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1918_08_18 Regarda Pierre


Ani
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Regarda Pierre

Et le Seigneur se tournant, regarda Pierre.

Luc 22 : 61[1]

Trois choses sont mises en relief dans le verset lu : les paroles du Christ, la situation de Pierre et le chant du coq. Vous vous demanderez quel est le rapport de ce verset à votre vie. Lorsque vous comprendrez son sens profond, vous saurez qu’il y a un rapport avec vous.

Les gens d’aujourd’hui souffrent de promesses non tenues. Une expression dit que l’enfer est pavé de promesses humaines non tenues. La terre aussi en regorge. Pourquoi Pierre a-t-il renié le Christ ? Que représente en réalité le Christ ? Il représente le commencement suprême, divin dans l’être humain. Pour Pierre, le Christ est un Maître. Tant qu’il n’était pas arrêté par les autorités, ses disciples étaient courageux et décidés, prêts à se sacrifier. Lorsqu’il est tombé entre les mains des autorités, la plupart d’entre eux ont douté, et Pierre l’a renié trois fois. Les autorités représentent l’opinion public qui s’est exprimée à travers le coq. Lorsque les autorités brident et limitent le principe supérieur ou la conscience humaine, alors le coq, c’est-à-dire l’opinion publique est prête à le renier. Avant cette épreuve, Pierre disait au Christ que, combien même tous le renieraient, il ne le ferait pas et qu’il lui resterait toujours fidèle. Mais le Christ connaissait bien la nature humaine, extérieurement et intérieurement, Il connaissait son endurance face aux épreuves, et il avait dit à Pierre qu’Il serait renié par lui trois fois avant que le coq ne chante. Pierre n’a pas pu surmonter l’épreuve, il a en effet renié le Christ trois fois avant que le coq ne chante. Le Christ s’est tourné et a regardé Pierre, mais ce dernier était si troublé et perdu qu’il ne l’a pas vu. Lorsque le coq a chanté, Pierre a compris son erreur et il est sorti dehors pour pleurer amèrement.

Les gens d’aujourd’hui subissent les mêmes épreuves que Pierre, afin d’éprouver leurs convictions. Quand ils ne peuvent pas tenir leurs promesses, le coq s’écrie : « Cocorico ! » En entendant le coq, leur conscience se réveille, ils se rendent compte qu’ils n’ont pas tenu leurs promesses et se mettent à pleurer amèrement. L’histoire est pleine d’exemples de ce type. Galilée par exemple a été soumis à de grandes épreuves : convoqué par l’Inquisition, il a dû renoncer à ses convictions. De peur du châtiment, il a renoncé à son idée, mais une fois libéré, il a dit : « Pourtant elle tourne ! » Pendant la deuxième guerre punique entre Rome et Carthage, un patricien nommé Régul a été fait prisonnier et retenu à Carthage. Il a été renvoyé à Rome à la seule condition de mener des pourparlers de paix et de revenir aussitôt à Carthage. Malgré sa promesse, une fois rentré à Rome, Régul a insisté auprès des siens pour qu’ils continuent la guerre. Il a tenu uniquement la promesse de revenir à Carthage, où l’attendait une mort certaine.

Les chrétiens modernes ne sont pas de grands héros, mais lorsque leur coq chante, ils se reprennent et voient leurs erreurs. Un proverbe bulgare dit : « Le jour se lève même en l’absence du coq. »  Il veut dire que le coq n’a pas d’utilité pour les humains. On peut se passer des coqs, mais savez-vous ce qu’il adviendra sans leurs chants ? S’ils ne chantent pas une seule journée, une catastrophe se produira. Si le coq n’avait pas chanté, Pierre aurait été perdu, mais lorsqu’il a chanté Pierre s’est repenti et a été sauvé. Cet exemple montre que la nature humaine est changeante, instable.

Il y a des années une jeune femme est venue me raconter son histoire. Elle a été trompée par un homme et, abandonnée par lui, elle s’est laissé aller à une vie dissolue qui l’a enrichie. Bien que mécontente de cette vie, au moins elle ne manquait de rien. Elle a fait connaissance à cette époque avec quelqu’un qui a voulu la prendre pour épouse. Avant même la noce, il a dilapidé tout son argent et l’a quittée. Encore plus désespérée, elle s’est abandonnée à son sort. Un autre candidat au mariage est apparu, mais elle n’osait plus se marier. Elle cherchait un conseil : se marier ou non. Il y a énormément de cas similaires dans la vie.

Connaissant la nature humaine, faites-en sorte que votre coq soit éveillé. À chacune de vos erreurs, il doit chanter pour vous inciter à méditer sur votre erreur et sur la façon de la corriger. Le coq ne reproche pas à Pierre de l’avoir surpris dans un moment de faiblesse, mais attire son attention sur le fait qu’un grand bouleversement attend celui qui ne suit pas les lois divines. Réjouissez-vous lorsque votre coq s’écrie « Cocorico ! » Il conseille aux humains de se relever : « Cocorico, Pierre, sors dehors ! » Pierre est sorti dehors et a pleuré amèrement.

Les pleurs sont le signe du repentir, de la prise de conscience des fautes humaines, ils nettoient le cœur humain. Lorsqu’on a une poussière dans l’œil, des larmes viennent le nettoyer. Combien de fois l’homme a quitté le droit chemin ? Alors, lorsque ton coq se met à chanter, ne pense pas que tu es vertueux ! Tourne-toi vers Dieu et cesse de douter de Lui ; ne te laisse pas leurrer par des choses transitoires et éphémères. Si quelqu’un vole et ment, je ne vais pas lui faire la morale ni lui dire quoi faire ou ne pas faire, mais je lui dirai : « Cocorico ! » Lorsque l’homme ne tient pas ses engagements, que sa femme lui dise : « Cocorico ! » Lorsque la femme ne tient pas ses engagements, que son mari lui dise : « Cocorico ! » Lorsque le fils ne tient pas ses engagements, que son père lui dise : « Cocorico ! » Lorsque la fille ne tient pas ses engagements, que sa mère lui dise : « Cocorico ! » Chacun a en lui un fameux coq qui tient sa conscience éveillée. Réjouissez-vous et remerciez lorsque votre coq chante.  

D’ordinaire, on considère le coq comme une créature sotte et déraisonnable, ce n’est pas vrai. Le coq est un oiseau, représentant d’une culture supérieure dans le monde spirituel. Il y a un rapport entre les oiseaux et les anges. Les ailes sont le signe d’une grande intelligence. Les mammifères ont des sentiments mieux développés que les oiseaux, mais les oiseaux se distinguent par un meilleur sens esthétique. On le voit dans la construction de leurs nids : la vie familiale est bien organisée. Lorsqu’ils font leurs nids, le mâle et la femelle participent, ils amassent ensemble du matériel pour le nid, couvent ensemble et élèvent ensemble leurs petits. Si les humains accomplissaient leurs obligations de la même manière, silencieusement et avec amour, comme les oiseaux, le monde se transformerait en paradis. Comme les humains souffrent de leurs promesses non tenues, le Christ a dit à Pierre : « Avant que le coq ne chante, tu me renieras trois fois. »

À quel moment chantent les coqs ? Peu après minuit. S’ils chantent avant minuit, c’est le signe que le temps se gâte. Si votre coq chante trop tôt, sachez que des souffrances vous attendent ; s’il chante à temps, le temps sera beau et votre âme sera enjouée. Les anciens bulgares disent que lorsque les coqs chantent, les mauvais esprits se dispersent. Les tubas sont, parmi les instruments à vent, ce que sont les coqs dans le monde spirituel. Voilà pourquoi les mauvais esprits se réfugient dans leurs repaires lorsqu’ils entendent les coqs. Dans le mode humain les coqs représentent la pensée des humains. Tant que votre coq est à sa place et chante, aucun danger ne vous menace ; même si vous faites une erreur, vous la corrigerez facilement. Si votre coq cesse de chanter, une grande souffrance ou une grande catastrophe vous attend.

Le Christ et le coq représentent deux principes étroitement liés entre eux. Le Christ est l’intellect supérieur dans l’homme et le coq, l’intellect humain ou inférieur. Le Christ, c’est-à-dire l’intellect supérieur en l’homme combat le mal, alors que le coq, l’intellect inférieur pointe les erreurs de l’homme pour les lui faire corriger. Lorsqu’on veut suggérer que l’intellect est bien développé chez quelqu’un, on le représente sous la forme d’un coq.

Pierre s’est rappelé les paroles de Jésus qui lui avait dit : « Avant que le coq ne chante, tu me renieras trois fois. » Pourquoi Pierre a-t-il renié le Christ trois fois ? Que signifie ce triplement, pourquoi ne pas l’avoir fait une seule fois ? La première fois, Pierre L’a renié par peur. Lorsqu’on lui a demandé s’il était disciple du Christ, Pierre a réfléchi et a renoncé : le premier renoncement est le résultat d’un processus mental. La deuxième fois, il L’a renié avec son cœur : il était poltron et il a eu peur de s’opposer à l’opinion publique. La troisième fois, il a renoncé par manque de volonté. Comme la pensée et le cœur de Pierre étaient en désaccord, c’est d’abord sa pensée qui a cédé. En restant avec sa volonté uniquement, Pierre ne pouvait plus accorder sa pensée et son cœur, déjà en proie au doute. Lorsqu’il commet une faute, l’être humain chute sur trois axes : la pensée, le cœur et la volonté. Donc, chaque mauvaise pensée qui le traverse, déforme non seulement le discernement, mais aussi le cœur et la volonté ; elle rend l’être humain susceptible dans ses sentiments, illogique dans sa pensée et faible dans sa volonté.

Ainsi, lorsque viendront des souffrances dans votre vie, vous saurez que c’est le coq divin qui chante : il rappelle à l’être humain qu’il a enfreint un commandement divin. À ce moment-là, il ne faut pas vous plaindre, ni vous insurger, mais sortir comme Pierre, et vous repentir. Tant qu’on est parmi les humains, on ne peut pas se repentir ; on doit sortir, rester seul et pleurer. Lorsqu’il perd sa mère, l’enfant pleure fort pour qu’elle l’entende et lui fasse signe ; les pleurs ont du sens dans ce cas. Lorsque les humains pleurent fort, ils veulent que Dieu les entende. Lorsque l’homme tient le Christ dans sa femme pour le juger, elle doit sortir dehors et pleurer, alors Dieu se tournera vers la femme, la regardera tristement et son coq chantera. La femme ne doit jamais pleurer devant son mari, ni le mari devant sa femme. Pleurer devant son mari ou devant son épouse c’est comme pleurer devant un ours affamé. Combien même ils pleurent tous les deux, l’un devant l’autre, leurs cœurs ne s’adouciront pas. Les pleurs divins sont intérieurs, dans l’âme, personne ne doit vous voir pleurer.

Comme le Christ a pleuré sur Jérusalem, chacun pleurera ainsi sur lui-même. Si on veut ne pas pleurer, il faut écouter les paroles de l’Esprit qui pointe continuellement les erreurs afin de les faire corriger. En n’écoutant pas les paroles du Christ en lui-même, l’être humain Le bride et Le renie trois fois ; c’est ce qui se passe depuis la nuit des temps jusqu’à présent. Pourquoi Pierre a-t-il été soumis à cette épreuve ? Parce que, pour défendre le Christ, il a coupé avec son glaive l’oreille d’un des soldats romains. Pierre avait de bons traits de caractère : c’est lui qui le premier a reconnu le Christ et L’a nommé Dieu. Néanmoins, de temps à autre, il se permettait de conseiller le Christ de ne pas se manifester ouvertement pour ne pas en pâtir. Pierre s’imaginait être érudit, tout comprendre et pouvoir tout faire. Beaucoup de gens se croient érudits, aptes à accomplir beaucoup de choses. En réalité, ce type d’érudits peut embrouiller les choses plutôt que de les arranger.

Souvent on admire quelqu’un en disant qu’il a un excellent caractère. Qu’est-ce que le caractère ? Non pas les connaissances, la fortune, la puissance ou la situation sociale ; ces choses s’acquièrent facilement. Le bon caractère est celui où la pensée, le cœur et la volonté sont bien développés et en harmonie ; un tel homme est prêt à appliquer l’enseignement du Christ. Il n’attend pas de moments plus propices que celui-ci, il sait que toute époque porte en elle de bonnes conditions de travail. L’être de caractère utilise chaque instant en conscience et ne remet jamais les choses à plus tard. Lorsque le coq a chanté, Pierre a aussitôt compris son erreur et, sans attendre, il est sorti dehors pour pleurer amèrement et se repentir. Si vous tardez, votre coq ne chantera pas une deuxième fois, il ne chante qu’une fois dans la vie de l’homme. Lorsque vous péchez, le coq chante ; si vous l’écoutez, le bien vous attend ; sinon, vous perdez les conditions propices qui ne se reproduiront pas une seconde fois. Votre coq est prêt, ne perdez pas l’occasion d’entendre sa voix et de vous repentir. C’est maintenant le moment de profiter des conditions pour votre développement. Il n’y a pas de meilleures conditions que celles d’aujourd’hui pour former et forger le caractère humain. Pour forger un caractère, il faut des épreuves et des difficultés.

Tant qu’il ne s’était pas éprouvé et reconnu, Pierre était prêt à défendre le Christ jusqu’au bout. Pour le montrer, il a coupé l’oreille d’un des soldats romains. Ensuite, à la question des prêtres : « Es-tu également son disciple ? », Pierre a nié aussitôt. Mais après ces paroles, il a réfléchi ; ce moment a été un grand bouleversement dans sa vie. Il est sorti dehors pour pleurer amèrement. Le repentir de l’homme n’est rien d’autre que l’éveil de la conscience divine en lui. À ce moment précis, le coq de l’homme chante. Quand le coq chante-t-il ? À l’aube. L’aube est donc un moment important pour l’âme humaine.

Aujourd’hui, le Christ se tourne vers vous tous et vous demande : « Votre coq a-t-il chanté ? Où sont passées vos promesses ? » Il fut une époque où tous les humains ont fait au Christ la promesse de suivre son chemin. Vous demanderez comment il est possible de faire une promesse au Christ si vous ne L’avez pas vu. C’est vrai que si quelqu’un ose dire aujourd’hui qu’il a parlé avec le Christ et qu’il Lui a fait une promesse, il sera traité de fou : « Depuis tant d’années nous attendons le Christ, et lui prétend Lui avoir parlé ! » Comment le verrez-vous alors qu’Il est aujourd’hui sur le front, ligoté, en train d’être jugé. Il est devant Pilate et Caïphe, devant Pierre et la foule qui Le renient. Les coqs de tous ceux qui renient le Christ se mettent à chanter ; partout on entend leur chant : « Cocorico ! » Celui qui reconnaît ses erreurs et se tourne vers ses frères pour implorer leur pardon, sera le premier coq bulgare. Ce sera un héros. Celui dont le coq a chanté est sauvé. Il se tourne vers Dieu avec les mots : « Seigneur, je suis prêt à sacrifier ma vie pour Toi. Je ne renierai jamais Ton nom. J’offrirai mon âme pour Toi, pour Ton nom et pour Ta gloire. »

Que chacun se pose la question : « Est-ce que je suis visé ou non ? Est-ce que je renie Dieu, est-ce que mon coq chante, ou ne chante pas encore ? » Beaucoup des gens d’aujourd’hui se trouvent dehors, se réchauffent près du feu, jouent et se demandent quoi acheter avec leurs tickets de rationnement : du pain, des légumes, du beurre ? D’autres sont dans le rôle de marchands qui s’occupent d’import-export, songent à des gains et des assurances ; ce sont eux qui mettent la main sur le Christ pour Le juger. D’autres encore voient leur conscience s’éveiller. Le Christ se tourne vers eux, les regarde et leur demande : « Savez-vous quelle est votre prédestination sur terre, savez-vous quelles promesses vous avez données à Dieu ? Rappelez-vous les promesses que vous avez données jadis, dans votre âme, et tournez-vous vers Celui qui vous a tout donné. »

Soyez reconnaissants du peu qu’on vous donne. Il n’est nulle part écrit dans le livre divin que l’on doit se nourrir de poules, d’agneaux et de cochons. Dans le livre divin, il est écrit que l’on peut manger de tous les fruits sauf ceux de l’arbre interdit. Vous direz qu’il vous faut du beurre pour préparer des frites et manger gras : ce n’est pas écrit non plus dans le livre divin. Pourquoi ne pas manger des pommes de terre cuites à l’eau et salées ? Beaucoup de gens se trompent aujourd’hui à propos de la nourriture. Pour satisfaire les demandes de leur estomac ils sont prêts à tout, ils trahissent leurs croyances et leurs convictions uniquement pour satisfaire leur estomac. La santé et la force de l’organisme ne sont pas tributaires d’une nourriture abondante. La vie naturelle et pure libère l’être humain des surplus, et ainsi de beaucoup de tourments. Lorsque je parle de la nourriture naturelle, je n’ai pas l’intention de vous imposer ma vision sur l’alimentation, mais je vous suggère d’utiliser la nourriture que vous aimez et que votre organisme supporte. Quel est le sens pour quelqu’un de devenir végétarien, mais de toujours regarder la viande et de regretter d’y avoir renoncé ? Il est préférable qu’il reste carnivore plutôt que d’être végétarien mais en proie aux tourments. Lorsque vous changez de régime alimentaire et de mode de vie, faites des essais pour voir comment le changement agit sur vous. S’il agit bien sur votre organisme, persévérez ; sinon revenez au mode de vie et d’alimentation d’avant.

Quelqu’un avait décidé d’arrêter le tabac après des années de pratique. Il se retenait un temps sans fumer, mais au prix de tels énervements qu’il était sans cesse fâché contre ses enfants et sa femme. À chaque crise de colère, il battait ses enfants, sans réussir à se calmer. Sa femme lui a finalement dit : « Au lieu de fulminer, de battre les enfants et de dépenser autant d’énergie nerveuse en vain, il vaut mieux recommencer à fumer, pourvu que ça te calme. » On doit recourir à un régime donné dans sa vie uniquement s’il apporte une amélioration au niveau du système nerveux.

« Avant que le coq ne chante, Pierre a renié trois fois le Christ. » Il a douté de Lui. Non seulement Pierre, mais aussi plusieurs de Ses disciples ont douté du Christ. Ils se sont dit : « S’il est le Christ, le Fils de Dieu, qu’Il montre sa force. » Ils ne comprenaient pas que l’enseignement divin que le Christ prônait ne se manifestait pas par la force physique, mais par l’amour. Si, de deux personnes, l’une se sert d’un couteau et l’autre de l’amour, la force sera du côté de celle qui se sert de l’Amour. Comment les maisons doivent-elles être bâties : sur le principe de la puissance ou sur celui de l’amour ? Sur le principe de l’amour. La force est le résultat de quelque chose. Par conséquent, si l’être humain doit choisir entre la force et l’amour, il choisira nécessairement l’amour. La force déforme la pensée, le cœur et la volonté, alors que l’amour élève l’âme humaine et la mène vers Dieu. Celui qui accueille l’amour et l’applique va améliorer sa vie ; s’il doute de lui, il surchargera son karma.

Aujourd’hui la plupart des gens sont à la place de Pierre : leur Christ est ligoté et ils doutent de Lui. « N’est-Il pas ressuscité ? » Pour celui qui L’a vu, le Christ est ressuscité ; celui qui ne L’a pas vu peut croire ou non en la résurrection. Voir le Christ, c’est comme voir le Soleil. Les premiers mots que le Christ a dit à ses disciples après la Résurrection étaient : « La paix soit avec vous ! » Lorsque vous verrez le Christ, Il vous dira à vous aussi : « La paix soit avec vous ! » Ces paroles signifient : la guerre est finie, le coq a chanté, le destin s’est accompli, la Résurrection a eu lieu.

Beaucoup de chrétiens dans le passé et aujourd’hui encore ont vu le Christ et ont parlé avec Lui. Par exemple, une vieille femme a vu le Christ et a discuté avec Lui ; Il lui a dit : « Je te prendrai avec Moi, lorsque tu auras traversé le feu. » Comment vous imaginez-vous le Christ ? Certains L’imaginent comme un homme ordinaire, avec une bure blanche et une casquette sur la tête ; d’autres, comme un roi avec son manteau et une couronne sur la tête. En effet, le Christ a une couronne sur la tête, pas en or et en pierres précieuses, mais avec les cinq grandes vertus : Amour, Sagesse, Vérité, Justice et Vertu. Il parlera uniquement à celui qui peut voir Sa couronne. Il lui parlera avec la voix de l’Amour, de la Sagesse, de la Vérité, de la Justice et de la Vertu.

« Et le Seigneur se tournant, regarda Pierre. » Autrement dit, le Christ a regardé Pierre et a prié pour lui, pour qu’il réussisse cette épreuve et secoure les plus faibles. Le Christ était alors avec une couronne sur sa tête formée de la lumière des vertus ; une telle couronne est donnée à celui qui réussit l’épreuve. Pierre a compris le sens du regard du Christ et est sorti dehors pour pleurer amèrement. On met cette couronne sur la tête des jeunes mariés comme symbole des grandes vertus : ils doivent appliquer les vertus dans leur vie et bâtir sur elles leur future maison.

Où chantent les coqs d’aujourd’hui ? Dans les poulaillers ou sur des branches sèches. Dans la vie primitive, cela se passait autrement : les coqs étaient libres et chantaient sur de hauts arbres. Je souhaite que vos coqs quittent les poulaillers pour chanter en permanence, c’est seulement comme ça que votre vie se déroulera correctement, sans catastrophes et sans malheurs. Qui chante aujourd’hui dans les maisons ? Tantôt la femme, tantôt l’homme. Ce n’est pas un mal de chanter, mais il faut le faire le matin lorsque s’éveille la conscience divine.

Que tous les humains se donnent pour objectif dans la vie de libérer le Christ en eux et de ne jamais Le renier. Celui qui a renié, qu’il reste éveillé, et lorsque son coq chantera, qu’il sorte dehors pour se repentir. Quelqu’un dira qu’il n’a jamais renié le Seigneur. Lorsque tu critiques ton frère, lorsque tu le violentes et que tu lui portes préjudice, tu renies le Seigneur. Voilà pourquoi, lorsque vous faites des erreurs par rapport à votre âme ou votre prochain, prenez conscience de votre erreur, sortez dehors et pleurez. Chacun a une faiblesse pour laquelle il doit, comme Pierre, pleurer. Lorsque votre coq chantera, le Christ vous regardera et vous vous rappellerez les paroles qu’Il vous a dites. Le Christ a demandé trois fois à Pierre : « Pierre, m’aimes-tu ? » Il voulait ainsi lui dire : « Es-tu prêt à chérir les trois vertus principales de la vie, es-tu prêt à nourrir ces trois orphelins, à devenir leur mère ? » Il vous demande à vous-aussi si vous L’aimez, si vous êtes prêts à travailler sur ce qui est déposé en vous et à l’appliquer ? Êtes-vous prêts à porter sur votre tête la couronne des grandes vertus, à porter la lumière à vos proches ?

Je vous souhaite d’être courageux et décidés, de chasser la peur et la couardise. Ayez la foi en Dieu. Je vous parle de ce Dieu en lequel vivent et demeurent toutes les créatures. Il parle aujourd’hui à tous les humains. Comment ? Par les souffrances. « Quand viendra la paix ? » Lorsque chanteront les coqs de tous les peuples - ceux d’Angleterre, de France, d’Allemagne, de Russie, de toute l’Europe, ils sortiront dehors pour pleurer. Le Christ est tourné vers les peuples d’Europe, les regarde et leur dit : « Vous êtes des peuples civilisés, votre avenir ne dépend que de vous, vos coqs chantent déjà. » Lorsque le coq de Pierre a chanté, il a compris que les choses ne s’arrangent ni avec un couteau, ni par la négociation.

Les gens d’aujourd’hui sont les victimes de démons, d’esprits enragés qui les forcent à se battre. Lutter contre le mal, c’est dans l’ordre des choses, mais qu’un mari se batte avec sa femme, qu’un frère se batte avec son frère, une sœur avec sa sœur, c’est contre nature. Si une famille ou un peuple se dressent, c’est pour combattre le mal ; le jour où ils enfreignent cette loi et s’insurgent contre Dieu, ils signent leur condamnation à mort. Si un peuple se repent, le Christ bâtit son église sur lui. Je crois que les peuples d’Europe se repentiront, sortiront dehors et pleureront ; ils sont sur le point de le faire. C’est pourquoi je dis : « La paix vient ! » Lorsque le Christ tourne son regard vers quelqu’un, celui-ci prend conscience de son erreur et se repent. Aucune force dans le monde ne peut s’opposer au regard du Christ.

Réjouissez-vous d’être nés dans de bonnes conditions, dans une bonne époque. C’est la fin du siècle, la onzième heure du jour, vous êtes tous convoqués dans les champs pour travailler une seule heure. Celui qui a offensé son frère, qu’il sorte dehors pour pleurer un peu. Lorsque je vous rencontrerai une seconde fois, je verrai que vos esprits et vos cœurs sont éveillés, que tous les hommes et les femmes, les frères et les sœurs vivent en paix et s’entendent entre eux.

Que votre vie soit aussi belle que la belle journée d’aujourd’hui. Le Soleil d’aujourd’hui et cette belle journée sont les témoins de mes paroles.

Que l’amour règne dans vos cœurs comme la chaleur règne aujourd’hui. La chaleur de votre amour vous fera transpirer pour rejeter vos impuretés. Votre salut se trouve dans la pureté de votre corps, de votre esprit et de votre cœur. Que votre vie soit claire et pure comme l’est cette journée.

Sofia, 18 août 1918  

Traduction par Bojidar Borissov

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