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LA VIE EN TANT QU’UNITÉ ET L’HUMANITÉ EN TANT QUE TOUT ET PARTIE DE LA VIE


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INTRODUCTION

 

 

1. — LA VIE EN TANT QU’UNITÉ ET L’HUMANITÉ EN TANT QUE TOUT ET PARTIE DE LA VIE

 

 « Vous devez concevoir la Vie comme une École.

L’entrée dans l’École comprend la connaissance

des lois fondamentales qui régissent

la Vie elle-même. »

Le Maitre.

 

La grande énigme : la Vie, voilà le problème qui a obsédé l’homme pendant des siècles et des siècles. Ce problème a préoccupé la pensée philosophique et a toujours été l'objet d’études, tant de la part des écoles philosophiques que de la pénétration mystique la plus profonde.

 

La pensée scientifique, dans le domaine de la biologie, interprète la vie comme un processus physicochimique (1).

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(1) À l’encontre de la conception universellement admise que les êtres vivants défendent leur droit à l’existence par des conflits incessants avec la cruelle nature ambiante, il y a des savants qui soutiennent le contraire, tel, entre autres, l’illustre physiologiste Claude Bernard, qui soutient la présence d’une harmonie universelle, dont la plus éclatante illustration est la vie elle-même. Dans ses « Leçons sur les phénomènes de la Vie » (1879. Vol. I, p. 67), il écrit : « Ce n’est point par une lutte contre les conditions cosmiques que l’organisme se développe et se maintient, c’est tout au contraire par une adaptation, un accord avec celles-ci. Ainsi, l’être vivant ne constitue pas une exception à la grande harmonie naturelle qui fait que les choses s’adaptent les unes aux autres; il ne rompt aucun accord: il n’est ni en contradiction ni en lutte avec les forces cosmiques générales ; bien loin de là, il fait partie du concert universel des choses, et la vie de l’animal, par exemple, n’est qu’un fragment de la vie totale de l’univers. »

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La philosophie tend à interpréter la vie comme la Raison qui détermine les processus mécaniques. Le mysticisme va encore plus loin : il tend à concevoir la vie comme une grande Unité.

 

Selon une légende, Hermès, un des grands Maitres de l’ancienne Égypte, interrogé sur les secrets de la vie, se serait mordu les lèvres et serait entré en profonde méditation.

 

Il nous est impossible de passer en revue les innombrables hypothèses et théories émises au sujet de l’essence de la vie, ni même de discuter du bienfondé de certaines affirmations scientifiques. Nous nous contenterons simplement d’exposer d’une manière concise la vie, comme donnée faisant partie de la Nature vivante raisonnable.

 

Dans le processus complexe de l’évolution continue, la vie, qui se manifeste à l’aide des formes, révèle une expression de plus en plus perfectionnée. Aucune théorie scientifique ne nie l’existence d’un parallélisme entre les formes et la conscience : plus la conscience est élevée, plus la forme qui l’exprime est complexe et perfectionnée. Cependant le philosophe se posera la question : pourquoi la vie s’exprime-t-elle si progressivement dans son Évolution ?

 

À cette question on doit répondre qu’il existe, profondément cachés dans la vie, des données et des potentiels qui se manifestent et se développent peu à peu dans le temps et dans l’espace et qui mènent à l’élargissement de la conscience en général. Cet élargissement de la conscience atteint une ampleur toujours plus vaste, se rapprochant peu à peu de cette conscience cosmique qui commence à concevoir la vie comme une unité. Cette unité n’envisage pas seulement la vie dans le monde humain, mais la vie en général dans ses formes les plus diverses. On aboutit ainsi à la conclusion qu’il existe une cause initiale « comprenant toute vie en elle-même, comprenant l’unité de toutes les âmes ». Cette nouvelle conscience commence à envisager la vie comme une manifestation intelligente, comme une réalité issue d’un Centre raisonnable, d’un Principe rationnel.

 

Avant ce siècle, on considérait comme antiscientifique l’assertion qu’il existe une relation entre le ciel étoilé et notre vie terrestre, cependant que dans un passe plus lointain, une pareille affirmation était considérée comme une hérésie. De nos jours, la pensée scientifique (et plus spécialement la science astronomique, avec ses appareils et ses méthodes d’observation hautement perfectionnés, particulièrement dans le domaine de la radioastronomie) démontre que la terre n’est ni plus ni moins qu’un champ d’attraction magnétique complexe, où se croisent les innombrables influences cosmiques venant des profondeurs de l’espace et agissant d’une manière invisible sur la vie manifestée de notre planète.

 

Le puissant esprit humain et sa vision scientifique sont braqués sur les problèmes impénétrables de l’espace. L’esprit humain dépasse le registre des vibrations perçues par le monde des sens et déborde de l’univers connu.

 

Les recherches entreprises par la physique moderne, plus spécialement l’astrophysique, révolutionneront dans un temps très proche tous les domaines des connaissances humaines. Les systèmes philosophiques, les théories et les hypothèses scientifiques, les dogmes théologiques et les conceptions sociales verront leurs principes soumis à une nouvelle estimation fondamentale et à des changements radicaux. Nombre de ces théories s’écrouleront sous la pression de leur inexactitude.

 

Afin de concevoir cette grande unité de l’existence, ainsi que l’avenir qui attend le génie humain, voici, pour servir d’illustration, les renseignements obtenus au cours des dernières recherches concernant l’étroite dépendance fonctionnelle entre notre planète et le soleil de notre système planétaire.

 

Les savants s’occupant d’astrophysique ont pénétré assez profondément dans la connaissance de la structure essentielle du soleil. D’après les connaissances que cette science possède, la sphère solaire a trois zones : la plus interne, qui est la plus compacte, la plus sombre et qui reste impénétrable à toute recherche, a une épaisseur de 500 km, appelée photosphère ; la seconde, la zone moyenne, appelée chromosphère, colorée et transparente, d’une épaisseur allant de 500 à 14.000 km.; et enfin la zone coronale extérieure qui est rayonnante, et dont l’épaisseur s’étend de 14.000 à 2.000.000 km.

 

En ce moment, la science astronomique cherche à établir le rapport causal entre les phénomènes périodiques observés sur le disque solaire d’une part, et les phénomènes météorologiques terrestres, ainsi que l’intégralité de tous les phénomènes liés à la vie terrestre d’autre part.

 

À ce propos, l’analogie suivante est intéressante : « La structure du soleil est la même que celle des cellules. Le soleil est composé de trois régions : l’une d’entre elles prépare l’énergie; la seconde l’accumule, la manipule, la transforme et la troisième l’envoie à la terre. Ces régions existent de même dans les cellules : la région extérieure reçoit l’énergie solaire ; la seconde s’accumule en elle-même, tandis que l’interne la modifie et la transforme en force vitale. Ces trois régions se retrouvent aussi dans les organismes, sous une forme encore plus parfaite. Il est extrêmement facile de reconnaitre ces trois régions dans le germe. La première, l’enveloppe extérieure du germe appelée ectoderme est visible ; la médiane s’appelle mésoderme, et l’interne est appelée endoderme. » (2)

 

On distingue ces trois mêmes zones dans l’atmosphère de la terre, ainsi que dans la structure de l’homme.

 

La vie du soleil, de la terre, de l’homme, de la cellule du corps, sont en interdépendance étroite. Les variations qui se produisent dans la sphère du soleil ont leurs répercussions sur la vie de la terre.

 

La science astronomique s’efforce actuellement de découvrir ces répercussions dans les phénomènes météorologiques. Les pronostics pour le temps sont actuellement basés, pour la plupart, sur la période cyclique de 11 ans des taches et des protubérances solaires. Mais ils sont aussi fondés sur un cycle de 22 ans. Ce dernier est en liaison avec la charge électromagnétique des pôles terrestres (3).

 

En somme il s’agit, pour ainsi dire, du côté mécanique de ces phénomènes. Cependant la météorologie, en tant que complexe de ces phénomènes astronomiques, n’exerce-t-elle pas une influence sur toute la vie organique et inorganique de notre planète ? Et en même temps la vie organique n’exerce-t-elle pas une influence sur la vie psychique de l’homme ? De son côté, la vie psychique de l’homme est en relation directe avec la vie sociale, nationale et internationale. D’autre part, la relation entre les phénomènes du soleil et ceux de la vie terrestre n’est-elle pas à son tour fonction des influences exercées par d’autres planètes et d’autres systèmes solaires ? Ce sont les questions auxquelles devront répondre les futures recherches scientifiques.

 

Cette analogie astrocosmique était déjà un objet d’études

 

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(2)    Dans le Royaume de la Nature Vivante, par le Maitre. Sofia, 1937, p. 4.

(3)    Ce cycle n’est pas connu de la littérature occulte. Nous en avons eu connaissance par les Causeries du Maitre.

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dans les Écoles antiques. Cette analogie entre le macrocosme et le microcosme, étudiée par les Écoles ésotériques de l’antiquité, commence à intéresser aussi la science contemporaine et ses nouvelles branches : l’Astrophysique, la Géochimie, entre autres.

 

Cette Unité cosmique n’est-elle pas reflétée dans l’Humanité en tant qu’un Tout ? L’Humanité dans son intégralité, en tant qu’entité astrocosmique et historique, avec ses diverses races, cultures et nations, ne représente-t-elle pas une unité organique vitale ?

 

Chaque nation détient quelque chose de spécifique dans sa culture matérielle et spirituelle. La même règle s’applique également à la nature organique. C’est pourquoi chaque nation ou peuple est une partie essentielle et intégrante de l’entité totale de l’humanité. L’injustice et la violence faites à un peuple se répercutent sur l’humanité tout entière, de même que la maladie d’un organe influe pernicieusement sur la vie normale et l’activité du corps humain tout entier. La liberté de chaque nation ou peuple est une condition indispensable, afin qu’il puisse exécuter raisonnablement et sans obstacle ses tâches et ses obligations envers l’humanité tout entière. Nous savons tous très bien qu’il n’existe pas de peuple qui puisse s’enfermer exclusivement dans son orbite individuelle de vie économique, culturelle et spirituelle, surtout dans la conjoncture historique actuelle. L’histoire humaine tend de plus en plus nettement vers la formation de communautés toujours plus vastes et plus parfaites.

 

L’éveil de la conscience cosmique chez l’homme aura infailliblement des répercussions sur la vie sociale et internationale, et ces répercussions seront si puissantes et si profondes que les individus, les sociétés et les nations commenceront à pressentir qu’ils entrent dans une ère nouvelle, dans laquelle ils auront conscience d’être les membres d’une grande Unité. Ce réveil de la nouvelle conscience cosmique transformera l’esprit et le genre humains, de sorte que les hommes deviendront des amis s’entraidant mutuellement, et des collaborateurs s’entendant spirituellement et travaillant à une oeuvre commune.

 

Une telle collaboration ne serait nullement quelque chose d’unique et d’exclusif, car une telle mutualité entre les êtres humains et les peuples répondrait en tout à la mutualité et à la solidarité qui unit les cellules, les organes et les systèmes de chaque organisme plus complexe. Cette loi est la loi de la corrélation en biologie : les cellules de la racine aident et collaborent à la fonction de la plante tout entière, avec ses branches, son tronc, ses feuilles, etc., et la racine subit toute altération causée à quelque partie que ce soit de l’organisme tout entier.

Sous la pression du réveil de la conscience cosmique, les peuples se connaitront et se rapprocheront de plus en plus, ce qui finira par diminuer les différends et les conflits économiques, politiques et sociaux, et affaiblira cette poussée, exacerbée de nos jours, vers les conflits sociaux et internationaux.

 

De ce qui précède, il est clair que l’humanité se trouve déjà au seuil d’une nouvelle époque : que l’on évolue d’une époque de savoir mécanique vers l’époque de la connaissance et du développement organique, ou plus exactement, de la reconstruction mécanique vers la renaissance intérieure raisonnable. Les souffrances ont toujours indiqué que l’on sortait de la phase de l’attachement mécanique pour entrer dans la phase de l’attachement organique du processus collectif vital. Chaque homme, chaque société et chaque peuple élaborent des éléments distincts et collaborent à l’élévation collective de l’humanité tout entière.

Dans cet ordre de pensée, la question suivante est aussi soulevée : l’Humanité, et en général la vie sur notre planète, qui ne peuvent être une donnée isolée de notre cosmos, ne possèdent-elles pas un lien invisible et inconnu de nous, avec les humanités et la vie sur les autres planètes et univers ? (4) En somme, que signifient les signaux de

 

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(4) Dans l’espace s’entrecroisent non seulement les ondes musicales de la radio, mais aussi les ondes les plus diverses, parmi lesquelles il y a aussi les ondes mentales, qui sont des émissions de caractère psychique. En ce sens, l’espace doit se concevoir comme quelque chose de vivant; il est pénétré de quelque chose de psychique. Ceci concerne aussi bien l’espace terrestre que les espaces cosmiques et interplanétaires, étant donné que l’univers tout entier est habité.

Vu ce qui précède, le lieu où se trouve la terre et le système solaire tout entier à un moment donné de son évolution dans l’espace, ne manque pas d’importance. Le système solaire tout entier, avec ses planètes, se meut à une très grande vitesse, pénétrant toujours davantage dans de nouveaux espaces cosmiques qui contiennent de nouvelles possibilités et conditions de manifestation de vie. C’est là une des causes provoquant continuellement l’apparition dans la vie d’éléments nouveaux qui donnent un nouvel essor à la culture matérielle et spirituelle de l’humanité.

Ainsi, une des causes de l’apparition d’éléments nouveaux dans la vie de l’humanité sont justement ces influences cosmiques. Ces dernières ont un caractère complexe, physique et psychique.

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radio qui se dirigent constamment vers notre terre, en provenance du soleil, de la lune et des nuées cosmiques et qui, de nos jours, sont perçues par les appareils radiotélescopiques de plus en plus perfectionnés de la radioastronomie ? Ne sommes-nous pas, nous, l’humanité terrestre, une infiniment petite partie seulement d’une grande communauté astronomique, dont nous suivons aussi les lois communes d’évolution, étant donné que nous faisons partie de ce Tout ? Ce sont là des questions sur lesquelles nous nous arrêterons plus loin.

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