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1917_05_31 La Simplicité


mayakitanova
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La Simplicité

 

“Timothée, mon enfant, voici le conseil que je t’adresse en accord avec les prophéties prononcées autrefois a ton sujet: en t’appuyant sur ces paroles, combats le bon combat. ”

 

1 Timothée 1 : 18

 

Les mots combat et exploit se ressemblent, car seul le juste combat implique l'exploit dans le monde. Le mot exploit signifie le relèvement en haut. Le combat représente le relèvement de l’esprit humain, alors que la descente est la chute de l’esprit humain.

 

Avant tout, on demande de vous tous une simplicité, ce qui ne signifie pas d’être simple, mais que toutes les connaissances que vous avez en vous soient simples. À la base, les choses doivent être simples, comme l’est au début la base, sur laquelle on construit, puis avec les difficultés elle se complique. Donc, à la base, les idées doivent être claires et simples.

 

Il doit y avoir une simplicité dans vos esprits et dans vos coeurs. Je veux que vous saisissiez bien le mot simplicité, pour le comprendre. Quand vous êtes inquiets, prononcez ce mot et vous allez ressentir un silence dans votre âme. Chaque bonne parole doit produire un apaisement en vous.

 

Je vais vous parler du mot combat et je vais attirer votre attention sur un fait pour que vous compreniez les contradictions qui existent dans la Vie. Car, je remarque de telles contradictions entre vous que vous n'arrivez pas à comprendre. Ne pensez pas que j'ai l’intention de vous critiquer. Pas de critique; j'aimerais clarifier pour vous certains idées et désirs. Imaginez que vous vous trouvez dans un jardin magnifique, vous êtes assis sur une chaise et devant vous il y a un pommier garni de belles feuilles et fleurs. Vous vous en réjouissez. Supposons que les feuilles de l'arbre sont paisibles et calmes, elles s'entretiennent et disent : « Comme le monde Divin est beau, nous vivons en paix et concorde ! » Mais tout à coup, il se met à venter, les feuilles commencent à se bousculer entre elles et quelques-unes tombent. Dans cette société là-haut, dans la couronne de l'arbre, les chicanes commencent: « Toi, tu ne comprends pas le christianisme, tu es barbare » etc. Telle est votre situation, lorsque vous allez de maison en maison pour médire et juger les gens. Cela montre qu'entre vous il vente. Certains se demandent pourquoi une personne va de maison en maison pour médire. Moi, je demande pourquoi il vente. La raison est extérieure. Il faut comprendre ces mouvements extérieurs qui ne dépendent pas de vous. Si tu es une feuille et le vent arrive, tu vas sans doute bousculer quelqu'un. Alors, dis-lui : « Pardonne-moi, je ne voulais pas te faire du mal! » Pour cette raison, il faut vous pardonner. Aussitôt que le vent se calme, la paix et la concorde se rétablissent aussi, mais dès que le vent se met à souffler, la chicane arrive. C’est un fait réel dans la Vie et vous dites : « Il vente. »

 

Chacun doit avoir un bonnet et lorsque le vent se met à souffler, il doit le mettre sur la tête et tout sera en paix et concorde. Le fait d'avoir un bonnet sous-entend que l’homme sait contenir ses pensées et ses désirs. Si l'homme a un tel bonnet, ses pensées et désirs seront en ordre; sinon, les choses iront mal. Si on entre dans la vie Divine, il n'y aura pas de tels vents, mais il y aura de paisibles soufflements qui feront frissonner les feuilles comme celles du tremble et indiqueront que vous vivez dans le monde des vents. Quels que soient vos actes, vous direz à cette feuille : « Sois certaine que plus jamais je ne ferai cette chose et je m'en repens. » Chaque jour, il y aura des fautes et des regrets. Tels sont les hommes – des moralistes qui nous disent qu'on doit mener une vie pure, juste et honnête. Telles sont les feuilles tant qu'elles sont propres, jusqu'à ce que la poussière tombe et les salisse. Ainsi, dans la vie de tous les jours, il y aura de la poussière, de la purification, des chicanes, etc., mais cette vie doit passer.

 

Quand vous êtes deux soeurs ensemble et vous vous disputez, vous direz : « Ma soeur, je te demande pardon, il y a du vent, c'est pour cela qu'on s'agite. » C’est la bonne solution au problème. Quand vous vous disputez, réunissez-vous et dites la formule suivante : « Le Christ est égal à y, 0-0, 1-1. » C'est la signification du dernier vers du proverbe : « Celui qui m'écoute habitera en sécurité, il vivra tranquille et sans craindre aucun mal. » C'est la même loi.

 

Parfois, entre la raison et le coeur il y a une lutte, une contradiction – le coeur désire une chose, la raison – une autre, il y a un débat, vous décidez de faire une chose, en réalité vous agissez autrement. Admettons que deux d'entre vous possèdent mille ares de terre que leur père leur a laissée. L'une est travailleuse, elle laboure sa terre, elle en a fait un jardin, la cultive avec des arbres fruitiers, l'autre partie elle sème avec du blé, de l'orge, du maïs, et d'autres cultures. Tandis que la deuxième dit : « Je n'ai pas besoin de tout cela. » et laisse sa terre non cultivée. Toutes deux vont inspecter leur bien : l'une a du blé, du maïs, elle se réjouit de tout, la vie pour elle a un sens. Or, la terre de l'autre est couverte de mauvaises herbes et elle dit : « La vie n'a pas de sens. » Qui a créé le sens et le non-sens dans la Vie ? Vous dites : « Que Dieu nous donne ceci, cela ! » Dieu vous a donné de la terre, c'est votre coeur – labourez-le ! On laboure le coeur comme on prend soin les arbres fruitiers. Faites pousser en lui tous les bons désirs. Il faut semer au bon moment et non pas n'importe quand. Ceux qui font pousser les arbres fruitiers ont deux périodes convenables – pendant l'hiver et pendant l'été. Les agriculteurs ont aussi deux périodes de plantage – pendant l'hiver et pendant l'été. Ceux qui plantent du maïs, eux aussi ont des périodes de plantage.

 

Ainsi, lorsque vous ressentez de bons désirs, ne les laissez pas passer parce que vous êtes occupé à finir votre travail, mais semez-les sans attendre. Si vous demandez comment faire pour les semer, cela veut dire que votre esprit est occupé par ce que les gens vous ont causé. Laisse tout de côté, plante ce bon désir! Tu es indisposé; laisse ton indisposition de côté, car ton indisposition et toi, vous êtes deux choses différentes! Quand vous vous mettez en colère l'une contre l'autre, savez-vous à quoi vous ressemblez? Imaginez une mouche qui vient cracher de la salive sur votre nez; vous vous écriez tout de suite: « Quel droit a-t-elle de faire cela? », vous vous mettez à sa poursuite et vous vous enragez contre toutes les autres mouches. Lavez votre nez tout simplement. Quelqu’un a parlé de vous – lave la tache et ne fais rien de plus. Mais vous demandez: « Savez-vous ce que cette mouche a fait à mon nez? » Laisse-la de côté. Quelqu'un vous a vexé; ne racontez pas aux autres ce que cette personne vous a dit pour ne pas le planter dans leur esprit. Alors que vous vous racontez vos injures et de cette façon vous les faites connaitre par tout le monde. L'une raconte à une autre, et elle - à une troisième, on met un chapeau sur l'histoire et cela devient une grande nouvelle. Vous êtes comme cela, les élèves du XXe siècle. Bien sûr, tout cela est utile pour le monde, pour les gens qui n'ont pas de travail, mais pour ceux qui ont du travail, il y a des choses plus sérieuses à faire.

 

Ainsi, l'apôtre Paul se tourne vers Timothée et lui dit: « Au Roi éternel soient honneur et gloire pour l'éternité. Amen. » Si Dieu vous a donné un tel coeur pour le glorifier, il faut planter les bons désirs dans votre coeur et Dieu va les faire grandir. Tous les bons désirs se plantent seulement le matin, le soir on ne plante rien. Le soir, les graines ne font que pousser et le matin on les plante – c'est ainsi dans le monde Spirituel. Savez-vous ce que le matin signifie? Le matin, c'est la jeunesse. Le matin, le Soleil est un jeune homme, à midi il est marié, et le soir, il est un vieil homme. Quand vous allez le voir le soir, il vous dit: « Tout est fini, il y a de ça cent ans, il aurait fallu venir me voir lorsque j'étais jeune et je travaillais pour être en mesure de vous donner quelque chose.» Allez dans les champs et demandez à un vieil homme de vous aider; il vous dira: « Je suis vieux déjà, j'ai mal aux os. » Appelle un jeune homme et il viendra t'aider tout de suite. Qui moissonne les champs ? De jeunes femmes et de jeunes hommes. Pour travailler dans le monde, vous devez être jeune, et pour l'être, vous ne devez pas vous tromper. Celui qui se trompe vieillit, celui qui fait du Bien se rajeunit. Pour cela, utilisez les mots: « Que le Soleil de mon âme se lève et purifie mon coeur. » Cela veut dire qu'on se rajeunit. Cela veut dire qu'on veut être bon et bon est celui qui a beaucoup d'arbres fruitiers dans son jardin.

 

Comment faut-il planter – avec ou sans eau? Avec de l’eau, bien sûr. Cette loi agit de la façon suivante : faites un essai – il peut vous arriver un grand problème ou un malheur de diverses natures dans la vie, et vous tombez dans le désespoir de ce qui s'est passé. Toujours après un tel malheur une bonne pensée arrive - arrosez-la, c'est le temps de le faire. Celui qui n'a pas souffert ne peut pas avoir de bonnes pensées. Quand les souffrances vous arrivent, cela montre que Dieu s'occupe de vous, que le temps du plantage est venu. C'est la juste interprétation. Une personne dit quelque chose de vous et vous êtes vraiment vexés; vous allez souffrir, vous allez pleurer un peu, mais bientôt vous sentirez un apaisement et une bonne pensée vous viendra. Mettez-vous tout de suite au travail, plantez-la! Cette action va payer le dû de l'insulte.

 

Je vais vous expliquer la loi pourquoi il ne faut pas se venger. Supposez que quelqu'un entre dans votre maison et vous enlève mille leva. Le même jour, vous aurez un travail important qui vous fera gagner cent-mille leva. Si vous vous mettez à poursuivre le voleur, vous perdrez cent-mille leva. Dieu dit : « Laisse les mille leva, tu vas gagner cent-mille, finis ton travail ! » Quelqu'un vous a vexé, mais au même moment vous devez accomplir un bon travail pour Dieu ; finissez votre travail, sinon vous perdrez le double si vous décidez de vous venger. Il y a-t-il de la philosophie dans cela? Il y en a. Faites un essai pour voir si c'est juste ou faux. Si l'occasion se présente, essayez et appliquez ce que je vous dis. 

 

Je rencontre souvent sur le chemin des gens qui courent après les mille leva :

 

Où vas-tu?

 

On m'a volé de l’argent, mille leva.

 

Tu vas perdre cent-mille leva.

 

Je vous dis à vous aussi: je vous ai déjà vus à la poursuite des mille leva; faites attention, vous perdrez cent-mille leva. C'est justement cela que l'Évangile nous apprend – ne pas vous venger, car le Seigneur dit : « À moi la vengeance, à moi la rétribution. » « Ne jugez pas, afin que vous ne soyez pas jugés ». Chaque personne a un travail important à accomplir, mais il ne doit pas juger les autres. C'est alors que vous aurez une vie en paix et tranquille – seulement si vous écoutez votre Seigneur, Celui que vous connaissez. Chaque jour vous pouvez voir qui est ce Dieu. En faisant Sa Volonté, chaque jour vous vous sentirez en paix et tranquilles. Si vous ne faites pas la Volonté de Dieu – vous serez inquiets. Pourquoi donc Dieu n'est pas là? Dieu arrive seulement dans des moments de souffrance. Quand les plus grandes souffrances arrivent au monde, c'est là que Dieu apparait. Quand un homme souffre, Dieu va auprès de lui, et quand il se sent bien, Dieu dit: « Faites venir cet homme ici. » Et nous disons : « Que Dieu le pardonne, il est parti. » Et moi, je dis : « Il est allé voir son Père dans son pays, dans son domaine, et puis il va retourner. » Ainsi, une fois c'est Dieu qui vient auprès de nous, une autre fois c'est nous qui allons auprès de Lui. À quoi vous ressemble cela? Quand un père marie son fils, il le met vivre dans une autre maison et lui rend visite, une autre fois c'est le fils qui lui rend visite. Dites-moi, quand est-ce que vous visitez Dieu ? – Quand vous êtes très désespérés et vous souffrez. Et lorsque quelqu'un vous fait du mal, alors c'est Dieu qui vous rend visite. Voilà pourquoi vous devez rendre visite à ceux qui souffrent. Maintenant, vous savez que tout le monde peut visiter Dieu dix fois par jour, et Dieu peut nous visiter une fois par jour.

 

La prière est un appel à Dieu. Vous êtes souffrants, vous éprouvez de la peine - priez. Dieu vous console : il vous enverra un homme pour vous aider, il vous enverra un Ange et tout seul il descendra vous consoler.

 

Vous demandez pourquoi on est venu au monde. Pour visiter Dieu. C’est la loi suprême par laquelle les gens avec leurs peines et leurs besoins sur terre se rapprochent. S'ils n'avaient pas besoin, ils ne pourraient pas comprendre en quoi consistent les biens dans la Vie. Vous allez vous mettre cette idée: La vie, comme elle est maintenant est la meilleure et vous qui menez une vie a présent, vous vivez de la meilleure façon. Quelqu’un dira : « Je suis une mauvaise personne. » Dans quel sens? Tu n'es pas mauvais, mais tu possèdes une terre que tu ne veux pas cultiver, tu es paresseux. Il faut travailler. Mets-toi au travail – tu ne seras pas pécheur. Comment est-ce que le péché nait ? Si tu ne travailles pas, tu commettras des erreurs – tu vas penser d'où tu peux prendre, que pourrais-tu faire et voilà que tu es endetté envers tout le monde. 

 

Ainsi, vous n'êtes pas pécheurs de nature, mais parce que certains d'entre vous ne veulent pas travailler. Certains, par exemple, disent : « Comment pourrais-je me lever à 4 heures du matin, est-ce possible de se lever à cette heure? » Oui, on peut se lever, car la nuit est pour dormir, et le matin – pour travailler. Quand le Soleil se lève, tout le monde doit être hors de son lit, et quand il se couche, tout le monde doit être au lit. Les oiseaux font de même. Si vous désirez comprendre le Christ, il faut agir et vivre de la même façon. Lorsque la souffrance arrive, dites : « Il est temps de travailler ». Préparez-vous à planter! Lorsque le premier bon désir vient en vous, plantez-le et dans un an vous serez riches. C'est ce que les Bulgares entendent quand ils disent: « Ses yeux se sont ouverts. » Quand un homme devient riche, ses yeux s'ouvrent. Prenons un homme pauvre qui se fait construire une cabane sans fenêtres, et lorsqu’ il devient un peu plus riche, tout de suite il fait ouvrir une, deux et plusieurs fenêtres. Les souffrances qui vous sont envoyées représentent une nécessité pour votre développement.

 

Quand vous dites : « Que mon Soleil se lève ainsi», cela représente l'homme incarné sur Terre. Vous devez utiliser ce Soleil qui se lève. Chaque matin, quand il se réveille, l'homme nait, et le soir, quand il s'endort, il meurt. C'est pourquoi, le matin, si vous ne vous levez pas à temps pour accoucher votre enfant, il mourra. Remarquez, les gens qui se lèvent tard, ne sont pas bien disposés pendant toute la journée – nous disons qu’ils n'ont pas accouché de leur enfant. Il faut comprendre le sens profond des choses, et non pas leur lettre. Par matin j'entends toutes les bonnes conditions que Dieu vous donne, c'est pourquoi vous ne devez pas les remettre pour une autre fois. Elles représentent un matin de votre Vie. Quand vous vous levez tôt le matin, y a-t-il une réaction en vous, par exemple une maladie quelconque? Je vais vous recommander quelques règles : j’ai remarqué que certaines personnes marchent très vite, et il faut marcher plus doucement, sinon vous transpirez, ce qui explique les petits malaises.

 

Deuxième règle: observez les couleurs du Soleil, surtout à la fête de la Saint-Jean. Lors de votre observation, plantez de bonnes pensées en vous. Supposons que vous avez de bonnes idées en abondance; vous devez les  partager avec autres, pour qu'ils puissent les semer eux aussi, c'est-à-dire, il faut aussi les renvoyer aux autres. Si parmi vous il y a une disharmonie, qu'elle diminue d'au moins cinquante pour cent.

 

Je vais vous donner une troisième règle: lorsqu'on vous dit que deux soeurs se sont disputées, dites : « Le vent les a tournées, pour cela, rassemblons-nous et prions Dieu pour qu'elles se pardonnent. » Vous allez leur envoyer de bonnes pensées. De plus, rassemblez-vous en petits groupes de quelques soeurs et, à tour de rôle allez leur rendre visite chez elles. Le résultat sera le suivant: par exemple, une des deux soeurs en question a cent leva et quelqu'un les lui prend; c'est pour cela que lors de votre visite, vous lui donnerez un lev chacune et elle aura ce qu'elle a perdu. Elle a subi un malheur, c'est pourquoi il faut lui faire du bien.

 

Ces questions, il ne faut pas les résoudre de votre point de vue, mais selon des principes, comme on le fait à l'école. L'homme ne peut pas vivre selon des principes, tant qu'il ne se lie pas avec Dieu, tant qu'Il ne se met pas à vivre en lui. Est-ce qu'une femme divorcée peut bien vivre? Jamais. Laissez un enfant sans mère et il devient rude. S’il vit avec sa mère quinze ou vingt ans, elle lui transmettra un peu de finesse. Et ceux qui ont vécu sans mère sont un peu plus rudes – c'est pourquoi on leur donne des souffrances, pour les rendre plus généreux. Quand une personne souffre, je dis : « Ta mère est partie tôt, alors tu as besoin de souffrir pour devenir plus noble et généreux. » C'est le chemin pour ceux qui veulent se développer, grandir, s'élever.

 

Quatrième règle : allez voir comment poussent les arbres fruitiers dans les jardins des autres pour les planter dans vos jardins de la même façon.

 

Cinquième règle: chaque jour, prenez en note dans votre cahier le bien que vous avez fait, soit avec les mots, soit avec le coeur. Si vous envoyez une bonne pensée à quelqu'un, prenez-la en note. Souvent, on dit que Dieu mettra de l'ordre dans le monde. Comment va-t-il faire cela? – Grâce à nous. Si chaque branche ne fleurit pas et ne donne pas de fruits, comment se développera-t-elle? C'est le côté pratique. Vous êtes très chatouilleux sur le point d'honneur, vous êtes gênés à l'idée de vous compromettre devant les autres. Mais combien de fois par jour vous êtes gênés devant Dieu? Puisque vous ne Le voyez pas, vous ne vous en rendez pas compte. Plus tard, je vais vous donner une façon de transformer les mauvaises paroles en bonnes. Je voudrais que vous vous inspiriez de ces bonnes idées. Tâchez d'appliquer tout cela dans tout ce qui touche votre vie spirituelle  – dans la façon de manger, de boire, de marcher et de chanter. L'homme spirituel, c'est celui qui fait tout pour la Gloire de Dieu.

 

Sixième règle: s'il vous arrive de vouloir éviter les gens, méfiez-vous de cela. Je veux que vous ayez des amis de l'extérieur, du monde, et non seulement d'entre vous mêmes. Pourquoi les gens se marient-ils? Bien entendu, pour être amis. Dès maintenant, vous devrez délier les cordons de vos bourses et donner aux autres. Vous n'avez rien à craindre, car celui qui donne gagne plus que celui qui reçoit.

 

Septième règle: vous vous sentez parfois tristes, accablés, vous pensez que la Vie n'a pas de sens; allez plus bas, regardez ces gens qui sont plus tristes et plus accablés que vous et vous comprendrez que la Vie a du sens. Et quand vous voulez vous élever, regardez les gens qui se trouvent plus haut que vous et faites comme eux dans la vie, car la vie se transmet d'une personne à l'autre. Si je ne vous transmets pas quelque chose de moi même, vous n'apprendrez rien. La vie se transmet par le contact et par l'influence qui transmettent autant le bien que le mal. Je connais beaucoup d'hommes bien qui en compagnie de femmes mauvaises, deviennent aussi mauvais qu'elles, et des hommes mauvais qui, en compagnie de femmes bien se corrigent. La loi est très juste: nous nous influençons mutuellement. Or, vous dites : « Que sommes-nous ? » Mettez une croix sur vos anciens carnets, ajouter de nouvelles feuilles et inscrivez : « Dorénavant, je prends et je donne les règles du Christ ! » Vous serez joyeux et contents.

 

Huitième règle: évitez de dire à vos filles: « Tu ne connais pas la vie, tu dois être plus sage ; tu es jeune, tu le comprendras quand tu seras vieille. » Ne les éduquez pas comme ça, ne leur parlez pas de vieillesse. Votre fille est joyeuse – qu'elle soit joyeuse, qu'elle danse, qu'elle chante, laissez-la. Quand elle se met en colère, dis à Dieu : « Merci mon Dieu, car j'ai vu ma fille faire de si belles grimaces. » Dans la nature, c'est la même chose – vous voyez un arbre se courber, faire des grimaces, mais c'est agréable aussi. Vous voulez de vos enfants ce que vous-mêmes ne faites pas. C’est étrange, lorsqu'un pécheur veut que sa fille soit une sainte. Qu’elle soit fâchée, qu’elle pleure, et toi, si tu prends les choses philosophe et avec calme, ça se transmettra à elle aussi.

 

Dans l'éducation nouvelle, vous mettrez en oeuvre la doctrine du Christ. L'éducation doit être tout à fait nouvelle, et non pas juste mettre de nouvelles pièces sur l’ancienne. Un vieil habit ne peut pas être refait avec de nouveaux morceaux d'étoffe. Vous direz : « Ma fille sera bonne – si elle ne l’est pas maintenant, elle le sera plus tard! » Car, ce que l'homme pense se réalise pour de vrai. Ta fille et toi, vous êtes la même chose. Pourquoi je ne pense pas de mal des hommes ? Car c'est un reflet. Quand je pense du mal des gens, le mal se reflètera sur moi aussi. La pensée crée les choses et se reflète sur vous.

 

Ces règles, vous les mettrez en oeuvre pendant le mois en cours. Vous sortirez à l'aube jusqu'au 24 juin, après quoi vous vous reposerez à la maison pendant vingt jours. Il existe d'autres façons d'appliquer la loi de la marche: si tu n’as pas la possibilité de sortir, tu te lèveras tôt, et après avoir fait ta prière, tu feras une marche mentalement. Et lorsque vous dites: « Aujourd’hui, je ne peux pas sortir », vous gâchez votre travail. Tu veux parfois visiter une de tes soeurs, mais tu n'as pas la possibilité; assieds-toi sur la chaise et visite-la spirituellement. Vous ne devez pas faire entrer les pensées négatives que vous ne pouvez pas faire ceci ou cela. Même quand vous gardez le lit, parce que vous êtes malades, dites : « Je répare mon corps maintenant, mais mon âme peut y aller ! » Donc, la loi doit toujours être accomplie avec les mots « je peux » - ainsi, on fait preuve de volonté humaine.

 

Si certaines choses vous paraissent vagues, réunissez-vous plusieurs personnes et réfléchissez. Car, c'est seulement ce que vous avez essayé et appris qui vous sera utile et qui renforcera votre croyance que vous avez une science positive sur laquelle vous pouvez vous baser.

 

 

Sofia, le 31 mai 1917

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