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1919_06_29 L’ancien scribe


Ani
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L’ancien scribe

« Et il leur dit : C'est pourquoi, tout scribe instruit de ce qui regarde

le Royaume des Cieux est semblable à un maître de maison

qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes. »

Matthieu 13 :52

Le Christ qualifie le scribe instruit selon deux qualités : celui-ci tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes. Dans ce verset, le Christ précise : « instruit de ce qui regarde le Royaume des Cieux ». Par le Royaume des Cieux au sens large, le Christ sous-entend ces grandes lois qui dirigent la vie de l’homme, car tout dans la nature est étroitement lié à l’homme, et l’homme est étroitement lié à la nature. Tous les phénomènes ou forces dans le monde qui n’ont en apparence aucun lien avec notre vie sont appelés physiques ou inorganiques. Ces forces ont en revanche un rapport sinon à la vie individuelle, du moins à la vie collective. Dans ce cas, tirer le neuf et le vieux du trésor a du sens : le vieux est le passé et le neuf le futur. Le vieux symbolise les erreurs de l’individu et le neuf, les bienfaits qui lui sont attribués. Le scribe instruit qui étudie la nature et la vie des gens trouve de vieilles choses, les erreurs des humains, et il apporte quelque chose de nouveau dans le monde. Par conséquent, en ce sens nous pouvons déterminer objectivement aussi bien les bienfaits que les méfaits qui sont les conséquences du passé.

Ainsi, le vieux représente toute chose en dysharmonie, c’est-à-dire usée, inutilisable pour le travail. La matière qui a perdu sa force est considérée comme négative, c’est-à-dire incapable de dégager une quelconque énergie. Chacun de nous a déjà éprouvé ces deux états en lui : tirer le vieux et le neuf de son trésor. Lorsqu’on perd l’équilibre intérieur entre son cœur et son intelligence, on commence à tirer le vieux, et le mécontentement s’installe. C’est la situation du malade, toujours mécontent de ceux qui sont autour de lui et qui l’assistent. Le bien portant qui a de la force en lui est toujours content de tout. Les lois qui régulent les deux états, l’état de satisfaction comme l’état de mécontentement sont en harmonie car votre état négatif à un moment donné correspond à l’état positif de quelqu’un de bien portant. À un instant donné, lorsque vous souffrez le plus, une autre créature, en lien avec vous, éprouve une meilleure disposition de l’esprit. C’est une loi qui existe dans la nature : le ciel et l’enfer existent comme deux pôles. Le ciel est le neuf et l’enfer le vieux, par conséquent chacun de vous connaîtra dans sa vie l’un et l’autre.

Je ne vous parle pas de l’enfer et du ciel comme vous les entendez, mais je vous parle d’une vérité positive qui vous semble abstraite. Ces deux états sont nécessaires à l’esprit humain. Vous demandez pourquoi il est nécessaire que l’être humain soit jeune et vieux. C’est un processus qui se déroule dans la nature. Ne demandez pas pourquoi ce processus existe, mais tâchez d’en tirer profit. Comment qualifieriez-vous la jeunesse et la vieillesse ? Dans l’antiquité, un sage a dit: « Si tu cherches la force, recueille-la auprès des jeunes, mais si tu cherches la sagesse, recueille-là auprès des vieux ». Sagesse et force ne sont pas la même chose. La force inclut en elle la volonté humaine et la sagesse, l’intelligence humaine. Vous avez donc là deux pôles opposés : l’intelligence est en haut au ciel et la volonté en bas, sur terre. Si vous voulez être vieux et sages, il faut être en haut au ciel, et si vous voulez être jeunes, il faut être en bas sur terre. C’est pour cette raison que, lorsque nous inversons les rapports et mettons le vieux dans le champ physique et le jeune au ciel, nous produisons de la dysharmonie. Dans ce cas, vous tirerez une mauvaise conclusion et vous penserez que tous les gens au ciel sont toujours vieux et tous les gens sur terre sont jeunes, ce qui n’est pas vrai.

Par jeunesse je n’entends pas seulement les aspects extérieurs, mais aussi la croissance intérieure de l’homme. C’est la même chose dans la nature. À partir du 9 mars[1], on observe une croissance qui diminue vers le 20 juin ou début juillet, et dans la nature commence alors une phase de repos. Les changements qui s’opèrent dans la nature, s’opèrent aussi dans notre vie. Si nous ne comprenons pas ce qui se passe en nous en tant qu’individu, c’est-à-dire si nous ne comprenons pas notre intelligence et notre volonté, nous nous heurtons souvent à des contradictions que nous nommons le destin qui ferait des uns, des gens heureux et des autres, des gens malheureux. Certains pensent que les uns sont aidés par des forces qui sont hostiles aux autres. Bien entendu, si vous avancez dans le sens du courant, il vous facilitera la tâche, alors que si vous allez contre le courant il vous entravera. Ce courant n’a rien contre vous, mais veut vous dire que puisque vous allez à contre-courant vous souffrirez car les forces qui dirigent votre vie sont en opposition avec vous-mêmes. Lorsque quelqu’un n’est pas chanceux dans la vie, c’est le signe que sa pensée est en opposition avec sa volonté ; ceci s’applique à la vie privée comme à la vie publique des gens.

Je parle d’évènements qui ont lieu maintenant en Europe et qui sont prédéterminés depuis des milliers d’années. L’humanité contemporaine s’est mise en opposition au mouvement d’il y a des millions d’années. La culture européenne contemporaine s’est mise à contre-courant et tente de se frayer un chemin. Il en résulte une lutte sévère qui va causer beaucoup de victimes. Seront-elles un ou deux millions est indifférent à la nature. Je dis que cela lui est indifférent car nos jouets ne l’intéressent pas. Lorsque nous créons des villes, des maisons et des temples nous pensons que c’est une civilisation, mais la nature ne veut pas le savoir car elle peut tout détruire en un instant. Pour toutes nos matières, même les plus fines, la nature a créé la poussière et les mites qui les détruisent. Elle a de surcroit créé d’autres entités nuisibles qui altèrent sans cesse notre organisme.

Dans le passé, avant que l’humanité ait pris une mauvaise direction pour sa civilisation, les humains avaient des notions très justes des lois qui régissaient la croissance de notre vie. Cette croissance peut être déterminée en mathématiques grâce à un compas. Par exemple, je prends le compas et je mesure très précisément le nez de quelqu’un et je constate qu’il fait quatre centimètres, que le nez d’un autre fait cinq centimètres, etc. Puis je mesure le menton de l’un, de l’autre, d’un troisième avec le compas et je vois qu’ils ont aussi des largeurs différentes. Je mesure de la même façon le front de quelqu’un et je vois qu’il fait trois centimètres et celui d’un autre quatre ou cinq ou six, etc. Vous demanderez : « Quel rapport avec le reste ? » Il y a un rapport très étroit, car si le nez de quelqu’un est court et large ceci indique que les énergies de son organisme sont sous pression et la moindre insistance peut provoquer une explosion. Si son menton est large et long, c’est le signe que l’énergie est éveillée, mais aussi très active et il sèmera la destruction là où il passera. La partie basse du menton qui avance indique quelle est la volonté et comment elle se manifestera sur le plan physique. Observez-le chez les grands commandants et généraux. Vous pouvez déterminer par le menton si quelqu’un est jeune ou vieux, seuls les jeunes guerroient et pas les vieux. Le rapport du vieux au jeune est de un à cent : une armée de mille jeunes gens peut vaincre une armée de cent mille vieux.

J’ai raison de dire que le futur de la terre appartient aux jeunes car ce monde est créé pour ceux qui aiment faire la guerre. Le Ciel est créé pour les vieux et les sages. Dans le monde d’en haut mille vieux sont équivalents à cent mille jeunes gens ; ici le rapport est donc inversé. Vous me demanderez quel est le rapport entre les jeunes et les vieux. Dans le monde spirituel les vieux sont seulement le point d’appui autour duquel se déplace le balancier du jeune homme comme dans une horloge. Alors que le jeune a déjà parcouru cent kilomètres, le vieux n’a pas encore fait un seul kilomètre ; les jeunes sont donc les aiguilles de la montre. Dans ce monde les vieux ne se déplacent pas, donc n’attendez d’eux sur terre aucune culture. La culture spirituelle et intellectuelle dont il est question ici ne peut pas exister sur terre. Le plus grand essor dans la culture ne s’obtient que lorsqu’on saigne les humains : plus on fait verser le sang, et plus la culture s’épanouit. Les gens du vingtième siècle ont commencé à penser qu’ils sont très cultivés et disent : « Nous, les gens d’aujourd’hui, nous ne versons pas de sang, c’était l’apanage des gens du passé ». Mais la dernière guerre a réfuté cette théorie et a montré que les jeunes font verser le sang d’autant plus qu’ils sont jeunes. Nos contemporains étant encore très jeunes commettent les plus grandes dévastations, semblables aux chenilles qui anéantissent tout.

Et ce scribe instruit de ce qui regarde le Royaume des Cieux tire de son trésor le vieux et le neuf et dit : « Le Christ parle ainsi ». Pourquoi avoir besoin du neuf et du vieux ? Lorsque vous sortez de vieux vêtements d’une armoire, vous avez bien un objectif, vous pensez les revendre à bon prix ? Lorsque vous sortez les vêtements neufs, n’est-ce pas pour voir s’ils ne sont pas mangés par les mites ? Lorsqu’il sort le vieux et le neuf le scribe a une idée en tête. Il ne cherche pas à s’occuper bêtement comme le faisait un roi.

Un roi voulait trouver quelqu’un pour lui raconter un conte sans fin. Pour satisfaire son désir, il a cherché parmi les philosophes, en promettant de grandes récompenses, mais il n’a trouvé personne qui puisse raconter un conte sans fin. Un sage est venu en fin de compte et il a dit au roi : « Je te raconterai un conte sans fin. – Bien, tu es celui que je cherche. »

Le sage a commencé : « Il y avait dans les temps anciens un roi qui disposait de milliers et de milliers d’hectares de terre. Il avait planté du blé et comme l’année avait été très fertile, les champs ont donné énormément de blé. Le roi a ordonné la construction d’un grenier en pierre pour abriter et protéger la récolte. Mais les maçons ont laissé un trou minuscule dans les murs. Un grillon a réussi à s’introduire par ce petit trou afin d’emporter le blé. Le grillon a sorti un grain de blé, l’a transporté jusqu’à sa maison et il est revenu en chercher un deuxième ; il a pris un deuxième grain, l’a transporté jusqu’à sa maison et puis est revenu pour en prendre un troisième. Il l’a pris et puis est revenu pour en prendre un quatrième... – Arrête avec ça, continue plus loin, tout ce déplacement de blé n’a pas de fin on dirait, et le conte non plus ! s’est exclamé le roi excédé. – Attends un peu, il doit d’abord transporter tout le blé hors du grenier pour que le conte se termine. »

Nos contemporains veulent savoir la fin des choses, mais je dis : « Attendez d’abord que tout le blé soit transporté ». Le scribe instruit de ce qui regarde le Royaume des Cieux ne s’occupe pas de théories aussi sottes : la répétition d’une même chose n’est pas un savoir. Nous disons : il faut tester les choses et apprendre de notre vécu. Même si nous sortons encore des millions de grains du grenier, nous n’apprendrons plus rien de nouveau. Vous vous dites : « Attendons de voir ce que le Maître prononcera d’inédit aujourd’hui ». Vous avez raison : la taille de votre nez déterminera le volume de vos sentiments, la longueur de votre menton, la force de votre volonté et la hauteur de votre front, la qualité de votre intelligence.

Certains prétendent que si l’on possède un front bas, on peut quand même être intelligent ; ce n’est pas vrai. Quel rapport ont dans la géométrie les lignes droites, les angles aigus, etc. ? Si on met dans votre bouche la pointe d’un angle aigu, elle s’ouvrira. Donc, par l’ouverture de votre bouche on déterminera le degré de votre envie de manger : plus vous ouvrez la bouche et plus avez faim. Si l’angle est tourné vers l’extérieur, c’est le signe que vous êtes en repos. De la même façon nous pouvons juger de nos sentiments à partir de la forme du nez, droite, convexe ou concave. Si le nez est large, le cœur aura une disposition, mais s’il est écrasé, il en aura une autre. Si vos lèvres sont minces ou épaisses, votre estomac ne se trouvera pas dans le même état. Ce dernier peut aussi être déterminé par vos joues, selon qu’elles sont creusées ou gonflées. Ainsi l’homme extérieur est l’expression de l’homme intérieur.

Chacune de vos pensées se reflète sur votre visage. Votre vertu peut aussi être définie sur votre visage : elle est posée au-dessus de vos lèvres. Si vos yeux louchent, c’est le signe d’une dualité dans votre nature. Si l’angle de votre vision est orienté en bas ou en haut, cela traduit deux états différents. Si vos yeux sont largement ouverts, c’est le signe d’une grande impressionnabilité et s’ils le sont moins, elle est moindre. C’est important aussi si vos yeux sont plus près ou plus loin du nez. Les yeux de chacun sont posés par Dieu avec une précision géométrique. Chacun est fait selon une esquisse, déterminée d’en haut, chacun porte dans les moindres détails sur son visage les signes qui déterminent sa vie actuelle, mais aussi sa vie passée et future. Et si les contemporains pouvaient lire ces témoignages d’après ce livre divin sur le visage que chacun porte sur lui, des milliers de malheurs seraient évités.

Le Christ recommande à tous ses disciples de se détourner de leurs erreurs du passé. Quelqu’un dit : « Mettons notre vie à l’épreuve. » Prends-toi en photo et regarde ton visage et vois s’il te plaît. Les photographies modernes cherchent à faire paraître l’individu plus beau, plus harmonieux qu’en réalité en redessinant et en retouchant son visage. N’effacez pas l’écriture divine, il ne faut pas retoucher ainsi les traits, car le vieux ne peut pas devenir jeune et vice versa. « Ces choses sont incompatibles » dit le Christ. Seul l’érudit qui examine les choses comme Lui peut comprendre les rapports entre les différentes parties. Il y a en mathématiques certaines formules qui permettent de transformer certaines grandeurs en d’autres. Par exemple la chaleur, produite par cent tonnes de charbon peut se transformer en énergie cinétique, mais il faut en connaître la méthode. Cette science est cachée à nos contemporains car s’ils la connaissaient, l’humanité ne serait qu’un jouet entre leurs mains et ils feraient s’abattre mille malheurs.

À quoi nous servent ces connaissances ? Si nous connaissions l’être humain d’en haut, nous comprendrions au premier regard que son énergie est sous pression. Alors nous l’éviterions sans attiser le feu davantage ou bien nous laisserions s’échapper la vapeur à l’extérieur pour faire baisser l’énergie en lui. Pour ceux dont l’énergie est affaiblie, nous devons utiliser un peu de carburant afin de les attiser de nouveau. Comment se procurer du carburant dans le monde physique nous est familier ; comment s’en procurer dans le monde spirituel et mental nous ne le savons pas, mais nous pouvons apprendre les différents moyens qui existent. Certains ont perdu le sens de la vie et veulent être toujours jeunes, ils ne trouvent du sens que dans la jeunesse. Lorsque vous étudierez les sciences occultes en profondeur vous verrez que l’être humain n’est pas créé d’un seul type de matière, mais de différents types de matière et de différents états ; il y a donc une gradation dans tous les atomes et ions qui le constituent. Il y a pour le moment quarante-neuf états des atomes sur le plan physique. Chaque état peut produire des sentiments et des pensées qui lui sont propres. Plus le coefficient de votre état change, plus vos pensées et sentiments deviennent actifs. Aujourd’hui, les gens sont très nerveux, mais ce n’est rien d’autre que l’accroissement de leur énergie et c’est pourquoi celle-ci doit se transformer et être envoyée vers un état supérieur de la matière.

Vous parlez souvent de l’éducation de vos enfants. Le mot bulgare éducation[2] signifie nourrir. C’est ainsi que les abeilles nourrissent leurs reines. Elles donnent une sorte de nourriture aux reines ; lorsqu’elles veulent nourrir des ouvrières, elles leur choisissent une autre sorte de nourriture et elles donnent aux bourdons une troisième sorte de nourriture, très particulière. Les bourdons sont les musiciens dans la ruche ; on ne peut pas se passer des bourdons comme on ne peut pas se passer des musiciens. Vous affirmez qu’on peut se passer des bourdons. Non, on ne peut se passer des musiciens. Vous dites qu’il y a beaucoup de bourdons dans votre vie, mais je les appelle musiciens. Chaque pensée désagréable est un musicien, une musique désagréable. Vous demandez : « Pourquoi les pensées et les souffrances qu’ils nous apportent nous sont-elles aussi désagréables ? » Parce que vous êtes malades, mais lorsque vous guérirez, vous aimerez ces musiciens. Quant à ces souffrances, elles renouvellent l’être humain.

Revenons à la pensée du Christ. Le scribe est ce maître-là qui connaît les lois. Que savent aujourd’hui nos enseignants et religieux sur le genre humain ? Les enseignants doivent utiliser les mathématiques pour connaître les gens selon leurs fronts, leurs nez, etc. Que ceux qui s’occupent de mathématiques, étudient ces formules et qu’ils déterminent par la géométrie les angles des plus petits aux plus grands et la signification de la ligne curviligne, etc. On dit que la ligne curviligne est formée par la rotation d’une droite autour d’un axe et lorsque cette ligne curviligne se met à tourner, une sphère se forme. Que signifie cette sphère ? Elle est l’élargissement de vos pensées et sentiments. Si vous évoluiez dans un monde qui avance dans un sens unique, vous n’auriez aucun développement, c’est un monde d’un cercle d’une seule dimension. Si deux êtres se rencontrent, ils ne pourraient pas se croiser, car chaque contournement impliquerait un élargissement. Comment ferez-vous se croiser ces deux créatures ? L’une passera sur le dos de l’autre. C’est pour cette raison que les Bulgares disent que celui qui se traîne doit supporter que les autres lui passent sur le dos : ce sont ceux qui avancent dans une seule dimension. En revanche ceci ne peut nous montrer le véritable chemin dans la vie.

Le Christ a caché quelque chose dans chacune de ses pensées. Il a dit : « Je peux vous dire beaucoup de choses, mais vous ne pouvez pas les porter aujourd’hui »[3]. Ces choses seront dites aux humains lorsqu’ils seront suffisamment évolués pour les comprendre. Les Américains sont aguerris dans la compréhension de ces lois. Par exemple, avant un mariage, ils n’envoient pas de marieurs pour une entremise, mais ils envoient les futurs mariés chez un phrénologue qui les étudie et se prononce sur l’opportunité de l’union. Ils les envoient ensuite chez un physionomiste, puis chez un astrologue, et si tous les renseignements collectés leur sont favorables, alors ils se marient et forment un couple heureux. Ainsi, lorsque les gens se marient, les centres de leurs cerveaux doivent être en corrélation. Si les énergies entre les centres de l’intelligence de l’homme et de la femme ne se combinent pas correctement, cela engendrera nécessairement une situation de tension. La raison en est que d’un côté ou de l’autre il reste de l’énergie en surplus inutilisée et elle produit le mal. C’est pour cette raison qu’une femme mécontente de son mari en recherche un autre sur lequel déposer son énergie en surplus et faire ainsi un échange sans pertes. Mais cela doit se faire sur un plan spirituel entre ces deux personnes qui, en investissant ainsi leur énergie en surplus, rétabliront l’harmonie entre elles.

En ne comprenant pas la situation de sa femme, le mari dit : « Tu ne peux pas avoir des liens d’amitié avec d’autres hommes », alors commencent les scandales et la discorde. La femme agit de même envers son mari lorsque, afin d’investir son énergie spirituelle en surplus, il recherche une autre femme plus évoluée hors du foyer avec laquelle entrer en communion spirituelle, les discordes recommencent. Je dis à ces gens : « Vous avez mal commencé et vous allez mal finir, car à la différence du scribe, vous n’avez pas vu ce que vous avez dans le sac ». L’homme et la femme sont deux scribes qui ne comprennent pas les lois alors qu’ils doivent s’y soumettre. Ainsi, en vous mariant, tirez le neuf et le vieux que vous avez à votre disposition. Avant le mariage, les jeunes gens disent que dans leurs sacs tout est en ordre, mais après le mariage ils ouvrent les sacs et ce qui a été annoncé n’est pas la réalité. Tout ceci a trait à la vie moderne et les Bulgares qui veulent corriger leur vie doivent observer ces lois.

Je me dis parfois : « Pourquoi je remue le couteau dans les plaies des gens et je me crée ainsi tant d’ennemis ? » Si vous avez une entorse et que vous faites appel à un ostéopathe expérimenté pour la soigner, quand bien même il fait attention, il vous fera un peu mal. Est-ce de sa faute s’il vous a causé du mal pour vous guérir ? À la fin vous le remercierez de vous avoir soigné. Vous êtes malades et vous appelez un médecin pour vous ausculter ; il vous donne un médicament amer, mais vous n’aimez pas ces médicaments amers et vous êtes remontés contre le médecin. Voilà pourquoi les enfants qui ont pris des remèdes amers ne veulent plus entendre parler de médecins. Vous avez un abcès et vous appelez le chirurgien pour l’examiner ; il prend ses instruments, puis fait une entaille et le vide : ceci fait mal au patient, mais ce n’est pas la faute du médecin.

De ce point de vue, j’aimerais que vous soyez tous des ostéopathes, des chirurgiens, et que vous fassiez bien votre travail, dans les règles de l’art. Si l’homme a de l’énergie en surplus, qu’il la place chez une autre femme, mais intelligemment ; si c’est la femme qui a de l’énergie en surplus, qu’elle la place chez un autre homme, mais intelligemment et avec probité. L’échange spirituel est nécessaire pour avoir de la croissance, de la paix et de l’harmonie. Les Bulgares connaissent cette façon d’échanger l’énergie et organisent pour cette raison des fêtes de village. Des gens de dix ou vingt villages se rassemblent et se mélangent : ils partagent, dépensent leur énergie en surplus et se soignent de la sorte. Chacun rentre chez lui satisfait. Certains disent : « Nous ne voulons pas de vieilles choses, mais des nouvelles » ; le nouveau n’obtient pas d’aussi bons résultats. J’ai observé les anciens Bulgares : lorsqu’ils font cuire les haricots ils jettent l’eau de la première cuisson et finissent de les cuire dans la seconde eau. La première eau n’est pas saine, mais on dit maintenant que c’est idiot et qu’il ne faut pas gaspiller le bois. Un médecin anglais ou allemand recommande la même chose : jeter l’eau de la première cuisson car elle serait mauvaise pour la santé. J’aimerais que les Bulgares reviennent aux anciens coutumes populaires, éprouvées par des lois psychologiques essentielles et qui donnent de bons résultats.

Le Christ dit que le scribe instruit est semblable à ce maître de maison qui tire de son trésor le neuf et l’ancien. La science moderne suit le même chemin. Toutes les nouvelles découvertes ne sont pas encore bien comprises, on n’y a pas encore découvert ces vérités, connues depuis des temps immémoriaux par les peuples d’antan. Dernièrement on a découvert par exemple l’élément radium, mais les raisons de ses propriétés ne sont pas connues. L’énergie vitale contenue dans la nature et dans tous les éléments n’est pas encore découverte : elle est appelée prana ou électricité vivifiante par les hindous. Ces énergies se trouvent aussi dans notre organisme, dans les éléments hydrogène et oxygène, mais elles ne sont pas de l’oxygène ni de l’hydrogène, ceux-ci ne sont que les porteurs de ces énergies.

N’ayant pas de notions justes de tous les phénomènes dans la nature, nous créons une civilisation bancale. Nous critiquons sans cesse que celui-ci ou celui-là ne vit pas une vie vertueuse, que celui-ci ou celui-là est mal élevé. Je demande : quelles sont les règles pour vivre afin de les appliquer ? Qu’est-ce que l’éducation ? Il ne faut pas de critique dans le christianisme, mais des savoirs et des vertus. La critique doit se baser sur une compréhension intérieure des choses, capable de changer et de corriger notre vie. Pour y arriver les européens doivent faire au moins une centaine d’expériences afin d’appliquer la nouvelle culture et les nouvelles formes de gouvernance.

Les relations des domestiques envers leurs maîtres naissent de celles des enfants envers leurs parents : père et fils, mères et filles créent toute la dysharmonie dans le monde. Si la mère violente sa fille, celle-ci agit de même envers elle ; la fille ensuite traite les domestiques comme sa mère la traite. C’est sur les bases de cette hiérarchie que sont apparus les domestiques et les maîtres car ils ne comprenaient pas cette grande loi. Le père prend la place de ce sage vieillard et le fils, la place du fort. Le père dira : « Je serai le point d’appui autour duquel tu vas tourner dans des milliers, des millions de directions, tu peux faire tout ce que tu veux, mais ne quitte pas ton point d’appui ». Si le fils dit que le père est idiot et veut s’en séparer, tout se dérègle. Dans ce cas, le père n’est pas fort, mais le fils est perdant aussi car même s’il est fort, resté seul il n’est plus intelligent. Les enfants ont une aspiration vers leurs parents car ils ont besoin de leur sagesse et de leur expérience. Pour cette raison, les parents doivent tirer le neuf et l’ancien de leurs sacs pour voir ce qu’ils peuvent leur donner. Les parents doivent savoir quelle nourriture donner aux enfants le lundi, le mardi, etc. car c’est la nourriture qui construit les gens. Prenez l’homme le plus cultivé et donnez-lui de la nourriture grossière, vous allez changer sa vie ; nourrissez quelqu’un de rustre avec des mets délicats, dans les dix ans il changera son mode de vie.

Je me réjouis qu’apparaissent maintenant des courants plus proches de la nature comme le végétarisme. Pour autant, ce n’est pas encore une très bonne approche pour les régimes alimentaires, car la nature a créé toutes sortes d’aliments et chacun doit se nourrir avec une nourriture adaptée à son organisme. Chaque individu, chaque peuple, chaque société doit choisir une nourriture appropriée qui donne les meilleurs résultats. L’extermination excessive de mammifères crée une anomalie dans la nature. La plupart des maladies sont dues à l’extermination des mammifères et des oiseaux. Comme leur évolution est stoppée ainsi, toutes les forces censées contribuer à leur bien-être restent inutilisées, ce qui engendre un chaos qui cause les maladies. Savez-vous ce qu’il advient après que tout ce sang animal ait été versé ? Dans ses exhalaisons se forment des cultures de bacilles nuisibles qui causent tout le mal au monde organique. Pour retrouver un équilibre, la nature devrait puiser cent millions de litres de sang afin de contrebalancer celui versé par les animaux. Mais aujourd’hui, dans cette guerre, on a perdu plus de deux cents millions de litres de sang humain.

Certains voudront que je prouve ce chiffre. J’ai une série de preuves et je vois que les lois dans la nature se révèlent justes aussi par rapport à votre vie. Si vous battez ou insultez votre père, vérifiez ensuite que vous avez la même disposition d’esprit qu’au préalable. En particulier, s’il s’agit d’un poète, qu’il essaie après coup d’écrire quelque chose de beau. De même un écrivain ou un dramaturge qui bat sa femme : peut-il ensuite rédiger une pièce ou un livre ? Une femme qui a tenté d’empoisonner son mari, perd sa beauté. Si deux jeunes gens se promettent de se prendre pour époux et que leur promesse est saugrenue, alors ils ne doivent pas l’honorer. Si je promets de rencontrer cent personnes aujourd’hui et d’avoir une discussion intelligente individuellement avec chacun, il n’est pas pensable de s’y tenir. Le désir d’honorer une promesse irréalisable est dictée par l’orgueil de quelqu’un d’honnête. Mais l’honnêteté véritable est chez celui qui pense et agit avec justesse.

Maintenant vous, hommes et femmes, vous êtes ce scribe instruit, et le neuf et l’ancien que vous tirez de votre trésor sont vos filles et vos fils. Si la mère met au monde un enfant incapable et revêche, c’est l’ancien habit. Si elle comprenait la loi, elle mettrait au monde un enfant intelligent qui est l’habit neuf. Mais sur le plan physique cet enfant intelligent évolue dans un milieu inapproprié pour lui : il veut travailler, se manifester, mais sa mère ne l’autorise pas à travailler, ni à fréquenter d’autres enfants, etc. Ne peux-tu pas donner du travail à ton petit garçon ou ta petite fille ? Donne des poupées à la fille afin qu’elle joue et qu’elle tire une morale de ses jeux. Le père dit souvent : « Je n’ai pas le temps de m’occuper des enfants maintenant, je dois veiller à mes prêches et à mes devoirs ». Vous pouvez beaucoup prêcher, faut-il encore tirer une certaine moralité de chaque prêche.

Lorsque vous ressentez une certaine indisposition de l’estomac, c’est le signe qu’il règne une certaine dysharmonie parmi les gens autour de vous ; lorsque vous ressentez un poids dans les poumons, c’est que vous êtes en dysharmonie avec le cœur des autres ; si vous ressentez un resserrement dans la tête, c’est le signe que vous êtes en dysharmonie avec les pensées des autres. Si tu es indisposé dans ta chambre, sors dehors pour changer d’endroit et ton état changera aussi. Si tu te retrouves dans une société et que tu ressentes de l’ennui, sors et rends toi dans une foire ou une fête de village sans te dire que les gens sont mauvais. Vous dites : « Nous sommes des gens pieux, aller à la fête de village n’est pas digne de Dieu ». Oui, mais lorsque le médecin vient avec une injection et te fait prendre de la quinine ou lorsque tu te mets à couper la viande pour faire des steaks ou lorsque deux époux se querellent, est-ce digne de Dieu ? Qu’est-ce qui est digne de Dieu ? Toutes les choses que nous faisons ne sont pas dignes de Dieu, c’est-à-dire ne sont pas raisonnables, mais nous nous croyons des idéalistes. Idéalistes en haut et matérialistes en bas : nous parlons de Dieu, mais nous remplissons notre portefeuille ; nous veillons sur des malades, mais nous nous garantissons des revenus. Prêtres, enseignants, magistrats, tous se croient à leur place, mais comme le scribe, ils ont perdu cette grande loi qui permet de reconnaître les choses. J’appellerai bon, seulement celui qui, lorsque je le rencontre sera capable de changer ma disposition d’esprit. Je croise par exemple une femme et je commence à discuter avec elle. Si elle a de l’énergie en surplus et que cette conversation change ma mauvaise disposition d’esprit, elle est quelqu’un de bien. Le fait qu’elle vous a fait retrouver une bonne disposition est le signe d’un échange correct des énergies entre vous. Si deux négatifs se croisent, cela ne donnera rien, ils ne sont pas faits l’un pour l’autre.

Faites vos conclusions et observations entre gens religieux. Je vérifie maintenant cette loi avec une précision mathématique. C’est pour cela que le Christ dit : « Le scribe instruit doit savoir ce qu’engendrent son intelligence, son cœur et son estomac ». Certains religieux disent que le Seigneur doit détruire le ventre. Oui, le ventre est quelque chose d’indomptable, mais l’estomac est un beau poulain qu’il faut nourrir d’une très bonne nourriture. Cela dit, notre estomac est en grande souffrance car nous lui faisons violence.

Un Bulgare, Ivan, est allé visiter un paysan. Celui-ci l’a bien accueilli et lui a proposé un verre, mais Ivan a refusé. Le paysan a insisté en lui disant : « Tu ne peux pas refuser, bois à la santé de ma femme ». Ivan a bu à la santé de sa femme. Il a dû ensuite boire à la santé de ses enfants, etc. jusqu’à ce qu’il ait tant bu qu’il a à peine réussi à se lever pour partir. Il est alors allé faire boire son cheval à la fontaine. Le cheval a bu à satiété. Son maître a voulu qu’il boive davantage, mais le cheval a refusé. Alors Ivan s’est dit : « Tiens, tiens, ce cheval est plus intelligent que moi : il ne boit à la santé de personne d’autre contrairement à moi ».

Nous devons manger, boire, penser, sentir et agir autant qu’il nous est nécessaire. C’est la science de l’avenir : laisser la liberté à l’intelligence humaine, à la pensée, aux sentiments et à la volonté. Vous, les mères qui avez tant lavé les oreilles de vos enfants, savez-vous deviner grâce à elles leur longévité ? En regardant votre oreille, je devine combien d’années vous vivrez, de quelles maladies vous souffrirez et de quoi vous mourrez. Je vois la même chose sur un ongle : toutes les maladies y sont écrites comme dans un livre. Vous vous regardez parfois dans le miroir et n’aimez pas vos lèvres car elles sont pâles, c’est le signe d’une anémie. D’autres ont des lèvres rouges et les médecins disent qu’ils ont plus de globules rouges. Les lèvres minces montrent que tes sentiments sont en faillite ou que tu es avare. Parfois la jeune fille serre exprès ses lèvres pour qu’elles paraissent plus minces ; le jeune homme trouve cela mieux en se disant qu’elle ne donnera pas son cœur à un autre. Les lèvres minces sont un mal, les lèvres épaisses, un autre mal. Selon la taille, il faut avoir une proportionnalité entre la largeur de la poitrine, des lèvres et du front. Si nous portions des idées divines dans notre mental, les générations seraient créées selon toutes les bonnes règles et les enfants nous aimeraient. C’est pourquoi le Christ dit : « Ce scribe s’est mis maintenant à soustraire ».

Que signifie le cou épais ? Quelqu’un de petit, mais avec un cou épais et court, risque d’avoir bientôt affaire au curé. S’il mange un peu trop un soir, on pourra entendre dire le lendemain qu’il a trépassé brusquement. Si quelqu’un mesure 1,75m, mais que son cou mesure 34 cm, un tel individu souffre d’une poitrine trop fragile. Quelqu’un dit : « Ma fiancée à un cou fin » ; c’est mieux d’avoir un cou moins fin, sinon elle ne doit pas se marier car elle ne pourra pas être mère. Vous me demanderez quel rapport cela a avec le christianisme. Ces choses ont un rapport essentiel car c’est cela le christianisme : savoir lire sur soi le bon et le mauvais. Par ancien, on comprend toutes les erreurs qui sont inscrites en nous et par neuf, tout le bien inscrit en nous ; en connaissant ces choses, nous pouvons les combiner pour rendre notre vie meilleure, conformément à cette connaissance.

Il faut créer à l’avenir des écoles pour étudier les yeux, les oreilles, la partie supérieure et inférieure de la tête, les fronts, les nez, les mentons, puis les poumons, l’estomac, les tissus, le système nerveux et sa réactivité, etc. Une fois ces données récoltées, nous pourrons créer des gens de bien. En le sachant, nous pourrons choisir ceux qui nous confectionneront des vêtements ou qui nous fabriqueront les chaussures. L’énergie de certains est très pesante et je ne les laisserais pas me confectionner de vêtements : un tel vêtement créera une mauvaise disposition chez celui qui le porte. Certains construisent des maisons en y laissant les pensées et les sentiments les plus noirs, et ainsi tous ceux qui y vivent se meurent. Je n’autoriserais pas un prêtre ou enseignant en proie à de telles pensées à entrer dans ma maisons et à dire des prières. Ce ne sont pas seulement des affirmations, mais le fruit de mes observations. Donne tes vêtements à fabriquer à celui que tu aimes. Lorsque tu entreras dans un magasin, tu achèteras quelque chose seulement si le marchand te convient. Le vieux Bulgare qui a plusieurs belles-filles dit : « Je veux que la plus jeune me fasse le pain ». Pourquoi ? Il sait pourquoi il demande du pain à la plus jeune : en pétrissant le pain, elle y mettra son énergie vivante et l’enveloppera de bonnes pensées ; si la belle-fille la plus âgée faisait le pain, l’estomac du beau-père se déréglerait. Si la maîtresse de la maison est démagnétisée et que la maison entière s’en trouve perturbée, le mari doit louer les services d’une domestique bien portante et vigoureuse qui fasse toutes les tâches ménagères, et envoyer sa femme en vacances pour se reposer et reprendre des forces. Ne mettez jamais quelqu’un de nerveux et d’austère en cuisine chez vous, mais toujours quelqu’un de bien portant, en chair, et joyeux. C’est cela le symbole du scribe qui tire de son trésor le neuf et l’ancien : il montre à quoi sont dues les souffrances de notre vie. Ainsi, lorsque le jeune homme se marie avec une fille sèche, qu’il sache que cela ne donnera rien.

C’est la même analogie dans le monde spirituel : ceux qui sont très secs n’ont pas cette compréhension spirituelle, élevée, ne sont pas du monde divin pour la simple raison qu’ils contiennent trop d’acides qui suscitent une suractivité, alors que ceux qui sont plus enveloppés agissent comme des bases. Les secs sont actifs, les enveloppés, passifs. Le monde n’est pas pour autant constitué uniquement de bases ou d’acides, mais aussi de quelque chose d’intermédiaire, les enfants.

Commencez dès à présent à soustraire le neuf de l’ancien. Et avant cela, mesurez votre nez, votre menton, la lèvre inférieure et la lèvre supérieure, examinez vos yeux et voyez pourquoi ils sont parfois plus largement ouverts et parfois moins, pourquoi ils sont parfois plus clairs et d’autres fois plus sombres, etc. Il y a entre toutes ces choses une certaine corrélation. Si vous examiniez ainsi les choses, vous pourriez comprendre le sens intérieur de la vie. Les occultistes disent sur les sentiments de quelqu’un : « Son corps astral et son corps physiques ne sont pas bien corrélés » ou bien « son corps mental n’a pas de lien conforme avec son cerveau physique ». Je remplace le corps mental par le cerveau, le corps astral par les poumons et le corps physique par l’estomac, et je dis que le rapport entre l’estomac, les poumons et le cerveau n’est pas juste.

Ainsi, observez si les oreilles des gens ont beaucoup de plis, si elles sont larges ou étroites ; observez les yeux des gens qui ont atteint un âge très avancé et ceux des jeunes aussi. Lorsque ces méthodes éducatives s’appliqueront dans la vie familiale, aussitôt les hommes et les femmes s’entendront. C’est l’enseignement que le Christ a légué à l’humanité. Les hommes et les femmes qui se marient ne doivent pas avoir le même tempérament, le même cerveau, leurs doigts et leurs nez ne doivent pas être les mêmes : ils représentent le neuf et l’ancien dans le monde. Si les doigts de l’homme sont longs, ceux de la femme doivent être plus courts. Lorsque vous choisissez une domestique, veillez à ce que les mêmes rapports existent entre elle et la maîtresse de maison. Chacun est né pour faire un certain travail qui correspond à ce dont il s’occupera. Les Américains en ont pleinement conscience et soumettent les candidates pour le travail de la maison à un phrénologue : qu’il se prononce si elles sont aptes ou non. Tous les animaux et insectes sont créés par Dieu pour faire un travail spécial. Lorsqu’on trouve sa place on est heureux, sinon on est malheureux. Il faut à l’avenir avoir des instituts qui examinent les gens avec qui nous voulons engager une entreprise commune, et ceci éviterait une grande partie des désagréments. Ceux qui vivent selon ces lois de la nature souffrent moins, alors que ceux qui ne vivent pas ainsi sont pourchassés par le destin.

Arrêtez-vous sur ce scribe et réfléchissez sur le neuf et l’ancien. Vous ne soulèverez pas le monde entier, mais vous pouvez aider votre monde et vos proches. Si tes lèvres sont pâles, prie qu’elles rougissent ; si ton nez est écrasé, respire profondément pour qu’il s’agrandisse ; si tes yeux ont perdu leur éclat, prie qu’ils le retrouvent. Le côté négatif doit devenir positif. Si tu ressens un rythme cardiaque trop fort, c’est qu’il y a une dualité dans tes sentiments : mets plus d’amour dans ton cœur, laisse libres tes sentiments, le rythme cardiaque s’apaisera. La limitation des sentiments provoque un changement dans le cerveau, le cerveau dans la circulation sanguine, la circulation sanguine dans l’estomac, etc. Le rythme cardiaque trop rapide est le résultat d’une lutte entre deux sentiments : cessez cette lutte et il va s’apaiser. Le mal de tête est le signe d’une pensée qui vous tourmente, conciliez les pensées contradictoires entre elles et le mal de tête disparaîtra. Un commerçant qui a fait faillite est anxieux et un mal de tête l’assaille : neutralisez la réaction des pensées et des sentiments et vous serez bien portants. Cela relève de la science, de la volonté, du christianisme, de la culture, de la religion : être maîtres de nous-mêmes et secourir autrui. Lorsque nous croisons quelqu’un d’énervé, nous l’évitons. Non ! il faut l’influencer d’une autre manière. On agit de même face à celui qui s’est rendu coupable d’un crime, il est aussitôt condamné à la prison. Non, ! le jugement doit se faire selon les règles de ce scribe qui « tire le neuf et l’ancien de son trésor ». Il faut réformer dans le même esprit les écoles, les tribunaux et le régime social moderne afin de rajeunir les familles, et que tous soient joyeux comme le Seigneur l’exige.

On considérait jadis que les religieux se devaient de marcher tête baissée. Celui qui marche tête baissée montre qu’elle est pleine et qu’il doit distribuer. Celui qui ressemble à un point d’interrogation ou à une virgule, doit beaucoup donner. Celui qui lève la tête montre qu’elle est vide : il n’y a rien à lui prendre. Les querelles sont le signe du vieux temps ; aujourd’hui tous se querellent et se disputent. Dans le tramway chacun se bat pour s’asseoir et pour choisir sa place, etc., ils prennent des positions et les abandonnent ensuite. Le nouvel enseignement, c’est de ne pas dépenser son énergie sans discernement, mais de l’employer à bon escient, sinon le médecin visitera cette maison et qualifiera ces gens de neurasthéniques, psychotiques, maniaques, etc. À mon sens, ces gens souffrent d’un manque, d’une perte d’énergie : c’est le manque de tonus sanguin.

Mettez en accord vos pensées, vos sentiments et votre volonté et tâchez de construire votre vie avec le neuf et l’ancien.

Sofia, 29 juin 1919

Traduit par Bojidar Borissov


[1] Cette date correspond dans le calendrier julien, en vigueur en Bulgarie jusqu’au 31 mars 1916, au jour de l’équinoxe du printemps, dans le calendrier grégorien cette date correspond au 22 mars.

[2] Le mot éducation s’écrit en bulgare : възпитание (vazpitanie) et provient de la racine питая (pitaia) – nourrir.

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