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mayakitanova

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  1. LA CONNAISSANCE ÉVOLUTIONNAIRE ET INVOLUTIONNAIRE « La connaissance que les hommes possédaient, au cours de leur descente dans la matière, ne peut plus leur être, actuellement, d’aucune utilité. Maintenant, au cours de leur ascension, il leur faut apprendre la nouvelle connaissance. » « Notre race a déjà terminé son involution; elle commence maintenant son évolution. » Le Maitre. Au cours de sa cinquième race (la Race Blanche contemporaine), l’humanité est arrivée au temps de son involution, c’est-à-dire de sa descente progressive dans la matière dense. Ce fait est corroboré par toutes les grandes découvertes effectuées dans presque tous les domaines du monde physique, de la cellule à l’univers. Les recherches effectuées dans presque tous les domaines scientifiques ont déjà permis d’accumuler une énorme quantité de faits, d’une importance capitale, que l’on commence seulement à peine à systématiser et à comparer, afin d’en connaitre les lois respectives. La doctrine de l’évolutionnisme, si chère au siècle dernier, s’appuyait principalement sur des données tirées de la paléontologie. Cette dernière, à l’aide de l’étude comparée, reconstitua les formes de vie des époques les plus reculées de la terre. D’un autre côté, l’embryologie accomplit des découvertes inestimables, qui ont également contribué à consolider la doctrine de l’évolution dans la nature vivante et raisonnable. Par contre, l’idée que la science moderne se fait de l’évolution, en se basant uniquement sur l’empirisme et l’observation, est en contradiction totale avec la science occulte. II s’agit de l’involution, d’une autre voie de la conscience, c’est-à-dire de ce processus qui précède l’évolution elle-même, tout en la préparant et en déblayant sa voie, afin de la rendre possible. L’involution signifie un processus descendant, au contraire de l’évolution qui est un processus ascendant. Si l’on étudiait les manifestations de conscience dans les règnes de la nature (minéral, végétal, animal et humain), on constaterait que : 1) l’élaboration des formes du règne minéral est soumise à une loi déterminée, mais que la conscience, en tant que principe créateur vital, fait défaut ; 2) il existe, dans le règne végétal, une sensibilité organique plus complexe, et on y remarque des manifestations rudimentaires d’une vie subconsciente ; 3) dans le règne animal, on se trouve déjà en présence d’une conscience nettement manifestée ; 4) l’anatomie comparée a établi l’existence rudimentaire et le développement progressif de toute une série de fonctions dans le système nerveux de l’homme. Ce n’est que dans le règne humain que l’on se trouve en présence d’un organisme représentant un instrument plus perfectionné de l’activité du système nerveux. Ici, l’appareil psychophysiologique est dans le champ de ses manifestations les plus élevées. Ici, l’esprit est maitre de la matière ; il est complètement descendu dans la matière, dans le monde matériel. C’est justement ce processus de la descente de l’esprit dans la matière qui se dénomme involution. Arrêtons-nous plus spécialement sur le règne humain dans son développement racial et morphologique au cours des millénaires. Si, par exemple, on comparait entre elles les races noire (Lémurienne), jaune (Atlante) et blanche (Aryenne), on constaterait que c’est dans la race blanche que la manifestation et la conquête du monde des sens est la plus puissante ; on dit en langage occulte, que l’esprit (l’élément psychique) s’est le plus profondément enfoncé dans la matière. La conscience de soi, en tant que manifestation supérieure du développement psychophysiologique, ne se manifeste qu’à l’état embryonnaire chez la race atlante, et cela seulement dans certaines de ses cultures ; tandis que dans la race lémurienne qui la précède, cette conscience est plus proche de celle du règne animal. En étudiant les époques (cultures) successives traversées par la race aryenne au cours de son histoire, nous pouvons faire les intéressantes constatations suivantes. Pour la première culture de la race aryenne, celle des Indous antiques, le monde matériel, le monde des sens, était composé de ce qu’on dénommait « Maya » (illusion) ; tandis que le monde de l’au-delà des sens, au contraire, représentait pour eux la véritable réalité. Cela était dû à ce que cette première culture de la race blanche avait hérité de la race atlante qui la précédait une clairvoyance brumeuse, une perception intérieure spontanée de l’essence subtile, immatérielle des choses. Les Indous anciens recherchaient davantage la vision du monde de l’au-delà des sens que celle du monde matériel. Comme pour eux ce dernier était tissé d’illusions, ils ne s’y intéressaient qu’en tant que représentation du voile recouvrant des réalités plus élevées. Durant la seconde culture (celle des Perses anciens), nous nous trouvons déjà en présence de l’antagonisme de ces deux mondes : le monde matériel et le monde immatériel. Le tempérament du Perse antique était tel qu’il se sentait plus attaché au monde matériel, au monde des sens, quoiqu’il eût encore conservé la faculté de la connaissance immatérielle. Ainsi, à cette époque, le principe spirituel et le principe matériel se trouvent en relation antagonique, et nous avons Ormuzd et Ahriman. Pendant la troisième culture (Égypto-assyro-babylonienne), c’est l’inclination vers le terrestre qui prend le dessus. La conscience perceptive est déjà fortement manifestée : la pensée, avec ses manifestations logiques et sensitives déjà basées sur l’observation du monde physique, prend définitivement le dessus, et l’âme perd sa suprématie traditionnelle. Cette dernière devait chercher obstinément, dans le milieu physique ambiant, la manifestation du spirituel, afin de pourvoir à son propre développement, en participant aux inventions et aux découvertes, en qualité d’instrument de progrès, celui-ci étant déjà basé sur des données physiques. L’étude des lois spirituelles enfermées dans le physique donne naissance à l’étude et à la connaissance des forces physiques, ainsi qu’à leur utilisation pour des travaux artisanaux et artistiques. Ainsi, pour la culture Egypto-chaldéenne, le monde des sens n’est plus une « Maya » ou illusion, mais une réalité, sur laquelle la puissance de l’intellect humain devait déposer son empreinte. Au cours de la quatrième culture (la gréco-romaine), la matière est élevée au rang de culte. Les différents peuples de cette culture possèdent au plus haut degré le don inné de reproduire dans la matière les qualités de l’essence spirituelle. Ce don est instinctif, et c’est de lui précisément que tout l’art grec découle. Le voile jeté sur la réalité spirituelle est devenu ici le plus opaque. L’âme du Grec cultive exclusivement le développement harmonieux de l’être physique. Le Grec préfère « mille fois être un mendiant sur la terre, qu’un roi dans l’au-delà, le monde des ombres ». Les cultures venues après la disparition de la race atlante, c’est-à-dire celles qui se sont développées au cours des quatre premières races de la race-racine blanche, avaient donc eu pour mission d’élever le principe physique, la connaissance des sens, au détriment du principe spirituel, qui s’appuie sur la voie traditionnelle de la connaissance supranaturelle, celle du monde de l’au-delà des sens. Pendant la cinquième culture (celle de l'Europe occidentale), qui parvient à son apogée au cours des XVIIIe et XIXe siècles, la conception matérialiste du monde — ou théorie matérialiste — devient l’unique base et critère de la connaissance. Ainsi s’achève la marche involutionnaire du développement de l’humanité. Et nous nous demandons : quand donc l’humanité, en tant que donnée cosmique, changea-t-elle de direction en s’engageant dans la voie ascendante de l’évolution ? Cette aube de l’ascension évolutionnaire a commencé pour l’humanité en général, et plus spécialement pour les âmes éveillées, à ce moment historique si important que représente la venue du Christ sur la terre. C’est Jésus de Nazareth qui donne l’impulsion initiale, et cette impulsion est si puissante que toute l’action des forces obstructives et opposées, issues des dogmes religieux et du despotisme hiérarchique exercé des siècles durant, n’a pu réussir à anéantir, ni même à diminuer, la puissance d’idée de cette impulsion initiale. Avec la venue du Maitre sur la Terre, cette impulsion divine acquerra sa plénitude et son universalité. Les Mystères seront dévoilés, les égarements religieux disparaitront pour toujours et il n’y aura qu’un seul et unique culte spirituel: celui de l’étincelle Divine déposée dans chaque être humain. C’est le XXe siècle qui forme la principale ligne de démarcation entre ces deux conceptions cosmiques, ces deux courants de la marche du processus cosmique : l’involution et l’évolution. Déjà l’involution n’est plus qu’une affaire classée dans les archives du Temps, et elle a emporté avec elle ses propres contradictions. La nouvelle époque, celle de l’évolution, conçue au sein des hauts potentiels cosmiques, est déjà en marche, traçant une nouvelle étape du développement humain. De par leur nature, l’involution et l’évolution possèdent le caractère de processus collectifs, tout en étant en même temps des processus individuels, dont le degré et les limites varient suivant les différentes consciences individuelles (1). Quand, au cours de son développement, l’homme tend à l’achèvement de son bonheur personnel, quand ses efforts sont concentrés principalement dans la réalisation de ses désirs et profits personnels, il est évident qu’il se meut encore dans la partie involutionnaire de sa spirale. Quand au contraire s’éveille en lui l’aspiration de vivre pour le Tout, pour le Divin, et qu’il commence à suivre la voie de l’amour et du sacrifice, alors il se trouve déjà engagé dans la partie évolutionnaire de sa spirale de développement. Voilà ce qui nous permet de juger concrètement de la ligne de démarcation entre les processus involutionnaire et évolutionnaire. Le caractère des évènements qui se sont déroulés au cours de la première moitie du XXe siècle donne de suffisantes indications montrant que l’humanité s’est engagée dans la voie de l’évolution. On commence par l’idée de la conscience collective pour arriver peu à peu au concept du Divin, de la Conscience Cosmique. Nous traiterons plus en détail de ces questions plus loin. Nous devons cependant souligner ici que les conceptions religieuses, scientifiques et philosophiques qui existent ne sont pas à la hauteur des exigences de la voie évolutionnaire de l’humanité. Toutes les connaissances, celles des centres occultes, des doctrines philosophiques, de la science, ainsi que celles des mouvements sociaux, ont réellement été indispensables jusqu’à l’achèvement du mouvement involutionnaire ; mais maintenant que l’humanité s’est engagée dans la voie évolutionnaire, leur application non seulement n’est plus indispensable, mais serait plutôt pernicieuse pour le développement des êtres humains. Voilà pourquoi il est absolument indispensable de faire une distinction fondamentale rigoureuse entre le savoir involutionnaire et l’évolutionnaire. Au cours de l’antique culture indoue, l’influence de la culture atlante disparue était encore sensible ; on y possédait encore certaines connaissances et facultés occultes, telles la clairvoyance, la clairaudience et autres. De nos -- (1) Pour les groupes d’âmes qui viennent avec leur Maitre, à l’aube de chaque nouvelle époque, ces processus surviennent plus tôt. Il existe une certaine similitude entre, d’un côté, la vie et l’oeuvre d’un Maitre et, de l’autre, l’époque donnée. Car, dans sa vie est dessinée en abrégé l’époque qui, plus tard, se découvrira pour l’humanité tout entière. -- jours, ces facultés continuent à se manifester dans les écoles des Yoguis, et même chez les fakirs qui sont des yoguis dégénérés. Ce capital de connaissances conservées depuis la plus profonde antiquité ne répond plus du tout aux exigences de la réalité matérielle ambiante. Les méthodes d’investigation utilisées par la science actuelle pour explorer le monde physique des sens sont de loin plus perfectionnées. La science contemporaine commence par une analyse approfondie du physique, pour arriver pas à pas, mais bien plus surement, à la connaissance du métaphysique et du suprapsychique. Ainsi depuis que la chimie, la géochimie, la physique, l’astrophysique, la radioastronomie, la biologie, l’anthropologie et la physiologie de l’activité nerveuse supérieure ont été perfectionnées, elles ont permis à la science contemporaine d’obtenir un nombre incalculable de données concernant l’essence spirituelle de la vie ; de plus, ces faits acquis sont entièrement dénués de quelque préjugé ou présomption déductive que ce soit. L’étude systématique et méthodique de ces faits a permis d’établir qu’il existe une relation fonctionnelle entre tous les faits et toutes les manifestations du domaine de la nature vivante raisonnable dans son ensemble. Les procédés d’investigations utilisés par la connaissance involutionnaire et par la connaissance évolutionnaire, sont diamétralement opposés : la connaissance involutionnaire partait du psychique pour arriver à la nature physique, tandis que la connaissance évolutionnaire fait le contraire elle part du faite du physique pour arriver au psychique et au spirituel. La méthodologie de la connaissance évolutionnaire a l’immense avantage de ne pas s’enliser dans les sables mouvants de la métaphysique, car elle part de l’objectif, du réel, pour arriver au métaphysique et au suprasensoriel. Au cours de la phase involutionnaire, le conscient se caractérise par le fait qu’il est infiniment moins éveillé et qu’il possède bien moins de capacité individuelle qu’au cours de la phase évolutionnaire, où le conscient est bien plus éveillé et où il existe une prédisposition soulignée pour l’entraide et la liberté. On a constaté qu’au cours de la phase évolutionnaire du développement humain, on rencontre de plus en plus souvent les manifestations individuelles d’une nouvelle faculté : la clairvoyance, reposant sur des bases nouvelles qui sont l’érudition scientifique et la vision philosophique et mystique. On considère la clairvoyance involutionnaire comme archaïque. L’avenir verra la victoire de la clairvoyance évolutionnaire qui est plus parfaite et omnisciente. La connaissance évolutionnaire est dénommée organique. Elle est dirigée par l’intellect supérieur de la nature humaine, par la pensée abstraite supérieure s’ingérant dans le domaine du métapsychique, cependant que la connaissance involutionnaire, mécanique, s’appuie plutôt sur des impulsions subconscientes, le plus souvent déformées par les traditions et les superstitions des siècles passés. La connaissance évolutionnaire sera amenée à son apogée par les Fils de la Sagesse qui viendront de la planète Uranus sur notre terre. Grâce à eux, l’âme humaine se reliera avec cette connaissance suprême, à l’aide de laquelle pourront être définitivement brisées les lourdes chaines du Karma. Quand la méthode évolutionnaire de connaissance sera arrivée à son plein épanouissement, ce n’est plus par l’émanation de ses principes les plus subtils que l’homme pourra percevoir les émanations électromagnétiques d’un certain milieu physique ou supraphysique, mais directement par son corps physique, à l’aide des centres correspondants. Son organisme affiné vibrera si harmonieusement qu’il pourra déterminer, par exemple, les troubles d’un malade, sans l’aide de quelque instrument médical que ce soit. De plus, quand il ira visiter quelque lieu, société, ville ou pays, il pourra agir comme un appareil psychographique capable de refléter toutes les pensées et tous les fluides. Au cours de toutes les cultures passées, il y eut des Écoles Ésotériques dans lesquelles on enseignait les procédés permettant de développer les centres de clairvoyance dans l’organisme humain, mais seul un petit nombre de privilégiés jouissait d’une telle initiation. La nouvelle culture que le Maitre a apportée est de nature à nous découvrir un univers encore plus majestueux. Alors seront découvertes non seulement les forces intérieures celées dans l’être humain, mais de plus l’homme aura la possibilité de découvrir et de développer une force créatrice capable de diriger ces forces à l’aide des fluides du bien qui élabore la vie. En général, à l’aide de son corps physique affiné, l’homme, l’âme humaine, vibrera au rythme de la vie universelle. Cette nouvelle connaissance supérieure, évolutionnaire et organique, viendra briser les lourdes chaines du Karma, en commençant par celles du karma individuel, qui se présentent comme une complexité dépendant des formes du karma non individuel, des karmas générique, social, racial, humain universel et planétaire. Notre époque, surtout pendant la première moitié de ce siècle, voit se dresser devant elle le sombre tableau d’une activité sociale fortement polarisée : d’un côté une misère poignante, tant spirituelle qu’économique, et de l’autre côté un gaspillage militaire, inconnu jusqu’à ce jour, prélude à de sanglantes mêlées et à un carnage inimaginable. L’année 1914 (1) a vu le dénouement du karma national, aussi bien que celui des autres sortes de karma collectif ; au cours de la première guerre mondiale, ce fut le karma national qui fut dénoué ; au cours de la seconde guerre mondiale commença le dénouement du karma social, en même temps que commençait à murir le karma racial des peuples et de l’humanité. De par sa nature, le karma racial se présente comme une complexité de liens, datant du passé le plus lointain. Une grande partie des peuples de l’antiquité, ou plus exactement un grand nombre des âmes qui ont pris une part active à l’édification de ces cultures antiques se sont réincarnées chez les peuples européens contemporains. Ainsi, par exemple, selon le Maitre, un grand nombre d’âmes qui ont travaillé dans l’antique Hellade travaillent actuellement en France ; celles de l’antique empire romain, en Allemagne, et celles de la culture phénicienne, en Angleterre. Une analyse phrénologique détaillée, effectuée par le regard d’un clairvoyant, est capable de découvrir les profonds liens karmiques entre les différentes âmes, ainsi qu’entre les différents peuples et cultures. Pour dénouer ces liens karmiques, il est indispensable de posséder une connaissance nouvelle. C’est justement cette connaissance qui sera apportée par les Fils de la Sagesse qui doivent venir de la planète Uranus s’incarner sur la Terre. C’est à ce sujet que le Maitre dit : « La loi karmique par laquelle les hommes sont enchainés est terrible. Tant que vous serez enchainés à cette loi, vous ne pourrez éviter de payer vos dettes. Une telle loi existe aussi dans les États contemporains : quand quelqu’un commet une escroquerie, fait des dettes qu’il ne veut pas payer, on le met en prison -- (1) D’après le Maitre, c’est alors qu’a débuté l’ère du Verseau. -- pour quelques années afin de compenser ses obligations. Qu’est-ce qui est préférable : payer ses dettes ou aller en prison ? C’est devant ce dilemme que se trouve l’humanité. » La haute connaissance que les Fils de la Sagesse vont apporter sur la terre exprimera seulement ce que la nature vivante raisonnable a créé. Ils ne seront que le miroir reflétant cette nature. C’est à ces âmes que se rapporte cette maxime : « Dans la vie, rien ne doit être détruit, mais seulement transformé. » Voilà quelle est la loi : Quand quelqu’un entre dans une École Occulte, le Bien comme le Mal s’éveillent en lui, et toute sa nature intime, aussi bien inférieure que supérieure, s’active. Les vibrations de cette École, par leur force, sont de nature à activer la nature tout entière de l’homme. Le chemin suivi par l’âme humaine au cours de son ascension est long et sublime. Les cultures à venir vont développer en l’âme humaine des facultés et des capacités inconnues de nos jours. Tout ce que le disciple fait, il le fait avant tout en vue de ce grandiose avenir, et non en vue de ce monde éphémère dont il fait momentanément partie. Les pages de l’histoire sont remplies des actions de ceux qui ont suivi la voie de la bonne loi ou alors celle de l’initiation de gauche. L’histoire se détourne des caractères instables, des gens ordinaires. La voie suivie par le développement historique est imprimée dans l’organisme humain. Ce dernier porte l’empreinte de toutes les époques. Le présent se reflète tout aussi bien sur lui, car il contient le germe de l’avenir. Les lignes de la main de l’homme sont le produit du labeur de toutes les cultures passées. L’homme n’est ni plus ni moins que la synthèse du travail effectué au cours des millions d’années écoulées selon le rythme stellaire. L’âme humaine est un document vivant sur lequel sont inscrites les profondes connaissances qui seront déchiffrées au cours de la nouvelle époque à venir. C’est la marche cosmique des soleils et des planètes qui préside à ces processus alchimiques dont le but est d’élever, de raffermir et d’ennoblir les richesses spirituelles des différents peuples et sociétés. Au cours de leurs circonvolutions autour du soleil, les planètes en se rencontrant forment des relations angulaires appelées aspects planétaires. Ces rencontres planétaires président à des cycles planétaires périodiques. Les conjonctions et les cycles planétaires exercent sur notre terre une grande influence perturbatrice. Ce sont les facteurs et les conditions qui provoquent des transformations dans toute la vie religieuse, scientifique et sociale des peuples. La rencontre ou conjonction entre les deux planètes les plus éloignées de notre système solaire, Pluton et Neptune, a eu lieu en 1894. Ce cycle planétaire ci a une durée de 500 ans. Au moment où a débuté ce cycle, un évènement très important a eu lieu sur la terre : en Bulgarie, le corps physique du Maitre, déjà prêt, arrivait à 33 ans, âge auquel est descendu en Lui l’Esprit de la Vérité. C’est à ce moment historique que furent posées les bases du nouvel enseignement du Maitre. Cette époque voit également s’activer les mouvements sociaux, sous la forme du socialisme, élevant la conscience collective tout en préparant indirectement la voie au nouvel enseignement. Dans quelques centaines d’années, les Fils de la Sagesse auront développé ces connaissances instillées par le rythme cosmique stellaire. L’âme humaine sera entièrement émancipée du pouvoir de la sèche connaissance mécanique et les hommes iront de l’avant avec un regard spirituellement ouvert. La richesse de la nature vivante raisonnable est si grandiose que, s’étant une fois libérés des pesantes chaines karmiques, les hommes se sentiront libres, telles de véritables particules de la grandiose âme du Dieu Vivant. La nature de l’âme est d’une étrange complexité. En descendant du monde invisible se réincarner sur la terre, l’individualité humaine ne vient qu’avec une très petite partie du karma qu’elle a amassé, car le système nerveux de l’homme ne serait pas en état de soutenir cette énorme tension. Les chaines karmiques de l’humanité peuvent être dénouées de deux manières : soit à l’aide des méthodes de l’initiation de gauche, soit à l’aide de celles de la Fraternité Blanche. Voici un exemple figuré de ces deux méthodes : Pour purifier l’eau (en tant que symbole de la vie), il faut qu’à travers les sables elle s’enfonce au plus profond de la terre, pour rejaillir de nouveau à sa surface après être devenue limpide, ou bien que sous l’action de la chaleur elle s’évapore, s’élevant dans les cieux et là, parfaitement purifiée, après avoir formé des nuages, elle retombe sur la terre sous la forme d’une pluie rafraichissante. La première méthode c’est de sombrer dans les ténèbres (les violences et les guerres) ; la seconde est celle du feu purificateur de l’Amour, de la collaboration pacifique et des mutuels ennoblissements et connaissances spirituelles. Actuellement, les gens croient que la haute connaissance n’existe pas. En vérité, elle existe, mais la condition indispensable à son acquisition est de posséder la clef de la sublime humilité. La nature ne dévoilera jamais son véritable visage devant l’ignorant. Et ce n’est que lorsque l’homme aura acquis cette haute connaissance, à l’aide de la lumière de la Sagesse, qu’il parviendra à comprendre pourquoi il est descendu du monde stellaire invisible et quelle est sa mission sur notre petite planète appelée Terre.
  2. LA SAGESSE SOURCE DE LUMlÈRE ET DE CONNAISSANCE « Ce qui différencie le Christianisme des autres religions, ce n’est pas la Foi, mais la connaissance, la vivante expérience scientifique.» Le Maitre. La Lumière et la Connaissance, issues du Principe de la Sagesse, découvrent aux individus, aux sociétés, aux peuples et à l‘humanité tout entière la voie menant à une vie raisonnable. Ce n’est pas en vain que les philosophes de tous les temps glorifient la pensée en tant que signe le plus distinctif de l’homme ; d’ailleurs, ils appellent l’homme un être pensant, au contraire des animaux auxquels cette qualité fait défaut. Le Maitre dit : « Celui qui pense ne fait jamais de faux pas dans la vie. Quand l’homme possède la connaissance, tout idéal lui est accessible, toutes les portes de la vie lui sont ouvertes. Du moment que l’homme n’a pas la connaissance, il égare le fil tenu de la vie, le sens de la vie ; il se démoralise, les brouillards du doute s’abattent sur son esprit et il perd l’équilibre. » La pensée correcte et la connaissance, issues de la lumière de la Sagesse, possèdent une force qui est à même de donner une solution aux graves problèmes et conflits de la vie. C’est la Sagesse qui crée toutes les valeurs matérielles, spirituelles et culturelles de la vie humaine. La pensée est le spectre magique des Sages. Sans la lumière de la Sagesse, l’Amour ne pourrait se manifester dans la vie. Aucune des capacités de l’âme humaine ne peut se faire jour sans l’aide de la connaissance, qui est le fil conducteur du courant de l’Amour Cosmique. Toute connaissance, toute discipline scientifique n’a d’importance et de valeur qu’en tant qu’elle répond non seulement aux besoins de la vie actuelle, mais aussi à ceux de l’avenir. La vie de l’individualité n’est qu’une partie minime de la vie infinie de l’âme humaine laquelle, au fil de ses réincarnations successives, passe de peuple en peuple et de race en race, pour atteindre la perfection. C’est un long processus qui se développe pendant des millénaires. Pour que sa marche soit rationnelle et adéquate, il est indispensable de posséder cette connaissance profonde, jaillissant de la source de la Sagesse. La véritable science de notre époque évolutionnaire est tenue de fournir à l’humanité contemporaine toutes les méthodes susceptibles de l’aider à rendre sa vie raisonnable et consciencieuse. Jusqu’à présent, cette connaissance qui provient de la Sagesse n’a pas été appliquée à la vie individuelle, sociale, ou internationale. Et pourtant c’est elle seule qui est en état d’exercer une influence efficace sur le développement de la conscience émotionnelle, intellectuelle et volitive de l’âme humaine. La haute connaissance de la Sagesse est d’une immense importance pour l’homme. La pensée est une force grandiose dans l’univers. Telle une pile chargée d’électricité, le cerveau humain émet continuellement, dans l’espace cosmique des pensées qui, suivant leur nature, auront une influence soit constructive, soit destructive. La Sagesse, cette sublime force de l’avenir, découvrira les régions inconnues, les énigmes de l’espace cosmique encore si peu connu à notre époque. Dans ses causeries, le Maitre ne manquait jamais de souligner l’importance de la pensée juste, correcte, celle qui est en harmonie avec le rythme de la vie et aide à son développement ascendant. Cette pensée juste est le fruit de la connaissance et de la lumière de la Sagesse. C’est elle uniquement qui est à même d’apporter une amélioration décisive dans la vie individuelle, sociale ou internationale. Cette nouvelle et sublime pensée correcte, remplie de lumière et de pénétration, sera apportée sur la terre par les Fils de la Sagesse, qui viendront de la planète Uranus. Ces lumineux fils de l’humanité édifieront une société toute neuve qui reposera sur de solides bases spirituelles et culturelles. Cette pensée correcte ouvrira largement le sentier créateur du Disciple aux Fils de Dieu qui vont bâtir la culture de la nouvelle race à venir. Cette culture s’épanouira sous le signe d’une collaboration fraternelle et d’un rapprochement spirituel entre tous les peuples. C’est alors que sera instaurée l’ère de la véritable Liberté, cet idéal auquel aspire chaque être de notre Cosmos.
  3. L’HUMILITÉ CLEF DE LA SAGESSE Tout comme l’Amour, la Sagesse possède aussi sa clef secrète; la clef de la Sagesse est l’humilité. La phrénologie nous enseigne que dans la partie inférieure du front, celle qui se trouve juste au-dessus des sourcils, se localisent tous les centres des sens perceptifs qui opèrent au moyen de l’observation et de l’induction. Plus au-dessus se localisent les centres des facultés perceptives opérant au moyen de la déduction. Plus haut encore vient le secteur des facultés réflectives, celles de la pensée causale et philosophique, là où les perceptions externes se transforment en notions, à l’aide de la comparaison et de l’analogie. Au-dessus de ces trois zones de facultés intellectuelles est disposée celle des facultés intuitives : c’est la porte qui mène au Monde des Anges, qui est représenté dans le crâne par le centre de la Charité. Cette dernière fait partie des qualités spirituelles. Cet examen des zones de localisation des facultés humaines est de nature à nous donner l’idée d’une certaine gradation des facultés, à l’aide desquelles l’homme entre en contact avec les différents domaines de la réalité. Le centre de la charité détient la clef de l’Amour : la douceur. À l’aide de cette dernière, on peut ouvrir les portes du monde mystique, et par là pénétrer dans le Monde Divin, ou Monde de l’Amour Universel. Diamétralement opposé au centre de la charité, directement sous le centre de la fermeté ou Constance, se trouve le centre de l’estime de soi, des sentiments personnels faisant partie du domaine de la conscience de soi. Dans ce centre des sentiments personnels se trouvent deux pôles : l’un positif, ou pôle de l’humilité, et l’autre négatif, ou pôle de la fierté. Le pôle positif représente la sublime clef secrète : l’humilité. Dans l’École du Maitre, l’humilité est élevée au rang d’impératif catégorique. L’humilité ne peut, en aucun cas, être identifiée avec la lâcheté et la servilité. L’humilité indique un profond respect envers l’intellect humain, envers le Principe Éternel, envers les Êtres Supérieurs Avancés. L’humilité est la qualité distinctive des âmes élevées, des disciples. Elle reflète l’aspiration vers la lumière, vers la connaissance qui est l’attribut de la Sagesse. Le Christ fut non seulement le symbole de la douceur, mais aussi celui de la sublime humilité. Dans les Saintes Écritures, II dit ces paroles : « Pour ce qui est du jour et de l’heure, Mon Père seul le sait. » L’humilité est le profond et intime sentiment intérieur que l’âme humaine ressent envers l’incognoscible, envers le Principe Éternel. L’humilité est comme un lac serein dans lequel les étoiles se reflètent. C’est uniquement à l’aide de cette clef secrète que l’homme peut entrer en relation avec les Mondes Supérieurs. Si on n’éprouve pas d’affection envers un être supérieur, on ne peut entrer en contact avec lui. Pour comprendre son intelligence, il faut posséder la clef de l’humilité : c’est ainsi seulement que l’on peut avoir une complète et véritable relation avec cet être supérieur. C’est pourquoi le Christ disait : « Venez à Moi, car Je suis doux et humble de coeur. » Et le Maitre éclaircit ces paroles : « L’homme doux et humble n’est pas le plus faible; au contraire, le plus fort est celui qui ne commet pas de mal et le plus sage est celui qui ne se permet pas de mauvaises pensées. » « L’homme doux et humble n’aspire jamais à se mettre en avant dans le monde; il prend toujours la dernière place. » « Il est bon de briguer la première place dans la Vérité, l’Amour, la Vertu, la Sagesse, mais si l’on veut occuper la première place dans le monde, on perdra l’art d’être doux et humble. » « On peut prouver par une statistique que tous les grands hommes, tous les grands savants, qui ont compté en ce monde, qui ont accompli quelque chose pour le bien de l’humanité, la faisant avancer d’un pas, ont été des gens humbles et doux. » « Si vous prenez pour base la douceur et l’humilité, vous pourrez tout accomplir dans la vie.»
  4. 2. — LE PRINCIPE DE LA SAGESSE « Quand nous parlons de la Sagesse Divine, nous sous-entendons toute cette lumière de l’espace infini, qui ne s’éteint jamais. » « La Sagesse est un monde dans lequel sont celées, depuis des temps immémoriaux, toutes les choses que Dieu a créées, toutes les choses que les esprits supérieurs ont créées et toutes les choses que les hommes ont créées sur la terre. » Le Maitre. Le second sommet du Triangle Cosmique symbolise le principe de la Sagesse. Pendant l’époque scientifique de la nouvelle ère du Verseau, que le Maitre appelle « Vague de la Sagesse », les principaux constructeurs seront les âmes qui viendront de la planète Uranus. Ces âmes, dénommées par le Maitre « Fils de la Sagesse », seront les transmetteurs de cette lumière, de ce haut savoir qui proviendra du centre occulte de la Sagesse; ils seront les détenteurs de cette connaissance à l’aide de laquelle la conscience humaine parviendra à se libérer du Karma, qu’il soit individuel, familial, social, national, racial, ou bien commun à l’humanité tout entière. En dehors de ces chaines cosmiques, au plus profond de la nature humaine existe une nostalgie envers la terre elle-même, qui agit comme un aimant, l’attirant au cours de l’enchainement de ses réincarnations successives. Dans toutes ces complexités ultrapsychiques de la vie, seule la Sagesse Divine peut correctement orienter l’homme. L’homme ne peut saisir la réalité de la vie qu’avec la seule aide de sa propre pensée. Le Maitre dit que les habitants de la Terre ne souffrent que parce qu’ils ne pensent pas correctement. La douleur est le résultat de la pensée mal comprise, tout comme la joie est le fruit de la pensée bien comprise. La voie menant à la libération de la souffrance commence à la pensée. La pensée apporte la compréhension; la compréhension apporte la joie, de par la loi de la corrélation. Après chaque souffrance vient une nouvelle pensée, et c’est là le plus important, la réalité dans la vie. Vivre signifie penser. Les corrélations sont, d’un côté, les ténèbres, l’ignorance, la douleur, et de l’autre, la lumière, la compréhension, la joie. La où il n’y a pas de pensée, il n’y a que des antagonismes, des luttes et des conflits dans la vie (1). Quand tous les gens commenceront à penser, le monde des humains se réformera. Quand tous les hommes commenceront à penser, alors apparaitra entre eux, de façon naturelle, le lien de l’Amour qui seul peut les unir en un tout. « Et l’unique, la réelle chose à laquelle l’homme doit aspirer dans la vie, c’est de connaitre les formes de la pensée Divine. La Sagesse est un monde dans lequel sont celées toutes choses créées par Dieu, toutes choses créées par les esprits supérieurs et toutes choses créées par les hommes sur la terre. C’est pourquoi ce monde nous est connu. De ce monde découle la véritable, l’essentielle connaissance. Et quand cette connaissance sera passée par les trois mondes (les mondes divin, spirituel et physique) et y aura donné ses fruits, alors seulement elle deviendra une réalité pour nous. » « Dès que la Sagesse s’épanouit dans l’âme humaine, alors chaque chose trouve sa place dans l’esprit de l’homme. Toutes les idées deviennent claires, nettes et se rangent en ordre et en harmonie totale. L’esprit de l’homme s’ouvre et il voit que le Sublime Monde Divin est beau, qu’en lui règnent l’harmonie et l’ordre, et que lorsque la Sagesse gouverne l’ordre n’est pas enfreint. Alors l’homme voit un champ d’action illimité se découvrir devant son esprit et il commence à édifier. » « Car il est vrai que seule la Sagesse Divine satisfait pleinement l’esprit de l’homme. » (2) « Mais le sentier de la Sagesse est le plus ardu. Il n’y a que les Maitres qui puissent s’y engager. Seul l’homme parfait, seul le Maitre peut manifester la Sagesse. On ne pénètre pas par grâce dans le Royaume de Dieu. Pour que l’homme puisse y entrer, cela ne dépend nullement de son Amour, mais de sa connaissance de la Sagesse. » (3) -- (1) « Chaque chose entreprise après mûre réflexion et de soigneux préparatifs réussit. Une oeuvre concertée à l’avance ne peut être erronée.» (Confucius). (2) « Si le matin vous avez entendu la voix de la Raison Céleste, le soir, vous pouvez mourir.» (Confucius). (3) Ceux qui, dès leur naissance, possèdent la Connaissance sont des êtres supérieurs; ceux qui la possèdent et l’acquièrent par l’étude viennent après eux; ceux qui ont des capacités limitées, mais continuent à étudier, viennent en troisième lieu ; tandis que ceux qui ne possèdent pas de connaissances et ne travaillent pas pour en acquérir sont au dernier échelon de l’humanité. » (Confucius.) -- La Sagesse est le plus grand don du Ciel. Elle est la plus sublime et impérissable richesse que l’esprit humain puisse obtenir. Le Sage possède le plus grand don de Dieu. II est intelligent, fort, et sa flamme brille toujours. Sans la sagesse, l’homme ne serait pas un homme et, quand nous parlons de l’homme, nous entendons par là la Sagesse qui est enclose en lui. L’homme est un véritable Fils de la Sagesse. II est dit dans les Saintes Écritures : « Et je me réjouissais dans Sa terre habitée, et mon plaisir était avec les Fils des Hommes. » Ce sont ces fils raisonnables en qui la Sagesse s’est incarnée. Car Dieu a créé l’univers à l’aide de la Sagesse, et Il l’a créé pour les Fils de la Sagesse. Dieu se manifeste en eux et ils comprennent Sa Sagesse et le glorifient. Car la gloire de Dieu ne se découvre qu’en vertu de la loi de la Sagesse. C’est pourquoi seul le Sage peut rendre gloire, car il a éprouvé et vérifié tout ce qu’il connait. Le Sage possède une irrésistible aspiration vers l’Amour, qui le pousse à aimer même le plus insignifiant des êtres qu’il voit, à l’aider, à lui rendre quelque service. Avec tout son savoir, le Sage apprécie et estime également les grandes et les petites choses. Le Sage vit sans loi. Le sot doit vivre sous une loi. Si le Sage vivait sous une loi, il serait malheureux, tout comme le sot le serait s’il vivait sans loi. Le Sage vit selon cette loi vivante que Dieu a gravée sur les Tables du Décalogue de son âme. Il est au-dessus des conditions de la vie temporaire. Rien n’existe qui n’aie sa prédestination et tous possèdent en esprit la faculté de cognition. Celui qui veut développer ses dons cognitifs doit étudier la nature des choses. La loi naturelle de la Sagesse élève la souffrance comme unique voie menant à la Sagesse Divine et à la pénétration des secrets de la vie. Ce n’est pas en murmurant, en critiquant, ou en ratiocinant que l’on parvient à la Sagesse. « Cesse de murmurer, de critiquer et de ratiociner et tu seras plus proche de la Sagesse de ton Maitre, tu seras aux pieds de ton Maitre. » « Instruis-toi auprès de celui qui détient la lumière. Associe-toi avec ce qui ne perd pas son éclat. Recherche la lumière et n’oublie jamais que la connaissance ne vient pas uniquement d’un seul endroit et que la lumière ne pénètre pas uniquement par une seule fenêtre; les sentiers de la connaissance sont innombrables; les fenêtres de la lumière sont incalculables. Si tu perds ce qui donnait un sens à ta vie, recherche les lumières de la Sagesse. Établis la Sagesse en ton esprit, alors la lumière brillera et la connaissance viendra à ton aide. » « Seule la voie lumineuse de la Sagesse mène à la Vérité. »
  5. LES TROIS VAGUES COSMIQUES Dans le but de faciliter la compréhension de cette question, il nous faut donner quelques explications du domaine de l’Astrosociologie. Comme il est notoire, la terre effectue en un an sa révolution autour du soleil. Le point de départ de ce mouvement est le point vernal ou point équinoxial du printemps (*). D’après ce qui a été établi par la science, chaque année la terre revient à son point de départ avec environ 50” de retard. Ainsi, la terre ne revient au même point vernal qu'au bout de 25.920 ans. En Astronomie ce phénomène est appelé « précession » et il est en relation avec la position de l’axe de rotation de la terre par rapport au pôle céleste. Actuellement, l’axe de la terre est orienté vers l’Étoile Alpha de la Petite Ourse. Au bout de 25.920 années, après avoir effectué une rotation complète, l’orientation de l’axe de la terre coïncidera de nouveau avec celle qu’elle a actuellement (l’étoile Alpha de la Petite Ourse). Cette période de 25.920 ans, parfaitement connue des Anciens, était appelée par eux « Grande Année » ou « Année de Platon ». En divisant cette année cosmique par 12, on obtient le chiffre 2.160 années, correspondant à un « mois cosmique ». C’est cette période de 2.160 années, correspondant à l’époque du Christianisme, qui s’est déroulée sous le signe des « Poissons ». Le mois cosmique, de son côté, se divise en trois périodes de 720 ans chacune, appelées : périodes mystique, scientifique et sociale, d’après leur caractère intérieur. La première de ces périodes a été, de par sa nature, une période de fermentation pour le Christianisme, aussi bien que pour les autres cultures passées. C’est alors que furent élaborés les dogmes, les canons et les catéchismes de cette religion. La seconde période a été caractérisée par le développement et le raffermissement de la science; pendant cette période, la science a fortifié le sol sous ses pieds; la conception héliocentrique de l’organisation de notre système planétaire se raffermit, des découvertes magistrales sont effectuées dans le domaine de la science, et des énergies et des espaces nouveaux sont conquis. Enfin, au cours de la troisième période, celle des dernières 720 années, on voit se manifester l’aspect social du développement humain; pendant cette période ont lieu de grandes perturbations dans la vie sociale, populaire et internationale. Quoique cette période soit déterminée, son influence continuera encore à se faire sentir. Ces trois périodes joueront également leur rôle, l’une après l’autre, au cours de la nouvelle Époque, celle du Verseau. Quand une nouvelle Époque, une nouvelle culture, se crée et commence à se développer, ces trois vagues : mystique — ou vague de l’Amour; scientifique — ou vague de la Sagesse; et sociale — ou vague de la Vérité, exercent successivement leur influence caractéristique sur toute la vie individuelle, sociale, populaire et internationale de l’époque en question. Tous les Maitres qui sont venus, au cours des différentes cultures précédant celle du Christianisme : Krishna, Zoroastre, Hermès, Orphée, etc., sont tous des êtres qui ont suivi la voie de l’évolution humaine. Seuls le Christ et le Maitre ont suivi une tout autre voie d’évolution. Ils sont des êtres supérieurs, des natures cosmiques éternelles, d'un rang non soumis à l’évolution; ce sont les attributs suprêmes de la Réalité cosmique. Ce sont des Mystères Supérieurs que peu à peu l’humanité de la nouvelle époque du Verseau découvrira et dont elle prendra conscience. Pour caractériser figurativement le rang du Christ, le Maitre nous a dit que le Christ, en tant qu’Être cosmique, a dû se diminuer, se réduire pour devenir 78 millions de fois plus petit, afin de pouvoir se rendre visible aux hommes de la Terre. Le Christ, tout comme le Maitre, en leur qualité de 9e et 10e Maitres de notre période manvantaire, ont été envoyés sur la terre afin d’arracher l’humanité actuelle du profond et sombre gouffre de la matière la plus dense. Au cours des trois périodes de 720 ans (soit 2.160 ans se déroulant sous le signe du Verseau), la 6e culture de la race blanche va atteindre son plein épanouissement. C’est justement cette culture qui donnera naissance à la 6e race humaine, celle des Fils de Dieu. Nous nous arrêterons plus spécialement sur la question du début de l’ère du Verseau, que le Maitre situe en 1914. Quant à la question du « peuple élu », le Maitre nous dit que c’est le peuple bulgare, actuellement dans son « âge d’or » qui continuera jusqu’à la fin du XXe siècle; ensuite, c’est le peuple russe qui doit entrer dans son âge d’or. Le Maitre nous dit que les quelques années qui restent au peuple bulgare à vivre dans son âge d’or seront très critiques pour ce peuple. Ces quelques années seront pour lui d’une importance capitale, en ce sens qu’il se trouve devant l’obligation impérative de s’élever à la hauteur de sa tâche historique; celle de propager au milieu des autres peuples toute la richesse spirituelle apportée par le nouvel enseignement du Maitre. La fin de l’époque du Verseau verra l’avènement d’une époque grandiose, laquelle selon le Maitre aura une durée de 365.000 ans. Elle sera celle de la nouvelle race humaine, la 6e race à venir. Le Monde Invisible a déjà commencé à préparer des millions d’âmes, dont la tâche sur terre sera de préparer l’avènement de cette nouvelle culture. Ces âmes descendront s’incarner sur la terre par vagues successives. La première vague qui s’incarnera au cours de la première période (la période mystique) descendra de la planète Neptune. Le Maitre appelle ces âmes les « Vierges Solaires ». Elles seront l’incarnation même de la douceur et de la charité. Leur conscience sera hautement mystique et leurs âmes vibreront en harmonie avec la Suprême Unité Cosmique. La seconde période (la scientifique), celle de la Sagesse, verra la venue de la seconde vague d’âmes qui descendront de la planète Uranus s’incarner sur notre terre. Ces âmes-là seront appelées « Fils de la Sagesse ». Leurs vibrations seront extrêmement puissantes. Pendant cette période (scientifique), sur laquelle nous nous étendrons davantage, seront posées les bases de cette connaissance profonde, indispensable pour une grande oeuvre créatrice. Toutes les découvertes faites alors seront dues aux puissantes énergies uraniennes que de nos jours les savants qualifient de « rayons cosmiques »; quant à nous, nous savons que ces « rayons cosmiques » sont les pensées des grands Êtres Cosmiques peuplant l’espace sidéral. Dans l’espace cosmique, notre terre peut être comparée à un petit navire voguant le long de la spirale sans fin de notre système solaire, et jetant l’ancre à diverses escales de l’Océan Cosmique, afin que des voyageurs puissent s’y embarquer et d’autres en débarquer, c’est ce que nous appelons la naissance et la mort. C’est là un monde d’une splendeur et d’une magnificence indescriptibles, en même temps qu’un profond mystère au regard du mystique. La troisième période (sociale), dont nous reparlerons plus loin, ouvrira les portes à la troisième vague d’âmes, venant de la planète Pluton s’incarner sur notre terre. Le Maitre les appelle « Fils de la Volonté ». Ces âmes symboliseront l’harmonie magique du coeur pur et de la claire intelligence. Quand le premier sommet du triangle cosmique commencera à agir par l’entremise des Vierges Solaires de la Douceur, ce sera un moment extrêmement important pour l’humanité. Si nous éveillons les forces spirituelles encloses en nous, si nous construisons notre corps spirituel, alors nous serons prêts à entrer dans le courant de la vague mystique d’amour, à participer et à collaborer à l’édification de la sixième culture de la race blanche. Selon les paroles du Maitre, il y aura même des peuples tout entiers qui ne feront pas partie de cette culture. Au cours de cette sixième culture, le crâne humain se formera morphologiquement de telle façon, qu’il sera en état de percevoir les influences qui lui seront adressées par les êtres invisibles avancés. C’est en cela que cette période sera d’une importance si grande pour toutes les âmes humaines. C’est ici, dans le monde physique, que nous trouvons réunies toutes les possibilités et conditions nécessaires à l’acquisition de l’expérience; car ces conditions ambiantes sont les matières premières dont les êtres du monde invisible extrairont les essences qui leur sont indispensables pour corriger ou perfectionner les centres conscients de l’émotion, de l’intellect et de la volonté. Si nous possédons la clef de la douceur, il nous serait facile d’entrer en contact avec le monde mystique et de collaborer à l’édification de cette haute culture. Ce sera la vague d’Amour qui permettra à la Fraternité Blanche de se révéler dans toute sa puissance. Pour rendre ceci plus clair, nous recourrons à une légende ésotérique qui dresse un parallèle entre la condition de l’humanité au début de la première époque du christianisme et sa condition de notre temps. Cette légende raconte qu’au temps du Christ, le chef de toutes les puissances des ténèbres réunit en un concile tous ses subordonnés et leur donna pleins pouvoirs, en prononçant les paroles suivantes : « Allez et propagez le mensonge parmi tous les peuples, mais quiconque d’entre vous oserait me tromper aura toutes ses dents arrachées ». Ce chef des puissances des ténèbres était le même qui offrait au Christ tous les biens terrestres, à condition qu’il se prosterne devant lui et l’adore. C’est alors que le Christ lui répondit par ces paroles connues de tout le monde : « Retire-toi, Satan ! » Deux-mille ans plus tard, c’est-à-dire de nos jours, cette situation avait complètement changé. À notre époque présente, les puissances des ténèbres seront astreintes également, par la Grande Fraternité Universelle, à participer au travail commun pour l’édification de la nouvelle haute culture. L’actuel état de choses peut être figurativement exprimé de la façon suivante : Sur cette même montagne où, il y a 2.000 ans, Satan tentait le Christ, se tient ce même chef des puissances des ténèbres, ayant sur sa poitrine deux serpents en train de lui sucer son magnétisme vital jusqu’à la dernière goutte. Livide, hâve, en guenilles, du plus loin qu’il aperçoive le Christ s’avancer, il lui dit : « II est trop tard. Je n’ai plus rien à t’offrir. Ils m’ont dépouillé de tout ». Alors le Christ lui répond : « Malgré tout, Je viendrai à ton aide. Je te nourrirai, Je te vêtirai et J’arracherai ces serpents de ta poitrine. Mais en échange, tu iras par le monde démasquer le mensonge; tu vas aider à libérer l’humanité des chaines du dogme et du despotisme hiérarchique. » L’actuelle propension des peuples et des forces sociales à construire et à créer des conditions extérieures de confort matériel est dictée par la Grande Fraternité Blanche, afin que les nouvelles âmes (qui vont venir s’incarner sur notre terre, afin d’y accomplir les hautes tâches qui leur sont assignées par la Grande Fraternité Blanche) n’aient pas à s’occuper de questions matérielles et qu’elles puissent s’adonner entièrement à leur haute oeuvre. Les forces sociales, en effectuant ces travaux, ne se rendent pas compte qu’elles agissent conformément aux directives de la Grande Fraternité Universelle. Cependant tous ceux qui participent à ces fiévreux préparatifs sentent confusément qu’ils vont avoir à accueillir quelqu’un. Mais, quand et comment, c’est ce qu’ils ne savent point. Le sentiment général est que notre culture est à son déclin, qu’elle touche à sa fin, que nécessairement une autre culture viendra la remplacer; une nouvelle culture qui amènera de profondes transformations, anéantissant le fanatisme et le prosélytisme religieux, pour les remplacer par un libre élan créateur embrassant l’art, la beauté et les aspirations spirituelles et mystiques. Ainsi sera édifié le resplendissant temple des lumineuses Vierges Solaires. Dans ce sanctuaire, l’étoile de la Douceur brillera de tout son feu sur l’autel du Dieu Vivant.
  6. LES RELIGIONS ET LES ÉGLISES, MANIFESTATIONS DU CENTRE MYSTIQUE C’est du centre mystique de la Loge Blanche que sont venus tous les Maitres de l’humanité, avec la tâche de donner à une culture un potentiel spirituel de base. Les principes moraux fondamentaux apportés par ces envoyés de l’invisible monde céleste sont érigés en doctrines, en dogmes et en canons par les disciples ou les apôtres ainsi que par leurs partisans. Ces dogmes et doctrines deviennent la pierre d’angle des religions, dont les partisans plus tardifs créent l’église, en tant qu’institution, en tant qu’expression matérielle finale de la nature de la religion. Puis les églises élaborent leur rituel, leur hiérarchie et leur règlementation de la vie de leurs ouailles. C’est typique dans l’histoire des religions. En étudiant l’histoire du Christianisme, plus particulièrement, nous voyons les païens usurper et s’approprier les immenses trésors spirituels que Jésus de Nazareth apporta à l’humanité de la part de la Fraternité Blanche. Les puissances des ténèbres, qui avaient longtemps travaillé au milieu du monde païen, réussirent à diviser la Chrétienneté en trois branches : la catholique-romaine, l’orthodoxe-orientale, puis celle plus indépendante du protestantisme, disciple d’Origène. Ainsi, il s’établit dans le Christianisme un grand nombre des plus diverses églises qui petit à petit ternirent la clarté mystique, l’Amour Cosmique et la profonde pénétration mystique qui sont à la base de l’enseignement du Christ. La sèche et sombre puissance du dogme, du rituel et du despotisme hiérarchique devint la lèpre qui rongea tout ce qu’il y avait de plus pur et de plus sublime dans l’enseignement du Christ. Ainsi, les forces des ténèbres réussirent à faire main basse sur toutes les richesses spirituelles apportées par l’Envoyé Suprême de la Fraternité Blanche et à s’en servir pour arriver à leurs sombres et viles fins. L’histoire du Moyen-Âge est pleine d’exemples illustrant ce que nous venons de dire et venant le corroborer. L’Envoyé de la Fraternité Blanche est venu sur la terre il y a deux-mille ans. Au cours des trois premiers siècles de son existence, le Christianisme dut passer par de terribles épreuves. Les puissances des ténèbres mirent tout en jeu afin d’anéantir et d’effacer de la mémoire des hommes cet enseignement. Tous les torrents de sang qu’elles versèrent ne réussirent pas à noyer et à éteindre la flamboyante puissance mystique de l’enseignement du Christ. Du point de vue de l’Astrosociologie, le Christianisme est placé sous le signe des Poissons, signe de sacrifice mystique. Sa représentation se trouve sculptée dans la basilique de Sainte Sophie, à Istamboul, ainsi que dans nombre de catacombes et de sanctuaires chrétiens.
  7. L’AMOUR - SOURCE DE CHASTETÉ ET DE PURETÉ La douceur puise sa force dans l’Amour, qui est la source de la chasteté et de la pureté. La chasteté ne correspond pas à la continence du corps physique, telle que la concevait l’Église et telle qu’elle la prêchait particulièrement à partir de la fin du second siècle de l’ère chrétienne. Cette conception étroite et viciée du haut idéal de chasteté a été la cause primordiale d’un très grand nombre de graves dénaturations de la pureté initiale des conceptions chrétiennes. La chasteté est en rapport direct avec ce sentiment profond et intime que l’âme humaine éprouve à l’égard du Créateur. Cette vertu a été mal comprise par certains chrétiens qui, dans les ordres religieux et par l’anachorétisme, l’ont dénaturée, en ont même fait un obstacle au but poursuivi par la Nature Vivante raisonnable : la réincarnation des âmes. La chasteté, au plus haut degré de l’Initiation, représente le lien avec la pureté de ce Centre Cosmique dont sont issues les âmes humaines il y a des milliards d’années. La chasteté est la mystique relation filiale entre le Fils de Dieu et Son Père. C’est ce lien initial qui donne son expression à la plénitude et à la puissance de la véritable chasteté. C’est une réalité sublime. C’est cela l’essence du Christianisme, dont la tâche a été d’éveiller dans l’âme humaine l’aspiration vers la Cause Initiale de la Vie. Cette aspiration, ce rêve est profondément enclos dans la conscience humaine, et son foyer ne peut être enflammé ni par les dogmes religieux contemporains, ni par les cérémonies et les rites des églises sombrées dans les eaux du dogmatisme et des préjugés et qui ont depuis longtemps oublié et perdu la clef secrète de la douceur.
  8. LA DOUCEUR, CLEF DE L’AMOUR Le grand privilège, accordé à l’âme humaine, de pouvoir s’engager d’elle-même sur la voie de l’initiation, sans y être contrainte, ni influencée nullement en ce sens, reste un des mystères de la Vie. Cette aurore, cet éveil de l’âme humaine est en relation étroite avec la possession de l’unique clef ouvrant les portes du sanctuaire mystique, et qui est la douceur. La douceur est une grande force insoupçonnée dont, phrénologiquement, le centre se situe au sein même de cette qualité angélique qu’est la Charité (1). C’est dans la Race Blanche que ce centre a commencé à se manifester et à se développer, tandis que dans les races transitoires — lémurienne et atlante — il n’existait qu'à l’état latent. L’angle facial de Petrus Camper (2), qui détermine le degré d’intelligence et de développement des races, est de 65° environ pour la race lémurienne; de 75° environ pour la race atlante; de 85° environ pour la race blanche; tandis que chez la future sixième race il ira vers les 90°. Ce centre de la charité a déjà commencé à se manifester dans la race blanche, quand l’angle facial est arrivé vers les 85°. Cette voie d’évolution montre comment l’homme développe progressivement ces centres (localisés dans son crâne), afin de pouvoir entrer en contact avec les divers univers de la Nature Vivante raisonnable. Combien grande est l’histoire de l’humanité au cours de la longue voie qu’elle a parcourue, partant d’un front aplati comme celui d’un serpent, pour en arriver à celui qu’elle possède maintenant ! Pendant des milliers et des milliards d’années terrestres, la Nature Vivante raisonnable a élaboré et parachevé ce merveilleux instrument qu’est l’organisme humain. Le corps humain se présente comme la synthèse de l’oeuvre créatrice et des résultats obtenus au cours de toutes les Cultures passées, et c’est justement à l’aide de cet instrument que nous pouvons entrer en contact avec les divers domaines de la Réalité. Donc, on ne peut établir une juste relation avec le Centre mystique de la Vie qu’au moyen de cette clef secrète que nous a léguée le Christ : la douceur. Seule cette clef peut ouvrir les portes de ce monde mystique qui est la véritable patrie de l’âme humaine. L’anatomie, la physiologie et la -- (1) La Charité est localisée dans la partie coronale du crâne, au-dessus du centre de l'intuition et au seuil du sommet de la tête humaine, où se situe l’Amour envers Dieu, exprimé par le sentiment moral de la piété. (2) L’angle facial de Petrus Camper est déterminé par l’angle d’intersection entre une droite reliant le centre de l’oreille à la base du nez et une autre tracée le long de la surface du front. -- psychologie contemporaines ne savent encore que très peu de choses sur le côté spirituel de la nature humaine. L’humanité, en tant qu’unité générique, est soumise au même développement et doit parcourir les mêmes étapes que l’homme : naissance, croissance, adolescence, âge mûr, vieillesse. L’humanité n’atteindra son âge mûr qu’au cours de la sixième race à venir. Et c’est alors seulement que le monde céleste supérieur, ou Centre de la Fraternité Blanche, découvrira à l’homme ses immenses trésors spirituels de la connaissance. De nos jours, l’humanité est frappée de stupeur devant les colossales énergies encloses dans l’atome déjà désintégré de la matière non organique. Et quelles énergies incalculables sont celées dans les atomes d’une cellule vivante de l’organisme humain ? Le Maitre affirme que l’énergie libérée de l’atome d’une cellule vivante de l’organisme humain pourrait être utilisée pour déplacer de un mètre l’axe de la terre. Et quelle est la force de la douceur ? Sa puissance est telle qu’elle pourrait absorber et neutraliser la totalité de toutes les ondes vibratoires des plus sombres influences, d’assourdir l’appel de l’instinct le plus profondément enraciné dans la nature humaine : l’instinct de conservation. C’est ce que Jésus de Nazareth sur la croix nous a prouvé incontestablement. Cet esprit sublime fut l’expression même de la force magique de la Charité, dont découle la douceur.
  9. 1. — LE PRINCIPE DE L’AMOUR Pour étudier le triangle équilatéral cosmique, emblème du nouvel enseignement du Maitre, nous commencerons tout d’abord par le sommet de ce triangle, qui symbolise le principe de l’Amour. Le principe de l’Amour est le centre suprême qui a donné naissance au monde mystique, ou Loge de la Fraternité Blanche, dont le chef suprême est le Christ lui-même. Mais, que signifie « mysticisme » ? Comme nous l’avons déjà dit, c’est le profond élan de l’âme humaine qui s’efforce d’atteindre à la pureté. L’essence mystique de la Vie ne se prête pas à la preuve par l’expérience. Elle ne saurait faire l’objet de preuves matérielles et ne se soumet pas aux lois de la logique. Elle ne peut être exprimée à l’aide de systèmes philosophiques, enseignés du haut des chaires de l'Université ou de l’Église. Le mysticisme est le privilège et le sort particulier de chaque âme humaine. Le Créateur de tous les systèmes solaires, de tous les cosmos de l’Univers, Celui qui a donné en partage à tous les êtres, qu’ils soient supérieurs ou inférieurs, individus, nations et humanité, toutes les conditions nécessaires à l’évolution, reste lui-même caché au plus profond de l’incognoscible. II a donné pleine latitude à l’âme humaine de descendre jusqu’au fond de la matière afin qu’après avoir erré par tous les méandres de la souffrance et des épreuves elle ressente le désir de revenir au seuil de sa véritable patrie et, de là, sans nulle contrainte, qu’elle puisse élever un regard rempli de piété vers le trône du Sublime Principe de Vie. Le Maitre appelle ce retour du fils prodigue à la source initiale de vie « l’aurore de l’âme humaine ».
  10. LA POLARITÉ DANS LA VIE La Grande Fraternité Universelle envoie ses émissaires au moment des grandes époques historiques de l’évolution humaine. Nous avons de telles grandes époques historiques quand la Culture donnée d’une race se voit confier la tâche de donner naissance à une nouvelle Race à venir. Les paroles du Christ, dans les Saintes Écritures : « Je vous enverrai le Saint-Esprit de la Vérité afin qu’il vous enseigne sur toutes choses », doivent se comprendre comme une prédiction sur la venue du Maitre. Pour permettre de se faire une idée plus claire de l'emblème du triangle équilatéral, avant d’aborder son mystère, il nous faut examiner le parallèle existant entre les deux forces antagoniques de notre cosmos, c’est-à-dire entre l’initiation de gauche et celle de droite. Le Principe de Sagesse qui a créé toutes les Écoles Ésotériques dès la descente de l’homme dans la matière porte en lui des éléments de virilité et d’énergie. De par son essence, il est dur et sévère ; dans la physique moderne, il correspond au pôle positif. La Science Occulte l’appelle « Le Premier Principe ». En chimie, il correspond à la catégorie des acides. Le Principe de l’Amour, appelé par la Science Occulte « Second Principe », correspond dans la physique au pôle négatif, et dans la chimie à la catégorie des bases. De par son essence, il est délicat, féminin et plastique. Selon le Maitre, dans notre Cosmos c’est le premier Principe qui a créé toute la substance matérielle de la Vie, toutes les formes matérielles visibles, toutes les forces et énergies. C’est lui qui symbolise la différentiation, l’individualisation des êtres en personnalités différentes. C’est le champ de la lutte éternelle, de la destruction. Jusqu’à la venue du Christ, c’est ce principe qui a dirigé la descente des âmes humaines dans la matière. Selon le Maitre, le second Principe contient l’élixir de Vie, l’immortalité. Contrairement au premier Principe, il associe, unit les êtres dans une haute oeuvre, car l’Amour est douceur et abnégation. Dans le deuxième principe, c’est le coeur qui parle, tandis que dans le premier c’est la raison. Car la Sagesse est sévère et juste, elle ne laisse pas parler son coeur, car elle n’en possède pas. Le Maitre caractérise ainsi les deux principes : selon lui, le premier principe est centripète, insatiable, ses désirs ne connaissent pas de limite. Il veut tout engloutir. Mais malgré toutes les victimes qu’il engouffre et les destructions qu’il cause, il n’est jamais satisfait, il reste éternellement insatiable ; en lui écument sans arrêt le mécontentement amer, le dépit et la haine. Le second principe, au contraire, contient le contentement et la paix, la silencieuse joie sereine. C’est en lui seulement que l’homme peut véritablement gouter et jouir du bien de la vie. Dès que le second principe commence à agir dans le monde, il adoucit immédiatement le premier principe. Et quand les deux principes agissent de concert, sous la volonté suprême du Grand Principe Divin qui se manifeste à travers eux, alors ils donnent naissance au plus beau, au plus grand, au sublime dans la vie. Laissés à eux-mêmes, les deux principes sont continuellement en lutte pour la domination dans le monde. Au fond de toutes les luttes qui ont été menées et qui continuent à se mener — luttes particulières, familiales, sociales ou internationales, qu’elles soient externes ou internes — se trouve la lutte initiale entre ces deux grands principes cosmiques, qu’une volonté éternelle a mis en mouvement dans la Création en vue de l’accomplissement de ses desseins suprêmes. Toute l’histoire mondiale nous montre que tantôt l’un de ces principes, tantôt l’autre prend le dessus. S’appuyant sur des faits inscrits dans la mémoire de la Nature (akachas), la science occulte nous indique que dans les temps précédant le péché originel, il y a eu sur la terre une très haute Culture des Fils de Dieu, dominée et gouvernée par le second principe, celui de l’Amour et de la Lumière. C’est justement au sujet de cette Culture édénienne, cet « Âge d’Or » du développement humain que le Christ a dit : « J’étais avant que ne fussent Adam et Abraham ». Après la chute de cette culture (les causes de cette chute sont restées secrètes, se laissant à peine deviner dans les légendes), l’humanité est tombée sous la domination des serviteurs du premier principe. La conception de ces derniers est que l’humanité doit être gouvernée avec sévérité et inflexibilité, avec la force et une loi de fer, au contraire des serviteurs du second principe qui professent que le pouvoir doit se baser sur les méthodes de l’Amour, de la Lumière et de la Liberté. Les serviteurs du premier principe sont fermement convaincus que l’homme n’est pas digne de la liberté et de la connaissance ou du savoir, et qu’il doit être tenu dans une soumission aveugle, dans une obscurité et une ignorance totales. Ils accusent les serviteurs du second principe d’avoir commis des fautes magistrales quand ils gouvernaient les destinées de l’humanité, à l’époque où le pouvoir était entre leurs mains. Et, de nos jours encore, l’humanité est sous la domination avant tout des serviteurs du premier principe. On trouve partout leurs représentants : dans tous les domaines de la vie culturelle, dans la politique, la science, la religion, la philosophie, la médecine, etc. Mais leur pouvoir vient à sa fin. Le bilan objectif de la Nature vivante démontre qu’eux-mêmes ont commis de bien plus grandes fautes que les représentants du second principe. Quand le Christ parle du « Prince de ce monde », il fait allusion justement à ce pouvoir, à ce gouvernement du monde par les serviteurs du premier principe. La venue du Christ sur terre est la première étape vers le rétablissement de ce gouvernement originel du monde, vers la restauration du « Royaume de Dieu » sur la terre. Parlant de cette première étape, le Christ dit : « J’ai vaincu le Prince du monde ». Le monde est vaincu, mais il n’est pas encore conquis. On sait à quel prix le monde a été vaincu et de là on peut juger quel sera le prix de la lutte pour achever de conquérir le monde. Et quand nous parlons de la future culture, de la culture de Fraternité et d’Amour, nous avons justement en vue cette conquête du monde, ainsi que l’instauration d’un ordre mondial basé sur le Haut Principe de l’Amour. Que peut-on dire maintenant aux gens, tant qu’ils sont convaincus que seules la violence et la guerre peuvent mettre fin à leurs difficultés ? Tant qu’on entretiendra à l’intérieur — dans la conscience, et à l’extérieur — dans le monde, l’idée que la domination de l’ancien principe et de l’ancien ordre des choses est indispensable, tous les idéaux de liberté, de paix et de bonheur pour l’humanité ne resteront que de vains espoirs. Les feuilles des arbres peuvent-elles demeurer intactes tant qu’il y a des chenilles ? C’est seulement quand les chenilles seront devenues des papillons que l’arbre sera délivré du fléau que sont les chenilles. Par cette métamorphose de chenille en papillon, la Nature Vivante raisonnable nous donne un exemple sur la méthode permettant de se libérer des conditions défavorables de la vie. Mais on doit remarquer qu’arrivée à la phase de papillon, l’évolution des formes dans le processus de développement est déjà terminée, le cercle est fermé et le même cycle de développement va reprendre de nouveau : le papillon pondra des oeufs qui se transformeront en chenilles, et ainsi de suite. Mais dans l’évolution humaine, ce cercle vicieux peut être rompu, afin que l’évolution suive son cours au long de la spirale cosmique. Après la première guerre mondiale — résultat logique de l’action de forces s’appuyant sur le premier principe, les peuples s’enfermèrent de nouveau dans les cocons de leur égoïsme national collectif, ce qui naturellement devait amener la répétition de ce court cycle : malgré tous les efforts, la seconde guerre mondiale ne put être évitée, étant donné que la mentalité des peuples n’avait en rien change. On sait quel en fut le bilan : rien que des ruines et des malheurs, et un incontestable retour en arrière. Et de nos jours encore, en général, c’est le premier principe qui continue à régner. Ce principe a accumulé un grand nombre d’illusions dans la conscience des gens. À l’aide de choses irréelles, il a créé toutes les combinaisons multiples existant dans le monde des formes éphémères, dans le monde du reflet. II excite l’avidité de possession, le désir du pouvoir, d’une puissance illimitée et de domination, ainsi que cet instinct de combat incessant pour l’accomplissement d’exploits sanguinaires n’amenant que la destruction. II en a toujours été ainsi et il continue à en être de même. Mais, tout comme dans le plus lointain des passés, son règne se terminera de la même façon : par l’épuisement, la mort, la famine et les épidémies. Pouvons-nous nous faire l’illusion que nous allons pouvoir transformer la nature d’un grand principe cosmique, que nous pourrions transmuter — sans l’aide de la grande alchimie du second principe — le fer de ce rude principe en or resplendissant ? Cependant, il est consolant de voir que de nos jours il existe un noyau de gens chez lesquels ce phénomène alchimique est en marche, en voie de se réaliser. Et tout comme dans les creusets incandescents des anciens alchimistes, au sein des flammes purificatrices des épreuves, commence à scintiller l’or de la Sagesse, qui sera le capital fondamental de la culture à venir. Mais pour le moment la lutte continue et elle durera jusqu’à ce que le second principe, celui du Christ, prenne le dessus et transforme les cerveaux et les coeurs de l’humanité. Le but du Christ est de régner dans tous les êtres, dans toutes les monades, dans toutes les cellules vivantes qui forment le corps humain, et de les rendre immortels et indestructibles. C’est seulement alors que l’humanité passera de l’éphémère à l’immuable, de la mort à la vie éternelle, et du royaume de la lutte et de la dissension au royaume de l’union et de l’harmonie éternelles.
  11. LES GRANDS SYMBOLES II faut savoir que quand prend naissance une religion, un mouvement spirituel, un système philosophique ou même un mouvement social, il se fonde toujours sur un emblème, un symbole magique. Ce fait est corroboré tout au long des pages de l’histoire. L’emblème du monde antique — de la marche involutionnaire moïsiaque du développement humain — fut l’hexagone ou Sceau de Salomon. L’emblème de la marche évolutionnaire est le Pentagramme, symbole magique sur lequel nous aimerions nous arrêter plus particulièrement. L’emblème de la nouvelle doctrine — l’enseignement du Maitre, qu’il nous a transmis par son Verbe et par sa Vie — est le triangle équilatéral, symbole de l’harmonie céleste de l’Unité Cosmique. Mais avant de nous en occuper, nous pensons qu’il est indispensable d’exposer la nature mystique et philosophique du Pentagramme, telle qu’elle nous a été directement transmise par le Maitre. En 1914, quand notre système solaire entra dans le signe du Verseau, à Teurnovo se tint le Congrès de la Fraternité de Bulgarie. C’est à ce Congrès que le Maitre nous découvrit le profond sens mystique du Pentagramme. De plus, nous devons faire remarquer qu’en 1897, quand a commencé à agir l’action de la conjonction entre Pluton et Neptune (le plus long cycle planétaire de notre système solaire), le corps physique à l’aide duquel le Maitre s’était manifesté arrivait à l’âge de 33 ans. Au cours de cette année-là, l’esprit s’incarna dans le corps physique et c’est alors que l’oeuvre élevée du Maitre commença à se manifester dans le monde physique. C’est aussi à cette même époque que fut découverte à un cercle restreint la signification de l’emblème du Pentagramme. Le Pentagramme, en tant qu’emblème pentagonal, appartient depuis la plus profonde antiquité à l’École de la Fraternité Blanche. Mais le Pentagramme, tel que nous allons le décrire, a été dévoilé pour la première fois par le Maitre. Quand on regarde attentivement le Pentagramme, on remarque que sa forme rappelle jusqu’à un certain point un corps humain, aux bras en croix et aux jambes écartées. Dans les branches du Pentagramme sont inscrits cinq mots : Amour, Sagesse, Vérité, Équité et Vertu. Ce sont les cinq qualités que l’homme doit cultiver en lui-même pour devenir parfait. L’Amour, la Sagesse et la Vérité sont des notions connues et parfaitement compréhensibles. Mais, que doit-on exactement entendre par Équité ? Sous la notion de Justice ou Équité, on doit entendre quelque chose de plus profond que ce qui est compris par la jurisprudence de notre temps. L’homme peut être équitable s’il montre de l’égard et du respect envers tout ce qui vit en ce monde; envers le boeuf, le mouton, l’araignée, le moucheron, etc., car en tous les êtres vibre le Dieu Vivant. Comme tout ce qui vit, ils ont eux aussi leur part de la tâche à accomplir pour la réalisation du dessein divin dans l’avenir. Si l’homme offense un animal, il enfreint, ce faisant, les lois de l’Équité. Tous les biens donnés par Dieu doivent être équitablement répartis entre tous les êtres, car ces biens sont destinés à tous les êtres et ils doivent tous en bénéficier. La troisième chose que l’on doit comprendre par la notion d’Équité est que chaque homme vient en naissant avec un certain « budget », avec un crédit déterminé. Quel qu’il soit, chaque être se voit confier un certain crédit par le Monde Invisible. La société a l’obligation de lui procurer toutes les conditions nécessaires à son développement ultérieur. Si cela est mis en pratique, alors on peut dire que les lois de l’Équité sont appliquées. Amour, Sagesse, Vérité, Équité, Vertu. Et que signifie Vertu ? Le mot Vertu a un double emploi : l’un dans le sens le plus large du mot, et l’autre dans son sens le plus étroit. Dans son sens le plus large ce mot comprend toutes les vertus, tandis que dans son sens étroit, il ne comprend que les bonnes actions, la bienfaisance, ou faire le bien. Dans un sens encore plus étroit, sous Vertu, on doit comprendre « servir Dieu » ; celui qui sert Dieu est vertueux, il possède la Vertu en lui-même. À l’extérieur des branches du Pentagramme, on voit trois lettres : « H », « É », « V ». Ce sont les lettres initiales des mots : « Haute École de la Vie ». Par ces paroles, le Pentagramme exprime d’une manière imagée, claire, l’école de la vie dans laquelle nous nous trouvons. Dans les angles intérieurs formés par les branches du Pentagramme, nous voyons aussi les chiffres : 1, 2, 3, 4, 5 ; ce sont les nombres des Vertus. Nous allons expliquer, pour commencer, la signification du Pentagramme en tant que symbole de la voie de l’évolution de l’âme humaine. Nous exposerons ensuite de quelle manière on peut utiliser le Pentagramme. Quand l’homme n’est encore qu’une âme jeune, qui commence tout juste à acquérir de l’expérience, il se dirige à l’extérieur des branches du Pentagramme où s’échelonnent, en cercle : une épée, une coupe, un livre, un chandelier et un sceptre. Au début de son développement, l’homme commence par la violence : il se sert de la force, à tort ou à raison. Telle est la signification du symbole de l’épée. Usant de violence, d’injustice, de par la vigueur des lois karmiques, il est jeté dans la souffrance : il commence à gouter à la coupe amère de la souffrance. C’est la raison pour laquelle, après le symbole de l’épée, suit celui de la coupe. La coupe est la suite inéluctable du maniement de l’épée. Étant passé par les souffrances, qui sont instructives pour lui, l’homme parvient au livre. En étudiant, il s’instruit, il devient éclairé et plus raisonnable. C’est pourquoi le symbole du livre est suivi par celui du chandelier. Cette lumière du chandelier est en lui : il apprend. Après avoir acquis la lumière, il parvient au sceptre. Le sceptre est l’emblème du pouvoir, ce qui signifie que l’homme s’est rendu maitre de ses propres forces intérieures et des lois de la Nature Vivante. Il est devenu maitre de lui-même et met en pratique les lois de l’Équité. Après ces cinq phases du cercle extérieur, ce cycle s’achève. C’est alors que prend fin pour l’homme l’étude de la vie extérieure, objective. Bien entendu, tout cela s’effectue inconsciemment. Après cela, l’homme traverse une crise intérieure : il se sent insatisfait. Par suite de ce sentiment d’insatisfaction qu’il éprouve et sous la poussée de cette crise intérieure, l’homme commence à chercher le sens plus profond de la vie. Celui qui a traversé les phases successives de l’épée, de la coupe, du livre, du chandelier et du sceptre, c’est-à-dire les phases extérieures de la vie du monde, s’engage déjà dans la voie du disciple. Sur une des branches du Pentagramme figure une porte. C’est la porte par laquelle le disciple pénètre dans l’École. En lui la Vérité commence à scintiller. Elle ne brillera pour lui dans toute sa plénitude que quand il sera devenu parfait. L’esprit du Christ commence à se manifester en lui et alors il s’engage dans la voie de l’Équité. Après avoir appris les lois de l’Équité, dont nous avons parlé plus haut, il parvient à l’endroit où commence le sentier rocailleux : là, on voit la porte étroite par laquelle doit passer le disciple. Cette porte est plus étroite que la première. II s’engage sur le sentier étroit dont le Christ parle. Cette porte symbolise le renoncement, jusqu’à un certain degré, la renonciation du disciple aux choses de ce monde qui, jusqu’alors, l’avaient séduit. C’est pourquoi le sentier est figuré si abrupt et la porte si étroite. Après avoir escaladé le sentier escarpé du renoncement, même aux penchants de sa personnalité, il s’engage sur la voie de l’Amour. En cultivant en lui-même l’Amour Divin, ce dernier lui apporte, jusqu’à un certain degré, la Sagesse. Puis il parvient à l’oeil, symbole de la Sagesse, et la Sagesse commence à se manifester en lui. Après avoir acquis l’Amour et la Sagesse, il voit se dresser devant lui l’Arbre de la Vie. Sa vie commence à donner ses fruits : il est entré dans la voie de la Vertu, au sens mystique du mot. Alors il comprend que le sens suprême de la vie est de servir Dieu. Les vertus, la Vertu en général, signifie faire le Bien. Et que signifie « faire le bien » ? Donner à manger à celui qui a faim ; assister un malade ; cela est bien. Tout ce que l’on fait au service de Dieu est le Bien ; de cette façon l’homme parvient à donner un sens total à sa vie. Ainsi s’achève le second cercle, ou cycle de développement du disciple. À sa suite vient la troisième phase. Cette dernière est figurée au centre même du Pentagramme. Dans le centre du Pentagramme, on voit deux serpents entrelacés, entourant une baguette dont le haut est un cercle surmonté d’une croix, puis d’un autre cercle. Les deux serpents montrent que le disciple lutte avec sa propre nature, qu’il a vaincu sa nature inférieure, le Mal en lui, et il passe par la croix. Par la croix, on comprend la renonciation complète. Il détourne son regard de ses intérêts personnels, pour diriger tous ses efforts vers le seul et unique service de Dieu. Il s’assimile au divin. Par cela il termine son évolution humaine. Après être parvenu à la renonciation totale, à l’union totale avec Dieu, il a entièrement achevé son développement : il est devenu parfait. C’est pourquoi nous avons dit que ce Pentagramme symbolise la voie du développement de l’âme humaine : la Haute École par laquelle il faut passer pour atteindre à la perfection. Quelques mots sur l’utilisation du Pentagramme, sur la manière dont on peut l’employer. Porter un Pentagramme comme ornement équivaut à l’idolâtrie. Celui qui en porte un doit savoir que le Pentagramme émet une force dynamique et qu’il est une source de lumière. Un clairvoyant peut établir que du Pentagramme irradient des rayons dans toutes les directions. Sachant cela, il ne faut porter le Pentagramme qu’en ayant hautement conscience de sa puissance symbolique, sinon on tomberait dans l’idolâtrie. Celui qui sait quelle force se cache dans le Pentagramme et quelle lumière il irradie peut s’en servir comme d’une arme puissante. Chaque endroit où se trouve le Pentagramme devient un cercle de protection, grâce aux hautes vibrations qu’il irradie. Correctement placé, le Pentagramme doit avoir la pointe en haut. Il ne doit jamais être posé la pointe en bas. Le Pentagramme est enfermé dans une circonférence formée par les mots suivants: « Dans l’accomplissement de la volonté de Dieu réside la force de l’âme humaine ». Dans son sens occulte, la circonférence symbolise des conditions divines favorables. Pour que l’homme puisse se développer, il doit être placé dans des conditions favorables. Le cercle signifie le divin dans lequel l’homme vit, quand il est en harmonie avec le rythme stellaire. Grâce à cela, il acquiert des conditions favorisant son développement allant jusqu’à la perfection. « Intégré dans le Principe Cosmique », c’est ce que signifie le cercle. Là où se trouve un Pentagramme, dire du mal, ou bien concevoir des pensées négatives, provoquerait une action destructrice provenant du Pentagramme, car dans ce cas-là deux principes seraient mêlés : le positif et le négatif. Quand on est placé devant un Pentagramme et que l’on prie, on peut, si l’on veut, se représenter trois phrases inscrites dans trois circonférences. Dans le cercle intérieur nous voyons écrit : « Dans l’exécution de la volonté de Dieu réside la force de l’âme humaine ». Mentalement, nous voyons le second cercle où il est inscrit : « Dieu aima tellement le monde qu’il donna son Fils Unique, afin que quiconque crut en Lui ne périsse pas et eut la Vie éternelle ». Et dans le cercle extérieur, le troisième, représentons-nous écrite la phrase suivante : « Recherchez avant toutes choses le Royaume de Dieu et Sa justice et tout le reste vous sera accordé par surcroit ». Quand on prie, on doit se représenter dans son imagination ces trois phrases, car alors le Pentagramme acquiert une force encore plus grande. Ces trois phrases font partie du Pentagramme, quoiqu’elles n’y figurent pas visiblement. En cas de besoin ou en cas de danger, on peut faire ce qui suit, en dessinant mentalement un Pentagramme autour de son corps : pour commencer, il faut voir bien clairement dans son esprit le Pentagramme, puis en dessiner les contours à l’aide de ses bras, tout en n’oubliant pas de se représenter très clairement les trois phrases qui l’encerclent aussi. Le Pentagramme est une arme puissante qui protège de tous les obstacles et entraves extérieurs, ainsi que des luttes intérieures avec les forces mauvaises. S’il est correctement utilisé, alors il est une source d’abondance et de bénédiction. Mais celui qui veut pouvoir utiliser correctement le Pentagramme doit prendre la décision irrévocable de servir uniquement Dieu, et cela sans retour en arrière. Voici une autre manière d’utiliser le Pentagramme. Quand on se trouve en danger, on doit s’imaginer clairement que l’on tient le Pentagramme devant soi, en ayant dans la main droite « La Justice », dans la main gauche « La Vérité » et en dirigeant la pointe vers l’objectif, en prononçant les paroles suivantes : « Au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ nous prions le Grand et Tout-Puissant Seigneur de faire ce qui, à son regard, convient le mieux. » Ainsi examiné, le Pentagramme, emblème du monde chrétien, ou de la doctrine apportée à l’humanité par le Christ, il y a 2.000 ans, possède une valeur spirituelle et une force mystique immenses. L’emblème de la nouvelle doctrine, du Nouvel Enseignement qui nous a été apporté par le Maitre, est le triangle équilatéral, qui symbolise l’Unité Cosmique ou la Grande Fraternité Universelle. Ce Nouvel Enseignement du Maitre est d’une extrême profondeur. Il dispose d’incalculables richesses spirituelles, de connaissances infinies tirées des pages mêmes de la Nature Vivante raisonnable, de la réalité même de la Vie Cosmique.
  12. TROISIÈME PARTIE LES TROIS PRINCIPES DE LA VIE L’AMOUR, LA SAGESSE ET LA VÉRITÉ LES TROIS LOGES Dans l’introduction du présent ouvrage, nous avons fait ressortir l’existence dans l’Univers et tout spécialement dans notre Cosmos, de trois Loges, de trois Fraternités, de trois Centres. Comme nous l’avons déjà dit, le premier centre est celui de l’initiation de gauche, celui des initiations durant les époques du développement de l’humanité. Ce centre a des sièges et des branches sur toutes les planètes de notre cosmos. Le second centre est celui de l’initiation de droite, ou de la Fraternité Blanche, dont on retrouve les branches sur tous les soleils de notre cosmos. Le troisième centre, qui réunit et dirige les deux autres, est le centre autour duquel gravite tout notre système solaire. L’astronomie moderne n’est pas encore parvenue à sa découverte. Le Maitre est le seul à nous avoir parlé de ce Centre. II nous a découvert que ce centre se situe sur l’Étoile des Étoiles, qui porte le nom d’ALFIOLA. Du point de vue linguistique, cette dénomination signifie « le commencement des commencements ». Dans le cadre de notre galaxie, notre système solaire se trouve situé quelque part dans sa périphérie, ou bien, figurativement parlant, dans sa lointaine banlieue. Notre imagination est trop pauvre pour arriver à se faire une idée des innombrables et infinis mondes stellaires de notre cosmos, ainsi que des êtres sublimes qui les peuplent, êtres qui ont achevé leur évolution des milliards d’années avant que la nôtre commence. De nos jours, la science moderne, et en particulier l’astronomie en sa branche la plus récente l’astrophysique, a découvert plus de deux-cent-milliards de soleils dans le cosmos. L’astrophysique a enregistré, à l’aide de la photographie, plus de dix-milliards de soleils. II n’est pas d’imagination si grande qui puisse embrasser ces espaces infinis et pleins de grandeur. On peut regarder avec admiration comment la science contemporaine, lentement, mais surement, dévoile les énigmes de l’inconnu, ou de « l’au-delà du monde céleste », comme l’appelaient les anciens. Ces mondes merveilleux, inconnus jusqu’à présent, se découvrent peu à peu et on les conçoit comme partie fonctionnelle de la réalité même. Nous allons nous arrêter sur les trois centres, les trois loges dont nous avons parlé plus haut, afin de rendre aussi clair que possible en quoi elles consistent et ce à quoi elles sont destinées. Le premier centre, ou loge de l’initiation de gauche, a gouverné l’humanité pendant la période involutionnaire du développement de ses races, cultures et peuples, c’est-à-dire durant la période au cours de laquelle l’humanité descendait jusqu’au degré le plus bas de la matière la plus dense, c’est-à-dire jusqu’à la périphérie de la Vie Cosmique. Ceci a pu être observé aussi au cours des récentes découvertes réalisées dans l’observation de l’atome. Tandis que pour le monde antique l’atome était considéré comme la plus petite et indivisible partie de la matière, pour l’astrophysique contemporaine l’atome représente en lui-même une formation complexe, rappelant beaucoup un système solaire entier. Le processus involutionnaire de l’humanité, comme nous l’avons déjà dit, avait débuté il y a des millions d’années. Le processus évolutionnaire a commencé avec le développement de la race blanche, à l’époque du Fils de Dieu : le Christ. Le Christ, Fils du Dieu Vivant, avait été chargé de la lourde tâche d’arracher l’humanité du sombre gouffre de la matière et de la tourner vers la montée, vers les cimes de l’illumination spirituelle, de la ramener à nouveau jusqu’à la sphère qu’elle avait quittée pour descendre vers la périphérie de la vie. Comme nous l’avons déjà dit, ces deux Loges se trouvent sous le commandement direct du troisième Centre cosmique : la Grande Fraternité Universelle, dont le siège se trouve sur l’étoile Alfiola. À ce propos, il nous faut expliquer quelle est la différence entre ces deux Loges qui se présentent comme cosmiquement opposées. Tout au long du développement de l’Humanité et de l’histoire de ses différentes cultures, l’action de ces deux loges s’entremêle étroitement. Dans la marche de l’activité de ces deux loges se reflète un rythme cosmique semblable au flux et au reflux. Quand les influences opposées de ces deux loges se trouvaient équilibrées par la Grande Fraternité Universelle, alors le développement humain enregistrait ses pages les plus lumineuses. Ce sont deux pôles dans la vie de la Nature Vivante raisonnable, deux aspects de la nature humaine qui se succèdent tels le jour et la nuit. Nous pourrions essayer d’expliquer figurativement la nature de la différence entre ces deux loges ; ainsi quand le centre cosmique suprême, c’est-à-dire la Grande Fraternité Universelle donne l’ordre à la loge blanche de faire du bien dans une proportion de cinq unités, si cette dernière l’accomplit, mais dans une proportion de six unités, alors les exécutants et les facteurs de la Hiérarchie de cette loge croissent dans leur développement, c’est-à-dire qu’ils gagnent. Dans le cas où ils n’accompliraient du bien que dans une proportion moindre à cinq unités, ils perdraient proportionnellement de leur rang. Au contraire, quand la Grande Fraternité Universelle, en fonction des lois karmiques, ordonne aux êtres de la loge de gauche d’exercer une action dépressive dans la proportion de huit unités et que ces derniers abusent de leurs pouvoirs pour aller jusqu’à dix unités ou plus, chaque unité en surplus est portée à leur propre passif ; par contre, si le travail effectué n’atteint que sept unités, alors les êtres de cette Hiérarchie s’élèvent proportionnellement dans leur développement. À notre époque, la situation cosmique et historique n’est plus la même. La loge de gauche n’a plus le pouvoir de verser à flots le sang des martyrs et des disciples de Jésus de Nazareth, pouvoir dont elle jouissait au début de l’époque du Christianisme, époque qui se trouvait sous le signe des Poissons, signe de sacrifice. Le pouvoir, dont les facteurs responsables de la loge de gauche s’étaient emparés et qu’ils exerçaient de par la force du dogme liturgique, au cours des premiers siècles du Christianisme, leur avait permis de crucifier moralement l’humanité. Ce martyr de l’humanité crucifiée, ce martyrologue inouï des pages de la religion chrétienne peut élever l’humanité jusqu’à cette illumination que possédait le Christ sur le Golgotha, pardonnant à ceux qui étaient ses bourreaux et ennemis. La race blanche, représentant une étape importante du développement de l’humanité, commençait alors à s’engager à peine dans la voie évolutionnaire et était chargée de la tâche de résoudre le Mystère de la Croix : symbole de l’océan de souffrances dans lequel sont plongés les peuples.
  13. LES RACES ET LEURS TÂCHES HISTORIQUES Au sujet de cette époque, le Maitre fait la très belle comparaison suivante : « Joseph était le fils favori de Jacob. De même, dans la nouvelle époque, il y aura beaucoup de peuples, mais la sixième race sera le fils préféré. Les autres peuples seront comme les autres fils de Jacob. Et, tout comme Joseph sauva l’Égypte, de même la sixième race sauvera les races actuelles de la perdition. » Les centres mystiques secrets qui existent sur la terre, ainsi que les diverses fraternités spirituelles, préparent le terrain pour l’avènement de la sixième race. La sixième race sera une synthèse, c’est-à-dire qu’en elle s’intègreront tous les trésors spirituels et mystiques créés tout au long des époques écoulées et jusqu’à nos jours par les races et les cultures. La race blanche contemporaine transmettra intégralement ses acquisitions à la nouvelle sixième race. Quand la nouvelle race, la sixième, sera créée, tous les membres arriérés des peuples de la race blanche seront classés sous le dénominateur commun d’âmes retardataires et entreront dans la stérile septième culture de la race blanche, tout comme dans les sixième et septième cultures de la précédente quatrième race atlantéenne entrèrent les laissés pour compte de toutes les cultures précédentes. Au cours de la race humaine suivante, la sixième, nous aurons au figuré la situation suivante : « Les races les plus anciennes seront les racines de l’arbre : la race blanche sera le tronc et les branches, tandis que la sixième race sera les fruits de l’arbre. Les fruits de la sixième race seront la liberté et l’entente entre tous les peuples ; ce sera un troupeau et un berger. Et cela ne sera pas en vertu des lois, mais parce que l’Amour unira tous les peuples. » Le Maitre dit que pour les Fils de Dieu tout sera possible. La cinquième race croit que toutes les conquêtes peuvent provenir d’actions de force et de violence (fusils et canons). La différence fondamentale entre les méthodes d’action de la cinquième et de la sixième races humaines consiste en ceci : la cinquième race se leurre en croyant que l’ordre et les systèmes peuvent être imposés aux peuples par la force des lois et par la contrainte, tandis que la sixième race aura pour but de rendre l’Amour et la liberté universels grâce à sa nouvelle et fondamentale méthode d’action. D’après le Maitre, la tâche universelle de la sixième race sera d’appliquer les trois grandes lois : la première, qui est l’Amour parfait envers Dieu ; la seconde, l’Amour raisonnable envers son prochain ; la troisième, l’Amour envers soi-même. * * * Le Maitre fait un intéressant parallèle entre la cinquième et la sixième race : l’interprétation donnée par le prophète Daniel au rêve du roi Nabuchodonosor. Dans ce rêve, il s’agit d’une statue, dont les pieds étaient en partie d’argile et en partie en fer. C’est justement la Culture contemporaine de la race Blanche. Tandis que la pierre, qui avait frappé et détruit cette statue et était devenue grande comme une montagne, est la vague d’Amour qui vient aujourd'hui. Et c’est la Fraternité Blanche Universelle qui jette la pierre sur la statue. Lors de la sixième race, la vie sera inexprimablement belle et les relations entre les humains seront tout à fait cordiales et raffinées. Mais les peuples ne pourront gouter aux fruits de cette vie que seulement après avoir épuisé leur lourd karma millénaire ; alors les visages des humains s’illumineront, leurs âmes s’épanouiront et émettront les subtiles et délicates vibrations de l’Amour. Les humains de la sixième race reflèteront la Paix, l’Amour et la Beauté dans leurs élans spirituels, dans leurs expressions de l’art, dans la science et le savoir, dans leurs rapports sociaux corrects, intègres et harmonieux. Ils réaliseront une organisation parfaite de la vie de l’individu, des sociétés et des peuples. La tâche principale de la sixième race est formulée ainsi par le Maitre : « Aujourd’hui, sur la terre, il y a deux catégories d’âmes. Les unes d’entre elles sont déjà prêtes ; elles se trouvent au seuil de l’éveil. Il sera travaillé sur ces âmes surtout actuellement. Elles sont les précurseurs de la nouvelle race. Tandis que les âmes de l’autre catégorie devront attendre l’époque de la sixième race pour qu’il soit travaillé sur elles. Car la vie de la sixième race aura deux faces dont l’une, extérieure, est celle des illusions. Certains membres de la sixième race resteront dans cette vie des illusions jusqu’à la fin de l’époque de cette race. Par vie d’illusion, on entend le confort extérieur dont jouira la sixième race. Tandis que l’autre face de la vie est le côté intérieur, celui de la réalité. Elle consiste en cela : les membres de la sixième race travailleront parmi les autres humains, éveilleront leurs âmes, sèmeront en eux les semences du Divin et les tourneront vers Dieu. C’est en cela que sera leur véritable tâche spirituelle. C’est cela qui sera la réalité essentielle, le sens véritable de la vie des humains de la sixième race. C'est alors que l’on travaillera sur ces âmes qui, actuellement, ne sont pas encore prêtes à être éveillées. Alors les méthodes de travail seront autres, plus parfaites, différentes de celles de maintenant. Les humains de la sixième race auront développé un sixième sens ; ils auront une faculté de voyance hypersensitive (selon la signification actuelle des sens). La nature vivante raisonnable a doué l’homme de douze sens à l’état latent, mais qui doivent se développer peu à peu. Au temps de la sixième race, les pensées de chacun pourront être lues. » Dans la sixième race, il n’y aura pas de prison, pas de vols. Les humains ne mourront pas. Quand quelqu’un saura que l’heure de son départ a sonné, il appellera ses parents et ses amis et leur dira : « Je vais devenir invisible pour vous ; je vais monter là-haut, dans la demeure qui est préparée pour moi. » Et il se dématérialisera. Mais ceci ne se passera que dans un avenir bien plus éloigné. La sixième race viendra dans une nouvelle forme. Pour que la sixième race puisse se manifester avec toutes ses qualités propres, cette nouvelle forme doit déjà exister. Actuellement dans la race blanche se préparent les formes destinées à la future sixième race. Il en existe déjà des exemplaires. Le type de la sixième race aura de belles formes, régulières et harmonieuses. Il jouira de la vie jusqu’à un âge fort avancé. L’ère de la sixième race durera 365.000 ans. Le Maitre décrit de la façon suivante la sixième race, qu’il appelle le grand avenir de l’humanité : « Il faut énormément de temps pour réformer le monde actuel. L’homme est ici sur cette terre depuis environ dix-huit-millions d’années. À l’époque de la sixième race, les hommes iront librement jusqu’à la Lune et en reviendront. Ils établiront des communications avec le soleil et les planètes de notre système stellaire. Ces communications radiophoniques s’effectueront en une langue spéciale, le langage de la lumière. » Notre système solaire visible se trouve en quelque sorte dans la banlieue de la ville de l’Univers. C’est pourquoi de grandes transformations vont avoir lieu. Un jour l’humanité entrera en relation avec les êtres qui peuplent le Soleil. L’organisme humain de la nouvelle race jouira de formes plus subtiles, grâce auxquelles il pourra entrer en contact avec les mondes planétaires. Cela ressemble à un conte. Cependant, imaginez quel effet cela aurait produit sur les gens d’il y a une centaine d’années, si on leur avait parlé de la T.S.F., de la télévision ou des fusées spatiales ! Cela leur aurait paru tout aussi fantastique que ce que nous disons de la sixième race peut paraitre à nos contemporains. Jusqu’à présent, la science a effectué tant de découvertes dans le domaine des secrets de la nature qu’une grande partie de ce qui hier semblait merveille ou utopie est devenue de nos jours une réalité. Ainsi parle le Grand Sage : « Les anges peuvent voyager à une vitesse plus grande que celle de la lumière. L’homme est un candidat-ange. De nos jours, l’homme se fait du souci pour de petites choses, pourtant un si grand avenir l’attend. Dans la nature intime de l’homme sont celés d’innombrables trésors, dont il ne soupçonne même pas l’existence. » « Cet homme nouveau, qui est actuellement en voie de création, moi, je l’appelle l’homme de la lumière. Quand l’ancien ordre des choses sera remplacé par le nouvel ordre, plus équitable, plus raisonnable, en harmonie avec les lois de la Création, alors surviendra l’homme nouveau. Alors, les corps des hommes ne seront pas aussi denses et lourds. C’est à peine maintenant que se découvrent devant l’humanité de hautes perspectives. » « On posera cette question : pourquoi l’homme doit-il tendre vers la perfection ? — Pour comprendre ce qu’est le Cosmos. Pour le moment, nous n’en avons qu’une vague notion. Nous n’avons pas même une claire notion de notre terre : ce qu’elle représente, ce qu’est sa fonction dans notre système solaire. » « Même maintenant, les Adeptes et les êtres avancés vont de la terre au Soleil et aux autres planètes. Quand vous visiterez le Soleil, alors vous vous rendrez compte de ce que signifie une belle vie. La chaleur du Soleil est à l’extérieur. La chaleur et la lumière que le Soleil irradie vers la terre sont infimes, en comparaison de l’énergie qui se trouve à l’intérieur. Ce monde reste encore caché aux savants. » « Si votre pensée possédait les éléments qu’elle doit avoir, vous marcheriez dans l’air, tout comme vous marchez sur la terre. À l’avenir, il n’y aura pas besoin du vrombissement des aéroplanes. L’homme s’envolera quand il le voudra. Il pourra s’élever à une hauteur allant de 500 à 1.000 kilomètres. » « À l’époque de la sixième race, le blé sera un grand arbre; les gens assouviront leur faim avec quelques fruits seulement de cet arbre. Le pain sera cuit sur ces arbres mêmes et on ne moudra pas le blé et on ne cuira pas le pain comme de nos jours. » « Les Écritures disent : « Je créerai un coeur nouveau et j’y graverai ma Loi. » Un coeur neuf, une langue nouvelle, un ciel nouveau. Tout sera rendu neuf par Dieu, et il ne laissera rien d’ancien. » « Un jour, il n’y aura plus de fumée dans les villes, il n’y aura plus cette combustion. Il viendra un temps ou tout se fera à l’électricité. Nous ne devons plus bruler de charbon, car il amène la désharmonie. L’air des villes est vicié, car la combustion de charbon dans les fabriques, ainsi que pour le chauffage, le pollue. La combustion du charbon a libéré les âmes inférieures, qui avaient vécu avant le Déluge, et cela a une influence pernicieuse sur la culture. Avec l’emploi du charbon, le caractère s’avilit. Là où le charbon est utilisé, les gens ne sont pas aussi paisibles. Dans les couches supérieures de l’atmosphère, il y a tout un océan d’électricité. Quand cette électricité sera utilisée, alors les conditions de vie de l’humanité s’amélioreront énormément. Et cela sera. Mais, actuellement, ce n’est pas encore autorisé, car les gens mésuseraient de cette énergie. Ces milliards de tonnes de charbon, auxquels nous puisons aujourd’hui, ont été déposés depuis fort longtemps dans la terre pour les besoins de l’époque actuelle. Par conséquent, il y a là une prévoyance. Il était prévu que les gens en auraient besoin, qu’ils auraient à l’extraire et à l’utiliser. Et cela durera jusqu’à ce que l’on commence à employer l’électricité de l’atmosphère. On captera cette électricité à l’aide d’antennes spéciales et l’on en obtiendra de la lumière, de la chaleur, et d’autres Énergies. De cette façon les forêts se reposeront. La végétation est indispensable non seulement pour la fertilité, mais pour un grand nombre d’autres choses aussi. La coupe des forêts n’apporte rien de bon. Ainsi, pour l’avenir il a été prévu que quand les réserves terrestres d’énergie (charbon et autres) seraient épuisées, d’autres sources d’énergie seraient découvertes, et ce sont justement l’électricité de l’atmosphère et l’énergie atomique. » « La collectivité est indispensable aux individus. Le mal provient de ce qu’il n’y a pas de travail collectif. Il faut que tous les gens soient consciencieux dans leur travail et que chacun prenne également part au travail commun. Si chacun prenait une part égale au travail commun, il y aurait à peine deux heures de travail à faire par jour pour chaque personne. Le monde ne peut pas se réformer automatiquement. Quand tous les hommes seront devenus bons et raisonnables, alors les biens économiques seront à la disposition de tous sans exception. Actuellement, toutes les ressources sont jetées dans les armements. Quand tous les hommes commenceront à vivre comme des frères, alors tous ces milliards seront dépensés pour le confort, le bien-être physique et l’élévation spirituelle des peuples. » « La nouvelle culture rend indispensable que l’homme s’astreigne quotidiennement à deux heures de travail physique. De nos jours, les savants considèrent le travail physique comme une humiliation; car, ils ne se rendent pas compte quelle richesse se cache dans le travail physique, surtout celui des champs. Avec ces conditions nouvelles, chacun aura suffisamment de temps pour s’adonner à la musique, au chant, aux travaux scientifiques; de plus, il y aura toutes les conditions nécessaires pour le complet développement spirituel de l’homme. Dans ce but, à l’avenir les hommes coopèreront entre eux et chacun aura à sa disposition les moyens les plus riches pour son propre développement. À l’avenir, le frugivorisme sera instauré, les gens se nourriront seulement de fruits, et de cette façon on aura beaucoup plus de loisirs en n’ayant plus besoin de tout ce temps que l’on perd aujourd’hui en préparations culinaires. » « À l’avenir les hommes possèderont un nouveau mode de réincarnation sur la terre. Ce mode de réincarnation passera par plusieurs phases successives. Dans un avenir encore plus lointain, l’homme se réincarnera de lui-même. Quand les hommes deviendront intègres et ne pècheront plus, il y aura une chaleur tempérée. Il n’y aura plus les antagonismes qui existent maintenant. Les parasites disparaitront, de même que les animaux carnivores. Dans la nouvelle vie, les gens ne seront jamais malades. En général, la nouvelle race sera caractérisée par l’absence d’hôpitaux, de tribunaux et de prisons. L’histoire tout entière de la terre sera présentée dans un film. On y verra la vie sur la terre d’il y a des millions d’années: quelle en était la flore, la faune et la voie sociale et internationale de la vie humaine. La nature a tout enregistré chronologiquement. Et la vie actuelle est aussi chronique, et tout est enregistré. Étant donné que l’humanité arrive à son âge mûr, la nature va lui découvrir petit à petit ses secrets. » L’homme, durant le temps des autres races, et plus spécialement à l’époque de la race blanche, a étudié la terre, a classé systématiquement, selon leur forme les règnes minéral, végétal et animal. Tous ces règnes, même le règne humain, ont été étudiés anatomiquement et physiquement, tout aussi bien que les océans et les mers. Actuellement on étudie les zones polaires. C’est à la future race qu’il appartiendra d’étudier l’espace. Ce dernier ne contient pas uniquement de l’air, des vapeurs d’eau et des gaz, il est peuplé d’innombrables êtres; tout comme les océans et les mers ne contiennent pas seulement de l’eau et des sels, mais sont peuplés d’une flore et d’une faune fantastiques. En général, l’espace fera l’objet d’études approfondies de la future sixième culture de la cinquième race, cette culture qui a commencé son développement dès l'entrée de notre système solaire dans le signe du Verseau (3). Le Maitre nous apprend qu’au cours de la sixième race il se formera dans l’homme un sens perceptif nouveau, un réseau spécial, grâce auquel l’homme pourra percevoir le monde fabuleux de l’espace. Il existe une certaine énergie luminescente qui se trouve au-delà de notre registre de sons perceptifs. La pensée nouvelle, qui viendra durant cette Culture, ne pourrait pas être perdue sans l’aide de cette lumière, imperceptible pour nos sens actuellement. Il dit : « Quand ce réseau se sera formé, la conscience humaine sera en état de percevoir la seconde octave des couleurs. Les couleurs émettent des vibrations mécaniques, organiques et psychiques. Nous devons être prêts à recevoir cette nouvelle lumière. L’ancienne lumière n’est que l’antichambre de la nouvelle lumière. » « Quand les yeux de l’homme s’ouvriront, grâce à ce nouvel organe, il verra qu’il y a dans l’air des choses merveilleuses que pour le moment on ne peut pas voir. Quand on regarde l’air à l’aide des yeux du corps, on ne voit rien et on a l’impression que l’air est transparent; mais quand l’homme commencera à percevoir la nouvelle lumière, alors il verra dans l’air une quantité de choses, et ce sera comme si un monde nouveau se découvrait à lui. -- (3) Le signe du Verseau est gouverné par la planète Uranus. -- II arrive parfois à l’homme de voir des fleurs, des vallées et d’autres choses qui ne sont pas ici sur la terre. II y a un monde invisible qui nous environne de toutes parts et au milieu duquel nous nous mouvons. Un jour, nous pourrons voir ce monde. Ce n’est qu’une question de temps. Pour le moment, nous devons étudier ce qu’il y a sur la terre. Grâce à leurs dernières découvertes, les hommes de science se rapprochent déjà du monde invisible. II ne suffit pas de ratiociner, il faut aussi établir un contact réel avec le monde invisible. Un jour, au lever du soleil, chacun des rayons qui pénètrera dans vos yeux vous parlera. La lumière vous parlera; l’eau vous parlera; le vent vous parlera. Tout autour de vous, vous entendrez le plus beau langage que vous ayez jamais ouï. Une fleur te dira : « Sois le bienvenu, frère ! » Les gens croient connaitre la vie, et c’est à peine si nous y avons jeté un coup d’oeil. Lorsque vous regarderez le ciel, vous découvrirez toutes les possibilités qu’il cache en lui-même, avec tous ses mondes. Vous apercevrez une nuée, tandis que cette « nuée » est un monde tout comme notre univers. » « L’homme contemporain, l’homme de la race blanche ne se souvient plus de rien, en s’en allant dans l’autre monde. Tandis que l’homme de la future sixième race, lui, en venant sur la terre, aura gardé le souvenir de tout. Le mouvement commun de ce processus, en général, ne peut être accéléré, mais chacun peut le hâter pour lui-même, car beaucoup de personnes sont encore en retard dans leur évolution. Les retardataires devront attendre une autre vague. Certains s’embarqueront sur le dernier navire, les autres devront attendre le navire suivant. » « Les humains de la sixième Race auront un contact réel avec le monde invisible. Les êtres du monde invisible sont habillés de vêtements merveilleusement beaux, tels que vous n’en avez jamais vus de votre vie. »
  14. 6. — LA SIXIÈME CULTURE DE LA RACE BLANCHE, SOUCHE DE LA SIXIÈME RACE « La cinquième race transmettra la direction à la sixième race. La sixième race n’est pas encore venue. Elle vient. Elle prépare les formes dans lesquelles elle descendra sur terre.» Le Maitre. Comme nous l’avons déjà souligné, c’est de la sixième culture de la race blanche que s’engendreront les conditions spirituelles nécessaires pour la création de la sixième race humaine. La nature vivante raisonnable prépare pour chaque race un continent spécial. Nous avons parlé plus haut des continents des races transitoires. Selon le Maitre : « Pour qu’une certaine race ou culture puisse se développer sur notre terre, il faut que cette dernière traverse de nouvelles zones dans l’espace. La terre, en même temps que tout notre système solaire, suit déjà un mouvement ascendant. Auparavant elle descendait, tandis que maintenant elle monte. C’est pourquoi chaque individu sur terre, au cours de son évolution spirituelle, doit être en harmonie avec le mouvement ascendant de la terre et du soleil. Depuis des milliers d’années, la terre traverse une région de l’espace qui est saturée de poison. Actuellement, depuis 1914, le système solaire a pénétré dans une région plus spirituelle : dans le signe du Verseau. Dans cette région vivent des êtres plus avancés ; c’est pourquoi la vie se déroule sous le signe de grands évènements mondiaux. » L’entrée de la terre dans cette région de l’espace procure les conditions nécessaires à l’établissement de la sixième culture de la cinquième race humaine. Cette nouvelle culture découvrira des horizons tout neufs à l’humanité : elle lui dévoilera les lois de la nature vivante raisonnable, profondément celées, et la rendra réceptive aux nouvelles idées qui descendent actuellement sur terre. La culture du Verseau harmonisera et conciliera tout. Au cours de cette culture triomphera l’esprit de justice. Elle sera un véritable printemps spirituel de l’âme humaine, un renouveau. La qualité essentielle du Verseau est la pureté. C’est au cours de cette Culture que se réalisera ce qui est écrit dans l’Apocalypse (1): « Puis, je vis descendre du ciel un ange qui tenait à la main la clef de l’abime et une grande chaine. II saisit le Dragon, le serpent ancien qui est le Diable et Satan, et il le lia pour mille ans. II le jeta dans l’abime, ferma et scella l’entrée au-dessus de lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela, il faut que Satan soit délié pour un peu de temps. » La culture du signe du Verseau (2) apporte le troisième Testament : la glorification des Fils de Dieu. Sous « Testament des Fils de Dieu », certains comprennent l’époque durant laquelle le monde sera gouverné par des saints. Le Maitre dit qu’en vérité le monde se corrigera quand Dieu s’incarnera et commencera à vivre en tous les hommes. Alors toute la terre ne représentera qu’une seule et même famille et n’aura qu’une seule et même intelligence et qu’un seul et même coeur. La famille prendra une forme entièrement différente : physiquement, les hommes ne dépenseront pas tant d’énergie ; dans quelque ville que se rende un homme, il ne travaillera pas plus de deux heures par jour ; après quoi, il pourra continuer sa route ; vêtements, nourriture, services, etc., tout sera à sa libre disposition ; et dans quelque ville qu’il se rendra, l’homme se sentira un membre de cette communauté. Toute la terre, le monde tout entier sera une communauté, comme une coopération. Voilà ce que sera la culture du Verseau. Les grandes âmes viendront, au cours de la culture du Verseau, pour créer de nouvelles formes de vie et pour détruire les formes et les idoles surannées. La période de la Culture du Verseau verra la réalisation de découvertes stupéfiantes dans le domaine de la stratosphère, dans celui des recherches et de la connaissance des gaz, des diverses radiations, vibrations, rythmes, etc. ; de plus, des découvertes sensationnelles se feront dans les domaines de la chimie, de l’astrophysique, de l’archéologie, de la biologie et autres. Les essais pour l’application universelle et l’utilisation de l’énergie atomique seront parachevés. Toutes ces découvertes aideront à la libération économique -- (1) Chapitre 20, versets 1 à 3 de l’Apocalypse de Saint Jean. (2) En langage mexicain, le mot Verseau, ou plutôt son hiéroglyphe, signifie ATL, soit « eau », qui est la racine du mot Atlantide. (D’après L’ère du Verseau de Paul Le Cour.) -- de l'homme, des sociétés, des nations et de l’humanité tout entière. Les biens économiques et culturels deviendront abondants et entièrement accessibles, tout comme, de nos jours, le sont l’air et la lumière. L’imagination humaine est encore impuissante à concevoir toutes les possibilités inimaginables qui seront découvertes à l’humanité, durant la culture du Verseau. Au sujet de certaines de ces possibilités, le Maitre s’exprime ainsi : « La Lune, le Soleil et les planètes sont d’excellentes écoles. Un jour, nous rendrons visite à Jupiter, ou bien les habitants de Jupiter viendront en visite sur la terre. Des visiteurs viendront sans cesse de la Lune, du Soleil et des planètes pour visiter la terre. Par exemple, quand un homme se découragera, il prendra un billet et ira visiter la Lune, et ensuite, quand il reviendra sur la terre, il sera joyeux et rempli de grandes acquisitions intérieures. » Autrefois de pareilles allégations étaient qualifiées de hautement fantaisistes et d’utopiques par le monde scientifique. Aujourd’hui nous sommes déjà au seuil de leur réalisation pratique et la science contemporaine arrive déjà à résoudre avec succès une partie considérable des difficultés théoriques et pratiques liées à ces problèmes. Il y a, cependant, une condition extrêmement importante, dont tout le monde ne se rend pas assez nettement compte : c’est que pour l’utilisation judicieuse, culturelle et raisonnable des immenses potentiels de possibilités créatrices de la culture du Verseau (sixième culture de la race blanche), il est absolument indispensable que l’humanité (les individus, les sociétés et tous les peuples), s’appuie sur de solides fondements moraux. C’est là justement la condition indispensable à la judicieuse solution des questions sociales et internationales, problèmes qui se compliquent davantage encore par suite du niveau si élevé de progrès que le monde s’efforce d’acquérir. Sans que s’éteignent le chauvinisme et le nationalisme grossiers, sans l’adoucissement des frottements qui naissent inévitablement en certains points et agrégats de l’énorme mécanisme technique et productif, dont l’humanité contemporaine dispose et dont l’humanité de demain disposera à plus forte raison, sans l’anéantissement des tendances antagonistes qui s’élèvent entre les différents sociétés, classes, peuples et régions territoriales, l’humanité risque fort d’être entrainée dans des conflits militaires et politiques qui amèneront l’anéantissement physique des peuples. À la place de cet antagonisme, il faut préconiser hautement l'idéal de fraternité et de collaboration internationale. À la place de l’idole de la force et de la violence, il faut dresser l’étendard de la justice et du droit; à la place de la haine, l’étendard de l’Amour; et à la place du grossier égoïsme, l’étendard du sacrifice de soi-même. L’ancienne culture, la cinquième de la race blanche, a atteint et dépasse son point culminant. Elle marche vers son déclin et sa décadence, pour céder la place à la nouvelle culture, la sixième, qui a pour mission de préparer les conditions nécessaires à l’avènement de la sixième race humaine. La nature vivante raisonnable a institué une grande loi: il est indispensable que chaque race humaine possède un continent spécial, tout neuf. D’après le Maitre, le futur continent s’élèvera des profondeurs de l’actuel Océan Pacifique. Là sera le théâtre dans les décors duquel se déroulera le sixième acte du grand drame des races humaines ; là prendra naissance et évoluera la vie de la future sixième race humaine. Une partie de l’Asie, plus exactement la Sibérie, ainsi que certaines autres régions de l’Asie du Nord, seront réunies au nouveau sixième continent sur lequel se développera la race des Fils de Dieu. Par contre, certains continents actuels s’engloutiront dans les flots. * * * La Fraternité Blanche parviendra définitivement à la suprématie dans le monde entier au cours de l’époque de la sixième race humaine. Les initiés de gauche deviendront ses serviteurs. Le pouvoir que ces derniers avaient possédé au long des milliers d’années écoulées, et dont ils ont abusé, leur sera ôté pour toujours. Selon le Maitre, le noyau principal de la sixième race humaine sera formé par des membres de la Fraternité Blanche, par des Fils de Dieu, qui sont : a) les Vierges Solaires de la Pureté ; b.) les Fils de la Sagesse, de la Lumière et de la Connaissance ; c) les Fils de la Vérité, de la Volonté et de la Liberté. Les êtres avancés des peuples contemporains entreront aussi dans la constitution de la sixième race. Les peuples de la race blanche continueront à exister, mais la sixième race sera à leur tête et elle les dirigera à l’aide des trois catégories d’âmes élevées dont nous venons de parler plus haut.
  15. 5. — LA CRÉATION DE LA SIXIÈME CULTURE « Les Slaves sont le sol vierge de la race blanche. Ce que les Juifs n’ont pu résoudre, les Slaves le résoudront». « L’avenir est aux Slaves. Mais pour cela, les Slaves ne doivent pas suivre la voie des peuples occidentaux. Parce que, jusqu’à présent, toutes les cultures de la race blanche sont des cultures de violence. » Le Maitre. L’Humanité se trouve au seuil de la sixième culture de la race actuelle. Cette culture est destinée à servir de semence spirituelle de laquelle germera la nouvelle race, la sixième race humaine, celle des Fils de Dieu. Tel est le décret des hautes et irrévocables lois de la Vie. Les cultures en elles-mêmes ne présentent que le terrain, les conditions ambiantes, extérieures, indispensables pour le développement des capacités potentielles internes des âmes. Les races, tout comme les cultures, ne sont que des étapes transitoires. Elles déclinent, périssent, après avoir fourni leur apport au développement émotionnel, intellectuel et volitif des âmes humaines. II ne faut pas confondre l’évolution des races avec l’évolution des âmes humaines. Les races ne représentent que les différents vêtements revêtus par les âmes, vêtements qui se transforment suivant le rythme du temps et de l’espace. Les âmes, au contraire, sont l’essence éternelle et constante. Ce sont justement les âmes qui se servent des races et des cultures comme instrument de leur ascension progressive le long de la Haute Échelle du Perfectionnement. Les races et les cultures sombrent progressivement et successivement dans les archives périmées du Temps, tandis que les âmes vivent éternellement et se réincarnent le long de la chaine infinie du Temps et de l’Espace. Toutes les perturbations politiques, ainsi que cette crise spirituelle et culturelle que vit notre époque, sont en général les signes précurseurs de la naissance et de l’avènement de la nouvelle culture — la sixième — qui feuillètera ses premières pages créatrices tout d’abord au sein des Slaves. Les peuples slaves, comme l’indique le Maitre, sont le sol vierge le plus approprié dans lequel lui-même jeta la semence de l’Amour Cosmique qui préconise la culture de la Fraternité entre les peuples, les sociétés et les individus. Nous nous référons aux affirmations de l’un des plus grands occultistes du siècle, esprit génial, Rudolf Steiner, au sujet de la nouvelle sixième culture de la Race Blanche (1). II dit : « La terre est devenue un monde de la Sagesse, grâce aux forces cosmiques qui ont formé ses éléments. La terre actuelle est formée par les éléments de la Sagesse. L’homme les découvre maintenant (2). Mais une autre et nouvelle force s’allie à cette Sagesse : L’Amour. C’est lui qui élève l’homme au sentiment qu’il est un membre indépendant du monde spirituel. Le monde de la Sagesse se transformera en monde de l’Amour. « L’Égo » (l’homme) peut s’épanouir en lui-même et cela doit se faire à l’aide de l’Amour. Le plus vaste et le plus compréhensible modèle de l’Amour est le Christ. C’est lui qui a semé le germe de l’Amour dans l’âme humaine. De là, l’Amour se propagera dans le monde. Tout comme la Sagesse Initiale s’est exprimée dans les forces extérieures terrestres, de même à l’avenir l’Amour se manifestera comme une force naturelle. C’est là le secret de l’évolution future. Tout ce que l’homme accomplira en harmonie consciente avec l’évolution terrestre tout entière sera une manifestation de l’Amour. De par sa nature même, la conscience spirituelle se transforme en Amour. » Par ses hautes lois, la nature effectue des opérations alchimiques véritablement fantastiques. L’histoire nous indique clairement de quelle manière naquit la cinquième culture, l’occidentale. II fallut que se produise un choc, un conflit entre le monde épuisé des anciens Romains et les peuples barbares de l’Europe septentrionale, afin que puisse se créer et se développer la cinquième culture, l’européenne. Des actuels conflits économiques et politiques de grande envergure qui opposent l’Ouest à l’Est, naitra la sixième culture de la race blanche. La culture de l’Europe occidentale a déjà épuisé ses dernières forces créatrices (3). Dans le déclin de la culture contemporaine s’offrent des -- (1) Rudolf Steiner, dans La Science Occulte. (2) Quels chefs-d’oeuvre de structure sont les organes humains, oreille, coeur, etc..., tout comme les animaux et les végétaux. (3) Dans Le Déclin de l’Occident, Oswald Spengler donne une caractéristique des plus convaincantes, corroborant cette affirmation. -- perspectives pour le vif et turbulent sang slave, afin qu'en lui germe la sixième culture de la race blanche ; c’est cette dernière qui posera les fondements de la future sixième race qui naitra d’elle. Le monde européen a préconisé les formes religieuses du christianisme ; mais ces formes-là doivent être complétées, parfaites et spiritualisées à l’aide du feu mystique des Slaves. Le Maitre définit de la façon suivante notre monde contemporain, tout en indiquant la juste voie à suivre pour sortir du désarroi actuel : « La Race Blanche contemporaine est déjà arrivée au sommet de son développement physique extérieur. Maintenant vient le jour du second processus, celui de l’évolution intérieure. Aucune nation ne peut grandir davantage. Les nations contemporaines peuvent décroitre, mais non plus croitre. Dans ce développement intérieur doivent se créer, autant que possible, des conditions permettant à tous les individus de travailler. Voici quel est leur développement intérieur : tout d’abord, les nations contemporaines doivent déterminer ce en quoi elles vont croire et vers quel but elles vont tendre. Elles ont déjà gouté à la force matérielle, aux richesses, aux plaisirs. En un mot, elles ont gouté à tout ce qui pouvait être gouté dans le domaine physique. II n’existe pas d’aliment auquel elles n’aient pas gouté, pas de fruit qu’elles n’aient mangé, pas de plaisir dont elles n’aient joui. Mais la loi de la Nature est de ne pas supporter les répétitions uniformes. Elle aime la diversité à un niveau progressif et ascendant. Maintenant, la seule chose qui soit restée, c’est le développement purement spirituel, le perfectionnement de la force de l’âme humaine. Les sentiments les plus élevés et nobles se trouvent encore dans un état latent et l’on doit s’en rendre maitre. Tous les peuples, sociétés et individus, tous les systèmes, quels qu’ils soient, doivent se diriger uniquement vers ce but. Si les nations contemporaines ne prennent pas cette direction, elles y seront forcées par l’épuisement de leur système nerveux ; tous deviendront des neurasthéniques et seront ainsi obligés, bon gré mal gré, d’abandonner leurs conceptions et leurs aspirations surannées et de se mettre à suivre la nouvelle voie. Prenez l’exemple d’un homme riche, habitué à faire bonne chère ; son système nerveux s’affaiblit, son estomac s’épuise, il commence à vomir et à ne plus pouvoir prendre une telle nourriture. Alors il accepte de prendre la plus simple nourriture qui soit : le lait. Cependant, seuls les enfants se nourrissent uniquement de lait. C’est pourquoi le Christ dit : « Si vous ne voulez pas devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume de Dieu. » Cela signifie qu’il faut adopter le nouveau dans la vie, car seuls les petits enfants connaissent le secret de l’adoption du nouveau. Et chacun sait que, quand les petits enfants arrivent dans une maison, ils apportent la joie aux parents et à tous les proches, et chacun les aime ; ils portent en eux-mêmes un amour et une affection sincères et un esprit d’humilité et de résignation. Par conséquent, les peuples contemporains doivent eux aussi devenir comme les petits enfants, c’est-à-dire qu’ils doivent adopter la nouvelle ordonnance que la Nature a apportée. Ils ne perçoivent pas encore cette nouvelle ordonnance. Seules les âmes hautement élevées et sensibles peuvent saisir ce quelque chose de nouveau qui pénètre dans la vie, tout comme les oiseaux chanteurs matinaux et les fleurettes délicates saisissent l’arrivée du printemps, les uns avec leur chant mélodieux par lequel ils saluent le lever et le coucher du soleil, et les autres par leur éclosion. Donc les temps nouveaux nous imposent la nécessité de modifier nos conceptions surannées, de nous conformer à cette nouveauté et de commencer à appliquer les nouvelles méthodes exigées par la vie ». La Race Blanche, comme nous l’avons souligné plus haut, avait pour tâche suprême d’éveiller en l’homme le soi-conscient, et pour ce faire elle devait, pendant une certaine phase de son développement, s’enfoncer encore plus profondément, involuer presque jusqu’au fond de la matière. La clairvoyance, don inné que l’humanité possédait déjà dans la race atlantéenne, s’était éteinte progressivement durant cette descente dans la matière. Cette involution aida à l’éveil de toutes les facultés intellectuelles et la conscience humaine parvint aux limites extrêmes, à la périphérie même de la Vie. Ce fondement servira d’appui sûr pour l’éveil de la clairvoyance à un niveau plus élève, une clairvoyance basée non plus sur un instinct, mais sur les facultés intellectuelles. La clairvoyance en tant que puissante force de la sixième race, la race des Fils de Dieu, aura cette plénitude cosmique qui manquait à l’humanité de la race atlantéenne. Au temps de la race atlantéenne et de toute sa lignée de cultures, l’homme vivait dans la sphère de la conscience générique et tribale ; il ne possédait pas encore une individualité et une conscience de soi nettement constituées. Ce n’est qu’à la cinquième époque culturelle de la race atlantéenne que commencèrent à se manifester des rudiments, des traces de soi-conscience, et que l’homme prit conscience de lui-même et se développa comme une personnalité séparée. Cette culture posa les bases de l’avènement de la cinquième race, la race blanche. La conscience primitive, c’est-à-dire, collective, générique et tribale, dans laquelle était plongée l’humanité au temps de la race atlantéenne, différait radicalement de la nouvelle conscience de la race blanche, le soi-conscient. La sixième culture de la race blanche représentera l’aurore de la nouvelle conscience cosmique, qui brillera dans toute sa plénitude au cours de la sixième race. Ce sont les étapes naturelles et indispensables de la voie d’évolution humaine. La vie est une haute école, d’une suprême logique dans sa manifestation des capacités potentielles profondément intégrées dans la nature humaine. Au cours de chacune de ses réincarnations successives, l’âme humaine s’enrichit émotionnellement, intellectuellement et volitivement. La sixième culture de la race blanche sera réalisée principalement par les peuples slaves. Mais le Maitre souligne : « Ce n’est ni du racisme, ni du chauvinisme, car la mission des Slaves n’est pas raciale, mais pour l’humanité toute entière. Pour l’édification de la sixième culture, les Slaves profiteront de tous les trésors spirituels et culturels amassés par les grands peuples européens. Les Anglais, les Français, les Allemands, ainsi que par le peuple américain. Ces peuples fourniront les conditions extérieures, les formes extérieures dans lesquelles se développera la sixième culture, par l’entremise des Slaves. Du point de vue physionomique, les Slaves ont le nez court, car ce sont des peuples jeunes, pas encore usés, et qui vont continuer à évoluer. » Une des qualités essentielles de la sixième culture, et qui en sera un élément important, est l’esprit de sacrifice. D’après le Maitre, c’est un des traits particuliers à la nature slave. Les Slaves ont été déterminés par la Grande Fraternité Universelle, qui dirige l’évolution de toutes les cultures et de tous les peuples, pour être les pionniers et les premiers détenteurs de la future sixième Culture. C’est la raison pour laquelle la Nature a attribué à un des plus grands peuples slaves, le peuple Russe, un si vaste territoire. Après la révolution d’Octobre, les masses d’émigrés russes propagèrent leur culture dans le monde entier. Ainsi l’âme russe, la musique, la littérature, l’art, la philosophie et en général toutes les particularités russes marquèrent de leur influence l’Occident. Dans la sixième culture de la race blanche, ce sont les Slaves qui sont désignés pour être les conducteurs les plus aptes de la conscience cosmique, de l’Amour universel ; ce sont eux qui seront les porteurs de l’idée de fraternité entre tous les peuples. II n’existe pas d’autre peuple sur la terre chez lequel le sentiment mystique soit aussi fortement développé que chez le peuple russe. L’âme russe est d’une nature profondément religieuse. À ce sujet, le Maitre dit : « Les Russes resteront religieux dans l’âme, bien qu’ils n’aient pas, extérieurement de religion. Le sentiment religieux, quelque forme qu’il prenne, ne peut être déraciné. Rien n’est en état de le déraciner de la nature humaine. En comparaison avec tous les autres peuples et races, chez les Russes, et, en général, chez les Slaves, c’est le sentiment de l’Amour envers Dieu qui est le plus développé. C’est la raison pour laquelle les Slaves sont désignés pour donner l’essor à la nouvelle culture du monde. » En ce qui concerne le symbolisme planétaire, la mer Caspienne s’identifie à la Mer Morte. De même que le Jourdain se jette dans la Mer Morte, ainsi la Volga déverse ses flots dans la mer Caspienne. La Russie soviétique représente de nos jours l’élément féminin, ainsi que la forme rigide. C’est l’élément féminin qui donne naissance à chaque nouvelle culture. L’Angleterre, l’Allemagne et l’Amérique suivent la voie masculine, tandis que la France, l’Italie et l’Espagne suivent la voie féminine. Le Maitre a souligné à maintes reprises les erreurs de la politique bulgare, quand cette dernière était dirigée à l’encontre de la politique russe. II a dit : « II y a deux-mille ans, les Juifs rejetèrent les conceptions du Christ, mais ils en supportent les profondes et tragiques conséquences historiques. Au cours de la sixième culture, c’est en Russie que triompheront les idées du Christ. » Cette profonde pensée du Maitre est destinée aux Initiés. Cette matière ne peut être discutée devant des profanes. Dans la vie de l’humanité, l’ignorance est non seulement un grand obstacle, mais aussi un danger. Un jour, il y aura en Russie un grand essor spirituel. Actuellement, il s’effectue là-bas un processus d’épuration : toutes les conceptions séculaires surannées doivent être épurées. Des transformations de vaste envergure sont effectuées, afin de préparer l’avènement de la sixième Culture. Les peuples américains joueront un grand rôle en ce qui concerne l’expression extérieure de cette culture. Depuis cinq siècles, la Grande Fraternité Universelle prépare les peuples américains à collaborer avec les Slaves à l’édification de la sixième culture, celle qui est prédestinée, comme nous l’avons dit plus haut, à donner naissance à la sixième race blanche. Des trois branches de la race blanche (les races romane, anglo-teutonne et slave), la nature vivante raisonnable a dû sélectionner les individus à la puissance volitive la plus résistante, les plus intrépides et les plus capables ; au milieu de la culture européenne, ces éléments furent poursuivis et persécutés pour leurs aspirations à la liberté spirituelle et politique, notamment : les quakers et les puritains en Angleterre, les huguenots en France, les doukhobors en Russie, et d’autres encore ; ils devaient s’établir en Amérique, où ces entreprenants et intrépides fils de l’humanité devaient édifier la culture américaine contemporaine. II existe un grand plan élaboré par la Grande Fraternité Universelle, par les Parfaits, et ce plan sera réalisé. Tous les bouleversements auxquels le peuple russe fut soumis sont la conséquence de son karma millénaire. La noblesse, le clergé et le peuple russe tout entier furent soumis à une épuration, afin que s’éveille en eux la Conscience Cosmique. Selon le Maitre, huit-mille Adeptes se réincarneront chez les Slaves. Un grand avenir attend les Slaves. Ils ne doivent pas s’engager et ne s’engageront pas sur les chemins battus qui ont été suivis par les peuples occidentaux. La cinquième époque culturelle de la race blanche arrive à sa fin. La culture de l’Occident est à son déclin, car elle a eu recours à la violence sanguinaire et la violence amène inévitablement l’usure et la dégénérescence. La future sixième culture, qui va prendre sa place, sera la culture de la Fraternisation internationale, celle d’un véritable rapprochement culturel et spirituel, et d’une collaboration économique totale.
  16. 4. — LA CINQUIÈME RACE (LA RACE BLANCHE) ET SES CULTURES La race aryenne tire ses racines de la race transitoire Oursémite, cinquième culture de la quatrième race. Quelles étaient les tâches culturelles et spirituelles de l’époque édifiée par cette nouvelle race, la cinquième ? L’homme avait à développer de nouveaux centres dans son crâne ; de nouvelles forces cosmiques devaient s’éveiller dans la nature humaine. Ces forces sont en liaison organique avec les hautes facultés mentales de l’être humain. Le front de l’homme devait s’élargir dans sa partie supérieure. Après que les autres races, et plus spécialement la race atlantéenne, aient formé l’intelligence concrète, qui élabora dans l’être humain le monde des connaissances perceptives, ainsi que l’intelligence sensorielle, — c’est-à-dire la zone du front humain, la Race Blanche avait pour tâche suprême d’éveiller la pensée causale, les centres philosophiques, avec une des plus hautes facultés intellectuelles : la comparaison. Ce domaine de l’intellect humain avait la tâche de localiser une faculté : celle d’interpréter les profondes lois qui actionnent le monde physique. La science se vit placée devant la nécessité de pénétrer les Petits Mystères, liés au monde de la matière. L’Humanité devait pénétrer, à l’aide de sa conscience, dans le labyrinthe de la matière et édifier une solide culture matérielle. C’est ainsi que la conscience spirituelle dut céder le pas à la conscience mentale, laquelle, petit à petit, devait découvrir toutes les lois et énigmes de la matière. D’après Rudolf Steiner (1), l’époque de la cinquième race (la race blanche) doit tracer sept cultures, conformément aux lois astrosociologiques de la vie. Au cours de l’évolution humaine, cinq cultures se sont manifestées jusqu’à nos jours. La première et la plus ancienne culture de cette race est celle des anciens Indous ; la seconde est celle des anciens Perses; la troisième est l’égypto-assyro-babylonienne ; la quatrième est la gréco-romaine et la cinquième est la culture contemporaine de l’Europe occidentale. -- (1) Nous citons souvent Rudolf Steiner, car nous le considérons comme l’Annonciateur de la nouvelle Culture du Verseau. -- Quand on étudie l’histoire de l’humanité, à partir de l’antiquité indoue jusqu’à nos jours, on ne peut s’empêcher d’être empli d’étonnement devant tous ces changements de cultures : la culture de l’Inde antique flamboie d’un éclat resplendissant, répandant sa lumière dans toutes les contrées du monde connu à cette époque. L’Inde doit être considérée comme le foyer du génie humain en ces temps-là. Mais ce rayonnement s’affaiblit peu à peu et la flamme enfin s’éteint. Cependant, dans une contrée totalement inconnue jusqu’alors, en Iran, commence à briller un nouveau foyer, une nouvelle civilisation, entièrement différente de la précédente. Mais elle aussi, après avoir atteint son apogée, commence à dégénérer, pour qu’à sa place commence à resplendir, avec un éclat encore plus grand, la civilisation de l’antique Égypte, de l’Assyrie et de Babylone. Toute l’humanité plus éveillée de cette époque, remplie de stupeur, tourne ses regards vers cette civilisation nouvellement apparue et qui apporte quelque chose d’inédit, quelque chose d’inconnu jusqu’alors. Mais cette haute civilisation s’éteint elle aussi, et à l’emplacement d’où jadis fleurissait la grandiose culture de Babylone, il n’y a plus de nos jours qu’un désert sablonneux. Puis, devant le spectateur stupéfait, un nouveau foyer, à son tour, se met à flamboyer : la civilisation de l’antique Athènes, puis plus tard celle de Rome ; ou plus exactement, le foyer de cette civilisation se transfère d’Athènes à Rome, pour se diriger plus tard plus au Nord, dans ces contrées où, selon les anciens Romains, erraient les « Barbares ». Le spectateur perspicace voit naitre en lui l’idée d’un certain parallélisme entre la ligne le long de laquelle ces centres culturels se sont successivement épanouis et la marche en spirale de notre terre dans l’espace cosmique. En réalité, cette translation des cultures, si étonnante à première vue, est loin d’être un hasard. Comme nous venons de le dire, l’histoire de l’humanité, depuis l’antiquité indoue jusqu’à nos jours, représente dans son essence la conquête de plus en plus élargie et approfondie de la matière, l’éveil dans l’être humain d’un intérêt de plus en plus vif envers les facteurs matériels de la vie. Cette pénétration, cette plongée de la conscience humaine dans la matière s’est manifestée le plus faiblement au cours de l’antique culture indoue. II ne s’agit pas ici de cette culture indoue qui nous est connue par l’Histoire, mais bien de cette Inde antique d’avant plusieurs millénaires. Étant donné que le conscient de ces anciens Indous avait commencé à s’enfoncer dans la matière, la clairvoyance innée dont ils étaient doués diminua conjointement ; cela est analogue aux faits observés chez certains animaux qui, obligés de vivre dans l’obscurité, par suite de changements extérieurs, avaient perdu petit à petit la vue, cette dernière leur étant devenue inutile dans la nuit des cavernes où ils étaient prisonniers. Mais, comme les antiques Indous venaient seulement de perdre ces dons innés de clairvoyance, qui leur avait été transmis par la Race Atlantéenne, il se transféra dans leur subconscient. Ils ne répondaient pas encore entièrement à l’appel de la matière, mais se livraient davantage au monde spirituel et animique, rêvaient à lui et éprouvaient un dégout et une répugnance envers la matérialité, le domaine physique. Ils n’étaient pas séduits par l’idée de se rendre maitres des forces physiques et de les utiliser pour l’amélioration de leur vie matérielle, au contraire des êtres humains des cultures suivantes. La seconde culture de la race blanche, celle des Perses antiques, témoigne d’une plus profonde pénétration dans le monde matériel. Tandis que les Indous ne considéraient comme réel que le monde spirituel, le monde visible n’étant pour eux qu’une illusion (maya), qu’un rêve, par contre les Perses antiques de l’époque du grand Zoroastre (ils peuplaient alors la contrée où plus tard devait être fondé le royaume Perse connu dans l’histoire) considéraient le monde matériel comme une réalité hostile s’opposant au spirituel. Ils concevaient la vie comme un champ de bataille sur lequel le spirituel et le matériel mesuraient leurs forces, la tâche de l’homme étant d’aider, de concourir à la victoire du spirituel sur le matériel. Voilà en quoi consiste le dualisme de la religion de Zoroastre : Ormuzd (en zend Ahouramazda) dieu du Bien, mène une lutte éternelle pour la suprématie contre Ahriman, le dieu du Mal ; Ormuzd doit finalement sortir victorieux de ce combat. La troisième culture, l’égypto-assyro-babylonienne, s’enfonce encore plus profondément dans la matière. Les Indous considéraient le monde de la matière comme une illusion. Les Perses reconnaissaient la matière comme une réalité, quoiqu’hostile ; quant aux Égyptiens, ils ne considèrent plus le matériel comme antagonique au spirituel ; il y a quelque chose de plus, car ils le considèrent comme l’expression du spirituel, ils s’adaptent à lui et s'efforcent de découvrir l’expression physique de la profonde sagesse du divin. De la provient l’expansion de l’astronomie égypto-chaldéenne et son caractère si spécial. Déjà, ils voient dans chaque planète le corps d’un être divin. Dans le mouvement des planètes, ils s’efforcent de lire la volonté et les plans des dieux et d’orienter leur propre vie conformément à cela. Les Grecs et les Romains de l’Antiquité vont encore plus loin dans la conquête du monde physique. En comparant la vie des Grecs et, davantage encore, des Romains de l’Antiquité avec la vie de ces peuples bien plus anciens, nous voyons que la culture gréco-romaine est de loin la plus matérialiste. La Culture gréco-romaine est suivie par la Culture contemporaine, dont le foyer originel fut l’Europe occidentale, d’où plus tard elle se propagea, au point d’envahir et de dominer le monde entier. L’humanité de la culture contemporaine s’efforce ardemment de découvrir dans la matière les lois de la nature. L’homme de la cinquième culture analyse les forces de l’électricité, de la vapeur, de la pesanteur, etc., et avec leur aide transforme la réalité ambiante dans une mesure bien plus grande que celle pouvant être atteinte par les peuples de l’antiquité. La culture devient de plus en plus matérialiste. L’époque contemporaine est une époque de civilisation hautement mécanique. Comparé à l’humanité antique, l’homme contemporain est celui qui est le plus profondément plongé dans la matière. Jamais jusqu’à présent la conscience humaine n’était descendue aussi profondément dans la matière que de nos jours. On pourrait poser ici avec raison la question suivante : « En somme, que doit-on entendre par l’expression « plongée de la conscience humaine dans la matière ? » Extérieurement, cela s’exprime par le fait que la culture devient de plus en plus matérielle et, intérieurement, dans la structure de la nature humaine, c’est-à-dire la transformation du lien entre le corps visible de l’être humain et son corps invisible. Ainsi, le lien entre le corps physique et le corps éthérique de l’homme a été différent à l’époque Atlantéenne de celui qui existe de nos jours. L’homme contemporain s’est enfoncé si profondément dans la matière, sa culture est devenue si matérialiste, qu’il finit par arriver à la conviction que rien n’existe hormis la matière. En d’autres termes, l’homme nie en général l’existence de l’âme. De même que l’Indou antique niait la réalité de la matière, ainsi de nos jours le matérialiste contemporain nie la réalité du monde spirituel. II est vrai que de nos jours les êtres humains sont le plus profondément plongés dans la matière. Cependant, en ce même temps, ils se trouvent à un tournant de leur histoire. Si jusqu’à présent il s’est effectué une descente progressive dans la matière, à partir de maintenant une ascension suivra ; ce qui signifie qu’à l’avenir la culture deviendra toujours plus spiritualisée. La conception occulte de ces questions n’est nullement réactionnaire ; elle est étrangère à tout fanatisme ; pour elle, la culture matérialiste est une phase indispensable à l’évolution de l’humanité. Cette culture avait une tâche déterminée, celle de développer la soi-conscience et les facultés mentales de l’homme. Et cela ne devenait possible qu’à condition que l’humanité renonçât pour un certain temps à son lien direct avec le monde spirituel, et qu’elle se limitât uniquement au monde des perceptions sensorielles. À ce point de vue, il était indispensable que la race actuelle effectue cette descente dans la matière, afin qu’elle puisse remplir sa mission. Et cette mission, elle l’a remplie avec succès. En comparaison avec ce qui était auparavant, les facultés intellectuelles se développent avec beaucoup plus de succès de nos jours. Ainsi, même l’illettré est capable de calculer et de raisonner correctement. De nos jours, l’instruction donne un aliment qui développe les capacités mentales, et rien dans la vie n’est prisé aussi hautement que l’intelligence. Déjà, Pascal avait dit que l’homme contemporain s’estimait bien plus offensé de s’entendre traiter d’imbécile (c’est-a-dire dénué d’intelligence), que de roublard (c’est-à-dire dénué de sens éthique). Pourquoi le développement des facultés mentales et de la soi-conscience est-il indispensable ? À cette question on peut répondre par l’affirmation que l’intellect est une des faces de la vie spirituelle de l’homme. L’évolution de l’homme suppose le développement général de ses dons spirituels dans leur intégralité. Si le côté mental de la vie spirituelle ne s'était pas développé harmonieusement, alors l’évolution n’aurait pas pu s’effectuer entièrement, elle serait restée partielle. C’est pourquoi il est indispensable de développer ses facultés mentales si l’on veut suivre la haute voie du perfectionnement. C’est en développant son intellect que l’homme devient une individualité bien établie ; en quelque sorte, il s’est fermement dressé sur ses deux jambes. Avant d’avoir développé ses facultés mentales, l’homme se sent comme la partie d’un tout (tout comme une goutte dans un verre d’eau) ; mais après y être parvenu, il acquiert une indépendance spirituelle. Cette indépendance, ce raffermissement sur ses propres jambes est indispensable à l’homme pour qu’il puisse poursuivre plus loin son évolution. De plus, le développement de la force mentale, jusqu’à un certain point, est indispensable pour celui qui voudrait gravir les degrés de l’Initiation. Ainsi, cette descente dans la matière, observée de nos jours, est une nécessité naturelle. À notre époque, d’énormes forces spirituelles sont gaspillées pour assouvir les besoins purement corporels. Tout cela est aussi une nécessité naturelle ; personne ne devrait rien y trouver à redire. Mais nous avons déjà commencé le processus ascensionnel. De même que le matérialisme était naturellement indispensable, de même qu’il était naturellement utile au développement de l’humanité jusqu’a nos jours, c’est-à-dire jusqu’à ce que s’achève sa descente progressive dans la matière, de même à présent, alors que débute la nouvelle phase de l’évolution humaine (celle de l’ascension graduelle) le matérialisme se transforme en un obstacle à l’évolution humaine. Et celui qui s’obstine dans le matérialisme n’est pas au clair sur la voie suivie par l’évolution de l’humanité ; cela signifie qu’il ne se rend pas clairement compte du fait que le matérialisme n’est plus qu’une étape déjà parcourue de l’évolution et qu’actuellement sont déjà en marche les forces qui préparent l’arrivée de la nouvelle culture qui vient (la sixième), celle qui servira de souche pour la naissance de la nouvelle race, la sixième race humaine.
  17. 3. — LA RACE ATLANTÉENNE Après la disparition du continent lémurien, un nouveau continent émergea peu à peu au-dessus des eaux. La nature vivante raisonnable éleva ce continent des profondeurs de l’Océan afin d’en faire la demeure de la race humaine suivante, la quatrième, la Race Atlantéenne. Cet immense continent tout neuf faisait presque le tour du globe terrestre, en commençant par la Chine actuelle, le Japon et en se reliant aux rivages de l’Amérique du Nord. II englobait une partie des Indes actuelles, l’ile de Ceylan, la Birmanie, la presqu’ile de Malacca, la Perse, l’Arabie, l’Égypte, l’Abyssinie, les contrées actuellement recouvertes par la Méditerranée et, plus à l’Ouest encore, l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre, les terres se trouvant sous l’Océan Atlantique et se terminant par les deux Amériques du Nord et du Sud. Les êtres avancés, dirigeants de la Race Atlantéenne, avaient choisi les groupes humains les plus avancés d’entre la septième culture de la race transitoire lémurienne pour les diriger vers l’Asie du Nord. C’est là que prit naissance la nouvelle Race Atlantéenne dans sa première Culture, dont les descendants actuels sont les Lapons, au sang ultérieurement mêlé à celui des cultures suivantes de la même race. C’est cette Culture qui a justement été celle des « géants rouges ». La littérature Occulte et Théosophe donne la classification suivante aux branches des différentes Cultures de la Race Atlantéenne (1); 1) les Rmoahals; 2) les Tlavatlis; 3) les Toltèques ; 4) les Touraniens primitifs (anciens Chinois) ; 5) les Sémites primitifs ; 6) les Accadiens et 7) les Mongols (Japonais, Malais et autres). Selon l’Occultisme, la seconde culture de la race atlantéenne s’était développée dans cette partie du continent atlantéen qui se trouve actuellement sous les eaux de l’Océan Atlantique. La population de cette culture, au teint brun rougeâtre, s’était mélangée avec certaines branches de la race lémurienne transitoire et avait donné naissance aux Dravides. Un mélange ultérieur entre les Tlavatlis, les -- (1) Selon Jinarajadasa, dans « L’évolution occulte de l’Humanité ». -- Dravides et certains autres peuples donna naissance aux Indous, chez lesquels cependant la race blanche domine. La troisième culture de la race atlantéenne est celle des Toltèques, au teint rouge-cuivre, et dont les derniers descendants existent encore de nos jours en Amérique Centrale. Avec la culture toltèque, la race atlantéenne atteint son point culminant. Les Péruviens indigènes et les Aztèques, ainsi que les Indiens Peaux-Rouges, sont les purs représentants de cette Culture. Le langage polysyllabique n’existait pas encore en ces temps-là. La langue des Toltèques était agglutinante. On estime dater de cette époque les monuments architecturaux suivants : la pyramide de Yucatan du Nord à Chichén Itzá des Mayas, la pyramide composée de cinquante-deux assises dans le grand désert de l’Amérique du Nord, celles de Teotihuacan au Mexique, entre autres. La quatrième culture de la race atlantéenne est celle des Touraniens primitifs, au teint jaunâtre (à notre époque, les Chinois des montagnes qui diffèrent peu de la dernière culture mongole, celle des Japonais, des Chinois et autres); ils avaient l’âme de colonisateurs. Cette quatrième culture avait été formée par des peuplades atlantéennes qui avaient émigré d’Occident en Orient, en passant par Babylone et le Fleuve Jaune pour arriver en Chine. C’est de ce groupe touranien que sortit le germe donnant naissance à la septième culture mongole qui se répandit plus tard en Chine, au Japon et en d’autres pays asiatiques. La cinquième culture de la race atlantéenne est nominée Oursémite ou culture des Sémites primitifs, au teint blanc et à l’âme belliqueuse. On estime que leurs descendants sont, de nos jours, les Juifs de sang pur et les Kabyles de l’Afrique du Nord. Plus tard, sortit des peuples de cette Culture le germe de la nouvelle Race, la cinquième : la Race Aryenne. La sixième Culture de la Race Atlantéenne se développa autour de la Méditerranée, dans la race accadéenne, au teint blanc, connue plus tard sous le nom de Phéniciens, à l’âme de navigateurs et de commerçants. On considère comme leurs descendants les anciens Pélasges, les Étrusques, les Scythes, les Carthaginois, les Basques et autres. La septième culture de la race atlantéenne fut créée par les Mongols (Japonais, Chinois, Malais, etc.) au teint jaune et à l’âme d’agriculteurs. Le foyer de cette culture se trouvait en Asie centrale. On considère comme leurs descendants les Tibétains, les Finnois, les Magyars et les Esquimaux. Les Japonais sont le fruit des derniers et plus puissants sursauts de la race atlantéenne avant sa décadence finale. La science contemporaine, avec la géologie, l’archéologie, l’anthropologie et l’ethnologie, ne dispose que de peu de monuments et de données qui lui permettraient d’obtenir une connaissance positive des faits établis par les légendes ou les analyses faites à l’aide de la clairvoyance. On doit cependant reconnaitre que durant la première moitié du XXe siècle, la science a accompli un progrès considérable et l’on peut espérer que, dans un proche avenir, un plus grand nombre encore de ces constatations deviendront des faits positifs scientifiquement irréfutables. Les écrits et les annales de l’Antiquité comportent un grand nombre d’allusions extrêmement intéressantes concernant l’existence de l’Atlantide. On estime que les dernières parties de son continent ont sombré dans les eaux il y a neuf à dix-mille ans environ, c’est-à-dire à une époque se situant presque au début de l’ère historique. Certains auteurs grecs parlent d'une telle ile située à l’Ouest de Gibraltar, dénommé à cette époque « Les colonnes d’Hercule ». Platon, dans son « Timée », transmet le dialogue entre l’homme d’État grec Solon et un grand-prêtre égyptien. Ce dernier reproche aux Grecs de ne pas connaitre leur glorieux passé. Le grand-prêtre dit : « On raconte dans nos annales comment le grand royaume de la mer Atlantéenne a envahi l’Europe et l’Asie et comment les Athéniens se sont courageusement défendus contre l’ennemi. En ce temps-là, il existait une immense ile en face du promontoire appelé par vous « Colonnes d’Hercule ». Cette ile était plus grande que la Libye et l’Asie ensemble. Les habitants de l’Atlantide naviguaient facilement jusqu’aux autres petites iles situées entre l’Europe et l’Asie, et de là se dirigeaient sur le continent qui entoure cette mer (la Méditerranée). L’Atlantide a eu des rois d’une glorieuse puissance. Ils régnaient sur leurs voisins ; certaines parties du continent étaient même sous la domination de l’Atlantide. Toute la Libye jusqu’à l’Égypte ainsi que l’Europe tout entière jusqu’à la Tyrrhénie étaient au pouvoir des Atlantes. À un certain moment, ce puissant État Atlantéen entreprit la conquête de tous les peuples habitant autour des Colonnes d’Hercule, y compris le nôtre (égyptien) et le vôtre (grec). C’est alors justement que votre ville (Athènes) démontra au monde entier sa force et sa puissance. Elle résista aux dangers les plus terribles et remporta la victoire sur l’ennemi, se sauvant non seulement elle-même de l’esclavage, mais aussi les peuples qui avaient été asservis par l’Atlantide, tandis qu’à d’autres peuples, tels que nous par exemple (les Égyptiens), elle rendit la liberté. Mais peu après cela commencèrent de terribles tremblements de terre et des inondations. Toutes les armées de l’Atlantide qui s’étaient attaquées à nous (les Égyptiens) furent englouties dans le déchainement de la terre et des eaux, en un jour et une nuit. Actuellement, à l’endroit où était située l’ile de l’Atlantide, il est impossible de naviguer sur la mer ni d’effectuer des recherches. La navigation y est rendue impossible par l’énorme quantité de vase surnageant de l’ile dans les eaux, quand cette dernière a sombré dans les flots. » II nous est impossible de citer tous les historiens antiques qui donnent des renseignements sur l’existence de l’Atlantide. Depuis quelques dizaines d’années, on effectue d’intéressantes recherches sous-marines dans les fonds de l’Océan Atlantique. Par ces études océanographiques, il a été permis d’établir qu’une longue chaine de montagnes sous-marines s’étendait le long des côtes du Portugal, en passant par l’ile de Madère, ainsi qu’un grand nombre d’autres élévations de ce genre, surtout celles qui longent le littoral européen, africain et américain ; ces chaines dénotent l’existence d’un profil du fond océanique représentant celui de la chaine montagneuse du continent englouti. De plus toutes ces recherches scientifiques ont permis d’aboutir à la conclusion que la Grande-Bretagne représente les sommets et les plateaux montagneux d’une partie de ce continent immergé. Il n’y a pas seulement les faits découverts au cours de recherches géologiques et océanographiques qui viennent corroborer l’existence d’un tel continent qui reliait l’Europe et l’Afrique à l’Amérique ; les découvertes archéologiques, de leur côté, en donnent des preuves encore plus convaincantes. En effet, les pyramides et les autres monuments archéologiques prouvent l’identité de style entre l’Égypte et I’Amérique. Il existe de nombreux écrits sur les faits établis par toute une série d’expéditions scientifiques américaines et européennes. On a découvert, entre autres, que la population indigène des iles Canaries, un vestige du continent de l’Atlantide, utilise une écriture qui lui est spécifique, a étudié l’astronomie, a possédé jadis une agriculture d’un niveau fort élevé. En général, tout le passé de cette peuplade garde les traces d’un lointain passé extrêmement riche. Les continents se présentent comme les décors d’un théâtre sur les planches duquel se joue le drame de l’évolution humaine : dès qu’un acte est terminé le rideau tombe, et l’on procède au changement de décor. De même que tous les êtres vivants, qu’ils soient plantes, hommes, planètes ou soleils, naissent et s’épanouissent, pour ensuite vieillir et mourir, ainsi apparaissent, pour disparaitre plus tard, les continents. Ici se présente la grande énigme : quel est le but visé par la nature vivante raisonnable dans ce processus sans fin de l’évolution humaine ? II n’existe qu’une seule et véridique réponse à cette question, et c’est : le but poursuivi par la nature vivante raisonnable est de former et de développer le soi-conscient en l’homme, d’éveiller et de perfectionner en lui les plus hautes qualités intellectuelles et spirituelles. Cette évolution intellectuelle a débuté dès la descente de l’homme dans la matière, déjà dans la Race Lemuriénne, bien que dans cette race devaient se manifester principalement les qualités sensorielles et émotionnelles de la nature humaine. La tâche fondamentale de l’époque Atlantéenne, avec ses sept Cultures, a été de développer toujours davantage le soi-conscient en l’homme, dans le but que ce dernier forme, individualise et prenne conscience de son propre « Égo », en tant que conscience individuelle. Les plus grandes réussites dans le domaine intellectuel ont été atteintes par la Race Oursémite (anciens Sémites), cinquième Culture de la Race Atlantéenne. Et c’est justement du milieu de cette Culture que les dirigeants spirituels de l’évolution humaine sélectionnèrent des humains plus avancés, afin de poser les fondements pour l’évolution de la race humaine suivante : la Race Aryenne.
  18. 2. — LA RACE LÉMURIENNE « C’est quand fut commis le péché originel de l’humanité, il y a 18 millions d’années, que parut la race noire. C’est la race des Lémuriens. L’humanité, qui était tombée dans la matière dense, devint noire. Ses vestiges, la race noire contemporaine, sont le résultat du mélange de la troisième et de la quatrième race. » Le Maitre. D’après l’occultisme, l’humanité est passée au cours de sa marche cosmique jusqu’à présent, par cinq races différentes. Il est difficile de dire quelque chose de concret sur les deux premières races, car il n’existe à son sujet ni document ni monument. L’éminent occultiste Rudolf Steiner, s’appuyant sur des données obtenues au cours de recherches faites à l’aide de la voyance, émet l’opinion que l’évolution de l’humanité, avant la création de notre planète, est passée d’abord par trois autres planètes auxquelles il donne les noms présumés de « Saturne », « Soleil » et « Lune » (1). Sur « Saturne », l’être humain se développe dans sa nature physique primaire. Sur le « Soleil », le principe physique se perfectionne et le second principe, l’éthérique, prend naissance. Sur la « Lune », le principe physique passe dans sa troisième phase de perfectionnement, tandis que le principe éthérique se trouve dans sa seconde phase de perfectionnement et alors prend naissance le troisième principe (ou corps), le corps astral de l’être humain. Ainsi, bien avant que notre terre d’aujourd’hui se soit formée comme planète, l’être humain avait déjà développé et relativement perfectionné les principes (ou corps) suivants : le corps physique, dans la troisième phase de perfectionnement; le corps éthérique, dans sa seconde phase; et le corps astral, dans sa première phase. Sur la Terre (quatrième planète de la chaine planétaire d’évolution) à ces trois principes (ou corps) vint s’ajouter le principe caractéristique et véritablement humain : l’Égo humain. Ce dernier principe est dans sa première phase de développement, tandis que les trois autres s’élèvent respectivement à une phase supérieure (IVe, IIIe et IIe). Ainsi, le corps physique se présente comme le plus ancien, et son développement a atteint la perfection sur la Terre, tandis que l’Égo (ou corps mental) est en comparaison à son degré le plus bas de développement. D’après R. Steiner, notre planète terrestre elle-même, c’est-à-dire ce qui est actuellement notre Terre, se présentait alors à la vue spirituelle du voyant comme un globe « d’âme et d’esprit, dans lequel les forces physiques et éthériques se manifestaient astralement. Cette planète contenait en germe tout ce qui, plus tard, devait se transformer et donner naissance aux êtres de la Terre physique. Ce globe lumineux étincelait d’une lumière que nos sens physiques actuels (nos yeux) n’auraient pu percevoir, même s’ils avaient existé alors. II brillait d’une lumière -- (1) Ces trois planètes, dont parle R. Steiner, ne sont pas les corps célestes physiques de notre système planétaire actuel, mais d’autres corps célestes, d’une structure et d’une matière subtile et éthérique. -- purement astrale, perceptible seulement aux regards du clairvoyant » (2). Peu à peu, sur ce globe s’effectue une condensation, dont le résultat est que de l’état de feu il passe à l’état d’ « air » et d’ « eau ». Dans l’être humain s’établissent parallèlement ces deux nouveaux éléments physiques (l’air et l’eau), son état igné se transforme, allant vers des états d’agrégat de plus en plus denses. Les principes (ou corps) déjà existants progressent pendant que prennent naissance les principes supérieurs. Sur cette évolution de la matière et de l’être humain travaille toute une série d’êtres (d’Entités) des Hautes Hiérarchies spirituelles, s’occupant des différents principes (ou corps). En contact avec la Terre, l’être humain développe et raffermit peu à peu ses états de conscience et ses sens perceptifs. L’homme murit et se lie de plus en plus fermement avec la Terre, sur laquelle apparait enfin le quatrième élément : le corps « solide », qui pénètre peu à peu l’organisme humain aussi. Sur la Terre existent déjà les quatre règnes : minéral, végétal, animal et humain. « L’Égo » humain s’est déjà incarné. La Terre est peuplée d’êtres humains, ayant au début l’aspect d’ « ombres », qui deviennent peu à peu des êtres au corps physique dense. Cet être humain physique vit sur la Terre et éprouve ses diverses variétés climatiques et géographiques. D’après R. Steiner, c’est de là justement que provient la véritable différenciation de l’humanité en races. En ce temps, d’androgyne qu’il était l’être humain devient sexué à la suite de la différenciation des sexes. Dans son essence, l’être humain est devenu plus matériel et moins spirituel. De puissantes forces extérieures agissent sur son développement terrestre. Le corps humain physique est arrivé à un haut perfectionnement. En comparaison avec les autres principes (ou corps) humains, il est le plus ancien et le plus perfectionné. Quand il est descendu au commencement sur la Terre, l’être humain n’avait pas encore de système osseux formé. À la place des os, il y avait une sorte de matière cartilagineuse ayant en quelque sorte la forme d’une tresse, très souple encore. Cette dernière substance avait été avant cela et successivement : une matière liquide, gazeuse et une matière bien plus subtile, presque spirituelle. Partant -- 2) Rudolf Steiner, La Science occulte. IVe éd. fr. 1925, p. 183. -- de cette matière spirituelle, on arrive à une totale matérialisation (3). D’après R. Steiner, l’homme n’a eu un véritable système osseux qu’à la troisième race humaine seulement, la race lémurienne. La Théosophie estime que cette race peuplait un continent spécial, s’étendant au Sud de l’Équateur et couvrant la plus grande partie des actuels Océans Indien et Pacifique. La Theosophie a dénommé ce continent « La Lémurie ». (Ce nom de « Lémurie » est emprunté au naturaliste Sclater qui soutenait l’existence d’un tel continent, en se basant sur la répartition anormale des singes lémuriens sur de vastes territoires (4). On considère comme vestiges de cet ancien continent : l’Australie, l’ile de Madagascar, ainsi que certaines parties de l’Amérique du Sud. Les tribus indigènes de la Terre de Feu, les tribus sauvages de l’Australie et certaines autres tribus contemporaines, plus particulièrement celles dont les cheveux sont frisés, sont considérées comme des descendants lointains de cette race lémurienne. Les Éthiopiens sont également considérés comme descendants des lémuriens, quoique fortement mélangés de races plus récentes. La taille de ces descendants de la race lémurienne est fort petite de nos jours, tandis que les Lémuriens de jadis sont considérés comme ayant été de taille gigantesque. En général, on estime qu’avant l’apparition de la race lémurienne il a existé deux autres races, transitoires celles-là, mais dont il n’existe aucun vestige étant donné que leur corps physique n’était pas très résistant. Dans la Théosophie et dans l’Occultisme, on ne parle presque pas de ces races, étant donné qu’on ne sait presque rien à leur sujet. Dans la race lémurienne, les sens perceptifs de l’homme étaient déjà comparativement formés. La couleur de leur peau était en général d’un noir teinté de rouge, le front bas et étroit, le nez large et épaté et les mâchoires fortement proéminentes. Cette langue pose les bases de la langue primitive, monosyllabique. La science occulte considère les temples et les monuments cyclopéens comme les vestiges les plus importants de la civilisation lémurienne. On estime aussi qu’une grande partie des monuments -- (3) L’évolution occulte de l’Humanité, par Jinarajadasa. (4) R. Steiner, La Science spirituelle dans ses rapports avec l’Apocalypse. Paris, 1943, p. 97. -- mégalithiques découverts en Afrique, en Amérique du Sud et dans certaines iles de l’Océan Pacifique datent de l’époque lémurienne. D’après la science occulte, le développement de l’homme en fonction de la voie des réincarnations successives a justement commencé au cours de l’époque de la race lémurienne. L’homme de cette race se trouvait encore à un niveau très bas de développement intellectuel. Par contre, tel n’était pas le cas de la culture générale, car dans l’humanité lémurienne s’étaient incarnés des êtres avancés qui avaient déjà terminé leur évolution durant des époques transitoires universelles. Chez les Lémuriens, le soi-conscient était encore faiblement développé; l’homme de cette époque était plongé dans la conscience communautaire de la famille et de la tribu. II possédait certains dons assez nébuleux de voyances instinctives, vestiges rudimentaires de son développement antérieur à sa descente dans la matière dense. Les Lémuriens utilisaient largement la puissance de la magie noire. Les légendes évoquent des êtres avancés, connus sous le nom de Kabyres, qui s’étaient incarnés dans l’humanité lémurienne. Grâce au savoir de ces êtres, l’humanité lémurienne a réussi à déployer une certaine culture matérielle et spirituelle. Ces êtres avancés ont donné aux Lémuriens l’écriture et l’architecture ; de plus, ils ont fondé les bases de la médecine. Les investigations effectuées à notre époque sur les monuments mégalithiques de l’ile d’Istres, située entre l’Australie et l’Amérique du Sud, dénotent l’existence d’une certaine relation entre ces derniers et les monuments du même type à Tyahumaca, en Amérique du Sud. Ceci a permis à certains savants anglais se fondant sur ces faits et sur certaines similitudes de la flore et de la faune de ces contrées, situées à une grande distance l’une de l’autre, d’avancer la probabilité qu’à une époque préhistorique l’Amérique du Sud et l’Australie auraient fait partie d’un même continent. Les recherches effectuées par la science occulte démontrent qu’un tel continent a effectivement existé, qu’il a été le continent de la troisième race humaine, la Lémurienne, et qu’il a sombré par suite de cataclysmes sismiques avant la période tertiaire.
  19. DEUXIÈME PARTIE LES RACES ET LEURS TÂCHES HISTORIQUES 1. —NOTIONS GÉNÉRALES La notion de race, dans le sens le plus large du mot, se rapporte non seulement au genre humain, mais aussi aux règnes végétal et animal. La race, dans le sens étroit du mot, signifiant l’ensemble des individus du genre humain, a un sens biologique et morphologique précis. Dans ce dernier cas, un rôle spécifique est joué par toute une série de qualités et de signes extérieurs héréditaires, caractéristiques pour telle race donnée de l’espèce humaine. Tout spécialement pour les humains, la structure du crâne renferme les marques les plus caractéristiques d’une race donnée. La science contemporaine s’est peu occupée de la structure du crâne humain et plus spécialement du front humain. Elle a pris en considération une série d’autres indices : couleur de la peau ; caractère du cheveu, sa qualité et sa couleur ; couleur et forme des yeux ; forme du nez ; saillie des pommettes ; structure des mâchoires. Étant donné qu’il nous faut établir le lien entre l’état actuel de la race humaine à ce stade de son évolution et ses stades antérieurs, nous allons jeter un bref coup d’oeil rétrospectif sur les races humaines en tant que phases ou étapes de cette évolution. Nous allons esquisser les essais tentés par l’anthropologie contemporaine pour classifier les races humaines. Puis nous ferons un bref exposé de certaines conceptions ésotériques dans ce domaine. Ces essais ont réellement de la valeur, quoiqu’imparfaitement effectués, tant par la science positive que par l’occultisme. Pour ces essais, la science s’est vue entravée par ses conceptions matérialistes bornées, tandis que l’occultisme de son côté s’est embourbé dans des domaines métaphysiques obscurs et nébuleux. La science s’appuie sur l’observation des faits tels qu’ils sont perçus par les sens, ainsi que sur les monuments anciens et les découvertes paléontologiques ; c’est la méthode inductive bien connue de recherches qui ne se base que sur des faits du domaine des sens perceptifs. L’occultisme, de son côté, a de plus grandes prétentions à la connaissance : d’un côté, il se base sur les indications des traditions anciennes et, de l’autre, sur l’investigation du monde de l’au-delà des sens à l’aide de la clairvoyance. La science souffre d’une trop grande objectivité, pendant que l’occultisme se laisse beaucoup trop entrainer par l’élément subjectif. En traitant de ces problèmes, nous désirons avoir l’esprit critique et ne nous laisser entrainer ni dans l’une ni dans l’autre de ces directions. Pour nous, la clé que nous a donnée le Maitre est d’une valeur particulière : d’après lui, tout ce qui est arrivé dans le monde physique avait déjà eu lieu bien avant dans le monde spirituel ; l’évènement physique est la conséquence, l’effet de causes spirituelles, de phénomènes déjà survenus dans le monde spirituel. Une autre déduction importante est que l’actuel développement physique, physiologique et psychologique de l’homme se présente comme une synthèse de l’histoire, des acquisitions, des valeurs spirituelles et matérielles, ainsi que des races humaines et de leurs cultures. Nous avons souligné que, dans l’avenir, l’astrosociologie découvrira les grandes lois de l’évolution et cela en utilisant non seulement les méthodes connues d’induction, de déduction, de causalité et de comparaison, mais aussi la clairvoyance et l’intuition qui nous permettront d’entrer en contact avec la force cosmique enclose dans l’essence même de l’être humain. Cette nouvelle qualité cognitive de l’homme, la clairvoyance, se basera sur les lois du savoir évolutif. Ce sera un pont jeté entre le matérialisme et l’idéalisme en tant que conception philosophique. D’après le Maitre, c’est une des tâches fondamentales de la nouvelle époque du Verseau. C’est aussi dans cette direction que s’oriente la nouvelle pensée qui s’exprime ainsi : du moment que le matérialisme admet l’infini comme attribut de la matière, il est déjà proche de la conception idéaliste de l’infini et de l’éternité de l’âme. Ceci revient à dire que la matière et l’esprit sont seulement les deux aspects d’une seule et même réalité. Notre tâche, ou la mission de cette nouvelle conception que le Maitre a dévoilée à l’humanité, est de jeter un pont entre le matérialisme en tant que conception philosophique, d’un côté, et les doctrines idéalistes, d’un autre côté. C’est la tâche suprême de l’École créée sur la terre par le Maitre, au cours de la première moitié du XXe siècle. Le Maitre a identifié cette École avec la vie elle-même, et il la nomme : la Haute École de la Vie. Les sciences naturelles qui ont fait d’énormes progrès au cours des deux derniers siècles opèrent cependant sur un champ d’études assez restreint. Elles se limitent au côté physique de la vie, sans prendre en considération le fait que l’évolution des formes et l’évolution de la conscience sont en étroite coordination dans la nature raisonnable vivante qui en meut et en dirige le parallélisme. L’évolution de tous les règnes sur notre planète (minéral, végétal, animal et enfin humain) représente en elle-même un processus de développement graduel dans les cadres du Plan Suprême qui est fonction de la vie de l’Unité Cosmique. Cette ascension progressive suit deux directions : d’une part la préparation des formes vitales, afin qu’elles correspondent au développement progressif de la conscience, allant des stades les plus inférieurs vers les plus élevés ; et d’autre part transformant la qualité de la conscience et son élargissement. La science naturelle contemporaine n’a pas pu pénétrer, à l’aide de ses méthodes d’investigation, dans les domaines spirituels, inconnus pour elle, des émanations subtiles provenant des formes les plus diverses des différents règnes de la vie. Dans ce domaine, l’occultisme a obtenu de plus grands résultats. Il est vrai que la science contemporaine est très pauvre en monuments et en documents concernant la vie sur la terre. Par contre l’occultisme, qui utilise l’analyse clairvoyante, jouit d’innombrables possibilités d’investigation des phénomènes cosmiques passés. Pour caractériser le lien existant entre l’évolution des formes perceptives avec lesquelles la science positive opère et l’évolution des états de la conscience, utilisés par l’investigation occulte, nous pouvons nous servir de l’analogie suivante : comme la bande magnétique enregistre, matérialise pour ainsi dire les ondes du son, les transformant en potentiels électromagnétiques, de même le monde spirituel transmet au monde physique ses vibrations mentales électromagnétiques ; ou mieux encore, le chant devant le microphone se cristallise, pour ainsi dire, sur le disque de gramophone. Mais, revenons à la question des recherches anthropologiques de la science contemporaine en rapport avec les races humaines. Les classifications des divers types de races données par les différents auteurs sont nombreuses. Citons celles de Müller-Haeckel, qui prend comme critérium le langage, la couleur de la peau et des cheveux ; elle ne soutient presque aucune critique. Un autre auteur, Anders Recius, qui part de la configuration du crâne, divise les humains en deux types : en dolichocéphales (crâne plus long que large) et en brachycéphales (crâne aussi large que long). De plus, d’après la forme de la mâchoire, il les divise en orthognathes (mâchoires perpendiculaires) et en prognathes (mâchoires allongées en avant). II groupe les peuples en quatre races d’après la forme de la mâchoire, soit : en orthognathes (races supérieures) dolichocéphales et brachycéphales; en prognathes (races inférieures) dolichocéphales et brachycéphales. La classification d’Egon von Eichstaedt mérite plus d’attention. Selon lui, il y a trois races principales : la race blanche, ou les europoïdes, à laquelle appartiennent tous les peuples européens, les Indous Aryens, les Iraniens, les Perses, les Hammadides, les Berbères et les Sémites. Les Australiens et la tribu des Aïnous sont considérés comme types transitoires. Il appelle la seconde race Négroïde, ou race noire, et y fait entrer les nègres, les Mélanésiens, les Bushmen, les Pygmées, les Hottentots et les Micronésiens. La troisième race est celle des mongoloïdes, à laquelle appartiennent : les Chinois, les Mongols, les Japonais, les Coréens, les Turco-Tartares, les Turcs osmanlis ou Ottomans, les Esquimaux, les Malais, les Indiens. Dans cette classification il y a une certaine confusion, surtout en ce qui concerne la race blanche, à laquelle il fait appartenir beaucoup de peuples qui sont les vestiges de races disparues (Atlante), comme par exemple les Veddas, les Polynésiens et les Australiens. Eichstaedt prend comme traits caractéristiques pour les négroïdes : une taille moyenne, de longs membres, un visage large, des mâchoires proéminentes, un nez large et épaté, des lèvres lippues ; en somme, ce type est dolichocéphale, à cheveux noirs et frisés. Pour les mongoloïdes : une peau jaune ou brunâtre, une taille moyenne pour les Mongols, haute pour les Chinois du Nord et petite pour les Japonais ; un tronc allongé, des membres courts, le visage en général carré, large, aux pommettes saillantes, les sourcils et les yeux obliques, le nez aplati et en général droit. La troisième race, les europoïdes, tout spécialement étudiée par le Dr Hans Günther et Von Eichstaedt, comprennent les subdivisions suivantes : 1) race nordique ; 2) race alpique ; 3) race dinarique ; 4) race Baltique orientale ; 5) race falisque ; et 6) race méditerranéenne. Le groupe de la race nordique est du type dolichocéphale, au visage allongé, la taille haute, la peau claire, les yeux bleus et les cheveux blonds. Elle peuple la Scandinavie, l’Allemagne du Nord, l’Angleterre et les Pays Baltes. Le type alpique a le crâne brachycéphale, la taille moyenne, le visage arrondi ou carre, les yeux et les cheveux foncés, le nez court. II peuple l’Europe Centrale et surtout les pays montagneux. Le type dinarique est caractérisé par un puissant système osseux, un visage allongé, l’arrière du crâne aplati. Le type baltique oriental a une tête ronde et courte, un visage large aux pommettes saillantes, les cheveux blonds et des yeux bleus. C’est le type des peuples slaves du Nord : Russes, Polonais, Tchèques et peuples des pays balkaniques. Le type falisque a les caractéristiques suivantes : visage et menton carres, corps grand et trapu. Le type méditerranéen a le crâne allongé, le visage rond, les cheveux bruns, les yeux noirs, le nez moyen. On le rencontre en Espagne, en Corse, en Sardaigne, en Italie et en Afrique. Un autre anthropologue, Deniker, donne vingt-neuf groupes raciaux, sur lesquels nous n’avons pas la possibilité de nous arrêter. En général, suivant la couleur de la peau, on peut noter les trois groupes principaux suivants : Noirs, Jaunes et Blancs. Proportionnellement, ces groupes détiennent le pourcentage suivant : les Noirs, environ 12 %; les Jaunes, environ 28 %; les Blancs, environ 50 %. Avant d’aborder la définition ésotérique des races, il nous est nécessaire de définir les notions que nous allons utiliser : celles de race, de peuple et de culture. La race, comme il est souligné plus haut, est une notion de caractère avant tout biologique, morphologique, tandis que la notion de peuple a avant tout un caractère sociologique. Du point de vue occulte, le peuple représente une complexité de liens karmiques entre individus qui, dans une localisation géographique et politique donnée, ont un sort historique commun. C’est le champ où se dénoue une sorte particulière de liens karmiques exprimés en rapports familiaux et génériques. Dans le chapitre suivant, nous traiterons de cette question plus en détail. Pour le terme « culture », nous entendons le potentiel matériel et spirituel développé par un peuple donné. Les cultures se suivent par la force d’une certaine loi intérieure de l’évolution humaine, elles se suivent dans le développement historique des peuples comme les images d’un caléidoscope. L’apparition des races n’est pas un processus arbitraire de la marche de l’évolution humaine. Les races sont des phases déterminées dans l’ascension historique du développement de l’humanité. Prise comme un tout, l’humanité a la même genèse que les individus : elle nait, passe par l’enfance et l’adolescence, devient adulte, arrive à l’âge mur, puis à la vieillesse. Nous allons examiner chronologiquement, du point de vue ésotérique, les phases historiques du développement humain.
  20. 6. — L’ESPRIT EST UNE MANIFESTATION DE DIEU « Les paroles « Dieu est Esprit » contiennent la réalité de la Vie. » Le Maitre. L’idée affirmée par cette notion de l’Échelle Cosmique de la Réalité que « l’Esprit est une manifestation de Dieu » est une idée des plus abstraites et elle n’est compréhensible que pour cet état de conscience hautement élevé auquel parviennent seulement les Grands Maitres de l’Humanité, ceux qui montrent aux humains la voie de leur évolution. Dans les chapitres suivants de notre exposé, nous nous arrêterons plus longuement sur la mission du Christ, en Sa qualité d’Envoyé du Ciel, chargé de la tâche de faire commencer à l’Humanité son développement évolutif, c’est-à-dire de dévoiler à l’humanité la possibilité de sortir peu à peu des sombres labyrinthes de la matière. Par ses actes et sa vie, le Christ, pour la première fois, offrit à l’Humanité un mystère cosmique élevé : « Mon Père et Moi ne sommes qu’Un ». Ce mystère, exprimé dans les Saintes Écritures, dévoile la suprême initiation de l’âme, celle où le Principe divin de l’homme se confond avec le Principe Initial de la Vie, avec la conscience de Dieu. C’est la voie des Grands Maitres, la voie des Grands Initiés qui manifestent les attributs de la réalité cosmique. Ces Envoyés sont d’une hiérarchie supérieure ; ils ne font pas partie de l’évolution humaine, comme l’étaient les anciens Maitres qui avaient pour mission d’aider l’Humanité pendant la durée de son processus d’involution. II nous faut ici faire remarquer que quand nous employons les termes de « Dieu » et de « Divinités », nous en excluons le sens que la théologie ou la philosophie spéculative y attachent. C’est l’histoire d’un « primitivisme » spirituel n’entrant pas dans l’objet de notre étude. Pour nous, dans l’École du Maitre, cette haute maxime a été érigée : « Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais celui des Vivants ». À ce sujet, le Maitre a donné une brillante réponse à la théologie et à la philosophie qui ont discuté tout au long des siècles sur l’essence de la notion de Dieu : « Une des plus grandes erreurs de notre temps est l’affirmation que nous ne pouvons avoir une notion précise de Dieu. Non, nous ne pouvons avoir qu’une seule conception de Dieu : lumière sans ombre, vie sans limitations, Amour sans variations et sans trahisons, savoir sans erreurs, liberté sans restrictions. » « L’homme vivant croit au Dieu de l’Amour qui vit dans les âmes et dans lequel vivent les âmes ; au Dieu de l'Amour en lequel Tous sont Un. Ceux qui sont éveillés veulent que cette unité vive dans la conscience de tous et alors tomberont d’elles-mêmes ces artificielles et passagères discriminations de race, de croyance, de nation et de classes. En cette Unité, l’homme se mettra à vibrer comme une âme vivante. » C’est là le dernier échelon de l’Échelle Cosmique de la Réalité. C’est la voie des Maitres qui se manifestera par l'entremise des Fils de Dieu, des Disciples, seulement au cours de la septième race, lorsque l’Humanité achèvera son évolution sur notre planète. * * * Par ces brefs éclaircissements sur l’Échelle Cosmique de la Réalité, nous indiquons seulement la voie suivie par les âmes humaines le long de la spirale infinie de la Vie.
  21. 5. — L’AMOUR EN TANT QU’ESPRIT CONDENSÉ « L’Amour est le premier fruit de l’Esprit. L’Esprit, c’est l’Amour.» Le Maitre. L’idée si élevée, difficilement concevable pour une conscience ordinaire, que l’Amour est de l’Esprit condensé, est une suprême réalité pour les âmes qui apparaissent avec leur Maitre à l’aurore de chaque Culture. Selon le Maitre, trois sortes d’âmes descendent sur terre et s’incarnent. Elles descendent par groupes, toutes les trois, se répartissant entre les différents peuples. Les âmes du premier groupe viennent sur terre pour expier ; elles se voient placées dans les conditions de la plus grande restriction. Les âmes du second groupe jouissent de meilleures conditions ; elles se réincarnent dans le but de se perfectionner. Les âmes du troisième groupe descendent sur terre avant tout pour collaborer à la Haute Oeuvre des Maitres ; elles viennent avec la tâche précise d’aider et jouissent d’une bien plus grande liberté. Ces âmes ont pleinement conscience du pouls de la Vie. Elles vibrent en harmonie avec le rythme sidéral, avec le rythme de la nature vivante raisonnable. Pour ces âmes, l’idée que l’Amour est de l’Esprit condensé est pleinement compréhensible et claire. Elles savent par expérience qu’il n’existe pas de force plus réelle que l’Esprit. Pour elles, l’Esprit est le Principe qui organise et dirige les forces motrices de la nature vivante raisonnable. Elles savent que de la force de l’Esprit Cosmique naissent et se confirment les idées fondamentales, les germes spirituels mystiques initiaux. Lorsqu’elles sont développées ultérieurement ces idées fondamentales édifient les Cultures, au cours du développement infini de l’Humanité. Ce cinquième échelon de l’Échelle Cosmique de la Réalité est la base sur laquelle s’édifiera et s’affirmera la nouvelle Culture qui donnera naissance à la future sixième race, celle des Fils de Dieu. Au cours des Cultures qui seront déployées par la nouvelle sixième race, le sens de la pensée formulée par les paroles du Maitre pourra être dévoilé et confirmé : « C’est par l’Amour que l’on arrive à la réalité de l’Esprit. L’Amour est l’unique réalité à travers laquelle l’Esprit se manifeste dans la Vie. » Le Maitre définit ainsi l’Amour : « L’Amour universel est l’essence de la vie. L’Amour est une énergie qui sort du centre de l’univers et se dirige vers la périphérie. L’affection est de l’énergie qui sort de la périphérie et se dirige vers le centre de la Vie. L’Amour est un processus créateur. »
  22. 4. — LA PENSÉE EN TANT QU’AMOUR CONDENSÉ « Sans pensée, l’Amour ne peut se manifester. La première manifestation de l’Amour est l’éveil de la Raison humaine. » Le Maitre. Pour embrasser et comprendre l’essence de l’idée qui exprime que la Pensée est de l’Amour condensé, il est indispensable de posséder le profond sentiment et l’intuition directe et mystique. Quel sens donne-t-on aux notions de « mystique » et de « mysticisme », étudiées du point de vue de la raison et de la connaissance ? Un grand nombre d’écrivains, de théologiens et de philosophes du passé et de l’époque actuelle ont largement exposé leurs divers points de vue sur la notion de mysticisme (10). En réalité, le mysticisme, en tant -- (9) Sur la nature et le fonctionnement de la pensée, voir M. A. Rohrbach, La Pensée Vivante, règles et technique de la pensée créatrice. Paris. Éd. Courrier du Livre, 1959. (10) Parmi les Écrivains contemporains, Henri Bergson, Maurice Maeterlinck et Dostoëwsky sont considérés comme ayant eu, jusqu’à un certain point, ce qu’on appelle l’illumination mystique. -- que manifestation psychique, englobe une partie importante de l’essence spirituelle de l’homme. Sans entrer dans l’historique de l’essence du mysticisme, nous trouvons plus judicieux d’exprimer ce problème dans sa forme la plus simple et la plus compréhensive, en citant les paroles du Maitre : « La profonde aspiration et l’élan de l’âme humaine vers la pureté s’appelle le mysticisme ». Les âmes imprégnées de cette pureté cosmique originelle peuvent pénétrer l’idée que la pensée en réalité ne représente que de l’Amour condensé. Ici, nous ne caractérisons que brièvement la notion de mysticisme. En ce qui concerne la notion d’Amour, nous nous y arrêterons par la suite d'une manière plus détaillée. Le premier et le plus grand des Grands Initiés, des Maitres de l’humanité, celui qui par sa parole et ses actes dévoila l’essence du sentiment mystique envers la Cause Initiale de la création, fut le Christ. II donna un sens profond à ce lien cosmique initial en faisant de sa vie l’incarnation de ce sentiment. Dans ses causeries, le Maitre consacra une large place pour éclairer la conception que la pensée représente de l’Amour condensé. Entre autres, il dit : « La première manifestation de l’Amour est l’éveil de l’intelligence humaine ». Puis encore : « L’Amour infuse l’harmonie suprême au monde. II est l’unique réalité. II est l’unique sens de la Vie. Si l’homme est intelligent, l’Amour viendra. L’Amour cosmique est une grande loi qui répartit harmonieusement l’action de toutes les forces de notre conscience. II donne à l’intelligence de claires pensées, au coeur et à la volonté les désirs et les actes correspondants. » II est vrai que cette conception de la pensée est de caractère abstrait et peut paraitre fantastique pour un caractère communément critique ou superficiel, mais pour celui dont la conscience cosmique est éveillée, c’est une réalité irréfutable. La sensation d’un tel sentiment est pour les âmes avancées quelque chose de purement subjectif et ne peut être considérée à l’aide d’une logique aride. Pour pouvoir vivre ce sentiment, il est indispensable que des centres spéciaux soient développés dans le cerveau humain. Ces centres, tel un récepteur de radio, seront en état de capter les ondes provenant du monde mystique, expression de l’Amour cosmique; ces ondes seront véhiculées par les pensées de la conscience humaine. Ces hautes influences mentales agissent sur le processus de l’évolution humaine, imprègneront peu à peu l’humanité et modifieront sa qualité d’essence métaphysique. Cela représente des problèmes pour la perception limitée de notre monde actuel des sens; par contre, ce sont des perceptions positives pour les âmes éveillées aspirant à cette illumination intuitive, dans laquelle la nature vivante raisonnable se dévoile sous son aspect réel. Pour ces âmes éveillées jaillit des profondeurs de leur âme le sentiment naturel et la compréhension que le rythme de la vie est propulsé et dirigé par la force mystique du Grand Amour Cosmique. La pensée se manifeste comme instrument de l’Amour créateur de la Genèse. II nous faut redire que la nature de ces questions se prête difficilement à un raisonnement sec et spéculatif, et encore moins à l’expérimentation physique en laboratoire. Les illuminations mystiques en question ne peuvent être vécues que personnellement, intimement; elles ne peuvent être perçues que par la voie d’une irréfutable confirmation intérieure. Ce sont des manifestations du domaine des phénomènes purement spirituels dont la perception découvre à l’âme humaine les nouveaux horizons de la nature vivante raisonnable. L’intelligence humaine, de par sa nature, opère expérimentalement uniquement dans le cercle de la perception objective. II existe cependant une autre connaissance supersensitive que le Maitre appelle le savoir vivant. Ce savoir se dirige vers les étendues de l’illimité, de l’éternel et de l’incognoscible. Lui seul est en état de découvrir que la pensée est de l’Amour condensé, irradié par des êtres vivants et raisonnables. Ce savoir suprême est appelé par le Maitre « le savoir évolutif, organique ». Il diffère radicalement de la connaissance mécanique et analytique involutive. Ce savoir vivant jaillit des profondeurs de la nature organique humaine et fait pénétrer dans le domaine du monde superpsychique. Il se manifeste dans les moments d’illumination créatrice qui apportent les éléments constructifs de ce savoir. Seul un tel savoir vivant crée les possibilités individuelles pour l’âme humaine et collective pour tout le genre humain, de s’élever sur le quatrième Échelon de l’Échelle Cosmique de la Réalité. Dans les chapitres suivants, nous examinerons plus en détail la question du savoir évolutif.
  23. 3. - LA LUMIÈRE EN TANT QUE PENSÉE CONDENSÉE La pensée scientifique contemporaine n’a pas encore pénétré dans le domaine du problème que la lumière pourrait être une pensée condensée. En ce qui concerne la nature de la lumière, ainsi que nous l’avons vu dans le chapitre précédent, c’est maintenant seulement, avec les progrès de la physique nucléaire et les recherches au sujet de la nature des rayons cosmiques, que la science est en mesure d’éclairer des notions telles que «quanta lumineux » et autres. En ce qui concerne la notion de « pensée » et quelle est sa nature, on doit reconnaitre que la science contemporaine n’a pas fait de notables progrès. C’est la raison pour laquelle seules les Écoles occultes s’occupent des problèmes posés par l’âme. Par leurs recherches, les Écoles ésotériques utilisent les méthodes de cet univers qui se trouve au-delà du monde perceptible. Ces méthodes ont pour but d’éveiller dans la nature humaine de nouveaux centres à l’aide desquels la lumière sera perçue comme une manifestation de la pensée, portant et conduisant l’énergie mentale irradiée par les milliards d’êtres de l’espace cosmique. Pour la science occulte, la vie dans son intégralité est chose raisonnable. Le Cosmos représente un véritable super organisme dont les cellules et les organes sont formés par les innombrables soleils et systèmes solaires. La science astronomique contemporaine dispose déjà de faits permettant d’arriver à la conclusion que ces soleils et ces systèmes solaires sont soumis à des phases cycliques : naissance, apogée et décadence, phases auxquelles sont également soumis les organismes vivants. Ces systèmes vivent et émettent sans cesse des fluides électromagnétiques, des forces mentales qui, au moyen des rayons cosmiques, baignent l’univers tout entier. Ceci est une science profonde qui doit être étudiée par l’intelligence et l’esprit humains avec un respect sacré. C’est la pensée humaine qui atteindra le fond de cette connaissance profonde ; c’est une pensée juste qui mènera à la lumière de cette grande connaissance. On obtient une pensée correcte en travaillant avec persévérance sur la conscience humaine et en la disciplinant. Nombre d’Écoles de l’Orient et de l’Occident s’occupent de la manière d’assimiler les méthodes permettant d’affiner, de condenser et de capter la pensée humaine. Nous devons signaler l’heureux fait que plusieurs éminents représentants de la science positive ont quitté les rangs des agnostiques et des négateurs des faits et phénomènes du domaine de la science occulte pour s’adonner sérieusement à l’étude de ces phénomènes et à leur explication. Que cette matière ne soit pas encore adoptée par la majorité des travailleurs scientifiques vient seulement corroborer le fait qu’un grand nombre d’innovations, dans quelque domaine que ce soit de l’activité humaine, sont accueillies avec méfiance et désapprobation au début, ce qui d’ailleurs n’a jamais été de nature à freiner leur progression. Afin de montrer jusqu’à quel point la pensée scientifique a pénétré la nature des phénomènes de la pensée, nous allons de nouveau nous référer au professeur É. Boirac. II exprime l’opinion que : « Aux limites de la science actuelle, il existe un groupe de phénomènes qui ne se prêtent pas encore à une explication scientifique ; ils semblent étrangers à ce que nous appelons lois naturelles. Jusqu’à présent, la réalité de leur existence a été généralement contestée ou niée, quoique depuis la plus lointaine antiquité ces phénomènes aient été à la disposition de la curiosité humaine et qu’ils éveillaient une admiration mêlée de peur et de superstition. Cependant, la science commence à s’intéresser à ce domaine surnaturel et s’efforce de découvrir les lois capables d’expliquer ces phénomènes mystérieux et de les reproduire à volonté. » (1) « Aujourd’hui, bien que nous puissions déterminer que ces phénomènes proviennent d’êtres animés, ou bien sont le résultat de leur action, cependant ils ne semblent pas se soumettre aux explications données en ce qui concerne les lois naturelles ou les forces qui nous sont connues. » -- (1) Voir Our Hidden Forces, par É. Boirac. La Revue Scientifique, New York, 1917. -- Cet auteur sépare les phénomènes parapsychiques en deux groupes principaux : Premier groupe, tous les phénomènes paraissant pouvoir être expliqués au moyen de forces déjà connues, et pour lesquels il est supposé que ces forces, en des circonstances données, agissent conformément à des lois déterminées, se différenciant plus ou moins de celles que nous connaissons déjà, tels l’hypnotisme et la suggestion. Deuxième groupe, tous les phénomènes restants, pour lesquels il semble qu’interviennent des forces encore inconnues et des facteurs entièrement différents de ceux déjà découverts et étudiés par la science. Ils comprennent : la télépathie, le magnétisme vital, le spiritisme, etc. Psychodynamisme direct. — Dans ce cas, l’effet produit sur la matière physique est visible pour tous. Il consiste en mouvements provoqués dans la substance matérielle en question. Il n’entre dans cette catégorie aucun des phénomènes dénommés « médiumniques ». On pourrait parfois se demander si les mouvements exécutés par la table de séances ne seraient pas inconsciemment produits par les participants à cette séance ? Mais alors, quand la table est soulevée en l’air (lévitation), sans qu’il y ait contact visible, nous sommes forcés d’admettre qu’il est impossible d’expliquer ce phénomène par l’intervention de forces physiques. Il nous faut admettre une action psychodynamique. Au cas où Sir William Croockes se serait entouré de toutes les précautions nécessaires à un contrôle scientifique effectif, alors ses expériences, effectuées avec l’aide du Medium D.D. Home, devraient être classées dans cette catégorie. Aux phénomènes de lévitation (soulèvement de terre sans l’aide de force physique), on doit ajouter ceux de matérialisation. Ces derniers semblent être produits par une condensation de forces parapsychiques, permettant de produire des objets palpables et visibles, identiques à tous points de vue à des êtres vivants (2). « Phénomènes télépsychiques ». — Dans cette catégorie se classe ce groupe de phénomènes consistant en actions exercées et ressenties à une grande distance, ou à travers certains obstacles que d’ordinaire il est impossible de surmonter. -- (2) À ce sujet, voir le cas presque incroyable de « L’Histoire de Katie King», par Sir William Croockes (cité par É. Boirac). -- 1. Télépathie. — Ces faits ont été l’objet de sérieuses investigations, tant en Angleterre qu’en France, et ont été analysés dans « Phantasms of Living », « Les Annales des Sciences Psychiques » et autres. Ils consistent en l’apparition mentale inattendue d’un parent ou ami, le plus souvent quand ce dernier se trouve en danger de mort. 2. Seconde vue. Lucidité. Clairvoyance. — Quoique la science officielle nie leur existence, ces phénomènes existent réellement. 3. Transfert de la sensibilité. — Cette catégorie de phénomènes, du type de ceux obtenus par De Rochas et dénommés par lui « Extériorisation de la sensibilité », ne sont pas reconnus non plus par la science officielle. 4. Transmission de pensées. — Ce sont en réalité des phénomènes de la catégorie des « suggestions mentales ». Le sujet lit les pensées, les comprend, bien qu’elles ne soient pas exprimées oralement. « Je pense seulement et le sujet m’entend et me répond... » etc. 5. Transmission d’un ordre ou désir. Le sujet se soumet à la volonté de l’expérimentateur, bien qu’elle ne soit pas exprimée en paroles. Dans cette catégorie, on peut classer également le phénomène du « sommeil provoqué à distance », tel le cas célèbre des expériences effectuées par Gilbert et Janet, au Havre, au cours desquelles ils « endormirent » 16 fois le sujet, à une distance allant de 6 m à 2 km. (3). En fait, les phénomènes spirites et médiumniques présentent un double aspect : 1) Ils sont avant tout spontanés ; 2) Ils sont dus, du moins selon l’hypothèse, à l’intervention de « personnes » se différenciant clairement de celles assistant à la séance. À l’encontre des expériences d’hypnotisme, de suggestion et de magnétisme, des faits de cette sorte ne peuvent être obtenus à volonté. D’ailleurs, le mot « expérience » ne convient pas ici. Dans son livre « Psychic Phenomena », Maxwell dit que « Le caractère particulier de ces phénomènes (psychiques) est leur indépendance visible. Ici c’est l’expérimentation même qui vous dirige et vous conduit : en général cette expérimentation s’effectue avec difficulté. Nous sommes enclins à croire que l’expérimentation se soumet à une -- (3) Faits relatés par É. Boirac. -- volonté étrangère à toutes les personnes présentes ». Lui aussi partage la conviction que ces expérimentations ne se prêtent pas à l’observation quand on le veut. Selon lui, ces phénomènes sont inconstants et la probabilité qu’ils s’effectuent avec succès est de 1 %. En ce qui concerne le second aspect (dont le caractère est en liaison étroite avec le premier aspect), les faits suggèrent à l’observateur l’hypothèse de la présence d’une personnalité invisible, différente de celle du médium ou de quiconque dans l’assistance, et qui se manifeste comme l’agent du phénomène. On pourrait rétorquer que l’assistance crée d’elle-même cette apparition « extérieure ». Et pourtant pareille apparition et présence d’une personnalité extérieure est un fait. À ce sujet, Maxwell dit que « le fait le plus particulier de ces expérimentations psychiques est que cette force, se manifestant d’elle-même, parait avoir un certain degré d’intelligence... D’habitude, ces manifestations sont attribuées à des personnes décédées connues ou non... En pratique, au cours de la séance, j’avais envers ces aides invisibles la même attitude qu’envers le médium... J’appelais cette personnalité du nom qu’elle s’était elle-même attribuée. Je considère comme indispensable l’aide de ces personnalités, quel que soit le rapport que l’on ait envers elles » (4). De ce qui précède on voit que lentement, prudemment et même avec un certain manque d’assurance, un grand nombre d’éminents représentants de la science effectuent ce travail de pionnier : amasser les faits qui, un jour, serviront de base à l’élaboration des théories concernant ces phénomènes psychiques et parapsychiques, et qui permettront de formuler les lois qui les régissent. Alors peut-être sera confirmée la supposition de Maxwell que « les forces qui se trouvent derrière ces phénomènes parapsychiques reflètent une sagesse déterminée. » Nous estimons qu’il n’est pas superflu d’indiquer d’autres faits et confirmations, tirés des investigations de certaines autres autorités de la science contemporaine, ayant étudié les phénomènes de ce domaine de la science et que l’on appelle : phénomènes hyloscopiques, psychodynamiques, parapsychiques, cryptopsychiques, hypnotiques, électriques, magnétiques, etc. -- (4) Les phénomènes psychiques, par Maxwell. -- Le grand physiologiste français, Charles Richet, professeur à la Faculté de Médecine de Paris, qui de longues années durant a dirigé des instituts scientifiques de recherches psychiques (5), a déjà posé les bases d’une nouvelle science, qu’il baptisa la « Métapsychique », et qui vient déborder les limites de la science psychologique officielle, cette dernière s’étant avérée complètement impuissante à donner l’explication de toute une série de phénomènes et de manifestations psychiques formellement établies. L’ensemble des phénomènes métapsychiques se divise en : 1) phénomènes intellectuels, et : 2) phénomènes physiques. Le premier groupe comprend tous les phénomènes ne comportant pas d’effets physiques ou mécaniques. Le second groupe comprend les phénomènes provoquant des mouvements de la matière, auxquels les lois connues de la physique ne peuvent fournir d’explication. Ils peuvent être par exemple : les coups frappés ou raps ; les mouvements d’objets sans contact ; les tables tournantes ou parlantes ; les apparitions de visages, visibles pour un grand nombre de personnes et pouvant être photographiés. D’après Ch. Richet, ces deux groupes de phénomènes métapsychiques n’ont pas beaucoup de rapports entre eux. Le principe de la métapsychique intellectuelle est le suivant ; l’intelligence et la pensée ne peuvent prendre connaissance que d’une partie de la réalité ambiante sans la participation de nos sens connus. Un énorme matériel de faits de ce domaine est amassé dans les archives de la Société de Recherches Psychiques, de Londres. Là se trouvent enregistrés des faits incontestables de la vision d’évènements survenant à des endroits très éloignés, et cela au moment même où ils ont lieu. Ainsi par exemple, un certain monsieur Smith, haut fonctionnaire à Londres, demande brusquement à son épouse l’heure qu’il est. Elle lui indique qu’il est 8 h 45. Alors il lui explique qu’il vient de voir l’apparition de son frère Freddy, mort. Et, en effet, quelque temps plus tard, on lui annonça que son frère s’était éteint le jour dit et à l’heure dite, dans un endroit fort éloigné de Londres. Tous les phénomènes de ce type qui, de par leur nature, se trouvent au-delà des capacités de nos sens perceptifs ordinaires s’expliquent par la télépathie, -- (5) Ch. Richet fut président de l’Institut Métapsychique International, dont le siège est à Paris. -- c’est-à-dire par la transmission de pensées à distance. II est évident qu’une force psychique quelconque est intervenue pour que puisse s’effectuer une telle transmission de la pensée d’un être à un autre. De telles forces psychiques, qui restent cachées à la perception de nos sens, interviennent de même dans les autres phénomènes de ce genre, comme par exemple, la lecture d’une lettre mise sous enveloppe. Ch. Richet cite une multitude de cas tirés de ses recherches et qui sont du domaine de la métapsychie subjective et objective. Les intéressés trouveront un grand nombre d’écrits sur cette question (6). La physiologie expérimentale s’occupe, de son côté, de l’étude des phénomènes de « cryptesthésie » (7). Tous les objets irradient des énergies luminescentes, pouvant être perçues par les sujets sensibles qui possèdent le don inné ou acquis de les percevoir. De pareils sujets sont comme des récepteurs capables de capter les émanations mentales. Mieux encore, les chercheurs contemporains en ce domaine sont sur le point de parvenir à photographier ces phénomènes : il s’agit de ce qu’on nomme la radiographie ou « psychographie », c’est-à-dire l’enregistrement de ces processus au cours desquels on fixe ces émanations psychiques qui excitent la couche sensible et provoquent des processus psychiques (8). Friedrich Feerhow appelle « psychogones » les émanations mentales irradiées par la tête humaine. Ces émanations sont de forme et de couleurs différentes suivant la nature des pensées qui les engendrent. Certains travailleurs scientifiques dans ce domaine de recherches, tel le Dr Baraduc, naturaliste et psychologue, ont cherché le moyen de rendre visibles les phénomènes du domaine de la psychographie. Ces tentatives de Baraduc, ainsi que les essais effectués par Lefranc, même s’ils sont loin d’être parfaits, donnent -- (6) En plus des auteurs cités, on pourra consulter les oeuvres de J.-B. Rhine, fondateur de la parapsychologie moderne; de René Warcollier sur la télépathie. Robert Amadou, dans La Parapsychologie (Paris, éd. Denoël, 1954) donne une importante bibliographie du sujet (N. de l’E.). (7) Sensibilité dont la nature nous échappe. Ce terme a été inventé par Ch. Richet pour désigner la faculté que possèdent certains individus (médiums) de prendre connaissance du monde extérieur par des voies autres que celles des sens connus. (8) Psychographie ou photographie des pensées, par Friedrich Feerhow. -- un certain matériel qui devra être étudié et systématisé. Bien que les expériences effectuées dans ce domaine rencontrent de sérieuses difficultés, on doit s’attendre à ce que, avec le temps, les méthodes d’investigation se perfectionnent et que ces difficultés soient surmontées (9). La pensée scientifique contemporaine est mise en présence de ce matériel de faits indiscutables, appuyant la confirmation que la pensée humaine est une force de nature particulière, capable de provoquer des phénomènes pouvant être perçus par nos sens. Elle découvrira surement l’explication de ces phénomènes, considérés jusqu’à présent comme appartenant au domaine de l’inconnu. Nous pouvons espérer que le temps est proche où, en théorie comme en pratique, on admettra que la lumière est l’expression et le transmetteur de la pensée. Alors l’humanité prendra pied sur le troisième échelon de l’Échelle Cosmique de la Réalité.
  24. 2. - L’ÉNERGIE EN TANT QUE LUMIÈRE CONDENSÉE Les dernières découvertes de la science dans le domaine des Rayons X, des ondes radioélectriques cosmiques et autres sortes d’ondes, sont venues confirmer qu’il existe des liens indissolubles entre l’énergie mécanique et la lumière, c’est-à-dire que l’énergie mécanique n’est rien d’autre que de la lumière condensée. Einstein a établi que la lumière, quelle qu’elle soit, représente un torrent de photons (quanta lumineux). L’existence des photons a été établie expérimentalement. Leur énergie est calculée et déterminée. Elle augmente à raison de la diminution de la longueur d’onde. Pour créer un photon, il faudrait dépenser une certaine quantité d’énergie. La matière peut se transformer en photon en se déchargeant d'une certaine quantité d’énergie, et l’inverse également, en désagrégeant la matière (l’atome), on libère de l’énergie. Ainsi, les photons acquièrent le caractère de particules matérielles. Un cas ordinaire de la transformation de la matière en photons est la lumière diffusée par les atomes. Cette dernière est en rapport direct avec l’excitation des atomes. Pour augmenter cette excitation, il est indispensable que les atomes absorbent une quantité déterminée d’énergie cinétique. Au contraire, quand on diminue l’excitation des atomes pour la ramener à un niveau normal, ils émettent des quantums lumineux. Les plantes, les animaux, ainsi que les hommes irradient de la lumière. Tout baigne dans un océan de radiations luminescentes de différentes longueurs d’onde. La cellule vivante étaye sa vie sur son noyau, émanant des radiations luminescentes. « D’où provient l’énergie indispensable à la production des radiations cellulaires ? Nous avons à faire ici à des radiations venant de très loin : des ondes cosmiques. L’atmosphère dans laquelle nous vivons est remplie d’innombrables radiations, de sources connues et inconnues, et de différentes longueurs d’onde. La lumière solaire n’est qu’une de ces radiations ; elle n’occupe qu’une petite partie de toute cette gamme de vibrations, dont la source est vraisemblablement le soleil, ou peut-être d’autres étoiles de la Voie Lactée ou hors de ses limites. II est impossible de nier l’influence des étoiles. Le flux et le reflux, produits par l’action combinée du soleil et de la lune, ne prouvent-ils pas que le plus grand travail mécanique a une origine stellaire ? Pourquoi alors la terre ne ressentirait-elle pas les radiations émises par les étoiles lointaines ? Des multitudes de radiations de différentes longueurs d’onde s’entrecroisant dans l’atmosphère terrestre proviennent de l’espace interstellaire. Les maladies ne sont rien d’autre qu’une modification des radiations dans l’organisme. » (1) Les recherches du Professeur Al. Gourvitch dans le domaine des rayons « mitogénétiques » (2) démontrent que chaque planète, de même que chaque animal, irradie de pareils rayons. Il nous est impossible d’exposer ici ses expériences si précieuses sur les plantes, les animaux, le système nerveux, le sang, etc. Nous désirons souligner seulement que de tels rayons sont dégagés par tous les êtres -- (1) Le secret de la Vie, par Lakowsky. (2) Physicalisches über Mitogenetische Strahlen. Revue « Archiv für Entwicklungsmechanik der Organismen », 1924. -- et que ces radiations jouent un rôle immense dans tous les processus vitaux. Les expériences effectuées par Colisco sont non moins intéressantes. Il a établi, par voie expérimentale, la relation existant entre les métaux et les corps cosmiques. Ainsi, par exemple, le soleil est en relation avec l’or ; la lune avec l’argent ; Jupiter avec le cuivre, Mercure avec le mercure ; Mars avec le fer, etc. Tous ces résultats, obtenus par voie expérimentale scientifique, sont des preuves venant confirmer un grand nombre de vérités énoncées par les Écoles antiques. Des savants contemporains, tels le Dr Poppelbaum, parlent de l’existence d’un corps éthérique dans les organismes (3). Tout aussi imposantes et caractéristiques sont les expériences de Reichenbach et les recherches de De Rochas sur la nature humaine. Les expériences qu’ils ont tentées avec des sujets plongés dans un sommeil magnétique démontrent que la tête et les mains de l’homme dégagent des radiations. Ces expériences sont reproduites à l’aide du spectroscope, par la lumière polarisée. D’innombrables écrits exposent en détail ces expériences scientifiques. Nous aimerions nous arrêter plus spécialement sur les essais qui ont déjà été effectués en vue d’obtenir l’extériorisation de la sensibilité. Ainsi, par exemple, quand le sujet sur lequel on tente l’expérience est plongé dans un profond sommeil hypnotique, son corps physique perd en sensibilité. En revanche, une partie de l’espace entourant son corps physique absorbe cette sensibilité et réagit conjointement. Si on place un verre d’eau dans cet espace sensibilisé, l’eau absorbe pour ainsi dire ces émanations. Si on transporte ensuite ce verre à un autre endroit et si on le secoue, ce mouvement est ressenti par le sujet. Dans la phase d’un sommeil hypnotique encore plus profond, la lumière dégagée par le corps humain se projette hors du corps physique sous forme de cercles concentriques luminescents. II est établi, par l’expérimentation, que la conscience du sujet s’est transférée dans ce corps luminescent extériorisé. Par contre le corps physique du sujet ne réagit à aucune excitation, comme s’il était inanimé. C’est une preuve irréfutable que la conscience du sujet en ce -- (3) Der Bildekräftleib der Organismen, par Poppelbaum. -- moment-là est extériorisée, sous la forme d’une émanation luminescente, hors de son corps physique, c’est-à-dire hors du cerveau humain. D’où l’on conclut que le cerveau et le système nerveux de l’homme ne sont pas la cause, mais l’instrument de la pensée, de la conscience et de la sensibilité du corps physique. D’où aussi la preuve du fait que la mort du corps physique ne signifie nullement l’anéantissement de l’individualité de l’homme. Les recherches effectuées par le professeur Émile Boirac (4), Recteur de l’Académie de Dijon, ne sont pas d’un moindre intérêt. Chercheur parfaitement impartial, utilisant les procédés et les méthodes de laboratoire, s’entourant de toutes les précautions et mesures afin d’exclure toute possibilité d’influences issues de suggestion et d’autosuggestion, E. Boirac établit la possibilité de provoquer les phénomènes suivants : provocation du sommeil à distance; transmission de pensée à distance (télépathie); lecture d’un texte imprimé, yeux bandes, rien qu’en effleurant des doigts la page d’un livre ouvert au hasard ; coloration du magnétisme vital humain ; extériorisation de la sensibilité du corps ; radiations du corps humain, etc. Au cours de ces recherches, les expériences ont prouvé, en ce qui concerne les radiations du corps humain, qu’il y a quatre catégories d’individus : 1) Ceux dont le corps émet de telles radiations et en est bon conducteur. On les appelle « opérateurs » ; 2) Ceux dont le corps n’émet pas de radiations, mais est bon conducteur de celles émises par un autre corps, ce sont les « neutres » ; 3) Ceux dont le corps n’émet pas de radiations et en est mauvais conducteur (isolateurs). Ces natures-là accumulent les radiations projetées par les « opérateurs », les condensent, puis les manifestent. Ce sont ceux que nous appelons des « sujets » ; 4) Ceux qui émettent des radiations, tout en étant en même temps des « isolateurs », sont dénommés « médiums ». Dans un proche avenir, toutes ces recherches scientifiques expérimentales dans les divers domaines des connaissances humaines seront amplifiées, approfondies et parachevées. -- (4) Voir Our Hidden Forces (« La Psychologie inconnue »), par le Prof. Émile Boirac. New York, 1917. L’Académie des Sciences de Paris a décerné au Prof. É. Boirac, pour cet ouvrage, le Prix « Fanny Emden» destiné à récompenser les meilleurs ouvrages sur la suggestion, l’hypnotisme et les actions psychologiques pouvant être exercées à distance sur l’organisme humain en général. -- Elles seront systématisées et comparées. Les forces du magnétisme vital humain, qui régissent les phénomènes de caractère psychique, métapsychique et autres, seront comparées aux forces manifestées par les rayons mitogénétiques de Gourvitch, aux radiations de Lakowsky, aux émanations « odiques » de Reichenbach, aux rayons vitaux de Mesmer, etc. Vers la fin du XIXe siècle, un érudit français écrivait : « Surtout il faut songer que la physique générale, qui est peut-être la base de toutes les sciences, se renouvèle incessamment, qu’elle est dans un état de perpétuel devenir, et que nous ne pouvons regarder comme le dernier mot des connaissances humaines ni la théorie dynamique de la chaleur et de l’électricité, ni la théorie de la permanence de la force, ni la théorie de l’attraction. Ce sont de grandes et admirables lois ; mais, sans tomber dans la rêverie, on peut supposer qu’elles seront un jour détrônées par des lois plus générales encore et qui en diffèreront. En effet, rien en nous n’autorise à admettre que nous connaissons toutes les forces de la nature. Loin de la ; il est vraisemblable que quelques forces seulement nous sont connues, tandis que les autres sont restées cachées. Que saurions-nous de l’électricité si Galvani et Volta n’avaient pas fait leurs expériences ? Que pourrions-nous dire du magnétisme si l’aimant n’existait pas ? Il y a donc, presque certainement, dans la nature des forces cachées que nous ne savons pas voir, et que le hasard ou le génie d’un homme finiront par découvrir. » (5) Il est vrai qu’un demi-siècle plus tard, la science et plus spécialement la physique firent un progrès considérable sous beaucoup de rapports. Une grande partie de ce qui était ignoré au XIXe siècle est actuellement connue, surtout après la désintégration de l’atome. Les paroles de Charles Richet se sont vues pleinement justifiées, malgré le manque de clarté de l’explication donnée à certains problèmes concernant les phénomènes du domaine de la théorie électronique, comme par exemple : « niveau de l’énergie négative » ou « électrons retournés ». Espérons malgré tout que la science contemporaine nous rendra plus claires encore ces forces de la nature qui ne -- (5) Dans cent Ans, par le professeur Charles Richet. La Revue Scientifique, n° 11, tome XLIV, du 12 mars 1892, p. 328. -- nous sont pas encore suffisamment connues, et que grâce à cela elle prendra encore plus solidement pied sur le second échelon de l’échelle cosmique de la réalité, signifiant que l'énergie mécanique est de la lumière condensée.
  25. 1. - LA MATIÈRE EN TANT QU’ÉNERGIE MÉCANIQUE CONDENSÉE En général, la science, dans le sens le plus étroit du mot, a pour objet le monde physique objectif, le monde des faits et des phénomènes physiques. Pour ses recherches, elle utilise principalement deux méthodes fondamentales : l’observation et l’expérience. Ces deux méthodes sont celles qui conviennent le mieux à l’exploration du monde des sens. La science s’occupe du côté mécanique de la nature. Son objet principal est la matière. Dans ses conclusions, elle arrive à l’affirmation que la matière est en réalité une énergie mécanique condensée. La désintégration de l’atome est la preuve la plus péremptoire que la matière est bien d’une telle nature. Dans le proche passé, il existait nombre de divergences entre les diverses disciplines scientifiques. Aujourd’hui, grâce au développement des nouvelles disciplines scientifiques, telles la géophysique, la physique atomique, l’astrophysique, la radioastronomie, la géochimie et autres, il s’est créé un lien de plus en plus étroit, une collaboration et une unité fonctionnelle entre les disciplines scientifiques qui étudient la nature vivante raisonnable. La terre n’est plus étudiée comme quelque chose d’isolé, comme une donnée en soi, mais on recherche déjà son autodétermination, sa prédestination cosmiques. Les découvertes effectuées autour de la structure de l’atome donnent de nouvelles possibilités permettant de découvrir les lois qui régissent notre système solaire et, en général, l’univers visible et invisible. L’affirmation traditionnelle disant qu’entre le macrocosme et le microcosme existe une certaine unité fondamentale, a été scientifiquement confirmée de fait : les électrons se meuvent autour du noyau central, tout comme les planètes évoluent autour du soleil, sous l’effet de forces semblables et à de semblables vitesses vertigineuses. La résistance, la coordination et l’harmonie dans ces deux systèmes déroutent et dépassent les capacités de l’imagination humaine ordinaire. En général, la première moitié du XXe siècle a apporté un progrès incommensurable et des découvertes d’importance colossale dans le domaine de la science, surtout en ce qui concerne la connaissance de la nature et du mécanisme du microcosme et du macrocosme. Vu la question que nous traitons, nous devons souligner l’exceptionnelle importance de cette affirmation scientifique que dans l’atome, en tant que substrat final de la matière, ne se trouve rien d’autre que des charges électriques d’indices différents, d’où l’assertion : la matière est de l’énergie mécanique condensée. Les mêmes faits sont observés dans le domaine des sciences naturelles. La théorie évolutionniste, formulée par Charles Darwin, a été confirmée. Les recherches effectuées dans l’embryologie, la physiologie et plus spécialement l’anatomie comparée, systématisées et réunies, ont permis d’exprimer la puissante idée de l’évolution. Cette idée est le fruit de la grande vague matérialiste qui avait déjà pris naissance dans le monde antique et avait atteint son apogée au cours du XVIIIe siècle, en France, et pendant tout le XIXe en Allemagne. En général, cette vague de connaissance matérielle a donné une grande impulsion à maintes autres disciplines scientifiques. Dans le domaine de la chimie, on découvrit le lien existant entre les matières organiques et inorganiques. Des essais concluants furent effectués pour obtenir les produits synthétiques de matières organiques. Dans le domaine physiologique, on découvrit le lien existant entre la matière cérébrale et les manifestations psychiques chez l’homme. Tout cet essor scientifique fut consolidé, et il servit à la compréhension que la vie est le résultat du jeu réciproque des forces physiques et chimiques. Nous ne cherchons pas à contester ou à discuter du bienfondé de cette conception physicochimique concernant les processus vitaux. Au contraire, nous devons reconnaitre que c’est une phase sérieuse du développement de la pensée scientifique. L’expérience et l’observation ont joué un rôle décisif dans la découverte, la classification et la systématisation du domaine matériel. Leucippe et Démocrite ne s’appuyaient pas tellement sur l’expérience que sur une profonde intuition pénétrant au-delà des limites du perceptible, pour élaborer la théorie atomistique d’après laquelle le substrat terminal de la matière est un atome en mouvement ; que toutes les transformations dans le monde matériel se ramènent, en fin de compte, aux modifications des liens réciproques entre les atomes ; que la naissance, la transformation et la disparition des substances matérielles sont des processus purement mécaniques c’est-à-dire, se basant uniquement sur le déplacement des particules irréductibles appelées atomes. Les chimistes du XXe siècle, s’appuyant sur l’étude expérimentale des variations du poids atomique des éléments chimiques connus, ont découvert la loi périodique. Selon la loi du système périodique des éléments, si les éléments chimiques s’ordonnent suivant la grandeur de leur poids atomique, chaque septième élément aura des propriétés analogiques et c’est la raison pour laquelle ces éléments s’assemblent et forment un groupe chimique. De nos jours, après la désintégration de l’atome et l’analyse détaillée de sa structure, la physique atomique, par voie expérimentale et au moyen d’instruments perfectionnés et de méthodes nouvelles, a définitivement confirmé cette conception. D’ailleurs, elle avait déjà été énoncée par les atomistes de la Grèce antique qui affirmaient qu’à sa base la matière est une énergie mécanique condensé et que matière et énergie s’entremêlent et dépendent mutuellement l’une de l’autre.
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