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Ani

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  1. Au-devant de lui « Prirent des rameaux de palmes et sortirent au-devant de lui » Jean 12 :12 « Et sortirent au-devant de lui. » Dans la vie humaine, l’accueil se reproduit tout au long de la vie. En mathématiques, l’exception est ce qui se produit rarement. Ce qui ne veut pas dire que l’exception soit contre nature. Dans la vie, l’accueil est un phénomène qui se produit souvent : nous accueillons par exemple le jour, le mois, l’année, les fêtes, les personnes illustres et fameuses, des frères et des sœurs, des mères et des pères, des amis, toujours des personnes et des objets qui nous sont agréables. Vous ne pouvez pas accueillir quelqu’un que vous n’aimez pas, c’est exclu. Et le Christ a été accueilli avec des rameaux de palmes à la main. « Ils ont entendu dire que Jésus se rendait à Jérusalem. » Le mot Jésus ne désigne pas un homme ordinaire, né seulement pour manger, boire, s’habiller et s’amuser. L’homme ordinaire est un pantin dans la vie, alors que Jésus est un homme à la prédestination grandiose. Jésus sous-tend un principe capable de sauver, délivrer, fertiliser, mais aussi ressusciter les morts. C’est pourquoi l’âme humaine attend la venue de ce principe, de ce Jésus, de ce Christ. Lorsque l’homme véritable se manifeste en vous, votre cœur et votre mental se dilatent et s’élèvent. Il apportera en vous ce dont vous avez besoin. Toute autre compréhension du principe Jésus est vide, lettre morte pour la vie. Où rencontrerons-nous Jésus ? Partout ! La jeune fille le rencontrera chez son bien aimé qui ne lui dira jamais un mot blessant, qui ne la regardera jamais de travers. S’il lui dit un mot affligeant ou s’il lui jette un mauvais regard, c’est qu’elle n’a pas rencontré le Christ, mais son substitut. Cela s’applique pour la femme et pour l’homme. Le Christ, Jésus, est le grand principe sur lequel il faut bâtir sa vie. Comme la résistance d’une maison dépend du matériau de construction, de la façon de bâtir et de l’adhérence des différentes parties entre elles, de même la résistance de la vie humaine dépend des fondations sur lesquelles elle est posée. Toutes les créatures vivantes, des plus petites aux plus grandes, ont une aspiration à quelque chose. Du point de vue humain, les aspirations des petites bestioles et des moucherons sont insignifiantes, mais du point de vue Divin elles sont aussi importantes que les aspirations humaines. Les gens d’aujourd’hui estiment les choses d’après leur volume, leur nature et leur forme. Ils ne peuvent pas s’affranchir des apparences et pensent ainsi que le plus grand rouage de la machine est le plus important. Il n’en est pas ainsi : le petit rouage est aussi important que le grand, c’est le principe qui est important, pas la forme. La machine doit accomplir un travail, atteindre un certain but. « Le lendemain. » Le moment où une réception a lieu est très important. Le peuple est venu accueillir le Christ tôt le matin. Cet accueil est juste, il apporte sa bénédiction. Par conséquent, chaque idée, chaque sentiment qui naissent le matin dans votre esprit, dans votre cœur, donnent toujours un fruit ; ceux qui naissent dans la nuit de votre vie restent stériles. Les grandes idées ont un prix, un poids, un sens. Si vous entendez que quelqu’un est content de sa vie, qu’il lui a donné du sens, sachez que son esprit est chargé d’une grande et imposante idée. La femme enceinte ne peut pas courir avec les jeunes filles, elle est lente dans ses mouvements ; entre elle et les jeunes filles il y a une grande différence. Si vous êtes emprunté, lourd dans vos mouvements, c’est que vous êtes gravide, c’est-à-dire chargé de grandes idées. Est-ce que le cheval de trait peut concourir avec les chevaux de course ? Non. Tant que tu n’as aucun fardeau sur ton dos tu peux faire la course ; si tu en mets un, faire la course est impossible. Les jeunes gens courent tant qu’ils sont dans la danse. Si vous cherchez l’espièglerie dans les yeux, la grâce et la plasticité dans les mouvements, l’expressivité de la langue, mettez-vous dans la danse, vous les y trouverez. Mais si une grande idée entre dans leur tête, alors ils deviennent lents, austères, pensifs. Sachant cela, vous pouvez vous expliquer les raisons de vos humeurs pesantes. Les états pesants, les moments de chute que l’on traverse sont les moments les plus importants de la vie, ils portent les plus grands bienfaits pour l’être humain. C’est vrai sur la terre ; quant au monde spirituel, c’est une autre question. Dans le langage contemporain, les mots : chute, déchéance sont connotés, mais si le grain de blé ne tombait pas en terre et ne pourrissait pas, il ne germerait pas et ne donnerait pas de fruit ; si l’ancienne maison n’était pas démolie, il n’y aurait pas de nouvelle maison construite ; si le vieux chêne ne tombait pas, le jeune chêne ne pousserait pas. Donc, la chute de l’un est l’élévation, l’éclosion d’un autre. Que celui qui chute se relève en remerciant Dieu. La chute et l’élévation sont des lois de la physique. La Terre aussi chute vers le Soleil. La chute est nécessaire au mouvement, et le mouvement à la vie. Ne dites pas que puisque Adam a péché, vous aussi vous devez pécher. Je considère la chute comme un moyen d’élévation. La nature se sert de cette méthode lorsqu’elle veut créer une forme ou une créature vivante. Dans la nature aussi il y a des mélanges, des particules étrangères venues d’ailleurs dont elle se nettoie constamment. La loi de la purification dans la nature n’est rien d’autre que celle dont se sont servis les anciens alchimistes. C’est par cette loi qu’ils ont séparé le précieux du commun, le noble de l’ordinaire, l’utile de l’inutile. Les choses utiles sont celles dont se sert la nature alors que les choses humaines sont transitoires, éphémères. L’échafaudage monté autour de la maison en construction est temporaire ; une fois la maison construite, l’échafaudage est enlevé. Il y a des choses transitoires, temporaires, inutiles dans les pensées humaines, dans les sentiments et les désirs humains. Pour se connaître soi-même, il faut séparer ces choses de ce qui est immuable. Quelqu’un se met fréquemment en colère et dit que la colère est naturelle. Se mouvoir est naturel, mais se fâcher et être en colère est humain. La colère, les fâcheries sont des exceptions dans la nature. Quand se met-on en colère ? Lorsqu’on rencontre sur sa route un obstacle que l’on ne peut pas franchir. Si vous voyez quelqu’un fâché et en colère, sachez qu’il a un obstacle sur sa route qui empêche ses libres mouvements. C’est ainsi que l’homme et la femme se mettent en colère : l’homme lorsque le déjeuner n’est pas prêt à l’heure ; la femme lorsque l’homme n’a pas apporté suffisamment d’ingrédients pour cuisiner ou pas de viande suffisamment grasse. C’est un art de ne pas céder à la colère face à un obstacle. Les épreuves et les entraves sont créées pour forger la volonté de l’homme. Certains s’indignent que le monde ne soit pas créé selon leur compréhension et leurs exigences. Le monde divin est créé comme il faut, c’est le monde humain qui n’est pas bien créé. C’est l’être humain qui s’est détourné du juste chemin, qui est le seul fautif. Il ne connait pas les lois divines, mais il veut se marier. Pourquoi veut-il se marier ? Si c’est un homme, il veut avoir une domestique pour la cuisine et le ménage de la maison ; il veut une femme pour se ranger et arrêter d’errer. La femme veut se marier pour se prémunir, trouver quelqu’un pour l’entretenir. Ce n’est pas cela un mariage ! Je considère la question au sens large, sans viser ni l’homme ni la femme. L’homme et la femme sont deux éléments, deux principes qui doivent s’unir correctement, conformément aux lois de la grande nature intelligente. Il est dit dans les Écritures qu’il est proche l’avènement du Royaume de Dieu sur Terre. C’est pourquoi beaucoup de chrétiens veulent y accéder sans connaissance. C’est impossible. Il est dit encore que la connaissance rend orgueilleux et que l’amour met au pas[1]. Quand la connaissance rend-elle orgueilleux ? Lorsque l’être humain manque d’amour. La connaissance unie à l’amour laisse la place à la sagesse. Le prédicateur dira qu’on a besoin d’amour et pas de connaissance ; le philosophe dira le contraire - que l’être humain a besoin de connaissance et pas d’amour ; l’érudit dira qu’il faut de l’amour à la femme et de la connaissance à l’homme. Ce sont des affirmations qui ne peuvent pas améliorer la vie humaine. Chacun a besoin aussi bien de connaissance que d’amour. Il est dit dans les Écritures que le peuple est sorti accueillir Jésus, le premier principe de la vie, la première lettre de l’alphabet. Celui qui a acquis sa connaissance d’être humain et s’est consacré à servir Dieu, a déjà commencé par la première lettre. Quelqu’un clame qu’il est chrétien. Si tu as commencé par la première lettre et que tu l’appliques dans ta vie, tu es bien chrétien ; si tu n’as pas commencé par cette lettre, tu n’es pas chrétien du tout. Un autre clame qu’il est artiste ; en quoi consiste le principe artistique ? Dans le fait d’accorder deux pensées et sentiments contradictoires ; c’est un rébus à résoudre convenablement. Pouvez-vous mettre un gant droit à la main gauche et un gant gauche à la main droite ? Seulement si vous les retournez, sinon c’est impossible. Que faut-il faire si l’homme et la femme ne vivent pas bien ensemble ? Retournez l’un d’eux. Si vous le faites, ils s’entendront et les contradictions entre eux s’effaceront. Que signifie le retournement ? Retourner l’être humain, c’est le mettre de telle sorte qu’il projette une ombre, c’est-à-dire qu’il soit saillant et de face. Qu’il soit derrière son ombre ou devant, entre lui et elle, il n’y a aucune contradiction : l’ombre est transitoire alors que l’être humain est immuable. Par conséquent, il ne peut y avoir aucune contradiction entre ce qui est transitoire et ce qui est immuable. Par exemple, la fleur est une ombre du fruit, le petit fruit est une ombre du grand fruit. Toutes les choses transitoires que l’être humain traverse sont les ombres de sa vie. Par conséquent, vous n’avez pas le droit de dire que vous n’arriverez à rien. Penser ainsi signifie que le chemin que vous suivez ne vous emmènera pas vers l’objectif visé. S’il en est ainsi, vous changerez de chemin. « Je n’arriverai à rien. » Oui, c’est le cas pour l’être humain, il ne peut pas créer quelque chose à partir de rien, alors que c’est l’inverse pour Dieu. Dieu a créé le monde à partir de rien, c’est-à-dire du néant, de l’œuf. Chaque chose qui reste immuable, qui garde sa nature quelles que soient les conditions, est appelé rien. Quelque chose est ce qui évolue constamment. Donc, le monde est créé à partir du surplus du monde immuable. Si quelqu’un dit qu’il n’arrivera à rien, je rétorque : « Tu n’es pas encore quelque chose et déjà tu aspires à devenir rien. » Tu deviendras d’abord quelque chose et ensuite, rien. Qui n’est rien ? Celui qui ne mange pas, ne dort pas, n’agit pas, ne se met pas en colère. Celui qui est quelque chose, mange, boit, dort, agit, s’inquiète, etc. Vous direz que dans l’espace il n’y a rien ; c’est ainsi que raisonne uniquement celui qui n’est pas déjà porteur d’une idée divine. « Et sortirent au-devant de Lui. » Chaque jour, l’être humain doit accueillir le premier principe qui vient dans le monde. Par chaque jour, j’entends le jour de l’exception qui est quelque chose et non pas rien. Les jours du rien sont ordinaires alors que les jours du quelque chose sont des exceptions dans la vie. Lorsque Dieu dans Sa gloire a voulu créer pour Son plaisir, Il a créé quelque chose, l’exception. Réfléchissez sur le rien et le quelque chose pour arriver à la philosophie positive de la vie, à la véritable religion. Jusque-là, les humains se sont occupés de la religion des gens faibles et maladifs ; ils vont désormais s’occuper de la religion des bien portants : elle est radicalement différente de la première. Lorsque vous sortez un noyé de l’eau, vous agissez d’une certaine façon ; lorsque vous mettez quelqu’un de bien portant au travail, vous appliquez une autre méthode. Tant que vous êtes malades, vous resterez dans la religion des malades ; lorsque vous guérirez, vous rechercherez la religion des bien portants. Si vous entrez dans cette religion, vous n’étudierez pas la science des malades, mais vous vous occuperez des conditions qui permettent à l’être humain de travailler. Travailler, c’est se tourner vers l’autre côté de la vie. Dieu dit : « Je suis l’alpha et l’oméga », ce qui signifie : je suis le commencement et la fin, je suis Jésus et le Christ. Jésus s’occupe de la première religion, celle des malades, alors que le Christ s’occupe de la seconde, celle des bien portants. Lorsque vous visiterez des malades, vous leur parlerez de la religion des malades ; lorsque vous visiterez les bien portants, vous leur parlerez de la religion des bien portants. Nous avons dit que Jésus est le premier principe de la vie, c’est-à-dire la première lettre. Quelle est la deuxième lettre ? La façon de préserver l’énergie chez l’homme, d’élever l’âme humaine, de la libérer du péché. Comme le sang impur peut se nettoyer avec de la nourriture saine, de même l’âme peut se libérer du péché. Puisque le sang est porteur de la vie, il doit se purifier. Il est dit que la chair et le sang n’hériteront pas du Royaume de Dieu, mais ce sont deux concepts distincts. Comment vous expliquerez-vous les paroles du Christ disant que celui qui ne mange pas Sa chair et ne boit pas Son sang, n’a pas la vie en lui ? De quelle chair et de quel sang est-il question dans ce verset ? De la chair et du sang pur et juste et pas la chair et le sang de ceux qui sont impurs et pécheurs. Ce qui montre que chaque pensée, chaque parole a deux significations : propre et figurée ou directe et indirecte. Si nous disons le mot amour, la haine s’inscrit dans notre pensée en tant qu’opposée à l’amour. L’amour sous-entend le sacrifice de soi, conscient ou inconscient. Si le sacrifice est conscient, on peut parler d’une manifestation supérieure de l’amour ; s’il est inconscient, nous avons une manifestation inférieure de l’amour. Lorsqu’il se sacrifie, l’être humain aime ; si un autre le sacrifie, il hait. Si vous ajoutez à l’amour deux unités de la haine et trois unités du chagrin, vous formerez un acide qui détruit l’organisme humain. « Comment nous protéger de cet acide ? » En ne sacrifiant pas les autres à votre amour, c’est cela être véritablement humain. Dieu fait tout pour aider l’homme et l’élever de sa condition ordinaire pour en faire un homme véritable. C’est pour cela qu’Il a créé les pierres, les plantes et les animaux. Ne comprenant pas leur prédestination, les gens étudient leur apparence, les nomment et les utilisent. Ils observent leurs agissements, surtout les animaux, et disent que le chien aboie, le chat miaule, la vache meugle, l’agneau bêle, le cochon grogne et fouine, etc. Mais pourquoi l’agneau bêle et le cochon grogne, ils ne se le demandent pas. Par les plantes et les animaux, le Créateur cherche à aider les humains alors qu’ils pensent qu’ils sont très érudits et savent tout ; ils ratent ainsi des occasions favorables de s’instruire. Une vieille grand-mère très avare priait constamment Dieu d’améliorer sa situation ; elle promettait d’aider les pauvres et les souffreteux. Elle a trouvé un jour devant chez elle un pot plein de copeaux de bois. « Qui a apporté ce pot plein de copeaux ? s’est-elle demandé ; je prie pour obtenir de l’argent et je reçois des copeaux ! » Elle a rangé le pot dans le cellier sans plus s’y intéresser. Un jour, quelqu’un est passé sous ses fenêtres en criant : « Copeaux, j’achète des copeaux ! » Elle s’est réjouie de pouvoir vendre les copeaux et d’avoir quelques sous en échange. Elle les a vendus, a mis l’argent dans sa poche et a soupiré, toujours mécontente que Dieu n’entende pas sa demande. Mais le commerçant a gagné : il y avait des pièces d’or au fond du pot ! Les gens d’aujourd’hui, comme cette grand-mère grincheuse, pensent que Dieu leur envoie uniquement des copeaux et les revendent, sans soupçonner qu’au fond du pot se trouve quelque chose de précieux. Le monde est fait de coupeaux, mais ce sont les apparences. Scrutez-en l’intérieur, vous y trouverez une fortune dissimulée. Le ver aussi, en s’attaquant au bois le transforme en copeaux, mais il en extrait ce qui est précieux. Vous aussi, comme les vers, apprenez à déceler la richesse qui se cache dans les copeaux et ne les cédez pas pour quelques sous. Remerciez les vers et les microbes qui ont poussé les humains à réfléchir. S’il n’y avait pas de microbes et de vers pour s’attaquer au corps humain, il n’y aurait pas de scientifiques pour étudier en détail l’organisme humain et comprendre le système complexe qu’il représente. Ne serait-ce que du point de vue anatomique, le corps humain est une création grandiose et merveilleuse. « Et sortirent au-devant de lui. » Sortez, vous-aussi, pour accueillir Jésus qui porte les connaissances grâce auxquelles vous pouvez affronter les épreuves de votre vie. Aujourd’hui, les gens affrontent avec difficulté les épreuves car ils se sont eux-mêmes mis en tête cette idée, et ce, depuis huit mille ans. Où que vous alliez aujourd’hui, vous entendez toujours la même chose : qu’il est pénible de vivre, que la vie est dure. Accueillez celui qui vous aidera à vous libérer de cette pensée que vous vous êtes mis en tête, et vous vous convaincrez alors que les difficultés ne sont pas des obstacles dans la vie, mais qu’elles sont l’instrument de la main de Dieu qui vous élève. Les épreuves tirent l’homme en haut comme la corde hisse l’homme tombé dans un puits. En effet, il éprouve des difficultés tant qu’on le tire, car la gravité l’aspire vers le centre de la terre. La vie terrestre est un processus de chute et d’élévation ; chacun descend et monte du puits. Quelqu’un dira qu’il n’est jamais descendu dans un puits ; si ce n’est pas encore fait, cela arrivera, il n’y a pas d’être humain sur Terre qui ne soit pas descendu dans un puits. Lorsqu’on dit que l’on doit avoir la foi, on entend par foi cette corde-là qui hisse l’homme hors du puits. On descend dans le puits pour acquérir une certaine richesse. Une fois acquise, on doit nécessairement en sortir pour revenir à la surface de la vie. « Je ne veux pas monter et descendre. » Puisque tu es dans la roue de la vie, tu monteras et tu descendras. Lorsque tu descendras, tu prendras ce qui est nécessaire pour la vie ; lorsque tu monteras, tu appliqueras et tu distribueras tes acquis. Certains se plaignent d’être malheureux. Quelle est la raison de leur malheur ? La perte des choses précieuses qu’ils avaient acquises. En gagnant quelque chose, ils ne la mettent pas dans la tirelire divine pour la conserver. En dehors de cette tirelire, ce qui est précieux se perd facilement. Quelqu’un est joyeux, heureux, mais peu de temps après il perd sa joie. Pour ne pas la perdre, il doit remercier pour cela et la déposer dans la tirelire divine pour que tous les affligés et les misérables en bénéficient. S’il ne la retient que pour lui, il la perdra très vite. Vous devez étudier la loi des gains et des pertes. Lorsqu’une grande joie s’empare de vous, recevez-en votre part et renvoyez-là aussitôt vers les pauvres et les souffrants pour les soulager. C’est cela accueillir Jésus. Les religieux modernes attendent que le Christ vienne sur Terre pour les prendre avec lui. Lorsqu’ils vont au Ciel, ils pensent qu’ils seront accueillis en musique et avec des chants. Au Ciel, on reçoit uniquement ceux qui ont appris la science terrestre et qui savent bien jouer et chanter. On n’y reçoit pas les apprentis. Tant qu’il est sur terre, l’être humain étudie. En étudiant le bien et le mal, on s’approprie la musique divine. Chaque ton pur et juste est bien ; chaque ton faux est mal. Vous direz que vous comprenez ce qu’est la musique divine. Comment la comprenez-vous ? Directement ou par reflet ? On peut comprendre que la musique divine est applicable ; on peut comprendre qu’elle est inapplicable. La compréhension des choses, c’est la connaissance. Puisque tu comprends la musique, tu dois savoir jouer et chanter avec justesse, c’est la seule façon d’exprimer les élans intimes et les désirs de ton âme. On dit alors de toi que tu joues et chantes avec émotion, avec ton âme. Par conséquent, tant que vous êtes sur Terre, vous êtes en apprentissage, vous chanterez bien et mal ; au ciel par contre vous chanterez uniquement bien ; là, on ne tolère aucune fausse note. « Et sortirent au-devant de lui. » Jésus que l’on accueille est l’homme divin, incarné sur Terre pour manifester l’amour divin. Jésus est l’incarnation de Dieu comme notre Soleil est l’incarnation du Grand Soleil qui illumine tout l’univers. Il est soixante-quinze millions de fois plus grand que notre Soleil, mais s’y incarne pour maintenir la vie sur Terre. Jésus qui est venu sur Terre était aussi soixante-quinze millions de fois plus petit que le Jésus divin. Réduit ainsi, Jésus peut entrer en nous et travailler avec nous. Ses pensées et ses sentiments seront les nôtres. Les anges monteront et descendront et ils nous béniront. Jésus est réduit sur Terre, mais il est grand dans ses manifestations. Il est dit que Dieu ne regarde pas l’apparence mais l’intérieur du cœur. Il ne regarde pas la forme et la taille de l’être, mais l’accord des forces divines qui se manifestent à travers son âme. Lorsque nous parlons d’accueillir Jésus, certains refusent d’écouter. Pourquoi ? Parce qu’ils trouvent que cette question n’est pas si importante. Aujourd’hui les gens ont besoin de pain, de farine, de chaussures. On manque de tout et tout est cher, on réclame du pain et de la farine. Je ne partage pas votre avis. Le pain et le blé ne sont pas chers. Dieu donne le blé gracieusement, en abondance, c’est vous qui l’avez rendu cher. On ne transige pas avec celui qui vole, qui trompe et qui pille ses frères. Un jour il aura une amende qu’il ne pourra pas rembourser toute sa vie durant. Le Christ se sacrifie pour ceux qui sont prêts à servir Dieu avec amour et abnégation. Ils sont aimés par le Christ. La providence rétribue au mérite chaque être humain, chaque créature vivante : la truie aura une flaque d’eau pour se rouler toute la journée alors que l’homme aura de bonnes conditions. Lorsque la truie aura assouvi son désir pour la flaque et souhaitera de meilleures conditions, son souhait sera exaucé. Certaines personnes manigancent toute leur vie ; il n’est pas permis au religieux d’en faire autant. Tous, dans une certaine mesure, ont des faiblesses dont ils doivent se libérer. Lorsque le Christ viendra, il leur apprendra comment vivre. Si la belle-fille lave le chemisier de sa belle-mère avec déplaisir, le Christ lui dira : « Sœur, laisse ce travail, je nettoierai les vêtements de ta belle-mère et Dieu la bénira. » Ce que vous faites, faites-le avec amour. Faut-il que la femme cuisine avec contrariété ? Elle frit les oignons en étant en colère ; qui l’oblige à frire l’oignon ? Frire l’oignon est un métier humain et non pas divin. Comme parfois vous êtes en train de frire l’oignon, de même c’est parfois vous qu’on fait frire. Vous demanderez ensuite pourquoi Dieu tolère la mort. La mort aussi est une invention humaine ; elle est venue après la chute originelle. Si vous voulez un bon repas, il suffit de cuire légèrement l’oignon ou le faire bouillir, il n’est pas nécessaire de le frire. L’oignon a un effet curatif lorsqu’il se mange cru, grillé ou cuit, mais pas frit. Et le mari ne doit pas se fâcher si sa femme brûle le repas. La femme se plaint que son mari est fâché, qu’il envoie des éclairs et des tonnerres ; si elle est intelligente, elle doit remercier qu’il soit en colère. Le tonnerre et l’éclair sont de l’électricité atmosphérique qui transforme l’oxygène en ozone et élimine les microbes. Ce que l’électricité atmosphérique fait dans l’air, c’est ce que le mari fait chez lui avec sa colère ; la femme, les enfants s’oxygènent, l’air se purifie. Ensuite l’ordre règne dans la maison et tous sont contents. « Et sortirent au-devant de lui. » Lorsque Jésus rentrera dans vos maisons, il purifiera l’air saturé de l’électricité produite par l’homme et la femme. Le premier jour se manifestera l’électricité de l’homme, le second jour, celle de la femme. Elle aussi se mettra à tonner, à répandre l’éclair jusqu’à ce que Jésus vienne pour purifier l’air. Remerciez l’homme et la femme d’être fâchés. Dans les conditions actuelles de vie, s’il n’y avait pas de querelles, les gens mourraient avant l’heure. La vie se maintient grâce aux tonnerres et aux éclairs dans les maisons. Ces querelles ne doivent pas être déclenchées sciemment, mais venir naturellement. Ce qui ne signifie pas que vous devez vous laisser emporter par la colère. Appliquez les méthodes que vous connaissez pour la maîtriser, mais si vous n’y arrivez pas, alors laissez-la se manifester. Si tu es en proie à la colère, prends une scie pour scier un peu de bois ou une binette pour biner un peu. Si cela ne t’aide pas non plus, mets une ou deux pommes dans ta poche et sors prendre l’air. Lorsque l’homme se met en colère, c’est bien que la femme concocte un repas savoureux pour le sustenter : les énergies se restaurent par la nourriture et l’on devient calme et paisible. Les méthodes que vous appliquez pour transformer vos états ne sont rien d’autre que des formules mathématiques. Si vous appliquez ces formules vous aurez nécessairement de bons résultats. Ainsi, n’ayez pas peur des foudres et du tonnerre, ils donnent la possibilité aux gens de travailler sur eux-mêmes. Lorsque Moïse était sur le mont Sinaï, le ciel a répandu des foudres et des tonnerres, mais de grands bienfaits se sont déversés sur le peuple juif par leur biais. Qu’adviendra-t-il de la Bulgarie qui subit en ce moment autant de foudres et de tonnerres ? Ils sont conducteurs d’une grande bénédiction. Dieu supporte tout et attend le moment où les Bulgares prendront conscience de leur situation. Il donnera de nouvelles maisons, c’est-à-dire de nouveaux corps, aux morts sur le champ de bataille et déposera en eux de nouvelles pensées et de nouveaux sentiments, meilleurs que ceux d’aujourd’hui. Les difficultés que vous ne pouvez pas résoudre, Il les résoudra. C’est ainsi que chaque maître agit : lorsque l’élève ne peut pas résoudre son problème, le maître le résout. « Et sortirent au-devant de lui. » Sortez, vous aussi, pour accueillir le Christ, pour acquérir la science positive. Cette science est uniquement pour les bien portants. Quittez les hôpitaux pour bénéficier de la religion et de la science des bien portants qui donne les règles pour la vie. Les malades diront qu’ils ne peuvent pas quitter les hôpitaux car ils souffrent d’arythmie, d’une infection du colon, de rhumatisme, etc. Qu’est-ce que le rhumatisme ? À quoi est due l’infection du colon ? À un sens culinaire excessif. Quelqu’un ne se refuse rien, non seulement en art culinaire, mais aussi dans la vie. S’il entre dans une société religieuse, il veut emmagasiner beaucoup de connaissances, être un membre émérite de la société, montrer son instruction aux autres. Un tel individu devient ennuyeux pour les autres et bientôt pour lui-même. Chaque savoir qui ne peut pas être assimilé, crée des désagréments et parfois dérègle l’organisme. Un prédicateur américain aimait montrer à ses auditeurs qu’il connaissait tout, et il faisait des prêches très longs. Un père a amené son enfant à un prêche interminable. L’enfant a fini par se lasser et a demandé à son père : « Papa, quand cela finira-t-il ? » Le père a répondu : « Sois patient, fiston, le prédicateur a à peine commencé, il est sur la Genèse, il faut encore beaucoup de temps avant d’arriver à la Révélation[2]. » Nos contemporains se retrouvent souvent dans la situation de ce prédicateur : ils commencent par la Genèse pour finir avec la Révélation. Ils veulent décortiquer les choses de bout en bout et tout comprendre pour tout acquérir. Le sens de la vie se résume en ceci : sois reconnaissant de ce qui t’es donné aujourd’hui ; remercie Dieu qu’aujourd’hui encore le Soleil s’est levé ; remercie pour les joies et les chagrins qui te sont donnés. Quelqu’un parmi vos proches est parti dans l’au-delà : de cela aussi soyez reconnaissant. Il n’y a pas de mort dans la vie, il n’y a pas de mauvaises choses. Dans l’autre monde il fait jour aussi, la lumière y est douce et agréable comme l’aube. Celui qui bénéficie de cette lumière verra Dieu et son âme se réjouira. Lorsque vous verrez Dieu, même dans Ses moindres manifestations, réjouissez-vous et soyez gais. Certains ont honte de manifester leur joie. Soyez libres. David dansait devant les Tables de la Loi, en présence de son peuple ; il a vu Dieu et a exprimé sa joie sans gêne. Dans certains cas on doit être timide, mais pas devant les manifestations divines. Lorsque quelqu’un te dit des choses divines et spirituelles, écoute avec des yeux et des oreilles ouverts, regarde l’homme droit dans les yeux. Soyez sincères dans vos agissements. Si tu aimes quelqu’un, sois libre, ne cache pas tes sentiments, ne dissimule pas les sentiments que tu éprouves à son égard. Mets suffisamment d’eau à chaque plante, selon ses besoins. Lorsque tu serres la main de quelqu’un, fais-le comme il se doit : qu’il se rendre compte qu’il peut compter sur toi. Quelqu’un serre la main avec le bout des doigts, ce n’est pas bien. Que chacun réponde aux questions suivantes : pourquoi on tend la main droite pour une poignée de main, pourquoi vous baisez la main de quelqu’un alors que vous n’en avez pas envie pour un autre, pourquoi tendez-vous parfois la main à certains et pourquoi d’autres fois la retenez-vous ? Ce sont des questions importantes qu’il faut se poser et auxquelles se répondre à soi-même. Lorsque vous accueillerez Jésus, il vous donnera une explication à toutes les questions qui vous intéressent. Certains transmettent leurs pensées et leurs désirs impurs par la poignée de main dont il faut se nettoyer ensuite. Par la poignée de main on peut vous communiquer de bonnes pensées et de bons désirs, une bénédiction que vous porterez en vous des semaines et des mois : cette poignée de main a du sens. Les mères font bien d’embrasser les petites mains et les joues de leurs enfants, mais à chaque baiser elles doivent leur envoyer leurs bonnes pensées et leurs bons sentiments. Ce sont des formules que la nouvelle science et la nouvelle religion expliquent. Sans être enseignées extérieurement, ces formules jaillissent naturellement de votre âme, car le vrai savoir s’y cache. Celui qui acquiert le Nouveau change radicalement. Je vous souhaite dès aujourd’hui d’entrer dans la région du Nouveau et de devenir un être nouveau. La première chose avec laquelle vous commencerez est l’application de l’amour en tant qu’action divine et grandiose. Il y a dans ce processus une descente et une montée, la plantation du fruit divin en terre et sa croissance. La joie arrivera ensuite pour montrer que tu portes une idée divine. Viendra enfin la paix intérieure qui montre que tu es prêt pour le véritable travail. Personne ne peut entrer dans la vie divine nouvelle tant qu’il n’applique pas l’amour, tant qu’il n’est pas gravide et qu’il n’acquiert pas la paix intérieure. C’est uniquement à la portée de l’individu bien portant, le malade ne peut pas entrer dans la vie nouvelle, il ne peut pas assimiler et appliquer l’amour. Comment l’assimiler si ses organes ne sont pas en harmonie ? La nouvelle religion et la nouvelle science ont pour but de rendre chaque foyer agréable à Dieu. Que chaque foyer répande un parfum délicieux. Sortez au-devant du Christ qui porte le Renouveau. Il vient déjà dans le monde. Il vient dans sa gloire et sa splendeur, accompagné d’une multitude d’anges et de créatures lumineuses qui clament : « Hosanna, Hallelujah ! » Il vient sur terre et porte la résurrection pour ceux qui L’ont attendu depuis des siècles. Les morts ressusciteront, les malades guériront, les tristes seront enjoués, les vieux rajeuniront. Lorsque le Christ viendra sur Terre, les aveugles verront, les sourds entendront, les muets parleront. Tous seront jeunes, gais et joyeux. Pour celui qui attend le Christ, la mort n’existe pas. Préparez-vous tous pour la nouvelle vie, pour la nouvelle science, pour la nouvelle compréhension que je désigne par le nom générique science spirituelle pour les bien portants. Celui qui accepte et applique cette science sera un secours pour ses frères et sœurs faibles et malades. Appliquez une semaine durant l’idée que le bien vient dans le monde. Le Christ vient et vous devez l’accueillir. Si vous êtes accablés, attristés, délaissés, mettez tout cela derrière vous. Si vous pensez être délaissés, la raison est en vous : vous avez tourné le dos à Dieu. Faites demi-tour et tournez le visage vers votre Père pour revenir à votre enfance et adolescence, lorsque vous étiez auprès de Lui et lorsqu’Il vous a caressés. Tournez votre visage vers l’Est où se lève le soleil et attendez quelques minutes que votre soleil se lève et vous éclaire. C’est un exercice agréable et utile qui vous aidera à vous lier aux habitants hors de notre sphère. C’est ce que demande le Christ à tous ceux qui L’attendent. Chacun doit rester à l’endroit d’où il voit le mieux son Père et, de là, contempler sa vie, sa jeunesse, sa vieillesse. Certains se tiennent à la même place et répètent toujours la même chose : « J’étais enfant, je suis devenu adolescent, j’ai grandi et aujourd’hui je suis vieux. Je n’ai rien fait, je ne suis arrivé à rien. À quoi je ressemble maintenant ? » C’est ainsi que raisonnait un turc, un fils de prince : « Je suis prince des princes, je trouverai une belle jeune fille pour me fiancer et pour obtenir quelque chose de plus élevé. » Il s’est fiancé, mais les jeunes filles ont dit de lui : « Il s’est rapproché des gens. » Il s’est dit ensuite : « Je me marierai ». Lorsqu’il s’est marié, il s’est aligné sur les gens. Il s’est marié et a constaté qu’il s’était limité, qu’il avait perdu sa liberté. « Je ne peux pas tolérer cette situation, s’est-il dit, je vais divorcer. » Il a divorcé, mais il est devenu la risée de tout le monde. C’est ainsi qu’agissent les religieux et les gens dans le monde. Tant qu’il est libre, un tel individu se considère comme prince des princes. Lorsqu’il commence à s’imaginer qu’il sait tout, il se fiance et s’approche des gens. Une fois qu’il est dans l’illusion qu’il sait tout et qu’il est intelligent, il décide de se marier : il s’aligne ainsi sur les gens. Dans cette situation, il constate qu’il s’est limité et rejette la faute sur les autres ; il menace celui-ci ou celui-là jusqu’à divorcer. Il devient alors la risée de tout le monde. Cette vie est la vie des malades. C’est une religion et une science pour les malades. Ici, on n’accepte pas les malades, leur place est à l’hôpital. Ici, on accepte seulement les gens toniques et bien portants. Vous pouvez être tristes et affligés, mais en même temps gais et enjoués ; vous pouvez être misérables et manquer d’argent, mais vous sentir riches intérieurement. Celui qui veut écouter le Verbe divin doit avoir la foi. Vous direz que vous êtes croyants. La foi des gens d’aujourd’hui est à la limite de la superstition. De ce point de vue, vous êtes plus croyants que moi. Vous croyez par exemple que vous mourrez ; je n’y crois pas. Vous croyez que vous êtes miséreux, que vous tomberez malades ; je n’y crois pas. Puisque vous croyez que vous mourrez, croyez aussi l’inverse - que vous vivrez ! Si vous croyez que vous tomberez malades, croyez aussi l’inverse, que vous guérirez ! Les deux sont possibles. La mort existe dans la religion des gens malades alors que dans la religion des gens bien portants, c’est-à-dire dans la religion spirituelle, existe la vie éternelle et la résurrection. Je vous souhaite d’entrer dans la religion spirituelle des bien portants où il y a la vie et la résurrection, la joie et la gaîté, la nourriture, l’eau et la fraternité. Retournez à l’époque de votre jeunesse et sortez au-devant de l’Homme qui vous apportera joie et gaîté, chants et musique. La différence entre la religion des malades et la religion des bien portants est la même que celle qui existe entre les manifestations de l’individu dans la société, et celles en privé chez lui. Je vais l’illustrer par cet exemple : un jeune homme s’est épris d’une jeune fille qui paraissait de premier abord bien élevée, noble, d’un grand sang-froid. En adoration devant elle, il vantait ses qualités à ses amis. Il a amené un jour un ami chez elle pour le convaincre de ses paroles. Elle les a conviés très aimablement dans le salon, puis elle a apporté un plateau avec du café et des gâteaux. Son bien-aimé a voulu tester son caractère et lui a fait sciemment un croche pied pour lui faire renverser le plateau. Et en effet, il s’est fracassé par terre avec l’eau, le café et les gâteaux. Sans rien dire, elle a tranquillement ramassé les verres cassés par terre, a nettoyé les tapis tachés et a de nouveau rapporté du café et des gâteaux. Le temps de ces allers et retours, le jeune homme amoureux a dit à son ami : « Vois-tu sa présence d’esprit ? Je lui ai causé un tel désagrément, mais elle n’a pas bronché ; au contraire, elle a pris sur elle pour me libérer de cette responsabilité. » Ils se sont mariés quelque temps après, mais leur vie commune n’allait pas comme il s’y attendait. Elle s’est montrée comme elle était : revêche, capricieuse, mécontente. Un jour, son bien-aimé l’a interrogée : « Pourquoi paraissais-tu si équilibrée et sereine avant le mariage ? Pourquoi n’as-tu rien dit le jour où je t’ai fait un croche-pied exprès pour faire tomber le plateau de tes mains ? – C’était l’apparence de mon attitude. Il fallait descendre dans la cuisine pour voir mon vrai visage : de colère, j’ai griffé la table. Tu n’as pas compris ce qui se passait en moi à cet instant. » Les gens disent souvent : « Si tu veux connaître l’homme, ne regarde pas comme il se comporte à l’église, mais va chez lui pour voir si, de colère il ne laisse pas des marques dans la table. » Celui qui est pieux dans l’église, mais fait des marques dans les tables chez lui, est quelqu’un de l’ancienne religion et de l’ancienne science, celles des malades. Celui qui freine sciemment son prochain pour l’éprouver est aussi de la religion et de la science des malades. L’homme de la nouvelle religion spirituelle et de la science des bien portants est en revanche le même à l’église et chez lui. Ceux qui suivent la nouvelle religion sont des serviteurs du Seigneur vivant, ils sont frères et sœurs entre eux, des amis et des amies. Là aussi il y a des médecins, mais pour les bien portants ; là aussi il y a des avocats, mais pour la justice ; là aussi il y a des professeurs, mais pour le véritable savoir : ils apportent la lumière et la sagesse. Il y a de grandes et belles choses dans la science spirituelle. Beaucoup veulent savoir quelle est leur situation. Certains parmi vous se sont déjà relevés du lit, et les médecins les autoriseront à reprendre une vie normale. Pour d’autres, la sortie de l’hôpital n’est pas encore à l’ordre du jour ; pour qu’ils sortent plus vite, leurs proches doivent leur rendre visite plus souvent, prier pour eux, leur envoyer de la nourriture saine et de bonne qualité. Prière, foi et une profonde respiration sont nécessaires aux malades et aux bien portants : les malades pour guérir, les bien portants pour préserver leur santé et leur jeunesse. Malades ou bien portants, tous doivent remercier Dieu et savoir qu’Il est toujours calme et serein et que rien ne Le trouble. Ne soyons pas en colère, car plus nous sommes en colère, plus Dieu retarde Sa bénédiction. Celui qui est modeste et qui occupe toujours la dernière place est rétribué par Dieu avec justice : Il le choisit pour le mettre à la première place parmi des gens illustres et distingués. « Et sortirent au-devant de lui. » Jésus est déjà chez vous et en vous. Il ne vous reste rien d’autre à faire que de travailler. L’enseignement que je vous apporte aujourd’hui n’est pas nouveau. Vérifiez-le et appliquez mes paroles. Le peuple qui est sorti au-devant de Jésus représente vos pensées, vos sentiments et vos actes qu’il faut unir pour accueillir votre Jésus à l’unisson et dire : « Hosanna, béni soit Jésus qui est rentré dans ma Jérusalem ! » Réjouissez-vous si votre Jésus est déjà venu. S’il descend de la montagne, il s’arrêtera temporairement, tant que l’indignation de vos pharisiens ne s’apaisera pas. Celui qui est sorti au-devant de son Jésus, est maître de soi et ses citoyens lui obéissent de plein gré. Celui qui n’est pas sorti au-devant de son Jésus, ne fait que parler de lui et le pleurer parce que les juifs l’ont crucifié jadis. Il pleure le Jésus extérieur et non pas son Jésus qu’il crucifie chaque jour. Soyez éveillés dans vos pensées, vos sentiments et vos actes pour ne pas vous dégrader. Chaque peuple qui sort au-devant de Jésus et l’accueille en lui-même, sera élu et grand ; celui qui le méprise et le crucifie sera dispersé aux quatre coins du monde. Cela a été dit il y a deux mille ans comme il y a huit mille ans au Paradis. Il est dit dans les Écritures : « Le jour où tu mangeras du fruit défendu, tu mourras, c’est-à-dire tu sortiras du Paradis et tu seras dispersé de par le monde. » Je vous souhaite de sortir au-devant de votre Jésus, de lui donner un bon accueil et d’être un peuple robuste, puissant et invulnérable par la pensée, le cœur, l’Esprit et l’âme. Sofia, 8 septembre 1918 Traduction par Bojidar Borissov [1] La connaissance enfle, mais l’amour édifie. (1 Co 8, 1) [2] Le Livre de la Révélation = l’Apocalypse
  2. Dans la maison Lorsqu'ils furent dans la maison, les disciples l'interrogèrent encore là-dessus. Marc 10 :10 « Dans la maison. » Dans ce cas le mot maison est important. L’évocation de la maison est banale, nos contemporains la considèrent comme une chose banale. Que représente une maison ? Un bâtiment fait de quatre murs ou plus, couverts sur le dessus ; il a une ou plusieurs fenêtres et une ou plusieurs portes, cela dépend des moyens du propriétaire et de son usage. La plupart des maisons correspondent intérieurement et extérieurement à ceux qui les ont construites et qui y habitent ; de la construction et de l’allure de la maison nous jugeons le degré d’évolution mentale et spirituelle de ses habitants. Les juifs ont construit une arche à l’image et à la ressemblance de celle que Moïse a vu dans le monde spirituel. Par conséquent, on peut supposer que les gens font les maisons à l’image de celles qu’ils ont jadis vues dans le monde spirituel ; ils reproduisent sur Terre ce qu’ils ont retenu de ces modèles. Comme ils viennent de mondes différents, ils représentent des cultures différentes et c’est pourquoi leurs maisons terrestres sont différentes. Qu’est-ce que nous concluons en voyant quelqu’un se construire une maison ? Bâtir une maison est le signe d’un mariage ou d’épousailles. Donc celui qui construit une maison veut aller à la noce. S’il est jeune, il fait la maison pour lui ; s’il est vieux - pour ses enfants, petits-enfants ou autres. « Lorsqu'ils furent dans la maison, les disciples l'interrogèrent encore là-dessus. » En soi, ce verset n’a pas une grande importance. Le Christ a parlé de beaucoup de choses, mais ce sur quoi il a été interrogé par ses disciples dans la maison n’est pas connu. En mathématiques, lorsqu’on veut trouver une inconnue, on prend les valeurs connues ou des lignes droites et on résout le problème. Dans ce cas, moi aussi je prends une ligne droite pour trouver l’inconnue. Bâtir une maison implique donc des épousailles[1]. Ce mot брак (brac) a une signification différente dans les différentes langues : en bulgare ce phonème veut dire accord, en turc il veut dire un dépouillement, et en anglais, break, une cassure. Nous devons donc retenir l’une des trois significations : on se marie pour s’accorder, pour se dépouiller ou pour se casser la tête. En conclusion, on dira que dans la maison, le Christ et ses disciples ont débattu des épousailles, l’une des questions sociétales essentielles : on a demandé au Christ : « Pourquoi doit-on se marier et quels doivent être les rapports de l’homme avec la femme et vice versa ? » Un professeur américain allait se marier. On l’a interrogé : « Où vas-tu ? » Au lieu de dire qu’il allait se marier, il a répondu : « Je vais me faire rôtir. » Que signifie le verbe rôtir ? Cuire. Donc le professeur américain allait être cuit. Lorsqu’elle cuit du pain, la femme chauffe le four ; si le four est trop chaud, le pain sera trop cuit. Lorsqu’elle cuisine, elle chauffe encore le four ; et s’il est trop chaud, le repas sera brûlé. Le mot mariage a une toute autre signification et pas celle de se faire cuire comme certains l’entendent. Ce mot est aujourd’hui déformé. Ce mot signifiait d’abord l’accord, l’union, ce qui est très loin du mot épousailles. Le mot mariage est la traduction du terme accord, mais la traduction n’est pas réussie. Le mot mariage[2] tire son origine du mot matrimonium qui désigne la femme mère et par extension une bonne récolte - cela implique d’extraire la graine de quelque chose qui a bien mûri et de la manger. Le véritable accord, la véritable union n’est pas sur Terre ; ici on ne fait pas de noce, ni de mariage. Ce que les gens désignent comme mariage est autre chose, plutôt une transaction d’intérêts et de conventions. Montrez-moi deux êtres mariés qui ne se sont jamais dit un mot amer ou ne se sont jamais jeté un regard de travers. Que chacun fasse le bilan de son mariage : est-ce une union, un dépouillement ou une cassure ? La plupart des mariages sont un dépouillement ou une cassure ; peu de mariages sont une union ou un accord. Pourquoi tant de mariages finissent-ils par se défaire ? À cause de l’instabilité de la nature humaine, des manifestations de l’homme lui-même. Beaucoup de pensées, de sentiments, de désirs chez l’homme laissent derrière eux des impuretés, des déjections qui dessèchent les tendres racines de l’intelligence et du cœur humains. Malheur au cœur et à l’intelligence qui sont embourbés dans le fumier des pensées et des sentiments trompeurs. La question du mariage est importante car les disciples du Christ en ont débattu. Tous les humains s’unissent - pas seulement hommes et femmes. Avec qui s’unissent-ils ? Avec Dieu. Le rapport entre l’homme et la femme, et entre la femme et l’homme sont les mêmes que les rapports de toutes les personnes, en tant qu’âmes, avec Dieu. Certains rejoignent une église ou une autre en pensant qu’ils résolvent ainsi la question ; ils ne savent pas que chaque église, chaque société est aussi unie et liée à Dieu. Donc, toutes les églises, les sociétés, les nations ont un rapport à Dieu et pas seulement l’individu isolé. « Lorsqu'ils furent dans la maison, les disciples l'interrogèrent encore là-dessus. » Ils voulaient une réponse de principe du Christ sur cette question et c’est pour cela qu’ils ont répété la question dans la maison pour obtenir plus d’explications. On ne peut pas s’éclairer sur un sujet tant qu’on n’en résout pas le principe. Tant que vous cherchez le bonheur sur Terre, vous ne pouvez jamais le trouver. La terre est un atelier de travail divin grandiose ; c’est un lieu de travail et pas un lieu pour le bonheur. Quiconque entre dans cet atelier doit se vêtir en homme ou en femme et étudier le sens profond de ce qui est déposé dans sa maison : son propre corps. Nous savons comment sont faites les maisons sur Terre : les unes sont faites majoritairement en pierre, les autres, surtout en briques, d’autres encore, en planches de bois. Les maisons spirituelles sont faites de la même façon, mais leurs matériaux sont fins, ce sont les matériaux des vertus : l’amour, la sagesse, la vérité, la justice, la vertu, la miséricorde, la foi, etc. L’amour par exemple est un monde vaste où travaillent une multitude de créatures d’une intelligence supérieure avec une mission déterminée. Lorsqu’il descend sur Terre en tant qu’ouvrier dans l’atelier divin, l’individu doit demander à son Maître si un homme peut quitter sa femme, et la femme son mari. Le Christ répond à cette question : « L’homme et la femme sont une seule chair.[3] » Par les mots homme et femme, Il désigne l’esprit et l’âme, la pensée et le cœur de l’homme : ils cohabitent dans une seule maison, dans la même chair. L’homme et la femme vivent sur Terre dans deux maisons, séparément l’un de l’autre, ce qui fait naître une dispute sur la maison à choisir comme lieu d’habitation. En général, l’homme commande et veut choisir sa maison comme lieu d’habitation ; parfois c’est la femme qui veut commander et veut qu’on choisisse sa maison à elle ; c’est la raison des disputes entre l’homme et la femme sur Terre. Ce débat peut se trancher facilement : louez l’une des maisons à vos enfants et restez dans l’autre pour y habiter tous les deux. Le Christ dit : l’homme, c’est-à-dire l’esprit peut quitter la femme seulement si elle se corrompt et s’éloigne de Dieu. C’est dans ce cas uniquement que le lien entre l’âme humaine et Dieu est coupé et que survient ce qu’on appelle la seconde mort. S’éloigner de Dieu et aller dans le monde pour s’adonner aux plaisirs et mener une vie dissolue est un péché impardonnable. Pourquoi ? Parce que le lien est coupé. C’est pourquoi il est dit dans les Écritures : « N’affligez pas l’esprit auquel vous êtes liés. » Si la femme a de mauvais penchants alors que l’homme est spirituel, et s’il se laisse entraîner par les désirs de sa femme, il asservit son âme ; si la femme est noble, avec des aspirations spirituelles, mais se laisse entraîner par les désirs corrompus de son mari, elle asservit son âme. Le Christ dit à ses disciples : « C’est à cause de ce péché précisément que l’esprit quitte l’âme. » Pour ne pas s’adonner au péché, on recommande à tous de mener une vie pure et sainte. L’être humain ne peut pas se développer correctement si sa vie n’est pas pure et sainte. Celui qui est pur et saint est toujours content de sa vie, il est toujours prêt à rendre service et à faire des sacrifices pour le bien de son âme et celui de ses proches. Celui qui commet l’adultère a sali son âme et est capable de commettre tous les crimes. En commettant un adultère, il sert la chair et elle prend le dessus dans la vie humaine. Nous appelons ce principe hopiti : il détruit, désunit, mortifie. Dans l’Évangile ce principe est appelé péché, serpent. Il avait pénétré au Paradis, était monté dans l’arbre défendu et de là avait adressé la parole à Ève. L’être humain est venu sur Terre pour accomplir la volonté divine et non pour servir le principe inférieur. L’homme est entré dans l’atelier de la vie, le monde, et il doit se positionner par rapport à lui. « Lorsqu’ils furent dans la maison, les disciples l’interrogèrent encore là-dessus. » Ce verset met en évidence que, pour certaines questions, l’être humain peut trouver des réponses en lui, en son for intérieur. Il y trouvera la solution de la question sur les relations entre l’homme et la femme. La santé et le bonheur humain dépendent du lien entre l’esprit et l’âme d’une part, et entre la pensée, le cœur et la volonté d’autre part. Si le lien entre eux se brise, l’être humain détraque sa santé. Une fois malade, il devient malheureux, mécontent. Ainsi, si vous tombez malade, cherchez-en les causes dans les rapports inadéquats entre l’esprit et l’âme, et entre la pensée et le cœur. Les lois divines sont très sévères. Lorsque l’esprit visite quelqu’un qui les transgresse, les conséquences sont néfastes, personne ne peut y échapper. Quoi qu’il fasse, l’être humain ne peut déroger aux rapports justes. Les transgresser c’est comme changer de place les cordes du violon et les désaccorder ; aucune mélodie n’est alors possible. Comment jouer sur un violon dont les quatre cordes sont accordées à l’identique ? On peut jouer du violon uniquement si ses cordes sont accordées selon les lois qui correspondent à l’instrument lui-même. La pensée est accordée sur une gamme, le cœur, sur une autre, l’âme, sur une troisième, l’esprit, sur une quatrième. Mais il existe des accords entre toutes ces gammes. La vie harmonieuse sous-entend le respect de ces accords. Le Christ explique à ses disciples quels doivent être les rapports de l’élève avec le Maître. Certains disent qu’à la place des disciples du Christ, ils auraient eu d’autres rapports avec lui. Quels rapports auraient-ils eu ? Ils auraient exigé des places privilégiées. Un tel désir crée des malentendus et des désaccords entre les humains. Le Christ a dit au riche de vendre toute sa fortune, de donner l’argent aux pauvres et de le suivre, mais ce riche n’a pas compris les paroles du Christ et ne l’a pas suivi. Ceci montre qu’aujourd’hui, comme dans le passé, tous ne comprennent pas l’enseignement du Christ. Renoncer à soi signifie renoncer à tout ce qui est personnel, humain, passager. Celui qui renonce à soi ne dit pas que telle chose ou telle autre lui appartient ; il est prêt à tous les sacrifices. S’il dit : « C’est à moi », le péché a déjà mis un pied là où il ne faut pas. Si la mère et le père commencent à débattre quel enfant aime plus la mère et quel autre - plus le père, le péché est sur le seuil de la porte. L’amour ne se partage pas, ni ne se vend. Le Christ explique aux disciples quels doivent être les rapports entre les humains. En examinant leur corps, certains se demandent pourquoi l’être humain possède deux yeux, deux oreilles, deux narines, deux lobes cérébraux ? Pourquoi la tête est couverte en arrière et en haut de cheveux alors que le visage est glabre ? Chaque chose a son importance. La partie chevelue du crâne évoque le principe masculin alors que la partie glabre, nue, évoque le principe féminin. La partie inférieure du pied est opposée à la partie haute de la tête, et elle représente le visage : il y a un certain rapport entre ces parties. Voilà pourquoi si quelqu’un souffre de la goutte dans les jambes, ceci montre quelque chose de disharmonieux dans la partie haute de la tête et inversement ; s’il a une douleur dans la partie haute de la tête cela montre une anomalie dans la partie inférieure du pied. Si on examine la main, on voit que la partie supérieure est poilue, et représente le principe masculin, alors que la partie inférieure est glabre, et représente le principe féminin. Le caractère de l’être humain se devine à la partie inférieure de la main, c’est-à-dire selon la part féminine et la manière dont elle se manifeste à la maison. Le mot principe masculin désigne un monde où s’accumule l’énergie potentielle. Elle est renvoyée vers le principe féminin ou négatif pour être retravaillée et recréée. On dit ainsi que les idées doivent entrer dans le cœur qui est un terreau fertile pour leur traitement. Le mental doit être riche d’idées et de pensées qui descendent vers le cœur. Celui qui veut se marier, qu’il choisisse un homme ou une femme riche. Le mot riche est utilisé ici au sens large : riche en pensée, en cœur et en âme. Le riche ne doit pas abuser de sa fortune car il s’attirera le même malheur que nos contemporains avec la destruction des forêts. Abuser de la richesse de sa pensée, c’est s’exposer à une sécheresse et une stérilité extrême qui rendent la vie dénuée de sens. Les pharisiens ont interrogé le Christ : « Pourquoi Moïse a-t-il autorisé l’homme à rédiger une lettre de divorce à sa femme pour la quitter ? » Le Christ a répondu : « Il a écrit ce commandement à cause de la dureté de votre cœur. » Les humains écrivent des lois qui ne sont pas en accord avec les lois divines ; même dans la nature on trouve des lois en désaccord avec les lois divines. Mais les unes et les autres sont passagères. Inconsciemment, la mère et le père écrivent des lois sur leurs enfants dont ces derniers supportent ensuite les conséquences, qu’elles soient bénéfiques ou nocives. Lorsqu’une femme enceinte s’adonne à un sentiment, une passion ou un désir inférieur, ce dernier se transmettra à l’enfant. De même le père transmet ses désirs et sentiments à son enfant : s’il a souhaité commettre un meurtre, mais ne l’a pas fait, c’est l’enfant qui le commettra. Il est dit dans les Écritures : « Rien ne restera caché. » Sachant cela, les parents doivent être attentifs à ne pas transmettre leurs désirs inférieurs à leurs enfants. Le Christ dit : « Le mari peut quitter sa femme uniquement pour cause d’adultère. » Transmettez à vos enfants vos meilleurs pensées, sentiments et désirs pour jouir de la vie, vous et vos enfants. Lorsque vous viendrez sur Terre la fois suivante, respectez les lois divines ; voici la première tâche que chacun doit résoudre en lui, dans sa maison. C’est ainsi que vous pourrez facilement faire face aux difficultés. Ceci implique la liquidation du karma ou l’amélioration de votre sort. Lorsque vous entendez parler de l’accomplissement des lois divines, vous ne devez pas avoir peur. Il est vrai que chaque transgression de ces lois entraîne de mauvaises conséquences, mais vous devez être intelligents, courageux et téméraires ; le monde a besoin de héros. Il est dit que le peureux n’héritera pas du Royaume de Dieu. « Comment sublimer le péché ? » Le péché ne peut pas se sublimer, cela reste toujours un péché. Tout comme le bien est toujours le bien, l’amour est toujours l’amour, la haine, toujours la haine, le mensonge, toujours du mensonge. Rien ne peut les changer ou les justifier. Les conséquences des forces négatives sont destructives : elles sont nocives pour la pensée, le cœur, le corps de l’homme. Par conséquent, ne cherchez pas à les faire évoluer, mais cherchez à les éviter, à ne pas tomber sous leur influence. Si vous haïssez quelqu’un, vous vous liez à tous ceux qui haïssent quelqu’un et vous renforcez ainsi votre haine. En le sachant, dites-vous : « Pour le bien de ma pensée, mon cœur, mon âme et mon esprit, je ne mentirai pas, je ne haïrai pas. Appliquez les verbes je peux et j’éveille. Éveillez le bien en vous. Éveillez le Christ en vous, dans votre maison. « Est-ce que le Christ est en nous ? » Vous pouvez répondre tout seuls à cela. Il y a des maisons vides ou pleines : si la maison est vide, le Christ n’est pas en vous ; si la maison est pleine, le Christ est en vous. L’homme dont la femme est morte est seul à la maison, son Christ est parti ailleurs ; la femme aussi est seule si son mari est mort : son Christ est parti. Si vous cherchez un autre Christ, vous trouverez un antichrist. C’est la même chose pour les églises : une église que le Christ a quittée reste seule ; celui qui le remplacera sera un antichrist. Effrayante est la situation de l’être humain que le Christ a quitté, il est en état de hopiti, c’est-à-dire asservi par la chair. Un tel homme est condamné à une deuxième mort. Lorsqu’on se lasse de la vie, on veut mourir. C’est facile de mourir, mais c’est terrible de voir arriver la deuxième mort. C’est justifié de mourir à condition de se libérer du péché. Il y a donc une mort pour le bien, aux conséquences positives ; il y a aussi une mort aux conséquences négatives. Une mort qui entraîne de mauvaises conséquences a une influence destructrice sur l’être humain ; nous appelons cette mort la deuxième mort. Pour vous délivrer d’elle, ayez en tête l’idée que le Christ est en vous, et Ses disciples aussi, et vous aussi vous êtes l’un de Ses disciples. Ayez cette idée en tête et gardez-la constamment pour conserver vos bonnes dispositions. Si vous les perdez, vous ressemblerez aux jeunes gens qui s’admirent les uns les autres dans un premier temps, mais arrivent à satiété et perdent leur admiration. Un jeune homme a fait la connaissance d’une jeune fille et il s’est tellement épris d’elle qu’il a voulu la demander en mariage. Il ne pensait qu’à elle du matin au soir, il ne pouvait ni travailler ni dormir, il se tourmentait et songeait qu’il était incapable de vivre sans elle. Il est allé un jour voir un homme bon et vertueux et lui a raconté sa peine. Celui-ci l’a écouté et lui a dit : « Ne te presse pas car cette fille n’est peut-être pas pour toi. – Elle est pour moi, sans elle je deviendrai fou, je ne trouverai pas de sens à ma vie. » Le gentilhomme l’a calmé un peu et lui a conseillé de se renseigner sur la manière d’être et de vivre de cette jeune fille. Deux semaines plus tard le jeune homme est allé le voir de nouveau pour lui dire : « Tu voyais juste, cette fille n’est pas pour moi. Je la croise tout le temps avec un jeune monsieur. » Le jeune homme était donc tombé amoureux de la jeune fille, mais son amour n’était pas durable. Il s’est éteint aussi vite qu’il s’était embrasé : ce n’est pas de l’amour. Beaucoup lui ressemblent : ils s’éprennent aujourd’hui du Christ et veulent l’épouser, mais très vite l’amour s’éteint : leurs espoirs et leurs attentes ne se vérifient pas. L’être humain épouse le Christ ou bien le jeune homme. Celui qui épouse le Christ lui reste fidèle à jamais ; celui qui épouse le jeune homme verra sous peu la dissolution de son mariage. Les mariages n’existent pas sur Terre. Celui qui veut se marier doit aller dans le monde spirituel : le mariage est un processus spirituel. Deux jeunes gens s’aiment et se jurent fidélité jusqu’à la tombe, ce n’est pas de l’amour ! L’amour suit l’homme, même après la mort. Le Christ dit : « Vous êtes un cimetière, passé à la chaux »,[4] ce qui montre qu’Il s’insurge contre les tombes. Les gens pourtant prennent la tombe comme la limite entre deux mondes ou comme l’achèvement de la vie. On ne doit pas penser à la mort, mais travailler sur soi, se forger une volonté, et endurer les tourments et les souffrances avec patience et amour. Ainsi, on va éduquer sa nature animale et éveiller son côté spirituel au détriment du côté animal. En s’observant, on voit que dans les moments les plus sublimes de son existence, c’est l’animal qui l’emporte en soi. Ce qui montre qu’on ne l’a pas dompté et qu’il faut encore beaucoup travailler pour l’éduquer. Éveillez le spirituel en vous pour être forts, pour dompter le côté animal. La pensée et le cœur doivent être en lien constant pour se rester toujours fidèles. L’homme sera fidèle envers les autres dans la mesure où il l’est envers lui-même. Celui qui se leurre lui-même, leurre aussi son prochain, il n’y a pas d’exception à cette loi. Vous direz que vous aspirez au monde spirituel, mais pour comprendre le monde spirituel, il faut comprendre le monde physique et vice versa : la connaissance du monde physique mène à la connaissance du monde spirituel. Comme on a besoin d’organes sensoriels pour connaître le monde physique, de la même façon il faut des organes sensoriels pour connaître le monde spirituel. Nous connaissons la fleur par la vue et l’odorat. Comment connaissons-nous les sentiments ? Il y a des organes sensoriels pour eux aussi. Voilà pourquoi tous les humains doivent travailler pour développer leurs organes sensoriels spirituels comme ils ont développé les organes sensoriels physiques. Les choses se distinguent par couleur, teinte, nuance dans le monde physique. Comment les distinguer dans le monde spirituel ? Par les manifestations du caractère : chaque manifestation du caractère a sa teinte et sa couleur spécifique. Les couleurs, les teintes donnent l’immunité contre le péché ; là où il y a des couleurs, le péché est exclu. Le péché se fait toujours à des endroits sombres et les couleurs chassent le péché ou le rachètent. Autrement dit, la musique, les fleurs et les animaux sauvent l’homme du péché, donc portez leur une attention accrue. Celui qui ne leur porte pas d’attention est aveugle, sourd et sans odorat ; il a divorcé d’avec sa femme et ne doit être admis dans aucun cercle sociétal, ni parmi les humains sur Terre, ni parmi les créatures célestes. La seule chose qui sauve l’être humain du péché est le repentir. Qu’est-ce que le repentir ? Une mise en accord pour harmoniser tous les tons utilisés par l’être humain, et lui permettre de jouer d’une façon divine. Le repentir, c’est accorder son âme selon les tonalités de l’harmonie divine. C’est pour cela que les humains sont venus sur terre. Une fois accordés dans le grand atelier, la Terre, ils retourneront ensuite au Ciel. Ce que l’homme fait sur Terre, bien ou mal, ne peut pas être fait au Ciel, il n’y a pas là de conditions adéquates. Si vous allez au Ciel et si vous laissez passer une seule mauvaise pensée, on vous chassera pour des milliers d’années. « Il n’y a pas de pardon là-bas ? » Ce n’est pas une question de pardon, simplement là-bas on n’accepte pas de pécheurs. L’être humain vivra des milliers d’années sur Terre tant qu’il n’apprendra pas les lois divines et qu’il n’arrêtera pas de pécher. Vous direz que la vie sur Terre est mauvaise. Il y a une vie plus mauvaise que la vie terrestre. Il est dit que celui qui abandonne sa femme sans raison passera par la seconde mort. Pour l’éviter, l’homme et la femme doivent cohabiter dans la même maison, c’est-à-dire le même corps. La dualité dans l’être humain, les deux yeux, oreilles, narines, lobes cérébraux, montrent justement que l’un d’eux est pour l’homme, c’est-à-dire pour sa pensée et l’autre pour la femme, c’est-à-dire pour le cœur. La femme est le pôle qui accumule l’énergie nécessaire pour fertiliser, traiter. Voilà pourquoi le cœur doit être toujours chaud, et la pensée énergique pour ne pas se laisser tenter par un leurre ou une suggestion. Jadis, Satan tentait le Christ en lui disant : « Si tu t’inclines devant moi, je te donnerai tous les royaumes du monde. » Si le diable vient vous demander un baiser, le lui donnerez-vous ? Ne le lui donnez pas, car il apporte la gangrène et la mort. Il éloignera votre âme de Dieu, vous perdrez tout ce qui est précieux en vous et vous passerez par la seconde mort. Méfiez-vous des enseignements trompeurs qui promettent beaucoup mais ne donnent rien. Pensez juste et exercez votre esprit critique. Quelqu’un viendra vous faire douter de l’existence de Dieu. Qui croire ? On vous parlera de philosophes divers : Kant, Spencer et d’autres ; vous croiriez des gens mais pas Dieu ! L’âme avec laquelle tu anoblies les choses n’est-elle pas ton Dieu ? Ton intelligence avec laquelle tu raisonnes, ton cœur avec lequel tu ressens, ne sont-ils pas les prolongements du commencement divin en toi ? Chaque être humain est une projection de Dieu : si l’homme existe, Dieu existe. Ce postulat implique que si l’être humain meurt, c’est que Dieu meurt aussi. Est-ce vrai ? En partie oui : puisque l’être humain est une particule de Dieu, lorsqu’il meurt, meurt aussi avec lui la particule de Dieu qui a été en lui. Si vous jugez les choses par analogie, vous aurez une mauvaise compréhension du divin. Avant tout, la mort n’existe pas, l’être ne meurt pas, mais passe d’un état à un autre. Si vous cherchez Dieu, vous Le trouverez dans la pensée, le cœur, l’âme et l’esprit, uniquement lorsque vous êtes bien disposés, lorsque vous êtes ouverts à toutes les créatures vivantes et prêts à vous sacrifier pour le monde entier. À ce moment-là, votre Dieu est éveillé et vous parle. Si vous doutez de Lui, vous jetez de la boue sur Son visage et Lui portez ombrage. Faut-il douter de Celui qui vous a fait des milliers de bontés et ne cesse d’en faire ? Les œuvres divines sont grandioses. « N’y a-t-il pas une seule exception dans ces œuvres ? » Dans cent millions de mouvements, il y a une seule exception : elle vient de l’homme qui doute des lois divines. Dans mille manifestations vertueuses de Dieu, il y en a une mauvaise qui appartient à l’être humain. Nous créons ainsi des difficultés pour Dieu et Lui imposons de descendre sur terre pour corriger nos erreurs. Donc l’exception dans les lois de Dieu, c’est l’être humain. Dans la Genèse où on décrit la création du monde, Dieu était content de tous les jours, sauf du deuxième jour dont on ne dit rien, pourquoi ? C’est le jour où a été créée la matière dont est fait l’homme, l’exception. Pour l’homme aussi il y a un mauvais jour, le deuxième. Si vous tentez de philosopher ce jour-là, votre philosophie sera inefficace. Le Christ dit à ses disciples : « Il n’est pas permis à l’homme de quitter sa femme sans raison. » C’est préférable d’endurer des souffrances plutôt que de sacrifier son âme pour un plaisir momentané. Est-ce que l’ivrogne qui sacrifie le bien de ses enfants et de sa femme pour un verre de vin agit bien ? Nous nous trouvons devant le dilemme de rejeter ou non le deuxième jour, l’exception en nous. Le premier homme, l’esprit en nous, est fait à l’image et à la ressemblance de Dieu ; le deuxième homme, la chair, est fait de terre. Mais il est dit dans les Écritures que le deuxième homme est créé le sixième jour. Six est le chiffre des illusions, un chiffre de montée et de descente. L’homme est un être immature, on lui a donc donné des jouets pour s’amuser. Il est allé loin dans les amusements : il a commencé à égorger des poules, des agneaux, des cochons et même des humains. Nous le voyons aujourd’hui sur les champs de bataille en train de couper des têtes, des bras, des jambes, de crever des yeux, etc. Pourquoi les humains se battent-ils ? Parce qu’ils sont faits de boue. Quand cesseront-ils de se battre ? Lorsqu’ils naîtront d’eau et d’esprit. Le Christ attire l’attention de ses disciples sur les causes et les conséquences des souffrances humaines. Il dit que la mission de l’humanité est de retraiter et d’organiser la matière dont est fait l’être humain. Quand sera-t-elle retraitée ? Lorsque l’homme et la femme ne se quitteront pas, lorsque tous les humains s’uniront pour vivre sans péché et sans crime. À l’avenir, les humains vivront dans la pureté et la sainteté. Personne ne dira comme David : « Ma mère m’a conçu dans le péché. » Si la mère a vécu dans le péché, la fille aussi vivra dans le péché. Puisque la mère n’est pas sublimée par ce qui est supérieur, sa fille aussi suivra son chemin ; la mère n’a pensé qu’à boire et à manger, s’habiller et se parer de bijoux, la fille aussi ne pensera qu’à ça et se parera aussi de rubans et de fleurs. Le ruban est une bonne chose, il est le drapeau de la justice, mais il n’est pas authentique. Les humains de demain vivront avec de hautes idées. Beaucoup disent que l’enseignement du Christ n’est pas applicable aujourd’hui car il est en décalage avec la culture contemporaine. Il n’est pas applicable pour ceux qui sont faits de terre, il l’est en revanche pour ceux qui sont faits d’esprit et d’eau. Ils l’appliquent et vivent en paix, dans l’entente et l’amour. Ils seront fidèles à l’amour même après la mort et non pas, comme les gens d’aujourd’hui, jusqu’à la mort. Dans la majorité des cas leur fidélité s’épuise même avant la mort ! Deux amis voyageaient dans une forêt dense en discutant affectueusement de la fidélité et de la force de leurs sentiments mutuels. Tout d’un coup, ils ont entendu un bruit et ont vu un ours se diriger vers eux. L’un d’eux, très habile, est monté tout de suite dans un arbre. L’autre n’a pas pu le suivre et a eu la présence d’esprit de se coucher par terre et de faire le mort car il avait entendu dire que l’ours ne touche pas à la charogne. S’approchant de lui, l’ours s’est mis à le renifler et, le considérant comme mort, il a continué son chemin. Celui qui était dans l’arbre est descendu et a demandé à son ami : « Qu’est-ce que l’ours t’a dit ? – Il m’a dit de ne plus partir en voyage avec de tels amis ! » Que symbolise l’ours ? Les épreuves dans la vie. Comment les gens les résolvent-ils ? Les uns les résolvent par le haut : ils montent dans de grands arbres et disent que là-haut on réfléchit mieux. Ils ne disent pas la vérité : ils montent dans les arbres par peur, par manque de courage. D’autres se couchent par terre et feignent d’être morts, eux aussi sont des peureux. Le Christ dit aux uns et aux autres : « Je n’ai pas besoin d’amis qui montent dans les arbres ou se couchent par terre s’ils voient un ours. Je n’ai pas besoin de disciples faits de terre. » Maintenant, je souhaite moi aussi rencontrer des bulgares qui ne soient pas faits de terre. De tels Bulgares existent déjà. Qu’adviendra-t-il de la Bulgarie et des Bulgares ? Ceux qui sont faits de terre fondront, mais ceux qui sont nés d’eau pure et de la lumière de l’esprit auront un avenir grandiose. C’est ce que le Christ a dit à ses disciples. À vous aussi, je vous dis la même chose aujourd’hui. Sofia, 1 septembre 1918 Traduction par Bojidar Borissov [1] Le mot épousailles s’écrit en bulgare brac (брак) [2] Le mot mariage en bulgare se dit jenitba (женитба) dont la racine désigne la femme – jena (жена) [3] « Aussi l'homme laisse-t-il son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et ils deviennent une seule chair. » (Genèse 2, 24) [4] « Malheureux êtes-vous, scribes et Pharisiens hypocrites, vous qui ressemblez à des sépulcres blanchis : au dehors ils ont belle apparence, mais au dedans ils sont pleins d'ossements de morts et d’impuretés de toutes sortes. » (Matthieu 23, 27)
  3. Le levain caché Il leur dit cette autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain… Matthieu 13 :33[1] « Le Royaume des cieux est semblable à du levain. » Ce verset représente la base de la vie humaine, surtout pour celui qui veut entrer dans le Royaume des cieux. Pour comprendre le sens intime de ce verset, il faut vous donner la même peine que la ménagère qui cuisine chaque jour : tant de fois elle coupe de l’oignon, ses yeux pleurent, mais elle continue son travail. Elle sait que couper et hacher les oignons en fait toujours sortir quelque chose. Elle s’occupe de son mari, de ses enfants et veut les nourrir et les satisfaire. Quels que soient les défauts de la ménagère, quels que soient les propos colportés sur elle, elle vise un but. Si ceux qui écoutent le Verbe divin n’ont pas la patience et la persévérance de la ménagère, ils sont moins bien placés qu’elle. Observez la patience avec laquelle elle surveille la cuisson des oignons, comment elle écoute les bruits de cuisson ; par ces bruits, elle sait dire si l’oignon est fin cuit ou non. Savez-vous, vous-aussi, reconnaitre les oignons cuits ou ressemblez-vous à ces dames de la haute société qui délèguent tout le travail à leurs domestiques et ne font que commander et manger des plats tout prêts ? Elles ne réfléchissent pas assez ; le fait de renoncer à cuire les oignons et à cuisiner altère leur pensée et ne lui permet pas de se développer. Le feu, la casserole, la poêle, les oignons sont un sujet de réflexion. La ménagère qui sait cuisiner et qui comprend la composition et la signification des aliments sait les accorder. Elle connaît aussi les pensées qui entrent dans son for intérieur, sa casserole intérieure, et elle sait les accorder. Du point de vue du monde divin le cerveau humain n’est qu’une casserole dans laquelle on cuisine les pensées des êtres humains pour préparer quelque chose de précieux et ainsi les contenter, eux et leurs proches. Un jour Dieu dira, comme la dame haut placée à la domestique : « As-tu préparé le repas ? Apporte-le pour que je le goûte. » Si la domestique l’a bien cuisiné, elle sera félicitée ; sinon elle sera punie. Vous-aussi vous cuisinez, mais cela vous ennuie. Si la ménagère donne du sens à la cuisine, elle donnera du sens à toute sa vie : chaque pensée, chaque sentiment et chaque acte seront de précieux sujets d’étude. Beaucoup considèrent la cuisson des oignons comme quelque chose de futile. Que direz-vous des rides qui s’installent sur les visages du vieil homme et de la vieille femme ? Les visages sont-ils futiles ? Celui qui sait lire trouvera quelque chose de précieux dans les visages ridés du vieil homme et de la vieille femme ; toute l’histoire d’une famille y est inscrite. De la même façon, en cuisant de l’oignon la ménagère instruite se documente sur son origine. En faisant la cuisine, elle réfléchit à différentes questions. Sans la compréhension de la vie ordinaire, l’homme ne peut pas pénétrer le sens profond de la vie sur Terre. S’il ne comprend pas la vie terrestre, comment comprendrait-il la vie céleste ? Si les gens ne comprennent pas les relations qui doivent s’établir entre l’homme et la femme, le frère et la sœur, les parents, la société et l’humanité, comment sauraient-ils quelles relations avoir envers les créatures intelligentes, supérieures, et envers Dieu ? Si vous ne savez pas servir votre père terrestre, comment servirez-vous le Père céleste ? Le Père céleste exige de tous des sacrifices encore plus grands, des actes encore plus marquants que ceux que vous demande le père terrestre. Les religieux d’aujourd’hui parlent de Dieu, mais L’imaginent comme un homme ordinaire dont ils peuvent exiger tout ce dont ils ont besoin. Ils pensent que le Père céleste est comme leur père terrestre. En parlant de l’autre monde, ils se l’imaginent comme la terre, ils pensent que là-bas aussi il y a des vergers avec des fruits savoureux, de la musique, des chants et de l’allégresse. Ils s’imaginent qu’une fois partis dans l’autre monde, ils mangeront, boiront, feront la fête, bref qu’ils auront une vie douce. Tant qu’ils sont encore sur Terre, ils veulent éviter les tourments et les souffrances et vivre comme au paradis. C’est impossible, la Terre est une école, et celui qui étudie traverse de grandes difficultés. Que représentent les difficultés ? De grandes leçons. Peu importe qui les dispense - elles peuvent venir de votre mari ou de votre femme, de votre frère ou de votre sœur, de votre mère ou de votre père, de votre fille ou de votre fils, vous pouvez les recevoir de la société ou du peuple, etc. Ce qui importe, c’est de lire la leçon, de comprendre son sens et de l’appliquer dans votre vie. Tous les objets qui vous entourent sont des ombres de la réalité. Si vous ne comprenez pas le sens et la signification des ombres, vous ne pouvez pas comprendre la réalité elle-même. Vous devez voir les choses correctement pour les comprendre. Comment les voir et les comprendre en tant qu’être humain ? Si vous regardez le monde avec le cerveau du poisson, vous le comprendrez comme un poisson ; si vous le regardez avec le cerveau d’un oiseau, vous le comprendrez comme un oiseau ; si vous le regardez comme un mammifère, vous le comprendrez à sa façon. Comment faut-il observer le monde ? Comme le poisson, l’oiseau, le mammifère ou l’être humain ? La compréhension du poisson, de l’oiseau, du mammifère n’est pas authentique. L’être humain non plus ne comprend pas encore la vie de façon absolue, authentique. Seul celui qui est passé par la grande école de la terre, comprend la vie correctement. Le Christ dit : « Le Royaume des cieux est semblable à du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine ». Vous direz que les mots levain, farine, femme, pétrir sont ordinaires : chaque jour la femme prend du levain, de la farine et la pétrit. C’est vrai, et vous excellez en cela : vous savez comment préparer le levain, le pain, comment moudre le blé. Mais l’important est de connaître le sens que le Christ met dans les paroles : « Le Royaume des cieux est semblable à du levain. » Le levain, la farine, le pétrin que mentionne le Christ sous entendent le monde physique qui s’organise progressivement. Il crée ainsi le corps humain qui nécessite quelques éléments : levain, eau, farine, pétrin et une femme pour les assembler. De ce point de vue la femme, la mère, peut être assimilée au pétrin ; le blé, la farine est cette matière vitale qui modèle le corps humain ; le levain est le milieu dans lequel se manifestent les conditions de la vie. Il y a deux types de levain, non seulement dans le monde physique, mais aussi dans les mondes mental et affectif : le levain de boulanger et le levain de bière. Le levain produit toujours deux réactions opposées. Le levain de boulanger produit le pain dont ont besoin toutes les créatures vivantes, celui qui le mange se développe correctement. Le levain de bière produit des boissons alcoolisées qui enivrent l’homme et nuisent à son système nerveux. Beaucoup de maladies sont dues à des fermentations diverses. On a déterminé que deux types de levures prennent part à la création de l’organisme humain : les unes non organiques ou chimiques, et les autres organiques ou vivantes. En réalité, ce sont les organismes vivants qui prennent une part active dans ce processus en se multipliant sans cesse. Le levain qui fait lever la farine, c’est-à-dire la matière de l’organisme humain, est le milieu dans lequel les microbes se développent favorablement : tantôt ils la recomposent, tantôt ils la décomposent. Donc, les processus de recomposition et de décomposition, l’aigrissement qui a lieu dans l’organisme, ne sont rien d’autre que la levée de la pâte qu’est la matière vivante. Lorsque les processus dans l’organisme favorisent la croissance, la multiplication, l’épanouissement et la nouaison, nous disons que l’être humain vit ; lorsque les processus causent la décomposition, la destruction et la désunion, nous disons que l’être humain meurt. Lorsque le pain est pétri au levain, les ferments vivants se multiplient et prospèrent en éliminant des substances inutiles. Pour cette raison Moïse a interdit aux juifs de pétrir du pain au levain. Pour ne pas altérer les sentiments et les pensées des humains, ils doivent se tenir loin du levain qui élimine des substances inutiles. Ce qui explique pourquoi certaines pensées et sentiments sont mortifères pour l’être humain. Vous rencontrez une jeune fille pétrie d’un sentiment amoureux ; elle est d’abord joyeuse, inspirée, bien disposée. Deux ans après, elle perd sa bonne disposition, et à présent ce même sentiment l’écœure. Qu’est-ce qui cause cet état ? Le levain. Elle a été pétrie au levain de bière qui produit des résidus nocifs pour l’organisme. Lorsqu’on prépare la bière sur la base de ce levain, après la fermentation on élimine les résidus ; si les résidus restent, la bière s’altère. Par conséquent, lorsque les ferments de bière se retrouvent dans l’organisme de la jeune fille et se mettent à se multiplier, ils lui prennent son énergie vitale ; elle perd progressivement sa bonne disposition, se décourage, désespère et voit qu’elle est devenue victime d’un sentiment mensonger. Il existe des levures de différents origines dans la vie ordinaire de l’homme comme dans sa vie religieuse. Vous entendez dire pour quelqu’un qu’il est un bon prédicateur, qu’il élève la conscience des auditeurs ; on dit d’un autre qu’il les trompe. Quand est-ce qu’un prêche est trompeur ? Lorsqu’il défait les foyers, les familles, les sociétés et les peuples. Alors que chaque prêche qui s’appuie sur l’amour, la sagesse et la vérité ne trompe pas ; ces prêches reposent sur les commandements que Dieu a posé comme fondements de l’existence. Tout peut varier dans le monde sauf les commandements de Dieu. Celui qui leurre et trompe les autres, qui se réjouit de leur malheur, cause du mal d’abord à lui-même. En le sachant, n’ayez pas peur que les gens puissent vous tromper. Tu es tombé dans la boue, cela ne fait rien, je te tends une corde et tu l’attraperas fermement sans bouger, tu seras calme et serein. Que tu sois boueux et impur ne doit pas te troubler. Le nouvel enseignement est de l’eau de source pure ; je te mettrai dans cette eau et je t’y maintiendrai jusqu’à ce que tu sois propre. Tous, hommes, femmes et enfants doivent passer par cette eau pour se nettoyer. Qui peut dire dans ce cas qu’il a été trompé par les idées du nouvel enseignement ? « Elle a caché le levain dans trois mesures de farine. » La farine dont parle le Christ est la matière qui forme le corps humain ; cela se passe dans le ventre de la mère. Par conséquent, si une jeune fille dit qu’elle peut devenir mère, c’est qu’elle ne connait pas les lois. Avant, elle doit tout nettoyer et passer au tamis la farine avec laquelle elle travaillera avant de songer à la maternité. De la matière pure ou impure dont dispose la mère dépend quel enfant naîtra : un saint ou un criminel. Vous direz que le divin est déposé seulement dans les enfants sages, ce n’est pas vrai. Le divin n’est pas présent dans le processus de la conception et de la procréation : c’est un processus inférieur. Le divin dans l’homme se manifeste ensuite, après la naissance de l’enfant lorsqu’il est différencié en tant que matière et en tant qu’esprit. Tant qu’il n’est que matière, il n’y a rien de sublime en lui. Il est dit dans le verset que la femme a préparé trois mesures de farine. Le pétrissage s’effectue donc dans les trois mondes : physique, spirituel et divin. Si le pétrissage se passe bien dans le monde physique, il se passera bien dans les deux autres mondes ; si le pétrissage n’est pas correctement fait sur terre, il se fera mal aussi dans les autres mondes. Par conséquent la croissance et le fleurissement des plantes sont dépendants du sol où elles sont plantées. Une bonne demeure a un effet bénéfique sur la santé et les dispositions de l’être humain. Chaque trouble physique, chaque doute et hésitation ont une influence sur la disposition de l’âme. Le doute, le soupçon, l’incroyance sont causés par la présence du levain de bière chez l’homme. L’amour, l’affection, la foi sont un autre type de levain, dit de boulanger. Les gens cherchent l’amour mais ne savent pas où il se trouve. Il suffit d’atteindre le levain de l’amour pour atteindre l’amour lui-même. Mettez le levain de l’amour dans votre farine et attendez le résultat. Quelqu’un met le levain de la haine dans sa farine et attend l’amour, c’est impossible ! Si tu pétris le levain de l’amour dans trois mesures de farine, cache-le avec précaution pour que personne n’y ajoute des ferments d’un autre type. Recherchez les levains du pain vivant qui se trouvent dans le grain de blé. Les gens d’aujourd’hui traversent de grands tourments et souffrances car ils se sont écartés du droit chemin et ont en eux deux types de levain. Dieu les a initialement pétris d’un seul type de levain. Si vous voulez revenir dans le droit chemin et bien vivre, il faut cultiver un seul type de levain, voici la véritable philosophie de la vie. S’il aime d’un côté et qu’il déteste de l’autre, l’être a deux types de levain : le résultat de cette vie est l’aigrissement ou la décomposition. Si ton cœur aime, mais que ton esprit doute, tu as deux types de levain. Ceci montre que ton intellect est pétri d’une pensée ou d’un désir et ton cœur, d’un autre. « Une femme l’a pris et caché. » Le Christ n’utilise pas le mot femme au sens que les gens ordinaires lui donnent. Le mot femme en bulgare s’écrit en quatre lettres[2] (jena). La première lettre ж (j) est constituée de deux demi-cercles, reliés par deux diamètres, perpendiculaires entre eux. Les demi-cercles représentent les deux modes : le spirituel et le divin reliés par les deux diamètres qui représentent la femme divine ou vierge qui descend d’en haut. Elle vient sur Terre pour apprendre aux gens à pétrir le pain, elle apporte les éléments nécessaires à la vie. Dans les Écritures il est dit que l’Esprit doit descendre sur l’homme pour l’éclairer et lui apprendre tout. Selon le Christ, l’Esprit n’est rien d’autre que la femme raisonnable qui sait pétrir ; elle est liée à l’amour divin. Lorsqu’elle vient dans la maison de l’homme et trouve de la farine, elle la met dans le pétrin. Le blé se transforme en farine par des souffrances, c’est-à-dire par le moulin de la vie. Le moulin avec les meules prépare la matière pour modeler les futurs corps humains. Puisque l’homme ressuscitera par son corps, il est préparé dans le moulin divin des souffrances. En ce sens, les termes moulin et souffrances sont synonymes. Quand vous souffrez, ne pleurez pas, mais dites-vous : « Aujourd’hui mon moulin pétrit la farine. » Pourquoi les souffrances viennent-elles ? Pour obtenir la farine qui servira à pétrir le pain. Lorsque la femme intelligente viendra chez vous, elle recherchera de la farine, du levain, un pétrin pour préparer du pain. En préparant le levain pour le pain, elle met un peu d’eau. Qu’est-ce que l’eau ? Elle symbolise la vie sur Terre. Donc, les souffrances amènent le matériau pour pétrir, le levain est la graine divine et l’eau, une condition pour sa germination et sa croissance. Chacun doit être pétri de la sorte pour devenir un véritable chrétien. Celui qui n’a pas de moulin pour moudre sa farine, ne peut pétrir de pain. Pour avoir de la farine, il faut avoir du blé ; le blé représente l’âme divine que peu conçoivent avec clarté. Le vêtement extérieur de l’âme divine est la femme intelligente qui pétrit le pain. Les gens veulent savoir s’ils seront sauvés, s’ils ressusciteront. Celui qui a un moulin, de la farine, du levain, un pétrin et de l’eau ressuscitera ; si tu n’as pas ces éléments, tu ne peux pas ressusciter : tu es oisif. Que faut-il faire pour ressusciter ? Tu te tourneras vers Dieu en l’implorant de t’aider et de permettre à ton moulin de moudre. Celui qui ne comprend pas le sens de la souffrance prie pour que son moulin cesse de moudre la farine. Que ton moulin continue ce travail : c’est un grand bienfait pour l’âme humaine. Tous les moulins doivent continuer de moudre la farine pour préparer les matériaux de vos corps futurs. Ne quittez pas votre moulin pour qu’il ne tombe pas en poussière et qu’il ne soit pas envahi de rats et de souris. Jadis, dans un passé lointain, à l’époque chrétienne, il y avait un monastère prospère. L’abbé aimait manger plus que de raison et s’oubliait à boire et à manger avec les moines sans songer à ses obligations envers Dieu et le monastère. Jour après jour ce dernier se délabrait, les icônes et les livres se couvraient de poussière, des toiles d’araignées envahissaient les chambres, le monastère semblaient désert et abandonné. Un jour, le roi de ce pays a voulu le visiter pour voir comment les moines servaient Dieu. Il a rencontré l’abbé qui lui a fait visiter tous les bâtiments : l’église, la bibliothèque, les logis des moines. Le roi est resté très surpris du manque de propreté et du laisser aller dans le monastère. Il n’a rien dit, ni à l’abbé ni aux moines et n’a adressé aucun reproche, mais il a promis de revenir au monastère l’année suivante et s’est adressé à l’abbé en ces termes : « Je te poserai trois questions auxquelles je veux une réponse dans un an. » Les questions étaient : « Combien je vaux ? En combien d’heures je peux faire le tour de la Terre ? Qu’est-ce que je pense à ton sujet en ce moment ? » Puis le roi est reparti vers la capitale. Il est reparti, mais depuis la vie de l’abbé a changé. Il s’est mis à réfléchir intensément sur la tâche demandée en se disant : « Si je réponds correctement aux trois questions, je serai récompensé ; sinon un châtiment s’abattra sur moi. » Concentré sur la solution du problème, il oubliait souvent de boire et de manger et maigrissait tellement qu’il était devenu méconnaissable. Tous les moines se demandaient : « Qu’est-ce qui arrive à notre abbé pour qu’il maigrisse autant, qu’est-ce qui le tourmente ? » Un jour, l’intendant du monastère l’a interrogé sur le mal qui le rongeait. L’abbé a répondu : « Même si je te le disais, tu ne pourrais pas m’aider. – Comment le sais-tu ? Je crois que je peux te secourir. – S’il en est ainsi, alors écoute-moi. » L’intendant a écouté attentivement l’abbé, puis a répondu : « Je peux t’aider, mais à condition d’échanger nos rôles : tu vas assumer ma mission et moi la tienne. » Ils sont tout de suite entrés dans le rôle de l’autre : l’abbé a mis les vêtements de l’intendant, il a noirci un peu son visage pour ne pas être reconnu des moines et s’est mis à cuisiner. De son côté, l’intendant dans le rôle de l’abbé a immédiatement ordonné de nettoyer tout le monastère et de faire respecter les consignes par chacun. Pendant tout ce temps, il s’est assuré de l’ordre et des services dans le monastère. Au bout d’un an, le roi a visité de nouveau le monastère et a été très surpris de la propreté et de l’ordre. Il s’est tourné vers l’abbé en lui demandant : « Es-tu prêt à répondre à mes questions ? – Je suis prêt. Tu me demandes combien tu vaux : vingt-neuf pièces d’argent. Si le Christ le plus grand Seigneur vaut trente pièces d’argent alors tu vaux une pièce de moins que Lui. À la question sur la durée d’un tour du monde, je réponds : si tu te déplaces à la vitesse de la lumière, tu feras le tour du mode en vingt-quatre heures ; si tu vas plus vite, tu feras le tour en moins de vingt-quatre heures. À la troisième question : qu’est-ce que je pense de toi en ce moment, je réponds : en ce moment tu penses que tu parles avec cet abbé que tu connais depuis un an. En réalité je suis quelqu’un d’autre. » Ainsi, tant que vous ne mettez pas l’abbé à la place de l’intendant, vous ne résoudrez pas les trois grandes questions de la vie. Votre abbé a bu et mangé jusqu’à présent et n’a pensé à rien ; vous le mettrez désormais à la cuisine pour qu’il se rende utile aux autres. « Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et mis dans trois mesures de farine jusqu’à ce que la pâte soit toute levée. » Vous aussi, mettez le levain divin dans votre esprit, votre cœur et votre volonté pour qu’il les pétrisse, pour devenir des hommes nouveaux. Vous direz que vous souhaitez aller directement auprès de Dieu ; vous y arriverez aussi, mais d’abord nettoyez-vous. Que font les médecins avant une opération importante ? Ils se lavent d’abord les mains avec de l’eau propre, puis avec un désinfectant et enfin ils mettent des gants en caoutchouc. Le corps est un temple divin, on n’y laisse pas entrer un homme impur. Qu’adviendra-t-il du malade si un homme à la pensée ou au cœur impurs l’opère ? Il sera nécessairement contaminé. Ce qui est pur engendre le pur, le noble engendre le noble. En le sachant, soyez attentifs les uns envers les autres pour ne pas vous nuire. Pour pétrir correctement, il faut un pétrin propre et neuf, de la farine et du levain frais. Vérifiez plusieurs fois par jour comment est votre levain. Si vous êtes indisposés, vérifiez l’état de votre levain ; si vos dispositions sont meilleures, votre levain est aussi meilleur. Vérifiez vos pensées et vos sentiments pour savoir s’ils sont ascendants ou descendants ; c’est par eux que vous jugerez avec quel levain vous les avez pétris. Faites également cette observation sur le levain de vos proches : voyez quel est votre état lorsque vous visitez vos amis et vos proches. Si en entrant chez quelqu’un vous vous sentez bien disposés, le levain de cette maison est bon ; si elle vous indispose, si elle vous serre le cœur, le levain de cette maison n’est pas frais, il y a quelque chose d’impur en elle. Cela ne signifie pas que l’homme ou la femme dans cette maison sont mauvais, mais que leur levain est mauvais ; il suffit de les provoquer pour qu’ils manifestent les mauvaises qualités de leur levain. Dans un village deux camarades ont bu ensemble et en sortant de la brasserie l’un a invité l’autre à manger chez lui. En approchant de sa maison, il a pris un bâton et a mis une rouste à son ami. « Pourquoi me bats-tu ? a demandé celui-ci. – Parce que tu viens à la maison pour voir ma femme. Je ne permets à aucun homme de mettre les pieds chez moi. » C’est le levain de l’ivrogne qui le pousse à frapper son camarade. Je prends le mot ivrognerie au sens large. Celui qui a beaucoup de désirs est un ivrogne ; celui qui s’adonne aux plaisirs est aussi un ivrogne. Chaque pensée insatiable, chaque sentiment insatiable dans l’homme le rend ivrogne. Le levain de l’ivrognerie détruit, casse, démolit ; où que vous le mettiez, il détruit tout. Les pétrins de tous sont fendus ou brisés. Les gens d’aujourd’hui ont besoin de nouveaux pétrins pour y mettre de la farine fraîche et du levain frais. L’ancienne farine doit être jetée car elle est périmée. Dieu vient déjà dans le monde. Il l’arrangera, mais vous ne devez pas défaire ce qu’Il fait. Si Dieu travaille et que l’être humain défait, Dieu le laissera en fin de compte faire ce qu’il souhaite, mais en le laissant assumer les conséquences de son imprudence. En passant par les souffrances, l’être humain acquiert de l’expérience et apprend comment faire marcher son moulin pour bien moudre son blé. Celui qui pèche, abîme tout seul son moulin. Il doit ensuite se tourner vers Dieu et se repentir pour obtenir un nouveau moulin. Avec le nouveau moulin vient aussi un nouveau meunier. Le nouveau meunier est plus vertueux et plus intelligent, il sait qu’il va moudre le blé dans les conditions qui lui sont octroyées. Personne n’a le droit de changer les conditions de sa vie. Qui est le meunier des enfants ? Leurs parents. Ils sont obligés de surveiller ce que font le fils et la fille. S’ils les voient fuir les conditions dans lesquelles le maître du moulin les a mises, ils leur diront : « Vous resterez ici, vous n’avez pas le droit de fuir les conditions de votre vie. » Vous direz que vous êtes tenus d’aimer vos enfants. Comment manifester votre amour ? Est-ce de l’amour de les laisser faire tout ce qui leur passe par la tête ? De quoi a besoin l’affamé ? De pain ou de caresses ? En le nourrissant, tu manifestes de l’amour envers lui. De quoi a besoin l’assoiffé ? D’eau. Comment manifester votre amour envers l’enfant ? S’il est affamé, fatigué, tourmenté, ne le laissez pas dans ses vieux habits, mais lavez-le et habillez-le de vêtements propres et neufs ; puis nourrissez-le et laissez-le se reposer. Dans chaque être humain demeure un ange qui éprouve votre amour. Si votre enfant est revêche, vous le punirez, vous le gronderez pour qu’il comprenne qu’il y a une volonté supérieure à la sienne, celle de ses parents. L’enfant n’est pas content de l’attitude de sa mère envers lui, mais son ange en lui est content. Il observe tout et inspire les méthodes que vous appliquez pour éduquer votre enfant. Vous aussi, comme les enfants, adressez-vous au Seigneur pour implorer le pardon de vos fautes. « Qui a vu le Seigneur ? » Celui qui a des yeux Le voit ; l’aveugle ne peut pas Le voir. Dieu est partout, dans toutes les formes exquises : les pierres, les fleurs, les animaux, les sources, les étoiles, les humains. Vous direz qu’ici on parle beaucoup de Dieu. Celui qui aime Dieu, Le connait, et puisqu’il Le connait, il parle de Lui. Comment je connais Dieu ? Comme je connais le Soleil. Vous aussi, vous connaissez le Soleil, donc vous connaissez Dieu. Quand vous voyez le Soleil, vous voyez Dieu, mais il n’est pas nécessaire de Le voir aussi grand que le Soleil. Il suffit pour chacun de voir et d’imaginer Dieu aussi grand que son cerveau peut l’appréhender. Ce que j’aborde aujourd’hui est une introduction à la grande philosophie de la vie. Celui qui veut comprendre le sens profond de l’enseignement du Christ doit avoir du levain, de la farine, un pétrin et doit savoir comment pétrir la farine. Sans cela il obtiendra des résultats contraires à ce qu’il veut obtenir. Vous avez par exemple un fils ou une fille avec une grande force affective, et vous souhaitez l’orienter vers Dieu pour qu’il dirige son amour vers Lui. Qu’est-ce qu’il adviendra par la suite ? Au lieu de hisser ses désirs sur un plan supérieur, il les rabaissera. Pour éviter cela, commencez par des manifestations affectives modestes. Que cet enfant exerce d’abord son amour et sa compassion envers les gens misérables et souffrants, qu’il vienne en aide à ses plus petits frères et sœurs. Qu’il se dirige progressivement du petit vers le grand et non pas l’inverse, du grand vers le petit. Puisque vous commencez par les petites choses, les grandes vous seront révélées peu à peu. L’être humain est un assemblage composite : yeux, oreilles, nez, mains, bras, jambes, cerveau, etc. Qu’est-ce qu’il en restera si on le prive d’un seul coup de tous ses membres ? Pour éviter les catastrophes, ne commencez pas par les grandes choses. Étudiez la loi du tout et la loi des parties pour comprendre le sens profond de la vie. Certains admirent les scientifiques, les grands musiciens, peintres, poètes et les idolâtrent. Au lieu d’adorer l’être humain posez-vous d’abord la question si cet homme a un moulin et un meunier, de la farine, un pétrin, du levain et s’il peut préparer du pain. S’il n’a pas ces éléments en lui, non seulement ce n’est pas une divinité, mais il se trouve plus bas qu’un animal. Chacun doit se demander s’il porte en lui la femme intelligente qui lui apprendra à pétrir le levain avec trois mesures de farine. Où pouvez-vous trouver cette femme dans la vie ? Si vous êtes religieux, vous la verrez dans le visage du patriarche ; si vous êtes patriote, dans le visage du roi ; si vous êtes un bon fils, dans le visage de votre mère et de votre père. Une fois chez vous, prononcez chacun pour vous-mêmes plusieurs fois le mot farine ; vous comprendrez ainsi son sens intérieur. Vous direz que la farine est chère aujourd’hui et se trouve difficilement ; elle était bon marché jadis et personne ne le remarquait. Cela concerne la farine matérielle, mais que dire de la farine que le Christ évoque ? Elle ne s’achète pas avec de l’argent, elle est très chère. « Combien vaut-elle ? Comment s’en procurer ? » En donnant tout ce que vous possédez. Comment racheter votre corps ? C’est impossible ! Sur le plan physique, il n’y a rien de plus précieux que le corps humain. « Que deviendra notre corps quand nous mourrons ? – Aimez Dieu et ne craignez rien. » Recherchez la femme intelligente et vertueuse en vous pour bénéficier de sa lumière et de sa chaleur, pour développer les graines que Dieu a déposées en vous. Ouvrez vos pensées et vos cœurs pour que la femme intelligente y entre et pétrisse le bon levain dont vous obtiendrez les fruits célestes. Vous direz que cette femme vous pétrit trop fort ! Oui, mais c’est pour votre bien. Déposez un baiser sur sa main et remerciez-la pour ce qu’elle fait pour vous. C’est l’unique femme qui mérite votre baiser. Qui a le droit d’embrasser ? Celui qui est pur. Si tu es pur, embrasse tout le monde ; sinon, tu ne dois embrasser personne. Que représente l’être pur ? Une fontaine qui désaltère tous les voyageurs, elle abreuve les animaux et rafraichit les plantes desséchées. C’est l’impureté qui détruit et gâte la vie. La pureté est exigée de tous. Seuls les professeurs, éducateurs, philosophes, prédicateurs et hommes publics qui déposent le véritable savoir dans les têtes et les cœurs de leurs disciples et élèves sont dignes de leurs titres. C’est le savoir authentique et positif auquel aspire l’âme humaine. À quoi sert le savoir qui surcharge l’être humain sans lui venir en aide ? Que direz-vous de l’âne qui portait sur son dos des icônes et des livres saints ? Les passants se signaient et s’inclinaient devant les icônes qu’il portait, mais il est resté un âne, il n’en a rien retiré. A quoi bon un tel savoir ? Pouvez-vous tirer profit d’une idée lumineuse si vous la tenez en dehors de vous, telle une icône ? Elle n’a de sens que si vous l’appliquez. « Une femme l’a pris et mis dans trois mesures de farine. » Comment déceler si la femme intelligente est dans l’être humain ? S’il est prêt à pardonner à celui qui lui a causé le plus grand tort. Que chacun se dise en son for intérieur : « Au nom de Dieu, je peux pardonner même à mes ennemis. » Celui qui peut pardonner à ses ennemis a de l’amour en lui et ressuscitera. Il ne suffit pas de penser que vous avez de l’amour, mais il faut manifester votre amour envers vos parents, envers votre mari, votre femme, vos enfants, vos amis, vos ennemis, etc. En mettant au monde un enfant, la mère doit dire : « Je suis prête à tout pour cet enfant. » Pourquoi les enfants de certaines mères meurent-ils ? Parce que leurs mères ne leur ont pas donné la pâte qu’il leur fallait. Un homme et une femme qui ont vécu dans l’amour et la pureté engendrent des enfants bien portants, pleins de vitalité et d’amour. Lorsque vos moulins se mettent à bien moudre le blé, lorsque vous préparez de nouveaux pétrins et que la femme vertueuse descend d’en haut pour pétrir la farine, vous êtes déjà à l’aube d’une nouvelle époque, l’époque de la vie divine. Ce que je prône aujourd’hui, vous devez l’essayer. L’enseignement qui vous est donné aujourd’hui englobe toute la vie, toutes les créatures vivantes, des plus petites aux plus grandes. Cet enseignement peut aussi être prêché aux poissons, aux oiseaux, aux mammifères, s’il est traduit dans leur langage. Il est important que l’homme ne considère pas les animaux comme des êtres inférieurs : il doit respecter leur vie. Que font les gens aujourd’hui ? Ils prennent la pintade, lui tordent le cou et la mettent dans une casserole remplie d’eau bouillante pour la déplumer ; ils attrapent les mouches et leur arrachent les têtes en se justifiant qu’elles sont porteuses d’infections. Sachez que chaque être vivant apporte plus de bien que de mal. « Peut-on tuer des mouches, des moustiques ? – Uniquement si l’on est apte à leur montrer le chemin à suivre ». « Pouvons-nous congédier nos locataires ? – Uniquement si vous leur montrez un meilleur endroit, une maison meilleur marché et plus belle que la vôtre. » Par conséquent, si vous dites à quelqu’un que vous le chasserez, il faut lui donner un meilleur endroit que celui qu’il occupe. Vous dites de quelqu’un qu’il parle mal ; il parle mal mais agit bien ; vaut-il mieux bien parler mais mal agir ? Lorsque les gens se flattent entre eux, ils se trompent les uns les autres. Ce sont des leurres qui ne nourrissent pas plus un affamé auquel on parle d’amour : il a besoin de pain, pas d’amour. Les humains parlent du Christ, disant qu’il est grand et le célèbrent tout en le gardant crucifié ; ce n’est pas de l’amour. Je ne vous reproche pas de ne pas aimer, je vous dis simplement la vérité qui vous libèrera des erreurs. Retenez les symboles que je vous ai donnés aujourd’hui pour vous en servir dans la vie. Le pétrin représente l’homme physique ; le moulin représente la souffrance que l’homme traverse ; le levain - l’intelligence humaine ; la farine - le cœur humain et la femme qui le pétrit représente la conscience supérieure dans l’homme, c’est-à-dire l’âme qui éduque, qui élève et qui anoblit la pensée et le cœur. Servez-vous de ces symboles comme de méthodes pour guérir et pour vous transformer. Si vous êtes en colère et indisposé, imaginez qu’il y a devant vous un pétrin avec de la farine, du levain et de l’eau. Mélangez le levain et la farine à l’eau et préparez le pain. Appelez la femme intelligente à la rescousse. Pendant que vous pétrissez, votre indisposition et votre colère disparaîtront. Que tous les hommes, femmes et enfants mélangent la farine pour arranger leur vie. Ne dites pas que vous souffrez, mais dites que votre moulin moud la farine et accomplit un travail. Si vous raisonnez ainsi, vos souffrances diminueront de moitié. En appliquant mes paroles dans les actes, vous vous assurez de leur authenticité au lieu de les accepter en tant qu’axiome. Si votre fille projette de se marier, ouvrez les Évangiles à l’endroit de la fable du levain et de la femme qui pétrit la farine, et essayez de l’interpréter. Dites la vérité à vos filles et vos fils dans la mesure de leur compréhension. Si vous leur parlez selon le degré de leur évolution, ils vous comprendront. N’ayez crainte, ne pensez pas que vous serez incompris. Qu’est-ce qui se passe aujourd’hui ? Les mères ont peur de dire la vérité devant leurs fils et leurs filles, mais elles leur cherchent un bon parti, riche ou éduqué. La richesse et l’érudition ne sont pas un facteur important dans la vie, l’important est que les jeunes gens aient suffisamment d’intelligence, de cœur et de volonté. Si une dysharmonie naît entre l’intelligence et le cœur, si des contradictions apparaissent dans leurs sentiments, ils deviennent tuberculeux. C’est pour cela que la tuberculose est réputée être une maladie des sentiments. L’individu devient rachitique lorsqu’il aime ou déteste, lorsque son espérance se transforme en désespoir, lorsque sa foi se transforme en incrédulité. En principe, lorsque la haine, le désespoir, l’incroyance prennent le dessus chez lui, il est terrassé par une maladie de poitrine. Le rachitisme est une maladie psychique. Lorsqu’il se comprime et se tend, l’individu est malade de rachitisme : ses poumons se compriment progressivement jusqu’à ce que des microbes y pénètrent et qu’il se plaigne de douleurs dans la poitrine. Les bacilles l’attaquent comme des rapaces, mangent ses poumons et disent : « Comme cet homme n’est pas digne de vivre, rendons-lui service, envoyons-le de l’autre côté. » Aujourd’hui, le Christ vous dit aussi de bien pétrir votre pain et de vous protéger du mauvais levain qui corrompt les pensées et les cœurs. Où est le Christ ? Dans chaque être humain bon, juste et sincère, prêt à se sacrifier pour le bien de ses proches. Cherchez Dieu et le Christ non pas en dehors de vous et en dehors des humains, mais dans les cœurs et dans les pensées. Observez-vous les uns les autres pour voir que Dieu demeure en vous. Vous direz que le mal a conquis le monde ; cela montre que le temps est venu de l’avènement du Royaume de Dieu sur la terre. Lorsque le mal l’emportera, tous les humains pleureront et Dieu descendra sur terre pour sécher leurs larmes. Lorsque le mal mettra les humains à mort, Dieu les ressuscitera. Il interrogera le prophète : « Fils de l’Homme, est-ce que ces os vivront ? – Seigneur, Tu peux les resusciter. »[3] Je vois déjà comment les os desséchés s’assemblent sous les mains de la femme vertueuse et vivent de nouveau. Autrement dit, la nouvelle vie vient former les nouvelles pensées et les nouveaux désirs pour tisser l’être nouveau. Une grande œuvre s’accomplit aujourd’hui devant tout le Ciel et toute la terre. Maintenant, en rentrant chez vous, voyez si le Christ est présent dans votre mari, dans votre femme, dans vos enfants et vos amis. S’ils ont un pétrin, du levain, de la farine et de l’eau et s’ils peuvent préparer seuls leur farine, sachez que la femme vertueuse et intelligente, c’est-à-dire le Christ, est en eux. Remerciez que les éléments de la vie soient donnés à tous pour revivre et ressusciter. Chacun a quelque chose de bien en lui. Le commencement divin est déposé en chacun, mais il doit s’éveiller et se manifester tout seul. Les morts ressusciteront, les vivants se manifesteront, cela se produira bientôt. Pour qui ? Pour ceux qui ont un pétrin, du levain et de la farine. Il ne reste alors qu’une chose : que la femme vertueuse descende d’en haut pour mélanger leur farine. Il est temps de mettre votre intendant à la place de l’abbé et lui demander combien vous valez, en combien de temps vous ferez le tour de la terre et ce que le roi pense de vous. La réponse à la première question est donnée : vous valez vingt-neuf pièces d’argent. Lorsque vous additionnez les chiffres 2+9=11, puis 1+1=2 – le deux représente la femme, le chiffre de la contradiction. La réponse à la deuxième question est que vous pouvez faire le tour du monde en vingt-quatre heures si vous vous déplacez à la vitesse de la lumière. Le nombre 24 est formé de 2+4=6. Le six symbolise la loi du mouvement ; il symbolise encore la femme intelligente qui sait pétrir la farine. Le chiffre 6 représente un hexagone dont trois sommets sont en haut et trois sommets en bas. Ce chiffre symbolise encore l’élévation et la chute, c’est-à-dire le chiffre du mouvement perpétuel. La réponse à la troisième question est : « Tu penses que je suis l’ancien abbé que tu connaissais avant, mais tu te trompes, à présent je suis un autre. » Ce qui veut dire : le roi doit commencer à raisonner différemment : il n’est pas venu sur Terre pour régner, mais pour servir. Le mot roi désigne tout être humain. Par conséquent chaque être humain doit savoir qu’il est venu sur Terre pour servir Dieu, ses proches et lui-même avec amour. Sofia, 25 août 1918 Traduction par Bojidar Borissov [1] Il leur dit cette autre parabole : " Le Royaume des cieux est semblable à du levain qu'une femme prend et enfouit dans trois mesures de farine, si bien que toute la masse lève. " [2] Transposition du mot femme en bulgare : жена (jena) [3] Il me dit : "Fils d'homme, ces ossements peuvent-ils revivre ? " Je dis : "Seigneur Dieu, c’est toi qui le sais !" Il me dit : "Prononce un oracle contre ces ossements ; dis-leur : Ossements desséchés, écoutez la parole du Seigneur. Ainsi parle le Seigneur Dieu à ces ossements : je vais faire venir en vous un souffle pour que vous viviez. » (Ézéchiel 37, 3-5)
  4. L’ATTITUDE ENVERS LA SOUFFRANCE C’était un de nos repas en commun préparés sur le pré d’El Shadaï. Nous formions un cercle et le Maître comme d’habitude se trouvait près de la clôture en pierre. Le cercle est un beau symbole qui nous a toujours réuni et nous étions soudés et unis par le sentiment de la fraternité- notre grand idéal-. A la fin du repas, un des thèmes de la conversation fut l’attitude à adopter face à la souffrance. L’un de vous souffre pour une chose, l’autre pour autre chose, et ils viennent me voir pour se plaindre. Si les conditions sont difficiles je sais qu’il faut les améliorer pour qu’elles s’améliorent. Le chagrin est bénéfique, et la joie l’est doublement. Elargissez votre cœur! Vous êtes dans un monde plein d’étoiles – tout est organisé pour que vous disposiez gratuitement de tout. Si vous êtes découragé, sachez qu’il y en a d’autres qui vous découragent. Vous devez vous en débarrasser. Dites à ces esprits: „Je suis occupé, laissez-moi tranquille!” Lisez chaque matin trois versets de l’évangile de Jean et tout s’arrangera. Réglez vos comptes, et perdez vos illusions. Cela n’est pas un problème si Celui qui vous a accordé des milliers de bénédictions vous a aussi envoyé une difficulté à surmonter. Un prêtre m’a dit: „Quand je commence à remercier pour les souffrances, elles disparaissent.” Quand vous commencez à aimer les souffrances, elles disparaissent. Quand vous commencez à aimer la maladie, elle disparaît. Quand une souffrance survient, nous devons remercier, mais cela ne veut pas dire que nous devons nous résigner. Non, nous devons la combattre, mais tant qu’elle nous opprime nous devons remercier et savoir qu’elle nous éduque, nous éveille et nous purifie. Le but de l’existence n’est pas la souffrance, la torture, le chagrin, mais la santé, la joie, l’harmonie, la beauté et la liberté. Quelqu’un pourrait me questionner: „Alors, la vie ne serait-elle pas mieux sans souffrance? Ne pourrait-on pas s’en passer?” Je peux répondre ainsi: premièrement, on peut s’en passer si on est pur. Si vous n’êtes pas pur, vous vivrez dans l’angoisse. La souffrance viendra alors comme une conséquence pour vous purifier. Deuxièmement, on peut se passer de la souffrance si on ne fait pas d’erreurs, si on n’enfreint pas les lois divines de la nature. A la moindre désobéissance, la souffrance survient pour vous apprendre à ne pas faire d’erreurs. L’infraction à la moindre des vertus mène à la souffrance qui vient pour vous éduquer. Troisièmement, vous pouvez éviter la souffrance, si vous avez une conscience éveillée, si votre organisme est sensible au nouveau, aux idées divines qui arrivent des régions célestes. Mais si vous vous êtes endormi, si votre organisme est grossier et insensible aux idées célestes, la souffrance aura pour but de le purifier, de l’affiner pour qu’il devienne plus sensible aux idées sublimes qui sont utiles pour votre évolution, pour votre renaissance. A l’avenir, la souffrance disparaîtra pour toujours. Quand? Quand l’homme se soumettra aux trois premières conditions mentionnées plus haut. Chaque nouvelle idée dans l’homme vient du soleil. Mais l’organisme humain n’est pas assez sensible pour recevoir ces messages solaires, c’est pourquoi lorsqu’il est décidé que l’homme doit expérimenter telle nouvelle idée, il passe d’abord par la souffrance pour que son système nerveux et son organisme soient purifiés et deviennent sensibles. C’est pourquoi une loi dit que la naissance d’une nouvelle idée dans l’homme est précédée par la souffrance. Un frère demanda: „Est-ce une loi pour l’éternité? L’homme passera-t-il toujours par la souffrance pour recevoir une nouvelle idée? Non. Cette loi n’est valable que pour la période actuelle du développement humain, pour notre époque. Dans l’avenir quand l’organisme humain sera plus subtil, l’homme sera capable de recevoir les nouvelles idées, sans le stade préliminaire des souffrances. C’est le cas des anges maintenant. Et Jean a parlé exactement de cet état dans l’évangile: „Il essuiera chaque larme de vos yeux.” Un peintre expose un tableau génial unanimement admiré, mais les gens ignorent ce petit secret: le peintre a traversé une grande crise intérieure, il a beaucoup pleuré et c’est au milieu de la nuit la plus désespérée que l’idée de cette peinture a surgi comme l’éclair et qu’elle est née en lui. Après l’interprétation de quelques chants le Maître ajouta: Quand vous formulez un souhait, prononcez la formule suivante: „Par la foi que je vis, que l’harmonie divine pénètre les désirs de mon cœur.”
  5. LA SOUFFRANCE OBLIGE A LA CONCENTRATION Dans la soirée nous étions dans le jardin avec le Maître. Certains arrosaient les légumes, d’autres les fleurs. Puis nous sommes allés sur la pelouse nous reposer. Le Maître s’assit sur le banc qui se trouvait au milieu et nous nous regroupâmes autour de lui. Vous rencontrez une souffrance; dites: „J’accomplirai la volonté de Dieu.”. Elle disparaît immédiatement, et la souffrance est terminée. Si vous rentrez en vous-même, vous oublierez tous vos chagrins comme s’ils n’avaient jamais existé. Vos larmes disparaîtront immédiatement et vous vous demanderez si oui ou non vous avez souffert. Qu’y a-t-il de mal dans la souffrance alors que les tapis reçoivent des coups pour être dépoussiérés? Soyez heureux pour cette libération. Le monde possède un grand enseignement. Il est possible qu’un jour vienne où la souffrance humaine disparaîtra complétement. Et cela se produira quand la nature divine prévaudra sur la nature humaine. Alors, nous serons forts et puissants. Il existe une méthode pour surmonter la souffrance. Quand vous souffrez, dites-vous que vous allez rendre un service à quelqu’un. Pensez aux autres, aidez-les, et votre douleur disparaîtra. Si vous pensez qu’une souffrance ne peut pas disparaître, vous pensez faux. Vous devez toujours savoir qu’il existe quelque part un petit trou pour vous échapper. Quand une épreuve arrive une fois, elle est à sa place, quand elle revient encore elle superflue. Cela signifie que vous n’avez pas appris votre leçon. L’homme doit connaître le bon côté de chaque chose. Dans son évolution il doit être averti des désagréments, mais ensuite, apprécier aussi les douceurs de la vie. Nous devons être solides et savoir que Dieu n’autorise pas de souffrance supérieure à nos possibilités. Il connaît vos facultés de résistance. La souffrance oblige à la concentration. Quand vous êtes sorti de vous-même et dispersé, la souffrance vient et vous permet de vous concentrer et de rentrer à la maison.
  6. LES CAUSES DES SOUFFRANCES Après la conférence et la gymnastique nous retournâmes dans la salle. Une sœur demanda: „Quelles sont les causes des souffrances?” Je vous en énumérerai plusieurs: la première, c’est que ni Dieu ni les hommes ne sont responsables des difficultés que vous rencontrez dans votre vie; tout vient de Dieu mais tout n’est pas identique à ce qui est sorti de Lui. L’énergie vient de Dieu mais quand elle passe à travers les créatures elle change. Elle se charge de déchets et pour cette raison, des contradictions et des souffrances surviennent. La deuxième cause des souffrances est la désobéissance aux lois divines. Vous souffrez lorsque vous n’accomplissez pas la volonté de Dieu. Vous souffrez à cause de vos erreurs passées. Les souffrances ne sont pas envoyées par Dieu, et quand l’homme accomplit Sa volonté les souffrances s’arrêtent. Une vie qui n’est pas inspirée par la sagesse conduit à la souffrance. Vous mangez par exemple un type de nourriture indigeste et vous souffrez. Vous faites une erreur et la punition tombe. Celui qui est intelligent ne doit pas souffrir mais dans les conditions actuelles la souffrance est inévitable. Quelqu’un me demande pourquoi il souffre. Je lui réponds que dans le passé il a été un loup qui a dévoré 10 000 brebis. Troisièmement certaines souffrances sont des examens. Elles évaluent jusqu’à quel point vous avez appris vos leçons. La quatrième cause de souffrance se trouve dans la loi suivante: quand l’homme passe d’un état à un autre, il souffre dans la période de transition, quand il est sur la frontière des deux états. Les grands obstacles que la nature place devant lui ont pour but de le rendre meilleur et plus fort. Cinquièmement, mentionnons la souffrance pour les idées. Vous combattez pour une idée sublime et vous souffrez; ce sont des souffrances au nom des idées. Vous devez éviter les souffrances pour des idéaux déraisonnables. Sixièmement, certaines souffrances sont endurées pour le bien de quelqu’un d’autre; par exemple, un ouvrier casse des pierres, il souffre de ce travail pénible mais il peut être sûr qu’il servira au bien de ses semblables et que de belles constructions verront ainsi le jour. Les belles chaussures que vous portez ont causé la souffrance d’un animal, car elles sont faites avec sa peau. Pour vous chauffer vous utilisez du charbon, mais combien de mineurs ont enduré un travail pénible dans les mines pour que vous en disposiez! Tellement de gens ont éprouvé de la souffrance pour que vous jouissiez de la situation qui est la vôtre aujourd’hui! Evaluez leur souffrance. Septièmement, quelquefois les souffrances viennent des angoisses de la naissance d’une nouvelle idée dans l’homme. Il y a d’autres causes de la souffrance que nous ne mention- nerons pas. Maintenant chantons. Puis le Maître ajouta: Vous devez prononcer cette formule chaque matin: „Donne- moi ce que Tu as prévu pour moi aujourd’hui. Que j’accomplisse le travail que Tu as préparé pour moi aujourd’hui.”
  7. APRES LA SOUFFRANCE VIENT LA JOIE Par un beau mois de mai, nous étions dehors, assis à table, pour prendre un repas en commun. Les buissons de noisetiers courbaient leurs branches, éclairées par les rayons du soleil. Le ciel était pur et bleu. Les roses épanouies remplissaient l’espace silencieux de leur parfum. La fraîcheur et la gaîté se lisaient sur nos visages. Face à la table du Maître un frère jouait du violon, et nous l’accompagnions. Petit à petit les frères et sœurs des autres tables se rapprochèrent de la table du Maître. Il demanda des fruits pour en donner à chacun de nous. Une conversation s’engagea: Le chagrin est un ange à deux visages: l’un horrible - l’autre magnifique. D’abord il présente le premier puis le deuxième. La joie, par sa douceur, console les douleurs de la souffrance. La souffrance est la période de gestation et la joie, le tableau que l’on expose et qui n’exprime que la beauté. Plus la souffrance est grande, plus la joie qui la suit est éclatante. Pourquoi vous lamentez-vous? Parce que vous ne comprenez pas. Quand vous êtes dans une grande épreuve, dites-vous: „Oh, nuit sombre qui prépare un jour nouveau et lumineux!” Quand nous com- mençons à comprendre les souffrances, elle se transformeront en joie. Après la souffrance, la joie arrive parce que vous avez travaillé. La souffrance est un travail, et vous protestez parce que vous ne comprenez pas. Les événements n’arrivent jamais comme vous les attendez et ils s’arrangent toujours mieux. Quand la joie vient après la peine vous êtes dix fois récompensé. Souvent vous pensez que le monde est en ruines et que tout est dévasté et puis vous voyez que tout est reconstruit. Vous ne pou- vez pas comprendre brusquement ce tour de magie par lequel les choses sont détruites puis reconstruites. Vous devez traver- ser des centaines d’épreuves pour pouvoir résister à une grande joie et la comprendre. Allez auprès d’un arbre, regardez-le, câlinez-le. Il vous dira: „Tu es plus grand que moi.” et il est heureux pour vous. A l’automne il perd ses feuilles. Est-ce agréable pour lui? Mais quand le printemps vient, il met une nouvelle parure. Le Seigneur lui dit: „Tes feuilles sont tombées, mais elles repousseront.” Cette loi est identique pour les hommes. Sans exception. Cinq ou six mois passeront et de nouvelles feuilles bourgeonneront. Une mère quitte la maison, les enfants sont tristes mais elle va travailler et achète un morceau de pain tout chaud et des livres qu’elle leur rapporte. La tristesse s’est métamorphosée en joie. Vous devez atteindre ce degré de vie situé au-dessus de la joie et de la tristesse. Cela viendra quand votre conscience commencera à travailler sur un plan plus élevé. Qu’est ce qui se trouve au-dessus de la joie et de la peine? Jésus l’a évoqué dans le verset suivant: „Je vous verrai à nouveau et vous vous réjouirez et personne ne pourra vous priver de votre joie.” Tant que vous penserez d’un point de vue matérialiste, n’importe qui pourra vous enlevez votre joie, et le chagrin pourra réapparaître. Mais quand vous atteindrez un état de conscience spirituel, vous expérimenterez une joie que personne ne peut vous enlever et ce degré de joie est au-dessus des fluctuations ordinaires des joies et des peines. Cette nature de joie supérieure sera l’état permanent de la nouvelle conscience. Une sœur demanda: „Devons-nous attendre d’être dans l’autre monde pour vivre cette joie?” Non, ici, sur la terre vous pouvez vivre cette joie. Attendre d’être dans l’autre monde est avoir un point de vue matérialiste, et en pensant de la sorte il vous est impossible d’atteindre cette catégorie supérieure de joie que l’homme connaît quand sa conscience atteint l’esprit de Jésus, quand elle atteint l’amour. Des oiseaux s’étaient approchés de nous. A plusieurs reprises le Maître leur avait lancé des miettes de pain. Puis il nous dit que les journaux parlent d’un donateur anonyme qui nourrit les oiseaux. Il nous dit aussi que chacun devait aussi faire des actes simples semblables.
  8. TORTURE ET SOUFFRANCE Dans une conversation privée le Maître a précisé la différence entre la torture et la souffrance: La souffrance par les épreuves n’est pas la pire de tout. Il existe quelque chose de plus terrible qu’elle, la torture. La torture provoque la souffrance la plus terrible. Il vaut mieux souffrir par les épreuves que par la torture. Quelle est la différence? La torture vous endurcit, vous révolte, mais en présence de la souffrance vous remerciez et ne vous aigrissez pas. Il existe une loi selon laquelle la souffrance élève l’homme tandis que la torture le fait tomber plus bas qu’il ne l’était. La torture vous précipite au centre de la terre, et la souffrance vous en retire. Avec la torture il n’y a pas de progrès possible, avec la souffrance, si. La torture c’est la condamnation à une peine de cent ans. Avec la souffrance votre peine est de quelques années. Au bout de ce temps, les portes de la prison s’ouvriront pour vous et vous sortirez. Si vous souffrez et protestez, vous montrez que vous avez mérité ces souffrances et qu’elles sont la conséquence de vos er- reurs passées. Et quand vous les accueillez avec reconnaissance, vous montrez que vous les expiez pour les autres, en sacrifice. Quand vous souffrez vous savez que c’est pour un bien, et la tor- ture est inutile. La torture vous prive de l’espoir. Le frère demanda: „Maître donnez-moi des moyens pour le travail spirituel.” Voulez-vous que vos affaires marchent bien? Chaque matin, quand vous vous levez placez votre main au sommet de la tête et dites: „Seigneur, je veux Te servir de toute mon intelligence, de tout mon cœur, de toute mon âme et de tout mon esprit.” Je peux vous donner une autre formule que vous pouvez aussi prononcer à tout moment: „Dieu, bénis-moi, emplis mon âme de Ton amour, afin que par Lui j’accomplisse toutes mes tâches.” Et voici une troisième formule: „Seigneur je veux être lié à Toi sans cesse.”
  9. LA SOUFFRANCE CONDUIT A L’AMOUR C’était l’après-midi, le Maître était sorti dans le pré avec des frères et sœurs et on s’occupait des abeilles. Puis, tandis que nous étions tous assis auprès du chalet, la conversation s’engagea: Les souffrances nous rendent plus sensibles et la sensibilité est nécessaire à la perception et à la compréhension de l’amour. La souffrance développe les racines de l’amour et la joie ses branches. L’amour nettoie l’homme de ses impuretés, et on appelle cela la souffrance. C’est la face objective de l’amour, pour lui permettre de se manifester intérieurement. Quand la vie divine devient pour nous plus claire, nous comprenons mieux quelquefois le sens de notre vie présente, mais nous devons garder à l’esprit la totalité de la vie, du début à la fin et pas seulement une de ces étapes. Nous vivrons des passages de la peine à la joie jusqu’à ce que l’amour s’installe. Résister aux souffrances prouve la présence de l’amour. La conscience se transforme en amour par la souffrance. La souffrance est le chemin vers l’amour. Pourquoi la souffrance existe-t-elle? Dieu veut nous montrer que nous souffrons parce que nous ne comprenons pas l’amour. Pourquoi Job a-t-il souffert? Pour qu’il goûte l’amour intérieur. Pourquoi les gens souffrent-ils? Pour apprendre à aimer. Celui qui n’a pas souffert ne sait pas ce qu’est l’amour. La souffrance est le terreau qui alimente le développement de l’amour. Et la joie est le fruit de la souffrance. Plus l’homme souffre, plus il récoltera des fruits succulents. La souffrance est la voie qui nous permet de découvrir ce qui est grand, beau et sublime dans le monde. L’homme souffre des milliers d’années pour expérimenter un moment d’amour. Quand l’amour apparaît, il chasse toutes les souffrances, les peines et les malheurs passés. L’amour transformera les anciennes souffrances en une grande symphonie de l’âme, en une céleste harmonie. Jésus a supporté les épreuves. Il a manifesté l’amour qui consiste à les endurer pour faire évoluer ses semblables et les aider par sa souffrance.
  10. LA SOUFFRANCE NOURRIT LE DIVIN EN NOUS Le Maître convia quelques frères et sœurs auprès de lui. L’un d’eux demanda: „Quel est le sens secret de la souffrance?” Un russe m’a demandé jusqu’à quand nous allons souffrir, je lui ai répondu: jusqu’à ce que tous les éléments en l’homme se décomposent et qu’il ne reste que le divin. Je lui ai raconté l’histoire suivante: une jeune femme se maria et pendant tout le trajet où on l’amenait vers son futur époux elle pleurait. Ses parents et ses proches se demandaient que faire et s’arrêtèrent. Mais elle leur dit: „Continuez malgré mes pleurs, amenez-moi là-bas. » De même, quand l’homme subit de grandes souffrances, il doit dire: „Malgré mes pleurs et ma douleur, faites-moi avancer dans les examens. Je suis prêt à passer tous ceux qui jalonnent la route de Jésus qui conduit à Dieu.” Les souffrances sont la limite, la transition qui mène du provisoire à l’éternel, du désordre à l’ordre, de la chair à l’esprit. Elles ne doivent pas vous effrayer. Quand vous souffrez vous devez savoir que vous êtes déjà proches du Royaume de Dieu. Regardez les pruniers dans le pré qui ont grandi parmi les pins. Ils ont poussé, fragiles et hauts, parce qu’ils se trouvaient dans leur ombre. Ils se sont dirigés en hauteur parce qu’ils disposent de peu de place et veulent atteindre la lumière et la liberté. Quand ils auront dépassé les pins ils vont s’étendre. C’est la même chose avec les hommes: ceux qui jouissent de conditions faciles ont des vies aisées, ils se développent matériellement avec rapidité, et ceux qui sont limités grandissent en hauteur en direction de Dieu. Ils grandissent spirituellement. Je vais vous raconter une histoire: un jeune homme suivait depuis longtemps une femme voilée car il voulait découvrir son visage; elle se retourna enfin et le gifla à deux reprises. Mais alors qu’elle levait sa main, son voile bougea et l’homme vit son visage. Il fut si surpris par son incroyable beauté que lorsque son ami lui dit: „Quel affront tu as reçu!” il répondit qu’il en était très heureux. Interprétons: la femme symbolise le monde divin, les deux claques représentent les souffrances grâce auxquelles nous découvrons le voile et voyons la Face de Dieu. Quand vous surmontez les souffrances, vous atteignez enfin ce que vous voulez. Les créatures qui vous aiment se tiennent derrière les souffrances et les joies. Et quelquefois les créatures qui ne vous aiment pas se trouvent derrière les joies et elles servent d’appâts. Les êtres qui vous aiment commencent par les souffrances et terminent par les joies, tandis que celles qui ne vous aiment pas vous envoient d’abord des joies puis terminent par les souffrances.
  11. LA SOUFFRANCE APPORTE LA NOBLESSE ET LA BEAUTE Dans la soirée le Maître descendit et la conversation s’engagea au sujet des acquisitions de la souffrance: Quand les gens souffrent ils s’embellissent, leur voix devient plus agréable et s’adoucit. Plus leurs souffrances physiques et psychiques sont grandes, plus ils deviennent beaux et nobles. Quand nous souffrons, nous émanons un parfum dans le monde invisible qui se réjouit: „Quel parfum magnifique il répand!” dit-il. Et quand l’homme est joyeux et rayonne de lumière, alors il s’exclame: „Son vêtement est tellement beau!” Si Jésus n’avait pas souffert, personne ne L’aurait reconnu. La souffrance l’a rendu célèbre. Vos souffrances sont limitées, vous n’avez pas rencontré les plus douloureuses. Je les ai traversées et je les connais. Je connais les problèmes et leurs solutions. Appliquez la formule suivante: „Dieu, rends-moi parfait pour que je puisse accomplir Ta volonté, pour travailler à l’établissement de Ton Royaume et à la sanctification de Ton nom."
  12. LA PERFECTION EST LE COURONNEMENT DE LA SOUFFRANCE Le violon est fait d’un bois qui a souffert. Mais il mérite d’être transformé pour devenir un bon instrument dans les mains du violoniste. Comme le bois qui souffre vous devez accepter de devenir un bon instrument entre les mains du violoniste. Les souffrances sont le langage de Dieu. Dieu vous parle pour vous corriger. Vous avez tué quelqu’un, volé quelqu’un, tous se plaignent auprès de Dieu et vous éprouvez les dures conséquences de vos erreurs. En vous corrigeant vous retrouvez la joie et vous vous réhabilitez auprès de Dieu. Les souffrances sont placées sur la route des hommes pour qu’ils se corrigent. Si vous voulez qu’elles s’éloignent vous devez supprimer vos erreurs. Ou bien celui qui commet une infraction et ne se corrige pas est emprisonné, c’est-à-dire est placé dans la limitation, et les souffrances, pour qu’il évolue. Mais il existe un moyen de raccourcir sa détention, c’est la souffrance. Si les peines prévues pour quinze ans sont purgées avec succès et les leçons comprises en trois ans, il sera libéré au bout de trois ans, la période de sa peine est raccourcie. Cela concerne tout type de souffrance. A une de nos sœurs très impulsive j’ai dit: „ Le Ciel vous a donné cette douleur aux jambes pour développer la douceur.” La souffrance n’est pas donnée au hasard. Quelqu’un est très apathique. Les souffrances lui seront données pour le stimuler et le sortir de son état. L’homme doit découvrir les secrets des souffrances pour comprendre pourquoi il souffre. Il doit se dire qu’une souffrance pour le moment est un privilège spécial et un bonheur. Quelquefois vous souffrez beaucoup. Vous vous investissez beaucoup, mais l’expérience que vous gagnez, vaut davantage. Vous gagnez un savoir qui vaut très cher. Cette expérience s’incorpore comme un fil d’or dans votre développement et joue son rôle. Quand vous entrerez dans le monde spirituel vous comprendrez que toutes les difficultés vécues sur la terre l’ont été pour votre bien et vous vous corrigerez vous-même. Quelquefois l’homme est déprimé mais sa souffrance n’est pas aussi grande qu’il le croit. C’est dans les moments où la vie baisse d’intensité qu’on trouve les plus grandes souffrances. La souffrance n’est pas l’essentiel parce que, lorsque vous souffrez vous pensez que vous ne l’oublierez jamais, mais quand elle a cessé, vous la considérez comme un souvenir lointain. Mais celui qui a souffert peut évaluer les choses, tandis que celui qui n’a pas souffert en est incapable. On peut se plaindre de la vie sur terre, mais ces expériences, ces richesses ne peuvent s’acquérir nulle part ailleurs. Au ciel, dans le monde astral, il gagnera des richesses propres à ces mondes correspondants, mais ce qui est particulier à la terre il ne pourra pas les obtenir là-haut. C’est pourquoi, remerciez Dieu pour ce que vous apprenez. Aujourd’hui c’est le chemin de l’âme humaine. Beaucoup d’entre vous pensent qu’ils doivent être élevés avec soin, ne pas être mouillés par la pluie, n’être insultés par personne. Vous devez connaître l’autre point de vue: vous ne pouvez développer d’expérience sans contraintes externes. D’une façon ou d’une autre si les conditions extérieures sont favorables, vous rencontrerez des contradictions internes. Vous ne comprenez pas ni ne réfléchissez à l’utilité de la souffrance. Elle construit le monde. Dans la joie vous êtes toujours dans un monde fini. Vous avez fait cuire une galette posée sur la table: demandez-lui par quelles souffrances elle est passée pour en arriver là. Tous les malheurs de la vie se produisent pour que les gens se rapprochent les uns des autres. Sinon ils ne se rapprocheraient pas. Quelqu’un tombe: vous passez près de lui, vous l’aidez à se relever et vous vous rapprochez de lui. La charge du bateau s’allège dans le péril, cela dure un, deux ou trois jours. Quand une sœur est triste, qu’on vienne lui interpréter un chant, lui offrir un présent. Qu’une seconde, puis une troisième jusqu’à dix sœurs viennent la voir et son état changera. Une amitié se développera ainsi. Celui qui souffre est fort. Seule une personne solide peut souffrir. Je parle d’une souffrance consciente que vous supportez sans vous décourager. Si vous êtes faible, vous n’avez pas le choix, vous souffrez contre votre volonté. Celui qui souffre se renforce, celui qui ne bouge pas se fragilise. Ceux qui provoquent le martyre sont évidemment dans l’erreur. En-Haut, dans le monde invisible, vous fêterez les épreuves subies sur terre. Les souffrances sont des exercices. Vos souffrances sont très limitées; elles sont cent fois exagérées. Remerciez Dieu. Vous avez été protégés de grands malheurs par le monde invisible tellement souvent. Comptez sur le Seigneur et non sur les gens. Dans les souffrances vous marchez sur un fil, et si vous êtes capable de garder l’équilibre vous êtes un expert. Nous comprenons la souffrance de l’être humain mais il doit résoudre un grand problème dans le monde. Dieu en permettant les souffrances a donné aussi leurs solutions. Il n’y a pas de problème sans solution. Dieu a donné à l’homme les pouvoirs de surmonter tous les problèmes mais il doit étudier les moyens d’y parvenir. Celui qui n’a pas souffert reste à la traîne. La personnalité d’un homme se construit par la souffrance. Plus il a souffert, plus il s’est élevé. Quand arrive l’obscurité, restez tranquille extérieurement, mais prenez de la hauteur consciemment. La souffrance neutralise le poison du péché. Les hommes qui ont toujours souffert deviennent très souples et résistants face aux maladies et les autres, un simple refroidissement les emporte. Dites-vous: „Dieu punit ceux qu’Il aime.” L’orfèvre taille les pierres précieuses et laisse de côté les pierres ordinaires. Si vous êtes des pierres ordinaires, vous n’aurez pas de souffrance. Maintenant le sculpteur divin travaille sur vous et sculpte votre statue. Vous souffrez, criez à perdre haleine, mais quand la statue sera finie, la nature arrêtera définitivement ses coups. Les souffrances anoblissent l’être humain. Elles sont des moyens de croissance. Quand les contradictions, les souffrances et les épreuves se multiplient, les gens pensent que c’est mauvais signe, mais c’est au contraire un signe de réussite parce que vous progressez – le combat s’intensifie tout d’abord, les orages grondent mais de cette situation une nouvelle vie, exceptionnelle et harmonieuse, émerge.
  13. LA SOUFFRANCE DEVELOPPE LES TALENTS Après avoir dansé la Paneurythmie nous nous réunîmes autour du Maître. Il nous expliqua: Les souffrances développent les talents. Tous vos talents se sont développés sous une forte pression. Certains oiseaux ont caché des plumes dans leurs queues et quand un ennemi s’approche ils déploient leur queue pour l’effrayer et en même temps ils s’enfuient. Ils ont développé cette aptitude sous une dure contrainte. Beaucoup cherchent le Royaume de Dieu. Nous devons quitter le royaume des tribulations pour le Royaume de Dieu. Les poissons sont entrés dans leur royaume de Dieu, l’élément air, quand ils ont quitté le royaume des tribulations. La souffrance stimule l’activité. Il existe quelque chose en l’homme qui se décompose s’il n’est pas stimulé. Les souffrances permettent de s’aérer. Vous voulez par exemple étudier, résoudre un problème, mais une difficulté survient et vous constatez que vous ne pouvez pas étudier. Mais ce que vous trouverez à travers elle, a plus de valeur et d’importance que ce que vous avez commencé à étudier. La souffrance est une matière spirituelle. C’est une aide précieuse pour la vie actuelle, elle suscite une grande stimulation des énergies de l’organisme humain, quand elle est équilibrée. L’homme doit voir les choses d’un regard positif et optimiste. Vous êtes devenus apathiques. Vos pouvoirs stagnent mais si la souffrance vous agrippe, vous commencez à penser, à parler, et quand vous rencontrez quelqu’un, vous souriez un peu et vous vous amadouez.
  14. LA SOUFFRANCE REVELE NOTRE RICHESSE CACHEE Le Maître avait prononcé la conférence. Nous fîmes les exercices et retournèrent dans la salle. Après quelques chants, une conversation s’engagea au cours de laquelle le Maître expliqua: Un vieil homme qui se mourait, donna à son fils un bâton et lui dit: „Mon fils, ton bonheur est dans ce bâton.”. Le fils prit le bâton et l’emporta toujours avec lui et attendit qu’il lui apporte le bonheur, mais cela n’arrivait pas. Un jour, alors qu’il se promenait avec son bâton un taureau l’attaqua. Pendant le combat, pour se protéger, il commença à le frapper avec son bâton. Celui-ci se brisa en deux morceaux et un trésor apparut. Alors il se dit: „Oh, pourquoi ce taureau n’est-il pas venu plus tôt?” Ce taureau, une grande épreuve, se précipite sur vous aussi pour vous révéler un grand trésor enfoui en vous. Chaque souffrance est destinée à révéler la richesse que vous portez en vous. Certaines personnes ne se révèlent que par les secousses. Les mauvaises conditions de vie des Anglais – le brouillard, l’insularité etc les a rendus habiles et entreprenants. Chaque souffrance est une caisse fermée que vous transportez sur votre dos. Arrêtez de la porter, ouvrez-la et prenez-y ce dont vous avez besoin. La souffrance est la banque divine où Dieu a déposé des trésors coûteux que vous devez ouvrir et utiliser. La vie est une énorme épreuve. Beaucoup de disciples veulent entrer dans l’Ecole divine et apprendre ses secrets sans souffrances. Ils doivent savoir que les grandes révélations sont accompagnées par des épreuves et des souffrances qu’ils n’ont même jamais imaginées. Jésus, quand il vint sur terre pour accomplir la volonté de Dieu, traversa les plus grandes épreuves. Rien n’est plus difficile que de prêcher à quelqu’un qui ne pense qu’à lui-même. Une sœur: „J’aimerais vivre l’expérience de Daniel” Vous voulez vivre l’expérience de Daniel, mais savez-vous par quelles souffrances il passa pour recevoir les secrets qui lui furent révélés? Il était entouré par une assemblée de sages qui étaient tous contre lui. Daniel dût affronter de grandes oppositions et personne ne l’aida. Il était à un cheveu de la mort et il n’y eut personne pour le secourir. Il était au plus proche des dangers, et au moment où il n’avait plus d’issue, Dieu lui révéla les secrets. Il lui parla et Daniel Le vit. Ici, à Izgrev, personne n’a traversé de telles souffrances. Certaines personnes qui ont une vie aisée, pensent qu’elles vont recevoir des secrets. C’est impossible, et il n’y a pas d’exceptions. L’apôtre Paul, lui-même traversa de nombreuses souffrances. Tous les prophètes furent soumis à de grandes épreuves, et c’est seulement ensuite que Dieu, en silence, commença à leur parler. La sœur: „Maître, vos paroles commencent à me faire aimer les épreuves. Quand elles se présenteront, je saurai comment les traiter.” Thomas Carlyle accablé par le découragement décida d’en finir avec la vie. Il trouvait son existence inutile, mais trois jours après seulement, une lumière l’illumina, et il écrivit sa meilleure composition. Un de nos frères, musicien, avait un chagrin d’amour immense parce que sa bien-aimée l’avait sommé de choisir entre son Maître et elle. Il l’aimait et elle l’aimait aussi, et il souffrait beaucoup. Je lui dis: „Vous êtes à une étape intéressante de votre existence à cause de ce chagrin. Ce que vous éprouvez maintenant correspond pour vous, à une grande évolution intérieure. Avec une telle douleur vous allez être capable de créer des œuvres d’une haute inspiration.” Des grandes personnalités ont traversé de grandes épreuves pour entrer dans le Royaume de Dieu. Les petites souffrances entravent l’homme. Par exemple ne faites pas attention aux paroles des autres. De même que Dieu corrige le monde, les souffrances servent aujourd’hui à se corriger. Pour certains elles servent à se corriger, pour d’autres elles sont des examens pour mesurer leurs connaissances. Je vous donnerai une devise: d’abord prenez le pouce gauche avec les doigts de votre main droite, bougez-les de bas en haut tout en disant: „Seigneur, que le divin, déposé en moi depuis la création du monde grandisse. » Vous devez répéter cette devise trois fois. Vous verrez le grand résultat que vous obtiendrez en la répétant chaque matin. Ensuite le Maître nous demanda de chanter. Nous entonnâmes „Venir- Bénir.”
  15. LA SOUFFRANCE PURIFIE ET DEVELOPPE LES VERTUS Une sœur demanda: „Maître, quel est le moyen de purifier l’âme humaine?” Un des moyens est la souffrance. Elle est source de bénédiction, et sans elle l’homme vivra de grandes épreuves. Sans la souffrance, l’homme s’oxyde. Partout dans la nature il existe des difficultés: les oiseaux n’ont ni chauffage ni couette; les plantes sont fixées au sol par leur tête: Voyez: la joie est le signe de votre pureté et le chagrin que vous l’avez perdue. Comme l’homme est descendu pour travailler, il s’est taché et maculé de boue. Et quand il quittera son travail il sera aussi immaculé que le mineur sorti de sa mine où la poussière de charbon l’avait complètement noirci. Si vous êtes malade réjouissez-vous à cause de votre maladie. Tolstoï disait qu’après chaque maladie, un éclaircissement, une nouvelle lumière se produisait en lui. Chaque maladie est une purification complète. Les souffrances sont des auxiliaires du rétablissement de la santé. L’homme se purifie par les douleurs et son âme alors s’ouvre! En général, l’homme grandit par la souffrance. Il y a un sens à notre vie, notre pensée, notre activité. Quand l’homme vivait en captivité et esclavage, il a compris une chose, et maintenant il doit en comprendre une autre. Pour qu’une plus grande lumière puisse atteindre l’homme, son corps doit être purifié pour qu’il puisse la recevoir. De cette façon certains déchets sont éliminés et les nerfs se renforcent. Les souffrances sont des filtres qui tamisent toutes vos pensées et vos désirs. Les souffrances sont des feux purificateurs. Et la pureté est la loi de la vie. Sans la pureté la vie ne peut exister. L’homme ne se réjouira pas de la souffrance mais de sa conséquence. La souffrance incomprise, vous vieillit. C’est pourquoi vous devez la comprendre d’un point de vue scientifique. Quand elle se présente elle apporte la profondeur et la pureté. Une mère avait des enfants désobéissants. Alors elle mit une capuche sur la tête et entra dans la pièce. Les enfants furent effrayés. Quand elle revint habillée comme d’habitude, ils lui dirent: „Maman, un monstre est venu et il voulait nous dévorer!” Elle les rassura: „Si vous m’écoutez, il ne reviendra plus jamais.” Maintenant, votre mère nature se déguise en monstre quand vous lui désobéissez et vous rend visite ainsi déguisée. Grâce aux souffrances, aux maladies et autres épreuves, l’homme devient clément, miséricordieux et compatissant. Cela ne signifie pas que nous devons souhaiter les maladies ni que vous ne devez pas vous soigner non plus. Mais quand elles se présentent vous devez comprendre pourquoi. Chaque souffrance est un ange déguisé en bleu de travail. La souffrance établit autour de vous un cercle qui vous protège des créatures inférieures et sombres qui rôdent autour de vous et elle vous en délivre. A travers la souffrance vous élevez votre conscience et vous vous libérez. Pour sortir et faire la fête vous vous parez d’un collier de diamants mais si la souffrance arrive vous restez chez vous et aucun voleur ne vous dépouillera. Interprétez cette image, parce que les souffrances ont de bonnes intentions. Parfois quand elles sont là elles vous battent et vous corrigent encore, mais avec amour. Un agronome taille la vigne et les arbres n’est-ce-pas? On vous taille de la même façon. C’est le rôle de la souffrance. Je vais vous donner deux formules à prononcer le matin: „Je peux aimer, je peux être aimable.” „Aujourd’hui je vais aimer Dieu, je vais aimer le monde entier. Aujourd’hui je ferai tout pour l’amour de Dieu. Je me comporterai bien pour Dieu. Mon esprit brillera parce que Dieu le veut.” Je veux aussi vous donner une formule pour les souffrances: quand vous êtes déprimé ou dans l’épreuve dites- vous: „Dieu m’aime, et moi aussi je L’aime. Tout en Dieu est bien.”
  16. LA SOUFFRANCE FAIT EVOLUER Devant plusieurs frères et sœurs étaient réunis dans le salon du Maître. Une sœur déclara: „Ce matin dans votre conférence vous avez mentionné les raisons et le but des souffrances. Cela nous ouvre de nouvelles sources de réflexion.” Si vous ressentez une douleur, il vous faut soigner la blessure. Les souffrances sont des bénédictions. Pas si elles sont permanentes mais celles qui sont temporaires. Quand elles se produisent, celui qui a mal commencé finira bien. En d’autres termes, la loi est la suivante: celui qui a labouré le champ le moissonnera, et celui qui n’a rien labouré ne récoltera rien du tout. Quelqu’un masse les jambes d’un malade incapable de marcher. Le malade ressent les douleurs de la friction et s’écrie: „C’est ça votre amour?” Au bout de quelque temps il peut remarcher. Quand la souffrance arrive, elle signifie guérison. Votre vie est bouleversée et il vous est très difficile de croire qu’elle va s’améliorer. Dans ce cas il est très important de croire, de surmonter ces conditions; ce type d’épreuve est pour les âmes fortes. Chacun rencontre des obstacles selon le degré de ses possibilités. Pour certains ils sont assez limités pour d’autres plus importants. Plus vous vous élevez, plus vous souffrez. Les grandes âmes se servent des souffrances. Tout être humain qui souffre en retire un bénéfice sans le savoir. Mais vous voulez être heureux tout de suite. C’est impossible. Les souffrances prolongent la vie. Si vous n’avez pas de souffrances, vous en emprunterez. La vie sur terre est impossible sans souffrance dans le temps présent. C’est ainsi que se manifestent les bénédictions divines. Les souffrances sont les racines de la vie et si elles ne sont pas fertilisées, les bénédictions divines ne peuvent descendre. La douleur naît lorsque la vie d’en-Haut rencontre la vie d’ici-bas. Je porte une pastèque sur mon dos, c’est pénible, je la pose par terre et la découpe, c’est un plaisir. Le temps pluvieux est une aubaine pour les jardiniers, mais c’est l’inverse pour les couvreurs de tuiles. Quand vous souffrez, gardez en tête que quelqu’un d’autre est heureux et réjouissez-vous de son bonheur. Vous croyez que lorsque vous souffrez, le monde entier souffre aussi et que tout est perdu. Et quand vous vous réjouissez, vous pensez aussi que tout le monde est dans la joie. Dans les deux cas c’est faux. Un jardinier rencontra un pauvre homme et lui lança une noix. Celui-ci se vexa et la lui renvoya. Il la jeta à un second qui fit de même. Le dixième cassa la noix et en mangea le contenu. La souffrance est la coquille. Dans la souffrance est cachée une richesse. Vous devez ouvrir la coquille et trouver son contenu. Ce n’est pas une tâche facile. C’est de l’art. Quelqu’un tomba malade et sa maladie le rendit muet. Il offrit ses services comme domestique à un maître de maison. Celui-ci lui demanda d’aller chercher du bois pour le feu. Le garde-forestier le rencontra et lui demanda exactement ce qu’il cherchait, mais comme il restait silencieux, il commença à le bastonner et le serviteur recouvra la parole et s’écria: „Ne me frappe pas!” Ainsi dans ce cas cette souffrance survint comme une libération de la maladie. Quelquefois il existe des liens artificiels, selon la loi de la suggestion. La souffrance les déchire. Elle conduit du mal au bien. La souffrance enseigne. C’est la voie ouverte aux grandes bénédictions divines qui ne peuvent nous être accordées autrement. Quand le mal s’empare de vous, si vous avez la foi, vous verrez que Dieu transforme le mal en bien. Un frère fut condamné par le tribunal à payer une amende considérable – une grosse somme d’argent. Je dis: „C’est très bien! C’est comme ça qu’il apprendra la leçon qu’il n’aurait jamais apprise autrement. C’est ce qui importe. Je vois que c’est la fin d’un karma qui se liquide. Le monde invisible va transformer cette épreuve en un bien. Sa situation va s’améliorer.” Toutes vos souffrances servent à votre bien. Si vous le comprenez, elles deviendront salutaires, et de votre lucidité vous tirerez un bénéfice. Si vous ne comprenez pas qu’elles sont là pour votre bien, vous n’en tirerez aucun avantage. Si vous souffrez vous gagnez une possibilité de bonheur. Si vous vous réjouissez ensuite vous avez une double acquisition. Mais si vous êtes toujours heureux, mais si ensuite vous rencontrez le malheur, vous perdez beaucoup. Voilà pourquoi il n’est pas encore permis d’être dans un état de bonheur permanent sur terre. Pour courber du bois il faut le plonger dans l’eau et le chauffer un peu. Les souffrances représentent une bénédiction pour celui qui les comprend. Par exemple vous souffrez lorsque vous transportez quarante miches de pain sur votre dos. Elles sont lourdes mais lorsque vous les offrez à quelqu’un, la peine se transforme en joie. Vous faites un geste envers les autres, désintéressé mais en même temps, vous y gagnez. Le paradis et l’enfer sont deux pôles opposés. La joie est dans le ciel, le chagrin en enfer. Les habitants du paradis veulent élever ceux qui croupissent dans l’enfer et ces derniers veulent faire dégringoler les autres. Nous ne pouvons nier l’inutilité de certaines souffrances. Si vous consommez des aliments indigestes ou si vous mangez des coulemelles le soir par exemple. C’est sans intérêt. Vous aurez du mal à vous endormir. Quand une souffrance se présente, sachez qu’elle vous apportera une bénédiction divine, parce que si elle ne vous arrivait pas un autre malheur vous toucherait. Un homme se plaignait à moi: „Je me suis fait une entorse au pied.” Je lui répondis: „C’est bien, vous aviez décidé de tuer quelqu’un, remerciez parce que maintenant vous ne le ferez pas.” Il confessa: „Oui, c’est vrai. Comment le savez-vous?” Quelquefois la souffrance vous protège de plus grandes épreuves. Un homme avait l’intention de se tuer. Mais quelqu’un lui envoya un œuf sur le front qui se répandit sur ses vêtements. Alors il se dit: „Il a complétement maculé mes vêtements.” Il alla se nettoyer et il oublia son projet de suicide. Donc quand un homme est désespéré un problème arrive qui correspond à son état du moment pour le transformer.
  17. LA SOUFFRANCE EVEILLE LA CONSCIENCE Au cours d’une visite chez le Maître, celui-ci ajouta au sujet de la souffrance: Pour que les gens grandissent, de grandes souffrances viendront et permettront à leurs consciences de s’élever. Alors les gens atteindront un état où ils seront capables de ressentir la situation d’une autre créature. Par exemple ils percevront la souffrance d’une fleur. Si quelqu’un dont la conscience est éveillée marche sur une fleur, il se dira: „Cette fleur souffre, je dois l’aider.” Vous atteignez la profondeur par la douleur. La profondeur se trouve dans la souffrance. Les Chrétiens se réjouissaient dans les grandes souffrances et les épreuves. Le pouvoir est dans la joie ressentie en dépit de la douleur. L’homme doit fortement se secouer. Une grande catastrophe va survenir pour qu’il se repente d’avoir agi sans sagesse. Alors il saura qu’il n’a pas bien agi et comprendra ses erreurs. Maintenant vous jugez importants les biens essentiels de la vie; ils en sont une condition mais l’état intérieur est aussi important. Si vous vous brisez la jambe et que cet accident permette un éveil de votre conscience, une sortie de l’ignorance, où est le mal? Donc tout ce qui se produit dans la vie et paraît un malheur doit être évalué en gardant à l’esprit sa participation à la croissance, l’élargissement et l’éveil de la conscience. Que serait la vie sans la souffrance? Des œufs non éclos. L’homme doit passer par la souffrance pour briser la carapace de glace qui recouvre son cœur, et la joie est utile pour mettre en place les conditions du travail. Les souffrances éveillent l’homme d’un sommeil profond, parce que sans elles, il ressemble au blé amassé dans le grenier. Il est tranquille, mais quel bénéfice tire-t-il de cette situation? Le Ciel lui envoie des souffrances par amour, parce qu’elles lui seront bénéfiques. Un déluge est tombé, l’eau a emporté l’homme qui dort et il va se noyer dans le tourbillon s’il ne se réveille pas. S’il se réveille et commence à crier on se précipitera pour le sauver. L’eau est un symbole et dans ce cas elle représente la vie sociale intense qui emporte l’homme et le noie spirituellement. Toutes les contradictions que l’homme traverse, tout ce qui lui arrive est un examen qu’il doit réussir. Le matin une mère éveille son enfant et lui dit avec douceur: „Lève-toi mon petit chou! » L’enfant acquiesce mais se rendort. Finalement la mère saisit la couette et l’enlève, l’enfant ne pouvant plus s’y réfugier se lève. On a besoin de secousse. Quand un grand problème survient, l’homme se réveille. Si vous vous rendormez sous la couette on vous secouera pour vous réveiller. Quand la conscience divine s’éveille en l’homme, il est libre. Jusque-là il vit dans un monde de limitation. Dans la douleur, il doit réaliser un travail divin intérieur afin qu’elle soit utile. Une souffrance sur mille seulement est vraie, les autres sont fictives.
  18. COMMENT DEVELOPPER LES VERTUS Après la conférence devant la Classe ésotérique pour les jeunes et les exercices de gymnastique, nous sommes revenus au salon, avec, en tête les idées fortes que le Maître avait présentées. Il parla des vertus que le disciple doit développer pour réussir, des pouvoirs et talents de son âme qu’il doit faire grandir en lui. Une sœur déclara: „Merci Maître pour la conférence d’aujourd’hui qui a éclairci une des tâches du disciple.” Il faut connaître le point de départ pour entreprendre le développement d’une vertu. Pour obtenir la douceur d’où allez- vous partir? Ou bien vous voulez être miséricordieux d’où et comment aller vous commencer? Le commencement est très difficile. Dans l’Ecole, le désintéressement est la priorité; l’altruisme doit animer le disciple. En général, quand vous allez quelque part vous ne devez pas nourrir un but personnel. Eveillez votre super conscience. Soyez désintéressé car tout ce que l’homme possède lui vient de l’intérieur. Il doit le conserver sans penser que cela dépend de lui. Demain il peut recevoir davantage ou moins. Le disciple doit posséder une autre qualité, la sagesse. Les bons sentiments non raisonnables sont les plus dangereux. Le Ciel est avec l’homme raisonnable. Sous le terme „Ciel” on com- prend la raison par laquelle les choses arrivent. La vivacité d’esprit se rapproche de la sagesse. Il faut un équilibre intérieur. L’homme doit être un enfant dans son cœur mais pas dans sa tête. La clémence est une autre qualité du disciple. Soyez tiède comme l’eau, sans être l’eau. Soyez tempéré comme l’air sans être l’air. Lorsque quelqu’un est bousculé, il commence à crier: „Ne me voyez-vous pas, vous qui me poussez?” Ne répondez pas de cette façon mais avec douceur. Dieu est partout. Il est cette clémence. L’homme vit et se meut dans la clémence. Tout s’accomplira si elle se manifeste. Si une personne a besoin d’un emploi, quand elle s’adoucit l’emploi lui est aussi accordée. Vous ne possédez ni ceci ni cela. Vous aurez ce que vous n’avez pas si vous vous adoucissez. Car la clémence est un bon terreau sur lequel tout ce qui est bon, prend racine. Pour posséder la chaleur nécessaire qui permet la croissance de la vie, vous devez posséder la clémence. Si vous voulez être bon, soyez clément. Si vous voulez aimer, soyez clément. La bonté et l’humilité sont des graines divines qui se développent sur le sol de la clémence. La clémence est semblable à une vallée fertile. Tout y pousse. L’humilité est la semence et la clémence le sol. Beaucoup de vos contradictions peuvent se résoudre par cette règle. Si quelqu’un a commis une faute soyez clément envers lui. Il s’est déjà jugé lui- même. Pourquoi le juger vous-même? Manifestez de la clémence envers celui qui est tombé. Soignez-le et dites-lui que tout va bien. Il faut appliquer cette philosophie, cet enseignement. Celui qui ne le connaît pas le cherchera partout et dira qu’il ne le trouve pas. Si vous suivez les conseils de la clémence vous serez bon, intelligent et impartial. Et si vous ne l’écoutez pas, elle vous dira: „Allez et faites ce que vous voulez!” La clémence rajeunit le vieillard et sans elle le jeune devient vieux. La clémence c’est lorsqu’un homme répond correctement à celui qui l’insulte. Est clément celui qui n’en est pas affecté intérieurement. Les orages ne le touchent pas. La douceur est un état supérieur à la clémence, et l’humilité est encore supérieur à la douceur. Il est dit: „Les doux hériteront de la terre.” Personne ne combat un homme humble. On ne peut s’opposer à lui. Celui qui est doux répond à l’insulte par la raison et résout les problèmes, et celui qui est humble n’en connaît pas. Pour accepter le sublime, le divin, il faut posséder la clémence. Elle est la condition pour capter les énergies divines. Voilà pourquoi il faut manifester la clémence, la tendresse, et non la violence et la rudesse. Ne pensez pas réussir sans la clémence. Un employé de la poste était violent et toujours maltraité. Il avait l’habitude de se plaindre: „Je ne supporte plus ces gens!” Quelqu’un à qui il se plaignait lui dit de changer de comportement et de recevoir le public avec aménité. Il le fit, et un an plus tard chacun changea son attitude envers lui. Evaluer l’intérêt des petites choses est une autre qualité du disciple. Celui qui est incapable de faire de petites choses ne pourra pas en réaliser de grandes, non plus. L’exactitude est une qualité importante du disciple. Le monde invisible n’apprécie pas les promesses faciles que vous n’exécutez pas. Tenez votre parole. La grandeur de la nature est dans les détails. Le monde invisible agit avec exactitude et il apprécie de voir quelqu’un agir avec la même exactitude dans les détails. Le disciple doit aussi développer la souplesse. L’avocat Bachvarov commit un délit et fut emprisonné à Sofia pour quatre ans. Il lit l’Evangile et se convertit. A sa libération, il devait recevoir plusieurs créances et il dit à l’un: „Etes-vous prêt à me rembourser votre dette sans intérêt? – Je le suis – Très bien remboursez-moi.” Il posa la même question à un autre créancier qui répondit: „Je ne peux pas mais je peux vous en régler un tiers. – Alors, remettez m’en un tiers.” A un troisième il demanda: „Etes-vous prêt à m’en régler la moitié? – Je suis d’accord - Donnez-le” Et les affaires s’arrangèrent pour lui. Il n’avait discuté avec personne. Et il avait l’habitude de dire: „Avant je me disputais, je les poursuivais, mais mon âme s’est apaisée et mes créanciers sont devenus mes amis. Ils me considéraient autrefois comme extorqueur et ils disent que maintenant j’ai changé.” Prenons une bouteille d’eau pure et deux personnes veulent boire la première à son goulot unique. C’est là qu’apparaît le mal. Celui qui boit le premier fait naître le mal et l’autre qui est mécontent l’entretient. L’un et l’autre l’alimentent, ils doivent céder mutuellement. Si vous vous disputez avec quelqu’un pour une miche de pain, donnez-la-lui en entier. Il vous regardera alors étonné et vous en donnera un morceau. Ne vous battez pas pour une miche de pain. Il n’y a pas de dispute sans raison matérielle. Le sacrifice est une autre qualité du disciple. Ne pensez pas que nous n’avez qu’un seul frère et qu’une seule sœur. C’est une illusion. Jésus dit: „Votre Maître est unique et vous êtres tous frères.” C’est la vérité qui doit pénétrer votre âme. Une nouvelle lumière doit éclairer le sacrifice. L’homme pense qu’il perdra sa personnalité en se sacrifiant. Se sacrifier signifie acquérir ce que personne dans le monde ne peut vous donner. Si vous sacrifiez votre animalité et commencez à vivre comme un homme, ce sacrifice a un sens. Si vous sacrifiez votre humanité et vous vous élevez à un niveau supérieur celui du monde des anges et des Créatures supérieures, ce sacrifice a aussi un sens. La générosité est une autre qualité du disciple. Vous dites: „Nous devons être généreux.” Mais qu’est-ce que la générosité? Un tuyau a un diamètre de trois centimètres. Nous dirons que sa générosité égale trois. Si votre tuyau a un diamètre de six centimètres elle sera égale à six. L’installation est ainsi faite. Par conséquent vous devez tout d’abord corriger l’installation de votre pensée, de votre cœur et de votre volonté, pour que vos pensées, vos sentiments et vos actions soient généreux. C’est une loi: les généreux reçoivent des courants de toutes parts. La générosité mais pas le gaspillage! La nature n’aime pas que ses énergies soient gaspillées stupidement. Ceux qui gaspillent seront tenus pour responsables par la nature. Tout doit être utile et à sa juste place. On vous accorde 10 litres d’eau pour vous laver les pieds, et si vous en utilisez 20 vous serez tenus pour responsable. Le sens du renouvellement est une autre qualité du disciple. Prêtez attention au nouveau que Dieu a introduit en vous. Chaque jour Il introduit un nouvel élément en vous. Vous vous renouvelez chaque jour. Comme la vie est une école, les méthodes doivent toujours changer. Les méthodes actuelles sont différentes de celles qui ont eu cours il y a des milliers d’années. Beaucoup de vieilles conceptions sont des obstacles actuellement et doivent changer. Elles furent un jour valables mais elles ne le sont plus. Nous sommes pour l’absolument nouveau! En parlant de la sorte, je heurte vos croyances. Vous avez joué des années durant: „Jolie fleur, fleur colorée”. Abandonnez le vieux dont vous êtes fatigué. Quittez les vieilles loques. Une qualité importante du disciple réside dans sa bonne atti- tude. Cherchez et évaluez la partie divine en l’homme. Cherchez son côté divin et si vous cherchez ses défauts c’est une attitude ordinaire. Méditez la phrase suivante: „Quand vous observez une pierre précieuse vous devez regarder sa forme et la manière dont elle réfracte la lumière.” Les pierres précieuses sont les âmes humaines, c’est-à-dire Dieu en eux. Pour reconnaître Dieu en l’homme vous devez connaître les traits distinctifs que Dieu a déposés en lui. Qu’est-ce que ce spécifiquement divin que Dieu a mis en lui? Je vous donnerai une méthode pour manifester la bonne attitude: notez les qualités en chacun stimulez-le et ne ratez aucune occasion pour les souligner. Quand vous apercevez un défaut chez quelqu’un, c’est comme si vous voyiez l’enfer, si vous décelez des qualités, vous voyez le paradis. On dit: „Soyez bon.” Comment être bon si vous ne voyez pas Dieu et le bien partout? Voici une règle quand vous rencontrez quelqu’un: adressez-vous d’abord à Dieu, qui est en lui, et après à sa na- ture humaine. Il faut développer des liens intérieurs et lorsque vous éprouvez de l’amour, les raisons qui vous rapprochent d’un être doivent être absolument désintéressées. Alors cet amour est solide. Mais là où il y a un intérêt personnel l’amour agit comme un ver qui ronge tout. Vous devez toujours déterminer la durée d’un amour stable. Si, par exemple, un homme pauvre tombe amoureux d’une femme riche combien de temps durera cet amour? Tant qu’elle aura de l’argent. Quand elle deviendra pauvre l’amour disparaitra. L’intérêt était le véritable motif. Ou bien vous aimez quelqu’un qui exerce le pouvoir. Mais quand il le quitte, l’amour s’évanouit. Ces motifs sont superficiels. L’homme doit découvrir les raisons de tous les sentiments qui naissent en lui. Quand vous avez un ami, vous devez découvrir un des traits de caractère parmi les plus nobles pour lequel vous commencerez à l’aimer. Si vous ne trouvez pas un trait positif en lui, vous ne pouvez pas résister à cet amour. Si vous le trou- vez, vous pouvez entamer une relation avec lui. Autrement, vous établirez une relation amicale médiocre. Quand vous allez vers quelqu’un, trouvez en lui une qualité, conservez-la dans votre pensée et la porte sera grande ouverte. Rien n’est plus bénéfique à l’homme que de savoir se comporter. Le monde invisible vous notera également sur votre façon de vous comporter et regardera votre degré de développement. Vous rencontrez quelqu’un et regardez seulement la couverture du livre. Vous ne l’avez pas ouvert pour le lire. Il existe de nouvelles méthodes pour établir des relations entre les gens. Ces nouvelles méthodes sont basées sur l’amour. Ces méthodes sont fondées sur l’amour. Nous ne sommes pas assez attentifs: une fleur s’est développée sur la route mais quelqu’un passe et la piétine. Ce n’est pas un signe de la bonne attitude. Je m’arrête près de la fleur, lui parle et m’éloigne, après lui avoir demandé: „Depuis quand es-tu là? Quels sont tes frères et sœurs? A qui appartiens-tu? Es-tu arrosée régulièrement?”. Vous ne devez pas déclarer aux autres que vous appartenez au nouvel enseignement, mais ils doivent le reconnaitre à votre attitude. Ne parlez pas mal d’un être humain. Il est une créature de Dieu. Vous pouvez payer vos paroles par votre vie dans deux ou trois jours. Vous êtes très responsable quand vous parlez mal de quelqu’un. Chaque personne représente un tableau peint par Dieu. La peinture est inachevée ne la salissez pas. Quand elle sera terminée elle sera magnifique. Quand quelqu’un s’adresse à vous, ne vous précipitez pas pour lui répondre, gardez le silence un moment, réfléchissez longuement et après avoir compris le sujet, parlez ou agissez. Le disciple doit être silencieux un long moment, ne pas se hâter de parler, mais réfléchir et ensuite présenter le résultat de sa réflexion. Ne donnez pas tout de suite votre opinion. Quand vous envoyez une pensée à un chien et qu’il s’éloigne, alors vous êtes un disciple. Si vous l’enragez en lui lançant des pierres vous agissez comme tout le monde. Quand quelqu’un vous insulte le mal passe d’abord à travers lui. C’est lui qui est d’abord sali. Ce qui suit est aussi inclus dans les aptitudes: au milieu des gens, un homme doit se tenir au moins à 35 cm de distance des autres. Une autre qualité du disciple est de ressentir l’unité de toutes les créatures. C’est si bien de se voir dans les autres. Quand vous rencontrez un homme bon, vous vous voyez en lui et vous vous réjouissez, et lorsque vous rencontrez un homme mauvais également, vous vous voyez vous-même à travers lui. L’obéissance est une qualité importante du disciple. Cela signifie écouter, entendre la voix de Dieu au fond de vous- même et lui obéir. Le disciple doit obéir à la voix de Dieu qui lui parle intérieurement. Il doit percevoir les pensées de Dieu et accomplir Sa volonté. Une autre qualité est la persévérance. Vous avez frappé une pierre quatre-vingt-dix-neuf fois. Vous dites qu’elle ne s’est pas ouverte et vous vous apprêtez à partir, mais si vous la frappez une fois de plus elle s’ouvrira et vous pénétrerez dans la nouvelle vie. L’homme doit être résistant. Tissez un petit fil chaque jour, une belle pensée. Celui qui est capable de tisser un mince fil est aussi capable de fabriquer une épaisse corde, car celle-ci est constitué de nombreux brins ténus. L’homme doit être inébranlable, ferme. Rien ne doit le distraire de son objectif, comme les saints. Quelqu’un est inspiré un moment mais bientôt cet élan l’abandonne. L’enthousiasme permanent est un état divin. La patience est une autre qualité du disciple. C’est la première que vous devez apprendre. Vous ne la rencontrez pas souvent à notre époque. Peu de gens la possèdent et c’est pourquoi on trouve partout autant de souffrances. L’homme patient a un esprit en éveil. Où qu’il aille il ne suscite pas la contradiction. Parfois le monde invisible nous met dans une situation où nous pourrons étudier la patience. La patience est un état l’esprit conscient. Inscrirez-vous à l’école de la patience où on vous proposera des exercices difficiles. Ce n’est pas un travail simple. Jésus est passé par l’école de la patience. Au ciel les âmes sont fortes mais quand elles viennent sur terre elles s’affaiblissent. La patience vient de la certitude que tout arrive à point. Ce malade d’Ovcha Kupel, a étudié la patience pendant trente-huit ans. C’était une initiation. La patience est pour les forts. Une femme supportera son mari pour Dieu. Si elle ne le supporte pas elle n’aime pas Dieu. Il est facile d’avoir une attitude correcte vis-à-vis d’un homme bon. Quand on vous adresse une mauvaise parole, vous vous vexez et vous mettez en colère. Cela signifie que vous êtes faible. Quand vous parlez avec quelqu’un, abandonnez votre personnalité et suspendez-la à un clou. La patience est la première marche à gravir pour atteindre l’amour. Une compagnie anglaise perdit de l’argent dix ans de suite mais la onzième elle en gagna tellement que toutes les pertes furent couvertes et qu’il resta même un bénéfice. Ensuite elle commença à s’enrichir régulièrement et devint célèbre. Seul un être libre peut être patient. Le juste est libre et patient et l’homme injuste vit dans le malheur. Vous êtes patient avec celui que vous aimez et perdez patience quand vous n’aimez pas. Quand vous êtes irrité vous perdez votre pouvoir. Votre adversaire tente de vous mettre en colère, mais celui qui est patient n’a peur de rien. Les forces noires sont aussi effrayées par un homme patient. La patience les met à distance. Elles essayent de vous égarer pour vous faire perdre patience et ainsi de vous attaquer. Il arrive que vous êtes sur le point d’agir et vous dites: „Ça n’aboutira à rien”; alors vous perdez patience. Vous dites que vous êtes patient; sachez attendre, car la patience est le futur idéal de l’humanité. La patience est toute une science. Vous l’avez étudiée pendant des millions d’années, mais vous ne l’avez pas encore assimilée et vous l’étudierez encore. Celui qui perd sa patience meurt car il dit: „Je ne peux pas en supporter davantage!» Vous devez manifester la patience pour un idéal. L’infortune n’est pas la patience. La patience est pour les personnes raisonnables. Je parle de la patience qui vous rendra maître de toutes les situations. La patience comprend des degrés variés. Pratiquer la patience est très difficile. Beaucoup de gens sont patients mais c’est une apparence. L’homme doit abandonner la morale ordinaire. Nager dans une eau profonde jusqu’aux genoux est une chose, mais si vous nagez dans une eau dont la profondeur égale cinq ou six fois la hauteur humaine, vous êtes alors un véritable nageur. Actuellement vous êtes bon parce que le niveau de l’eau dans laquelle vous nagez est bas. Quand vous êtes nerveux vous gaspillez votre bonheur. Vous devez être patient et essayer de ne pas être nerveux. Quelquefois vous vous irritez et vous vous agitez pour rien. Ceux qui ont gardé leur calme ont terminé l’école et seront employés. Vous n’avez pas encore terminé votre apprentissage. Quelqu’un convoite une chose qui ne lui convient pas. Ce que vous souhaitez ne peut arriver immédiatement. Un processus doit se dérouler pour que les choses arrivent. La patience est un contrepoids. L’homme doit terrasser le serpent qui est en lui. Vous devez être patient dans les difficultés. La difficulté est une pression qui peut vous propulser vers le haut. Parce que la difficulté vous présente une tâche, et si vous ne l’acceptez pas vous ne développerez pas l’expérience nécessaire et n’aurez aucune chance de la résoudre. L’homme doit être très patient en toute chose pour que ses projets se réalisent. Une chance est prévue pour lui aussi. Son tour viendra également. Vous demandez ce qu’il adviendra de vous dans des milliers d’années. Le fruit âpre deviendra doux. Vous devez être patient et attendre la maturation. La patience est d’attendre la réalisation des projets divins. La patience est la conséquence d’une compréhension intérieure des lois de la vie. Cette compréhension s’acquiert si nous voyons Dieu en chacun et partout. Dieu s’est dissimulé dans Sa création et vous devez le découvrir. Une autre qualité du disciple est l’application. Pour dissoudre du sucre il faut de l’eau. Si l’eau est glacée il faut la chauffer. On doit étudier l’application et ses lois. Appliquez tout ce que vous étudiez. Je vous ai donné des vérités et des méthodes dans mes causeries et conférences qui sont restées lettre morte. Lisez, étudiez ce qui est déjà prononcé et faites des efforts pour les appliquer. Les petites règles sont importantes. Quand l’homme s’efforce de réaliser les petites choses, les grandes viennent ensuite. Quand un fossé est creusé, au début, la rivière s’écoule en un mince filet d’eau qui se transforme ensuite en un courant puissant. La puissance est dans l’application d’une pensée divine. Moissonner une semence ne suffit pas, il faut savoir aussi à quel moment le faire. Accomplissez chaque belle pensée qui naît en vous. Mais les gens disent: „C’est toujours pareil, avec ou sans.” L’application ne doit pas être imposée par la force de la loi. Pratiquez-la de votre plein gré. Il faut toujours utiliser son savoir même limité. Lorsqu’on me couvre d’éloges, je réponds: „Vous aimez cet enseignement n’est-ce-pas? Réfléchissez donc à ce que vous pouvez faire pour aider ce frère.” On aime l’enseignement mais on n’est pas prêt à appliquer la moindre de ses idées. Les possibilités sont multiples. On peut agir raisonnablement en mangeant, en respirant en regardant. Tout est un travail. Rien ne se réalise sans effort. Ceux qui ont réalisé ont beaucoup travaillé. Vous pouvez entrer dans le Royaume de Dieu aujourd’hui même en appliquant les méthodes que je vous ai données. Les meilleures choses sont très difficiles. Beaucoup de trésors y sont cachés mais vous ne les estimez pas parce que vous ne les voyez pas. Trois disciples écoutaient leur gourou; quand il se tut, le premier vint le remercier et montrer son contentement. Le second estima que celui qui connaissait ces vérités était chanceux et partit, et le troisième ne prononça pas un mot mais s’en alla seulement travailler pour Dieu. Le troisième a l’attitude juste. Tout ce qui est connu et non appliqué cause du tort. Appliquez un dixième de ce que vous avez appris. Vous parlez beaucoup mais réalisez peu. Parlez moins et réalisez plus. Ce que vous appliquez vous enrichit. Les causeries et conférences contiennent des méthodes d’application pour le nouveau. Tout le monde parle du nouveau mais applique les vieilles méthodes. Expérimentez les lois et méthodes que je vous ai données. On ne peut pas parler de ce que l’on n’a pas essayé. La foi doit être fondée sur une expérience réelle. Ici ce sera une école qui donne un enseignement de règles pratiques. Ce que vous avez étudié jusqu’à présent correspond à l’examen d’entrée. Certaines règles et méthodes seront étudiées plus tard. Le zèle est une qualité du disciple. Dieu aime ceux qui poursuivent un effort assidûment. Vous pouvez vous tromper mais Dieu veut connaître le degré de votre zèle. Vous tombez et vous vous relevez, vous tombez et vous vous relevez encore, mais Dieu voit que vous avez travaillé. Une autre qualité du disciple est la réactivité. Actuellement quand vous rentrez chez vous, vous dites: „C’est ça. C’est beau, mais ce n’est pas pour maintenant.” Aujourd’hui les gens emploient la politique de tout remettre à plus tard. Ils disent à un jeune: „C’est trop tôt. Moissonne l’avoine sauvage, marrie-toi, et ensuite regarde comment les choses se présentent.” Non. Quand vous avez l’inspiration, quand vous voulez chanter ou jouer d’un instrument, ne remettez pas, chantez ou jouez. De même, quand une pensée pour prier ou effectuer tout autre travail divin se présente à vous, réalisez-la et ne la remettez pas. On ne doit pas attendre les conditions les plus favorables et parfaites pour travailler sur soi-même mais utiliser les conditions dans lesquelles on se trouve. Emportez par exemple un livre avec vous et quand votre travail vous laisse un peu de temps, utilisez-le pour lire un moment. On doit s’habituer à se concentrer même dans le bruit le plus assourdissant et le vacarme. Ainsi quand vous travaillez à approfondir votre vie intérieure et à améliorer les conditions intérieures, le monde extérieur change aussi. Tout le monde dit: „Je ne suis pas encore prêt.” Quand serez-vous prêt? Si vous n’êtes pas prêt vous êtes en retard! N’hésitez pas et ne dites pas: „Attendons que j’ai tout arrangé dans ma vie, et je serai prêt.” Il faut souligner un trait sympathique chez les jeunes. Ils comprennent immédiatement et sont prêts à appliquer. Les jeunes qui s’engagent sur le chemin spirituel doivent travailler. Ils ne doivent pas attendre la vieillesse pour chercher Dieu. Vous avez toutes les occasions du lever au coucher du soleil. C’est une vie toute entière. Et les millions d’années pendant lesquels vous avez vécu sont contenus dans cette seule journée. Chaque journée est une nouvelle vie. Mais l’homme repousse les années et c’est son erreur. Comme si les occasions qu’il diffère l’attendaient! Une autre qualité du disciple est l’indépendance. Tout le monde aujourd’hui est influencé par les pensées d’autrui et n’est pas libre. Quelqu’un ne peut pas renoncer tout d’un coup à la viande par exemple parce que l’opinion des autres l’en empêche. Quand on déclare appartenir à un certain enseignement qui demande des sacrifices, on doit être très attentif. Les pensées humaines se heurtent et volent comme des mouches. Quelquefois nous recevons des pensées comme des vagues que nous devons transformer. Une autre qualité du disciple est la résistance. Les gens se découragent les uns les autres. Ce n’est pas divin. Un jour vous êtes joyeux, le lendemain vous avez perdu votre entrain. L’homme de qualité doit résister comme le chêne et conquérir les hauteurs comme le pin. La maîtrise de soi est une grande qualité du disciple. Tomber dans un accès de colère est souvent instinctif. Dans ce cas, si vous vous taisez vous gagnez. Imaginons que quelqu’un vous insulte. Vous lui avez adressé une parole offensante dans le passé et maintenant il vous la rend à son tour. Lorsqu’il vous blesse vous êtes prêt à riposter immédiatement. Ne donnons pas une arme à l’adversaire, désarmons-le même, en lui donnant un bon exemple. Son état va se transformer par cet exemple positif. La chose la plus difficile est de changer l’humeur de quelqu’un. Quand quelqu’un vous insulte ne dites rien; N’en parlez à personne. Gardez-le pour vous. Il y a toute une philosophie derrière tout cela. Une sœur demanda: „Que faire si quelqu’un nous insulte?” Quand quelqu’un dit du mal de vous, il vous entrave par des liens. Et si vous ne répondez rien, si vous gardez votre tête et votre calme, un feu intérieur sacré descendra en vous qui brûlera les liens et vous libèrera, et beaucoup d’autres personnes sur la terre seront libérées en même temps que vous. Mais si vous ripostez, vous rendez le mal pour le mal, vous gardez les cordes qui vous ligotent et tous les deux êtes prisonniers. Donc, du point de vue spirituel, quand une personne est insultée, elle ne doit pas répondre. La maîtrise de soi c’est de parvenir pendant une demi-heure à vivre dans un état de pensée harmonieux, de n’être troublé ni par le monde, ni par un problème matériel ou quoique ce soit d’autre. Quand quelqu’un est fatigué, il allume un feu, chauffe de l’eau et boit. Celui qui ne comprend pas boira de l’eau froide. De même celui qui veut réussir par le moindre effort. Certains veulent entrer dans le Royaume de Dieu avec le moindre effort, sans beaucoup de souffrances, par quelques prières. Mais ils gagnent autant qu’ils ont donné. Si un bienfaiteur arrive, vous donne deux millions de leva, puis les reprend vous devez montrer votre maîtrise sans sourciller. Une sœur: „Je suis impulsive et quand quelqu’un agit mal, je prononce des paroles que je regrette plus tard.” Tout d’abord mettez-vous à sa place pour voir ce qu’il faut faire. Un ange vit qu’un homme péchait et il dit au Seigneur: „Comment pouvez-vous le supporter?” Le Seigneur le mit à la place de l’homme et l’ange fit deux fois plus de fautes. Une qualité nécessaire au disciple est la tranquillité. Le monde est plein de contradictions mais n’en soyez pas troublé. Nous vivons et nous nous mouvons en Dieu. Tout dépend de notre amour. Quand vous rendez visite à des Turcs, ils ont une bonne coutume - ils vous déchaussent et vous donnent de confortables chaussons. La même règle vaut pour la vie intérieure. Quand vous entrez dans votre chambre secrète, la chambre de votre esprit, abandonnez derrière vous, vos difficultés ordinaires et vos tracas, ne les transportez pas dans la maison de votre vie intérieure. Vous devez rejeter les soucis. Penser que vous vivez dans un monde d’harmonie et de raison. Vous devez revenir vers un état d’innocence, un état angélique. Soyez fort sans être violent. Plein d’amour, sans être faible. L’orage peut gronder en vous mais vous comprenez la force et la puissance supérieures de la sérénité. L’orage joue un rôle mais c’est une force sereine qui dirige le monde. Cet élément calme et divin est le plus puissant. Il pénètre tout. Si j’écrivais un opéra je représenterais la vie avec ses contrastes. Si l’homme veut regarder les étoiles, le ciel doit être pur, sans nuages. La même loi vaut pour la vie intérieure: rien ne doit vous gêner, parce que si le ciel est nuageux vous serez incapable d’apercevoir les réalités célestes. Je voudrais que certains d’entre vous fassent une expérience et présentent un visage épanoui pendant deux mois, sans retomber dans leur tristesse. Vous êtes souriant aujourd’hui mais demain vous allez renoncer à cette arme. Vous faites certains mouvements spontanés sans réfléchir, et vous vous en souvenez ensuite. Nous devons nous contrôler. Quelqu’un vous agrippe et vous êtes effarouché. Vous n’êtes pas encore des héros. Quand vous descendez la rue l’explosion soudaine d’une bombe ne doit pas vous surprendre vous devez vous y préparer. Vous connaissez le passé que vous avez traversé mais ignorez l’avenir qui vous attend. Et parce que vous ne les connaissez pas vous devez vous y intéresser. Ce qui vous préoccupe est le passé, non l’avenir, parce que l’avenir est plein de promesses. Les gens s’inquiètent à propos du vent et d’où il souffle, ou essayent de résoudre des problèmes insolubles pour les humains comme par exemple leur durée de vie, etc… Ne vous préoccupez pas de ceci ou de cela. Ne soyez pas impressionné par les vêtements que vous portez, qu’ils soient riches ou déchirés. Vous resterez toujours unique et le même. Vous devez posséder cette qualité et ne vous inquiétez pas si certaines choses ne se produisent pas comme vous le souhaitez. Une loi dit que si vous marquez une hésitation vous ne pouvez pas réussir ce que vous souhaitez. Il est difficile de trouver un terrain d’équilibre en vous-même, c’est-à-dire de garder la balance. Vous avez besoin d’un point d’appui. Il n’y a rien de mieux que d’obtenir la paix intérieure. On vous dit: „Ils vous voleront.” Ils ne le peuvent pas. Le monde entier vous appartient. Vous devez le croire. Mais vous croyez l’inverse, que les choses ne s’arrangeront pas. Vous tombez malade, mais vous dites: „Cette maladie ne me quittera pas.” Il est très difficile de rendre l’homme positif. Vous vous découragez et dites: „Je vais mourir, c’est fini.” Levez la main et dites: „Ce n’est pas fini!” Quelqu’un a cassé un pot de terre, quel sens cela a de se faire du souci pour si peu? On peut facilement en trouver un autre. Vous ne pouvez pas arrêter le vent. Pourquoi s’inquiéter? Vous dites: „Les gens ne sont pas amicaux.” Quelqu’un pense peut-être la même chose de vous-même. Quelle est la pensée juste? Quand vous êtes malade, dites: „La maladie n’existe pas dans le monde divin, je vais retrouver ma santé”. Rien d’autre. Même si la maladie progresse dites: „Je vais me rétablir.” Si vous continuez de cette façon un mois ou deux ou une année entière, finalement la maladie disparaîtra. Si vous voulez être en bonne santé, ne pensez pas négativement. Pensez que vous êtes venu pour accomplir la volonté divine. Un disciple spirituel doit penser ainsi et il se débarrassera des aléas de la vie. Faites la comptabilité chaque soir de ce que vous avez gagné et perdu. Evitez soigneusement que les événements quotidiens présents ne vous empêchent d’être attentifs à vous-même. L’homme doit rester calme et serein malgré les cataclysmes actuels, les orages, les catastrophes et les désordres dans la vie des peuples. Les puissances ténébreuses essayeront de le troubler pour le détourner de son travail spirituel et de son état, mais il ne doit pas perdre sa richesse intérieure. Il doit garder sa sérénité, son amour, sa paix, sa joie, sa foi en dépit de ces événements. C’est une des tâches qu’il lui faut accomplir correctement. Evitez de vous inquiéter parce qu’on vous a dérobé votre petit gâteau. Si on vous en a volé un, on vous en rendra cinq. Si on vous en prend huit, on vous en rendra seize. Vous vous tourmentez pour des bagatelles. Faites attention, car pendant que vous passez de la joie à la tristesse, vous abandonnez le Seigneur et ne pouvez obtenir ce que vous devez. Cela ressemble à ces phrases écrites sur le sable qui sont effacées par les vagues de la mer. Si vous rencontrez un rocher sur votre passage, vous trébucherez en poursuivant votre chemin, mais si vous le contournez, vous continuerez à avancer sans difficultés. La vie est belle pour les initiés et terrible pour les non-initiés. Le second se plaint qu’il en a assez de sa vie, tandis que le premier dit qu’il savoure la sienne à pleine dents. Une importante qualité du disciple est le courage. Vous devez être pleins de hardiesse, de détermination, de courage. Le christianisme libère les hommes de la peur. Tant que vous tremblez de peur, vous ne pouvez pas vous développer correctement. Le plus difficile est de vous affranchir de la peur! L’homme doit posséder le courage et la foi. Il doit comprendre la nature de ses états intérieurs. La peur est un état animal. Rien n’est plus dangereux que de vivre dans la peur. L’Ecriture dit: „Le méchant fuit sans qu’on le poursuive.” Plus les gens se chargent de péchés, plus ils deviennent timorés. Dieu aide l’audacieux. La peur doit être seulement une prévention contre le danger, la conscience commence avec la peur. Maintenant vous devez être brave et ne pas craindre les „ours” c’est-à-dire les souffrances. Puis vous rencontrerez une créature lumineuse, un ange, dans le monde invisible qui vous dira: „Je suis l’ours qui vous a effrayé.” Réjouissez-vous de ce que vous avez, peu importe combien. Si vous n’aviez pas emprunté la route que vous avez parcourue, vous ne disposeriez pas des richesses que vous possédez maintenant.
  19. LA PURETE La pureté fut abordée dans une conversation privé du Maître avec un frère: L’amour ne grandit que dans un environnement de pureté absolue. Un homme impur ne peut pas aimer. Celui qui veut être aimé doit être pur. Vous pouvez supporter quelqu’un qui n’est pas pur mais vous ne pouvez pas l’aimer. Quand un ange s’assombrit, il quitte le paradis. Lorsque vous commencez à aimer, vous devez purifier votre langage de toute phrase incorrecte. L’eau doit couler à flots. Si vous emprisonnez de l’eau dans une bouteille elle est déjà différente de celle de la source. Imaginez que vous vous trouvez au jaillissement de la source, là où l’eau est pure. Ici, sur terre chaque source contient des éléments putrides et l’eau n’est pas très claire. Une pensée en traversant le cerveau où des déchets sont accumulés est déjà souillée. Notre cœur n’est pas pur non plus. Quand vous aimez je vois un courant de couleur rougeâtre sortir de vous. Et je sais que cet amour est impur. Le degré de l’amour dépend du degré de pureté. De ce fait pour que Dieu commence à vous aimer, ôtez vos vêtements souillés, lavez-vous, mettez des vêtements propres et vous serez aimé. La pureté et la modération en tout sont des qualités qui vous rendront plus sensibles à l’amour universel. Quand vous n’êtes pas pur Dieu ne vous écoute pas. S’Il ne vous écoute pas, cela signifie qu’il est temps pour vous de vidanger vos égouts. Un jour nous mesurerons combien nous avons été ignorants, les bénédictions étaient sur nous et nous nous cassions la tête. Nous avons besoin du feu, de la lumière et d’un grand espace pour la purification. L’amour est la loi de la purification. Les frères et les sœurs doivent se purifier eux-mêmes. Je ne veux pas avoir affaire avec ça, parce que je me salirai. Qu’ils aillent se laver eux-mêmes. C’est toute une philosophie. La pureté doit être intérieure. Ne pensez pas que je supporte l’impureté. Je la tolère mais je ressens un profond dégoût envers elle. Ne pensez pas que la pureté est accordée sans efforts. L’homme doit travailler. Il doit passer des milliers d’épreuves jusqu’à ce qu’il devienne pur. Quelqu’un dit: „C’est impossible”. C’est possible mais c’est une qualité qui doit être acquise. La pureté est une qualité extérieure, et la perfection est intérieure. Il est dit: „Ainsi, soyez parfait comme votre Père Céleste est parfait.” Il est dit aussi: „Bénis soient les cœurs purs car ils verront Dieu.” Quand vous traversez l’enfer, vous devez rester pur! Comparés à d’autres, vous êtes des saints, mais comparés aux saints vous êtes des hommes ordinaires. Aspirez à la pureté. L’homme ne doit jamais entretenir des pensées et des désirs égoïstes. Chacun subit l’influence des autres. Chacun veut dominer quelqu’un d’autre, l’embrouiller; et ensuite son regard est affectueux et mensonger. Ce sont des manœuvres trompeuses, elles ne sont pas acceptables. Quelqu’un déclare: „Je vous aime beaucoup.” Ҫa ne vaut pas un clou! Souvent on commet une faute inconsciemment, et c’est seulement au moment où on se trompe qu’on réalise alors son erreur. Et moi, quinze jours avant la faute je réalise que je vais la commettre et je prends les précautions nécessaires. Au plus profond de chaque âme, Dieu se cache, et soyez attentif quand vous approchez quelqu’un de servir le Seigneur à travers lui. C’est Dieu qui souffre dans l’homme. C’est l’Esprit divin qui prie et souffre en l’homme. L’homme pèche et l’Esprit divin qu’il porte en lui prie et souffre. Combattez pour la pureté, parce que lorsque vous l’atteindrez, vous verrez Dieu, et lorsque vous verrez Dieu, vous obtiendrez la plénitude. La foi n’existe pas sans la pureté. Tous les êtres humains doivent être purs. La foi, ancrée dans la pureté est déjà une réalité. Qu’est-ce qu’une pensée pure? Quelqu’un vous a insulté, et vous voulez vous réconcilier avec lui; vous vous réconciliez et pensez que vous lui avez pardonné, mais quelque temps après vous êtes intérieurement perturbé. Puis vous voulez lui pardonner à nouveau ainsi de suite. Donc votre pensée n’est pas pure. Et quand votre pensée devient pure, vous lui pardonnez et vous vous calmez, plus rien ne vous irrite. Les pensées ne sont pas pures tant qu’on ressent une colère. Qu’est-ce que le mysticisme? C’est l’aspiration de l’âme humaine à la conquête de pureté. Quelquefois vous déclarez: „Je me sens mal”. C’est que vous êtes impur. L’indisposition peut provenir des pieds, alors lavez- les. Elle peut aussi provenir des oreilles, bouchées peut-être par du cérumen; nettoyez-les et vous vous sentirez mieux. Voilà pourquoi les disciples de toutes les écoles spirituelles effectuent des ablutions. Le saint se purifie par un travail intérieur sur luimême. Chaque jour vous devez prendre un bain. Un ouvrier n’a pas le temps de se baigner chaque jour? Qu’il le fasse au moins une fois par semaine. Une certaine quantité d’eau est absorbée par les pores de la peau et une quantité de mysticisme est assimilée. Voilà pourquoi on doit laver souvent son visage. L’eau doit être chaude pour que ce processus se produise. Certaines personnes sont sales extérieurement et pures intérieurement. D’autres sont pures extérieurement et intérieurement. C’est correct, parce qu’il y a une relation entre la propreté physique et la pureté spirituelle. L’homme doit être net non seulement dans le plan spirituel dans ses pensées, ses sentiments, ses désirs, ses aspirations, mais il doit aussi être propre dans le plan physique. Les deux formes de nettoyage vont ensemble. L’un ne va pas sans l’autre. C’est pourquoi le disciple doit aussi garder son corps extrêmement propre et des bains fréquents sont recommandés. Le corps doit être propre afin d’avoir la capacité de capter les énergies supérieures, et aussi de préparer les conditions pour que les Créatures avancées descendent, visitent l’homme et le soutiennent. Pour avoir du succès, l’homme doit être pur. Qu’est-ce que la pureté en somme? Quand vous aimez Dieu vous êtes pur. Avec la pureté l’homme entre en contact avec le monde spirituel. La pureté en est la condition. Les humains sont venus sur terre pour servir Dieu et il ne peut exister de lien intérieur sans pureté. Nous ne pouvons être liés aux étoiles et aux créatures avancées, sans la pureté. Les poissons vivent dans l’eau pure, ils ne peuvent pas survivre dans l’eau polluée. Que signifie: „l’homme doit être pur”? - Qu’il doit nager dans de l’eau pure et cristalline. L’océan peut-il être souillé si vous y plongez une poignée de boue? L’homme ne peut pas perdre sa pureté lui qui a la taille d’un océan avec son amour et sa pureté. S’il voit un homme riche de connaissances, son cœur ne faillit pas car il est pur. Au contraire il se réjouit de son talent et en même temps est reconnaissant de son propre lot. Mais ceci, bien sûr, ne signifie pas qu’il ne doit pas lutter pour évoluer. S’il voit aussi que quelqu’un possède une belle maison, il doit être heureux pour lui, et ne pas se sentir frustré de ne pas en posséder une aussi belle. Certains veulent tout comprendre immédiatement et c’est impossible. La science initiatique exige une longue préparation et une éducation. Il faut tout d’abord purifier le cerveau. Il est dit: „Soyez pur et saint”, et il faut installer une ambiance pure dans laquelle les influences seront favorables. La loge noire veut empoisonner le cerveau de l’homme avec un mélange de mauvaises pensées et il ne peut recevoir les pensées divines du monde supérieur. Les gens du monde courant ne peuvent recevoir les pensées divines parce que leur esprit est toujours encombré par des pensées ordinaires. Une musique sublime ne peut être interprétée sur un instrument quelconque. Si un homme marche et que l’ombre d’une femme tombe sur lui il commet une grande faute. Quand un homme marche, il doit prendre garde que l’ombre de la femme se projette à côté de lui et non tomber sur lui. Rester pur est indispensable. Un disciple vit une femme passer à sa gauche, il garda ses distances pour que son ombre ne le recouvre pas, mais il ne s’aperçut pas qu’une autre femme marchait à sa droite et il a été recalé. Je vous dis ceci pour que vous compreniez que l’homme doit garder sa pureté, comme un enfant. Sa conscience doit se débarrasser de tout ce qui est sale. L’être pur ne peut pas être influencé par une vie trouble grâce à ses fortes vibrations. Sa pureté le protège aussi longtemps qu’il la garde. Nous nous préparons au baptême avec la pureté. Si l’être humain est pur l’Esprit vient et il reçoit le baptême. Ceux qui vivent une vie pure se revêtent d’un pouvoir magnétique et ils reçoivent alors le savoir de l’intérieur. Ceux qui reçoivent la connaissance seulement de l’extérieur ne vivent pas une vie totalement pure. Et ceux qui n’ont aucune connaissance sont des âmes pécheresses. Le cœur doit être pur. Purifiez votre cœur! Les âmes pures resteront dans l’Enseignement divin. Elles s’associeront et le recevront. Elles réussiront. Un tri permettra aux âmes bonnes et justes de s’associer. Si vous êtes impur, pécheur, vous ne pouvez en aucune façon pénétrer dans le Royaume de Dieu. Dieu ne s’occupera pas non plus de vos péchés. Il dit: „Purifiez- vous!” Pécher est aisé mais se purifier, difficile. L’homme doit se débarrasser de sa mesquinerie et de son hypocrisie. La sincérité doit briller sur le visage du disciple. On doit voir sur son visage l’empreinte de la noblesse et de la pureté.
  20. L’HUMILITE Le Maître recevait trois frères dans sa pièce de réception. L’un d’eux lui dit: „Maître, récemment vous avez mentionné les paroles de l’apôtre Paul selon lesquelles Dieu habite dans le cœur des humbles. Parlez-nous de cette question.” Quand un enfant termine le premier niveau d’études, il imagine qu’il est aussi savant que son maître. Il atteint le deuxième niveau, et il pense encore de même. Il ne sait pas que son ignorance est encore plus grande. Certaines personnes croient être omniscientes. Elles ne doivent pas penser ainsi. Un virtuose par exemple doit apprendre tellement de choses! L’état naturel est l’humilité, et si un être humain est vaniteux, hautain, orgueilleux, il est malade. Le sentiment de supériorité provoque la pire souffrance de l’humanité, le pire désaccord entre les communautés et les nations. Chaque individu veut être le premier, là est la clé de tous les malheurs. Chacun possède un talent magnifique, qu’il peut utiliser, mais qu’il perde son sentiment de supériorité. La supériorité est une appréciation relative. La réussite et l’inspiration d’un homme dépendent du pouvoir des Créatures qui le dirigent. Alors qu’est- ce que la supériorité? La nôtre n’est rien! Si ma vie est utile cela signifie qu’un esprit évolué s’occupe de moi. Pour être dirigés et inspirés, vos existences doivent être précieuses à Dieu, être utiles. Certains développent telles idées, dons et talents, réussissent dans tel domaine, et ensuite se les attribuent à eux- mêmes. Ils pensent que leur succès vient d’eux-mêmes. Il faut plus d’humilité. Quand l’homme montre un savoir, des facultés, des idées, il a reçu le soutien du Ciel, il doit attribuer tout au Seigneur. Et vous, quand vous vous adressez aux gens, dites- vous: „Dieu parle. La gloire est pour Lui.” et vous séparez les choses. Vous dites aux autres: „Dieu parle”, et en vous-même vous vous dites: „Je parle”. Laissez les autres dire que vous parlez, et dites-vous intérieurement: „Dieu parle.” Je ne révèle pas aux autres de quelle banque j’ai retiré mon argent. Cela ne les regarde pas, mais moi, je le sais. Celui qui veut devenir célèbre se fourvoie. Vous devez rechercher la gloire de Dieu. Lorsque des esprits supérieurs descendent sur terre, ils prennent une apparence très modeste pour ne pas attirer l’attention des autres et ne parlent pas d’eux- mêmes. Si je me présente comme une personne très érudite, qu’y gagnerai-je? Je suis érudit autant que je suis. Quelqu’un peut dire qu’il est très fort et qu’il peut soulever un poids de cent kg, mais il y a des machines qui peuvent soulever encore davantage. L’orgueilleux sera humilié. Il est très difficile de vivre sans comprendre ces vérités. Votre orgueil a été si grand dans vos vies précédentes que lorsque vous venez auprès de quelqu’un solliciter une faveur, il la refuse pour que votre humilité grandisse. Et cela se poursuivra jusqu’à ce que vous atteigniez un degré d’humilité raisonnable. Pourquoi quelqu’un est-il devenu un mendiant? Parce qu’il a été arrogant, et maintenant il est insulté. Il doit subir des humiliations et les accepter avec humilité. On regarde toujours l’aspect superficiel des situations. On veut être ministre plutôt pour l’opportunité d’être célèbre que pour être utile, mais ensuite on est renversé et mis en prison. Le bœuf restera toujours un bœuf peu importe à quelle hauteur il lève sa queue, et l’enfant, peu importe sa fragilité, a des talents et un avenir. N’imitez pas le bœuf. Avec vos talents, vous avancerez. L’orgueil empêche l’épanouissement des talents. Celui qui agit avec orgueil et vanité traversera des souffrances qui l’aideront à se libérer, parce que ces défauts sont des obstacles majeurs pour son évolution. Ce que les gens appellent amour n’est pas l’amour. L’amour est tout à fait différent. Pour manifester l’amour divin, l’être humain a besoin d’une base et c’est l’humilité. Seul l’homme humble recevra du ciel un courant d’amour divin qui passera à travers lui et qu’il pourra manifester. Cette condition est valable pour tous les talents que le ciel lui accorde. Le ciel ne comble pas de dons ni de pouvoirs celui qui ne possède pas l’humilité. S’il est vaniteux, suffisant et orgueilleux, le ciel reste silencieux et ne donne rien. L’humilité est la base de l’épanouissement de tous les talents, la base de toutes les réalisations. Si quelqu’un dit que vous êtes pur et lumineux, vous devez vous défendre de ses pensées, parce qu’il peut introduire un virus en vous. La vanité est la tombe de la pensée. Quelqu’un veut être reconnu par tous. Quelle autorité représentera-t-il? Cent personnes peuvent le connaître sur terre, mais qui le connaît dans le soleil? Celui qui n’a pas occupé la dernière place ne peut avoir la première non plus. Humilité signifie évolution. Quand vous deviendrez humble, vous aurez les conditions pour évoluer, et quand vous progresserez vous obtiendrez ce que vous désirez. Vous devez dépasser votre vie personnelle. L’homme ne doit pas être prisonnier de sa vie personnelle. Souvent il y a des gens qui veulent être les premiers dans la vie religieuse. C’est un frein pour beaucoup. Quand un chien lève sa queue bien haut, il manifeste de l’orgueil. Il veut montrer qu’il n’y a pas d’animal comme lui. Un disciple doit être humble. Si quelqu’un marche derrière vous, cédez-lui le passage. Ne jouez pas des coudes, faites de la place à tous. Chaque matin le disciple doit déclarer qu’il est un disciple. Chaque matin il doit s’inscrire comme disciple de même que l’étudiant s’inscrit à l’université au début de chaque semestre. 4000 étudiants étaient rassemblés à l’université et se bousculaient pour s’inscrire au secrétariat. Ils se cognaient les uns les autres, et seul l’un d’entre eux se tenait en bout de file et attendait calmement son tour. Le secrétaire comprit que cet étudiant était le seul qui était vraiment inscrit. Ce secrétaire est le Grand Maître. Cet étudiant était le seul disciple parmi 4000 car il était humble. S’inscrire chaque matin comme disciple signifie de décider de ne bousculer personne et de n’envoyer aucune pensée négative à qui que ce soit. Quand vous vous vantez d’avoir fait telle action, d’avoir donné quelque chose à quelqu’un, vous vous éloignez toujours de Dieu. L’humilité est la seule manière, la seule méthode pour vous rapprocher de Dieu. Sans l’humilité vous resterez éloigné de Lui pour l’éternité. Celui qui veut devenir grand, qui cherche la gloire est loin de Dieu. Les humains doivent comprendre clairement le sens de l’humilité. L’humilité signifie que l’on veut vivre dans la paix. Une nouvelle éducation doit remplacer l’ancienne. Jésus comprenait qu’il devait devenir humble. Vous devez commencer à imiter l’humilité de Jésus. Jean-Baptiste se montra humble aussi. Il était Elie et déclara: „On ne peut atteindre son but en coupant des têtes, l’être humain doit devenir humble et le pouvoir doit se soumettre à la raison.” Et Moïse avança grâce à son défaut, le bégaiement, qui le rendit humble. Et l’apôtre Paul dit qu’il avait une épine au talon. Son progrès s’explique aussi par ce défaut. Les éloges font chuter l’homme. En chaque homme existe une épine qui l’aide à progresser parce qu’elle le rend humble, et sur le chemin de l’avancement elle l’empêche de tomber. Je vous donnerai une méthode: devant la tentation devenons humble. Sentons-nous immédiatement petit, face à Dieu. La tentation alors s’éloignera. Grâce à l’humilité l’homme ressentira que Dieu est Tout, qu’il doit accomplir la volonté du Très Grand, et qu’il doit exécuter Ses commandements. Dieu vous glorifiera et vous Le louerez. C’est une interprétation mystique. L’homme ne peut pas se glorifier lui-même. Sous le terme „indigne”, il faut entendre non élaboré et donc incapable de comprendre. Vous pouvez ressembler à un ange, mais comme vous êtes maintenant incarné sur terre vous devez devenir humble. Au sujet de Jésus, il est dit: „Il prit l’apparence d’un esclave.” Vous devez trouver agréable que les gens ne vous remarquent pas. Si je suis un homme célèbre et que les gens fassent attention à moi, alors les décorations disparaitront. C’est réellement une difficile philosophie que de ne pas être remarqué! Je me suis rendu à une rencontre. Là se trouvaient des personnes érudites et passionnées. Elles s’exprimèrent longuement, puis finalement me demandèrent de leur donner mon opinion. A ce moment-là je restai silencieux. Elles dirent: „Vous avez beaucoup de connaissances mais vous ne voulez pas prendre la parole, vous êtes réservé. » Je ne cherche pas à ce que les autres aient une bonne opinion de moi, car ceci n’est possible que dans un monde parfait et ce monde-ci ne l’est pas. Beaucoup ont une haute opinion d’eux-mêmes. L’orgueil peut se cacher même dans la personne la plus humble. Il doit être rejeté et remplacé par la dignité. Imaginez une assiette dont la partie creuse est tournée vers le haut, et une autre au contraire renversée, dos en haut. Si vous mettez un objet précieux dans la première assiette, il y restera, mais si vous le placez dans la seconde tout se répandra. L’homme humble ressemble à la première assiette et l’orgueilleux à la seconde. Cela signifie que l’humble est réceptif aux courants qui descendent des mondes élevés tandis que l’orgueilleux leur est fermé. Un peintre n’a pas besoin de se vanter. Qu’il montre ses tableaux et que les gens les regardent. Allons plus loin: ne dites pas qu’il y a une bougie ici; allumez-la à la tombée de la nuit et laissez-lui répandre sa lumière.
  21. LA DIFFERENCE ENTRE LA FOI, L’ESPERANCE ET L’AMOUR A la fin du repas, une conversation débuta dans la petite salle. Une sœur demanda: „Qu’est- ce qui différencie la foi, l’espérance et l’amour?” Rien ne peut se réaliser dans le plan physique sans l’es- pérance. Rien ne peut se réaliser dans le monde de la pensée sans la foi. Et rien ne peut se réaliser dans le plan divin sans l’amour. La foi est le résultat de l’amour et l’espérance de la foi. L’espérance concerne le futur proche et la foi le futur lointain. Quelqu’un est pessimiste parce que sa foi et son espérance sont trop limitées. La foi qui n’est pas soutenue par l’amour et précédée par la sagesse n’est pas la foi. L’espérance est le fondement de la vie physique; la foi, de la vie spirituelle et l’amour de la vie divine. L’amour travaille dans le cerveau. Le plexus solaire est le centre principal de l’espérance. Je dois vous donner une conférence sur ce sujet: de quoi dépend la santé humaine. Quand une pensée négative hante votre subconscient vous vous dites: „Rien n’aboutira”. Un poison est instillé dans votre organisme. Un obstacle se dresse devant lui. Mais si vous vous heurtez à un obstacle et que vous vous dites: „Tout va aller mieux”, effectivement tout s’arrange. Il vaut mieux rencontrer des conditions extérieures défavorables et dire: „Ça va s’arranger”, plutôt que de bénéficier de bonnes conditions extérieures et de dire: „Tout va aller mal.” Quand un homme est bon, son corps est un conducteur thermique efficace et s’il est mauvais son corps ne conduit pas correctement la chaleur. La foi, l’espérance et l’amour ajustent les choses. Quand je vous reverrai, je veux voir que toutes vos verroteries se sont transformées en diamants. Par l’espérance vous vous embellirez, par la foi vous vous renforcerez, par l’amour votre vie aura un sens. L’espérance vous rendra beau, la foi - solide, et vous brillerez de mille feux grâce à l’amour. Les hommes de la nouvelle époque seront beaux. J’ai demandé à une de nos sœurs, peintre de son état, de peindre un voyageur qui se dirige vers une source, un autre qui se tient près d’elle, et un troisième en train de se désaltérer. La source c’est la vie. Le voyageur en route vers la source est l’homme de l’espérance; celui qui se tient près d’elle est l’homme de la foi, et celui qui boit à la source de la vie est l’homme de l’amour. Ne pensez pas que le projet de réalisation d’une idée quelle qu’elle soit, soit perdu. C’est une question de temps. Vous avez toute l’éternité devant vous. Vous le réaliserez, mais pas exactement aujourd’hui. Vous pouvez le réaliser aujourd’hui mais vous manquez du savoir suffisant. Pourquoi dites-vous que nous vieillissons? Cette pensée creuse des rides sur le visage. En pensant ainsi vous envoyez moins de sang et de nourriture aux muscles, aux cellules et aux nerfs, ce qui provoque l’apparition des rides. Quand vous dites: „Je n’ai pas d’avenir”, vous quittez le ciel, et vous vous retrouvez au milieu des esprits ténébreux. Ce n’est pas vous qui parlez ainsi, mais les esprits inférieurs qui vous découragent. A la fin, seul le Divin restera.
  22. CROYEZ EN L’IMPOSSIBLE Aujourd’hui après avoir dansé la Paneurythmie, dans le pré, le Maître ajouta au sujet de la foi: Vous êtes fatigué, déprimé, mais si on vous adresse un mot gentil, vous reprenez courage. C’est l’action de la foi. La foi vous redresse et transforme votre état. La foi vous donne toujours un élément que vous ne pouvez pas obtenir autrement. La foi réside en ceci: si vous êtes dans l’incompréhension vous vous direz que vous y verrez clair et vous ne serez pas abattu en disant que rien ne va pour vous. Quelqu’un vous demande: „Qu’est-ce que la foi vous a apporté jusqu’à présent?” Si je crois, tout le monde m’aidera, et si je ne crois pas, c’est l’inverse, personne ne m’aide. L’incroyant est isolé tandis que le croyant et proche de tout le monde, alors il n’y a pas de place pour la contradiction. C’est tout un art. La foi de l’homme est comme un rempart. Imaginez que votre maison est située dans une région où vivent des tigres, mais elle est entourée par une fine clôture de fil de fer et vous n’êtes pas effrayé par les tigres car, s’ils approchent, ils se heurtent au filet et s’éloignent. Mais s’ils sentent que vous n’êtes pas sur vos gardes, ils attaquent. Un américain se rendit dans la jungle pour étudier la vie des singes. Des tigres, un boa et autres animaux féroces s’approchèrent mais il électrifia un filet, s’en entoura en guise de clôture et tous les animaux s’enfuirent. L’homme de foi est en sécurité. Quand vous voulez appliquer un plan alors que vous avez deux projets en tête, le plan ne fonctionnera pas. Tant que vous poursuivez deux projets dans votre vie vous n’êtes pas sur le bon chemin. Croyez en l’impossible. C’est la véritable foi. Croire dans le possible est du domaine de la connaissance. Croyez en l’impossible et vous l’atteindrez. Quelquefois, vous vous bloquez vous-même, parce que vous n’avez pas la foi. Tous les génies se distinguent comme des êtres de foi, quand ils appliquent un plan ils n’ont aucune hésitation. Les personnes talentueuses peuvent hésiter mais pas les génies. Pourquoi le doute est-il apparu? C’est parce que l’idée de Dieu fut utilisée pour opprimer. Un homme vint à moi en 1933 et je lui annonçai: „Dans un an vos affaires s’arrangeront.” Et les affaires se sont arrangées. Aujourd’hui, il est revenu vers moi. Il est toujours dans les difficultés. Je lui ai dit alors: „Il faut maintenant éprouver votre foi. Si vous croyez, vos affaires s’arrangeront, dans le cas contraire, elles péricliteront.” Si vous allez auprès de Dieu, aucun obstacle ne vous découragera, quel qu’il soit. Les forces ténébreuses essayeront de vous décourager, mais vous devez résister. De l’extérieur certains essayeront de vous faire croire que Dieu ne vous aime pas. D’autres vous diront: „Pourquoi empruntez-vous ce chemin?” Il n’est pas dit que ceux qui empruntent le chemin rencontreront toutes les facilités; les facilités viendront plus tard mais d’abord le dénuement sera votre lot. Si par exemple vous ensemencez un champ, le grenier sera vide mais vous aurez de quoi récolter. La souffrance est un ensemencement. Et l’être humain ne doit compter sur personne d’autre que sur Dieu. Quelqu’un part pour l’Angleterre, il transporte des documents de valeur et de l’argent, mais en route, il est dévalisé, et il se retrouve dans les ennuis. Non, après le vol, restez tranquille, calme, comme s’il ne s’était rien passé. Quand le désespoir, le doute, le découragement, le malheur se produisent, appliquez la foi. La foi est le remède à toutes les maladies, car elle attire les énergies de la nature. La foi conduit à l’élixir de la vie. Mais quand il est prêt à venir à vous, les créatures inférieures se présentent pour vous en détourner. Le tournant décisif dans le monde est une question très importante. Un juge de Varna me raconta son expérience: sa foi fut fortifiée après la mort de sa mère. Il ne croyait pas auparavant, mais c’est à ce moment-là qu’il comprit clairement l’organisation spirituelle du monde; tout entra en lui naturellement, et il ne put s’y opposer. Comme il aimait sa mère, elle commença après son départ à travailler sur lui. Elle éleva son niveau spirituel et il partagea sa vision du monde. Le Maître s’adressa à un des frères: Vous devez développer des liens amicaux avec des personnes dépourvues d’esprit critique. Cela vous aidera car votre esprit est trop critique. Sans la confiance et la foi, on ne peut rien réussir. Il est très difficile de devenir l’ami d’un tel homme. Le secret de la vie réside en ceci: la foi s’édifie sur le doute. Tous les incroyants sont des ouvriers qui travaillent dans les carrières à casser les pierres. Et quand ils ont fait des tas ils les transportent et les croyants édifient. L’apôtre Paul qui est un philosophe, disait: „L’écoute dé- pend de la foi.” C’est une vérité philosophique absolument fondamentale. Je vous l’explique brièvement: avec la foi vous pourrez entendre les paroles que Dieu vous adresse intérieure- ment; votre âme comprendra ce que Dieu lui murmure. Et Dieu parle toujours à l’homme. Mettez une fleur dans une cave où les rayons de soleil ne pénètrent pas, elle commencera à se fa- ner. Placez-la au soleil et elle se développera correctement. Les croyants sont pareils à la fleur placée au soleil, ils commencent à recevoir la vie, le prâna. Ceux qui doutent ne reçoivent plus rien.
  23. LA FOI Nous sommes partis pour El-Shadai. Le temps était calme et le ciel dégagé. Nous avons salué le lever de soleil au cours de notre ascension. A El-Shadaï nous avons dansé la Paneurythmie. Le bleu du ciel au-dessus de nos têtes inspirait profondément nos âmes. Une fois réunis autour du Maître, il nous parla: Le prix de la visite de ce lieu représente pour chacun 25 millions de leva. Le Maître aborda le sujet de la foi: La foi est localisée dans la super-conscience. Elle descend tel un rayon de la super-conscience. L’homme possède en lui un sens pro- fond de ces phénomènes. Tous les êtres naissent avec l’idée de Dieu, mais ensuite quand la conscience humaine s’enfonce dans la ma- tière, cette idée s’y perd. Les gens ignorent ce processus. Quelqu’un dit qu’il n’a pas la foi. Laissez-le dire mais c’est une illusion car il existe dans le cerveau un centre spécifique de la foi qui ne fonc- tionne pas toujours. Donc en réalité, chacun de nous possède la foi, mais si le centre n’est pas activé, alors elle ne se manifeste pas. S’il vous plaît tournez la clef! Vous possédez aussi l’espoir. Le centre existe mais fonctionne-t-il? Activez-le, s’il vous plaît! Il existe éga- lement un centre de l’amour, mais comment fonctionne-t-il? Ne dites pas que vous ne possédez pas telle ou telle vertu mais dites que vous n’avez pas encore activé le centre correspondant. Pressez seulement le bouton. Croire en Dieu signifie comprendre l’intelli- gence de la nature. L’homme doit croire dans le Tout. Il est diffi- cile de parvenir à ce degré de connaissances. Quand vous n’êtes pas liés au monde invisible, vous pensez que vous êtes abandonnés à la merci du destin. Un jour un prêtre bulgare me raconta ce qu’il avait appris de la nature vivante: il était assis sous un poirier lorsque quelque chose voltigea et vint se cacher sous sa soutane. C’était une alouette. Il leva les yeux et vit un faucon. Dès que le faucon dispa- rut, l’alouette s’envola. Il retint la leçon: il se dit que l’alouette était plus intelligente que lui parce que, face au danger, elle avait trouvé sa soutane. Et lui, face au danger, il devait se réfugier en Dieu. Comme je l’ai dit, la foi descend de la super-conscience, et extérieurement elle se manifeste comme un système de pensée. La foi en Dieu développe la pensée. Quand vous croyez, vous recevez Sa bénédiction. Au début d’une expérience vous avez la foi et lorsque vous l’achèverez, vous aurez la connaissance. Par conséquent, vous devez tout d’abord croire au Dieu unique, créateur de l’univers jusqu’à ce que vous ayez vérifié ces vérités. La foi prépare le savoir. La foi est au-dessus du savoir. C’est la confiance inébranlable en l’existence d’une conscience supérieure sur laquelle vous pouvez toujours vous reposer. La foi est liée à l’amour. Plus vous aimez plus votre foi est grande. Plus vous aimez quelqu’un plus vous croyez en lui; et votre confiance est mutuelle; vous ne pouvez pas vous trahir réciproquement car si vous l’aimez il vous fait confiance. Dans ce sens la foi permet de mesurer l’amour. La foi révèle la puissance de l’amour. Plus vous possédez de savoir, plus vous avez de foi. Par conséquent, elle permet aussi de mesurer les niveaux de votre savoir. Elle permet aussi de mesurer la vérité. La foi est donc l’étalon de l’amour, de la sagesse, de la vérité et de la liberté. Le doute peut naître en vous, que vous êtes une créature insignifiance de laquelle Dieu n’a pas à s’occuper. Vous devez vous dire: „Dieu traite également les petites et les grandes choses. Toutes les tailles sont égales à Ses yeux.” Quand l’homme vient à Dieu il doit dire: „Je suis un pécheur mais je sais que Toi Seigneur avec Ta puissance et Ta bonté Tu es plus grand que mes fautes. Je ferai le bien, donne-moi juste les conditions.” Vous devez vous montrer humble. Dans le Psaume 51, il est dit que Dieu habite dans le cœur des humbles. Vous devez dire au Seigneur: „Je sais, Seigneur que Tu ne me rejetteras pas” Il ne peut y avoir de foi sans amour. Parce qu’en quoi croirez-vous? Vous devez croire dans l’amour parce que Dieu est amour. La foi contient l’intelligence et l’amour. Si vous vous liez au monde de l’amour la foi vous guérira. Dieu habite dans chaque être humain autant qu’il croit en Lui. Vous devez compter sur Dieu. Certaines personnes n’ont pas prévu qu’elles traverseront des épreuves; mais quand elles se produisent elles demandent une aide extérieure, mais pourquoi, quand le secours vient essentiellement de l’intérieur? Un frère remarqua: „Certaines personnes disent que celui qui croit en Dieu perd son individualité” Non. C’est l’incroyant qui la perd. Dieu est le seul qui donne à l’homme son individualité et un modèle à Son image. Quand l’homme commet des péchés, il perd son individualité. Vous devez croire en ce que Dieu a déposé dans vos esprit, cœur et corps physique, et ce qu’il a déposé dans l’esprit, le cœur et le corps physique de vos semblables. Jésus, en ayant foi en lui- même, avait confiance dans ce que son Père avait mis en lui. Vous devez conserver le capital que Dieu a investi en vous. La vraie foi est celle qui renforce l’intelligence, les sentiments et la volonté. Sans la foi, vous ne pouvez pas plaire à Dieu. Et vous ne pouvez plaire à Dieu sans une volonté forte pour Le servir, sans des sentiments profonds et un esprit puissant et lumineux. Si on pense que quelque chose ne va pas, qu’il nous manque ceci ou cela, c’est de la croyance et non de la foi. La foi c’est de travailler pour Dieu. Si l’homme est dans un état permanent de prière, il vit dans la foi. S’il prie trois fois par jour, c’est de la croyance, s’il est toujours en état de prière, c’est de la foi. Un frère: „Maître, merci. Vous nous avez donné des règles de travail intérieur. Et elles ne nous seront pas seulement utiles pour un jour mais pour l’éternité. Nous les appliquerons. C’est pour nous une grande révélation. La foi donne la force. Celui qui la possède rayonne. Des énergies puissantes s’échappent de lui dans toutes les directions. L’homme de foi est une antenne qui les reçoit de l’univers entier. La foi est un moyen de perception, c’est pourquoi avec la foi, les choses s’arrangent. La foi produit la perception des choses et leur réalité suit. Par conséquent la foi sous-entend un processus de perception. Et elle ne se développe que par les épreuves et les souffrances. Quelqu’un me demande si je crois en Dieu et je lui offre une magnifique poire. J’en prends une aussi pour moi et lui dit: „Devenons aussi sucrés que ces poires.” Nous ne croyons qu’en ce que nous avons essayé. Pourquoi certains ont-ils une foi solide? Elle provient de leurs expériences passées et maintenant ils arrivent avec un capital déjà constitué. Cependant il existe certaines choses que vous n’avez pas encore essayées mais qui sont pourtant vraies. Le pouvoir de l’homme est dans sa foi. Une sœur demanda: „Comment devons-nous croire?” Comme un enfant! L’être humain doit remercier pour ce qui lui arrivera comme pour ce qui ne lui arrivera pas. Que les événements se produisent ou non, dans les deux cas ils cachent un côté positif. Il doit croire qu’il existe dans la nature une intelligence supérieure à sa propre compréhension. Par exemple il pleut et vous êtes en montagne, vous vous trempez jusqu’aux os, mais c’est une bénédiction pour d’autres; pensez à l’allégresse de l’herbe, des fleurs et des arbres qui ont attendu dans l’espoir que la pluie commence à tomber. La foi doit être pure comme une source sans dépôt. Vous avez besoin maintenant de cette sorte de foi qui vous enseigne la vie. Si vous avez une période sombre, vous ne vivez pas. Un sceptique est enveloppé de ténèbres. Pour renforcer sa foi, l’être humain doit travailler. Vous avez la foi, mais si votre sœur ou votre père meurt, vous pleurez. Votre foi n’est pas suffisante à ce moment-là. Il existe une loi: si vous croyez en ce que vous dites, vous le transmettez. Celui qui a la foi, reçoit de l’aide de toute part et ses affaires s’arrangent. De ce point de vue la foi a un pouvoir magique. Lorsque vous possédez une foi inébranlable, tout se réalise à temps. La foi précède toute réussite. Vous devez croire avant de vous livrer à toute action. Quand un soldat en route pour le front croit qu’il restera en vie, il restera vivant. S’il a la foi et croit sans hésitation, les balles ne n’atteindront pas. Une sœur: „Je voudrais tellement me rendre sur le Moussala!” Vous le pourrez seulement si vous le croyez. D’autre part réjouissez-vous pour ceux qui y monteront. L’être humain réussit ce en quoi il croit. Les projets dans lesquels il ne croit passeront remis. Il doit éliminer le doute. Tout est possible par la foi en Dieu. Vous devez avoir une telle foi qu’elle vous enflammera d’un élan divin pour réaliser. L’échec provient de votre méconnaissance des voies divines. La foi chemine avec l’amour. Si l’être humain réalise selon les lois de l’amour, ses requêtes lui seront alors accordées. Et on comprendra que tout ce qui se produit sur le plan extérieur dépend de sa foi intérieure.
  24. LES VERTUS I. La foi II. Croyez en l’impossible III. La différence entre la foi, l’espérance et l’amour IV. l’humilité V. La pureté VI. Comment développer les vertus VII. La souffrance éveille la conscience VIII. La souffrance fait évoluer IX. La souffrance purifie et développe les vertus X. La souffrance révèle notre richesse cachée XI. La souffrance développe les talents XII. La perfection est le couronnement de la souffrance XIII. La souffrance apporte la noblesse et la beauté XIV. La souffrance nourrit le divin en nous XV. La souffrance conduit à l’amour XVI. Torture et souffrance XVII. Après la souffrance vient la joie XVIII. Les causes de la souffrance XIX. La souffrance oblige à la concentration XX. L’attitude envers la souffrance
  25. AIMEZ-VOUS LES UNS LES AUTRES A l’occasion d’une conversation privée avec le Maître dans son salon, le sujet de la prière fut abordé: Il faut prier sans cesse. Vous devez vous lever après minuit et prier; et le jour, consacrer cinq minutes par heure à la prière. Ce peut être fait n’importe où et personne ne le remarquera autour de vous. Même si vous êtes employé dans un bureau, vous pouvez prendre un air réfléchi quelques instants, faire semblant de penser à ce que vous écrivez, mais vous êtes en réalité en train de prier en secret. Le frère: „Merci de nous donner cette méthode de prier chaque heure pendant cinq minutes.” Ne dites rien à personne au sujet des cinq minutes dont je vous ai parlés. Le frère: „Quand devons-nous prier pendant la nuit?” Vous devez appliquer cette règle: quand vous vous réveillez la nuit, vous devez prier; mais ce sujet a un sens plus profond, car même quand vous dormez, vous devez rester éveillé, garder votre conscience en alerte dans le plan astral où vous travaillez. Cependant pendant le sommeil vous pouvez aller encore plus haut. L’homme doit avoir la foi, prier, attendre et s’élever consciemment. Un jour, il atteindra un sommet pour découvrir l’espace déployé devant lui. Aujourd’hui la nouvelle tâche est de s’habituer à s’aimer les uns les autres. Il faut commencer dès maintenant!
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