Ani Posted February 22, 2020 Report Share Posted February 22, 2020 Les deux commandements Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu… Tu aimeras ton prochain… Luc 12 :30-31 L’élan dans la vie des êtres vivants n’est rien d’autre qu’un élan à manifester la vie elle-même. Pour se manifester, la vie intelligente a besoin d’un objet et de conditions. L’objet et les conditions montrent que l’être humain doit éprouver cet élan dans son for intérieur. Le Christ dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. » L’amour envers Dieu exprimé de la sorte entend la manifestation de son sens intime. On parle beaucoup d’amour, mais comment faut-il aimer ? Dans la société moderne l’amour se manifeste de diverses manières, mais l’objectif poursuivi n’est pas atteint. En général, l’objet de l’amour de la jeune fille est le jeune homme et vice versa ; tous deux s’aiment et croient qu’une fois mariés ils seront heureux. Mais cela ne se passe pas ainsi, alors la jeune fille cherche la faute chez le jeune homme, et lui, chez la jeune fille. Des enfants naissent et ils croient que leur bonheur viendra par ce moyen, mais les voilà qui déchantent encore. Quelqu’un affectionne le savoir, mais lorsqu’il l’acquiert, il reste néanmoins frustré. La frustration est due à la mauvaise compréhension de l’amour. Les gens d’aujourd’hui ne comprennent pas l’amour, ni dans sa forme, ni dans son contenu, ni dans sa signification. Pour comprendre un mot dans sa forme, dans son contenu et dans sa signification, il faut qu’il puisse produire un certain effet sur la pensée, le cœur et la volonté des humains. Si vous tenez une pomme dans la main, vous aurez une certaine idée de sa forme, de sa taille, de sa couleur, de son origine ; mais son goût et sa fraîcheur vous restent inconnus. Il y a deux sortes de pommes : les unes naissent sur l’arbre de la connaissance du bien et les autres sur l’arbre de la connaissance du mal. Les premières seront sucrées ou amères, les secondes, cruelles ou miséricordieuses. De l’être humain et du contexte dépendent laquelle de ces deux qualités s’exprimera. Les fruits de ces arbres sont semblables aux châteaux de sable que les enfants font et défont ; lorsqu’ils ont faim, ils rentrent à la maison et disent à leur mère : « Maman, nous avons faim, donne-nous du pain », puis ils ressortent pour faire et défaire leurs châteaux de sable. Les mères leur demandent : « Où étiez-vous ? – Au travail ! » Telle est la compréhension de la vie chez nos contemporains et c’est ainsi qu’ils vivent : chaque jour ils bâtissent des maisons, aménagent des jardins et chaque jour ils les démolissent. Le Christ détermine comment nous devons aimer Dieu et notre prochain : nous aimerons Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre pensée et de toute notre force, et notre prochain comme nous-mêmes. En observant le développement humain, nous voyons que l’homme grandit physiquement, affectivement, mentalement et spirituellement. Il traverse donc quatre mondes en parallèle : le monde physique où se développe le corps, le monde affectif avec les passions et les désirs et le monde mental, c’est-à-dire le monde de la pensée. Nous appelons encore le monde mental, le monde de l’immortalité, de l’âme consciente, de l’ego humain, là où l’être prend conscience qu’il est un individu à part entière. L’ego humain est encore appelé corps de l’Esprit divin. Par le mot force, nous entendons la volonté humaine, la manifestation suprême de l’être humain. Les quatre mondes, physique, spirituel, mental et causal correspondent aux quatre corps de l’être humain. Le plus connu est le corps humain, formé de trois enveloppes. L’une d’elle est éthérique et dépasse le corps physique d’un à deux centimètres. Les forces physiques telles que l’électricité et le magnétisme la traversent. Comme nous revêtons le corps physique d’habits chauds ou légers pour le protéger de la chaleur ou du froid, de même l’enveloppe éthérique est un vêtement qui le protège des influences externes. L’enveloppe éthérique est reliée à l’enveloppe astrale qui gouverne les passions ; elle protège l’être humain de la colère, du désir de vengeance, etc. L’enveloppe astrale est reliée au monde astral, nommé encore inconscient ; ce monde est relié au vaste monde divin dont il puise les matériaux pour bâtir la vie intérieure, spirituelle de l’homme. L’âme représente l’être humain véritable qui bâtit et crée les choses. Comme l’être humain amasse des matériaux pour construire son corps physique, de même l’âme amasse des matériaux pour construire son corps divin. L’homme doit avoir une maison non seulement pour des convives du monde physique, mais aussi une maison pour accueillir le Seigneur. Pour construire une maison sur le plan physique il ne suffit pas d’avoir des poutres, des briques, des portes et des fenêtres, mais il faut que la maison soit belle, saine et résistante. Un plan est nécessaire pour bâtir une maison physique, de la même façon il faut un plan pour bâtir la maison spirituelle, mais aussi la maison astrale et la maison divine. Ce sont les anges qui donnent le plan de cette maison. En ce sens, les souffrances endurées par l’être humain ne sont rien d’autre que la démolition de son ancienne maison. La commission envoyée par le monde intelligent inspecte la maison, ne l’approuve pas et ordonne sa démolition. Certaines maisons sont entièrement rasées, d’autres partiellement seulement, selon les époques et les contextes. Depuis des siècles les humains ne font que bâtir et détruire car ils ne savent pas quel est le plan divin et ne peuvent pas l’appliquer. Il est temps de réaliser le plan divin. Pour construire leurs maisons, les humains emploient des pierres, des briques, des poutres, des planches et d’autres matériaux. Pour construire leurs corps ils emploient de la nourriture, de l’eau, de l’air et de la lumière ; les humains comme les animaux bâtissent ainsi leurs corps. Les tentatives des humains pour construire leurs corps sont le produit de l’esprit humain et non de l’Esprit divin. Pourquoi ? Parce que les œuvres divines sont parfaites. Pour le moment, ce sont les humains et les anges qui œuvrent dans le monde. Les anges aussi font des erreurs, mais moins que les humains. Lorsque nous disons que chaque règle a des exceptions, nous faisons référence aux anges qui n’ont pas fait leurs calculs parfaitement bien. Leurs erreurs sont imperceptibles mais néanmoins visibles. Pour apporter le nouveau dans les mondes que les humains créent, le Christ leur recommande l’amour envers Dieu. L’amour de l’être humain envers Dieu est conditionné par ses liens avec Lui : plus ces liens sont sains et justes, plus l’amour est puissant. Certains s’interrogent : comment aimer Dieu si nous ne L’avons pas vu. Je demande : est-ce que tout ce que l’être humain aime est visible ? Un autre dit qu’il ne croit pas à ce qu’il ne voit pas et n’entend pas. Parfois, on aime quelque chose seulement après l’avoir touché. Comment les aveugles aiment-ils ? Ils ne voient pas, mais ils touchent un objet et l’aiment. Souvent l’amour de ceux qui sont frappés de cécité est plus fort que celui des voyants. En réalité, qui sont les aveugles et qui sont les voyants ? Celui qui aime voler voit mieux que les autres ; un tel homme doit devenir aveugle, c’est-à-dire tourner son regard vers le monde spirituel. Le Christ dit : « Si ton œil droit te tente, arrache-le et jette-le au loin.[1] » Avec quoi remplacer son œil droit ? Avec le toucher et avec la perception. Les humains sont parfois malheureux à cause de leur manière de voir les choses physiquement : ils portent un regard extérieur au lieu d’exercer la perception c’est-à-dire la vue intérieure. Par exemple un jeune homme rencontre une jeune fille qui lui plait extérieurement et il laisse libre cours à ses sentiments sans connaître son âme ; peu de temps après, il ressent de la déception et souffre. Il est préférable dans ce cas de ne pas avoir cet œil qui puisse te tenter. Si tu touches l’être humain, tu le comprendras mieux que si tu le vois. Le toucher sous-entend la lecture du caractère qu’il exprime ; à partir de son caractère tu connaîtras tout ce qui se cache dans les plis de son âme. Pour comprendre l’homme, il faut scruter les traits de son visage, tout y est écrit. Il peut toujours sourire, user de la politesse, mais être mal intentionné à ton égard ; un autre peut être maussade, renfermé, mais prêt à tout moment à faire du bien. Peu importe donc la couleur de l’encre de la lettre : noire, bleue ou rouge, c’est le contenu qui est important. Les jeunes gens peuvent écrire une lettre à l’encre attrayante, avec des tournures jolies et chatoyantes, mais mordante dans son contenu. Il y a de belles personnes qui mordent, et des personnes laides qui caressent. Dans les traits d’une beauté sont inscrits l’avidité, l’égoïsme, l’intéressement, etc. En développant votre vue, votre ouïe et vos autres sens, travaillez aussi sur vos qualités intérieures, par exemple sur la sensibilité. Celui qui est doté de sensibilité peut d’un effleurement de la main deviner si quelqu’un est bon ou non. S’il effleure un individu beau mais méchant, il aura une sensation désagréable comme s’il avait touché un ours. Le Christ dit : « Il n’y a rien de caché dans le monde qui ne soit pas connu un jour. [2]» C’est vrai que si l’être sensible ferme les yeux et effleure la main de quelqu’un, il peut deviner tout de suite s’il est bon ou mauvais. Les choses sont dissimulées dans la mesure où nous ne voyons pas et ne comprenons pas. Par conséquent, lorsqu’on dit qu’il faut aimer Dieu et son prochain, cela signifie qu’il faut ouvrir les yeux et changer notre vie pour entrer dans les conditions nouvelles. C’est un élan naturel de l’âme humaine : tous veulent être bien portants, beaux et intelligents, et cela n’est possible que dans les conditions de la Nouvelle Vie. Rappelez-vous : la santé de l’être humain découle de sa volonté, le bonheur - de son intelligence et la félicité - de son âme. Telle volonté, telle santé ; telle intelligence, tel bonheur ; telle âme, telle félicité. Ce ne sont pas des formes et des mots vains, mais des choses réelles qu’on peut appliquer dans notre vie actuelle. En construisant un édifice, nous lui donnons un certain style : une école a son style et ne ressemble pas à un hôpital. Le Christ détermine quels éléments prennent part à l’édifice du corps humain : pensée, cœur, âme et force c’est-à-dire volonté. On ne peut pas aimer le Seigneur uniquement avec son cœur ou son âme, ou sa pensée ou sa volonté ; il faut L’aimer par ces quatre moyens. Par l’amour, l’individu mobilise progressivement ses forces, il organise d’abord son cœur, puis sa pensée, puis son âme. Lorsque l’âme est mobilisée, nous disons que l’être humain prend vie. Dans le monde spirituel on le représente comme un édifice vivant qui parle et se meut. Trois maîtres, un sculpteur, un peintre et un magicien se sont associés pour accomplir une œuvre commune. Le sculpteur a pris une pierre et l’a façonnée pour en faire un humain ; le peintre a pris ses pinceaux et lui a mis des couleurs qui l’ont vivifié ; le magicien lui a insufflé la vie, et la statue est devenu un être vivant qui s’est mis à parler. N’en est-il pas de même dans la nature vivante ? Avec la matière organique et inorganique le Grand Sculpteur façonne l’être humain avec tous ses membres et ses organes internes ; avec ses pinceaux le Grand Peintre ajoute les teintes, les globules rouges ; et vient enfin le Grand Magicien qui lui donne le souffle de vie, alors cet être devient une âme vivante. Le monde physique où nous vivons est inorganisé, mais il doit s’organiser. Comment ? Par l’amour. C’est pourquoi il est dit que l’homme doit aimer Dieu ; sans amour envers Dieu il n’y a pas de vie. Nous le constatons chez les jeunes gens : lorsqu’ils se marient, leur premier travail est de construire une maison ; à quoi servira-t-elle ? À l’enfant qui viendra, l’enfant qui est leur Dieu. Par conséquent, ils construisent une maison par amour pour leur enfant. Certains ne construisent pas de maisons ; de ce point de vue ils ressemblent à des oiseaux qui ne font pas de nids, mais qui nichent dans les nids des autres ou dans les trous des arbres ; personne ne leur demande de loyer, alors ils sont insouciants ; leur situation n’est pas comparable à celle des gens qui paient des centaines de levas pour une simple chambre qui ressemble à un trou. Et ce sont des gens éduqués du XXème siècle ! On vit deux ou trois ans dans un tel trou et on en subit les conséquences. En le quittant, on est reconnaissant de s’être débarrassé du propriétaire ; et le propriétaire est reconnaissant de s’être débarrassé des locataires. Il est facile de se séparer de ses locataires extérieurs, mais que faire lorsque le petit enfant, ce locataire intérieur, vient au monde ? Il pleure chaque nuit, se fait entendre, veut ceci, veut cela et la mère ne peut plus dormir ; elle n’est pas libre de se reposer. L’enfant pleure et, si elle ne peut pas le calmer, elle réveille le père pour qu’il prenne lui aussi soin de l’enfant ; le père dit que ce ne sont pas ses affaires, que la mère est tenue de s’occuper de l’enfant. Ce n’est pas de l’amour envers Dieu, c’est une incompréhension de la grande loi divine. Pourquoi l’enfant pleure-t-il ? Parce qu’il se sent trompé ; il dit : « Il n’y a pas d’amour en ce monde : j’ai payé cher et j’ai reçu très peu. » Mais alors la mère le prend dans ses bras, lui donne le bain, le nourrit et lorsqu’elle l’a contenté, il se calme et dit : « Je suis content à présent, la vie a du sens. » L’individu a aussi des locataires internes qui le rendent insatisfait. Aujourd’hui, c’est la femme qui est mécontente, alors son mari lui achète quelque chose et trompe son mécontentement ; demain c’est le mari qui est mécontent, alors sa femme lui prépare un bon repas et le calme ; mais ce ne sont que des artifices pour se calmer provisoirement. Le mécontentement ne doit pas être trompé mais il doit s’éduquer ; cela se fait en appliquant l’amour. Nous devons aimer Dieu de toute notre cœur, de toute notre âme, de toute notre pensée et de toute notre force. Si le cœur ne travaille pas, l’âme ne travaillera pas non plus ; si la pensée ne travaille pas, la volonté ne travaillera pas non plus. C’est par le lien intérieur entre ses forces que l’individu s’éduque. Éduquer les humains, c’est les mettre sur le droit chemin de la vie pour qu’ils travaillent tout seuls. Les gens s’éduquent et s’auto-éduquent, mais sans résultat. Pourquoi ? Parce qu’ils ont d’abord travaillé avec leur cœur, puis avec leur pensée, mais en laissant de côté leur âme. C’est cela l’erreur de notre siècle : les gens d’aujourd’hui n’ont pas accompli l’évolution de leur âme, mais seulement celle de leur cœur et de leur pensée. C’est la raison de leur mécontentement. On ne peut pas sauter les marches pour atteindre le sommet plus vite. Celui qui pense qu’il atteindra le sommet plus vite en sautant des marches ressemble aux philosophes qui tirent des conclusions trompeuses sur la vie. Un philosophe aimait rester allongé à l’ombre des arbres et réfléchir. Il était couché un jour sous un arbre et s’est endormi d’un sommeil lourd. À son réveil il faisait déjà sombre, la nuit tombait. Il s’est dit : « C’est étrange, comme il a fait nuit rapidement ! Autrefois, les journées d’été étaient plus longues. » Un autre philosophe était couché sous un poirier pour se reposer et méditer sur la vie. C’était une belle journée d’automne. Tout en réfléchissant, il a levé les yeux vers l’arbre et a vu des poires. Il s’est mis à raisonner : « Que d’incohérences dans la nature, ce poirier est si grand alors que ses fruits sont si petits ; la courge en revanche est une plante si petite avec des fruits si gros ! Dieu ne pouvait-Il pas faire l’inverse : donner de gros fruits au poirier et de petits fruits au plant de courge ? » Il s’est alors assoupi. Pour lui donner une bonne leçon et le libérer de ce raisonnement erroné, Dieu a envoyé un fort coup de vent qui a remué les branches du poirier et a fait tomber quelques poires. L’une d’elle est tombée pile sur le nez du philosophe et l’a fait saigner. Il s’est brusquement réveillé, a palpé son nez et a vu le sang. Conscient de son manque de logique il s’est dit : « Je te remercie, Seigneur, que le poirier n’ait pas de fruits aussi gros que la courge. Si une poire aussi petite a pu me faire saigner du nez, qu’est-ce qui serait advenu de moi si j’avais reçu une courge sur la tête ? » Les gens d’aujourd’hui réfléchissent comme ce philosophe ; ils sont assis sous le poirier et se disent : « Pourquoi le Seigneur a-t-il mis sur notre arbre des fruits aussi petits ? » Si le Seigneur avait mis une courge sur cet arbre, ta tête en pâtirait ; plus petits sont les fruits de votre poirier, mieux vous vous porterez. Vous avez de grands désirs sans vous douter de leur dangerosité. Remerciez pour les petits désirs car la vie divine commence par ce qui est petit ; les petits désirs une fois réalisés deviendront les maîtres des grands. Dans son aspiration à réaliser ses grands désirs, l’être humain a sauté une marche dans l’échelle de son développement, et c’est pourquoi l’égoïsme, la vanité et l’avidité ont pris le dessus en lui. Quelqu’un considère qu’il a un grand savoir ; si c’est le cas, pourquoi ne s’affranchit-il pas de la mort ? Vous allez rétorquer que puisqu’il est né, l’homme mourra nécessairement ; c’est vrai, mais pas dans l’absolu. Une maison construite uniquement sur quatre poteaux s’écroulera nécessairement, ce qui n’est pas le cas d’une maison construite sur des fondations solides. On voit la même chose dans la nature : les plantes qui ont de faibles racines et des ramifications se dessèchent facilement alors que les plantes avec des racines épaisses et profondes résistent aux intempéries et bénéficient d’une longue vie. Les idéalistes méprisent la vie matérielle et disent qu’il ne faut pas s’enraciner dans la matière. Au contraire, il faut descendre profondément dans la matière pour en extraire des matériaux qu’il faudra exploiter à l’avenir. Plus l’homme descend en profondeur dans la matière, plus grandes sont les souffrances qu’il endurera et plus grandes les conclusions et expériences qu’il en tirera. Les contemporains reviennent maintenant vers l’évolution de l’âme, le degré d’évolution qu’ils ont jadis laissé de côté. À l’avenir, ils évolueront dans le degré de la force. Il est dit que le Royaume de Dieu n’est pas bâti sur la pensée ou sur le cœur mais sur la force. Nous devons aimer l’être humain dans la mesure où notre pensée, notre cœur, notre âme et notre force sont un agent de l’amour. L’amour dont les gens parlent est subordonné aux conditions matérielles de la vie ; c’est pour cela que certains disent ne pas aimer les humains. C’est tout naturel pour eux car ils n’aiment que pour prendre quelque chose. Qui ira s’asseoir sous un poirier desséché ? Le poirier sous lequel on s’assoit doit avoir des feuilles mais aussi des fruits. Qui n’est pas aimé ? Celui qui n’a ni feuilles ni fruits sur son arbre. On dit d’un tel individu qu’il est démagnétisé, épuisé, il n’a rien à donner ; on le traite de mauvais, mais ceux qui ne le comprennent pas sont comme lui. Chacun se plaint d’être incompris, mais lui-même ne comprend pas les autres. Ce n’est pas facile de s’entendre avec les humains. « Aimons-nous ! » Ce n’est pas facile non plus. En réalité c’est en même temps très difficile et très facile d’aimer les humains. Si tu lui donnes quelque chose de ta pensée, de ton âme, de ta force, il t’aimera nécessairement. C’est pourquoi Dieu dit que nous devons L’aimer pour recevoir quelque chose de Lui ; Il dit : « Cueillez les fruits de l’Arbre de la Vie pour être forts, pour manifester l’amour, la justice, la miséricorde, la docilité et la tempérance. » C’est le seul moyen de montrer du caractère et de forger sa volonté. Celui qui a une volonté de fer est humble et docile. Vous direz que vous ne voulez pas être docile comme un mouton. Le mouton n’est pas docile, il montre de la douceur, pas de la docilité. Il a fait beaucoup d’efforts pour devenir mouton ; il a été autrefois loup avant de devenir mouton. Celui qui veut acquérir la douceur, l’amour, doit se nourrir de viande de mouton ; une fois qu’il acquiert ces qualités, il n’a plus besoin de manger cette viande. L’être humain doit savoir quel type de nourriture il lui faut pour développer sa pensée, son cœur et sa volonté. La science future lui montrera la voie sur cette question. Plus solide est la maison qu’il veut construire, plus solides sont les matériaux qu’il choisira. De même pour le corps : la nourriture que vous consommez doit être saine, pure, de bonne qualité ; la santé en dépend. Chaque nourriture correspond au degré de développement de l’humain. Selon le degré de leur développement mental ou spirituel, les uns se nourrissent de viande, les autres, de végétaux, les autres encore, de fruits. Il est important de savoir comment se nourrir. Lorsqu’il arrive au degré d’évolution de l’âme, l’être humain se nourrit de fruits. Jusque-là, il consommera de la viande ou des végétaux et répondra de chaque violence faite aux êtres vivants. Dans le livre de la vie, il est écrit pour chacun quelle quantité de volaille, de gibier et de viande bovine il a mangé durant toutes les années de son existence sur terre où il se trouvait en pension, et il sera tenu de payer. Les souffrances des gens d’aujourd’hui sont justement dues à la surconsommation et à l’alimentation chaotique. La mère de l’humanité, Ève, a osé manger du fruit défendu une seule et unique fois et l’a chèrement payé. Huit mille ans sont passés depuis qu’elle a mangé du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, mais aujourd’hui encore ce repas n’est pas acquitté. Le serpent lui disait : « Si tu manges de ce fruit, tu apprendras tous les secrets du monde et tu deviendras comme Dieu. » Elle n’est pas devenue comme Dieu bien qu’elle ait appris beaucoup de secrets. Mais aujourd’hui encore elle paie pour le savoir qu’elle a acquis avant l’heure. Je souhaite que tous les humains prouvent par leur vie qu’ils sont capables de ne pas fauter comme Ève, ce qui signifie qu’ils ont appris la leçon et ont corrigé le péché d’Ève. Il est dit d’aimer Dieu de toute sa pensée. Il suffit de diriger sa pensée vers le monde mental pour assimiler les forces grâce auxquelles on peut aimer Dieu. Si ta pensée peut comprendre les lois du monde mental, tu deviens créateur, c’est le seul moyen de se forger un caractère. Par conséquent, si tu veux être robuste, ta volonté doit être liée à ton cœur ; si tu veux être intelligent, ta volonté doit être liée à ta pensée ; pour avoir des rapports justes avec tous les humains, ta volonté doit être liée à ton âme ; pour avoir une volonté pugnace et solide, ton âme doit être liée à l’Esprit divin. Faites chaque jour des essais pour voir si vous aimez Dieu avec votre pensée, votre cœur, votre force. Comment ? Imaginez que vous souhaitez faire un bien à quelqu’un ; vous devrez faire en sorte que dans ce bien participent les quatre éléments : la pensée, le cœur, la volonté et l’âme. Celui à qui vous ferez le bien est l’objet ; la façon dont vous accomplirez le bien doit inclure les forces de la pensée, du cœur, de l’âme et de la volonté. Accompli ainsi, c’est un bien divin, c’est-à-dire que vous vous êtes liés à la pensée, au cœur, à l’âme et à la puissance de Dieu. Pensez à Lui comme à une réalité absolue. En vous liant à Dieu, Il peut vous prendre un instant dans Son monde et vous verrez et comprendrez ce qu’est l’amour. C’est dangereux de rentrer dans ce monde car vous ne voudrez pas revenir sur Terre ; c’est pour cela que le monde divin est fermé aux humains. Lorsqu’ils seront prêts, ce monde s’ouvrira à eux tout comme le monde physique leur est ouvert à présent. « Aimer son prochain comme soi-même », voici le second commandement primordial. Il n’est pas dit d’aimer le faible, mais son prochain. Qui est ton prochain ? Tous ceux qui souffrent et que tu croises sur ta route. L’aimer, c’est le lier à la pensée, au cœur, à l’âme et à la force de Dieu. Réjouissez-vous d’être le lien entre Dieu et votre prochain. C’est le seul moyen d’expier vos péchés à son égard, car vous l’avez jadis offensé, séduit ou freiné dans son développement. Les souffrances de votre prochain sont des conditions qui facilitent son rapprochement de Dieu alors que vous servirez de médiateur. Il faut toujours que quelqu’un soit là pour vous tendre la main et vous sortir de l’eau dans laquelle vous vous noyez. Sans souffrances, l’être ne peut pas trouver Dieu. Il est dit dans les Écritures : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point. [3]» « Aimer le Seigneur, aimer son prochain » ce sont deux commandements qui ont un sens pratique et scientifique pour l’homme. Peu importe comment vous les appréhendez, l’important est d’aimer. Puisque vous aimez, Dieu enverra un Maître qui vous révélera le sens intérieur de l’amour. Vous ne vous demanderez plus alors pourquoi aimer Dieu et votre prochain. Qu’est-ce qu’il adviendra de vous si vous n’aimez que vous-mêmes ? Vous ne parlerez que de vous à tous ceux que vous croiserez ; un jour vos proches cesseront de vous fréquenter. De plus vous imposerez votre avis de force à ceux qui pensent autrement et tout le monde vous fuira. Quel est l’intérêt de fréquenter quelqu’un qui finit toujours par vous rosser ? Vous vous en rappellerez dans ce monde comme dans l’autre : comme on se remémore de quelqu’un par le mal qu’il vous a fait, on s’en remémore aussi par le bien, et par son amour envers vous. Le Christ s’est manifesté dans le monde précisément par la loi de l’amour. Vous aussi, appliquez l’amour pour vous manifester à votre prochain. Peu importe de savoir ce qu’est l’amour, l’important est de le manifester. Vous profitez de la lumière et de la chaleur du Soleil sans savoir ce qu’il représente, de quels éléments il est constitué, etc. Le véritable savoir se résume à l’amour. À quoi bon un grand savoir si le mari bat sa femme ? Il sait beaucoup de choses, mais ne sait pas retenir son bras. La femme aussi va à l’église, écoute des prêches, mais de retour à la maison elle peut rosser ses enfants. Si on lui demande pourquoi elle le fait, elle dira qu’elle veut leur faire entendre raison ou les obliger à manifester leur amour ! Tout le monde se demande d’où viennent les souffrances. Il est facile d’y répondre : les souffrances viennent soit des hommes, soit des femmes, c’est-à-dire soit de la pensée de l’être humain, soit de son cœur. Un Bulgare avait une grande faiblesse envers le vin, il était constamment ivre, tout ce qu’il gagnait allait au tavernier. Un jour sa femme l’a attendue à la porte, un bâton à la main – c’était une Bulgare solide ! Elle lui a frappé le bras si fort qu’elle l’a cassé. Puis elle l’a aidé à rentrer à la maison en lui demandant : « Est-ce que tu boiras encore ? – Non, je ne boirai plus. » Le lendemain il est allé voir un guérisseur pour remettre son bras. Celui-ci l’a interrogé : « Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu te casses le bras ? – Ne m’en parle pas, j’ai fait une mauvaise chute à cheval. » Le bâton lui a rendu la sobriété. Ce bâton officie entre les mains des parents, des enseignants, des patrons, des ministres, il aide les humains à redevenir sobres. Être sobre, c’est cesser de pécher. La nature utilise un autre procédé : la mort. Lorsqu’elle veut forcer quelqu’un à ne plus pécher, elle envoie la mort, et si elle le touche de la main, il trépasse. On l’allonge sur le dos, on lui croise les mains et on le porte dans l’autre monde. Les mains croisées illustrent le repentir ; l’homme se repent et assure qu’il ne péchera plus. Certains, lorsqu’ils meurent, tournent leur dos vers le ciel : ils ont honte à se mettre face à Dieu. La mort enseigne à l’homme à vivre par la pensée, le cœur, l’âme et la volonté. Il apprendra toujours quelque chose au seuil de la mort. Dans un premier temps, il est découragé, mais ensuite les forces de la pensée, de l’âme et de la volonté lui viennent en aide et il se ragaillardit. Que faut-il faire aujourd’hui pour surmonter les difficultés de la vie ? L’unique salut consiste à appliquer l’enseignement du Christ. Ainsi l’être humain arrive à se connaître lui-même, il comprend le capital dont il dispose et celui qui lui manque. L’enseignement du Christ donne des méthodes pour maîtriser les forces négatives en soi. La haine et la jalousie par exemple sont des forces négatives qui intoxiquent l’organisme humain. Il suffit de regarder dans le spectroscope pour reconnaître les éléments et les réactions que vous observez : par les lignes claires et sombres du spectre vous détectez la présence de certains éléments. De même, il suffit de regarder les forces qui agissent sur la pensée, le cœur, l’âme et la volonté de l’être pour reconnaître les sentiments, les pensées et les désirs qui le stimulent. Les souffrances montrent le degré de la dysharmonie entre la pensée, le cœur, l’âme et la volonté. Lorsque la dysharmonie disparaît, les souffrances cessent aussitôt. De même que l’eau joue un rôle important pour la vie des organismes dans la nature : végétaux, animaux et humains, de même l’incursion de l’être humain toujours plus loin dans les profondeurs de la matière conduit à la dégénérescence. L’eau n’est utile aux organismes qu’en quantité bien définie ; si sa quantité augmente, ils se noient. Prenez garde vous-aussi de ne pas vous noyer dans la vie. Le Christ dit à ses disciples : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Les gens se demandent : « Quel Dieu devons-nous aimer ? » Le visible. Mais, comme la mère est invisible pour l’enfant lorsqu’il est encore dans son sein, ainsi Dieu est encore inconnu et invisible pour beaucoup de gens qui sont encore dans Son sein. Lorsqu’ils en sortiront, ils Le verront mais sans Le connaître. Il se passera beaucoup de temps pour qu’ils Le voient et Le connaissent. Celui qui dit qu’il a vu Dieu et Le connaît est déjà né, debout sur ses jambes, il a éprouvé la douceur et la bonté de sa mère. Il croit à l’existence de Dieu, et même si tous les philosophes dans le monde l’en dissuadent, ils n’y arriveront pas car il a des expériences que rien ne peut remettre en question. Par exemple, quelqu’un prédit quelque chose dix fois de suite et les dix fois cela se passe exactement comme il l’avait dit. Vous direz que cela peut être une coïncidence ; je suis d’accord, cela peut arriver. Que direz-vous si quelqu’un fait neuf cent quatre-vingt-dix-neuf prédictions qui se réalisent toutes sans exception ? Il ne reste qu’à les accepter comme authentiques et véritables. Dieu parle aux humains et ils disent ce qu’ils ont entendu de Lui ; ce qui est dit se réalise. Croyez-vous alors dans l’existence de Dieu ? Viendra le jour où tous connaîtront le Seigneur, des plus petits aux plus grands. Alors tous connaîtront le Dieu visible et ne mettront pas Son existence en doute. Celui qui met en doute l’existence de Dieu, L’a expulsé hors de lui. Une nouvelle culture est nécessaire à l’humanité actuelle. Une paix nouvelle, intelligente, est nécessaire aux humains, une paix pour changer leurs visages, adoucir et anoblir leurs cœurs, insuffler plus de lumière dans leurs esprits. Aujourd’hui, beaucoup ont des yeux jaunes. Pourquoi ? Parce que leur foie est déréglé. Beaucoup ont le visage de couleur sombre. Pourquoi ? Parce qu’ils vivent dans l’obscurité, sous une ombre épaisse, ils sont malades ; les ombres des grands arbres sont néfastes. Quelqu’un vit à l’ombre d’un arbre dont les ramifications ont poussé grâce à l’argent, grâce aux millions du monde et il pense qu’il peut être heureux. Je dis : « Frère, si tu penses que tu peux être heureux avec les millions du monde, sache que même dix vies ne te suffiront pas pour racheter les péchés que tu feras avec ces millions ». Rappelez-vous : le salut de l’être humain se résume à la vraie créativité, à l’art de bâtir, de construire son corps astral, son corps mental et le corps de son âme. S’il n’y a pas de lien entre la pensée, le cœur et l’âme, le corps devient maladif ; lorsque le corps est malade, l’esprit ne peut pas se manifester. « Comment bâtir ? » En aimant le Seigneur de toute sa pensée, de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force, et son prochain, comme soi-même. Sans amour on ne peut bâtir. L’amour apporte des matériaux, des possibilités et des conditions pour bâtir. Celui qui a appris à bâtir pour lui-même, bâtira aussi pour son prochain. Lorsqu’il rencontre quelqu’un qui souffre, il ne l’accablera pas et ne l’insultera pas, mais il s’arrêtera pour travailler un peu sur son édifice. « S’il est pauvre et sans le sou, comment l’aidera-t-il ? » Pour celui qui souhaite aider les faibles et les souffrants, la misère n’existe pas. À mon avis, si le riche n’ouvre pas son cœur et sa bourse aux pauvres et aux misérables, lui-même est misérable ; si le pauvre sacrifie tout ce qu’il a pour le bien de son prochain, lui-même est riche. Il n’est pas nécessaire de sauver le monde entier ; plantez un pépin de pomme et laissez-le : il travaillera par lui-même, il y aura quelqu’un pour s’en occuper par la suite. Soyez porteurs du Nouvel Enseignement pour devenir des conducteurs entre les humains et les anges, entre les anges et Dieu. Que devez-vous faire si votre cœur est fermé et ne s’ouvre pas ? Vous vous lierez au cœur de Dieu et vous vous mouvrez selon Son pouls ; vous vous libérerez ainsi des maladies du cœur. Beaucoup de maladies sont dues au cœur, aux impuretés dans le sang. Les maladies vénériennes par exemple sont dues au cœur. Comme dans les instituts bactériologiques, des agents pathogènes divers sont cultivés dans des conditions spécifiques, pour un but scientifique, de même des forces cachées, dangereuses pour l’organisme humain, sont recelées dans la nature. Du fait de son cœur retors, l’être humain a le pouvoir de mobiliser ces forces : elles se déposent dans son cœur et contaminent non seulement son sang mais aussi le sang de plusieurs générations après lui. C’est ainsi qu’apparaissent des maladies incurables et redoutables qui intoxiquent le sang de l’humanité. Pour se libérer de ce mal, il faut aimer le Seigneur de tout son cœur, se servir de son cœur pour construire son corps et aider aussi à la construction du corps de son prochain. Celui qui bâtit ainsi est invulnérable à toutes les maladies. Si vous souffrez d’une maladie redoutable ne dites pas qu’un grand malheur vous frappe, mais dites : « Je te remercie, Seigneur, d’avoir décidé de me purifier. » Du point de vue du divin, les microbes, les bacilles sont des moyens par lesquels les êtres intelligents nettoient les maisons et les jardins des humains. Il est temps que nos contemporains appliquent l’hygiène divine qui exige de tous une vie nouvelle, une vie pure. Que tous les peuples l’appliquent pour voir combien de maladies subsisteront et combien de cas mortels seront recensés ; qu’ils tiennent des statistiques pour les comparer à celles d’aujourd’hui. Appliquez la nouvelle hygiène dès la fin de la guerre. Vous direz que cette hygiène est en contradiction avec la science ; non seulement elle n’est pas en contradiction, mais au contraire elle inclut toute la science moderne en elle. En réalité une seule science, une seule hygiène existe, elle est divine. La médecine divine guérit à cent pour cent. Si une médecine ne guérit que dans dix pour cent des cas, elle ne peut pas vous aider. La nature toute seule guérit dans cinquante pour cent des cas, l’homme se guérit dans vingt-cinq pour cent des cas, donc vingt-cinq pour cent des guérisons seulement incombent au médecin. S’il ne peut même pas aider là-dessus, où est toute sa science ? Nous ne nous déclarons ni contre la science ni contre la religion, ni contre la nation. Nous souhaitons que la science, la religion et la nation se développent et ouvrent de plus grandes fenêtres pour laisser entrer plus de lumière. Nous souhaitons que les humains soient libres, sans peur pour l’avenir. Si un édifice est fragile, n’ayez crainte, une commission viendra l’inspecter ; s’il ne peut pas tenir, il sera démoli et un autre sera construit. Chaque démolition sous-entend une nouvelle construction, une nouvelle tentative. Tout ce qui se passe dans le monde est pour le bien. En construisant un nouvel édifice l’homme élargit sa pensée, son cœur et son âme pour recevoir plus d’amour divin. Il apprendra à travailler comme Dieu a travaillé et comme Il continue de travailler encore aujourd’hui. C’est le seul moyen pour l’humanité de compter sur des parents élevés et avant-gardistes, des religieux intelligents et avant-gardistes, des enseignants, des juges et des ministres, etc. Les gens d’aujourd’hui ne croient pas à l’existence de l’esprit, c’est-à-dire au monde spirituel. Ils veulent être convaincus de l’existence de Dieu. S’ils ne croient pas en Lui et n’approuvent pas la façon dont le monde a été fait, qu’ils deviennent eux-mêmes des divinités dans leur famille. Le mari est une divinité ; l’épouse, une autre. Qu’ils créent des enfants immortels, qu’ils mettent le bonheur comme socle de leur foyer et qu’ils le rendent exemplaire pour toutes les autres familles. Depuis deux mille ans le Christ parle, mais ce n’est qu’aujourd’hui que son enseignement est accueilli, et pourtant les humains attendent déjà des résultats, en proie à la déception, au manque de foi. Avez-vous mené en toute conscience la mission de votre cœur - appliquer l’amour dans toute sa plénitude ? Avez-vous essayé de devenir vos propres sculpteurs, de sculpter une image qui reflète l’image primordiale, créée à la ressemblance de Dieu ? Le roi David a dit : « Ma mère m’a conçu dans le péché. » Ici péché signifie obscurité. Que font les gens raisonnables lorsqu’ils se retrouvent dans le noir ? Pour ne pas heurter les objets en se frayant un chemin, ils tendent la main et naviguent au toucher : ce sont des personnes qui travaillent avec leur âme. Voilà pourquoi, vous-aussi, faites de même dans le noir, ne tournez pas votre canne d’un côté et de l’autre, mais sondez avec elle pour détecter des dangers éventuels devant vous. Utilisez aujourd’hui votre canne pour vous hisser plus haut et devenir un humain-ange. Faites des essais pour vous lier aux forces de la nature intelligente par la pensée, le cœur, l’âme et la volonté. Vous comprendrez ainsi la vie des minéraux, des végétaux, des animaux, de tous les humains et vous serez instruits de tout. Si la première tentative est infructueuse, faites-en une autre, une troisième, etc. Ne vous découragez pas car Dieu travaille dans le monde, dans chaque être vivant, Il les unit. Il peut accomplir son travail tout seul sans mon aide, mais en vous parlant, j’accélère votre évolution. Ce que vous pouvez accomplir seuls en une année, vous le ferez en un jour avec moi. Si quelqu’un dit qu’il ne veut pas apprendre, qu’il n’a pas besoin de Maître, il est comme un animal : l’animal aussi remue sa queue à longueur de journée et ne veut rien savoir. L’être humain, quant à lui, ne doit pas cesser d’avancer ; il doit apprendre - il a besoin d’un Maître. Moi aussi, j’apprends à tourner la canne d’une manière particulière, et je vous apprendrai, à vous-aussi, cet art particulier : tourner la canne en direction de la pensée, du cœur, de la volonté et de l’âme. Lorsque vous allez en direction de votre cœur, déplacez la canne en ligne droite ; lorsque vous allez en direction de votre âme, conduisez-la sur une surface plane ; lorsque vous allez en direction de votre volonté, tournez-la dans les trois dimensions, les dimensions du cube ; et enfin si vous allez en direction de votre force, vous la tournerez vers le centre. Si vous allez dans une direction, ne rebroussez pas chemin. Si vous assimilez une idée divine, donnez-lui d’abord de la largeur ou de la longueur, puis de l’espace : largeur et longueur, puis trois dimensions, c’est-à-dire un volume, et enfin avec la force de votre esprit mettez en elle du sens et du contenu. Cela signifie d’aimer l’homme avec son mental, son cœur, son âme et sa force. C’est ce que le Christ a prôné à ses disciples : que leur âme s’emplisse d’idées divines, de contenu divin qui les élèvera. Que fait l’être intelligent qui croise un veau qui remue librement la queue ? Il ne lui dit rien, mais le dirige vers les bons pâturages et les sources d’eau. Tous sont dans de bonnes conditions ; on a montré à tous où est la bonne nourriture saine et de qualité et où est l’eau pure, mais peu nombreux sont ceux qui exploitent les bonnes ressources. La plupart des gens s’écartent de leur chemin, et lorsqu’ils meurent, leurs proches disent : « Il est mort le pauvre mais au moins il a rempli sa mission d’être humain. » Il n’a rempli aucune mission : il a construit et démoli, c’est-à-dire il a vécu à l’ancienne. La vie nouvelle entend une nouvelle façon de construire. Le Christ donne les deux commandements aux contemporains pour les libérer de la démolition incessante. Faut-il à l’avenir que l’homme agisse comme le scorpion qui s’empoisonne s’il n’arrive pas à éliminer son adversaire ? Je souhaite à tous les humains de se diriger sur une ligne, sur un plan, sur les trois dimensions et de s’unir enfin avec le centre divin où se déverse le contenu divin. C’est ainsi que doivent se conduire tous les humains pour bâtir de nouveaux foyers, de nouvelles églises, de nouvelles écoles. Je souhaite que chacun soit fort en pensée, en cœur, en âme et en volonté, et qu’il utilise sa force pour son propre bien et pour le bien de son prochain. Sofia, 27 octobre 1918 Traduction par Bojidar Borissov [1] « Et si ton œil entraîne ta chute, arrache-le ; il vaut mieux que tu entres borgne dans le Royaume de Dieu que d'être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne. » (Marc 9, 47) [2] « Rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est secret qui ne sera connu. » (Luc 12, 2) [3] « Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. » (Jean 3, 16) Link to comment Share on other sites More sharing options...
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