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1918_09_08 Au-devant de lui


Ani
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Au-devant de lui

« Prirent des rameaux de palmes

et sortirent au-devant de lui »

Jean 12 :12

« Et sortirent au-devant de lui. » Dans la vie humaine, l’accueil se reproduit tout au long de la vie. En mathématiques, l’exception est ce qui se produit rarement. Ce qui ne veut pas dire que l’exception soit contre nature. Dans la vie, l’accueil est un phénomène qui se produit souvent : nous accueillons par exemple le jour, le mois, l’année, les fêtes, les personnes illustres et fameuses, des frères et des sœurs, des mères et des pères, des amis, toujours des personnes et des objets qui nous sont agréables. Vous ne pouvez pas accueillir quelqu’un que vous n’aimez pas, c’est exclu. Et le Christ a été accueilli avec des rameaux de palmes à la main.

« Ils ont entendu dire que Jésus se rendait à Jérusalem. » Le mot Jésus ne désigne pas un homme ordinaire, né seulement pour manger, boire, s’habiller et s’amuser. L’homme ordinaire est un pantin dans la vie, alors que Jésus est un homme à la prédestination grandiose. Jésus sous-tend un principe capable de sauver, délivrer, fertiliser, mais aussi ressusciter les morts. C’est pourquoi l’âme humaine attend la venue de ce principe, de ce Jésus, de ce Christ. Lorsque l’homme véritable se manifeste en vous, votre cœur et votre mental se dilatent et s’élèvent. Il apportera en vous ce dont vous avez besoin. Toute autre compréhension du principe Jésus est vide, lettre morte pour la vie.

Où rencontrerons-nous Jésus ? Partout ! La jeune fille le rencontrera chez son bien aimé qui ne lui dira jamais un mot blessant, qui ne la regardera jamais de travers. S’il lui dit un mot affligeant ou s’il lui jette un mauvais regard, c’est qu’elle n’a pas rencontré le Christ, mais son substitut. Cela s’applique pour la femme et pour l’homme. Le Christ, Jésus, est le grand principe sur lequel il faut bâtir sa vie. Comme la résistance d’une maison dépend du matériau de construction, de la façon de bâtir et de l’adhérence des différentes parties entre elles, de même la résistance de la vie humaine dépend des fondations sur lesquelles elle est posée.

Toutes les créatures vivantes, des plus petites aux plus grandes, ont une aspiration à quelque chose. Du point de vue humain, les aspirations des petites bestioles et des moucherons sont insignifiantes, mais du point de vue Divin elles sont aussi importantes que les aspirations humaines. Les gens d’aujourd’hui estiment les choses d’après leur volume, leur nature et leur forme. Ils ne peuvent pas s’affranchir des apparences et pensent ainsi que le plus grand rouage de la machine est le plus important. Il n’en est pas ainsi : le petit rouage est aussi important que le grand, c’est le principe qui est important, pas la forme. La machine doit accomplir un travail, atteindre un certain but.

« Le lendemain. » Le moment où une réception a lieu est très important. Le peuple est venu accueillir le Christ tôt le matin. Cet accueil est juste, il apporte sa bénédiction. Par conséquent, chaque idée, chaque sentiment qui naissent le matin dans votre esprit, dans votre cœur, donnent toujours un fruit ; ceux qui naissent dans la nuit de votre vie restent stériles. Les grandes idées ont un prix, un poids, un sens. Si vous entendez que quelqu’un est content de sa vie, qu’il lui a donné du sens, sachez que son esprit est chargé d’une grande et imposante idée. La femme enceinte ne peut pas courir avec les jeunes filles, elle est lente dans ses mouvements ; entre elle et les jeunes filles il y a une grande différence. Si vous êtes emprunté, lourd dans vos mouvements, c’est que vous êtes gravide, c’est-à-dire chargé de grandes idées. Est-ce que le cheval de trait peut concourir avec les chevaux de course ? Non. Tant que tu n’as aucun fardeau sur ton dos tu peux faire la course ; si tu en mets un, faire la course est impossible. Les jeunes gens courent tant qu’ils sont dans la danse. Si vous cherchez l’espièglerie dans les yeux, la grâce et la plasticité dans les mouvements, l’expressivité de la langue, mettez-vous dans la danse, vous les y trouverez. Mais si une grande idée entre dans leur tête, alors ils deviennent lents, austères, pensifs. Sachant cela, vous pouvez vous expliquer les raisons de vos humeurs pesantes. Les états pesants, les moments de chute que l’on traverse sont les moments les plus importants de la vie, ils portent les plus grands bienfaits pour l’être humain. C’est vrai sur la terre ; quant au monde spirituel, c’est une autre question.

Dans le langage contemporain, les mots : chute, déchéance sont connotés, mais si le grain de blé ne tombait pas en terre et ne pourrissait pas, il ne germerait pas et ne donnerait pas de fruit ; si l’ancienne maison n’était pas démolie, il n’y aurait pas de nouvelle maison construite ; si le vieux chêne ne tombait pas, le jeune chêne ne pousserait pas. Donc, la chute de l’un est l’élévation, l’éclosion d’un autre. Que celui qui chute se relève en remerciant Dieu. La chute et l’élévation sont des lois de la physique. La Terre aussi chute vers le Soleil. La chute est nécessaire au mouvement, et le mouvement à la vie. Ne dites pas que puisque Adam a péché, vous aussi vous devez pécher. Je considère la chute comme un moyen d’élévation. La nature se sert de cette méthode lorsqu’elle veut créer une forme ou une créature vivante. Dans la nature aussi il y a des mélanges, des particules étrangères venues d’ailleurs dont elle se nettoie constamment. La loi de la purification dans la nature n’est rien d’autre que celle dont se sont servis les anciens alchimistes. C’est par cette loi qu’ils ont séparé le précieux du commun, le noble de l’ordinaire, l’utile de l’inutile. Les choses utiles sont celles dont se sert la nature alors que les choses humaines sont transitoires, éphémères. L’échafaudage monté autour de la maison en construction est temporaire ; une fois la maison construite, l’échafaudage est enlevé.

Il y a des choses transitoires, temporaires, inutiles dans les pensées humaines, dans les sentiments et les désirs humains. Pour se connaître soi-même, il faut séparer ces choses de ce qui est immuable. Quelqu’un se met fréquemment en colère et dit que la colère est naturelle. Se mouvoir est naturel, mais se fâcher et être en colère est humain. La colère, les fâcheries sont des exceptions dans la nature. Quand se met-on en colère ? Lorsqu’on rencontre sur sa route un obstacle que l’on ne peut pas franchir. Si vous voyez quelqu’un fâché et en colère, sachez qu’il a un obstacle sur sa route qui empêche ses libres mouvements. C’est ainsi que l’homme et la femme se mettent en colère : l’homme lorsque le déjeuner n’est pas prêt à l’heure ; la femme lorsque l’homme n’a pas apporté suffisamment d’ingrédients pour cuisiner ou pas de viande suffisamment grasse. C’est un art de ne pas céder à la colère face à un obstacle. Les épreuves et les entraves sont créées pour forger la volonté de l’homme.

Certains s’indignent que le monde ne soit pas créé selon leur compréhension et leurs exigences. Le monde divin est créé comme il faut, c’est le monde humain qui n’est pas bien créé. C’est l’être humain qui s’est détourné du juste chemin, qui est le seul fautif. Il ne connait pas les lois divines, mais il veut se marier. Pourquoi veut-il se marier ? Si c’est un homme, il veut avoir une domestique pour la cuisine et le ménage de la maison ; il veut une femme pour se ranger et arrêter d’errer. La femme veut se marier pour se prémunir, trouver quelqu’un pour l’entretenir. Ce n’est pas cela un mariage ! Je considère la question au sens large, sans viser ni l’homme ni la femme. L’homme et la femme sont deux éléments, deux principes qui doivent s’unir correctement, conformément aux lois de la grande nature intelligente.

Il est dit dans les Écritures qu’il est proche l’avènement du Royaume de Dieu sur Terre. C’est pourquoi beaucoup de chrétiens veulent y accéder sans connaissance. C’est impossible. Il est dit encore que la connaissance rend orgueilleux et que l’amour met au pas[1]. Quand la connaissance rend-elle orgueilleux ? Lorsque l’être humain manque d’amour. La connaissance unie à l’amour laisse la place à la sagesse. Le prédicateur dira qu’on a besoin d’amour et pas de connaissance ; le philosophe dira le contraire - que l’être humain a besoin de connaissance et pas d’amour ; l’érudit dira qu’il faut de l’amour à la femme et de la connaissance à l’homme. Ce sont des affirmations qui ne peuvent pas améliorer la vie humaine. Chacun a besoin aussi bien de connaissance que d’amour.

Il est dit dans les Écritures que le peuple est sorti accueillir Jésus, le premier principe de la vie, la première lettre de l’alphabet. Celui qui a acquis sa connaissance d’être humain et s’est consacré à servir Dieu, a déjà commencé par la première lettre. Quelqu’un clame qu’il est chrétien. Si tu as commencé par la première lettre et que tu l’appliques dans ta vie, tu es bien chrétien ; si tu n’as pas commencé par cette lettre, tu n’es pas chrétien du tout. Un autre clame qu’il est artiste ; en quoi consiste le principe artistique ? Dans le fait d’accorder deux pensées et sentiments contradictoires ; c’est un rébus à résoudre convenablement. Pouvez-vous mettre un gant droit à la main gauche et un gant gauche à la main droite ? Seulement si vous les retournez, sinon c’est impossible. Que faut-il faire si l’homme et la femme ne vivent pas bien ensemble ? Retournez l’un d’eux. Si vous le faites, ils s’entendront et les contradictions entre eux s’effaceront. Que signifie le retournement ? Retourner l’être humain, c’est le mettre de telle sorte qu’il projette une ombre, c’est-à-dire qu’il soit saillant et de face. Qu’il soit derrière son ombre ou devant, entre lui et elle, il n’y a aucune contradiction : l’ombre est transitoire alors que l’être humain est immuable. Par conséquent, il ne peut y avoir aucune contradiction entre ce qui est transitoire et ce qui est immuable. Par exemple, la fleur est une ombre du fruit, le petit fruit est une ombre du grand fruit. Toutes les choses transitoires que l’être humain traverse sont les ombres de sa vie.

Par conséquent, vous n’avez pas le droit de dire que vous n’arriverez à rien. Penser ainsi signifie que le chemin que vous suivez ne vous emmènera pas vers l’objectif visé. S’il en est ainsi, vous changerez de chemin. « Je n’arriverai à rien. » Oui, c’est le cas pour l’être humain, il ne peut pas créer quelque chose à partir de rien, alors que c’est l’inverse pour Dieu. Dieu a créé le monde à partir de rien, c’est-à-dire du néant, de l’œuf. Chaque chose qui reste immuable, qui garde sa nature quelles que soient les conditions, est appelé rien. Quelque chose est ce qui évolue constamment. Donc, le monde est créé à partir du surplus du monde immuable. Si quelqu’un dit qu’il n’arrivera à rien, je rétorque : « Tu n’es pas encore quelque chose et déjà tu aspires à devenir rien. » Tu deviendras d’abord quelque chose et ensuite, rien. Qui n’est rien ? Celui qui ne mange pas, ne dort pas, n’agit pas, ne se met pas en colère. Celui qui est quelque chose, mange, boit, dort, agit, s’inquiète, etc. Vous direz que dans l’espace il n’y a rien ; c’est ainsi que raisonne uniquement celui qui n’est pas déjà porteur d’une idée divine.

« Et sortirent au-devant de Lui. » Chaque jour, l’être humain doit accueillir le premier principe qui vient dans le monde. Par chaque jour, j’entends le jour de l’exception qui est quelque chose et non pas rien. Les jours du rien sont ordinaires alors que les jours du quelque chose sont des exceptions dans la vie. Lorsque Dieu dans Sa gloire a voulu créer pour Son plaisir, Il a créé quelque chose, l’exception.

Réfléchissez sur le rien et le quelque chose pour arriver à la philosophie positive de la vie, à la véritable religion. Jusque-là, les humains se sont occupés de la religion des gens faibles et maladifs ; ils vont désormais s’occuper de la religion des bien portants : elle est radicalement différente de la première. Lorsque vous sortez un noyé de l’eau, vous agissez d’une certaine façon ; lorsque vous mettez quelqu’un de bien portant au travail, vous appliquez une autre méthode. Tant que vous êtes malades, vous resterez dans la religion des malades ; lorsque vous guérirez, vous rechercherez la religion des bien portants. Si vous entrez dans cette religion, vous n’étudierez pas la science des malades, mais vous vous occuperez des conditions qui permettent à l’être humain de travailler. Travailler, c’est se tourner vers l’autre côté de la vie. Dieu dit : « Je suis l’alpha et l’oméga », ce qui signifie : je suis le commencement et la fin, je suis Jésus et le Christ. Jésus s’occupe de la première religion, celle des malades, alors que le Christ s’occupe de la seconde, celle des bien portants. Lorsque vous visiterez des malades, vous leur parlerez de la religion des malades ; lorsque vous visiterez les bien portants, vous leur parlerez de la religion des bien portants.

Nous avons dit que Jésus est le premier principe de la vie, c’est-à-dire la première lettre. Quelle est la deuxième lettre ? La façon de préserver l’énergie chez l’homme, d’élever l’âme humaine, de la libérer du péché. Comme le sang impur peut se nettoyer avec de la nourriture saine, de même l’âme peut se libérer du péché. Puisque le sang est porteur de la vie, il doit se purifier.

Il est dit que la chair et le sang n’hériteront pas du Royaume de Dieu, mais ce sont deux concepts distincts. Comment vous expliquerez-vous les paroles du Christ disant que celui qui ne mange pas Sa chair et ne boit pas Son sang, n’a pas la vie en lui ? De quelle chair et de quel sang est-il question dans ce verset ? De la chair et du sang pur et juste et pas la chair et le sang de ceux qui sont impurs et pécheurs. Ce qui montre que chaque pensée, chaque parole a deux significations : propre et figurée ou directe et indirecte.

Si nous disons le mot amour, la haine s’inscrit dans notre pensée en tant qu’opposée à l’amour. L’amour sous-entend le sacrifice de soi, conscient ou inconscient. Si le sacrifice est conscient, on peut parler d’une manifestation supérieure de l’amour ; s’il est inconscient, nous avons une manifestation inférieure de l’amour. Lorsqu’il se sacrifie, l’être humain aime ; si un autre le sacrifie, il hait. Si vous ajoutez à l’amour deux unités de la haine et trois unités du chagrin, vous formerez un acide qui détruit l’organisme humain. « Comment nous protéger de cet acide ? » En ne sacrifiant pas les autres à votre amour, c’est cela être véritablement humain. Dieu fait tout pour aider l’homme et l’élever de sa condition ordinaire pour en faire un homme véritable. C’est pour cela qu’Il a créé les pierres, les plantes et les animaux. Ne comprenant pas leur prédestination, les gens étudient leur apparence, les nomment et les utilisent. Ils observent leurs agissements, surtout les animaux, et disent que le chien aboie, le chat miaule, la vache meugle, l’agneau bêle, le cochon grogne et fouine, etc. Mais pourquoi l’agneau bêle et le cochon grogne, ils ne se le demandent pas. Par les plantes et les animaux, le Créateur cherche à aider les humains alors qu’ils pensent qu’ils sont très érudits et savent tout ; ils ratent ainsi des occasions favorables de s’instruire.

Une vieille grand-mère très avare priait constamment Dieu d’améliorer sa situation ; elle promettait d’aider les pauvres et les souffreteux. Elle a trouvé un jour devant chez elle un pot plein de copeaux de bois. « Qui a apporté ce pot plein de copeaux ? s’est-elle demandé ; je prie pour obtenir de l’argent et je reçois des copeaux ! » Elle a rangé le pot dans le cellier sans plus s’y intéresser. Un jour, quelqu’un est passé sous ses fenêtres en criant : « Copeaux, j’achète des copeaux ! » Elle s’est réjouie de pouvoir vendre les copeaux et d’avoir quelques sous en échange. Elle les a vendus, a mis l’argent dans sa poche et a soupiré, toujours mécontente que Dieu n’entende pas sa demande. Mais le commerçant a gagné : il y avait des pièces d’or au fond du pot !

Les gens d’aujourd’hui, comme cette grand-mère grincheuse, pensent que Dieu leur envoie uniquement des copeaux et les revendent, sans soupçonner qu’au fond du pot se trouve quelque chose de précieux. Le monde est fait de coupeaux, mais ce sont les apparences. Scrutez-en l’intérieur, vous y trouverez une fortune dissimulée. Le ver aussi, en s’attaquant au bois le transforme en copeaux, mais il en extrait ce qui est précieux. Vous aussi, comme les vers, apprenez à déceler la richesse qui se cache dans les copeaux et ne les cédez pas pour quelques sous. Remerciez les vers et les microbes qui ont poussé les humains à réfléchir. S’il n’y avait pas de microbes et de vers pour s’attaquer au corps humain, il n’y aurait pas de scientifiques pour étudier en détail l’organisme humain et comprendre le système complexe qu’il représente. Ne serait-ce que du point de vue anatomique, le corps humain est une création grandiose et merveilleuse.

« Et sortirent au-devant de lui. » Sortez, vous-aussi, pour accueillir Jésus qui porte les connaissances grâce auxquelles vous pouvez affronter les épreuves de votre vie. Aujourd’hui, les gens affrontent avec difficulté les épreuves car ils se sont eux-mêmes mis en tête cette idée, et ce, depuis huit mille ans. Où que vous alliez aujourd’hui, vous entendez toujours la même chose : qu’il est pénible de vivre, que la vie est dure. Accueillez celui qui vous aidera à vous libérer de cette pensée que vous vous êtes mis en tête, et vous vous convaincrez alors que les difficultés ne sont pas des obstacles dans la vie, mais qu’elles sont l’instrument de la main de Dieu qui vous élève. Les épreuves tirent l’homme en haut comme la corde hisse l’homme tombé dans un puits. En effet, il éprouve des difficultés tant qu’on le tire, car la gravité l’aspire vers le centre de la terre.

La vie terrestre est un processus de chute et d’élévation ; chacun descend et monte du puits. Quelqu’un dira qu’il n’est jamais descendu dans un puits ; si ce n’est pas encore fait, cela arrivera, il n’y a pas d’être humain sur Terre qui ne soit pas descendu dans un puits. Lorsqu’on dit que l’on doit avoir la foi, on entend par foi cette corde-là qui hisse l’homme hors du puits. On descend dans le puits pour acquérir une certaine richesse. Une fois acquise, on doit nécessairement en sortir pour revenir à la surface de la vie. « Je ne veux pas monter et descendre. » Puisque tu es dans la roue de la vie, tu monteras et tu descendras. Lorsque tu descendras, tu prendras ce qui est nécessaire pour la vie ; lorsque tu monteras, tu appliqueras et tu distribueras tes acquis.

Certains se plaignent d’être malheureux. Quelle est la raison de leur malheur ? La perte des choses précieuses qu’ils avaient acquises. En gagnant quelque chose, ils ne la mettent pas dans la tirelire divine pour la conserver. En dehors de cette tirelire, ce qui est précieux se perd facilement. Quelqu’un est joyeux, heureux, mais peu de temps après il perd sa joie. Pour ne pas la perdre, il doit remercier pour cela et la déposer dans la tirelire divine pour que tous les affligés et les misérables en bénéficient. S’il ne la retient que pour lui, il la perdra très vite. Vous devez étudier la loi des gains et des pertes. Lorsqu’une grande joie s’empare de vous, recevez-en votre part et renvoyez-là aussitôt vers les pauvres et les souffrants pour les soulager. C’est cela accueillir Jésus.

Les religieux modernes attendent que le Christ vienne sur Terre pour les prendre avec lui. Lorsqu’ils vont au Ciel, ils pensent qu’ils seront accueillis en musique et avec des chants. Au Ciel, on reçoit uniquement ceux qui ont appris la science terrestre et qui savent bien jouer et chanter. On n’y reçoit pas les apprentis. Tant qu’il est sur terre, l’être humain étudie. En étudiant le bien et le mal, on s’approprie la musique divine. Chaque ton pur et juste est bien ; chaque ton faux est mal.

Vous direz que vous comprenez ce qu’est la musique divine. Comment la comprenez-vous ? Directement ou par reflet ? On peut comprendre que la musique divine est applicable ; on peut comprendre qu’elle est inapplicable. La compréhension des choses, c’est la connaissance. Puisque tu comprends la musique, tu dois savoir jouer et chanter avec justesse, c’est la seule façon d’exprimer les élans intimes et les désirs de ton âme. On dit alors de toi que tu joues et chantes avec émotion, avec ton âme. Par conséquent, tant que vous êtes sur Terre, vous êtes en apprentissage, vous chanterez bien et mal ; au ciel par contre vous chanterez uniquement bien ; là, on ne tolère aucune fausse note.

« Et sortirent au-devant de lui. » Jésus que l’on accueille est l’homme divin, incarné sur Terre pour manifester l’amour divin. Jésus est l’incarnation de Dieu comme notre Soleil est l’incarnation du Grand Soleil qui illumine tout l’univers. Il est soixante-quinze millions de fois plus grand que notre Soleil, mais s’y incarne pour maintenir la vie sur Terre. Jésus qui est venu sur Terre était aussi soixante-quinze millions de fois plus petit que le Jésus divin. Réduit ainsi, Jésus peut entrer en nous et travailler avec nous. Ses pensées et ses sentiments seront les nôtres. Les anges monteront et descendront et ils nous béniront. Jésus est réduit sur Terre, mais il est grand dans ses manifestations. Il est dit que Dieu ne regarde pas l’apparence mais l’intérieur du cœur. Il ne regarde pas la forme et la taille de l’être, mais l’accord des forces divines qui se manifestent à travers son âme.

Lorsque nous parlons d’accueillir Jésus, certains refusent d’écouter. Pourquoi ? Parce qu’ils trouvent que cette question n’est pas si importante. Aujourd’hui les gens ont besoin de pain, de farine, de chaussures. On manque de tout et tout est cher, on réclame du pain et de la farine. Je ne partage pas votre avis. Le pain et le blé ne sont pas chers. Dieu donne le blé gracieusement, en abondance, c’est vous qui l’avez rendu cher. On ne transige pas avec celui qui vole, qui trompe et qui pille ses frères. Un jour il aura une amende qu’il ne pourra pas rembourser toute sa vie durant. Le Christ se sacrifie pour ceux qui sont prêts à servir Dieu avec amour et abnégation. Ils sont aimés par le Christ.

La providence rétribue au mérite chaque être humain, chaque créature vivante : la truie aura une flaque d’eau pour se rouler toute la journée alors que l’homme aura de bonnes conditions. Lorsque la truie aura assouvi son désir pour la flaque et souhaitera de meilleures conditions, son souhait sera exaucé. Certaines personnes manigancent toute leur vie ; il n’est pas permis au religieux d’en faire autant. Tous, dans une certaine mesure, ont des faiblesses dont ils doivent se libérer. Lorsque le Christ viendra, il leur apprendra comment vivre. Si la belle-fille lave le chemisier de sa belle-mère avec déplaisir, le Christ lui dira : « Sœur, laisse ce travail, je nettoierai les vêtements de ta belle-mère et Dieu la bénira. »

Ce que vous faites, faites-le avec amour. Faut-il que la femme cuisine avec contrariété ? Elle frit les oignons en étant en colère ; qui l’oblige à frire l’oignon ? Frire l’oignon est un métier humain et non pas divin. Comme parfois vous êtes en train de frire l’oignon, de même c’est parfois vous qu’on fait frire. Vous demanderez ensuite pourquoi Dieu tolère la mort. La mort aussi est une invention humaine ; elle est venue après la chute originelle. Si vous voulez un bon repas, il suffit de cuire légèrement l’oignon ou le faire bouillir, il n’est pas nécessaire de le frire. L’oignon a un effet curatif lorsqu’il se mange cru, grillé ou cuit, mais pas frit. Et le mari ne doit pas se fâcher si sa femme brûle le repas. La femme se plaint que son mari est fâché, qu’il envoie des éclairs et des tonnerres ; si elle est intelligente, elle doit remercier qu’il soit en colère. Le tonnerre et l’éclair sont de l’électricité atmosphérique qui transforme l’oxygène en ozone et élimine les microbes. Ce que l’électricité atmosphérique fait dans l’air, c’est ce que le mari fait chez lui avec sa colère ; la femme, les enfants s’oxygènent, l’air se purifie. Ensuite l’ordre règne dans la maison et tous sont contents.

« Et sortirent au-devant de lui. » Lorsque Jésus rentrera dans vos maisons, il purifiera l’air saturé de l’électricité produite par l’homme et la femme. Le premier jour se manifestera l’électricité de l’homme, le second jour, celle de la femme. Elle aussi se mettra à tonner, à répandre l’éclair jusqu’à ce que Jésus vienne pour purifier l’air. Remerciez l’homme et la femme d’être fâchés. Dans les conditions actuelles de vie, s’il n’y avait pas de querelles, les gens mourraient avant l’heure. La vie se maintient grâce aux tonnerres et aux éclairs dans les maisons. Ces querelles ne doivent pas être déclenchées sciemment, mais venir naturellement. Ce qui ne signifie pas que vous devez vous laisser emporter par la colère. Appliquez les méthodes que vous connaissez pour la maîtriser, mais si vous n’y arrivez pas, alors laissez-la se manifester. Si tu es en proie à la colère, prends une scie pour scier un peu de bois ou une binette pour biner un peu. Si cela ne t’aide pas non plus, mets une ou deux pommes dans ta poche et sors prendre l’air. Lorsque l’homme se met en colère, c’est bien que la femme concocte un repas savoureux pour le sustenter : les énergies se restaurent par la nourriture et l’on devient calme et paisible.

Les méthodes que vous appliquez pour transformer vos états ne sont rien d’autre que des formules mathématiques. Si vous appliquez ces formules vous aurez nécessairement de bons résultats. Ainsi, n’ayez pas peur des foudres et du tonnerre, ils donnent la possibilité aux gens de travailler sur eux-mêmes. Lorsque Moïse était sur le mont Sinaï, le ciel a répandu des foudres et des tonnerres, mais de grands bienfaits se sont déversés sur le peuple juif par leur biais. Qu’adviendra-t-il de la Bulgarie qui subit en ce moment autant de foudres et de tonnerres ? Ils sont conducteurs d’une grande bénédiction. Dieu supporte tout et attend le moment où les Bulgares prendront conscience de leur situation. Il donnera de nouvelles maisons, c’est-à-dire de nouveaux corps, aux morts sur le champ de bataille et déposera en eux de nouvelles pensées et de nouveaux sentiments, meilleurs que ceux d’aujourd’hui. Les difficultés que vous ne pouvez pas résoudre, Il les résoudra. C’est ainsi que chaque maître agit : lorsque l’élève ne peut pas résoudre son problème, le maître le résout.

« Et sortirent au-devant de lui. » Sortez, vous aussi, pour accueillir le Christ, pour acquérir la science positive. Cette science est uniquement pour les bien portants. Quittez les hôpitaux pour bénéficier de la religion et de la science des bien portants qui donne les règles pour la vie. Les malades diront qu’ils ne peuvent pas quitter les hôpitaux car ils souffrent d’arythmie, d’une infection du colon, de rhumatisme, etc. Qu’est-ce que le rhumatisme ? À quoi est due l’infection du colon ? À un sens culinaire excessif. Quelqu’un ne se refuse rien, non seulement en art culinaire, mais aussi dans la vie. S’il entre dans une société religieuse, il veut emmagasiner beaucoup de connaissances, être un membre émérite de la société, montrer son instruction aux autres. Un tel individu devient ennuyeux pour les autres et bientôt pour lui-même. Chaque savoir qui ne peut pas être assimilé, crée des désagréments et parfois dérègle l’organisme.

Un prédicateur américain aimait montrer à ses auditeurs qu’il connaissait tout, et il faisait des prêches très longs. Un père a amené son enfant à un prêche interminable. L’enfant a fini par se lasser et a demandé à son père : « Papa, quand cela finira-t-il ? » Le père a répondu : « Sois patient, fiston, le prédicateur a à peine commencé, il est sur la Genèse, il faut encore beaucoup de temps avant d’arriver à la Révélation[2]. »

Nos contemporains se retrouvent souvent dans la situation de ce prédicateur : ils commencent par la Genèse pour finir avec la Révélation. Ils veulent décortiquer les choses de bout en bout et tout comprendre pour tout acquérir. Le sens de la vie se résume en ceci : sois reconnaissant de ce qui t’es donné aujourd’hui ; remercie Dieu qu’aujourd’hui encore le Soleil s’est levé ; remercie pour les joies et les chagrins qui te sont donnés. Quelqu’un parmi vos proches est parti dans l’au-delà : de cela aussi soyez reconnaissant. Il n’y a pas de mort dans la vie, il n’y a pas de mauvaises choses. Dans l’autre monde il fait jour aussi, la lumière y est douce et agréable comme l’aube. Celui qui bénéficie de cette lumière verra Dieu et son âme se réjouira. Lorsque vous verrez Dieu, même dans Ses moindres manifestations, réjouissez-vous et soyez gais.

Certains ont honte de manifester leur joie. Soyez libres. David dansait devant les Tables de la Loi, en présence de son peuple ; il a vu Dieu et a exprimé sa joie sans gêne. Dans certains cas on doit être timide, mais pas devant les manifestations divines. Lorsque quelqu’un te dit des choses divines et spirituelles, écoute avec des yeux et des oreilles ouverts, regarde l’homme droit dans les yeux. Soyez sincères dans vos agissements. Si tu aimes quelqu’un, sois libre, ne cache pas tes sentiments, ne dissimule pas les sentiments que tu éprouves à son égard. Mets suffisamment d’eau à chaque plante, selon ses besoins. Lorsque tu serres la main de quelqu’un, fais-le comme il se doit : qu’il se rendre compte qu’il peut compter sur toi. Quelqu’un serre la main avec le bout des doigts, ce n’est pas bien. Que chacun réponde aux questions suivantes : pourquoi on tend la main droite pour une poignée de main, pourquoi vous baisez la main de quelqu’un alors que vous n’en avez pas envie pour un autre, pourquoi tendez-vous parfois la main à certains et pourquoi d’autres fois la retenez-vous ? Ce sont des questions importantes qu’il faut se poser et auxquelles se répondre à soi-même. Lorsque vous accueillerez Jésus, il vous donnera une explication à toutes les questions qui vous intéressent. Certains transmettent leurs pensées et leurs désirs impurs par la poignée de main dont il faut se nettoyer ensuite. Par la poignée de main on peut vous communiquer de bonnes pensées et de bons désirs, une bénédiction que vous porterez en vous des semaines et des mois : cette poignée de main a du sens. Les mères font bien d’embrasser les petites mains et les joues de leurs enfants, mais à chaque baiser elles doivent leur envoyer leurs bonnes pensées et leurs bons sentiments. Ce sont des formules que la nouvelle science et la nouvelle religion expliquent. Sans être enseignées extérieurement, ces formules jaillissent naturellement de votre âme, car le vrai savoir s’y cache.

Celui qui acquiert le Nouveau change radicalement. Je vous souhaite dès aujourd’hui d’entrer dans la région du Nouveau et de devenir un être nouveau. La première chose avec laquelle vous commencerez est l’application de l’amour en tant qu’action divine et grandiose. Il y a dans ce processus une descente et une montée, la plantation du fruit divin en terre et sa croissance. La joie arrivera ensuite pour montrer que tu portes une idée divine. Viendra enfin la paix intérieure qui montre que tu es prêt pour le véritable travail. Personne ne peut entrer dans la vie divine nouvelle tant qu’il n’applique pas l’amour, tant qu’il n’est pas gravide et qu’il n’acquiert pas la paix intérieure. C’est uniquement à la portée de l’individu bien portant, le malade ne peut pas entrer dans la vie nouvelle, il ne peut pas assimiler et appliquer l’amour. Comment l’assimiler si ses organes ne sont pas en harmonie ? La nouvelle religion et la nouvelle science ont pour but de rendre chaque foyer agréable à Dieu. Que chaque foyer répande un parfum délicieux.

Sortez au-devant du Christ qui porte le Renouveau. Il vient déjà dans le monde. Il vient dans sa gloire et sa splendeur, accompagné d’une multitude d’anges et de créatures lumineuses qui clament : « Hosanna, Hallelujah ! » Il vient sur terre et porte la résurrection pour ceux qui L’ont attendu depuis des siècles. Les morts ressusciteront, les malades guériront, les tristes seront enjoués, les vieux rajeuniront. Lorsque le Christ viendra sur Terre, les aveugles verront, les sourds entendront, les muets parleront. Tous seront jeunes, gais et joyeux. Pour celui qui attend le Christ, la mort n’existe pas. Préparez-vous tous pour la nouvelle vie, pour la nouvelle science, pour la nouvelle compréhension que je désigne par le nom générique science spirituelle pour les bien portants. Celui qui accepte et applique cette science sera un secours pour ses frères et sœurs faibles et malades.

Appliquez une semaine durant l’idée que le bien vient dans le monde. Le Christ vient et vous devez l’accueillir. Si vous êtes accablés, attristés, délaissés, mettez tout cela derrière vous. Si vous pensez être délaissés, la raison est en vous : vous avez tourné le dos à Dieu. Faites demi-tour et tournez le visage vers votre Père pour revenir à votre enfance et adolescence, lorsque vous étiez auprès de Lui et lorsqu’Il vous a caressés. Tournez votre visage vers l’Est où se lève le soleil et attendez quelques minutes que votre soleil se lève et vous éclaire. C’est un exercice agréable et utile qui vous aidera à vous lier aux habitants hors de notre sphère. C’est ce que demande le Christ à tous ceux qui L’attendent. Chacun doit rester à l’endroit d’où il voit le mieux son Père et, de là, contempler sa vie, sa jeunesse, sa vieillesse. Certains se tiennent à la même place et répètent toujours la même chose : « J’étais enfant, je suis devenu adolescent, j’ai grandi et aujourd’hui je suis vieux. Je n’ai rien fait, je ne suis arrivé à rien. À quoi je ressemble maintenant ? »

C’est ainsi que raisonnait un turc, un fils de prince : « Je suis prince des princes, je trouverai une belle jeune fille pour me fiancer et pour obtenir quelque chose de plus élevé. » Il s’est fiancé, mais les jeunes filles ont dit de lui : « Il s’est rapproché des gens. » Il s’est dit ensuite : « Je me marierai ». Lorsqu’il s’est marié, il s’est aligné sur les gens. Il s’est marié et a constaté qu’il s’était limité, qu’il avait perdu sa liberté. « Je ne peux pas tolérer cette situation, s’est-il dit, je vais divorcer. » Il a divorcé, mais il est devenu la risée de tout le monde.

C’est ainsi qu’agissent les religieux et les gens dans le monde. Tant qu’il est libre, un tel individu se considère comme prince des princes. Lorsqu’il commence à s’imaginer qu’il sait tout, il se fiance et s’approche des gens. Une fois qu’il est dans l’illusion qu’il sait tout et qu’il est intelligent, il décide de se marier : il s’aligne ainsi sur les gens. Dans cette situation, il constate qu’il s’est limité et rejette la faute sur les autres ; il menace celui-ci ou celui-là jusqu’à divorcer. Il devient alors la risée de tout le monde. Cette vie est la vie des malades. C’est une religion et une science pour les malades. Ici, on n’accepte pas les malades, leur place est à l’hôpital. Ici, on accepte seulement les gens toniques et bien portants. Vous pouvez être tristes et affligés, mais en même temps gais et enjoués ; vous pouvez être misérables et manquer d’argent, mais vous sentir riches intérieurement.

Celui qui veut écouter le Verbe divin doit avoir la foi. Vous direz que vous êtes croyants. La foi des gens d’aujourd’hui est à la limite de la superstition. De ce point de vue, vous êtes plus croyants que moi. Vous croyez par exemple que vous mourrez ; je n’y crois pas. Vous croyez que vous êtes miséreux, que vous tomberez malades ; je n’y crois pas. Puisque vous croyez que vous mourrez, croyez aussi l’inverse - que vous vivrez ! Si vous croyez que vous tomberez malades, croyez aussi l’inverse, que vous guérirez ! Les deux sont possibles. La mort existe dans la religion des gens malades alors que dans la religion des gens bien portants, c’est-à-dire dans la religion spirituelle, existe la vie éternelle et la résurrection. Je vous souhaite d’entrer dans la religion spirituelle des bien portants où il y a la vie et la résurrection, la joie et la gaîté, la nourriture, l’eau et la fraternité. Retournez à l’époque de votre jeunesse et sortez au-devant de l’Homme qui vous apportera joie et gaîté, chants et musique.

La différence entre la religion des malades et la religion des bien portants est la même que celle qui existe entre les manifestations de l’individu dans la société, et celles en privé chez lui. Je vais l’illustrer par cet exemple : un jeune homme s’est épris d’une jeune fille qui paraissait de premier abord bien élevée, noble, d’un grand sang-froid. En adoration devant elle, il vantait ses qualités à ses amis. Il a amené un jour un ami chez elle pour le convaincre de ses paroles. Elle les a conviés très aimablement dans le salon, puis elle a apporté un plateau avec du café et des gâteaux. Son bien-aimé a voulu tester son caractère et lui a fait sciemment un croche pied pour lui faire renverser le plateau. Et en effet, il s’est fracassé par terre avec l’eau, le café et les gâteaux. Sans rien dire, elle a tranquillement ramassé les verres cassés par terre, a nettoyé les tapis tachés et a de nouveau rapporté du café et des gâteaux. Le temps de ces allers et retours, le jeune homme amoureux a dit à son ami : « Vois-tu sa présence d’esprit ? Je lui ai causé un tel désagrément, mais elle n’a pas bronché ; au contraire, elle a pris sur elle pour me libérer de cette responsabilité. » Ils se sont mariés quelque temps après, mais leur vie commune n’allait pas comme il s’y attendait. Elle s’est montrée comme elle était : revêche, capricieuse, mécontente. Un jour, son bien-aimé l’a interrogée : « Pourquoi paraissais-tu si équilibrée et sereine avant le mariage ? Pourquoi n’as-tu rien dit le jour où je t’ai fait un croche-pied exprès pour faire tomber le plateau de tes mains ? – C’était l’apparence de mon attitude. Il fallait descendre dans la cuisine pour voir mon vrai visage : de colère, j’ai griffé la table. Tu n’as pas compris ce qui se passait en moi à cet instant. »

Les gens disent souvent : « Si tu veux connaître l’homme, ne regarde pas comme il se comporte à l’église, mais va chez lui pour voir si, de colère il ne laisse pas des marques dans la table. » Celui qui est pieux dans l’église, mais fait des marques dans les tables chez lui, est quelqu’un de l’ancienne religion et de l’ancienne science, celles des malades. Celui qui freine sciemment son prochain pour l’éprouver est aussi de la religion et de la science des malades. L’homme de la nouvelle religion spirituelle et de la science des bien portants est en revanche le même à l’église et chez lui. Ceux qui suivent la nouvelle religion sont des serviteurs du Seigneur vivant, ils sont frères et sœurs entre eux, des amis et des amies. Là aussi il y a des médecins, mais pour les bien portants ; là aussi il y a des avocats, mais pour la justice ; là aussi il y a des professeurs, mais pour le véritable savoir : ils apportent la lumière et la sagesse. Il y a de grandes et belles choses dans la science spirituelle.

Beaucoup veulent savoir quelle est leur situation. Certains parmi vous se sont déjà relevés du lit, et les médecins les autoriseront à reprendre une vie normale. Pour d’autres, la sortie de l’hôpital n’est pas encore à l’ordre du jour ; pour qu’ils sortent plus vite, leurs proches doivent leur rendre visite plus souvent, prier pour eux, leur envoyer de la nourriture saine et de bonne qualité. Prière, foi et une profonde respiration sont nécessaires aux malades et aux bien portants : les malades pour guérir, les bien portants pour préserver leur santé et leur jeunesse. Malades ou bien portants, tous doivent remercier Dieu et savoir qu’Il est toujours calme et serein et que rien ne Le trouble. Ne soyons pas en colère, car plus nous sommes en colère, plus Dieu retarde Sa bénédiction. Celui qui est modeste et qui occupe toujours la dernière place est rétribué par Dieu avec justice : Il le choisit pour le mettre à la première place parmi des gens illustres et distingués.

« Et sortirent au-devant de lui. » Jésus est déjà chez vous et en vous. Il ne vous reste rien d’autre à faire que de travailler. L’enseignement que je vous apporte aujourd’hui n’est pas nouveau. Vérifiez-le et appliquez mes paroles. Le peuple qui est sorti au-devant de Jésus représente vos pensées, vos sentiments et vos actes qu’il faut unir pour accueillir votre Jésus à l’unisson et dire : « Hosanna, béni soit Jésus qui est rentré dans ma Jérusalem ! » Réjouissez-vous si votre Jésus est déjà venu. S’il descend de la montagne, il s’arrêtera temporairement, tant que l’indignation de vos pharisiens ne s’apaisera pas. Celui qui est sorti au-devant de son Jésus, est maître de soi et ses citoyens lui obéissent de plein gré. Celui qui n’est pas sorti au-devant de son Jésus, ne fait que parler de lui et le pleurer parce que les juifs l’ont crucifié jadis. Il pleure le Jésus extérieur et non pas son Jésus qu’il crucifie chaque jour. Soyez éveillés dans vos pensées, vos sentiments et vos actes pour ne pas vous dégrader.

Chaque peuple qui sort au-devant de Jésus et l’accueille en lui-même, sera élu et grand ; celui qui le méprise et le crucifie sera dispersé aux quatre coins du monde. Cela a été dit il y a deux mille ans comme il y a huit mille ans au Paradis. Il est dit dans les Écritures : « Le jour où tu mangeras du fruit défendu, tu mourras, c’est-à-dire tu sortiras du Paradis et tu seras dispersé de par le monde. »

Je vous souhaite de sortir au-devant de votre Jésus, de lui donner un bon accueil et d’être un peuple robuste, puissant et invulnérable par la pensée, le cœur, l’Esprit et l’âme.

Sofia, 8 septembre 1918

Traduction par Bojidar Borissov

 


[2] Le Livre de la Révélation = l’Apocalypse

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