu’il y a de hautes montagnes en Bulgarie ».

 

Après  cette conversation, durant de longues années, le disciple méditait ces paroles. Ce n’est que bien plus tard et à la suite de longues conversations avec le Maitre, qu’il saisit toute la profonde signification de la réponse : il comprit que, dans ce sens, les hautes montagnes sont les antennes et les transformateurs des influences cosmiques provenant de la Grande Fraternité Universelle.

 

Sur notre planète, il y a trois représentants de ces hautes influences cosmiques. Ce sont : l’Himalaya, les Alpes et le Rila (des Balkans). C’est du puissant centre de l’Himalaya que naquirent les premières cultures de la race blanche. Du sein des Alpes germa la culture occidentale par l’intermédiaire de l’influence gréco-romaine. Cette culture 

 

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5) Pierre Dijol, dans sa lettre adressée à l’écrivain Paul Le Cour.

(6) Il s’agit de Boyan Boèv, un des fidèles disciples du Maitre qui l’accompagnait partout en notant toutes ses paroles.

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 est détenue par les deux branches de la race blanche : la romane et l’anglo-saxonne. Le troisième centre, qui se développe maintenant, élèvera une nouvelle culture dans la troisième branche de la race blanche : les Slaves.

 

Ces sujets seront traités d’une manière plus détaillée dans les chapitres suivants de cet ouvrage.

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