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1. - LES TROIS BRANCHES MYSTIQUES À LA LUMIÈRE DE L’ENSEIGNEMENT DU MAITRE


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1. - LES TROIS BRANCHES MYSTIQUES À LA LUMIÈRE

DE L’ENSEIGNEMENT DU MAITRE

 

 

La Grande Fraternité Universelle envoie périodiquement sur terre ses représentants pour fonder des foyers spirituels de nouvelles conceptions et idées. Ces êtres dévoués possèdent un haut savoir ; ce sont eux qui donnent l’impulsion initiale aux cultures à l’aide de branches spéciales qui les propagent dans toutes les régions de notre planète. Aux Indes, à l’époque de l’épanouissement de la culture de ce pays, la pensée philosophique mystique se développe. Dans toutes les cultures, ces Envoyés apportent les idées fondamentales initiales que les génies, les hommes de talent et les gens ordinaires développent ultérieurement. La Fraternité Blanche, en tant que principal collaborateur de la Grande Fraternité Universelle, donne aux différentes cultures leur contenu idéologique et envoie trois branches, trois courants au moment de la création des Cultures.

 

La première branche avait eu pour but de préparer les conditions à la venue du Christianisme. La deuxième branche avait eu pour mission d’apporter le Christianisme. La troisième branche avait eu pour tâche de réaliser l’enseignement du Christianisme. La première branche est différemment dénommée dans les diverses cultures. En premier lieu, en Égypte, ce mouvement porte le nom d’Hermétisme; en Perse il s’appelle Mazdéisme ; et en Grèce Orphisme.

 

La seconde branche commence son oeuvre aux Indes, se propage tout d’abord en Égypte et de là en Palestine, où se crée l’École des Esséniens. De la Palestine, ce mouvement se répand vers l’Occident : à Rome, en Angleterre, en Allemagne, en France, etc.

 

La troisième branche prend également naissance aux Indes, pour se propager en Égypte, en Syrie, en Asie Mineure, puis en Bulgarie ou elle fonde les bases du Bogomilisme, dont l’enseignement se propage en Europe Occidentale, où ses idées et conceptions sont reprises par les Rosicruciens, les Illuminés, les Martinistes et autres groupements.

 

Ces trois branches opéraient de deux manières : soit directement par l’entremise des Adeptes, soit indirectement par l’entremise des philosophes, des poètes, des musiciens, des écrivains, des hommes politiques, des savants et autres géniaux et talentueux fils de l'humanité qui étaient en contact direct avec les foyers des nouvelles idées et conceptions provenant du centre principal des Initiés.

 

Ici nous ne donnons que les lignes principales suivant lesquelles ces trois branches travaillaient. II existe de nombreux ouvrages sur cette question et ceux qui s’y intéressent peuvent y puiser tous les détails. C’est Hermès Trismégiste qui a donné l’impulsion initiale à ce mouvement en Égypte; alors s’épanouirent nombre de sciences contemporaines : l’Astronomie, les Mathématiques, la Géométrie, la Musique, etc. D’après Clément d’Alexandrie, à cette époque il aurait existé environ 30.000 ouvrages de littérature occulte hermétique, dont il ne restait plus que 42 tomes de son temps, tandis que de nos jours, on en trouve à grand-peine quelques-uns. Ces ouvrages sont de très précieuses sources de connaissances ésotériques.

 

D’Égypte, cette branche s’infiltre en Perse par l’entremise de l’Initié Zoroastre. Toutes les conceptions de la culture persane sont exposées dans le « Zend Avesta », ouvrage recélant toutes les vérités cachées qui préparent le terrain idéologique pour la venue du Christianisme. Dans cet ouvrage il est écrit, entre autre : « Chaque être possède le « feu », c’est-à-dire l’étincelle divine qui est une pensée d’Ahouramazda. » Une autre pensée de cet ouvrage nous montre comment la culture persane a préparé la venue du Christianisme : « En étudiant la voie de l’âme, d’où elle vient et pourquoi elle est dans le corps, ne te retourne pas en arrière. Il y a sept chemins qui mènent à la ruine. Que le Divin emplisse ton âme. Que tes yeux soient dirigés vers le ciel. Aspire à la lumière du Père, d’où ton âme provient. Que l’âme s’efforce de s’unir au Divin qui est en elle. Ne souille pas l’Esprit et ne le fais pas descendre en bas. »

 

C’est cette même branche qui a donné son essor à la culture de l’Assyrie et de Babylone. Dans ces contrées, la science et les arts atteignirent un haut degré de perfectionnement, notamment leur architecture. Au British Museum sont conservées un grand nombre de tablettes en Venture cunéiforme des Akkadéens. Celles-ci ont été étudiées par les orientalistes anglais Henri Bowlinson et Harris qui donnent les résultats de leurs recherches dans leur ouvrage intitulé « Cuneiform Instruction of Western Asia ».

 

La même branche transmigre enfin en Grèce. Un des Initiés des Mystères égyptiens, Orphée, fonde une fraternité mystique en Grèce, où elle exerce une influence énorme sur la culture tout entière. Entre la Grèce et l’Égypte s'établissent alors d’étroits liens spirituels et culturels et c’est ainsi que nombre de philosophes et savants grecs parviennent à acquérir les hautes connaissances des Mystères Égyptiens. Entre autres, Orphée, Thalès, Solon, Pythagore, Platon, Parménide, avaient séjourné en Égypte, afin d’y acquérir les connaissances supérieures. Et c’est ainsi qu’en Grèce, la ville d’Éleusis devint le centre des connaissances ésotériques supérieures.

 

Cette impulsion donnée par la branche égyptienne amena en Grèce un immense essor de la philosophie, de la science, de l’art et de l’architecture. Thalès y fonda l’École Ionienne. Pythagore, une des plus grandes lumières de la Grèce, avait passé vingt ans en Égypte pour y être initié aux Grands Mystères d’Hermès. À ce propos, le témoignage donné par Porphyre dans son ouvrage « De Vita Pythagorae » est du plus haut intérêt : « Avant son départ pour l’Égypte, Pythagore avait prié Polycrate, le tyran de Samos, de lui donner une lettre de recommandation pour le Pharaon Amasis, pour qu’il puisse, à l’aide de cette lettre, être admis à l’Initiation dans les écoles supérieures des prêtres. Le tyran de Samos lui donne la lettre demandée. Pythagore commence par s’adresser aux prêtres d’Héliopolis, mais ceux-ci le dirigent sur Memphis, auprès d’autorités plus compétentes. De Memphis, pour les mêmes motifs, il est envoyé à Thèbes (Tiva). Comme là on ne peut plus lui opposer directement un refus, les prêtres décident de le détourner de son aspiration à l’Initiation en le surchargeant de travaux. Cependant, comme Pythagore parvient à accomplir fidèlement tout ce dont il est chargé, les prêtres en sont à tel point stupéfaits qu’ils se décident à l’admettre dans leurs secrets, auxquels nulle personne non préparée n’avait été admise jusqu’alors. » Platon suit la même voie — passant d’Égypte en Asie — puis fonde son École philosophique à Athènes.

 

De Grèce, cette vague déferle à Alexandrie, où trois Écoles sont fondées : celle d’Alexandrie par Philon, la Néo-Pythagoricienne, dont le principal représentant est Apollon de Thyanes, et la Néo-Platonicienne, dont Ammonius Saccas fut le fondateur et Plotin et Porphyre parmi ses représentants les plus éminents. La seconde branche oeuvre en Palestine, surtout à travers la Fraternité des Esséniens, dont Joseph Flavius parle dans ses ouvrages. De son côté,

Philon parle d’une société en Égypte, la Société des Thérapeuthes, dont la plupart des membres étaient des Juifs (1).

 

II est intéressant de noter que toutes ces sociétés mystiques avaient pour coutume d’assister au lever du soleil en tant que méthode de rénovation physique et spirituelle.

 

La Fraternité essénienne avait pour mission d’instaurer le Christianisme. Tous les prophètes juifs étaient passés par cette École, ой ils puisaient inspiration et force. Les Esséniens étaient abstinents et ils possédaient de profondes connaissances. Quand Jésus exposait les idées du Nouveau Testament, c’est au sein de cette Fraternité qu’il trouva le milieu le plus favorable. Cette École oeuvra pour la propagation du Christianisme en Europe.

 

Comme nous l’avons dit plus haut, la troisième branche, celle du Bogomilisme, avait pour tâche de réaliser les hautes conceptions du Christianisme. II fallait trouver des méthodes adéquates pour réaliser une vie harmonieuse basée sur la raison et sur les lois de la Nature Vivante raisonnable. Cette vie devait amener la paix et la fraternité parmi les peuples. Dans ce but, une vague créatrice fut envoyée en Bulgarie par la Fraternité Blanche, et de là elle devait se propager sur toute la terre. En ces temps, la Fraternité Blanche Universelle choisit la Bulgarie pour point d’où devait être donnée l’impulsion au mouvement Bogomile qui avait pour tâche de préparer les Slaves à recevoir et à appliquer le nouvel enseignement du Maitre. Cette troisième branche, que nous appelons dans le sens étroit du mot « Mouvement Bogomile », commença à se manifester en premier lieu aux Indes, d’où elle passa en Égypte, en Syrie et en Asie Mineure, pour apparaitre ensuite en Bulgarie. Cette troisième branche bogomile avait pour tâche de jeter un pont entre l’ancienne époque, la chrétienne, et le nouvel enseignement du Maitre.

 

Peu de temps après que le Christianisme fut devenu religion officielle en Bulgarie, apparut le Bogomilisme qui préconisait de nouvelles conceptions de liberté et de fraternité. Plus loin, nous nous arrêterons plus longuement sur les causes pour lesquelles le Monde Invisible avait commencé de si loin à préparer le peuple bulgare à devenir le centre et le foyer spirituel de l’enseignement du Maitre.

 

Le peuple bulgare ne sut pas apprécier cette faveur qui

 

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(1) Voir J. Flavius, De bello Judi, t. II, chap. 8; et Philon, Quod omnis probus liber, t. II.

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lui avait été accordée par le monde invisible. Non seulement il n’écouta pas l’appel à la raison fait par l’enseignement bogomile, mais il se mit a persécuter ses membres et à envoyer sur les buchers ces combattants pleins d’abnégation qui luttaient pour la paix, la fraternité et la justice. Il les dispersa et les chassa, et c’est pourquoi il dut plus tard expier ce péché par un esclavage de plusieurs siècles. Tel fut jadis le sort des Juifs qui n’avaient pas apprécié et accepté l’oeuvre de Jésus-Christ : les Romains rasèrent Jérusalem et dispersèrent les Juifs dans le monde entier. De même l’Espagne se vit arrachée de la haute position qu’elle occupait dans le monde pour avoir instauré l’Inquisition qui organisait des croisades contre les adeptes du Bogomilisme, les « hérétiques ». Enfin la Russie des Tsars, qui persécutait les « Doukhobors » et autres mouvements mystiques, subit le même sort.

 

Quoiqu’il s’était vu rejeté jadis par les Bulgares le mouvement bogomile parvint à jouer son rôle en Europe Occidentale. Il fut l’étincelle qui alluma le mouvement de la Réforme, venu après les ténèbres du Moyen-Age.

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