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1917_04_15 Réjouissez-vous


Ani
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                                                Réjouissez-vous

 

Jésus les a rencontrées et

a dit : « Réjouissez-vous ! »

Matthieu 28 :9[1]

 

« Réjouissez-vous ! » C’est une expression simple mais riche de sens. L’idée que revêt le mot joie a une origine divine. La joie n’est pas une caractéristique des gens de ce siècle, et encore moins des animaux. Elle sous-entend l’éveil de la conscience supérieure de l’homme, ou un lien intime avec la vie véritable qui se distingue par la continuité de ses manifestations. La vie a un rapport avec les trois mondes : physique où vivent les humains ; spirituel où vivent les anges et divin où vivent les créatures parfaites. La joie appartient au monde divin, qui est nouménal et non pas phénoménal.

         Si nous examinons les lettres qui constituent le mot joie[2] en bulgare, nous voyons d’abord la lettre P, formée par l’unité, affublée d’un petit cercle en haut : il représente une idée divine. La lettre P désigne donc un homme, habité par une idée divine : on dit d’un tel homme qu’il tient quelque chose de solide entre ses mains. Celui qui ne comprend pas les lois de la vie retourne cette lettre tête en bas, et elle devient la lettre Б[3]. Et dans ce cas, l’homme se remplit l’estomac au lieu de s’emplir d’une idée divine, et il descend progressivement dans le monde matériel. Lorsqu’il est surchargé dans le plan physique, l’homme engraisse. S’il ne peut pas se guérir tout seul de cette surcharge, c’est-à-dire de cet engraissement, alors il cherche un médecin. On dit d’un tel homme qu’il a avorté ; s’il ne peut pas porter ce fardeau, il va nécessairement avorter. Mais la joie n’a aucun rapport avec l’engraissement ni avec l’avortement. Elle appartient à un autre monde.

         La deuxième lettre du mot joie est A. Elle signifie une grossesse gémellaire, de l’esprit et de l’intelligence. Elle est constituée d’un angle dont le sommet pointe vers le haut : le nez humain qui symbolise l’intelligence humaine. Dans la Génèse il est dit que Dieu souffla dans les narines de l’homme et l’homme devint un être vivant[4]. Donc, on insuffle dans les narines et non pas dans la bouche ; aussi l’humain respire-t-il par le nez et non pas par la bouche. La lettre Д est formée d’un triangle, c’est-à-dire de trois forces qui ne se sont pas harmonisées complètement car le triangle n’est pas équilatéral ; ce sont les forces de l’intelligence, du cœur et de la volonté. C’est pour cela justement que l’homme d’aujourd’hui passe par un monde transitoire où les forces s’organisent en permanence. La lettre O représente les conditions qui permettent le développement d’une idée. La lettre C symbolise une loi de changements par laquelle les idées se perfectionnent. La lettre T représente la croix, c’est-à-dire les principes auxquels se conforment les hommes et les femmes sur terre.

         « Réjouissez-vous, dit le Christ, car le monde spirituel s’ouvre devant vous. » C’est ainsi que s’ouvre un passage entre les mondes spirituel et physique. Quel bienfait plus grand pour l’homme que celui de passer librement d’un monde à l’autre ? Cela crée une joie indescriptible dans son âme. Sans joie, l’homme ne peut pas être appelé véritablement homme, ni se développer correctement. Aucune force dans le monde ne peut assombrir la véritable joie. Pourquoi ? Parce que la joie marche côte à côte avec l’amour ; ils sont comme frère et sœur, comme mari et femme. Je ne parle pas de ces femmes qui cuisinent à longueur de journée et cherchent à satisfaire leurs maris ; je ne parle pas non plus de ces maris qui restent enfermés des journées entières dans leurs magasins pour chercher à gagner plus et satisfaire les besoins de leurs familles.

         « Réjouissez-vous », dit le Christ. Quel homme peut se réjouir véritablement ? L’homme libre. Celui qui est libre dans son discernement, son esprit et son cœur peut se réjouir. Les femmes d’aujourd’hui, asservies dans leurs cuisines, les hommes d’aujourd’hui, asservis dans leurs magasins ne peuvent pas véritablement se réjouir. Vous direz que l’on ne peut vivre sans cuisine et sans magasin. Les cuisines et les magasins sont-ils nécessaires au bonheur ? Où sont les cuisines et les magasins des oiseaux ? Ils se nourrissent et vivent mais n’ont pas besoin de cuisines et de magasins. Les gens érudits contemporains proclament comme devise de leur vie la pensée suivante : « On ne peut pas vivre sans cuisine, sans magasin. » Au-dessus de cette devise, j’écris : « Et on ne peut pas vivre sans joie non plus. » L’une des conditions d’acquisition du bonheur est la compréhension de l’amour. On doit comprendre et appliquer l’amour, mais pas comme les gens d’aujourd’hui : ils aiment pendant une demi-journée, puis haïssent le restant de la journée. Ce n’est pas de l’amour mais de l’esclavage. L’amour est permanent. Le Christ a demandé à ses disciples et à ses auditeurs de se réjouir, mais ils ne savent pas encore le faire comme il faut. Ils passent pour des chrétiens, ils ont lu les Évangiles, mais tout compte fait ils ne savent pas se réjouir. Cela ne signifie pas que la joie est inapplicable dans la vie actuelle, mais elle nécessite un terreau convenable pour se manifester. L’élément spirituel dans l’homme est un terreau, une condition de manifestation de la joie. Un jour, lorsque les hommes comprendront les lois de la vie, ils vont se créer une cuisine moderne, naturelle, comme celle des anges. Quelle est la cuisine des anges, quels sont leurs magasins ? Il faut pour cela dépêcher une commission chez eux pour rapporter un modèle. En étudiant la culture des autres peuples, vous pensez qu’elle représente quelque chose de singulier, mais aussi aboutie qu’elle soit, cette culture reste humaine. Si vous voulez savoir ce qu’est la culture, allez voir les anges, vous apprendrez beaucoup auprès d’eux. La vraie difficulté est de savoir comment se rendre auprès d’eux.

         La culture des gens d’aujourd’hui se distingue par une critique facile et un doute. Ils disent que pour être philosophe l’homme doit être critique et soumettre chaque chose à un examen. Certains vérifient les choses et y croient, mais que dire de ceux qui vérifient et pourtant n’y croient pas ? Ils touchent une chose de la main et continuent pourtant de nier qu’elle est réelle. Les Évangiles relatent l’histoire de Thomas l’incrédule qui, même en voyant la Résurrection du Christ, n’a pas cru ; il a fallu qu’il mette sa main dans le côté du Christ, dans la plaie ouverte, pour croire. S’il ne connaît pas les lois divines, l’homme peut toujours se laisser leurrer. Le mensonge est l’ombre de la vérité. Comme l’ombre est un indice de l’existence d’un objet, le mensonge est aussi un indice de l’existence de la vérité. Le doute est quand même un indice de l’existence d’une réalité ; il n’est pas de doute sans une cause première. Le déni de Dieu montre qu’Il existe : on ne peut pas nier quelque chose qui n’existe pas. Par conséquent, l’homme ne renie que ce qui existe. À quoi est dû le déni ? À l’insuffisance de lumière. On voit les arbres, les pierres, les sources en plein jour, mais on ne les voit plus le soir. Dans ces conditions l’homme peut les mettre en doute ou bien concéder qu’ils existent sans que cela indique ou non leur réalité. Ainsi lorsque quelqu’un maintient l’idée que Dieu n’existe pas, cela montre que son soleil s’est couché. Dans douze heures le soleil se lèvera et il changera de conviction. Vous avez tout nié en bloc, et douze heures après vous dites que Dieu existe, que l’âme existe, que la vie dans l’au-delà existe, etc.

         Dans une école bulgare, un professeur, incroyant invétéré, a participé à la guerre contre les grecs. Après une grande bataille, sa compagnie a dû reculer et se disperser. Se retrouvant isolé, il a voulu se cacher ; il a trouvé une grotte où il a passé trois jours, affamé, assoiffé, sans oser sortir au milieu des combats enflammés. Dans cette situation, abandonné de tous, il s’est tourné finalement vers Dieu avec ces mots : « Seigneur, je ne Te reconnaissais pas jusque-là, mais comme j’ai entendu Ton nom, je Te prie de m’aider, de me donner une preuve de Ton existence. » Moins d’une demi-heure après, il a vu une tortue s’approcher de lui avec un morceau de pain dans la gueule. Elle s’est arrêtée devant l’entrée de la grotte, a laissé le morceau de pain et s’est retirée. Le professeur a pris le pain pour tromper sa faim, en remerciant Dieu de Sa miséricorde à son égard. En rentrant en ville, il a dit à ses élèves : « Mes enfants, sachez que Dieu existe, j’en ai eu la preuve. » Á partir de ce moment il a prêché Dieu devant tous ses proches, en racontant son expérience. Comment a-t-il su que Dieu existait ? C’est la tortue qui l’a convaincu.

         Lorsqu’on se retrouve dans cette situation, trois jours durant dans une grotte, tiraillé par la faim et la soif, on finit par se convaincre que Dieu existe. Puisqu’Il existe, il y a aussi une âme, une vie dans l’au-delà ; chacun peut le vérifier et s’en convaincre. J’ai vérifié ces choses mille fois et je suis plus enclin à douter de l’existence des gens qui m’entourent que de l’existence de Dieu dans l’autre monde. Je vis en même temps dans ce monde et dans l’autre monde et je discute avec des humains et avec des esprits. Je parle de moi, mais j’inclus tout le monde. L’être humain demeure en même temps dans les deux mondes : physique et spirituel, mais il n’en est pas toujours conscient. Certains craignent les esprits et ne veulent pas les voir. Les esprits ne doivent pas inspirer la peur ; ce sont des créatures intelligentes et raisonnables, très cultivées ; ils sont une école pour les humains. L’une des raisons de la mort des humains est le fait que les esprits les attirent ; ils vont auprès d’eux pour étudier leur culture, acquérir quelque chose de nouveau.

         Où est le monde spirituel ? Poser cette question, revient à ce qu’un petit animal se demande où vit l’homme. L’homme est là où se trouve l’animal, mais comme la conscience de ce dernier est très limitée, il se situe loin des humains. Le monde où vivent toutes les créatures est immense, il ne se résume pas à ce que nous voyons. Une jeune fille pense que la vie n’a pas de sens et elle se décourage, mais si elle rencontre un beau jeune homme sa vie prend tout de suite du sens et il n’est plus question pour elle de mourir ; il en est de même pour le jeune homme. Pour quelle raison leur vie prend-elle du sens ? À cause de leurs cœurs, de leurs intelligences : le cœur se remplit de chaleur et l’intelligence de lumière, et ils commencent à voir les choses d’une manière particulière. Ils disent que leurs cœurs battent pleinement, que leur vie se remplit de sens. La vie ne se résume pas à des battements de cœur ; ces battements ne sont que le moyen de transmission des pensées et des sentiments dans le monde spirituel.

         Le Christ dit : « Réjouissez-vous ». Pourquoi les gens doivent-ils se réjouir ? Parce qu’une nouvelle culture vient pour eux. Le Christ dit à ses disciples : « Allez prêcher le Nouvel enseignement aux gens : qu’ils arrangent leurs maisons autrement, sans cuisines, sans magasins. » Imaginez que la terre entière se transforme en verger avec des arbres fruitiers de grande qualité, des fruits en abondance, alors, quel besoin de cuisines et de magasins ? Alors, quel besoin pour l’homme de passer des heures et des jours, enfermé dans ses cuisines et ses magasins ? Aujourd’hui les gens ont besoin de marchandises diverses, nourriture, éclairage, chauffage, etc. Dans le futur, s’il acquiert une pensée juste et positive, l’homme n’aura besoin de rien. Il se créera de la lumière par ses pensées et de la chaleur par ses sentiments. L’homme aura une énergie électrique propre, il n’aura pas besoin de s’en remettre à la municipalité ou au fournisseur d’électricité. Il voyagera d’un lieu à un autre par la pensée et n’aura pas besoin de moyens de transport.

         Le Christ dit : « Réjouissez-vous ». Pourquoi les gens doivent-ils se réjouir ? Parce que la nouvelle connaissance qui les libèrera de l’esclavage et des égarements vient. Aujourd’hui, aux Etats-Unis, les gens sont fascinés par les immeubles imposants de plusieurs dizaines d’étages, avec des voûtes immenses ; tous disent que c’est l’ultime progrès de la culture. Ce n’est pas une vraie culture. Avant tout, ces immeubles ne sont pas hygiéniques, le soleil n’y pénètre pas, ce qui cause des troubles nerveux chez les américains. La grandeur imposante de ces immeubles traduit l’ambition des américains de faire quelque chose de singulier, mais il manque une direction à cette idée. Ils doivent diriger leur intelligence et leur cœur dans une autre direction, vers quelque chose de grand et de sublime. Lorsqu’une idée divine ne peut pas être comprise et prend un chemin tortueux, c’est le signe d’une culture passéiste.

         À l’avenir, les femmes enceintes doivent inculquer à leur enfant l’idée que l’homme ne vit pas uniquement pour ses cuisines et ses magasins. Par le mot cuisine, au sens large, je désigne la satisfaction excessive des besoins de l’estomac. Les gens d’aujourd’hui vivent beaucoup pour l’estomac : comment le satisfaire et comment le soigner s’il tombe malade. Et en effet, un estomac malade doit être soigné car il est lié à la tête. Lorsque l’estomac souffre, la tête souffre aussi et vice versa : si la tête est malade, l’estomac est malade aussi. Pour ne pas dérégler l’estomac, l’homme ne doit pas le surcharger. L’homme d’aujourd’hui mange trois fois par jour, parfois quatre. Vous direz que Dieu l’a ordonné ainsi ; je conteste cette affirmation ; l’estomac a une autre vocation, pas uniquement celle de recevoir les aliments et de les assimiler.

         L’ordre actuel du monde est déformé, c’est une caricature du monde divin. Jadis, lorsque Dieu a créé le monde, tout était en ordre : les plantes, les animaux et les humains vivaient bien, tout était en harmonie. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’ivrogne boit, dilapide sa richesse, vend femme et enfants et dit que Dieu a créé en même temps l’homme et la vigne, et que nous avons par conséquent le droit de boire du vin, d’utiliser le jus de la vigne. Une chose est vraie, l’homme a le droit de boire pour se désaltérer, mais il doit boire de l’eau. Où que vous alliez dans la nature, vous trouverez partout de l’eau, mais du vin, nulle part !

         Lorsque je dis que vous devez démolir vos cuisines, cela ne signifie pas qu’il faut les démolir avant d’en construire de nouvelles. Faites d’abord vos nouvelles maisons, puis rasez les anciennes, sinon vous détruirez les anciennes et vous resterez sans rien. Expérimentez d’abord pour voir comment on vit sans les anciennes cuisines, et si vous voyez qu’on peut vivre de cette nouvelle façon, rasez les anciennes, réjouissez-vous. Réjouissez-vous d’avoir acquis quelque chose de nouveau, de pouvoir satisfaire les besoins de votre estomac d’une manière inédite. La joie est le résultat d’un élan intérieur, divin, dans l’être humain. Elle l’inspire, lui donne une impulsion pour le travail, pour la manifestation des forces créatrices en lui. Sachant cela, réjouissez-vous, que tous se réjouissent ! L’esprit de l’homme doit être rempli de pensées lumineuses, son cœur rempli de sentiments nobles pour que son visage soit toujours éclairé, épanoui. Son visage peut être en apparence poussiéreux, noirci par le soleil, mais éclairé de l’intérieur, reflétant la vie de l’âme. Pourquoi ne pas se réjouir, y a-t-il des raisons à cela ?

         Voilà qu’aujourd’hui le Christ vous croise sur le chemin et dit : « Réjouissez-vous. » Tout de suite vous L’assaillez de questions : « Comment se réjouir alors que nos fils, nos frères et nos maris meurent sur les champs de bataille ? Comment se réjouir lorsque la vie est éprouvante, qu’il n’y a pas assez de pain, de vêtements et de chaussures ? Comment se réjouir alors que nous nous sommes lourdement endettés ? Peux-tu transformer les pierres en pain ? » Le Christ répond : « L’homme ne se nourrit pas uniquement de pain, mais aussi de chaque parole vivante et bienfaitrice qui sort de la bouche de Dieu et de la bouche de toute personne juste et vertueuse. »[5] À notre époque, les scientifiques cherchent une façon de créer des médicaments pour tromper la faim de l’homme ; ils pensent ainsi résoudre les grandes questions économiques. Ce n’est pas ce chemin que la science doit suivre. Avant tout, l’homme doit acquérir le pain vivant qui se cache dans le Verbe divin. Lorsqu’il trouvera ce pain, il saura faire du pain même à partir des pierres. Le Verbe divin est une matière spirituelle supérieure dont on peut extraire les éléments pour maintenir la vie humaine. C’est pour cela que le Christ dit que l’homme ne se nourrit pas uniquement de pain, mais de chaque parole qui sort de la bouche de Dieu. Il a pris cinq pains et deux poissons pour nourrir cinq mille personnes et a prouvé ainsi la force du Verbe divin. Est-ce possible ? C’est possible ! La gerbe de blé n’est-elle pas issue d’un seul grain de blé ? D’un pépin de pomme naît un grand arbre qui, quelques années plus tard, donne des centaines et des milliers de pommes. Vous direz que tout a été puisé dans la terre. Pas seulement dans la terre, mais aussi dans le soleil. La terre n’est qu’un réservoir où sont stockées les choses, et si le soleil n’attirait pas les graines vers le haut, elles resteraient longtemps enfouies dans le sol et pourriraient.

Un jour, lorsque les gens apprendront à multiplier les pains comme l’a fait le Christ, toutes les questions économiques se résoudront. On dit que même sans cette connaissance il y a beaucoup de millionnaires sur terre. Ce sont des millionnaires de pacotille. Que peut faire l’homme de sa richesse en papier ? Vous direz que la richesse est nécessaire sur terre. Que ferez-vous de cette richesse lorsque la mort vous rendra visite ? Elle vous prendra par le cou et vous dira : « Suis-moi ! » Tu lui donneras tes millions en vain ; elle ne reconnaît pas l’argent en papier ; quelle que soit ta richesse, elle t’emportera avec elle. Si tu croises le Christ sur le chemin, Il te demandera pourquoi tu es en guenilles. Pour ta défense tu diras que tu as vécu et travaillé uniquement dans le but d’assurer tes arrières sur terre et rendre ta vie plus légère et joyeuse. Le Christ te dira : « Tu as mal compris mon Enseignement, tu as mal compris la joie. » La joie se base sur les grandes vertus et pas sur l’argent ; seul l’homme vertueux peut se réjouir. La mission de l’homme n’est pas de gagner de l’argent, mais d’appliquer la vérité, la justice et la vertu. S’il ne dit pas la vérité, ni n’agit justement, ni n’applique le bien, il sera comptable de ses actes. Il n’est pas né pour vivre et travailler uniquement pour l’argent.

         Je me tourne maintenant vers la femme responsable d’éveiller en l’homme cette aspiration à la richesse en papier. Aucune richesse mal acquise n’est bénie. Chaque homme et chaque peuple qui acquièrent mal sa richesse, disparaîtront et ne laisseront aucune trace. Tous ceux qui portent leur croix avec patience sans convoiter la fortune sont bénis. Le Christ dit : « Ramassez des trésors non pas sur terre, mais au ciel où ni la rouille ni la teigne ne les gâtent. »[6]

« Réjouissez-vous ». Pouvons-nous nous réjouir ? Qui endurera jusqu’au bout, sera sauvé. Seul celui qui est sauvé peut se réjouir. Alors, ayez la patience du philosophe grec Épictète qui, alors qu’il était esclave est devenu philosophe par la patience. Épictète se distinguait par une grande constance et endurance. Il était esclave chez un patricien romain qui torturait ses esclaves, parmi lesquels se trouvait Épictète. Ce dernier endurait tout avec une grande patience, sans protester, ni se révolter. En voyant cela, son maître le battait souvent, le tourmentait pour le provoquer, mais en vain. Un jour il a appuyé fort sur son pied pour voir si Épictète n’allait pas s’insurger, mais il l’a regardé avec indifférence et a dit : « Seigneur, n’appuie pas si fort car tu vas me casser la jambe et je ne pourrai plus te servir comme il faut. » Le seigneur a continué d’appuyer jusqu’à casser la jambe. « Tu vois seigneur ce que tu as fait ? Maintenant, même si je le veux, je ne pourrai plus te servir comme avant. » Pour son caractère et sa noblesse, le patricien romain l’a libéré avec ces mots : « Tu mérites d’être libre. »

Épictète est retourné dans sa patrie, la Grèce, où il a vite gagné une réputation de philosophe. Une fracture du pied a été la raison de sa libération, de son droit à la citoyenneté et de sa carrière de brillant philosophe en Grèce. Comment agit l’homme ordinaire si quelqu’un appuie sur son pied jusqu’à le casser ? « Qu’il ose appuyer exprès pour le casser, il verra à qui il a affaire ! »

Le Christ dit : « Réjouissez-vous ». Pourquoi ? Parce qu’à partir de maintenant vos maîtres ne vous briseront plus les jambes. Réjouissez-vous, car désormais vous n’aurez plus besoin de richesses mal acquises. Que les bons et les justes se réjouissent car le Ciel travaille pour eux. Quelqu’un dit qu’il a labouré son champ ; il n’a rien fait de particulier. Remerciez les vers de terre qui labourent la terre et aident l’agriculteur sans relâche, sans eux l’homme n’arriverait pas à grand-chose. Celui qui applique l’enseignement du Christ travaillera peu mais obtiendra beaucoup. Selon cet Enseignement il faut travailler tout au plus neuf heures : trois heures de travail physique, trois heures de travail intellectuel et trois heures de travail affectif. Dans cette situation, la vie des gens sera agréable et sensée, l’homme ne mourra pas mais sa nature évoluera.

         Pour comprendre l’enseignement du Christ et l’appliquer, l’homme doit avoir une conscience éveillée, travailler sur lui-même, et se libérer de l’emprise de la peur. Cela ne se fait pas rapidement ; les affaires spirituelles se font lentement et les affaires humaines rapidement. Le divin commence par les petites choses et avance vers les grandes ; ce qui est humain commence par les grandes choses et avance vers les petites. C’est pour cela que l’homme s’attend à des résultats rapides lorsqu’il entame un travail. C’est possible aussi, mais dans ce cas le travail n’amène pas beaucoup de connaissances. Vous pouvez expérimenter cela sur un grain de blé : si vous le plantez dans le sol dix-neuf ans durant, et que vous vous occupiez de lui, il croîtra plus grand, plus riche en éléments nutritifs que les autres ; mais la foi et la patience sont nécessaires pour essayer cela. C’est pourquoi le Christ dit : « Si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous pourriez déplacer des montagnes. » Pourquoi comparer la foi au grain de moutarde et non pas au grain de blé ? Le grain de moutarde a la propriété de former des ampoules sur la peau et de neutraliser le refroidissement de l’organisme humain. L’homme doit avoir une foi positive qui agit sur l’esprit comme le grain de moutarde sur la peau : retirer toutes les pensées négatives, libérer l’homme du doute, de la suspicion, de l’hésitation, etc.

         Le croyant ne ment jamais. S’il n’a pas la foi, l’homme peut toujours être trompé. Il est dans la même situation que ces deux peintres grecs qui se sont présentés à un concours avec leurs tableaux. Le premier a dessiné une grappe de raisin, le second, la déesse Diane couverte d’un voile. Tous deux ont exposé leurs toiles sur la place publique. En voyant cette belle grappe de raisin, un oiseau a fondu dessus pour la picorer ; elle était si subtilement dessinée qu’elle a trompé l’oiseau. Le premier peintre, en contemplant la toile de son camarade, a été tellement subjugué qu’il a tenté de soulever le voile pour mieux voir la déesse. Le premier tableau a trompé l’oiseau, le second, le peintre. Les gens d’aujourd’hui trompent davantage les oiseaux qu’eux-mêmes.

         Quoi qu’il fasse, l’homme ne peut pas se mentir à lui-même. Lorsqu’il est affamé, il est troublé et essaie de tromper sa faim. Il n’est pas utile de leurrer son estomac ni de lui dire que le pain et la nourriture manquent. Il y a dix millions de cellules dans l’estomac, autant de travailleurs qui se troublent et l’estomac s’indispose. Dites-lui d’avoir la foi, de ne pas s’inquiéter, que vous lui préparerez de la nourriture. Protégez-vous des tourments, car ils sont source de maladies physiques, qui atteignent aussi le cœur et le mental.

         Aujourd’hui, tous craignent pour eux-mêmes, pour leur patrie, et demandent constamment ce qu’il adviendra d’eux. Les Bulgares se questionnent sur la Bulgarie, les Russes sur la Russie, les Allemands sur l’Allemagne, les Italiens sur l’Italie, les Anglais sur l’Angleterre et ainsi de suite. Sachez que dans cent ans, tous les peuples seront beaucoup mieux qu’aujourd’hui. « Qui vivra encore cent ans pour voir cela ? »  La mort n’existe pas ; l’homme ne meurt pas mais se dépouille, comme la chenille qui sort du cocon et se transforme en papillon. Viendra un jour où l’homme sortira de son cocon, se transformera en ange qui apparaîtra et disparaîtra où il veut. Vous direz que c’est une propriété des dragons, des mauvais esprits ; c’est ainsi pour les ignorants mais pas pour les gens instruits : ils savent que c’est une propriété des gens bons et vertueux. Le Christ aussi avait la capacité d’apparaître et de disparaître à sa guise.

         « Réjouissez-vous », dit le Christ. Quand l’homme doit-il se réjouir ? À une époque comme la nôtre, lorsque l’humanité souffre le plus. Jamais les humains n’ont éprouvé autant le besoin de joie comme aujourd’hui. Se réjouir est aussi simple pour l’homme qu’il est aisé pour un potier de souffler dans ses pots. C’est facile pour le maître potier, mais pas pour l’apprenti. Un jeune bulgare a appris le métier de potier plusieurs années durant et, pensant tout connaître, il a dit à son maître : « Maître, je veux travailler pour moi-même, gagner un peu d’argent, me marier et arranger ma vie comme tout le monde. » Le maître lui a dit : « Si tu veux être autonome, je te libère. » Il lui a donné ce qui lui revenait et lui a souhaité de bien réussir. Le jeune homme a acheté le matériel nécessaire et s’est mis à travailler seul : mélangeant l’argile, faisant des pots, les séchant un temps avant de les mettre à cuire dans le four. Quelle n’a pas été sa surprise, lorsqu’il s’est rendu compte que tous les pots se fendaient lors de la cuisson. Il s’est rendu aussitôt chez le maître pour lui demander : « Maître, pourquoi mes pots se fendent-ils à la cuisson ? – Tu n’as pas encore appris ce métier jusqu’au bout. Il te faut rester trois ans de plus à mes côtés pour apprendre à ne pas faire fendre les pots. »

Le jeune homme est resté ainsi auprès de son maître, scrutant son travail. Il a remarqué qu’avant de placer un pot dans le four, ce dernier soufflait dedans et faisait entendre le son hou. Et en effet, une fois ce rituel accompli, le pot ne se fendait pas. Le jeune homme a dit : « Quelle chose singulière ! Pour un hou j’ai dû rester apprenti encore trois ans ! – Il ne suffit pas de souffler dans le pot et de dire hou, encore faut-il savoir quand le faire, a ajouté le maître. »

On doit savoir appliquer les choses au bon moment, c’est-à-dire lorsque les conditions sont propices et que la loi divine est à l’œuvre. Exercez-vous aussi à prononcer ce hou pour voir quels résultats vous aurez. Si vous êtes indisposés physiquement et psychologiquement, dites hou trois fois par jour ; vous verrez comment votre indisposition disparaîtra peu de temps après. Lorsqu’il allume du feu ou éteint une bougie, l’homme souffle encore ; par conséquent, il connait la force du souffle, il a essayé la puissance de ce hou. Les anciens Bulgares appliquent ce remède lorsque quelqu’un se brûle le doigt : ils le prennent dans leur main, soufflent dessus, disent hou, et peu après l’endroit endolori s’apaise. Si votre cœur vous fait mal, soufflez ainsi et dites hou ; peu après la douleur dans votre cœur cessera. Vous direz que ce sont des bêtises et que vous irez voir les médecins à la recherche d’un remède. Si vous êtes riches, appelez un médecin et payez-le pour vous guérir ; sinon, renoncez au médecin et appliquez mon conseil. On peut se soigner sans l’aide de la médecine, surtout dans les circonstances actuelles, avec le coût de la vie et la pénurie de médecins. En temps normal vous pouvez vous soigner à votre guise, avec ou sans médecins, c’est votre affaire. Les médecins contribuent énormément à accroître la foi des humains. Quelqu’un se dit incroyant, renie Dieu, renie tout dans la vie, mais lorsqu’il tombe sérieusement malade, il appelle aussitôt un médecin et il suit ses prescriptions avec une foi ardente. Lorsqu’il voit le danger, il se met à croire. Lors du traitement du malade, la foi et la volonté doivent prendre une part active.

Une américaine est tombée gravement malade et, de l’avis des médecins, vivait ses derniers jours. Ils en ont parlé à son mari pour le préparer à cette éventualité. Il a décidé à son tour de le lui annoncer pour lui permettre d’arranger ses affaires et de se préparer à se hisser auprès de Dieu. En entendant ces paroles, la femme s’est mise à pleurer, puis finalement elle a dit : « S’il n’y a rien à faire, je m’abandonne à mon sort, mais je veux une seule chose de toi : que tu me promettes qu’après ma mort tu ne te marieras pas avec une autre. – Je ne peux pas te le promettre. Je veux être honnête : je t’aime, mais si je rencontre une autre femme et que je tombe amoureux d’elle, je me marierai avec elle. – S’il en est ainsi, je ne mourrai pas ! », a rétorqué énergiquement la jeune femme. Elle a déclenché toutes les forces cachées de son organisme, les a attelées au travail et sa santé s’est améliorée en quelques jours.

Je vous dis à vous aussi : lorsque vous êtes en difficulté, conjuguez le verbe pouvoir. Ne craignez pas la mort. Seul meurt celui qui pèche et ne cherche pas Dieu. Il y a des gens malades, mais pas des gens morts ; je n’ai pas encore croisé de gens morts. Qui parmi vous est déjà mort pour savoir ce qu’est la mort ? Si une personne n’est pas morte, elle n’a pas le droit de prétendre que les autres meurent. « Nous mourrons tous un jour. » Ce n’est pas une règle. On doit dire : « Nous allons nous endormir, nous dépouiller de nos vieux vêtements, nous changerons. » C’est ainsi qu’il faut considérer la mort. Le Christ prouve aux humains que la mort n’existe pas. Il dit : « Réjouissez-vous », ce qui signifie : « Réjouissez-vous car la mort n’existe pas. Voilà, Je suis de nouveau parmi vous. J’ai été crucifié, mais J’ai ressuscité et Je m’adresse à vous. Soyez libres et ne craignez pas la mort. »

Aujourd’hui c’est Pâques et je souhaite vous voir positifs, avec un esprit positif, et non l’inverse. Celui qui ne croit pas aux paroles du Christ ni aux miennes, qu’il justifie son incrédulité. Ce que je vous dis peut être testé par tout le monde : il suffit de faire une petite expérience pour vous convaincre de la véracité de mes paroles. « Lorsque nous irons dans l’autre monde, nous vérifierons alors comment sont les choses. » Ne reportez pas ce travail car vous pouvez dès aujourd’hui sonder la vérité. Quelqu’un passe pour un homme compatissant et dit qu’il ne peut pas supporter les lamentations et les souffrances de ses proches ; ne vous tourmentez pas, sachez que celui qui souffre sera béni. Dieu travaille sur lui comme le potier travaille sur ses pots, il suffit de dire hou pour améliorer son état. Les maladies sont nécessaires pour l’homme d’aujourd’hui, elles brûlent les impuretés physiques et psychiques en lui. Savez-vous ce qu’est un foyer privé de joie spirituelle ; savez-vous quel est l’état de celui qui est privé de joie spirituelle ? Ils donnent une triste image ; l’impureté est visible partout où vous tournez la tête. C’est pour cela qu’il faut nettoyer vos esprits et vos cœurs comme vous nettoyez vos maisons. Ne laissez entrer aucune mauvaise pensée ni dans votre esprit ni dans votre cœur, pas un seul sentiment négatif, car ils n’apportent aucune joie ; ils pervertissent la vie humaine comme la rouille abîme le fer.

Que doit faire l’homme pour obtenir la joie ? Il doit ouvrir son esprit et son cœur pour que l’Esprit se manifeste à travers lui. Seul l’Esprit divin peut lier les humains et les faire s’aimer avec intelligence. À quoi reconnaissez-vous l’amour divin ? Si vous entrez dans une maison où tous sont affligés et mécontents et que vous changez leur état d’esprit en quelques minutes, c’est que votre amour est divin. Ainsi le Christ dit : « Réjouissez-vous ». Lorsque l’amour anime les humains et réconforte leurs âmes, ils sont gais et joyeux. Il n’y a pas d’afflictions, de conflits et de déceptions lorsqu’on est dans cet état. Faites un essai et prononcez pendant un an, chaque matin, dix fois le mot joie pour voir quel changement va s’opérer en vous. Chaque mot cache en lui une certaine force, surtout lorsqu’il est correctement prononcé. Par exemple, si vous entendez le mot incendie, vous êtes terrorisés : ce mot fait peur à l’homme ; si vous entendez le mot hourra, vous êtes aussitôt enjoués : il insuffle la joie dans les cœurs. Chaque mot est puissant s’il s’applique en temps et en lieu. Réjouissez-vous lorsque vos mots et vos paroles se font en temps et en heure. Comment reconnaître le vrai chrétien ? Par ses actes.

Un soir Nastradin Hodja[7] est allé dévaliser un magasin, mais il a fallu limer les clés. Un passant lui a demandé : « Que fais-tu là Nastradin Hodja ? – Je joue du violon. – Pourquoi on ne l’entend pas ? – Demain vous l’entendrez ! »

Et effectivement, le lendemain, la rumeur s’est répandue que le magasin d’un tel a été dévalisé.

Rappelez-vous : quoi que vous fassiez, quelque travail que vous accomplissiez, sa voix sera entendue un jour. Il est dit dans les Écritures : « Rien ne reste caché sous le Ciel. » Par conséquent, si vous pensez constamment à la joie et si vous prononcez le mot joie, un jour votre visage s’illuminera de cette joie intérieure qui vous gagne. Si vous portez un regard sombre sur le monde et les humains, votre visage s’assombrira ; sans le vouloir vous vous lierez à la tristesse et au chagrin des gens. Si votre monde se trouble, si votre horizon s’ennuage, mettez-vous à travailler sur vos pensées et vos sentiments comme la mère consciencieuse et raisonnable prend soin non seulement du corps de ses enfants, mais aussi de leur esprit et de leur cœur. Les pensées et les désirs de l’homme sont ses enfants, c’est-à-dire le champ qu’il doit labourer, désherber et ensemencer.

Le Christ dit : « Réjouissez-vous ». Pourquoi se réjouir ? Parce que la mort n’existe pas. L’avenir de l’être humain est grandiose. Son âme vit dans un autre monde et non pas sur terre. Réjouissez-vous, car les esprits lumineux viennent sur terre. Ce sont des êtres supérieurs qui descendent sur terre pour travailler sur tous les humains et les préparer à la nouvelle culture. Il est écrit dans le Livre sacré que dans deux mille ans les anges de Dieu descendront et monteront, et travailleront sur les humains. Nous abordons cette époque. Est-ce vrai ? Non seulement c’est vrai, mais c’est aussi un fait ; ce qu’en pensent les humains est une autre question. Le fait est qu’en l’espace de cinq minutes l’homme peut changer son état d’esprit de bon en mauvais et de mauvais en bon. Il suffit qu’un magnétiseur passe sa main sur la partie gauche de votre corps pour changer votre état en bon ; s’il passe sa main sur la partie droite de votre corps, le bon état d’esprit se change en mauvais.

Vous direz que c’est de la suggestion. Pour insinuer quelque chose en l’homme, les mots que vous utilisez doivent contenir une force. Il ne suffit pas de parler de suggestion, d’hypnotisme, mais de savoir ce que c’est, comment l’appliquer, etc. Seul l’homme initié et intelligent peut se servir de la suggestion et de l’hypnotisme car il connait la force des mots et sait quand les utiliser. Ainsi, si le père dit à son fils : « Mon fils, tu seras quelqu’un de bon, d’instruit et de compétent », ce dernier le deviendra vraiment ; si la femme enceinte dirige la pensée suivante vers son enfant : « Tu seras un bon enfant, tu grandiras, tu t’instruiras, tu aimeras les hommes et tu les aideras », l’enfant sera réellement comme sa mère l’a souhaité. Croyez dans le bien pour être bons, vous aussi. Est-ce que les femmes d’aujourd’hui agissent ainsi ? Lorsqu’elles sont enceintes, elles manifestent tout leur mécontentement de la vie, de leur situation et cherchent un moyen pour s’en affranchir. Elles ne savent pas que toute violence envers soi a des conséquences physiques et spirituelles.

Aujourd’hui, je vous laisse le mot réjouissez-vous. Que la joie entre dans votre esprit et dans votre cœur pour vous lier aux esprits supérieurs et vous dire : « Voilà, je les vois ! » Répétez souvent le mot joie pour vous lier au Christ et comprendre les grandes vérités qu’Il apporte à l’humanité et le sens des mots qu’Il utilise. Mettez le pain dans votre estomac et n’y pensez plus : il fera son travail. Prononcez le mot joie avec foi et ne pensez pas à ce qu’il produira en vous : votre esprit va en extraire la sève et vous rendra puissants. En prononçant le mot et en constatant ses effets, remerciez Dieu.

J’exhorte tous les Bulgares, le tzar bulgare, tous les dirigeants, tous les prêtres, mères, pères, commerçants, à prononcer le mot joie pour le propager comme une onde parmi les peuples. Lorsque tous les êtres humains prononceront le mot joie, la paix divine adviendra et le Christ descendra sur terre.

 

Sofia, 15 avril 1917- Pâques


[1] « Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit: " Je vous salue ! " Elles s'approchèrent de lui et lui saisirent ses pieds et se prosternèrent devant lui. » (Matthieu 28, 9)

[2] Le mot joie s’écrie РАДОСТ en cyrillique (radost)

[3] Б est la lettre B en cyrillique

[4] Genèse 2, 7

[5] « Mais il répliqua : " Il est écrit : Ce n’est pas seulement de pain que l'homme vivra, mais de toute parole sortant de la bouche de Dieu. » (Matthieu 4, 4)

[6] Ne vous amassez point des trésors sur la terre, que les vers et la rouille consument et que les larrons percent et dérobent (Matthieu 6, 19)

[7] Nastradin Hodja – personnage turc satirique du folklore bulgare

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