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1918_07_07 Les trois situations


Ani
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Les trois situations

Le tentateur, s'étant approché, lui dit :

Si tu es Fils de Dieu…

Matthieu 4 :3

Il y a trois situations inéluctables dans la vie des humains. La première est la tentation qui est en rapport avec la vie personnelle, individuelle de l’âme. Elle est visible dans les paroles que le diable adresse au Christ : « Si tu es Fils de Dieu, fais que ces pierres deviennent du pain. » Le Christ répond : « Il est écrit : L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » Ici rivalisent deux érudits du savoir divin : d’une part le Christ, incarné en tant qu’humain, Maître de l’amour et de la justice ; d’autre part le diable, incarné aussi en tant qu’humain, mais comme tentateur. Tous deux débattaient sur la vérité divine qui règne dans le monde. Le diable disait au Christ : « Tu es venu sur Terre pour une grande mission, mais pour l’accomplir il faut montrer l’art de transformer les pierres en pains. » Si cela s’était produit du temps du Christ, vous ne seriez pas en train d’acheter du pain avec des tickets de rationnement aujourd’hui !

Le diable a attiré l’attention du Christ sur l’égoïsme des gens. Il lui a dit que ces derniers sont les pires des égoïstes et qu’ils ont besoin d’être riches pour réussir dans la vie. Il lui disait également que, par le passé, d’autres Maîtres comme lui étaient déjà venus sans succès. Il voulait ainsi faire trembler les fondations sur lesquelles se tenait le Christ. Le Christ connaissait les lois divines et n’a pas succombé à la tentation du diable. Il savait que les pierres ne pouvaient pas se transformer simplement en pains ; ce n’était pas l’ordre naturel des choses. Le Christ dit alors : « Je suis le pain vivant, descendu du ciel. » Quel besoin dans ce cas de transformer les pierres en pains ? Il était Lui-même le pain vivant et quiconque en mangeait, avait la vie en lui. Ainsi, le Christ répond-il au diable : « L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » Qu’adviendra-t-il à l’humanité si elle ne mange que du pain ? Elle fera faillite. Tous ceux qui depuis Adam jusqu’à maintenant ne se sont nourris que de pain, ont fait faillite. Vous allez rétorquer que les gens peuvent subsister et continuer à vivre s’ils ont assez de nourriture. Allez au cimetière pour vérifier à quel point votre idée tient la route. Il n’y a pas d’être humain qui puisse subsister indéfiniment sur Terre. Quelles que soient les précautions qu’il prend, il ne laissera au final qu’un tas d’os, tout lui sera repris. En disant que le pain seul ne suffit pas pour vivre, mais qu’il faut se nourrir aussi du Verbe divin, le Christ considère les deux. Il sait que celui qui se nourrit du Verbe divin vit éternellement et que la mort n’existe pas pour lui. Les gens d’aujourd’hui ne cherchent que le pain physique, ils s’affrontent, se blessent et s’insultent en son nom. Le diable en profite pour dire : « Tenez-vous-en uniquement au pain et à l’argent, transformez tout en pain et en argent. Celui qui a du pain et de l’argent est armé pour la vie. » Ce n’est pas la vérité. Avant d’arriver à de telles conclusions, on doit comprendre le sens des choses et savoir que le pain seul ne suffit pas pour vivre, mais qu’il faut aussi vivre de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.

Que représente le Verbe divin ? La grande intelligence de la vie. Il a un rapport à l’être humain intérieurement intelligent qui comprend le sens profond des lois divines. La conversation entre le Christ et l’adepte du mal fait ressortir le pain comme expression d’une réalité. Mais si l’idée de l’adepte du mal était juste, et que le pain physique suffisait pour vivre, toutes les personnes, toutes les familles devraient d’ores et déjà être heureuses. Or ce n’est guère le cas. Allez dans une famille riche où il y a du pain en abondance pour voir comment elle vit. C’est tantôt l’homme, tantôt la femme ou les enfants qui restent mécontents. Pourquoi sont-ils contrariés alors qu’ils ont du pain, n’est-ce pas le pain porteur de la vie ? Ils sont mécontents car le pain n’est pas assez cuit ou bien on y a trouvé un peu de sable, etc. Est-ce que la pierre peut se transformer en pain sans qu’il ne subsiste un peu de sable ? Demandez au chimiste comment se déroulent les réactions chimiques. Pour qu’une réaction se déroule correctement, il faut impérativement avoir un précipité à la fin, c’est-à-dire, au moins l’une des substances obtenues doit être solide, insoluble dans l’eau.

À la demande de l’adepte du mal de transformer les pierres en pain, le Christ répond : « L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » Autrement dit, seul celui qui se nourrit du Verbe de Dieu peut transformer la pierre en pain. Des siècles et des millénaires sont nécessaires. Je me conforme à cette même loi et je me nourris du pain vivant. Vous aussi, nourrissez-vous de lui, et expérimentez-le pour comprendre la force qui s’y cache.

Faisons l’expérience suivante : partons à deux pour sept jours : je prendrai un quart de kilo de pain et mon compagnon sept kilos. Nous verrons au retour qui a passé un meilleur moment. Vous verrez d’expérience que la valeur des choses ne dépend pas de leur quantité. Un quart de kilo de pain renferme autant d’énergie que sept kilos ; c’est de l’homme que dépend la façon d’utiliser cette énergie. Vous direz que c’est impossible. Comment le Christ a-t-il pu jadis nourrir cinq mille personnes avec cinq pains ? Ce qui est impossible pour l’homme est possible pour Dieu. C’est le mécontentement des humains qui rend les choses impossibles pour eux. S’il a un quart de kilo de pain à sa disposition, l’homme est mécontent et se demande comment s’en satisfaire. La situation lui semble d’autant plus pénible s’il doit partager ce pain avec quelqu’un d’autre. Le mécontentement de l’homme est dû au mauvais étalon dont il se sert, au mauvais raisonnement qu’il utilise. L’estomac est l’endroit de fabrication des sucs qui digèrent la nourriture et non pas un endroit de stockage massif de nourriture. La mauvaise compréhension de la prédestination de l’estomac mène au mécontentement et le mécontentement, à la tentation. La première tentation vient donc de l’estomac.

Trois grands facteurs régissent la vie humaine : l’estomac, les poumons et le cerveau. L’estomac est lié au physique, les poumons au spirituel et le cerveau au divin. Par conséquent, si vous examinez la vie du point de vue de l’estomac, vous vous occuperez uniquement des repas et des boissons, vous songerez à la volaille, aux agneaux, au beurre, aux œufs et vous fixerez toujours la terre ; dans ces conditions vous ne pouvez pas pénétrer le sens profond de la vie. L’estomac doit fabriquer les sucs nécessaires pour digérer la nourriture. Les matériaux, remaniés dans l’estomac, doivent aller dans les poumons pour se purifier, et de là dans le cerveau où ils prennent vie et se transforment en pain vivant. Lorsqu’on ne saisit pas les choses dans leur essence, on introduit nécessairement un élément personnel dans sa compréhension, et l’élément personnel est la cause de toutes les disputes et malentendus dans la vie.

Raisonnez comme le font les créatures supérieures ; raisonnez aussi comme Dieu. Tant qu’on pense et ressent à sa manière, on s’entrave constamment. « Ne pouvons-nous pas penser et sentir comme nous le désirons ? Ne pouvons-nous pas faire ce que nous voulons ? » Il y a des choses que nous ne pouvons pas faire selon notre volonté. Pourquoi ? Parce que Dieu a dressé un plan spécifique pour chacun et il faut suivre ce plan et le réaliser. Le chemin de chacun est individuel et renferme les conditions de son développement ; chacun a l’argent et la nourriture qui lui sont nécessaires. Si l’humanité suivait le chemin que montre le Christ, le monde serait très différent aujourd’hui. Mais il n’est pas encore trop tard. La déesse du bien démolira le temple souillé et bâtira un temple nouveau et pur. Combien de fois Dieu a-t-il détruit le temple juif pour le rebâtir de nouveau ! Dieu a démoli et continue de démolir les temples de tous ceux qui les ont souillés et les souillent encore aujourd’hui. Que signifie la destruction d’un temple ? La mort de l’homme. Dieu envoie la mort pour démolir le temple humain impur et l’envoie alors en esclavage pendant des dizaines d’années. Puis il lui bâtit un temple nouveau et l’envoie vivre dedans en lui conseillant de garder une pureté absolue et de ne pas faire de sacrilège. C’est pour ce temple qu’il est dit : « Ne savez-vous pas que vous êtes un temple de Dieu ? »[1]

Aujourd’hui, on apporte aux humains l’enseignement divin. Cet enseignement n’est pas une secte comme certains le pensent, ni une religion. C’est l’enseignement du Christ, à l’intention de ceux qui ont une fine compréhension de la vie. Il s’adresse à tous les individus, à toute l’humanité, à toutes les situations, à tous les siècles et à toutes les époques. Celui qui atteint le sens intime de cet Enseignement, trouvera en lui des forces pour poursuivre sa vie et résoudre correctement ses problèmes.

Chaque être humain se heurte à des contradictions, même le Christ a dû passer par là. En affirmant qu’il ne suffit pas de vivre de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu, Dieu l’a aidé à résoudre ses contradictions. Si le diable venait vous tenter, ne luttez pas avec lui, mais invoquez le Verbe divin et dites : « L'homme ne vit pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ; je vivrai avec Lui et je lutterai à Ses côtés. » C’est la seule façon pour l’homme de devenir beau sur le plan physique et spirituel, de corps, d’esprit, de cœur et d’âme. Ce n’est qu’ainsi que l’homme acquerra les éléments nécessaires pour édifier la nouvelle vie.

Chacun veut fonder sa vie sur une base solide, chacun veut être en bonne santé, intelligent et vertueux. Deux jeunes gens se marient : la jeune fille cherche quelqu’un de bien portant, d’intelligent et de bon pour l’épouser et poser une fondation solide à sa vie ; le jeune homme aussi cherche quelqu’un de bien portant, d’intelligent et de bon car il cherche aussi une fondation solide. Il n’est pas permis aux gens malades de se marier. L’affliction, le péché ne proviennent pas du monde divin, ce sont des œuvres du diable. Vous direz que l’on ne peut pas vivre sans péchés, sans erreurs. Il est vrai que toutes les créatures vivantes pèchent, mais pour autant on peut vivre sans pécher. Le péché n’existe que dans le monde des humains et non pas dans le monde divin où tout n’est qu’harmonie. Donc il y a des mondes où le péché est interdit d’accès. À cause du péché, de la contrariété, l’homme se heurte aux contradictions et cherche les raisons en dehors de lui : dans les conditions ou dans ceux qui l’entourent. C’est bien lui le responsable de la situation et non pas quelque chose en dehors de lui. Qui est responsable de la jalousie d’un jeune homme ou d’une jeune fille, doivent-ils chercher une excuse en dehors d’eux-mêmes ? La jalousie vient de l’être humain, les conditions extérieures sont simplement la raison de sa manifestation.

Un homme jeune et vertueux était épris d’une riche américaine, mais il n’osait pas la demander en mariage. Pour l’y forcer, elle a habillé un mannequin dans des habits d’homme et l’a positionné dans sa chambre devant son miroir de façon à ce qu’il soit visible de la rue. Elle le faisait lorsque son bien-aimé passait devant la fenêtre de son appartement. En regardant dans la chambre, il voyait un autre homme se tenir là et sa jalousie s’est réveillée, il s’est imaginé des choses terribles, ce qui l’a incité à faire plus vite sa demande en mariage. Un simple reflet a réveillé ainsi sa jalousie et l’a poussé à se marier.

Il faut savoir une chose : seul un jeune homme est destiné à une jeune fille et vice versa. Si l’homme est mécontent de sa femme et la femme de son mari, cela prouve qu’ils ont épousé les ombres d’une image et non pas l’image elle-même. Chacun peut vérifier cette vérité. Les humains comme les animaux se laissent tromper par les ombres. Souvent la truie se vautre sous l’ombre d’un poirier ; elle aperçoit une poire par terre et s’empresse aussitôt de la manger, mais n’y arrive pas. Ce n’était que l’ombre d’une poire, un reflet de la réalité et pas la poire elle-même. Le Christ ne se laissait pas tromper par les ombres. Il disait : « L’homme peut se nourrir et maintenir sa vie avec chaque parole qui sort de la bouche de Dieu. »[2]

Quel est l’effet de cette parole ? Celui qui se nourrit du Verbe divin a la vie en lui. Il éprouve une paix intérieure, un élan de puissance et d’énergie, il a la conscience de vivre. Lorsqu’ils viennent à l’enseignement divin, à l’enseignement de l’amour, les grands écrivains et philosophes disent que pour réussir dans cet enseignement l’homme ne doit pas disperser sa conscience, mais rester toujours calme et paisible. Si l’homme choisit le mal, qu’il sache qu’il ne faut pas le chercher dans le monde divin, mais dans le monde des ombres. Si vous êtes angoissés, entrez profondément dans vos âmes où sont la paix et le silence, et le Verbe vous apparaîtra.

Beaucoup cherchent le sens de la vie dans la force, la beauté, la richesse, l’érudition, mais malgré ces acquis la mort les épie et les emporte. On peut être fort, riche, érudit, mais pas immortel. Le pain fait de pierres ne prémunit pas contre la mort, il faut autre chose pour l’immortalité. Quelqu’un veut construire une maison, se prémunir, ce n’est pas un mal. L’oiseau aussi a sa maison, son nid, mais l’être humain tout comme l’oiseau ne sont pas assurés. Quelle plus belle maison que le corps humain, y a-t-il quelque chose de plus sûr que cette maison ? Chacun peut vous chasser d’une maison faite de briques et de pierres, mais personne ne peut vous chasser de votre propre maison, votre corps. Chacun, par sa bonne ou sa mauvaise vie peut rester plus longtemps dans sa maison ou la quitter avant l’heure. Dieu envoie les humains sur Terre pour étudier et non pour bâtir des maisons. Les parents agissent de la même façon : ils envoient leurs fils et leurs filles à l’université pour étudier et non pas pour bâtir des maisons et se prémunir avec les ombres de la réalité. Gardez à l’esprit l’idée que vous avez une maison et qu’il ne faut pas vous inquiéter. Peut-on vivre sans maison ? Si on est un disciple, on n’a pas besoin de maison, il y a quelqu’un pour prendre soin de toi : celui qui t’a envoyé à l’école s’occupera de ta maison.

Rappelez-vous : le chemin est toujours ouvert pour celui qui a laissé entrer le Verbe divin en lui. Le Verbe apporte l’amour divin. Par les mots Verbe divin, le Christ comprend cet amour qui ouvre aux humains les portes royales du Ciel et de la Terre. C’est être bien reçu parmi les humains et parmi les animaux. Celui qui porte l’amour en lui ne peut pas mourir de faim ; s’il se retrouve dans la forêt, loin de tout, la chèvre sauvage lui proposera son lait, mais il ne restera pas affamé. Les chèvres se sont mises jadis d’elles-mêmes au service des humains, mais aujourd’hui elles les fuient de peur d’être abattues, dépecées et utilisées pour faire des conserves pour assurer ainsi une pitance à plus long terme. Les conserves ne constituent pas une nourriture saine. Pourquoi les humains n’ensemencent-ils pas tous les champs de la terre avec le Verbe divin ? Pensez-vous qu’il y aura alors la famine sur Terre, pensez-vous qu’on aura besoin de conserves ? La terre produira en abondance et chacun jouira de cette grande abondance. Vous direz que les gens sont mauvais, que le monde est mauvais et qu’il faut vous prémunir contre lui. De quel monde parlez-vous ? Du vôtre ? S’il est question de votre monde, vous avez depuis longtemps fait faillite. Tournez-vous vers le Seigneur et dites : « Seigneur, j’ai décidé d’accepter Ton Verbe et de m’en nourrir. » J’aimerais faire une expérience avec les Bulgares : s’ils acceptent le Verbe divin et renoncent au mensonge, au vol, à tous les agissements négatifs, une telle abondance se déversera sur eux, une abondance qu’ils n’ont jamais connue auparavant.

Ainsi, qui devez-vous écouter ? Le Verbe divin ! Il porte la vie et donne du sens à la vie. Soyez prêts à accepter le Verbe en vous et vérifiez si vous l’avez accepté ou non, s’il agit déjà en vous ou non. Si vous l’avez accepté, alors tous les pauvres, les souffrants et les malades qui entrent en communion avec vous, se consoleront. Si vous ne l’avez pas accepté, vous passerez à côté d’eux sans leur apporter la moindre consolation.

« Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre ». C’est la deuxième tentation du Christ par le diable. Le Christ lui répondit : « Il est aussi écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. »

Du point de vue de la conscience humaine supérieure, l’être humain est un être spirituel. Il est droit et se trouve en haut du temple d’où le diable le tente : il lui dit de se jeter en bas, d’éprouver l’amour de Dieu. L’homme prend le chemin de la vérité avec l’envie de suivre Dieu, d’obtenir Son amour. Mais les gens lui disent : « Pourquoi t’éloignes-tu du monde, pourquoi t’isoles-tu ? Reviens parmi les hommes pour vivre, tu as une vie, profites-en au mieux pour ne pas regretter un jour. » Répondez à ces gens : « Il est aussi écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. » La pureté est exigée de chacun ; si tu entres dans le temple de Dieu, ne demande rien, ne te laisse tenter par rien. Si vous entrez une fois dans le monde Divin, rien n’est en mesure de vous en déloger ; quiconque vous appelle de dehors, quels que soient ses appâts, ne l’écoutez pas.

Qu’apporte le monde d’aujourd’hui aux gens inexpérimentés ? La même chose qu’il apporte aux animaux de trait qui ont travaillé toute la journée. Le cheval travaille sans relâche et subit les coups de fouet sur son dos. Le soir, au retour dans l’écurie, il a droit à un peu de foin ou de seigle. L’adepte du mal qui règne dans le monde agit envers les humains comme le mauvais maître avec son cheval. Qui n’a pas été fatigué, amer et enchaîné ? Vous travaillez toute la journée et vous rentrez le soir fatigués, affamés et contrariés et vous dites que le monde est mauvais et que la vie n’a pas de sens. En guise de récompense, vous recevez un sac de seigle. Pourquoi s’accrocher à ce sac, Dieu ne vous a pas envoyé pour cela. Que faire alors ? Il faut s’agripper au monde divin, dans lequel votre âme est plongée.

En ce qui concerne le monde, vous le considérerez comme l’endroit pour appliquer votre savoir. En tant qu’âmes vous êtes déjà entrés dans le monde divin, et vous ne pouvez plus ni en sortir, ni y rentrer. « On nous dépouillera dans le monde. » Qui dépouillera qui ? C’est ridicule qu’un fils vole son père. Si le fils ose voler son père, il le soumet à la tentation. Tu n’as pas à tenter ton père, tu n’as pas à tenter le Seigneur. Pourquoi éprouver ton père sur l’amour qu’il te porte ? La fille et le fils disent à leurs parents : « Si vous nous aimez, donnez-nous ce que nous voulons ».  Enfant malin, ne tente pas le Seigneur ! L’homme dit à sa femme : « Si tu m’aimes, fais un sacrifice pour moi ». Homme malin, ne tente pas le Seigneur ! La femme dit à son mari : « Si tu m’aimes, fais un sacrifice pour moi ». Femme maline, ne tente pas le Seigneur ! Ne marchandez pas l’amour. Ne dites à personne de faire ceci ou cela pour vous afin de vous prouver son amour. Que veux-tu obtenir de ceux qui t’aiment ? Tu répondras que tu veux de l’argent pour aller t’instruire à l’étranger ou améliorer ta situation matérielle.

Dieu envoie une âme sur Terre pour étudier en lui promettant de bonnes conditions, pour accumuler du savoir et se développer correctement. En partant sur ce long chemin, elle rencontre la déesse de la vertu qui lui dit : « Je veux servir dans ton temple, mais à condition que tu le gardes pur et incorruptible. Si tu échoues, je le détruirai ou je le quitterai. » L’âme fait la promesse de garder son temple pur et incorruptible. Dès les premiers jours de son périple elle oublie sa promesse. Avec l’argent qu’elle reçoit, elle mange, elle boit, elle mène une vie dissolue et n’étudie pas. Elle souille son temple et oblige la déesse à le quitter. Ce n’est qu’alors qu’elle se rend compte de son méfait et supplie la déesse de revenir dans le temple. Celle-ci lui répond fâchée : « Tu as bu et mangé sans penser à la promesse donnée et tu as souillé le temple dans lequel je servais. Je ne peux plus servir dans ce temple. Il ne me reste qu’à le détruire et le rebâtir. En attendant, tu iras élever des cochons pour apprendre cette leçon : une promesse donnée devant Dieu doit être tenue. » La déesse démolit le temple, en bâtit un nouveau et comme le fils prodigue, l’âme revient de nouveau sur Terre avec un nouveau corps pour étudier et travailler avec amour et humilité. Dans la fable sur le fils prodigue il est dit que son père l’accueille avec amour, qu’il sacrifie un veau engraissé en son honneur et qu’il lui donne du travail à ses côtés. Le veau que le père a sacrifié en l’honneur de son fils représente son nouveau corps qui sera bâti dans le futur.

Tout un chacun, venu sur Terre, provient de Dieu, de son Père vertueux, sublime et sanctifié. Il vient étudier sur Terre, mais la déesse du bien le croise en chemin et lui propose de venir servir dans son temple à condition que celui-ci reste d’une pureté absolue. Il promet, mais ne tient pas sa promesse ce qui incite la déesse à détruire son temple. Aujourd’hui encore elle agit ainsi à l’égard de tous ceux qui sont venus sur Terre avec la promesse de vivre dans la pureté et la sainteté. Elle détruit tous les temples impurs et les rebâtit en disant à leurs propriétaires : « Rappelez-vous que dans le passé j’ai détruit tous les temples impurs et je les ai rebâtis ; la même chose se répète aujourd’hui. Gardez vos temples purs et sanctifiés car il est difficile d’obtenir la bénédiction et le salut. » Ainsi, lorsqu’un de vos proches part dans l’autre monde, sachez que son temple était impur et qu’il fallait le démolir pour le rebâtir. En ce sens, la mort n’est rien d’autre que la démolition des temples impurs, dans le but de bâtir de nouveaux temples purs et parfaits. Vous direz que votre proche était quelqu’un de bien ; il était bien, mais son temple était impur. Qui n’est pas dégoûté s’il rentre dans une maison crasseuse et insalubre ? Beaucoup d’hommes et de femmes s’évitent les uns les autres. Pourquoi ? Leurs temples sont impurs et malodorants, les ténèbres et le froid y règnent ; ils sont privés de lumière et de chaleur, il n’y a pas de vie en eux. La déesse du bien les a quittés, elle n’y est plus. Son absence tourmente les gens, les éreinte et les rend amers. Si les temples démolis s’élèvent de nouveau et si la déesse y rentre, les gens se remplissent de pensées et de sentiments sublimes, jouissent d’une paix intérieure et de sérénité, rien n’est en mesure de troubler leur existence. Et alors, un lien intérieur très solide se crée entre les gens et les êtres intelligents du monde invisible.

Nombreux sont ceux qui cherchent à pénétrer dans le monde invisible, mais il faut pour cela des conditions particulières. La plupart des gens n’ont pas une idée précise de la vie et pensent que, puisqu’ils vivent sur Terre, ils peuvent en disposer à leur guise. Il n’en est pas ainsi, la vie doit être utilisée comme un bienfait pour le développement et l’élévation de l’homme, non comme un passe-temps. La vie est une bougie, en paraffine pour certains, en suif pour d’autres. Peu importe en quoi elle est faite, l’important est qu’elle soit allumée et qu’elle brûle pour vous permettre de lire à sa lumière. Si vous l’allumez uniquement pour regarder sa lumière sans la mettre à profit, tout est perdu pour vous. Tant que la bougie brule, il faut mettre à profit sa lumière. Est-il raisonnable d’allumer sa bougie et de sortir pour se vanter de sa richesse et de son érudition ; la bougie brûlera et vous resterez dans le noir. Viendra alors le désespoir et l’anéantissement dans la vie. La bougie doit brûler et éclairer en permanence dans votre temple pour lire le livre de votre vie et pour comprendre ce que Dieu veut vous dire. Ce n’est qu’ainsi que vous saurez interpréter l’entrée du grand prêtre dans le Très-Saint le jour des Propitiations, et ses paroles : « Prions le Seigneur de ces mondes. »

Chacun attend la paix et elle va venir. Chacun comprend aujourd’hui ce qu’est la paix. Si nous prions avec humilité pour la paix, notre prière sera entendue. Si tu veux être entendu par le Seigneur, il faut avoir la paix, l’humilité en toi et tu acquerras ce que tu souhaites : savoir, puissance, sagesse, tempérance, vertu. Je souhaite que vous soyez forts dans l’amour, la sagesse, la vérité, la justice et la vertu, la tempérance et l’humilité, la foi et l’espoir. Le monde a besoin de gens grands et puissants. C’est ce que veut de vous la déesse du bien ; elle dit : « Si vous appliquez les vertus qui sont en vous, je vous guiderai et j’élèverai votre prière jusqu’au Seigneur. »

Le diable amène le Christ sur une haute montagne, lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire et lui dit : « Je te donnerai tout cela si tu te prosternes devant moi. »  C’est la troisième tentation pour le Christ. Mais il sait que la montagne est un lieu de communion avec Dieu, non une place pour s’incliner en vue d’obtenir des richesses et des honneurs. C’est pour cela qu’il a répondu : « Retire-toi, Satan, car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu et tu le serviras lui seul. » Tout dans le monde appartient à Dieu, c’est pour cela que nous devons nous prosterner devant Lui seul. Comment devons-nous nous prosterner devant le Seigneur ? En Esprit et en Vérité. Beaucoup éprouvent une honte à s’incliner devant le Seigneur. Ils ont honte devant Dieu, alors qu’ils s’inclinent plusieurs fois par jour pour obtenir un emploi de quelqu’un qui est semblable à eux. Vous direz que sans cela il n’y a pas d’emploi ; c’est faux ! Chaque personne qui a développé un don de musicien, de peintre, de scientifique, d’écrivain porte sa recommandation avec lui-même. Dieu l’a recommandé dès sa naissance sur Terre, il n’a par conséquent aucun besoin de s’incliner pour un emploi ; sa place est déterminée et il l’occupe avec dignité. Que voyons-nous aujourd’hui ? En beaucoup d’endroits les têtes sont à la queue et les queues à la tête. Il est temps que chacun reprenne sa place : les têtes, leur place devant, et les queues, leur place derrière.

Aux propositions du diable de transformer les pierres en pains s’il est Fils de Dieu, de se jeter du temple et de se prosterner devant lui pour avoir tous les royaumes du monde, le Christ répond : « Si tu es Fils de Dieu, nourris-toi du Verbe divin ; si tu es Fils de Dieu, ne te jette pas du haut du temple pour tenter le Seigneur ; si tu es Fils de Dieu, ne te prosterne que devant Dieu. » C’est l’appel de votre Père : entendez-vous sa voix ? Tous doivent écouter Sa voix qui descend des hauteurs et dit : « Enfants ! Que faites-vous ? Vous transformez les pierres en pain, vous vous jetez de la montagne, vous vous prosternez devant le diable ! » C’est la voix du Christ qui s’exprime aujourd’hui en de nombreuses langues. Que vous soyez en Angleterre, en France, en Allemagne, en Russie, vous entendrez partout Sa voix. En réalité, le langage du Christ est universel, mais Il le traduit pour chacun de ses auditeurs de tous les peuples. Je le traduis pour ma part en Bulgare, ce qui demande un grand art.

Le jour présent porte en lui des milliers d’années passées ; il porte en même temps le futur. De ce point de vue nous disons que l’enseignement du Christ a un rapport au passé, au présent et au futur. Si vous vous liez à Dieu, Il vous accueillera, vous embrassera et vous vêtira d’un habit neuf ; il sacrifiera en votre honneur Son veau le plus gras et vous gardera auprès de Lui. Vous devez prendre conscience de votre nouvelle situation et dire : « Seigneur, je ne suis pas digne d’être Ton fils, accueille-moi comme le dernier parmi Tes serviteurs pour labourer Tes champs. » Ce qui signifie qu’il faut entrer dans les champs de votre cœur pour les labourer. Dieu vous indiquera où et quoi semer ; chaque chose a sa place. Chaque plante symbolise une certaine pensée, un certain sentiment ou désir. Lorsque vous comprendrez leurs sens et les traduirez, vous saurez avec quels sentiments et désirs nourrir votre cœur et avec quelles pensées nourrir votre esprit.

Entendez-vous la voix de votre Père dans votre for intérieur ? Il dit : « J’enlèverai vos oripeaux, je nettoierai vos impuretés, je vous libérerai des malentendus et des animosités entre vous, j’éparpillerai aux quatre coins du monde les doutes et les soupçons pour les éloigner de vous. Alors, Je demeurerai en vous et nous vivrons ensemble, vous comme mes fils et mes filles, et Moi comme votre Père. » Quand cela arrivera-t-il ? Dès aujourd’hui ! Cela ne tient qu’à vous. Ce jour est divin, sans commencement et sans fin. Le jour humain représente une seconde du jour divin. Heureux celui qui peut vivre une seconde du jour divin : la vie acquiert pour lui un sens grandiose, il évolue pour devenir progressivement un homme nouveau. Le changement s’opère déjà chez tous les humains.

Lorsque vous rentrerez chez vous, appliquez le nouveau programme dans votre vie : travailler pour Dieu, pour votre prochain et pour vous-même. C’est le sens de l’enseignement du Christ. Soyez prêts pour cet enseignement et allez là où Dieu voue envoie. Réjouissez-vous des plus petites choses que vous pouvez accomplir pour le Seigneur ; le petit est béni comme le grand. La plus petite bonne pensée et le plus petit bon sentiment sont une lumière précieuse pour votre temple ; mettez-les en pratique pour renforcer cette lumière. Ne pensez pas que vous ne réussirez que par la richesse ; il y a des riches dans le monde, mais peu sont ceux qui vivent avec de bonnes pensées et de bons sentiments. Ces personnes là sont nécessaires dans le monde, pour répandre leurs pensées lumineuses et leurs sentiments chaleureux, pour nettoyer la terre. L’atmosphère doit se nettoyer et se pacifier. Les maladies et les épidémies sont dues aux conflits, aux disputes et aux dissensions entre les humains. Ils vont se consumer et sur leurs cendres grandiront les bontés de ces personnes qui seront frères et non plus ennemis.

Ce temps vient et c’est bientôt, ce qui est mauvais s’achève, et le bien arrive ; c’est ce que dit le Seigneur. On voit déjà la fin de ce qui est vieux et le commencement du nouveau. La beauté du monde nouveau que Dieu a préparé pour ceux qui L’aiment resplendira. Celui qui verra la beauté du jour nouveau croira dans le Seigneur et commencera à Le glorifier comme son Père le lui a enseigné.

Bienheureux ceux qui verront l’aurore du jour nouveau !

Sofia, 7 juillet 1918

Traduction par Bojidar Borissov

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