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1919_03_02 Si je n’étais pas venu


Ani
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Si je n’étais pas venu

« Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n'auraient pas de péché »

Jean 15 :22

« Ils n’auraient pas de péché. » Nous considérons le péché d’une façon différente de celle de nos contemporains. Ils considèrent comme péché ce qui ne l’est pas, mais ne savent pas ce qu’est le véritable péché. Pourquoi ? Parce qu’ils classent les choses en bonnes et mauvaises selon la façon dont elles font écho en eux, selon la façon dont ils les ressentent. Tout ce qui est agréable est vu comme bon et tout ce qui est désagréable, comme mauvais. Celui qui prête de l’argent passe pour quelqu’un de bon ; celui qui n’en prête pas passe pour quelqu’un de mauvais. C’est une conclusion erronée : quelqu’un peut vous prêter de l’argent, mais il est mauvais, un autre ne vous en prête pas, mais en réalité il est bon. Par conséquent, considérons le péché dans son principe, indépendamment de la personnalité et de la compréhension de l’homme.

Aujourd’hui, tout le monde disserte sur le péché sans trouver de solution. Quel que soit le journal que vous ouvrez, chaque page regorge des péchés et des crimes des gens. Si un truand dévalise quelqu’un, on le traque tout de suite, car on considère le mensonge et le vol comme un grand crime ; si quelqu’un prend votre argent, vous déposez plainte au tribunal, cela devient une question d’une importance cruciale tant que l’argent n’est pas rendu. Tout le monde considère l’argent comme un bienfait suprême, alors qu’il est en réalité la source des malheurs dans le monde. L’argent n’est qu’un moyen que les humains ont tellement exacerbé, qu’ils le considèrent comme un but dans la vie et disent : « On ne peut pas se passer d’argent comme on ne peut pas éviter de pécher ». C’est inexact, on peut vivre sans argent et on peut vivre sans péchés. Le Christ dit : « Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n'auraient pas de péché » ; il relie la responsabilité du péché à Son avènement. Quand l’être humain pèche-t-il ? Quand il n’écoute pas les paroles et les conseils de l’amour. Lorsqu’il pèche, l’être humain manifeste d’abord l’indocilité et ensuite la désobéissance par rapport à ce qu’on lui dit. Il est dit dans les Écritures : « Le salaire du péché est la mort[1] », ce qui signifie que le péché prive les humains du plus grand bienfait, la vie. Si quelqu’un se demande pourquoi il ne doit pas pécher, qu’il sache que le péché le privera du plus grand bienfait qui lui est offert. « Pourquoi le Seigneur me prive-t-il de la vie ? » La réponse est dans le verset : «Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n'auraient pas de péché ».

Dans le premier chapitre de la Genèse, Dieu ordonne à Adam et Ève de ne pas manger des fruits de l’Arbre de la connaissance du bien et du mal. Comme ils ne L’ont pas écouté et ont enfreint Son commandement, ils ont péché, introduisant ainsi le péché dans la vie des hommes, et jusqu’à aujourd’hui on ne peut pas encore s’en débarrasser. Quels étaient ces fruits importe peu, il y a une chose à savoir : comme la rouille corrode le fer, de même le péché érode les fondements de la vie des humains. Le péché est un feu qui ronge, qui salit et corrompt la pureté de l’âme humaine en la privant de son corps. « L’âme ne peut-elle pas se manifester sans corps ? » Non ! Comme le sel ne peut se manifester en l’absence d’acide et de soude, de même l’âme humaine ne peut se manifester sans corps, c’est une loi du monde physique.

Par conséquent, pour faire une réaction chimique, deux corps sont requis pour interagir entre eux et donner un troisième corps. Pour ce faire il faut du feu : il fait fondre et oxyde les corps. Les éléments nobles comme l’or, le platine, l’argent, fondent au feu alors que les éléments non nobles s’oxydent et se décomposent. Du point de vue de la loi divine, c’est-à-dire du point de vue de la loi alchimique, quels sont les deux corps qui interagissent ? Ce sont le ciel et la terre, constitués des quatre éléments principaux : air, eau, feu et terre, c’est-à-dire de matière solide, liquide, gazeuse et lumineuse ou rayonnante. Le résultat de cette interaction a été l’être humain, le cinquième élément appelé le microcosme (petit monde). Si la terre et le ciel en l’homme ne s’unissent pas, comment le véritable homme intérieur naîtrait-il ? Du point de vue de l’alchimie, la terre est une base, le ciel, un acide et l’être humain, du sel. Le Christ dit aussi : « Vous êtes le sel de la terre ». Par acide on entend une force divine qui pénètre tout et crée de nouveaux mondes ; par base on entend un ensemble de forces qui aident la force divine à accumuler les éléments nécessaires pour créer l’être humain, le microcosme.

Lorsqu’on parle du Ciel, je n’entends pas le paradis, car il est un état et non pas un lieu de félicité. Lorsqu’il parle à ses disciples des béatitudes, le Christ entend aussi l’état que les humains traversent. Il dit : « Bienheureux les simples d’esprit car le Royaume de Dieu leur appartient ». Par simple d’esprit on entend quelqu’un qui fond et se dissout facilement : ce sont les caractéristiques du sel. L’être vertueux doit fondre comme le sel ; dès qu’on met du sel dans l’eau, il se dissout aussitôt, sans protester car le Royaume céleste est le sien. L’eau est un fondement, le porteur de la vie, et la vie, l’une des conditions pour entrer dans le Royaume de Dieu ; ainsi, lorsqu’il fond comme le sel, l’individu entre déjà dans le Royaume de Dieu. Lorsqu’elle tombe sur le sol, la neige fond et apporte ainsi sa bénédiction par la vie. Tant que les humains se consument et se tourmentent, mais sans fondre, le mal s’étendra et gouvernera le monde. Pourquoi les humains se tourmentent-ils ? Parce qu’ils sont endurcis et ne fondent pas. Il est dit dans les Écritures : « Le cœur de ce peuple s’est endurci [2]».

« Bienheureux les affligés car ils seront consolés. » Le sel de cuisine absorbe l’humidité lorsqu’il reste à l’air ambiant et il se met à fondre ; il sale ainsi les corps. L’affligé attire donc l’humidité, c’est-à-dire la vie, et sale ainsi sa vie. Si vous ne faites pas ainsi, vous ne pouvez pas vous consoler.

« Bienheureux les débonnaires car ils hériteront la terre. » Le sel aussi, au sens large, est doux et docile : lorsqu’il est dissous dans l’eau, il ne fermente pas et ne fait pas de bruit. À l’état dissous, le sel attend toujours calmement que son heure vienne, que la chaleur se manifeste pour évaporer l’eau et le faire apparaître dans son état précédent : du sel pur et cristallin, et il sait qu’il sera désormais plus pur qu’auparavant. Les gens dociles sont du sel qui s’humidifie à l’air et se met à fondre, se dissout dans l’eau et voyage ainsi partout à travers le monde jusqu’à se reformer de nouveau sous la forme de beaux et purs cristaux.

« Bienheureux les affamés et les assoiffés de justice car ils seront rassasiés. » Quand ressent-on la soif ? Lorsqu’on a mangé de la nourriture salée, on a alors besoin de plus d’eau. Seul l’être humain éprouve une soif dans différents domaines : soif d’eau, soif de connaissance, soif de lumière, soif de liberté, etc. Il est dit néanmoins : « Ceux qui sont affamés et assoiffés de justice, seront rassasiés ». Le docile qu’on assimile au sel doit être affamé de justice.

Le Christ dit à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre[3] », et pour Lui-même : « Je suis la lumière du monde [4]». Le sel joue un rôle important sur la terre, même la lumière ne peut pas se manifester en l’absence du sel. En effet, les disciples du Christ étaient le milieu dans lequel il s’est manifesté. Les sels sont constitués de deux éléments : métaux et métalloïdes, ou métaux et restes d’acides, mais les sels ne se retrouvent séparément ni dans les acides ni dans les bases. Pour comprendre la création des sels, plantez un grain de blé et observez sa croissance et son développement. La croissance est un processus de l’esprit et n’est pas uniquement le fruit de la terre ni du soleil ; la terre et le ciel unis offrent des conditions à l’esprit pour se manifester. En langage évangélique nous entendons sel dans le mot esprit ; là où est l’esprit, c’est-à-dire le sel, il y a une harmonie ; là où l’esprit est absent, il y a des dissonances. C’est ainsi que les anciens comprenaient l’esprit et travaillaient avec lui.

Les scientifiques reconnaissaient jadis l’existence de quatre éléments dans la nature : terre, eau, air et feu. Les scientifiques qui ont suivi,  ont considéré cet enseignement comme erroné, mais les scientifiques modernes sont en accord avec lui et maintiennent l’existence de quatre états de la matière qui correspondent aux quatre grands mondes. La terre recèle en elle beaucoup de forces dont certaines seront étudiées à l’avenir. La terre est explorée extérieurement et pas tellement intérieurement, pourtant les apparences extérieures de la terre et son contenu intérieur sont deux choses différentes. L’acide que mentionne la chimie est nommé ciel par les occultistes, et la base, terre. Le ciel dans l’homme crée, agit, désire sans cesse ; c’est pourquoi l’homme est constamment mécontent et veut toujours quelque chose de nouveau. La terre appelée base, chair, cultive les désirs, leur donne forme et sculpte le corps humain. Il y a donc un ciel et une terre en dehors de l’être humain, mais aussi dans son for intérieur : il doit connaître leur mission et collaborer. Les désirs et les idées viennent du ciel et se réalisent sur terre ; elle est la mère de l’homme manifesté, alors que le ciel est son père. La terre est l’âme lorsque le ciel est l’esprit : ils ont travaillé pour créer l’homme et y travaillent encore pour le parfaire.

Le Christ dit : « Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n'auraient pas de péché ». Puisqu’il n’y a pas de péché, il n’y a pas de mort non plus. Si l’acide et la base n’interagissaient pas, ils se manifesteraient en tant que forces destructrices ; puisqu’ils interagissent et créent le sel, porteur de la vie, les forces destructrices ne se manifestent pas. Il y a de la vie dans l’acide et dans la base, mais cette vie diffère radicalement de la vie du sel. Les gens d’aujourd’hui comprennent mieux la vie du sel que la vie de l’acide et de la base.

« Si je n’étais pas venu. » Le Christ est venu sur terre pour délivrer les humains du péché et libérer ainsi l’âme humaine de l’emprise de la matière. Comment la libérer ? Par l’acide qu’Il apporte dans le monde ; seul l’acide est en état de dénouer les liens de la matière. Seul l’être humain est capable de libérer l’oiseau enfermé dans une cage, mais s’il revient de nouveau dans la cage, l’oiseau meurt, donc la liberté c’est sa vie. Beaucoup de gens aujourd’hui sont condamnés à vivre en cage, c’est-à-dire condamnés à une mort prématurée ; comme ils n’en ont pas conscience, ils disent : « C’est ici la véritable vie » ! Combien, même si on leur proposait de quitter la cage, s’y refuseraient sous prétexte que la liberté est une chose vaine. Dès qu’ils sortent de la cage, ils comprennent alors le sens de la vie et de la liberté. Une jeune fille, belle et aux yeux noirs, au visage rose, pleine de gaîté se marie avec un Don Juan qui l’enferme aussitôt dans une cage et la leurre avec un peu de millet ; elle sautille dans la cage dans tous les sens, mais cesse de chanter ; lorsqu’il est lassé d’elle, il l’expulse et la remplace avec un autre oiseau. Beaucoup de femmes sont aujourd’hui chassées de leurs cages et souffrent et se lamentent sur leur sort. Pourquoi sont-elles chassées ? Parce que Dieu leur a dit de ne pas entrer dans la cage, mais elles ne L’ont pas écouté : elles subissent aujourd’hui les conséquences de leur indocilité. Que vous croyiez ou non mes paroles importe peu, vous les vérifierez. Un jour, votre bien-aimé vous chassera de la cage et vous me croirez sur parole.

Les humains, hommes ou femmes, ne sont pas en réalité de véritables hommes et femmes ; ils jouent simplement ce rôle. La femme symbolise l’amour et l’homme, la sagesse. Laquelle parmi les femmes actuelles incarne l’amour, lequel parmi les hommes actuels incarne la sagesse ? La femme dira que son cœur s’est consumé d’amour mais la combustion du cœur n’est pas de l’amour ; l’arbre aussi se consume, mais il n’aime pas ; entre la combustion de votre cœur et l’amour il y a une différence énorme. L’amour de nos contemporains est passager comme celui de l’oiseleur qui garde des oiseaux en cage ; lorsque l’oiseau grandit, il le vend et en achète un autre. L’un des fils de David a expérimenté cet amour : il s’est épris de sa sœur et a feint la maladie pour que son père la lui renvoie pour le soigner ; lorsqu’il a connu l’amour humain, il a dédaigné sa sœur et l’a chassée. C’est cet amour qui domine aujourd’hui dans le monde. Aujourd’hui tu aimes, demain tu détestes, ce n’est pas l’amour. Le jeune homme brûle d’amour pour la jeune fille, mais lorsqu’il a préparé son repas sur le feu et s’est rassasié, il dit : « Je n’ai plus besoin de ce pot ». C’est parfois la jeune fille qui cuisine sur son feu et parfois, c’est le jeune homme. Tous agissent ainsi, lorsqu’ils ont fini de cuisiner sur leur feu, ils jettent le pot et disent : « Nous avons une vie de nomades, à quoi bon garder des pots sur nous pour nous encombrer ? ». Il y a beaucoup de pots dans le monde, masculins et féminins. Là où nous nous arrêtons, nous cherchons un pot, mais cet amour conduit à la mort. Sachant cela, ne demandez pas pourquoi les humains meurent, c’est très simple : l’homme meurt parce que son maître s’est fait à manger dans son pot, il s’est bien rassasié, puis a jeté le pot. Lorsque le pot se casse, ses proches se rassemblent autour de lui, pleurent et lisent des prières pour la paix de son âme. Pourquoi ces messes funèbres ? Vous dites que Dieu l’a ordonné ainsi. En guise de réponse à cette façon de penser, le Christ dit : « Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n'auraient pas de péché ; maintenant ils n’ont aucune excuse de leur péché ».

Lorsqu’on dit la vérité, les gens parlent de tentation. De quelle tentation peut s’effaroucher le pot s’il est plein d’impuretés ? C’est une autre question s’il est pur, c’est-à-dire propre, mais il n’y a point de gens purs sur terre, chaque pot est sali intérieurement ou extérieurement, il porte des impuretés. Un pot dira qu’il est pur et sanctifié ; je ne me laisse pas leurrer, je sens de très loin l’odeur des impuretés. Ni le Christ ni Dieu ne se laissent berner. Pour acquérir la pureté et la sainteté le pot doit être nettoyé de l’intérieur et de l’extérieur. Les êtres humains nettoient les pots uniquement de l’extérieur et ils passent pour vertueux. Lorsque le jeune homme s’éprend d’une jeune fille, il se fait passer pour quelqu’un de tendre, d’attentionné, prêt à tous les sacrifices, il se dit prêt à mourir pour elle. Comment mourait-il puisqu’il n’est pas encore vivant ? Beaucoup de nos contemporains sont plutôt morts que vivants ; comment un mort peut-il encore mourir ? Il y a du sens à ce que le vivant se sacrifie pour sa bienaimée, mais en aucun cas le mort ne peut se sacrifier et mourir pour les autres. Par conséquent, ne croyez pas celui qui est mort depuis longtemps. Il y a du sens à se sacrifier, mais pas à mourir : la mort est l’œuvre du péché. Dieu dit : « Mon âme ne souhaite pas la mort du pécheur »[5]. Si quelqu’un dit qu’il se meurt d’amour, il ne dit pas la vérité ; il ne mourra pas mais mangera sa victime ; il n’aime pas l’âme humaine mais son argent. Vous allez auprès d’une ruche et vous l’enfumez pour récupérer le miel et vous prétendez que vous aimez les abeilles : vous n’aimez pas les abeilles mais leur miel. Le diable agit de même : lorsqu’il se présente à vous, il dit : « Comme je vous aime ! » Vous n’avez pas encore tourné la tête qu’il cueille le fruit sur votre arbre et vous dit : « Au revoir, à l’année prochaine, je reviendrai pour la prochaine récolte ». Lorsque quelqu’un meurt, les proches se rassemblent, pleurent et disent : « C’était un brave homme ! » Pourquoi pleurent-ils ? Parce que le pot est parti quelque part. Ils affirment que le pot s’est cassé, mais nous disons qu’il revit, libéré des chaînes de la mort.

Tous dissertent sur l’amour, mais personne ne l’a vu. Quelqu’un dira qu’il a vu l’amour, mais c’est l’amour qui brûle ; l’amour humain n’est visible que dans le brasier où il brûle, se consume et se transforme en cendres. Quelle femme et quel hommes sont contents de leur vie une fois mariés ? Chacun rêve de se marier pour décréter après coup que cela n’en valait pas la peine. Peu de gens se sont mariés et en tirent satisfaction. Celui qui est mécontent de l’amour est tombé sur l’amour magnétique, instable et passager.  Cet amour est le résultat de l’excitation du cervelet chez l’être humain ; c’est ainsi que les jeunes tombent amoureux, s’attirent, et lorsqu’ils se séparent, ils éprouvent le désamour. L’attirance qui est le fruit du magnétisme n’est pas l’amour. Pour se magnétiser les jeunes se prennent par les mains et s’embrassent ; le véritable amour ne se manifeste pas en se tenant par les mains ni en s’embrassant. L’amour magnétique est l’ébauche de l’amour, une condition de manifestation des acides et des bases, c’est pourquoi les amoureux deviennent aigris, nerveux, agités. Lorsqu’elle tombe amoureuse, la jeune fille est irritée, revêche et ne supporte personne ; sa mère la croit malade et appelle le médecin pour l’ausculter. Elle n’est pas malade, simplement un feu brûle dans son brasier : le pot avec le repas se réchauffe au feu. Comme la jeune fille n’est pas habituée à ce feu, elle se tourmente et souffre ; si elle ne peut pas supporter le feu, elle désespère et veut se suicider. La même chose arrive chez le jeune homme. On dit que quelqu’un s’est suicidé par amour. C’est inexact, l’amour ressuscite, vivifie, rajeunit l’être ; ce qui le pousse à se suicider est le résultat des sentiments humains instables. Pour éviter leur influence, il doit écouter la voix de son âme divine qui le préserve du pot avec les impuretés. « Je veux me faire à manger là-dedans. » Le pot est impur, tu n’as pas besoin d’un tel repas. Beaucoup de nos contemporains sont nerveux et malades à cause d’un soi-disant amour ! Vous n’avez pas besoin d’un amour qui détraque la santé, épuise nerveusement et conduit au désespoir et au suicide.

Ainsi, la première manifestation de l’amour est l’attirance, c’est-à-dire l’amour magnétique. La deuxième manifestation de l’amour est l’amitié ; c’est un degré supérieur de l’amour par rapport à l’attirance, chacun veut avoir un ami pour partager ses pensées et ses sentiments. Mais l’amitié n’est pas encore stable, elle peut facilement se détériorer. Quand est-ce que l’amitié entre deux personnes ne dure pas ? Lorsqu’elle ne repose pas sur un socle solide. Pour résister, elle doit avoir trois points d’appui : le monde physique, le monde spirituel et le monde divin. Deux individus nouent des liens d’amitié et démarrent un travail en commun : leur lien est ancré surtout sur le plan physique ; ils deviennent des partenaires, mais peu de temps après leur amitié périclite car elle ne peut perdurer sur un seul point d’appui.

La troisième manifestation de l’amour repose sur la communion entre les âmes. Lorsque deux êtres ont des pensées, des sentiments et des actes très proches, ils ne s’attirent pas, ne se lient pas d’amitié, mais s’unissent au nom du divin en eux. Leur union est indéfectible, rien ne peut les séparer ; seules des âmes sœurs peuvent se lier de la sorte.

« Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé… » De quoi leur a parlé le Christ ? De la troisième manifestation de l’amour. Si les gens avaient accueilli l’enseignement du Christ, ils n’auraient pas péché et seraient immortels. Maintenant, comme ils vivent davantage dans l’amour magnétique ils pèchent et la mort les guette. Ils ne connaissent pas la communion des âmes comme manifestation de l’amour et ils sont souffrants, affligés et mourants. Avoir une âme sœur sous-entend une unité dans les manifestations, dans les points de vue, et le partage des grandes vertus : amour, sagesse, vérité, justice et bonté. Cela ne signifie pas que les âmes sœurs sont identiques extérieurement ; elles communient en esprit et pas seulement dans leur expression extérieure. Quelle chose grandiose que d’avoir une âme sœur ! Ce que nous entendons par le mot vérité diffère radicalement de la compréhension de l’individu ordinaire ; sa vérité est un refroidissement. La vérité est la levure de la vie divine, c’est elle que cherchaient les alchimistes, c’est elle aussi que recherchent les scientifiques modernes. Tous cherchent la vérité, mais ne la trouvent pas, car ils font fausse route. Au lieu de trouver la vérité, ils tombent sur un oiseleur qui les met en cage avec d’autres oiseaux, et lorsqu’il est rassasié, il les jette dehors.

Lorsqu’on parle aux humains de l’amour magnétique, ils craignent de perdre ce qui est précieux en eux. Que deviennent les éclats ferrugineux lorsqu’ils sont aimantés ? Ils ne sont aimantés que sur un court laps de temps et perdent rapidement la faculté d’attirer de petits objets, mais pour autant ils ne perdent pas les propriétés du fer. Selon le même principe, celui qui cède à l’amour magnétique n’est que temporairement sous son influence et ne change qu’en apparence, tout en conservant ses propriétés intrinsèques. Dès qu’il se libère de l’influence de cet amour, il demeure extérieurement et intérieurement tel que la nature l’a créé. Aucune force dans le monde n’est capable de modifier les qualités intrinsèques des humains ; autrement dit, aucune force au monde n’est capable d’altérer le principe divin en eux.

Comment doivent être vos bien-aimés ? Ils doivent être simples d’esprit pour fondre ; ils doivent être affligés pour être consolés ; ils doivent être débonnaires pour hériter de la terre ; ils doivent être assoiffés et affamés pour la justice afin d’être rassasiés. La faim et la soif sous-entendent un sacrifice. Pour qui se sacrifie-t-on ? Pour son prochain afin de le redresser. Le Christ dit : « Je suis venu dans le monde pour donner ma vie pour mon prochain ; j’ai le pouvoir de la donner, j’ai le pouvoir de la recevoir à nouveau »[6]. Vous direz que tout ce qui est dit est bien, mais vous ne pouvez pas accepter l’idée que votre amour conduit à la mort ; il n’est pas obligatoire d’être en accord avec mes paroles, l’important est d’étudier votre amour et de voir les résultats qu’il produit. Nous ne nous intéressons pas aux pots qui cuisent sur vos brasiers et Dieu ne s’y intéresse pas non plus. Voyez combien de vos pots sont restés intacts après avoir cuit sur votre feu ; voyez combien de personnes ont subsisté après avoir mangé le repas cuisiné dans vos pots ; qui de nos contemporains n’est pas mort d’amour ? Suivez à la trace la vie de vos proches et vous verrez que la cause de la mort de ceux qui ne sont plus là est soit l’amour magnétique, soit l’amour d’amitié auxquels ils se sont laissés aller.

Nos contemporains ont besoin de se nettoyer, mais pas comme ils le font dans leur salle de bains. Quelqu’un entre dans le bain et appelle un commis pour le frotter et enlever la saleté : ce n’est pas un nettoyage, ce n’est pas comme ça que nous obtenons la pureté et la sainteté qui permettent d’entrer dans le Royaume de Dieu. Celui qui aspire à la pureté et à la sainteté doit fondre et entrer dans le bain de la vie divine, c’est ainsi qu’il deviendra plus blanc et plus propre qu’il ne l’était auparavant.

« Bienheureux les affligés car ils seront consolés. » Le mot affligé sous-entend l’acquisition de vertus ; on ne peut pas acquérir de vertus si on n’est pas affligé. Si tu es affligé pour ta mère, tu dois aller auprès d’elle ou bien elle doit venir à tes côtés ; si tu es affligé pour la lumière, tu dois aller auprès d’elle ; ce n’est qu’ainsi que tu croîtras en vertus. Il faut donc aller auprès de Dieu pour croître et acquérir des vertus, et donc renoncer à tous les liens passagers terrestres qui freinent le développement.

« Bienheureux les débonnaires car ils hériteront de la terre. » Le débonnaire est le sel de la terre. Comment trouve-t-on le sel dans la nature ? Dissout dans l’eau de mer ou en tant que minéral. Une fois à l’état pur il représente la vie divine à laquelle tout le monde aspire. Cette vie accorde l’amour à la sagesse : l’amour agit sur terre et la sagesse, au ciel. Pour comprendre ce qu’est l’amour et la sagesse, il faut avant tout savoir si on peut fondre ou non. « Comment le découvrir ? » Simplement en trouvant la porte secrète du Royaume de Dieu, vous comprendrez si vous pouvez fondre. Vous comprendrez alors le verset : « Bienheureux les débonnaires car ils hériteront de la terre ». Il faut pour cela du labeur et du travail, transpirer quatre-vingt-dix-neuf fois par jour et tout dissoudre en vous pour la vie divine. C’est le seul moyen de comprendre le sens du labeur et du travail, des joies et des souffrances. En fondant, vous vous élèverez vers la vie divine et tout ce qui est terrestre demeurera sur terre.

En parlant du Monde divin, certains disent qu’ils l’ont vu en rêve. Le rêve n’est pas une vision réelle. Voir le côté extérieur des choses n’est pas encore les comprendre et les connaître ; c’est comme prétendre que quelqu’un est pur parce qu’il est propre extérieurement. Savez-vous ce qu’est la pureté ? Lorsque quelqu’un de pur entre chez vous, si vous êtes prêts pour la vie divine, il vous apportera la plus grande bénédiction. Si vous n’êtes pas prêts vous vivrez de grandes souffrances ; il ne veut pas que vous souffriez, mais votre incompréhension vous plonge dans les ténèbres et l’obscurité. Le Christ aussi est venu parmi les juifs et leur a donné la lumière pour les guider sur le droit chemin, mais ils ne L’ont pas accepté et ils L’ont crucifié. Ils ont renoncé à Sa lumière et ont accueilli les ténèbres, c’est-à-dire la mort. C’est ce qui advient à celui qui renonce à la vie ; lorsqu’on renonce à la vie, vient la mort. Le Christ est le chemin, la vérité et la vie ; par conséquent, celui qui renonce au Christ entre en enfer, lieu de ténèbres, de pourrissement, de rupture des liens avec tous les êtres vivants : c’est cela œuvrer pour l’anéantissement de sa vie et de celle de son prochain. Si on en prend conscience, comment ne pas en souffrir ?

Beaucoup craignent les souffrances. La crainte est justifiée si elle précède le péché, mais si on craint une fois le péché commis, la situation n’est pas enviable ; il est dit pour cela : « La crainte de Dieu est le début de la sagesse ». Si vous êtes inquiet avant le péché, c’est bien ; si vous êtes inquiet après le péché, c’est mal. Celui qui est affligé avant de fauter peut améliorer sa vie ; celui qui est affligé après avoir fauté se heurte à des souffrances insoutenables. Il est dit que la colère de Dieu se répand sur les enfants indociles ; cela vaut pour l’époque actuelle, mais l’époque à venir apporte la bénédiction pour les justes. Elle sera extrêmement exigeante envers les pécheurs. « Je suis de quel côté ? » Si tu veux savoir de quel côté tu es, demande-toi si tu fonds, c’est-à-dire si tu es docile, si tu es affamé et assoiffé de justice. Fonds-tu comme le sel ? – « Je ne fonds pas » – Tu perds le premier lancer de dés ! Es-tu affligé ? – « Non » – Tu perds le deuxième lancer de dés ! – Es-tu affamé et assoiffé de justice ? –« Non »– Tu perds aussi le troisième lancer de dés ! » Quoi que te disent les prédicateurs après coup, quelles que soient les consolations des gens, sache que tu n’es pas sauvé. L’une des caractéristiques du sang du Christ est la dissolution et la fonte ; voilà pourquoi sera sauvé celui qui boit le sang du Christ ; c’est donc le Christ qui sauve les humains. Pourtant la jeune fille pense sauver le jeune homme et lui aussi pense la sauver : tous deux se trompent. Quel est ce salut qui les rend nerveux, désemparés et mécontents ? Le jeune homme pose ses tentacules sur la jeune fille tel une pieuvre et la phagocyte ; et la jeune fille fait de même : c’est le diable de mer qui se manifeste à travers eux. Dans la nouvelle éducation la mère doit dire la vérité à sa fille et le père à son fils. Si la fille est amoureuse et souffre, la mère doit lui dire : « Ma fille, ce n’est pas de l’amour, ton pot et le pot de ton bienaimé ne sont pas purs, vous ne pouvez pas cuisiner dedans ».

Remets ton espoir en Dieu et Il te montrera où est ton bien-aimé et comment le trouver. Je crois en un Dieu capable de nous enseigner la grande loi de l’amour. Quiconque, venant avec la seule idée de faire la noce, cache nécessairement en lui une mauvaise intention. Les entremetteurs veulent réunir deux jeunes pour qu’ils s’entraident ; en réalité il en résulte autre chose : au lieu de s’entraider, ils commencent à s’affronter pour avoir le dessus. Les Bulgares aussi ont combattu pour la grande Bulgarie ; est-elle devenue grande ? Non seulement elle n’est pas devenue grande, mais aujourd’hui tout le monde craint la décision de l’Entente. Que projettent les membres de l’Entente ? Ce que Dieu Lui-même projette sur la Bulgarie. Dieu a décidé de faire passer la Bulgarie par le feu, de purifier son pot. Il dit : « Je n’ai pas besoin de Bulgares qui ne soient pas dociles et affligés, qui ne soient pas affamés et assoiffés pour la justice et la vérité ». La même chose vaut pour tous les peuples.

« Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n'auraient pas de péché. » Aujourd’hui, on prie pour la Bulgarie dans toutes les églises afin qu’elle évite les souffrances, que son pot ne soit pas passé à l’épreuve du feu. Les Bulgares craignent que les pays voisins accaparent plus de terres, qu’ils deviennent plus puissants. Avoir plus de terres, c’est cuire plus d’os dans leurs pots ; à quoi bon avoir plus d’os ? Sachez une chose : un être ou un peuple qui ne fond pas, sera jeté dehors. Cela vaut pour tous les individus et tous les peuples sans exception. Tous les individus et tous les peuples peuvent fondre, mais ils ne le veulent pas car ils sont dans les bras de leur bienaimé qui leur fait plein de promesses : il leur dit qu’il les parera de diamants pour qu’ils brillent de loin. Les diamants ne sont pas destinés aux pieuvres ; chacun peut fabriquer de tels diamants et les porter en soi : c’est ainsi qu’on peut être courageux, fort et prêt à tous les sacrifices. Si quelqu’un demande quel avenir l’attend, je lui répondrai : ton avenir est enviable si tu fonds, si tu es docile, si tu es affligé, si tu es affamé et assoiffé de justice. « C’est dur à atteindre. » C’est néanmoins réalisable.

« Si je n’étais pas venu. » Puisque la vérité est venue, on vivra ou on mourra, c’est l’un ou l’autre. Lorsqu’il fond, le sel ne disparaît pas mais se purifie ; quel que soit le nombre de fois où il est dissous il ne s’épuise pas ; si en revanche vous mettez le bois une seule fois au feu, il disparaît et se transforme en cendres. Si vous ressemblez au sel, vous cristalliserez de nouveau après la dissolution, c’est-à-dire vous ressusciterez ; si vous ressemblez au bois, vous brûlerez, vous vous transformerez en cendres et on vous jettera dans le compost. Il est dit dans les Écritures que si le sel perd sa saveur il sera jeté dehors.

Ainsi, les béatitudes dont le Christ a parlé, ont un rapport avec le sel. Si un ami vous rend visite, demandez-lui s’il désire fondre et se dissoudre comme le sel, s’il désire être docile et affligé, être assoiffé et affamé de justice ; s’il répond positivement à toutes les questions, il est bon, s’il répond par l’affirmative à une seule question mais reste réticent sur les autres, prenez garde. C’est ce que le Christ a dit aux gens de son époque, et il faut avoir le même discours envers les savants, les prédicateurs, les hommes publics d’aujourd’hui. C’est ainsi qu’il faut comprendre l’enseignement du Christ pour ne pas dire un jour : « Nous étions les pieds dans l’eau mais nous étions assoiffés ». C’est facile et agréable de se dissoudre ; lorsqu’on se baigne on peut vérifier si on fond ou non. Les enfants aiment se baigner et les adultes aussi ; ils doivent être attentifs pour vérifier s’ils peuvent fondre et se dissoudre, cela les conduira à la connaissance de soi. « Comment discerner si je fonds ? » Si quelqu’un te dérobe une grande somme d’argent et que cela ne te trouble pas, tu es donc apte à te dissoudre ; si tu te troubles, tu ne peux pas te dissoudre. Si tu te mets à la place de celui qui souffre, tu es capable de te dissoudre. Il est agréable de côtoyer une telle personne : elle est bonne et agit bénéfiquement envers ceux qui l’entourent. Pour un homme de bien, cela vaut la peine de descendre dans les tréfonds de l’enfer : le Ciel s’ouvre pour lui et son âme s’éclaire et s’égaie. Il est agréable d’écouter des musiciens qui non seulement jouent de la musique mais ressentent et vivent la musique qu’ils produisent.

Beaucoup parlent de l’amour sans le ressentir, sans en être imprégnés et sans l’appliquer : cela s’appelle « dire une chose et en faire une autre ». Lorsqu’on voit un agneau, on lui dit qu’on l’aime, mais il bêle en guise de réponse, ce qui signifie : « N’y a-t-il personne pour me témoigner réellement de l’amour ? » Tu aimes l’agneau, mais s’il est égorgé, tu songes à goûter de sa chair : ce n’est pas de l’amour. C’est ainsi que s’aiment la majorité des humains, la majorité des jeunes gens ; en fin de compte l’un d’eux sera, comme l’agneau, la victime du couteau de son maître boucher.

Le monde d’aujourd’hui regorge de bouchers. Combien d’agneaux sont sacrifiés de nos jours ! Je m’étonne de la grandeur de Dieu, de Sa miséricorde et de Son amour, de Sa patience : Il voit tous les crimes des humains et les tolère. Partout on ressent la méfiance et les soupçons. Tant que quelqu’un vous nourrit, vous le suivez ; dès que l’abondance se tarit, tous s’éloignent de lui : ce n’est pas du christianisme, ce n’est pas de la morale. Je ne vous le reproche pas, mais je vous montre les côtés à améliorer pour que vous vous analysiez et que vous appreniez à vous dissoudre. Le monde est saturé de déclarations d’amour. Si vous vous sacrifiez, sacrifiez-vous pour Dieu, pas pour un homme. Je ne veux pas de sacrifices en mon nom ; c’est le plus grand malheur pour un être. Tous doivent renoncer au péché, au crime, à l’indocilité. Renoncez aussi à la jalousie qui empoisonne vos âmes, nettoyez vos maisons et attendez alors que le Christ vous visite. Mettez plus d’amour dans votre vie. Lorsque vous pétrissez le pain, lorsque vous cuisinez, mettez-y votre amour, alors, celui qui goûtera de votre pain sera béni. Du pain pétri sans amour est un poison. Ne vous empoisonnez pas, n’empoisonnez pas vos proches, personne n’a le droit d’être la cause des souffrances et de la mort de son prochain. Une vie pure et sainte est demandée à tous. Chacun doit se dissoudre, devenir docile et affligé, être affamé et assoiffé de justice.

Le Christ dit : « Je suis la lumière du monde ». Par conséquent celui qui cherche cette lumière sera initié , celui qui ne la cherche pas, marchera dans les ténèbres et l’obscurité. Vous direz que la lumière se manifeste à travers n’importe quelle lampe ; chaque lumière, d’où qu’elle vienne est un reflet de la lumière divine, mais ce reflet s’efface s’il n’est pas relié à la source primordiale. La véritable lumière se trouve dans le cerveau humain et non pas en dehors de lui. La lumière vient uniquement d’en haut. Celui qui accueille la vie divine en lui se met à briller comme le soleil et alors le verset « Vous êtes la lumière du monde »[7] prend son sens.

Ainsi, tant que vous êtes de ce monde, parmi les humains, travaillez consciemment pour ne pas désespérer et pour ne pas vous entraver mutuellement. Puisque vous passez pour des gens cultivés, montrez votre culture. Ne chassez pas les gens de bien, ils sont venus pour vous aider ; si vous ne leur ouvrez pas vos cœurs, ils vous quitteront. S’il était question de s’exposer au dard des humains, on aurait pu aussi aller parmi les insectes et on aurait été piqué, mais au moins on aurait su s’en protéger. L’insecte porte son dard devant pour qu’il soit vu, et l’être humain le porte derrière. La langue humaine est un dard qui brise des os ; celui qui peut extirper le poison de sa langue est érudit et émérite.

« Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé. » Le Christ est venu parmi les humains pour leur montrer comment vivre, comment accomplir la volonté de Dieu et comment travailler pour que le Royaume de Dieu vienne sur la terre et que Sa Gloire s’y manifeste. C’est le côté positif du verset : « Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n'auraient pas de péché ».

Sofia, 2 mars 1919

Traduit par Bojidar Borissov

 

 


[4] « Jésus, à nouveau, leur adressa la parole : "Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres ; il aura la lumière qui conduit à la vie. » (Jean 8, 12)

[5] « Dis-leur : par ma vie, est-ce que je prends plaisir à la mort du méchant ? Bien plutôt à ce que le méchant change de conduite et qu'il vive. Revenez, revenez de votre méchante conduite : pourquoi faudrait-il que vous mourriez, maison d'Israël ? » (Ezéchiel 33, 11) 

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