Jump to content

Ani

Administrators
  • Posts

    446
  • Joined

  • Last visited

Everything posted by Ani

  1. Réjouissez-vous Jésus les a rencontrées et a dit : « Réjouissez-vous ! » Matthieu 28 :9[1] « Réjouissez-vous ! » C’est une expression simple mais riche de sens. L’idée que revêt le mot joie a une origine divine. La joie n’est pas une caractéristique des gens de ce siècle, et encore moins des animaux. Elle sous-entend l’éveil de la conscience supérieure de l’homme, ou un lien intime avec la vie véritable qui se distingue par la continuité de ses manifestations. La vie a un rapport avec les trois mondes : physique où vivent les humains ; spirituel où vivent les anges et divin où vivent les créatures parfaites. La joie appartient au monde divin, qui est nouménal et non pas phénoménal. Si nous examinons les lettres qui constituent le mot joie[2] en bulgare, nous voyons d’abord la lettre P, formée par l’unité, affublée d’un petit cercle en haut : il représente une idée divine. La lettre P désigne donc un homme, habité par une idée divine : on dit d’un tel homme qu’il tient quelque chose de solide entre ses mains. Celui qui ne comprend pas les lois de la vie retourne cette lettre tête en bas, et elle devient la lettre Б[3]. Et dans ce cas, l’homme se remplit l’estomac au lieu de s’emplir d’une idée divine, et il descend progressivement dans le monde matériel. Lorsqu’il est surchargé dans le plan physique, l’homme engraisse. S’il ne peut pas se guérir tout seul de cette surcharge, c’est-à-dire de cet engraissement, alors il cherche un médecin. On dit d’un tel homme qu’il a avorté ; s’il ne peut pas porter ce fardeau, il va nécessairement avorter. Mais la joie n’a aucun rapport avec l’engraissement ni avec l’avortement. Elle appartient à un autre monde. La deuxième lettre du mot joie est A. Elle signifie une grossesse gémellaire, de l’esprit et de l’intelligence. Elle est constituée d’un angle dont le sommet pointe vers le haut : le nez humain qui symbolise l’intelligence humaine. Dans la Génèse il est dit que Dieu souffla dans les narines de l’homme et l’homme devint un être vivant[4]. Donc, on insuffle dans les narines et non pas dans la bouche ; aussi l’humain respire-t-il par le nez et non pas par la bouche. La lettre Д est formée d’un triangle, c’est-à-dire de trois forces qui ne se sont pas harmonisées complètement car le triangle n’est pas équilatéral ; ce sont les forces de l’intelligence, du cœur et de la volonté. C’est pour cela justement que l’homme d’aujourd’hui passe par un monde transitoire où les forces s’organisent en permanence. La lettre O représente les conditions qui permettent le développement d’une idée. La lettre C symbolise une loi de changements par laquelle les idées se perfectionnent. La lettre T représente la croix, c’est-à-dire les principes auxquels se conforment les hommes et les femmes sur terre. « Réjouissez-vous, dit le Christ, car le monde spirituel s’ouvre devant vous. » C’est ainsi que s’ouvre un passage entre les mondes spirituel et physique. Quel bienfait plus grand pour l’homme que celui de passer librement d’un monde à l’autre ? Cela crée une joie indescriptible dans son âme. Sans joie, l’homme ne peut pas être appelé véritablement homme, ni se développer correctement. Aucune force dans le monde ne peut assombrir la véritable joie. Pourquoi ? Parce que la joie marche côte à côte avec l’amour ; ils sont comme frère et sœur, comme mari et femme. Je ne parle pas de ces femmes qui cuisinent à longueur de journée et cherchent à satisfaire leurs maris ; je ne parle pas non plus de ces maris qui restent enfermés des journées entières dans leurs magasins pour chercher à gagner plus et satisfaire les besoins de leurs familles. « Réjouissez-vous », dit le Christ. Quel homme peut se réjouir véritablement ? L’homme libre. Celui qui est libre dans son discernement, son esprit et son cœur peut se réjouir. Les femmes d’aujourd’hui, asservies dans leurs cuisines, les hommes d’aujourd’hui, asservis dans leurs magasins ne peuvent pas véritablement se réjouir. Vous direz que l’on ne peut vivre sans cuisine et sans magasin. Les cuisines et les magasins sont-ils nécessaires au bonheur ? Où sont les cuisines et les magasins des oiseaux ? Ils se nourrissent et vivent mais n’ont pas besoin de cuisines et de magasins. Les gens érudits contemporains proclament comme devise de leur vie la pensée suivante : « On ne peut pas vivre sans cuisine, sans magasin. » Au-dessus de cette devise, j’écris : « Et on ne peut pas vivre sans joie non plus. » L’une des conditions d’acquisition du bonheur est la compréhension de l’amour. On doit comprendre et appliquer l’amour, mais pas comme les gens d’aujourd’hui : ils aiment pendant une demi-journée, puis haïssent le restant de la journée. Ce n’est pas de l’amour mais de l’esclavage. L’amour est permanent. Le Christ a demandé à ses disciples et à ses auditeurs de se réjouir, mais ils ne savent pas encore le faire comme il faut. Ils passent pour des chrétiens, ils ont lu les Évangiles, mais tout compte fait ils ne savent pas se réjouir. Cela ne signifie pas que la joie est inapplicable dans la vie actuelle, mais elle nécessite un terreau convenable pour se manifester. L’élément spirituel dans l’homme est un terreau, une condition de manifestation de la joie. Un jour, lorsque les hommes comprendront les lois de la vie, ils vont se créer une cuisine moderne, naturelle, comme celle des anges. Quelle est la cuisine des anges, quels sont leurs magasins ? Il faut pour cela dépêcher une commission chez eux pour rapporter un modèle. En étudiant la culture des autres peuples, vous pensez qu’elle représente quelque chose de singulier, mais aussi aboutie qu’elle soit, cette culture reste humaine. Si vous voulez savoir ce qu’est la culture, allez voir les anges, vous apprendrez beaucoup auprès d’eux. La vraie difficulté est de savoir comment se rendre auprès d’eux. La culture des gens d’aujourd’hui se distingue par une critique facile et un doute. Ils disent que pour être philosophe l’homme doit être critique et soumettre chaque chose à un examen. Certains vérifient les choses et y croient, mais que dire de ceux qui vérifient et pourtant n’y croient pas ? Ils touchent une chose de la main et continuent pourtant de nier qu’elle est réelle. Les Évangiles relatent l’histoire de Thomas l’incrédule qui, même en voyant la Résurrection du Christ, n’a pas cru ; il a fallu qu’il mette sa main dans le côté du Christ, dans la plaie ouverte, pour croire. S’il ne connaît pas les lois divines, l’homme peut toujours se laisser leurrer. Le mensonge est l’ombre de la vérité. Comme l’ombre est un indice de l’existence d’un objet, le mensonge est aussi un indice de l’existence de la vérité. Le doute est quand même un indice de l’existence d’une réalité ; il n’est pas de doute sans une cause première. Le déni de Dieu montre qu’Il existe : on ne peut pas nier quelque chose qui n’existe pas. Par conséquent, l’homme ne renie que ce qui existe. À quoi est dû le déni ? À l’insuffisance de lumière. On voit les arbres, les pierres, les sources en plein jour, mais on ne les voit plus le soir. Dans ces conditions l’homme peut les mettre en doute ou bien concéder qu’ils existent sans que cela indique ou non leur réalité. Ainsi lorsque quelqu’un maintient l’idée que Dieu n’existe pas, cela montre que son soleil s’est couché. Dans douze heures le soleil se lèvera et il changera de conviction. Vous avez tout nié en bloc, et douze heures après vous dites que Dieu existe, que l’âme existe, que la vie dans l’au-delà existe, etc. Dans une école bulgare, un professeur, incroyant invétéré, a participé à la guerre contre les grecs. Après une grande bataille, sa compagnie a dû reculer et se disperser. Se retrouvant isolé, il a voulu se cacher ; il a trouvé une grotte où il a passé trois jours, affamé, assoiffé, sans oser sortir au milieu des combats enflammés. Dans cette situation, abandonné de tous, il s’est tourné finalement vers Dieu avec ces mots : « Seigneur, je ne Te reconnaissais pas jusque-là, mais comme j’ai entendu Ton nom, je Te prie de m’aider, de me donner une preuve de Ton existence. » Moins d’une demi-heure après, il a vu une tortue s’approcher de lui avec un morceau de pain dans la gueule. Elle s’est arrêtée devant l’entrée de la grotte, a laissé le morceau de pain et s’est retirée. Le professeur a pris le pain pour tromper sa faim, en remerciant Dieu de Sa miséricorde à son égard. En rentrant en ville, il a dit à ses élèves : « Mes enfants, sachez que Dieu existe, j’en ai eu la preuve. » Á partir de ce moment il a prêché Dieu devant tous ses proches, en racontant son expérience. Comment a-t-il su que Dieu existait ? C’est la tortue qui l’a convaincu. Lorsqu’on se retrouve dans cette situation, trois jours durant dans une grotte, tiraillé par la faim et la soif, on finit par se convaincre que Dieu existe. Puisqu’Il existe, il y a aussi une âme, une vie dans l’au-delà ; chacun peut le vérifier et s’en convaincre. J’ai vérifié ces choses mille fois et je suis plus enclin à douter de l’existence des gens qui m’entourent que de l’existence de Dieu dans l’autre monde. Je vis en même temps dans ce monde et dans l’autre monde et je discute avec des humains et avec des esprits. Je parle de moi, mais j’inclus tout le monde. L’être humain demeure en même temps dans les deux mondes : physique et spirituel, mais il n’en est pas toujours conscient. Certains craignent les esprits et ne veulent pas les voir. Les esprits ne doivent pas inspirer la peur ; ce sont des créatures intelligentes et raisonnables, très cultivées ; ils sont une école pour les humains. L’une des raisons de la mort des humains est le fait que les esprits les attirent ; ils vont auprès d’eux pour étudier leur culture, acquérir quelque chose de nouveau. Où est le monde spirituel ? Poser cette question, revient à ce qu’un petit animal se demande où vit l’homme. L’homme est là où se trouve l’animal, mais comme la conscience de ce dernier est très limitée, il se situe loin des humains. Le monde où vivent toutes les créatures est immense, il ne se résume pas à ce que nous voyons. Une jeune fille pense que la vie n’a pas de sens et elle se décourage, mais si elle rencontre un beau jeune homme sa vie prend tout de suite du sens et il n’est plus question pour elle de mourir ; il en est de même pour le jeune homme. Pour quelle raison leur vie prend-elle du sens ? À cause de leurs cœurs, de leurs intelligences : le cœur se remplit de chaleur et l’intelligence de lumière, et ils commencent à voir les choses d’une manière particulière. Ils disent que leurs cœurs battent pleinement, que leur vie se remplit de sens. La vie ne se résume pas à des battements de cœur ; ces battements ne sont que le moyen de transmission des pensées et des sentiments dans le monde spirituel. Le Christ dit : « Réjouissez-vous ». Pourquoi les gens doivent-ils se réjouir ? Parce qu’une nouvelle culture vient pour eux. Le Christ dit à ses disciples : « Allez prêcher le Nouvel enseignement aux gens : qu’ils arrangent leurs maisons autrement, sans cuisines, sans magasins. » Imaginez que la terre entière se transforme en verger avec des arbres fruitiers de grande qualité, des fruits en abondance, alors, quel besoin de cuisines et de magasins ? Alors, quel besoin pour l’homme de passer des heures et des jours, enfermé dans ses cuisines et ses magasins ? Aujourd’hui les gens ont besoin de marchandises diverses, nourriture, éclairage, chauffage, etc. Dans le futur, s’il acquiert une pensée juste et positive, l’homme n’aura besoin de rien. Il se créera de la lumière par ses pensées et de la chaleur par ses sentiments. L’homme aura une énergie électrique propre, il n’aura pas besoin de s’en remettre à la municipalité ou au fournisseur d’électricité. Il voyagera d’un lieu à un autre par la pensée et n’aura pas besoin de moyens de transport. Le Christ dit : « Réjouissez-vous ». Pourquoi les gens doivent-ils se réjouir ? Parce que la nouvelle connaissance qui les libèrera de l’esclavage et des égarements vient. Aujourd’hui, aux Etats-Unis, les gens sont fascinés par les immeubles imposants de plusieurs dizaines d’étages, avec des voûtes immenses ; tous disent que c’est l’ultime progrès de la culture. Ce n’est pas une vraie culture. Avant tout, ces immeubles ne sont pas hygiéniques, le soleil n’y pénètre pas, ce qui cause des troubles nerveux chez les américains. La grandeur imposante de ces immeubles traduit l’ambition des américains de faire quelque chose de singulier, mais il manque une direction à cette idée. Ils doivent diriger leur intelligence et leur cœur dans une autre direction, vers quelque chose de grand et de sublime. Lorsqu’une idée divine ne peut pas être comprise et prend un chemin tortueux, c’est le signe d’une culture passéiste. À l’avenir, les femmes enceintes doivent inculquer à leur enfant l’idée que l’homme ne vit pas uniquement pour ses cuisines et ses magasins. Par le mot cuisine, au sens large, je désigne la satisfaction excessive des besoins de l’estomac. Les gens d’aujourd’hui vivent beaucoup pour l’estomac : comment le satisfaire et comment le soigner s’il tombe malade. Et en effet, un estomac malade doit être soigné car il est lié à la tête. Lorsque l’estomac souffre, la tête souffre aussi et vice versa : si la tête est malade, l’estomac est malade aussi. Pour ne pas dérégler l’estomac, l’homme ne doit pas le surcharger. L’homme d’aujourd’hui mange trois fois par jour, parfois quatre. Vous direz que Dieu l’a ordonné ainsi ; je conteste cette affirmation ; l’estomac a une autre vocation, pas uniquement celle de recevoir les aliments et de les assimiler. L’ordre actuel du monde est déformé, c’est une caricature du monde divin. Jadis, lorsque Dieu a créé le monde, tout était en ordre : les plantes, les animaux et les humains vivaient bien, tout était en harmonie. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’ivrogne boit, dilapide sa richesse, vend femme et enfants et dit que Dieu a créé en même temps l’homme et la vigne, et que nous avons par conséquent le droit de boire du vin, d’utiliser le jus de la vigne. Une chose est vraie, l’homme a le droit de boire pour se désaltérer, mais il doit boire de l’eau. Où que vous alliez dans la nature, vous trouverez partout de l’eau, mais du vin, nulle part ! Lorsque je dis que vous devez démolir vos cuisines, cela ne signifie pas qu’il faut les démolir avant d’en construire de nouvelles. Faites d’abord vos nouvelles maisons, puis rasez les anciennes, sinon vous détruirez les anciennes et vous resterez sans rien. Expérimentez d’abord pour voir comment on vit sans les anciennes cuisines, et si vous voyez qu’on peut vivre de cette nouvelle façon, rasez les anciennes, réjouissez-vous. Réjouissez-vous d’avoir acquis quelque chose de nouveau, de pouvoir satisfaire les besoins de votre estomac d’une manière inédite. La joie est le résultat d’un élan intérieur, divin, dans l’être humain. Elle l’inspire, lui donne une impulsion pour le travail, pour la manifestation des forces créatrices en lui. Sachant cela, réjouissez-vous, que tous se réjouissent ! L’esprit de l’homme doit être rempli de pensées lumineuses, son cœur rempli de sentiments nobles pour que son visage soit toujours éclairé, épanoui. Son visage peut être en apparence poussiéreux, noirci par le soleil, mais éclairé de l’intérieur, reflétant la vie de l’âme. Pourquoi ne pas se réjouir, y a-t-il des raisons à cela ? Voilà qu’aujourd’hui le Christ vous croise sur le chemin et dit : « Réjouissez-vous. » Tout de suite vous L’assaillez de questions : « Comment se réjouir alors que nos fils, nos frères et nos maris meurent sur les champs de bataille ? Comment se réjouir lorsque la vie est éprouvante, qu’il n’y a pas assez de pain, de vêtements et de chaussures ? Comment se réjouir alors que nous nous sommes lourdement endettés ? Peux-tu transformer les pierres en pain ? » Le Christ répond : « L’homme ne se nourrit pas uniquement de pain, mais aussi de chaque parole vivante et bienfaitrice qui sort de la bouche de Dieu et de la bouche de toute personne juste et vertueuse. »[5] À notre époque, les scientifiques cherchent une façon de créer des médicaments pour tromper la faim de l’homme ; ils pensent ainsi résoudre les grandes questions économiques. Ce n’est pas ce chemin que la science doit suivre. Avant tout, l’homme doit acquérir le pain vivant qui se cache dans le Verbe divin. Lorsqu’il trouvera ce pain, il saura faire du pain même à partir des pierres. Le Verbe divin est une matière spirituelle supérieure dont on peut extraire les éléments pour maintenir la vie humaine. C’est pour cela que le Christ dit que l’homme ne se nourrit pas uniquement de pain, mais de chaque parole qui sort de la bouche de Dieu. Il a pris cinq pains et deux poissons pour nourrir cinq mille personnes et a prouvé ainsi la force du Verbe divin. Est-ce possible ? C’est possible ! La gerbe de blé n’est-elle pas issue d’un seul grain de blé ? D’un pépin de pomme naît un grand arbre qui, quelques années plus tard, donne des centaines et des milliers de pommes. Vous direz que tout a été puisé dans la terre. Pas seulement dans la terre, mais aussi dans le soleil. La terre n’est qu’un réservoir où sont stockées les choses, et si le soleil n’attirait pas les graines vers le haut, elles resteraient longtemps enfouies dans le sol et pourriraient. Un jour, lorsque les gens apprendront à multiplier les pains comme l’a fait le Christ, toutes les questions économiques se résoudront. On dit que même sans cette connaissance il y a beaucoup de millionnaires sur terre. Ce sont des millionnaires de pacotille. Que peut faire l’homme de sa richesse en papier ? Vous direz que la richesse est nécessaire sur terre. Que ferez-vous de cette richesse lorsque la mort vous rendra visite ? Elle vous prendra par le cou et vous dira : « Suis-moi ! » Tu lui donneras tes millions en vain ; elle ne reconnaît pas l’argent en papier ; quelle que soit ta richesse, elle t’emportera avec elle. Si tu croises le Christ sur le chemin, Il te demandera pourquoi tu es en guenilles. Pour ta défense tu diras que tu as vécu et travaillé uniquement dans le but d’assurer tes arrières sur terre et rendre ta vie plus légère et joyeuse. Le Christ te dira : « Tu as mal compris mon Enseignement, tu as mal compris la joie. » La joie se base sur les grandes vertus et pas sur l’argent ; seul l’homme vertueux peut se réjouir. La mission de l’homme n’est pas de gagner de l’argent, mais d’appliquer la vérité, la justice et la vertu. S’il ne dit pas la vérité, ni n’agit justement, ni n’applique le bien, il sera comptable de ses actes. Il n’est pas né pour vivre et travailler uniquement pour l’argent. Je me tourne maintenant vers la femme responsable d’éveiller en l’homme cette aspiration à la richesse en papier. Aucune richesse mal acquise n’est bénie. Chaque homme et chaque peuple qui acquièrent mal sa richesse, disparaîtront et ne laisseront aucune trace. Tous ceux qui portent leur croix avec patience sans convoiter la fortune sont bénis. Le Christ dit : « Ramassez des trésors non pas sur terre, mais au ciel où ni la rouille ni la teigne ne les gâtent. »[6] « Réjouissez-vous ». Pouvons-nous nous réjouir ? Qui endurera jusqu’au bout, sera sauvé. Seul celui qui est sauvé peut se réjouir. Alors, ayez la patience du philosophe grec Épictète qui, alors qu’il était esclave est devenu philosophe par la patience. Épictète se distinguait par une grande constance et endurance. Il était esclave chez un patricien romain qui torturait ses esclaves, parmi lesquels se trouvait Épictète. Ce dernier endurait tout avec une grande patience, sans protester, ni se révolter. En voyant cela, son maître le battait souvent, le tourmentait pour le provoquer, mais en vain. Un jour il a appuyé fort sur son pied pour voir si Épictète n’allait pas s’insurger, mais il l’a regardé avec indifférence et a dit : « Seigneur, n’appuie pas si fort car tu vas me casser la jambe et je ne pourrai plus te servir comme il faut. » Le seigneur a continué d’appuyer jusqu’à casser la jambe. « Tu vois seigneur ce que tu as fait ? Maintenant, même si je le veux, je ne pourrai plus te servir comme avant. » Pour son caractère et sa noblesse, le patricien romain l’a libéré avec ces mots : « Tu mérites d’être libre. » Épictète est retourné dans sa patrie, la Grèce, où il a vite gagné une réputation de philosophe. Une fracture du pied a été la raison de sa libération, de son droit à la citoyenneté et de sa carrière de brillant philosophe en Grèce. Comment agit l’homme ordinaire si quelqu’un appuie sur son pied jusqu’à le casser ? « Qu’il ose appuyer exprès pour le casser, il verra à qui il a affaire ! » Le Christ dit : « Réjouissez-vous ». Pourquoi ? Parce qu’à partir de maintenant vos maîtres ne vous briseront plus les jambes. Réjouissez-vous, car désormais vous n’aurez plus besoin de richesses mal acquises. Que les bons et les justes se réjouissent car le Ciel travaille pour eux. Quelqu’un dit qu’il a labouré son champ ; il n’a rien fait de particulier. Remerciez les vers de terre qui labourent la terre et aident l’agriculteur sans relâche, sans eux l’homme n’arriverait pas à grand-chose. Celui qui applique l’enseignement du Christ travaillera peu mais obtiendra beaucoup. Selon cet Enseignement il faut travailler tout au plus neuf heures : trois heures de travail physique, trois heures de travail intellectuel et trois heures de travail affectif. Dans cette situation, la vie des gens sera agréable et sensée, l’homme ne mourra pas mais sa nature évoluera. Pour comprendre l’enseignement du Christ et l’appliquer, l’homme doit avoir une conscience éveillée, travailler sur lui-même, et se libérer de l’emprise de la peur. Cela ne se fait pas rapidement ; les affaires spirituelles se font lentement et les affaires humaines rapidement. Le divin commence par les petites choses et avance vers les grandes ; ce qui est humain commence par les grandes choses et avance vers les petites. C’est pour cela que l’homme s’attend à des résultats rapides lorsqu’il entame un travail. C’est possible aussi, mais dans ce cas le travail n’amène pas beaucoup de connaissances. Vous pouvez expérimenter cela sur un grain de blé : si vous le plantez dans le sol dix-neuf ans durant, et que vous vous occupiez de lui, il croîtra plus grand, plus riche en éléments nutritifs que les autres ; mais la foi et la patience sont nécessaires pour essayer cela. C’est pourquoi le Christ dit : « Si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous pourriez déplacer des montagnes. » Pourquoi comparer la foi au grain de moutarde et non pas au grain de blé ? Le grain de moutarde a la propriété de former des ampoules sur la peau et de neutraliser le refroidissement de l’organisme humain. L’homme doit avoir une foi positive qui agit sur l’esprit comme le grain de moutarde sur la peau : retirer toutes les pensées négatives, libérer l’homme du doute, de la suspicion, de l’hésitation, etc. Le croyant ne ment jamais. S’il n’a pas la foi, l’homme peut toujours être trompé. Il est dans la même situation que ces deux peintres grecs qui se sont présentés à un concours avec leurs tableaux. Le premier a dessiné une grappe de raisin, le second, la déesse Diane couverte d’un voile. Tous deux ont exposé leurs toiles sur la place publique. En voyant cette belle grappe de raisin, un oiseau a fondu dessus pour la picorer ; elle était si subtilement dessinée qu’elle a trompé l’oiseau. Le premier peintre, en contemplant la toile de son camarade, a été tellement subjugué qu’il a tenté de soulever le voile pour mieux voir la déesse. Le premier tableau a trompé l’oiseau, le second, le peintre. Les gens d’aujourd’hui trompent davantage les oiseaux qu’eux-mêmes. Quoi qu’il fasse, l’homme ne peut pas se mentir à lui-même. Lorsqu’il est affamé, il est troublé et essaie de tromper sa faim. Il n’est pas utile de leurrer son estomac ni de lui dire que le pain et la nourriture manquent. Il y a dix millions de cellules dans l’estomac, autant de travailleurs qui se troublent et l’estomac s’indispose. Dites-lui d’avoir la foi, de ne pas s’inquiéter, que vous lui préparerez de la nourriture. Protégez-vous des tourments, car ils sont source de maladies physiques, qui atteignent aussi le cœur et le mental. Aujourd’hui, tous craignent pour eux-mêmes, pour leur patrie, et demandent constamment ce qu’il adviendra d’eux. Les Bulgares se questionnent sur la Bulgarie, les Russes sur la Russie, les Allemands sur l’Allemagne, les Italiens sur l’Italie, les Anglais sur l’Angleterre et ainsi de suite. Sachez que dans cent ans, tous les peuples seront beaucoup mieux qu’aujourd’hui. « Qui vivra encore cent ans pour voir cela ? » La mort n’existe pas ; l’homme ne meurt pas mais se dépouille, comme la chenille qui sort du cocon et se transforme en papillon. Viendra un jour où l’homme sortira de son cocon, se transformera en ange qui apparaîtra et disparaîtra où il veut. Vous direz que c’est une propriété des dragons, des mauvais esprits ; c’est ainsi pour les ignorants mais pas pour les gens instruits : ils savent que c’est une propriété des gens bons et vertueux. Le Christ aussi avait la capacité d’apparaître et de disparaître à sa guise. « Réjouissez-vous », dit le Christ. Quand l’homme doit-il se réjouir ? À une époque comme la nôtre, lorsque l’humanité souffre le plus. Jamais les humains n’ont éprouvé autant le besoin de joie comme aujourd’hui. Se réjouir est aussi simple pour l’homme qu’il est aisé pour un potier de souffler dans ses pots. C’est facile pour le maître potier, mais pas pour l’apprenti. Un jeune bulgare a appris le métier de potier plusieurs années durant et, pensant tout connaître, il a dit à son maître : « Maître, je veux travailler pour moi-même, gagner un peu d’argent, me marier et arranger ma vie comme tout le monde. » Le maître lui a dit : « Si tu veux être autonome, je te libère. » Il lui a donné ce qui lui revenait et lui a souhaité de bien réussir. Le jeune homme a acheté le matériel nécessaire et s’est mis à travailler seul : mélangeant l’argile, faisant des pots, les séchant un temps avant de les mettre à cuire dans le four. Quelle n’a pas été sa surprise, lorsqu’il s’est rendu compte que tous les pots se fendaient lors de la cuisson. Il s’est rendu aussitôt chez le maître pour lui demander : « Maître, pourquoi mes pots se fendent-ils à la cuisson ? – Tu n’as pas encore appris ce métier jusqu’au bout. Il te faut rester trois ans de plus à mes côtés pour apprendre à ne pas faire fendre les pots. » Le jeune homme est resté ainsi auprès de son maître, scrutant son travail. Il a remarqué qu’avant de placer un pot dans le four, ce dernier soufflait dedans et faisait entendre le son hou. Et en effet, une fois ce rituel accompli, le pot ne se fendait pas. Le jeune homme a dit : « Quelle chose singulière ! Pour un hou j’ai dû rester apprenti encore trois ans ! – Il ne suffit pas de souffler dans le pot et de dire hou, encore faut-il savoir quand le faire, a ajouté le maître. » On doit savoir appliquer les choses au bon moment, c’est-à-dire lorsque les conditions sont propices et que la loi divine est à l’œuvre. Exercez-vous aussi à prononcer ce hou pour voir quels résultats vous aurez. Si vous êtes indisposés physiquement et psychologiquement, dites hou trois fois par jour ; vous verrez comment votre indisposition disparaîtra peu de temps après. Lorsqu’il allume du feu ou éteint une bougie, l’homme souffle encore ; par conséquent, il connait la force du souffle, il a essayé la puissance de ce hou. Les anciens Bulgares appliquent ce remède lorsque quelqu’un se brûle le doigt : ils le prennent dans leur main, soufflent dessus, disent hou, et peu après l’endroit endolori s’apaise. Si votre cœur vous fait mal, soufflez ainsi et dites hou ; peu après la douleur dans votre cœur cessera. Vous direz que ce sont des bêtises et que vous irez voir les médecins à la recherche d’un remède. Si vous êtes riches, appelez un médecin et payez-le pour vous guérir ; sinon, renoncez au médecin et appliquez mon conseil. On peut se soigner sans l’aide de la médecine, surtout dans les circonstances actuelles, avec le coût de la vie et la pénurie de médecins. En temps normal vous pouvez vous soigner à votre guise, avec ou sans médecins, c’est votre affaire. Les médecins contribuent énormément à accroître la foi des humains. Quelqu’un se dit incroyant, renie Dieu, renie tout dans la vie, mais lorsqu’il tombe sérieusement malade, il appelle aussitôt un médecin et il suit ses prescriptions avec une foi ardente. Lorsqu’il voit le danger, il se met à croire. Lors du traitement du malade, la foi et la volonté doivent prendre une part active. Une américaine est tombée gravement malade et, de l’avis des médecins, vivait ses derniers jours. Ils en ont parlé à son mari pour le préparer à cette éventualité. Il a décidé à son tour de le lui annoncer pour lui permettre d’arranger ses affaires et de se préparer à se hisser auprès de Dieu. En entendant ces paroles, la femme s’est mise à pleurer, puis finalement elle a dit : « S’il n’y a rien à faire, je m’abandonne à mon sort, mais je veux une seule chose de toi : que tu me promettes qu’après ma mort tu ne te marieras pas avec une autre. – Je ne peux pas te le promettre. Je veux être honnête : je t’aime, mais si je rencontre une autre femme et que je tombe amoureux d’elle, je me marierai avec elle. – S’il en est ainsi, je ne mourrai pas ! », a rétorqué énergiquement la jeune femme. Elle a déclenché toutes les forces cachées de son organisme, les a attelées au travail et sa santé s’est améliorée en quelques jours. Je vous dis à vous aussi : lorsque vous êtes en difficulté, conjuguez le verbe pouvoir. Ne craignez pas la mort. Seul meurt celui qui pèche et ne cherche pas Dieu. Il y a des gens malades, mais pas des gens morts ; je n’ai pas encore croisé de gens morts. Qui parmi vous est déjà mort pour savoir ce qu’est la mort ? Si une personne n’est pas morte, elle n’a pas le droit de prétendre que les autres meurent. « Nous mourrons tous un jour. » Ce n’est pas une règle. On doit dire : « Nous allons nous endormir, nous dépouiller de nos vieux vêtements, nous changerons. » C’est ainsi qu’il faut considérer la mort. Le Christ prouve aux humains que la mort n’existe pas. Il dit : « Réjouissez-vous », ce qui signifie : « Réjouissez-vous car la mort n’existe pas. Voilà, Je suis de nouveau parmi vous. J’ai été crucifié, mais J’ai ressuscité et Je m’adresse à vous. Soyez libres et ne craignez pas la mort. » Aujourd’hui c’est Pâques et je souhaite vous voir positifs, avec un esprit positif, et non l’inverse. Celui qui ne croit pas aux paroles du Christ ni aux miennes, qu’il justifie son incrédulité. Ce que je vous dis peut être testé par tout le monde : il suffit de faire une petite expérience pour vous convaincre de la véracité de mes paroles. « Lorsque nous irons dans l’autre monde, nous vérifierons alors comment sont les choses. » Ne reportez pas ce travail car vous pouvez dès aujourd’hui sonder la vérité. Quelqu’un passe pour un homme compatissant et dit qu’il ne peut pas supporter les lamentations et les souffrances de ses proches ; ne vous tourmentez pas, sachez que celui qui souffre sera béni. Dieu travaille sur lui comme le potier travaille sur ses pots, il suffit de dire hou pour améliorer son état. Les maladies sont nécessaires pour l’homme d’aujourd’hui, elles brûlent les impuretés physiques et psychiques en lui. Savez-vous ce qu’est un foyer privé de joie spirituelle ; savez-vous quel est l’état de celui qui est privé de joie spirituelle ? Ils donnent une triste image ; l’impureté est visible partout où vous tournez la tête. C’est pour cela qu’il faut nettoyer vos esprits et vos cœurs comme vous nettoyez vos maisons. Ne laissez entrer aucune mauvaise pensée ni dans votre esprit ni dans votre cœur, pas un seul sentiment négatif, car ils n’apportent aucune joie ; ils pervertissent la vie humaine comme la rouille abîme le fer. Que doit faire l’homme pour obtenir la joie ? Il doit ouvrir son esprit et son cœur pour que l’Esprit se manifeste à travers lui. Seul l’Esprit divin peut lier les humains et les faire s’aimer avec intelligence. À quoi reconnaissez-vous l’amour divin ? Si vous entrez dans une maison où tous sont affligés et mécontents et que vous changez leur état d’esprit en quelques minutes, c’est que votre amour est divin. Ainsi le Christ dit : « Réjouissez-vous ». Lorsque l’amour anime les humains et réconforte leurs âmes, ils sont gais et joyeux. Il n’y a pas d’afflictions, de conflits et de déceptions lorsqu’on est dans cet état. Faites un essai et prononcez pendant un an, chaque matin, dix fois le mot joie pour voir quel changement va s’opérer en vous. Chaque mot cache en lui une certaine force, surtout lorsqu’il est correctement prononcé. Par exemple, si vous entendez le mot incendie, vous êtes terrorisés : ce mot fait peur à l’homme ; si vous entendez le mot hourra, vous êtes aussitôt enjoués : il insuffle la joie dans les cœurs. Chaque mot est puissant s’il s’applique en temps et en lieu. Réjouissez-vous lorsque vos mots et vos paroles se font en temps et en heure. Comment reconnaître le vrai chrétien ? Par ses actes. Un soir Nastradin Hodja[7] est allé dévaliser un magasin, mais il a fallu limer les clés. Un passant lui a demandé : « Que fais-tu là Nastradin Hodja ? – Je joue du violon. – Pourquoi on ne l’entend pas ? – Demain vous l’entendrez ! » Et effectivement, le lendemain, la rumeur s’est répandue que le magasin d’un tel a été dévalisé. Rappelez-vous : quoi que vous fassiez, quelque travail que vous accomplissiez, sa voix sera entendue un jour. Il est dit dans les Écritures : « Rien ne reste caché sous le Ciel. » Par conséquent, si vous pensez constamment à la joie et si vous prononcez le mot joie, un jour votre visage s’illuminera de cette joie intérieure qui vous gagne. Si vous portez un regard sombre sur le monde et les humains, votre visage s’assombrira ; sans le vouloir vous vous lierez à la tristesse et au chagrin des gens. Si votre monde se trouble, si votre horizon s’ennuage, mettez-vous à travailler sur vos pensées et vos sentiments comme la mère consciencieuse et raisonnable prend soin non seulement du corps de ses enfants, mais aussi de leur esprit et de leur cœur. Les pensées et les désirs de l’homme sont ses enfants, c’est-à-dire le champ qu’il doit labourer, désherber et ensemencer. Le Christ dit : « Réjouissez-vous ». Pourquoi se réjouir ? Parce que la mort n’existe pas. L’avenir de l’être humain est grandiose. Son âme vit dans un autre monde et non pas sur terre. Réjouissez-vous, car les esprits lumineux viennent sur terre. Ce sont des êtres supérieurs qui descendent sur terre pour travailler sur tous les humains et les préparer à la nouvelle culture. Il est écrit dans le Livre sacré que dans deux mille ans les anges de Dieu descendront et monteront, et travailleront sur les humains. Nous abordons cette époque. Est-ce vrai ? Non seulement c’est vrai, mais c’est aussi un fait ; ce qu’en pensent les humains est une autre question. Le fait est qu’en l’espace de cinq minutes l’homme peut changer son état d’esprit de bon en mauvais et de mauvais en bon. Il suffit qu’un magnétiseur passe sa main sur la partie gauche de votre corps pour changer votre état en bon ; s’il passe sa main sur la partie droite de votre corps, le bon état d’esprit se change en mauvais. Vous direz que c’est de la suggestion. Pour insinuer quelque chose en l’homme, les mots que vous utilisez doivent contenir une force. Il ne suffit pas de parler de suggestion, d’hypnotisme, mais de savoir ce que c’est, comment l’appliquer, etc. Seul l’homme initié et intelligent peut se servir de la suggestion et de l’hypnotisme car il connait la force des mots et sait quand les utiliser. Ainsi, si le père dit à son fils : « Mon fils, tu seras quelqu’un de bon, d’instruit et de compétent », ce dernier le deviendra vraiment ; si la femme enceinte dirige la pensée suivante vers son enfant : « Tu seras un bon enfant, tu grandiras, tu t’instruiras, tu aimeras les hommes et tu les aideras », l’enfant sera réellement comme sa mère l’a souhaité. Croyez dans le bien pour être bons, vous aussi. Est-ce que les femmes d’aujourd’hui agissent ainsi ? Lorsqu’elles sont enceintes, elles manifestent tout leur mécontentement de la vie, de leur situation et cherchent un moyen pour s’en affranchir. Elles ne savent pas que toute violence envers soi a des conséquences physiques et spirituelles. Aujourd’hui, je vous laisse le mot réjouissez-vous. Que la joie entre dans votre esprit et dans votre cœur pour vous lier aux esprits supérieurs et vous dire : « Voilà, je les vois ! » Répétez souvent le mot joie pour vous lier au Christ et comprendre les grandes vérités qu’Il apporte à l’humanité et le sens des mots qu’Il utilise. Mettez le pain dans votre estomac et n’y pensez plus : il fera son travail. Prononcez le mot joie avec foi et ne pensez pas à ce qu’il produira en vous : votre esprit va en extraire la sève et vous rendra puissants. En prononçant le mot et en constatant ses effets, remerciez Dieu. J’exhorte tous les Bulgares, le tzar bulgare, tous les dirigeants, tous les prêtres, mères, pères, commerçants, à prononcer le mot joie pour le propager comme une onde parmi les peuples. Lorsque tous les êtres humains prononceront le mot joie, la paix divine adviendra et le Christ descendra sur terre. Sofia, 15 avril 1917- Pâques [1] « Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit: " Je vous salue ! " Elles s'approchèrent de lui et lui saisirent ses pieds et se prosternèrent devant lui. » (Matthieu 28, 9) [2] Le mot joie s’écrie РАДОСТ en cyrillique (radost) [3] Б est la lettre B en cyrillique [4] Genèse 2, 7 [5] « Mais il répliqua : " Il est écrit : Ce n’est pas seulement de pain que l'homme vivra, mais de toute parole sortant de la bouche de Dieu. » (Matthieu 4, 4) [6] Ne vous amassez point des trésors sur la terre, que les vers et la rouille consument et que les larrons percent et dérobent (Matthieu 6, 19) [7] Nastradin Hodja – personnage turc satirique du folklore bulgare
  2. Jacob et Esaü « Il eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle. »[1] Genèse 28 :12 Jacob et Esaü, voilà un sujet de discussion intéressant. Celui qui a lu la Bible connaît ces deux caractères. Jacob et Esaü sont deux frères : Jacob le plus jeune, Esaü le plus âgé ; la différence d’âge est infime, quelques heures. On peut déterminer sept caractères sur la base de ce récit. On a prophétisé sur Jacob et Esaü que deux peuples en sortiront et que le peuple le plus grand servirait le peuple le plus petit. Ils se sont affrontés déjà dans le ventre de leur mère et lui ont causé de grands troubles. On dit qu’Esaü est né en premier, puis, Jacob en suivant, qui tenait le talon de son frère. Ils étaient physiquement très différents : Esaü était poilu et Jacob imberbe ; autrement dit, Esaü était viril et Jacob efféminé. Du point de vue physiologique, Esaü est un homme de la nature, sincère, entier, impulsif, qui vit au jour le jour, sans savourer la vie : il représente la culture inférieure. Beaucoup ressemblent à Esaü : lorsqu’ils mangent à leur faim, ils disent : « Nous Te remercions Seigneur de nous avoir nourris ; demain prends de nouveau soin de nous ». Ils remercient uniquement par rapport à la nourriture. Jacob est efféminé, mais courageux ; il y a certains traits négatifs dans son caractère : malice et duplicité. Jacob ressemble aux négociants qui gagnent à tous les coups ; quel que soit l’enjeu, il veut gagner à tout prix. Selon la loi juive, en tant qu’aîné, Esaü devait recevoir la bénédiction de son père, mais Jacob a voulu supplanter son frère. Il cherchait une occasion pour réaliser son dessein et elle s’est rapidement présentée à lui. Un jour, Esaü qui rentrait du champ éreinté et affamé, a vu son frère manger des lentilles ; il lui a demandé un plat de lentilles pour se nourrir. « Je t’en donnerai, lui dit Jacob, si tu me cèdes ton droit d’aînesse. – Je te le céderai, promis, donne-moi seulement à manger. Que vaut ce droit d’aînesse, comparé à ma faim ? » Deux autres caractères font leur apparition ici : la mère et le père. La mère préférait Jacob, semblable à elle par son intelligence et ses aspirations de cœur. Le père préférait Esaü qui était un homme simple, d’une conscience ordinaire. La mère symbolise l’intelligence humaine et le père, la raison qui a atteint chez quelqu’un son degré le plus élevé. La mère éprouvait le même désir que Jacob : accaparer le droit d’aînesse. Mais le père qui préférait Esaü trouvait légitime qu’en tant qu’aîné ce soit lui qui obtienne la bénédiction. Âgé et aveugle, le père a dit à Esaü : « Me voici vieux, et ignorant encore le moment de ma mort ; prends ton arme à présent et sors pour tuer un gibier et me préparer un plat savoureux comme je l’aime, puis apporte-le-moi à manger et ainsi je te bénirai avant de mourir. Et Esaü s’est rendu aux champs pour tuer un gibier et l’apporter. Rebecca, en entendant ce que disait Isaac à son fils Esaü, dit à Jacob : « J’ai entendu ton père parler avec Esaü, alors écoute mon conseil : choisis dans le troupeau deux beaux chevreaux pour faire un bon plat à ton père comme il l’aime ; et tu les porteras à ton père pour qu’il te bénisse avant de mourir. Et Jacob a dit à sa mère : « Esaü est poilu et moi je suis imberbe. Si mon père me touche et m’accuse d’imposture, j’attirerai la malédiction au lieu d’une bénédiction. – Que la malédiction me frappe, pourvu que tu écoutes ma recommandation – a dit la mère. » Jacob a pris les chevreaux pour les porter à sa mère afin qu’elle prépare un plat savoureux comme l’aimait son père. Rebecca a pris les vêtements d’Esaü et habillé Jacob, en couvrant ses bras et sa nuque des peaux des chevreaux. Ainsi Jacob a reçu la bénédiction de son père à la place d’Esaü, et il en a pâti par la suite. Il n’y a pas de pensée, de sentiment, d’action, bons ou mauvais, qui reste sans conséquences, c’est une loi que chacun peut vérifier. Les humains du XX° siècle ne reconnaissent pas cette loi et vivent comme bon leur semble : ils mangent et ils boivent sans penser aux conséquences sur leur vie. L’homme et la femme ne vivent pas en accord entre eux, mais peu importe, ils s’attendent à avoir des enfants merveilleux ! S’ils ne le sont pas, les parents se demandent de qui ils tiennent, sans se douter que la cause est en eux-mêmes. La loi divine proclame : pour avoir de bons enfants, il faut une harmonie complète entre le père et la mère. Ce qui ne veut pas dire qu’ils doivent être parfaitement identiques, mais qu’ils aient des points communs, qu’ils s’aiment et s’entendent. Il y a des subtilités qui distinguent l’homme et la femme, mais ces distinctions sont difficilement perceptibles. D’illustres philosophes, scientifiques et écrivains ont fait des essais pour décrire la différence entre l’homme et la femme sans y parvenir au bout du compte ; ils peuvent établir des différences, partiellement mais pas complètement. D’ordinaire les formes rondes prédominent chez la femme alors que les lignes droites et anguleuses l’emportent chez l’homme. Les lignes rondes donnent de la douceur au caractère alors que les lignes droites lui donnent de la dureté et du tranchant. Les gammes chromatiques prédominent chez l’homme. Dans le récit sur Jacob et Esaü, la mère conseille à son fils Jacob de mentir pour obtenir la bénédiction de son père. Si elle donne ce type de conseil, c’est qu’elle a déjà menti autrefois. Quelqu’un dit : « J’ai menti aujourd’hui » ; tu as donc menti aussi avant. Le mensonge ne date pas seulement d’aujourd’hui, il trouve son origine dans le passé lointain, depuis des temps immémoriaux. Qui est la source première du mensonge, l’humain ou l’animal ? Quand est-ce que le mensonge est entré dans la vie des humains : à leur élévation ou à leur chute ? Lorsqu’il a menti à son frère, Jacob avait trente-deux ans, le moment où se forme le caractère humain. C’était l’âge de Jacob lorsqu’il a sciemment volé la bénédiction qui revenait à Esaü. Sur le conseil de sa mère, Jacob a dû aller chez son oncle Laban pour se cacher d’Esaü et se soustraire à son courroux. Jacob a quitté la maison paternelle et s’est mis en route. Dès le premier jour, après le coucher du soleil, il a fait un rêve : il a vu une échelle dressée sur la terre dont le sommet atteignait le Ciel ; et voici que les anges de Dieu descendaient et montaient sur elle. Dieu a vu les agissements de Jacob et lui a donné ce qu’il méritait. Ceci montre qu’Il voit toutes les pensées et tous les sentiments des humains, note tout et rétribue ou punit chaque acte. Jacob est allé chez son oncle Laban, un homme malin et pragmatique qui est devenu son tuteur. Dans ce foyer trois autres caractères sont mis en avant ; Laban et ses deux filles : Léa, la plus âgée et Rachel, la plus jeune. Avant d’arriver chez son oncle, Jacob a rencontré Rachel au puit et l’a aidée à puiser de l’eau, puis il l’a embrassée en lui disant qu’ils étaient parents. Dès ce moment il est tombé amoureux de Rachel. Étant quelqu’un de pragmatique, Laban a questionné Jacob sur le salaire qu’il souhaitait pour la durée de son séjour. Jacob a répondu qu’il aimait Rachel et la voulait pour femme, c’était son salaire. Le nom Rachel est rempli de sens ; il représente le côté idéal et sublime dans l’être humain. Laban a promis de donner Rachel à Jacob à condition qu’il travaille sept ans pour l’obtenir, ce qu’il a accepté. Les sept années écoulées, Laban lui a donné pour épouse Léa, sa fille plus âgée au lieu de Rachel. Ce n’est qu’au matin que Jacob a compris qu’il avait été trompé et il a demandé à son oncle : « Pourquoi m’as-tu trompé et ne m’as-tu pas donné Rachel comme tu me l’avais promis ? » Laban a répondu : « Selon nos lois, c’est d’abord la fille la plus âgée qui se marie et ensuite la plus jeune. Travaille encore sept ans pour moi, et je te donnerai aussi Rachel. » Nous voyons ici la loi de la rédemption : Jacob a menti à son père et à son frère, c’est pourquoi Laban lui a menti aussi. Pour ses deux mensonges il a dû servir quatorze ans ; sept ans pour avoir menti à son père, et sept ans pour avoir menti à son frère. Beaucoup pensent qu’ils sont affranchis des tourments de Jacob, qu’ils ne mentent jamais. Tant qu’il est sur terre, l’homme jouera toujours un rôle : celui d’Isaac et Rebecca ou celui de Jacob et Esaü, ou celui de Léa et Rachel ou celui de Laban. Ce sont sept caractères distincts avec des rôles spécifiques. Souvent les humains vendent leurs pensées et leurs sentiments comme Laban a vendu ses deux filles pour s’enrichir. Le monde est une échelle sur laquelle les gens montent et descendent, se trompent, se pourchassent, se courent après, s’aiment et se haïssent. Ceux qui s’aiment ne peuvent pas se marier ; les autres se marient pour de l’argent et non par amour. Léa représente la femme prise pour son argent et pas par amour. Pour obtenir Rachel, Jacob a dû d’abord épouser Léa. La même chose se produit dans la vie des gens aujourd’hui : un jeune homme aime une jeune fille, mais il ne peut se marier avec elle car ils sont pauvres tous les deux. Comme il ne peut pas satisfaire son désir, il rencontre une femme riche qui l’entretient pour qu’il fasse des études à l’étranger. Il lui promet de l’épouser – c’est Léa qu’il épouse après un temps, en délaissant la première à laquelle il dit : « Tu es belle, vertueuse et noble mais dans ce monde on ne vit pas qu’avec la beauté et la noblesse. » Laban était malin, mais Jacob possédait l’art de s’enrichir. Lorsqu’il a servi son oncle quatorze ans pour ses deux filles, il est resté sept ans de plus pour s’enrichir lui-même. Il a acquis ainsi une grande fortune : des moutons, des chèvres, des chameaux. Lorsque les brebis et les chèvres vigoureuses s’accouplaient, Jacob mettait dans leurs auges des rameaux à l’écorce pelée et ainsi, en les regardant elles mettaient bas des agneaux rayés et tachetés ; et il séparait ensuite ses brebis et ses chèvres de celles de Laban. C’est ainsi que Jacob s’est enrichi de nombreux troupeaux, d’esclaves hommes et femmes, de chameaux et d’ânes. Et finalement après avoir passé vingt et un ans chez Laban, Jacob est retourné chez son frère. Beaucoup veulent être riches, mais ceci nécessite un savoir-faire. Celui qui veut être riche doit posséder le courage de Jacob. Jacob avait aussi des traits de caractère négatifs, mais Dieu lui a envoyé de grandes souffrances et des épreuves pour qu’il s’anoblisse. Combien de fois il s’est amèrement lamenté sur son sort ! Bien que déjà âgé, il a dû être berger pour garder les troupeaux de son oncle et répondre devant lui pour chaque agneau ou chevreau égaré. Par les souffrances et les épreuves, Jacob a acquis la faculté de contempler. Il s’est lié à Dieu, il a prié et conversait avec Lui jusqu’au jour où il décida de prendre ses femmes, ses fils et ses filles et tous ses avoirs et de quitter la maison de Laban pour retourner dans la maison paternelle, auprès de son frère Esaü. Il s’est échappé de chez Laban et s’est mis en route. Lorsqu’il a été proche de sa maison natale, Jacob a envoyé des messagers à son frère et a passé toute la nuit à prier. Pendant qu’il priait, un homme a surgi qu’il a combattu toute la nuit. En voyant qu’il ne pouvait pas prendre le dessus, cet homme a touché l’emboîture de la hanche de Jacob et l’a démise en disant : « Laisse-moi m’en aller car l’aurore arrive. Jacob a répondu : « Je ne te laisserai pas aller tant que tu ne m’auras pas béni. – Qui es-tu, quel est ton nom ? – Jacob. – Désormais on ne t’appellera plus Jacob, mais Israël car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as vaincu. » L’homme avec lequel Jacob avait lutté toute la nuit était un ange. Que signifie le prénom Jacob ? Obstructeur : il faisait barrage, il s’opposait à Dieu et aux hommes. Comme son caractère avait changé, il a fallu changer son prénom. Si le prénom de l’homme ne change pas, aucun changement ne se produira non plus dans son caractère. Pour changer de visage, il faut changer de caractère et aussi de prénom. Dans l’autre monde la forme et le prénom de l’homme sont deux choses identiques. Combien de lettres composent le prénom de l’homme, dans quel ordre se suivent les voyelles et les consonnes, c’est ce qui influence son caractère et sa force ainsi que les qualités de son âme. Le prénom Rebecca par exemple, la mère de Jacob et d’Esaü a deux significations opposées, selon les deux peuples engendrés par elle. Les peuples de l’époque allaient sur le chemin de l’involution alors que les peuples d’aujourd’hui vont sur le chemin de l’évolution. Mais aujourd’hui encore il y a deux cultures : la culture de l’intuition et la culture de la raison. Pour concilier ces deux cultures, il faut concilier les courants qui les alimentent. Dans la science naturelle, classifier un végétal nécessite de l’étudier : quel type de racines il a, quel type de tige, quelles feuilles, etc. En étudiant l’humain, on voit bien les deux courants en lui, c’est-à-dire les deux manifestations : Jacob et Esaü. Esaü représente la nature humaine brute ; il n’estime pas son droit d’aînesse et vend son droit à la bénédiction pour trois fois rien. Il dit : « Pourquoi désirer la bénédiction, la vie est sur terre, tout est ici, c’est aujourd’hui qui importe, ce n’est pas la peine de préparer les conditions pour demain. » Esaü ne se doutait pas qu’il existait un lien entre la vie passée et la vie actuelle ; la vie actuelle est le résultat de la vie passée et la vie future est vue comme une conséquence de la vie actuelle. Retenez ceci : l’homme ne vient pas pour la première fois sur terre. Si vous étiez sur terre pour la première fois, comment expliquez-vous les contradictions dans votre caractère ? Si vous sortiez de Dieu pour la première fois, vous devriez être purs, Le connaître. En est-il ainsi ? La plupart des humains ne connaissent pas Dieu car ils se sont détournés du droit chemin. Donc, l’homme n’est pas sorti de Dieu maintenant, mais il y a des milliers d’années. On met quelqu’un en prison et on le relâche plus tard ; tous disent : « Cet homme sort de prison et entre dans la vie ». Est-ce pour la première fois qu’il y entre ? Avant d’être en prison, il était déjà dans la vie. L’homme est jeté en prison puis relâché plusieurs fois tant qu’il n’apprend pas quelque chose, tant qu’il n’anoblit pas son caractère. En lisant Les misérables, vous voyez que Jean Valjean a passé un certain temps en prison, mais il a acquis quelque chose de précieux, il a anobli son caractère. Chaque homme entre dans la vie après avoir passé quelques années en prison - dans les sphères inférieures du monde astral. Être en prison montre qu’il a dû passer par certaines leçons pour s’anoblir, devenir meilleur. Et en sortant de prison, l’homme doit beaucoup travailler sur lui-même pour continuer à bâtir son caractère. Observez les traits caractéristiques des enfants qui viennent tout juste de ‘sortir de prison’ : dans un premier temps, ils sont égoïstes et ne pensent qu’à eux. Donnez une pomme à un enfant de trois ans et regardez-le faire ; il va cacher la pomme, la garder pour lui. Il faut longtemps éduquer l’enfant pour lui faire acquérir quelque chose de doux et noble dans son caractère. Certains enfants ne sont pas prédisposés à recevoir cette éducation et restent toujours rustres et égoïstes. Vous direz que ces traits que porte l’enfant viennent de ses parents, mais eux alors, d’où en ont-ils hérités ? Ce n’est ni une science, ni une philosophie. Les mauvais penchants et agissements des humains sont dus à une mauvaise compréhension des choses. Esaü et Jacob voulaient obtenir les mêmes choses, mais ils avaient des méthodes différentes. Jacob a appliqué la violence, mais pour comprendre que cette méthode n’était pas juste, il a dû passer par de grandes souffrances. Donc, certains satisfont leurs désirs, et les souffrances les anoblissent. D’autres n’ont pas besoin de souffrances, ils obtiennent ce qu’ils désirent d’une autre manière et s’anoblissent également. Pour sculpter quelque chose, le sculpteur frappe longuement avec un marteau alors que la nature façonne ses sculptures d’une autre manière, pas avec un marteau. Frapper au marteau est aussi une culture, mais elle est inférieure, grossière ; la culture déployée par la nature est préférable. La maturation des fruits est aussi une culture, mais la nature n’y travaille pas au marteau. Appliquez-vous la même méthode ; c’est seulement comme cela que vous arriverez à vos fins. Vous le pouvez aussi par d’autres moyens, mais au prix de grandes dépenses et de grandes complications. Donnez des conditions aux élans positifs en vous et ne vous angoissez pas de savoir s’ils se réaliseront ou non ; laissez-vous aux mains de la nature, elle prévoit tout. Si le sculpteur travaille sur vous, vous lui donnerez un marteau : qu’il frappe comme il l’entend ; si la nature travaille sur vous, laissez là s’exprimer librement. En vous observant, vous verrez un jour que c’est Dieu qui travaille sur vous, puis le lendemain c’est vous ; et cela alterne ainsi en permanence. Vous travaillerez huit heures, et le reste du temps, c’est Dieu qui travaillera. Dans cette alternance justement, l’homme acquiert des élans sublimes et se manifeste comme un être grandiose et talentueux. Lorsque l’homme dort, Dieu travaille intensément sur lui. Ainsi, lorsqu’il se prépare à dormir, l’homme doit laisser de côté tous ses fardeaux et s’apaiser pour que l’Esprit puisse travailler librement sur lui. Au réveil, il peut reprendre son fardeau et continuer son travail. Les rêves ont un effet éducatif sur l’homme. S’il a un mauvais rêve, il peut corriger une faute : sa conscience s’éveille et il voit qu’il s’est détourné du droit chemin. Meilleur est son sommeil, meilleure est sa santé. Essayez un mois durant de dormir paisiblement, sans aucun trouble dans les pensées et les sentiments, et vous verrez comment votre état va s’améliorer ; si vous êtes neurasthénique, vous guérirez. Si vous voulez être en bonne santé, protégez-vous des mauvaises pensées et des mauvais désirs. Les humains se créent les souffrances et les tourments eux-mêmes : si quelqu’un de leur connaissance a obtenu un poste important, ils vont chercher un moyen de le discréditer et de lui faire perdre sa place. Le sens de la vie ne se résume pas à scruter les erreurs des autres, ni à chercher à les discréditer, mais il se trouve dans le travail que vous réalisez. Si vous êtes sculpteur, faites bien le travail qui vous est assigné ; si vous dormez, laissez la nature faire son travail sans entrave. Ce sommeil est divin, il apaise l’homme et lui apporte la bénédiction divine. Le sommeil de Jacob qui s’est endormi et s’est réveillé avec la pensée de Rachel était aussi divin. Cet homme, pragmatique et malicieux, grandissait moralement en pensant à Rachel. Tant qu’il ne pensait pas à Rachel, Jacob travaillait pour l’argent ; dès qu’il se mettait à penser à elle, il était prêt à travailler gratuitement. Ainsi, aux gens qui s’interrogent sur la date à laquelle le monde s’arrangera, je dis : le monde s’arrangera lorsque tous, enseignants, prêtres, prédicateurs, mères et pères se mettront à travailler gratuitement. Chacun doit travailler avec désintéressement, avec amour. Celui qui ne sert pas Dieu, ne peut s’anoblir. Ainsi, Jacob a compris aussi ce qu’est servir Dieu, c’est-à-dire l’amour. Où trouverons-nous Dieu ? Dans Rachel qui représente l’amour. Le caractère humain est mis à l’épreuve par Rachel, c’est-à-dire par l’amour. Un français a vécu longtemps en Afrique et y a gagné une grande fortune. Il a décidé de revenir en France pour y passer le reste de ses jours. Il avait deux cousins chez qui il pensait loger puisqu’il n’avait pas l’intention de fonder un foyer. Pour choisir chez qui habiter, il a réfléchi à un moyen de tester leur désintéressement et leur gentillesse. Il a parlé à chacun d’eux en ces termes : « J’étais riche, j’ai gagné une fortune en Afrique, mais j’ai tout perdu et je reviens à Paris pour mourir dans ma ville. Qui de vous deux peut m’accueillir ? » L’un a dit : « Viens chez moi un temps. » Mais, à peine une semaine après, il lui a dit : « Cherche-toi un autre endroit, tu ne peux pas rester ici plus longtemps ». Il est allé chez son second cousin qui lui a dit : « Mon frère, tu peux rester chez moi tant que tu le souhaites. Cette maison est aussi la tienne, fais comme chez toi. » Quelques mois après, il a voulu révéler sa véritable situation et a dit à son cousin : « Je voulais vous tester pour savoir qui de vous deux est un homme, un vrai, pour rester vivre chez lui. Tu as fait preuve d’altruisme et d’amour à mon égard. Je suis riche, je n’ai rien perdu de ma fortune et je ferai de toi mon héritier. » En apprenant la vérité, le premier cousin est allé chez son parent qu’il avait chassé de chez lui, s’est excusé et l’a invité à revenir et à rester autant qu’il le souhaite. « C’est trop tard maintenant », a répondu le riche parent. Un jour, Dieu se manifestera à chacun dans les habits d’une pauvre veuve, d’un pauvre jeune homme ou d’une âme en souffrance et testera jusqu’où vous êtes prêts à L’accueillir avec amour et désintéressement ; Il testera jusqu’où vous êtes fidèles à votre idéal. Ce n’est qu’ainsi que vous comprendrez le sens profond de la vie comme Jacob a compris la signification de la haute échelle sur laquelle descendaient et montaient les anges de Dieu. Aujourd’hui encore, cette échelle est dressée, et les anges de Dieu descendent et montent sur elle. Aujourd’hui, elle est plus grande et a plusieurs branches. J’aimerais que chacun de vous voie cette échelle et comprenne, au pied de la première marche, le sens de la vie terrestre et des souffrances qui lui sont données. Les souffrances ne sont rien de plus qu’une enveloppe qui contient les bienfaits de la vie. Comme la graine est enveloppée dans son noyau pour ne pas perdre les sucs nutritifs du germe, de la même manière, les souffrances enveloppent les bienfaits qui seront donnés à l’homme lorsqu’il pourra en bénéficier. Voilà pourquoi celui qui cherche le bonheur et la félicité dans le monde doit d’abord passer par les souffrances. Le Christ dit : « Celui qui a des oreilles, qu’il écoute. » Et moi je dis : « Celui qui ne croit pas mes paroles, les vérifiera par lui-même ; lorsqu’il traversera des épreuves et des tourments, il comprendra qu’ils dissimulent les bienfaits de la vie ». Pour un mensonge, Jacob a dû servir Laban pendant vingt et un ans, et pour un meurtre, Moïse devait servir le peuple juif pendant quarante ans : chaque faute, chaque crime se rachète par les souffrances. En sachant cela, que la femme ne se demande plus pourquoi son mari la traite mal ; jadis elle s’est mal comportée envers lui ; et la domestique ne doit pas se demander pourquoi sa maîtresse agit aussi cruellement à son égard ; elle a dans le passé mal agi envers sa maîtresse. C’est la loi du karma ; suivez l’histoire de l’humanité, des peuples, des sociétés, des familles et vous verrez que cette loi agit partout avec méthode et inflexibilité. Si à l’avenir vous voulez avoir de bons fils et de bonnes filles, appliquez la loi de l’amour ; le karma se résout uniquement par l’amour. Jacob avait douze fils, mais seul Joseph était né selon la loi de l’amour. Jacob a travaillé sept ans selon cette loi, puis il s’est marié avec Rachel et a enfanté un seul fils : Joseph. Celui qui peut servir sept ans avec amour peut enfanter Joseph. Celui qui se marie de façon ordinaire sans amour, prendra Léa qu’il n’aime pas et aura d’elle plusieurs fils. La loi de la réincarnation est une loi d’expiation et de libération des erreurs commises dans le passé. Par la même loi, l’intelligence et le cœur humains naissent et renaissent. Un écrivain américain a décrit le jour où son intelligence s’est éclairée : l’avènement de cette clarté a été pour lui une grande célébration. Ce n’est rien d’autre qu’un instant de nouvelle naissance. La joie de cet homme a été aussi grande que celle d’une mère qui enfante. Comme le cri de l’enfant à la naissance, il y a aussi le cri de l’être humain dont la raison et le cœur s’éveillent. Il est sublime le moment où la raison humaine prend en mains les commandes pour piloter le destin de sa propre vie. Ce que Jacob a vu en songe, il y a quelques milliers d’années, se rapporte aux humains d’aujourd’hui, ceux du XX° siècle. Aujourd’hui déjà les anges de Dieu descendent et montent, une nouvelle culture nait, une nouvelle communauté se crée entre peuples et individus. Les souffrances que nos contemporains traversent montrent qu’ils sont dans la situation d’une femme qui accouche ; lorsqu’elle enfante, les anges commencent à s’incarner dans la raison et le cœur des humains, un par un. Dieu qui envoie ses anges, s’enquiert des conséquences. Il sera donné à chacun la possibilité d’entendre comment Dieu parle. Sortez tôt le matin au printemps, lorsque la nature s’éveille, lorsque les fleurs s’épanouissent et recueillez-vous en vous-même pour entendre le doux murmure de Dieu. Si votre ouïe est développée, vous entendrez une douce musique à peine perceptible qui apporte paix, sérénité et joie dans l’âme. Si vous allez en forêt, vous entendrez le bruissement des feuilles telle une mélodie subtile et agréable. Plus l’ouïe de l’homme est développée, plus grande est la chance d’entendre la douce voix de Dieu. Il ne parle pas beaucoup, Il dira un seul mot, mais qui restera gravé pour les siècles des siècles. Si les jeunes amoureux n’oublient pas les mots qu’ils se disent ou qu’ils s’écrivent, combien plus fortes sont les paroles de Dieu. Quelle fille ou quel garçon ont oublié les 3 mots, je t’aime, qu’ils se sont dit autrefois ? Un jeune homme a raconté ce qu’il a vécu : pour plusieurs raisons, il a sombré dans le désespoir au point de songer au suicide. À ce moment, la douce voix de son ami, dans la chambre d’à côté s’est faite entendre. Il a écouté le chant qui arrivait à ses oreilles et a clairement perçu les paroles suivantes : « Je ne pense qu’à toi et jamais je ne t’oublierai. » Elles l’ont tellement bouleversé qu’il a renoncé à se suicider en se disant : « Il y en a Un qui pense à moi, c’est suffisant pour rester en vie et se réjouir de tout ce qui m’a été donné. » En sachant que quelqu’un est là pour penser à vous, ne vous découragez pas. Si une seule pensée peut vous faire aimer la vie, combien devriez-vous l’aimer encore plus en sachant les soins que l’on vous prodigue, les efforts, le travail, venant non pas d’une seule mais de plusieurs créatures. Écoutez les paroles de chaque être humain pour comprendre leur sens, comprendre l’appel de l’âme humaine qui implore pour sa libération. Si vous entendez quelqu’un se lamenter sur la vie et implorer la mort, sachez qu’il veut mourir comme la fleur sur l’arbre ; il doit être fécondé et le fruit qui en résulte doit mûrir. En ce sens la mort n’est qu’un symbole, le passage d’une vie à une autre. Lorsqu’il meurt, l’homme renaît ; lorsqu’il naît, il meurt à nouveau. Par conséquent, celui qui veut vivre, être libre, doit renoncer aux soucis quotidiens de la vie. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas penser ; pensez, mais sans vous tracasser. Chacun doit déterminer le programme de sa vie et tendre à sa réalisation sans anxiété. Si vous avez un père comme Jacob et une mère comme Rébecca, dites-leur : « S’il vous plaît, ne m’enseignez pas le mensonge, je n’ai pas besoin d’une telle leçon. » Si vous avez un oncle comme Laban, dites-lui de ne pas abuser de l’amour de ses proches. Beaucoup de jeunes filles et de jeunes hommes sont plongés dans le malheur uniquement parce que leurs parents s’opposent à leurs choix : laissez chacun trouver le garçon ou la fille que son cœur choisit. S’ils commettent une erreur, ils souffriront et répareront eux-mêmes cette erreur ; au moins ils souffriront par amour. Aucun être dans le monde n’est à l’abri des souffrances. Les souffrances pour des idées ont un sens, elles élèvent l’être humain. Il est préférable de souffrir pour une idée plutôt que de n’en avoir aucune. Lorsque la femme enfante et que les enfants vivent longtemps, ses peines et ses souffrances sont justifiées ; mais si ses enfants meurent, ses souffrances ne sont pas justifiées. Les pensées et les désirs des humains naissent aussi, vivent un certain temps et meurent. S’ils meurent aussitôt après leur naissance, une telle vie n’a pas de sens. Donnez la possibilité aux bonnes pensées, aux bons désirs en vous de vivre longtemps, de donner des fruits dont vos proches et vous-mêmes profiterez. L’homme a une âme qui veut aimer ; l’homme a une intelligence et un cœur qui veulent se développer normalement. Qu’est-ce que vous deviendrez si vous tuez la vie de l’intelligence, du cœur et de l’âme ? Quelle est cette vie dans laquelle ni l’intelligence, ni le cœur, ni l’âme ne participent ? Agissez librement, sans tromperie, sans vol ni meurtre, car chacun obtient ce qu’il mérite. Chaque pensée mensongère et illicite, enfantée par l’homme, le poursuivra toute sa vie, sur la terre et au Ciel. Travaillez correctement et raisonnablement pour vous, pour vos proches et pour votre peuple. En travaillant de cette manière, vous viendrez de nouveau sur terre, mais dans de meilleures conditions. Ce qu’il adviendra d’un peuple ou d’un autre ne doit pas vous affecter, l’âme est plus importante que le peuple. Un homme qui apporte la paix, la prospérité aux humains vaut mieux qu’un peuple entier qui apporte l’affliction, la souffrance et la destruction à l’humanité. Où est le grand empire romain ? Il s’est désagrégé, mais le romain n’a pas disparu. Au même moment vivait dans le monde un véritable Homme qui a été crucifié au milieu des criminels, mais Ses idées existent et régissent encore le monde aujourd’hui ; Il vaut mieux que tout l’empire romain. Ce grand homme était le Christ. Aujourd’hui, tous les Bulgares veulent savoir ce qu’il adviendra de la Bulgarie. Si elle suit les chemins de Dieu, aucun mal ne lui arrivera. Chacun doit œuvrer pour son développement individuel, donner libre cours à ses pensées et à ses désirs vertueux en se libérant progressivement de la peur ; votre peur diminue à mesure que votre vertu augmente. Si vous avez le caractère de Jacob vous allez nécessairement souffrir. Rebecca, Laban et tous les autres types d’humains récoltent ce qu’ils ont semé. Aujourd’hui, la plupart des gens ont pris les clés du monde matériel dans leurs mains et, où que vous alliez, ils vous disent : « Payez une contribution » ; si quelqu’un prêche, il veut aussi être payé. Il faut avoir au moins une vocation qui implique de travailler sans être payé. Il n’y a pas de vocation plus sacrée pour l’homme que de servir Dieu avec amour. Celui qui sert Dieu dit toujours la vérité ; le monde a besoin de ces créatures-là, ils sont les descendants de Rachel. Pouvez-vous jouer le rôle de Rachel, faire paître vos moutons comme elle ? Pouvez-vous côtoyer les bergers et être honorable ? Combien une femme doit-elle avoir d’hommes, et combien de femmes un homme doit-il avoir ? Un homme et une femme. Autrement dit, on doit avoir une intelligence et un cœur. Deux intelligences, deux cœurs divisent l’humain et chaque scission engendre le mal ; une intelligence, un cœur et une volonté mènent vers le bien. Lorsque l’épouse cesse d’aimer son mari, ses ailes tombent ; lorsque le mari cesse d’aimer sa femme et en convoite une autre, il commet un adultère. L’amour doit être pur et désintéressé. Laban aussi aimait Jacob, mais il l’a manipulé. La femme doit chercher à être comme Rachel pour enfanter Joseph. Si les hommes et les femmes donnent naissance à des enfants comme Joseph, ils seront des hommes et des femmes élus, ils formeront un peuple élu. « Les anges de Dieu descendent et montent sur elle. » Ils demandent aux jeunes filles bulgares : « Êtes-vous prêtes à enfanter des fils comme Joseph ? » Ils demandent aussi aux jeunes hommes bulgares : « Êtes-vous prêts à donner naissance à des fils comme Joseph, êtes-vous prêts à bien vivre ? Si c’est le cas, nous viendrons en Bulgarie. » Joseph est venu en Egypte pour sauver ses habitants d’un péril : la mort par la faim. Quand les anges viendront-ils dans le monde ? Cela dépend de vous : ils peuvent venir dans une heure ou dans plusieurs années. Lorsque vous laisserez à votre âme et à votre esprit la place pour se manifester, un ange de Dieu descendra. Il vous reconnaîtra et vous le reconnaîtrez. Si vous dites : « Nous sommes fautifs », il répondra : « Ne pensez pas à vos péchés, nous ne nous occupons pas du passé, et même pas du présent. Le passé et le présent sont importants en tant que conditions pour l’avenir. Un avenir grandiose s’ouvre devant vous, travaillez pour lui. » Si on m’apporte une chemise souillée, je ne demande pas pourquoi elle est sale et à qui elle appartient, mais je la mets dans une bassine et je la lave à l’eau pure jusqu’à ce qu’elle soit propre. Quand votre chemise est propre, protégez-là contre les salissures. Aspirez à l’amour qui nettoie et élève le cœur humain. Qui purifie et élève Jacob ? Rachel, sa bien-aimée. Dieu lui dit : « Je te donne Rachel, aime-là et ne penses pas à d’autres femmes. » Jacob, qui se nomme aujourd’hui Israël, vit d’une nouvelle façon, pas comme autrefois. C’est pour cette raison qu’il rejoint les élus, les érudits, les scientifiques qui apportent la lumière dans le monde. Ils se sont sacrifiés pour l’humanité. Aujourd’hui, tous sont au pied de l’échelle et regardent son sommet d’où Dieu leur demande : « En descendant et en montant sur cette échelle, comment envisagez-vous de vivre ? Allez-vous encore tromper vos frères et sœurs, vos pères, vos mères et vos proches ? Allez-vous chercher d’autres hommes et d’autres femmes, ou allez-vous aimer uniquement ceux que Dieu vous donne pour votre développement ? » Puis, Il se tourne vers les pères et les mères et Il les interroge : « Allez-vous encore vendre vos fils et vos filles ? – Nous avons beaucoup souffert, Seigneur. » Dieu ne compatit pas à ceux qui souffrent, Il est joyeux car Il sait qu’ils enfanteront. Dieu dit : « Tout comme Je me délecte des fleurs épanouies dans les jardins, Je me réjouis de vos enfants qui jouent, qui courent et qui sont joyeux en savourant le monde divin. » Vivre pour l’amour, se réjouir et se délecter du monde est quelque chose de grandiose. Alors, la vie de tous les humains, hommes, femmes, enfants, se transformera en chant et prière, le monde se transformera en jardin de paradis. Cela se réalisera, mais une chose est demandée à l’homme : descendre et monter sur l’échelle dont le sommet atteint le Ciel. Celui qui ne s’éloigne pas de l’échelle y puise les bienfaits de la vie. Il se trouve dans la situation de ces arbres qui poussent au bord des rivières : ils puisent l’eau et se développent vite ; ceux qui sont loin des cours d’eau sont menacés de mort. Les bienfaits divins, amour, sagesse, vérité, justice descendent sur l’échelle de Dieu ; soyez éveillés pour les utiliser. Creusez dans vos jardins une rigole pour accueillir au moins un ruisseau de cette grande abondance, ce n’est qu’ainsi que vous changerez votre vie et que vous entrerez dans le renouveau qui vient déjà dans le monde. Le renouveau est semblable au mois de mai : tout est éveillé, tout est sorti de son hibernation, de son cocon. Et les humains sortent aussi de leurs tombes et ressuscitent. Il est dit dans les Écritures : « Sortez, vous, les morts pour nous laisser entrer, nous, les vivants. » Que signifie ce verset ? Cela veut dire : Sortez, vous, les morts qui êtes en vie, pour nous laisser entrer, nous, les vivants qui sommes morts pour nous resaler. » Que vous soyez vivants-morts ou morts-vivants, n’ayez crainte, tout est bien pour les uns et pour les autres. Celui qui sort du tombeau est déjà pur ; celui qui y entre sera purifié et viendra de nouveau, mais pur et refait à neuf. Réjouissez-vous de la vie et soyez reconnaissants de vivre. Dans le récit sur Jacob et Esaü, j’ai exposé sept caractères dont seule Rachel est un exemple à suivre. Je souhaiterais que toutes les femmes lui ressemblent pour insuffler de grands et beaux idéaux dans tous les hommes, femmes et enfants. Je souhaiterais que les hommes soient aussi comme Rachel. Aspirez au nouvel enseignement que le Christ apporte à travers la femme ; il séchera les larmes des souffrants. À quelle femme je fais allusion ? À celle qui a le caractère de Rachel. Elle s’épanouira, donnera des fruits, et ces fruits mûriront. Alors que celle qui a le caractère de Léa devra longtemps ressemer. Les femmes doivent sauver le monde et le feront. Seules les mères peuvent sauver le monde ; celui qui croit que le monde peut être sauvé et rendu meilleur en dehors de la mère a un raisonnement erroné. Tous les prêtres, prédicateurs, enseignants, directeurs doivent s’unir autour de la mère. Le mot le plus sublime, le plus puissant est mère. Les mots Dieu, Seigneur sous entendent la mère divine. Tous parlent de l’amour, mais sans le connaître ; nous entendons l’amour de Rachel qui exige de l’abnégation chez l’homme. Sans cet amour, la nature reste cachée à l’homme. Comme on s’ouvre à ceux qu’on aime, la nature aussi ouvre ses trésors cachés à ceux qui l’aiment et qu’elle aime. Celui qui porte en lui la clé de l’amour peut pénétrer les grands secrets de l’existence. En conclusion de tout cela, je dis : six forces œuvrent dans ce monde : Rebecca, Isaac, Jacob, Esaü, Laban et Léa. Elles créent les peines et les souffrances de l’humanité et la privent de son sel. Une nouvelle force vient dans le monde, Rachel, qui apporte la lumière aux esprits humains. Partout on appelle : « Que les femmes aillent sur le champ de bataille ! » Lorsque les hommes resteront à l’arrière et que les femmes iront au front, le monde se redressera. Dieu, les anges, les saints ont une grande foi dans les femmes, et moi aussi j’ai une grande foi en elles. Par conséquent le monde se redressera lorsque les hommes deviendront des fils et des frères bien-aimés des femmes. Sofia, 8 avril 1917 [1] Il eut un songe : voici, qu’était dressée sur la terre une échelle dont le sommet touchait le ciel ; des anges de Dieu y montaient et y descendaient. (Génèse 28, 12)
  3. Le Sel Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi le salera-t-on ?[1] Matthieu 5:13 Le Christ débute son sermon sur la montagne par les neuf béatitudes. Les béatitudes dont Il parle ont un rapport à un autre monde qui n’est pas le monde terrestre. Pour les humains, sur la terre, le Christ dit : « Vous êtes le sel. » Je parlerai du sel car, sans sel, il n’y a pas de vie possible sur terre. Le monde physique est celui du sel alors que le monde des anges est celui de la lumière. « Vous êtes le sel… », qui est ce vous ? Ne prenez pas ce mot au sens strict. Vous désigne tous ceux qui ont la foi et qui ont une conscience divine éveillée ; tous les humains qui ont cette conscience éveillée sont le sel de la terre. Tous les occultistes, kabbalistes, mystiques désignent par le mot sel une force qui équilibre, cet ingrédient de la force qui maintient les choses en équilibre. Pour marcher dans les rues il faut garder l’équilibre ; lorsqu’on bâtit les navires, on les leste avec du sel, pour garder l’équilibre et ne pas chavirer dans les vagues. Le mot sel désigne cette force qui densifie la matière, la protège contre la décomposition et permet aux forces supérieures d’agir dans le monde. Le sel est un élément nécessaire sur terre pour la santé du corps humain. Lorsque l’organisme perd son sel, il perd sa base, ce qui est le déclencheur de toutes les maladies. On dit de quelqu’un : « Il est névrosé », je dis : il a perdu son sel, son système nerveux a perdu son sel, son énergie s’écoule. Si nous regardions d’un œil clairvoyant les nerfs et les artères d’un névrosé nous verrions des fissures à plusieurs endroits d’où s’écoule son énergie. Un tel homme est faible. Pourquoi ? Parce qu’il a perdu le sel divin qui est une force essentielle : elle soutient la vie humaine sur terre. Quelles sont les raisons de la perte de ce sel ? Ce sont d’abord les passions humaines mal maîtrisées. Après chaque crise passionnelle, quelle que soit sa nature, l’homme est la proie d’une faiblesse ; vous l’avez tous éprouvé. Les passions ne sont pas utiles aux hommes qui ont du sel, mais uniquement à ceux qui n’en ont pas. Le Christ dit à ses disciples : « Vous êtes le sel et si le sel perd sa force, c’est-à-dire sa saveur, il ne vaut rien, sinon à être jeté dehors et foulé par les hommes. » Et pourquoi précisément fouler le sel sans saveur ? Le foulage est une action qui sert à rétablir la saveur du sel. La souffrance est un foulage : les anges vous jettent dehors au milieu des humains et vous devenez faibles car vous n’avez plus de saveur : si vous êtes riches, vous vous appauvrissez ; si vous êtes intelligents, vous vous abêtissez. Vous perdez votre sel et vous perdez ainsi le sens de la vie et tous les courants de pensées contraires surviennent alors, à savoir, doit-on se marier ou non, avoir ou non des enfants, aimer son épouse ou non, etc. La philosophie épicurienne qui exhorte à avoir beaucoup d’épouses et à tout essayer, prend le dessus. Vous pouvez tout essayer, mais vous serez alors jetés et foulés par tous les gens raisonnables tant que vous ne retrouverez pas votre saveur. Viendra alors le second processus, la lumière viendra, votre discernement s’éclairera et vous comprendrez pourquoi vous souffriez. Vous comprendrez que ces choses n’étaient pas en accord avec la vie. Toute pensée, tout désir qui ne sert pas la construction de l’âme humaine et qui détruit, est inutile, c’est un dessalement. Mettez ce désir au foulage pour le resaler. Lorsqu’un mari « foule » sa femme, qu’elle se dise : « Foule-moi que je retrouve ma saveur ! » Un mari qui est « foulé » par sa femme montre qu’il manque de sel. Souvent, en Bulgarie, un dresseur d’ours rend visite aux malades, il laisse l’ours les fouler un peu, les resaler et rétablir leur santé. Cette force est présente chez chacun. Les contemporains ou les occultistes la nomment différemment ; l’une des appellations est le magnétisme. Lorsqu’il a ce sel, l’homme est magnétisé. Lorsque vous avez ce sel, vous sentez une agréable chaleur sous la langue, vous vous levez le matin bien disposés ; si vous n’avez pas de sel, vous vous levez indisposés et vous invectivez le premier venu, vous lui sautez dessus, vous vous mettez en colère. Et cette colère indique que vous demandez à être foulé un peu pour vous resaler. Celui qui viendra le fouler possède ce sel et rétablira tout de suite l’équilibre du colérique. Je veux que vous vérifiiez par l’expérience les choses que je vous expose pour constater le résultat. Seul celui qui a une conviction profonde sur les choses et qui les vit est fort, mais si vous êtes crédules face à tout le monde, vous êtes sans sel. Je crois que Dieu s’adresse aux humains selon le sel qu’ils ont en eux. Si tu as du sel, Il te dira : « Lorsque tu te lèveras, tu iras dans le potager pour y travailler, tu iras dans le champ pour le semer ». Si tu es juriste, tu iras t’occuper de tes affaires judiciaires, etc. et vous Le comprendrez. Si tu n’as pas de sel, tu seras foulé, dépouillé de ton argent, de ton épouse, des enfants, de la maison. « Du foulage est nécessaire, dit le Seigneur, pour ceux qui ne savent pas accomplir leur travail sur terre. » Les gens se demandent souvent pourquoi le monde ne fonctionne pas si bien que cela. Le monde manque de sel. Donnez du sel aux humains ! Il n’en faut pas beaucoup, juste un quart de kilo du sel dont je vous parle. Vous pourrez resaler l’ensemble du peuple bulgare et il deviendra un peuple merveilleux en l’espace de cent ans. Savez-vous combien de temps doivent fonctionner vos usines pour fabriquer ce sel ? Un scientifique a fait des calculs sur la matière primitive à l’origine du cosmos et a prouvé qu’elle était des milliers de fois plus légère que l’hydrogène, et que pour obtenir un gramme de cette matière primitive, il fallait que toutes les usines travaillent trois mille ans. Vous êtes le sel, et pour obtenir ce sel il faut y consacrer toute une vie. Si tu as un gramme de ce sel, tu seras l’homme le plus riche du monde et où que tu ailles, tu soigneras les gens. Lorsque tu entreras dans une maison où l’homme et la femme se querellent, donne un peu de ce sel, alors la paix et l’entente s’instaureront tout de suite. Des enfants se querellent : donne un peu de sel ; des juristes polémiquent : donne un peu de ce sel ; des peuples guerroient : donne un peu de ce sel et la paix et l’entente se rétabliront entre eux. Vous vous dites : « Quel est élément alchimique de ce sel, quelle puissance cache-t-il ? » Un prêtre qui a de ce sel inspirera le silence à tout le monde en entrant dans l’Église. Les humains sont demandeurs de ce sel et si vous n’en avez pas, n’espérez aucune réussite. Ce que je vous dis n’est pas un jugement, je ne juge personne, mais je cite seulement un défaut propre à tous et pas seulement aux bulgares. Chacun sur terre a des défauts ; si nous étions parfaits, nous serions parmi les anges, auprès de Dieu. Mais parce que nous devons nous instruire, Dieu nous a envoyés sur terre, le lieu de sagesse où s’enseignent ces leçons grandioses. Je prêche aujourd’hui sur le sel, pourquoi ? Vous voulez tous être heureux. C’est vrai, chacun peut être heureux, mais vous devez acquérir l’art de retenir ce bonheur et non seulement de l’obtenir. Vous vous levez le matin bien disposé en disant : « Comme je suis heureux ! » Cinq ou dix minutes après vous perdez ces dispositions, ce bonheur. Pourquoi ? Vous n’avez pas de sel en vous. Le sel désigne le monde et toutes ses formes. Comme vous ne savez pas retenir une essence sans formes, je dis alors que le monde est réel-authentique et réel-fictif. Le monde réel-authentique est celui qui a toutes les formes et leurs contenus, et le monde réel-fictif est celui qui a des formes sans contenu. Il y a des humains réels-fictifs car ils ont un corps mais pas de sel. Si vous n’avez pas de sel vous ne pouvez pas comprendre ce qu’est la lumière divine, la bonté et l’amour divins. C’est seulement par le biais du sel et dans l’équilibre de votre cœur et de votre esprit, lorsqu’ils seront apaisés, que vous discernerez ce monde Divin. Le Christ dit : « Le sel qui a perdu sa saveur doit être jeté dehors et foulé aux pieds. » C’est pourquoi j’ai plusieurs fois parlé de l’utilité des souffrances : elles sont le chemin du resalage, le resalage est le chemin vers la lumière, la lumière, le chemin vers l’amour, et l’amour, le chemin vers Dieu. Si nous nous engageons sur le chemin, à la quête de Dieu, le monde prendra toute de suite une autre apparence que celui qu’il a maintenant. Vous tous qui m’écoutez ce matin, vous pensez parfois que le monde a un sens et parfois qu’il n’en a pas et qu’il est accablant. Vous avez des amis, ils ne vous comprennent pas ; des enfants, ils ne vous aiment pas ; des croyants comme vous, ils ne vous soutiennent pas. Tout l’art est de comprendre sur qui repose la faute ; est-ce que c’est eux qui manquent de sel ou bien vous. Le vrai est du côté de celui qui a le sel ; le faux est du côté où l’on manque de sel. Puisque tu n’as pas de sel, tu diras : « Il faut que je me laisse fouler ». Tous les humains sont des particules de Dieu, dans tous les cas ce sont les mains et les pieds divins qui vous foulent. C’est mille fois plus agréable que de se faire fouler par un ours comme les bulgares le pratiquent. Un anglais a relaté un épisode de sa vie : il s’était rendu aux Indes pour étudier la vie des autochtones. Sportif amateur, il avait pris un jour son fusil et était allé chasser en forêt. Il portait le fusil de la main droite lorsqu’un coup puissant sur son côté gauche l’a projeté à terre. Cette attaque était portée par une tigresse qui l’a pris et emporté dans sa tanière, avec ses tigreaux. La tigresse a dit aux petits : « Tenez cet anglais, piétinez-le bien, donnez-lui une bonne leçon et s’il tente de dégager sa tête, piétinez-le encore. » L’anglais a essayé de lever la tête pour voir ce qui se passait, mais la tigresse a dit : « Ne regarde pas en haut, tu ne verras rien, j’éduque mes enfants ». « Je n’étais pas tant traumatisé par ma fracture au bras – a dit l’anglais – que d’avoir la tête piétinée sans même pouvoir regarder. » Tous ceux qui n’ont pas de sel tomberont dans les griffes du tigre. Lorsque certains jeunes se choisissent par amour, ils vont à l’Église, le prêtre prie pour eux, tous les embrassent. Un mois plus tard ils se séparent : le tigre a pris la jeune mariée ou le jeune marié. Ces gens ont perdu leur sel et sont jetés dehors. S’ils divorcent, c’est qu’ils ont perdu leur sel ; il ne faut pas assembler de telles personnes. Homme ou femme, qu’ils procèdent au foulage. Les bulgares se soignent ainsi, c’est un agréable massage, une plaisante friction. Ce sel est utile pour vous, pour l’organisme sur le plan physique, pour vos pensées et vos sentiments. La loi est la même pour le monde physique, pour le monde angélique et pour le monde divin. Les philosophes contemporains nomment les qualités du monde spirituel différemment ; par exemple, ils appellent moral, l’homme qui a du sel, et amoral, l’homme sans sel. On dit pour quelqu’un : « Cet homme est extrêmement intelligent, raisonnable » ; on sous-entend que la loi de l’équilibre agit en lui, qu’il a du sel. La raison, c’est le sel, le mot raison désigne donc cet état dans lequel toutes les capacités humaines ont de bonnes conditions de travail. Le sel constitue le terreau. Sans sel, il ne peut rien y avoir dans le monde ; sans sel, même la terre serait un désert et tout périrait. Le sel est un engrais accumulé depuis des années. D’autres forces viennent après lui pour bâtir notre organisme. Pour ne pas perdre votre sel, il faut vous protéger des désirs illicites. Je vais vous relater un mythe : jadis est née dans un palais royal une fille, la plus belle jeune fille au monde. Lorsqu’elle a grandi, son père lui a trouvé comme compagnon pour la marier un jeune homme vertueux. Ces jeunes étaient si aimables au regard du Ciel que le Seigneur a envoyé un ange pour le représenter à leur mariage sur terre. Lorsqu’il est venu sur terre, l’ange est tombé amoureux de la jeune fille et n’a plus voulu retourner au ciel ; il a commencé à ourdir un plan pour la conquérir. Le Seigneur l’a attendu un jour, deux jours, un mois, l’ange ne revenait pas. Lorsqu’Il a compris de quoi il en retournait, le Seigneur l’a transformé en oiseau pour lui montrer les conséquences désastreuses des désirs illicites : pour errer d’arbre en arbre en étant mis à l’écart par les autres oiseaux. Il a ainsi volé d’un arbre à un autre, mais tous les oiseaux le fuyaient. Il s’est attardé un jour sur un arbre pour se plaindre de son sort ; à ce moment-là, quatre brigands sont venus pour partager leur butin. Ils ont tout partagé en parts égales, puis deux parmi eux ont décidé d’aller en ville acheter de la nourriture et du pain pour organiser un festin. Ils sont allés acheter la nourriture, mais l’idée leur est venue de mettre du poison dans le repas pour empoisonner les deux autres et se partager ainsi leurs parts. Les deux brigands restés sous l’arbre ont décidé, en attendant leurs complices, de leur tirer dessus et de s’accaparer leur butin. L’ange a compris le mal projeté par les uns et les autres. Lorsque les deux brigands se sont rapprochés, les deux autres les ont assassinés alors qu’ils étaient encore loin, puis ils ont mangé la nourriture apportée, mais ils se sont empoisonnés. C’est alors que l’ange a compris les conséquences des désirs illicites et les raisons de sa souffrance. Lorsque le Seigneur vous envoie à une noce à laquelle Il prend part, n’ayez pas le regard de cet ange. Si tu es un homme, garde toi de dire : « Elle sera à moi », ou si tu es une femme : « Il sera à moi », car vous chanterez longtemps en haut des arbres ! Je vous demande : « N’êtes-vous pas ces oiseaux jetés du Ciel ? » Certains demandent : « Dis-nous pourquoi nous sommes descendus du Ciel ? » Nous sommes tous descendus pour apprendre que les désirs illicites ont des conséquences néfastes et pour comprendre qu’un homme sans sel est loin de Dieu. Les humains veulent la liberté et c’est pourquoi le Seigneur les envoie sur terre en leur disant : « Vivez selon la loi de Ma liberté ». C’est la propension des humains à exiger la liberté pour eux seuls qui est néfaste. Selon la loi divine, nous devons comprendre les rapports qui existent entre nous. La loi du sel est celle-ci : ce que tu souhaites pour toi, ne le refuse pas aux autres, donne-leur la possibilité de développer eux-aussi leurs capacités. Si quelqu’un a un champ ou un potager, ne l’envie pas, mais remercie qu’il ait tout. Tu vois quelqu’un à cheval ; ne dis pas : « Oh, si seulement ce cheval était à moi ! », remercie qu’il ait ce cheval, il le mérite. Tu vois une belle maison, bien meublée, ne la convoite pas. Si tu as du sel, tu auras tout ce dont tu as besoin. Dites au Seigneur : « C’est du sel que je veux désormais. » Pour convaincre nos contemporains de cette grande vérité, il faut longtemps argumenter avec certains, prouver par l’expérience avec d’autres, et se comprendre tout de suite avec les troisièmes. Avec ceux qui n’ont pas une vision spirituelle développée, il faut argumenter ; c’est comme palper le monde spirituel. Par une approche méthodique, pas à pas, ils se créent progressivement une idée sur les choses qu’ils ne peuvent pas appréhender d’un seul coup. Dans nos réflexions sur Dieu, nous utilisons la même analogie pour nous faire une idée de Lui. Toutes les écoles philosophiques avec leurs volumes épais qui traitent de Dieu ne sont que des palpations ; les unes plus près, les autres plus loin de la vérité. Certains ont effleuré le petit doigt de Dieu et disent : « Quels petits doigts Dieu a ! » ; un autre a effleuré sa main et dit : « Quelle grande main Dieu a ! » ; quelqu’un a effleuré son épaule ou sa tête et tire ses conclusions à partir de cela. Mais ce n’est que le côté extérieur de Dieu : la nature manifestée. Il serait étrange si quelqu’un, monté sur le toit de ma maison disait : « Je comprends maintenant Monsieur Deunov : il est ferme car je touche une charpente très ferme ». Si quelqu’un effleure quelque chose de souple, il dira : « Comme Monsieur Deunov est souple ! » Je peux être en même temps ferme et souple. Qu’entendez-vous par ferme ? Ferme comme un roc ou ferme dans ses convictions. Par conséquent, les palpations extérieures ne peuvent pas donner une idée précise sur les choses, mais uniquement quelques idées confuses. Si vous n’avez pas assez de sel, vous n’aurez pas de saveur et vous direz : « La vie ne consiste qu’à boire et à manger. » Je ne suis pas contre se nourrir, ne pensez pas cela puisque si l’homme est venu sur terre, il mangera et boira. Je ne recommande pas de s’affamer, de pratiquer un jeûne excessif ; je comprends le jeûne autrement : que chacun mange autant qu’il est nécessaire pour le renouvellement de son corps. Chaque jour nous devons ingurgiter une certaine quantité de pain, d’eau et d’air pour bâtir notre corps. Certains pensent que s’ils ne mangent pas ils seront meilleurs ; non, si tu ne manges pas, tu seras plus mauvais. Tu veux rendre l’homme meilleur ? Nourris-le s’il a faim, désaltère-le s’il a soif. Et quand tu le nourriras avec du pain et de l’eau, donne-lui un peu de ton sel et il deviendra meilleur ; si tu ne le nourris pas, tu commets un crime. Si tu rencontres quelqu’un qui veut se suicider de désespoir, ne lui donne pas de conseils pour l’en dissuader, mais prends-le chez toi, nourris-le, désaltère-le selon ta coutume et une ou deux heures après, lorsqu’il aura digéré, dis-lui : « Discutons un peu à présent ». Laisse-le reprendre ses esprits et exposer pourquoi sa vie est si sombre. Donne-lui des indications et montre-lui le chemin à prendre, c’est pour cela que le Seigneur te l’a envoyé ce jour-là. Souvent nous prions : « Notre Père qui es aux Cieux, que Ton nom soit sanctifié, que Ton règne vienne, que Ta volonté soit faite », mais si tu n’accomplis pas Sa volonté comme Il te l’indique, c’est que tu es sans sel ce jour-là. Expérimentez ceci : si vous n’êtes pas bien disposés, allez voir un proche qui est encore plus malheureux, conviez-le chez vous, nourrissez-le et sans vous en rendre compte, Dieu vous resalera tous les deux. Une femme, mécontente de son mari, en rencontre une autre encore plus affligée ; réunies ensemble à discuter, toutes deux seront resalées en même temps par Dieu. C’est une philosophie chrétienne positive. On dit souvent : « Il ne faut pas manger trop de haricots, ni de viande, ils laissent des déchets », mais demandez-vous pourquoi les gens mangent autant. Pour obtenir du sel. Lorsqu’ils auront obtenu assez de sel, ils ne mangeront plus autant. Lorsque vous serez normaux, alors nous pourrons parler d’une philosophie supérieure de la vie. Vous pouvez faire l’expérience suivante puisque vous êtes du monde réel. Vous pouvez vous dire : « Deunov a eu l’idée de nous parler du sel ! Comme si nous ne savions pas l’importance qu’il a pour nous ? » Je vous parle sur le sel pour vous faire faire l’expérience suivante : arrêtez-vous, méditez cinq à dix minutes sur le sel, son influence sur l’organisme, les sentiments, l’âme et l’esprit, et voyez alors s’il y a un changement en vous et ce que vous ressentirez. Pourquoi est-ce précisément le sel qui est un élément tellement actif ? Souvent les gens me confient qu’ils sont indisposés, malheureux et je leur dis : « Je le sais car je suis aussi sur terre. – Oui, mais ta situation est très différente de la nôtre ». La différence est uniquement dans la plus grande quantité de sel que j’ai. Je te donnerai de mon sel, mais tu devras bien l’utiliser et le rationner. Lorsque tu as un peu de ferment, garde un peu de ce « sel » pour la fois suivante ; quand vous mangez du lait fermenté, gardez un peu de ferment. Je recommande aux gens d’aujourd’hui de ne pas tout manger jusqu’au bout, car Dieu leur enlèvera du sel. Vous ressemblerez alors à ce Bulgare qui a pris un crédit pour s’acheter des objets superflus. Le prêteur, en voyant ça, a voulu récupérer son argent pour le recompter, mais au lieu de le redonner ensuite à l’emprunteur il lui a dit : « Tu n’es pas quelqu’un qui peut manier l’argent et tu ne le mérites pas ». Lorsque Dieu voit que vous n’utilisez pas la vie convenablement et en abusez, Il la reprend. Combien parmi vous étaient jadis en bonne santé, joyeux et heureux, alors que vous êtes anémiques aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que vous ne savez pas utiliser la vie. Lorsque vous aurez du sel en vous, vous serez en bonne santé, sains de corps et d’esprit. Concentrez-vous sur le sel, sur cet élément d’équilibre et d’élévation, et tâchez de le comprendre. Cet élément est nommé prana par les hindous, c’est-à-dire une force qui porte la vie en soi. Il se trouve dans l’air, dans la nourriture et dans l’eau ; c’est de là qu’il est extrait. Je vous dirai maintenant comment vous nourrir – nous commençons dans ce monde par la nourriture – : lorsque vous commencez à manger, la première condition est de rejeter tout mécontentement. Même si vous avez peu de pain, il vous faut l’entourer d’amour pour que l’énergie qu’il contient puisse pénétrer votre organisme, après quoi vous sentirez une quiétude. Alors que maintenant que se passe-t-il ? La femme cuisine quatre heures d’affilée, elle a tout mis dans le plat pour lui donner de la saveur et en effet son plat est excellent ; l’homme rentre mécontent, renfrogné ; la femme en est échaudée et tout le sel se perd. Le lendemain, c’est la femme cette fois-ci qui est contrariée. Vous mangez et n’assimilez rien de ce sel car vous êtes mécontents. L’homme et la femme sont mécontents. L’homme dit : « C’est une femme, elle ? », les enfants disent : « C’est une mère, elle ? » C’est ensuite l’homme qui achète de la viande, du beurre et des œufs, et tous sont encore renfrognés à la maison. Pour être content, prépare-toi et dis : « Tout est excellent, ma chère. » Lorsque vous mâcherez la nourriture, alors vous verrez comme elle peut être savoureuse, quelle quiétude, quel bonheur et quel contentement vous allez éprouver. Maintenant, vous vous plaignez : « Comment vivre avec un quart de pain ? » Il y a assez de sel dans un quart de pain pour vivre, mais c’est notre mécontentement qui crée les troubles. Vous vous dites : « Si mon ventre est vide, je n’ai rien à faire de ce repas ! » C’est ton intelligence et ton cœur qui sont vides et pas ton ventre. J’ai fait des essais divers avec la nourriture, j’ai mangé deux pommes et un peu de pain et j’ai été satisfait. Ce n’est pas l’abondance, mais parfois c’est le peu qu’il faut bénir avec reconnaissance. Ne méprisez pas ces grains de sel dans le monde, ils sont comme le petit grain de blé qui engendre de grandes choses. La première chose à faire est de rééduquer ce sentiment de mécontentement qui subsiste en nous. L’homme apporte un quart de viande, un quart de pain à la maison – que Dieu soit remercié pour cela. Ils vont alors se multiplier, car il y a une force dans le magnétisme vivant qui stipule que toutes les particules qui vibrent au diapason du magnétisme central, s’attirent. Si vous êtes contents de la nourriture que vous mangez, vous pourrez attirer autant d’éléments que nécessaire pour vous rassasier. Certains disent : « Il ne faut pas boire d’eau, c’est pour les grenouilles, pour nous c’est le vin. » Vous boirez de l’eau et cela, à jeun, de cent à cent cinquante centilitres à chaque fois. Vous boirez chaque jour un demi à un litre d’eau dont vous allez extraire la nourriture nécessaire pour vos artères. Vous respirerez profondément et cela, par le nez et non pas par la bouche pour ne pas avaler de poussière. Lorsque nos contemporains comprendront comment assimiler ces éléments : la nourriture, l’eau et l’air, l’autre bénédiction viendra toute seule. Ne pensez pas qu’en vous, en votre âme, les choses vont se construire à présent. Non, il y a en vous déjà beaucoup de sentiments mais ils sont endormis. L’âme humaine est riche et attend des conditions bénéfiques pour se développer. La première chose qui doit se développer en vous est la gratitude envers tout ce que vous avez. Surveillez votre œil pour qu’il ne soit pas comme l’œil de cet ange dont je vous ai parlé à l’instant. Si vous appliquez tous cette grande loi de la gratitude, au moins cinquante pour cent de toutes les affaires sur terre s’arrangeront. Et du coup, les anges, s’ils voient que nous avons emprunté le chemin viendront nous aider ; ne pensez pas que vous travaillez seuls dans le monde. Creusez un peu le sol pour voir combien de petits vers aident le semeur, combien de microbes préparent le sol avec l’agriculteur et combien d’autres éléments entrent dans la constitution du grain de blé. Et pourtant, nous sommes comme des enfants, toujours mécontents quel que soit le cadeau que notre père nous apporte. Chaque enfant doit remercier son père pour tout ce qu’il lui rapporte. Un enfant qui n’embrasse pas son père lorsqu’il reçoit quelque chose de lui, n’a pas de sel. Certains parents disent : « Mon petit ange » ; oui, un petit ange, mais sans ailes. Une fille qui ne remercie pas son père et sa mère et ne les embrasse pas, est un ange sans ailes. Vous qui m’écoutez, vous parlerez de la même façon aux autres. Ainsi nous vérifierons par l’expérience que ce sel est indispensable à tous. Aujourd’hui, le Seigneur foule les humains et resale le monde : les anglais et les allemands, les russes, les français et les autres. Le Bien vient désormais. Je vous souhaite, de retour à la maison, de conserver au moins un gramme de sel pour être des membres utiles à votre famille, votre société, votre peuple, et en être reconnaissants. C’est seulement alors que vous obtiendrez la vertu : vous serez intelligents, bons, travailleurs et assidus. Sofia, 25 mars 1917 [1] « Vous êtes le sel de la terre. Si le sel perd sa saveur, comment redeviendra-t-il du sel ? Il ne vaut plus rien ; on le jette dehors et il est foulé aux pieds par les hommes. » (Matthieu 5, 13)
  4. Toutes choses m’ont été accordées « Toutes choses m'ont été accordées par mon Père ! Mais personne ne connaît le Fils, que le Père ; et personne ne connaît le Père que le Fils, et celui à qui le Fils l'aura voulu révéler.[1] » Matthieu 11 :27 « Personne ne connaît le Fils, que le Père ; et personne ne connaît le Père, que le Fils. » Le mot connaissance se rapporte ici au discernement de l’homme. S’il n’est pas prêt à saisir le sens de cette grande idée de connaissance, notre discernement ne peut pas comprendre le rapport qui existe entre le Fils et le Père. Nous avons ici deux grandeurs : Père et Fils. Ils peuvent être examinés comme le rapport des nombres 1 et 3. Qu’entendez-vous par le nombre 1 ? Ce nombre est un symbole qui a du sens pour certains et pas pour d’autres, cela dépend de l’état de leur discernement. Lorsque vous dites un, une, vous pouvez entendre un homme, une femme, un enfant, mais vous pouvez aussi comprendre un cheval, une vache, un veau, etc. Lorsque vous prononcez le mot humain vous pensez savoir ce qu’est l’homme, mais si on vous demande de donner une définition exacte de l’homme vous serez embarrassés. Il est facile de dire mon fils ou ma fille, mais ces mots sont également incompris pour vous. Vous avez une notion de ce qu’est le fils ou la fille dans la mesure où vous comprenez les rapports qu’ils entretiennent avec vous. Mais le véritable rapport se définit par le lien tissé entre votre âme et l’âme de ceux que vous appelez votre fils ou votre fille. L’unité représente le père et le trois représente l’enfant, c’est-à-dire le fils ou la fille. En tant que rapport mathématique, les nombres 1 et 3 correspondent au rapport entre le diamètre du cercle et sa circonférence, autrement dit au nombre π qui est égal à 3,14 ; le diamètre est donc contenu 3,14 fois dans la circonférence. Nous retenons uniquement le chiffre entier, 3 ; le père indique donc le chemin de l’homme ; le fils, la longueur de ce chemin. Ainsi, lorsque nous disons que personne ne connaît le Fils, nous avons en tête l’infinité des combinaisons possibles. Lorsque le diamètre tourne autour de lui-même, il forme une sphère ou un globe qui indique les combinaisons et les possibilités que porte le Fils. Ne pensez pas qu’il est facile de connaître le Fils, de le faire tourner une seule fois comme une roue, et de conclure que vous avez compris son mouvement. Et lorsque vous dites diamètre, vous n’avez pas encore compris le sens profond de l’unité. Par rapport au nombre trois, c’est-à-dire à la longueur du cercle, l’unité est un diamètre, mais elle est une unité aussi par rapport à une infinité d’autres nombres : dans les mathématiques tous les nombres sont divisibles par un. Nous énonçons les nombres 1, 2, etc., ils représentent les diamètres passés dans un cercle ; le nombre 7 représente le diamètre de l’univers. Ce sont des choses abstraites, mystiques que l’homme comprendra lorsqu’il pénétrera le sens profond de la vie. En ce sens, chacun doit comprendre la place qu’il occupe dans la nature. L’homme peut être dans la situation d’un minéral, d’une plante, d’un animal et enfin, dans la situation d’un véritable homme. Tant qu’il n’atteint pas le niveau ultime, il étudie les choses pour les connaître et les comprendre. Il passe par les minéraux, les étudie et lorsqu’il a appris leurs caractéristiques, il trie les pierres précieuses des pierres ordinaires pour se parer avec elles. Lorsqu’il passe par les plantes et les animaux, il les étudie aussi : il les élève, il les nourrit, il les cajole jusqu’à les arracher ou les dépecer un jour pour s’en nourrir. L’homme rentre mécontent et agacé de son travail, mais en voyant que sa femme a préparé du poulet ou de l’agneau et des fruits en dessert, il s’égaie, s’adoucit et mange avec plaisir. Il pense avoir compris sa femme, mais cela ne dure que quelques heures. L’estomac se vide de nouveau et une nouvelle tension, une nouvelle indisposition apparaît jusqu’à ce qu’il s’alimente de nouveau. La femme et les enfants sont dans la même situation ; tous se plaignent de ne pas se connaître ni s’entendre, ils font des tentatives pour s’entendre mais demeurent des étrangers les uns pour les autres. Que signifie la connaissance ? Connaître les choses signifie les maîtriser, les avoir comme une part de soi-même, sa chair et son sang. Connaître son cheval ne veut pas dire lui mettre une bride et l’amener avec soi ; connaître les éléments ne veut pas dire les mettre dans des flacons et les garder enfermés. La connaissance sous-entend un lien intérieur, conscient, entre les choses. Ce lien est possible uniquement par le biais de l’amour. Donc, si vous avez l’amour vous connaîtrez les choses ; si vous n’avez pas d’amour, vous ne pourrez rien connaître. Quelqu’un dit qu’il se meurt d’amour, mais il peut mourir sans comprendre l’amour ; l’amour ne se trouve pas en mourant pour lui. Lorsque la jeune fille ne peut atteindre son idéal, c’est-à-dire qu’elle ne peut pas épouser celui qu’elle aime, elle clame qu’elle mourra ; cela sous-entend qu’elle veut demeurer dans l’amour, mais l’amour ne s’atteint pas par la mort. Lorsque nous parlons de foyer, de mère, de père, d’enfants, nous désignons des rapports entre les âmes reliées entre elles par l’amour ; lorsque nous parlons de l’Église, nous comprenons aussi le rapport des âmes à quelque chose qui évoque la présence divine ou celle de l’amour. Quelqu’un dit qu’il n’y a pas de salut hors de l’Église ; je traduis cette expression par il n’y a pas de salut hors de l’amour : sans amour les choses sont inertes, inconscientes, mécaniques. Le Christ dit : « Personne ne connaît le Père, que le Fils ». Cela signifie que celui qui manque d’amour ne connaît pas le Père ; celui qui a l’amour peut Le connaître. Il est dit : « Dieu est Amour », par conséquent seul l’amour reconnaît l’amour. Tu peux connaître un objet si tu as ses qualités ; tu peux connaître ton ami qui est un philosophe illustre seulement si tu as une intelligence de philosophe pour comprendre ses idées. Deux personnes dont l’une a un cœur et une âme et dont l’autre ne les a pas encore manifestés, ne peuvent pas s’entendre, pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas les mêmes traits. Une femme se plaint que son mari ne la comprend pas ; il n’a même pas encore connu Dieu et elle s’attend à ce qu’il la reconnaisse ! Tant qu’il ne connait pas Dieu, l’homme ne peut connaître personne. Celui qui ne connaît pas le Fils, ne peut connaître ni les créatures douées de raison ni Dieu. Accueillez cette pensée dans votre esprit et dans votre cœur et appliquez-la dans votre vie. Le Christ dit : « Venez à moi, éreintés et avec vos fardeaux, je vous apaiserai. Mon joug est doux et mon fardeau est léger.[2] » Le Christ appelle à lui tous les affligés pour leur apprendre l’art de porter avec allégresse leur fardeau. « Personne ne peut venir à moi si Mon Père ne l’a pas attiré », le Fils est un but auquel aspire chaque âme et le Père est la force qui attire les âmes vers ce but. Lorsque le jeune homme est attiré par une jeune fille, elle est l’objet de l’attraction, mais la force d’attraction c’est l’amour, c’est-à-dire le Père que le Christ évoque. L’on doit étudier l’amour, Dieu. Par quel moyen ? Par le Fils. Donc, le Fils c’est-à-dire l’intelligence intérieure de l’être humain doit lui apprendre à connaître son Père pour comprendre son rapport à lui-même, mais aussi à ses proches. Les contemporains traitent beaucoup de questions, mais quatre-vingt-dix-neuf pour cent parmi elles sont futiles et secondaires. Parmi cent questions, une seule est importante et les autres gravitent autour d’elle ; elles en sont le carburant. Si vous regardez attentivement un œuf, vous verrez qu’il y a en lui une petite cellule très importante, l’embryon autour duquel gravitent les autres cellules. Elles représentent les conditions et le milieu pour son développement ; c’est d’elles que sortira l’embryon. Par la même logique je dis : beaucoup de choses sont nécessaires pour connaître le Fils, mais une chose est centrale, accepter Son fardeau. Le fardeau désigne le rapport aux conditions externes et internes de la vie. Donc, vous connaîtrez Dieu seulement si vous prenez Son fardeau et si vous êtes prêts à Le servir. Servir Dieu signifie être prêt à étudier tous les sujets avec amour. Le monde extérieur ou objectif, et toutes ses manifestations, est un champ d’apprentissage pour quiconque est prêt à servir Dieu. N’est-ce pas la même chose sur terre ? Quelle que soit l’école où vous entriez : collège, lycée ou faculté, les professeurs vous donnent des leçons à apprendre et des devoirs qui sont un enseignement objectif pour vous. Celui qui est prêt à servir ses professeurs avec amour apprendra tout ce qu’ils lui enseigneront. Dieu a créé le monde pour nous et non pas pour Lui-même, donc tous les objets animés ou inanimés qui nous entourent ont leur prédestination. Nous le comprenons d’après notre corps : nous avons deux yeux, deux oreilles, un nez, une bouche, une barbe, des mains et des pieds avec cinq orteils, tout cela a une grande prédestination. Vous direz que les oreilles sont données à l’homme pour entendre et assimiler les sons ; les yeux, pour voir et discerner les choses. En plus de cette finalité apparente, les yeux et les oreilles ont une signification intérieure, psychique. Et en effet, nous rencontrons des gens qui voient et entendent, mais ne comprennent ni ce qu’ils entendent, ni ce qu’ils voient. « Personne ne connaît le Fils, que le Père. » Le mot Fils désigne le principe intelligent dans l’homme. Peu de pères aujourd’hui comprennent leurs fils. Tel père se réjouit d’avoir un fils pour qu’il travaille pour lui, ce qui montre qu’il considère son fils comme son domestique. Beaucoup de pères ont une compréhension erronée de leurs fils ; ils pensent que les fils sont redevables de tout ce que les pères font, et même s’ils s’endettent ou dilapident leurs avoirs, ils se disent : « Mes fils resteront après moi pour rembourser cela. » Leur approche envers leurs fils n’est pas bonne, pas plus que celle de leurs fils envers eux. Les rapports droits sont ceux qui reposent sur la loi de l’amour. Le fils ne doit pas compter sur la fortune de son père tout comme le père ne doit pas abuser de l’amour de son fils et se reposer sur lui. Mais, chacun des deux doit être prêt à se sacrifier pour l’autre. Puisqu’il y a de l’amour entre eux, tous deux vont naturellement travailler ensemble et s’entraider ; c’est cela des rapports justes entre père et fils. Je souhaite à l’avenir qu’un jeune homme et une jeune fille qui se marient ne se demandent plus s’ils s’aiment ou non, ce sont des questions que l’amour ne tolère pas. Souvent les jeunes se marient sans s’aimer, mais ils disent qu’ils s’aiment. Ce n’est pas permis, l’amour exclut tout mensonge et toute hypocrisie. Ne demandez pas si vous vous aimez, mais demandez à celui que vous épousez s’il est prêt à se sacrifier pour vous. S’il vous dit qu’il veut profiter de la vie, il n’est pas pour vous. Le sens intérieur de la vie se résume dans le sacrifice, l’abnégation, car la connaissance intérieure du Fils sous-entend la loi du sacrifice. Seul celui qui connaît le Fils peut se sacrifier. Lorsqu’il se sacrifie, l’homme devient fort. Lorsque vous mettez de l’eau dans un chaudron que vous chauffez, elle devient plus puissante à l’état de vapeur qu’à l’état liquide. Le sacrifice implique une loi qui permet de changer un état dans un autre, une pensée négative en pensée positive, un sentiment négatif en sentiment positif. Si le corps solide se transforme en corps liquide et le corps liquide en corps gazeux, c’est par la loi du sacrifice ; si on peut transformer la pensée ou le sentiment négatif en positif, ici aussi agit la loi du sacrifice. Si tu ne te sacrifies pas, comment transformeras-tu la haine en amour ? Vous direz que vous détestez quelqu’un ; si vous le détestez, vous êtes de la glace. Il ne vous reste qu’à vous sacrifier, c’est-à-dire vous soumettre au feu qui transformera la glace en eau et l’eau en vapeur. Tant qu’il y aura de l’eau dans la nature, il y aura de la vie dont bénéficieront les plantes, les animaux et les humains. « Personne ne connaît le Fils, que le Père. » Qu’est-ce que désigne le mot personne ? Ce mot « personne » désigne tous ceux qui ne sont pas prêts à se sacrifier. Donc, celui qui ne sait pas se sacrifier ne connaît pas le Fils. Le Fils est une loi du sacrifice. Au regard de cette loi, la poule se situe plus haut que l’être humain qui n’est prêt à aucun sacrifice - il est inerte. La poule qui se sacrifie pour l’homme a une grande valeur aux yeux de Dieu. Il est dit dans les Écritures : « Aucun passereau ne tombe sans la volonté de Dieu. » Dieu participe à la vie de toutes les créatures, des plus petites aux plus grandes. Si devant la face de Dieu vous êtes comme un oiseau prêt à se sacrifier pour les autres, faut-il avoir peur de la vie ? Dieu prend soin de vous. Si vous pensez uniquement à vous-mêmes – comment arranger votre vie au mieux – Dieu ne prendra pas soin de vous. Penser à Dieu signifie vivre pour ce qui est le plus grand au monde. Penser à soi-même, c’est vivre dans les limitations ; il n’y a rien de plus éprouvant pour l’homme que la prison et les limitations. La connaissance du Fils réside dans le sacrifice ; celui qui connaît le Fils est libre. Le Christ évoque le sacrifice comme un grand processus qui s’accomplit dans la conscience humaine. Tant qu’il ne se produit pas dans l’homme, il ne peut pas être question de connaissance du Christ. Quelle connaissance ce serait si on ne comprenait pas le sens profond des paroles du Christ ? Le Christ dit : « Je suis la vraie vigne ». Qui connaît l’histoire de la vigne ? Chaque année la vigne se sacrifie mais peu sont conscients de ses sacrifices. Le Christ dit encore : « Je suis le pain vivant descendu du Ciel », combien sont ceux qui comprennent la signification de ce pain ? La question du pain est sociale, elle est traitée par tous les peuples et dans toutes les sociétés, tous apprécient le pain et concèdent qu’il n’y a pas de vie sans lui. Un jeune homme a raconté l’histoire qui lui a fait comprendre la véritable valeur du pain. Les circonstances ont fait qu’il a dû jeuner quatre à cinq jours de suite. Il a fini par être si affamé qu’il a cherché à tout prix un morceau de pain pour tromper la faim qui le tourmentait. En marchant sur la route il a aperçu un chien avec un bout de pain dans la gueule. Sans réfléchir il s’est baissé, a ramassé une pierre et a frappé le chien. Surpris de l’attaque ce dernier a déguerpi en laissant tomber le pain dans sa peur. Le jeune homme s’est précipité sur le pain, l’a pris et s’est mis à le dévorer joyeusement. Il a conclu par ces mots : « Il m’a fallu rester affamé plusieurs jours pour comprendre et apprécier le pain. » Le Christ dit : « Je suis la porte… je suis le bon berger… je suis le Fils de l’Homme… je suis Maître et précepteur… », ce sont les rapports du Fils à autrui, du divin à l’âme humaine. Lorsque je parle de Dieu, je ne nomme pas quelque chose de lointain et d’abstrait, mais je désigne celui qui a créé la vie raisonnable et que nous pouvons toujours discerner. Il suffit de prier sincèrement Dieu pour la guérison d’un malade pour qu’Il entende notre prière et nous réponde. L’aide vient très vite si nous servons la loi du sacrifice. « Priez Dieu sans Le tenter ». Quand tente-t-on Dieu ? Lorsque nos pensées sont en contradiction avec les pensées divines, lorsque nous menons une vie dépravée, etc. Celui qui ne pense pas à l’avenir ne veut pas savoir s’il mène une bonne ou une mauvaise vie. Tant qu’il est sur terre il s’en désintéresse, mais il apparaîtra un jour devant celui qui l’a créé pour répondre de sa vie ; que va-t-il dire alors ? La lumière de Dieu est si intense que toutes vos pensées, tous vos sentiments seront éclairés, ils deviendront visibles et se mettront à vous suivre comme le petit enfant suit sa mère : que ferez-vous dans cette situation ? Vous comprendrez alors que rien ne reste caché. Sur terre vous avez dissimulé beaucoup de choses, même à vous-mêmes, mais devant la grande lumière de Dieu rien ne peut être caché. Vous comprendrez alors qu’il ne revient pas au même de vivre bien ou mal. « Personne ne connaît le Fils, que le Père ». Qui est ce personne ? Celui qui vit pour lui-même et ne connaît pas la loi du sacrifice. C’est d’abord Dieu qui s’est sacrifié, Il a donné Son Fils en sacrifice pour que celui qui croit en Lui ne périsse point. Par le Fils, Il a manifesté son amour à l’humanité et le Fils s’est sacrifié afin que son Père soit manifesté ; ce sont des rapports entre l’amour et le sacrifice qu’il faut saisir. Lorsque nous comprendrons le rapport que Dieu entretient à notre égard en tant que Père et nos rapports à Dieu en tant que ses fils, alors notre vie prendra tout son sens. Mais nous ne saurons pas être Fils de Dieu tant que nous ne nous sacrifierons pas. Mettez-vous en tête qu’en dehors de l’amour il n’y a pas de vie, en dehors de l’amour il n’y a pas d’Église, en dehors de l’amour n’existe ni famille, ni société, ni peuple. La seule Église qui puisse unir l’humanité, c’est l’amour divin, autrement dit l’amour et le sacrifice. Adhèrent à cette Église tous les gens ayant un idéal, c’est-à-dire les gens désintéressés. Qu’est-ce que l’intéressement et qu’est-ce que le désintéressement ? Ils sont comparables à ce riche et à ce pauvre qui se sont présentés devant le Seigneur pour exprimer leurs souhaits. D’abord le riche s’est présenté avec ces mots : « Seigneur, je veux une maison grande comme un palais, bien meublée, bien arrangée avec dix domestiques pour me servir et me dresser une table avec des mets copieux et savoureux, fruits et boissons de qualité, que je puisse manger et boire sans avoir à penser à quoi que ce soit. – Que ta volonté soit faite ! », lui a répondu Dieu. Ensuite, le pauvre s’est présenté et a dit : « Seigneur, j’ai un seul souhait, de toujours regarder ton visage. – Que ta volonté soit faite ! » Tous deux, contents des promesses obtenues, sont descendus sur terre pour vivre chacun à sa manière. Le riche a vécu dans son palais, entouré des attentions de ses domestiques, il a mangé, il a bu, il s’est promené, il s’est senti content et heureux. Des jours et des années se sont écoulés jusqu’à ce qu’un jour il s’est senti étouffer. Il s’est mis à prier le Seigneur : « Seigneur, j’étouffe, je suis las de cette situation, dis-moi ce que je dois faire ! » Un Ange est apparu aussitôt et, ouvrant une petite lucarne dans son palais, lui a dit : « Regarde dehors ! » Le riche a regardé par la lucarne et a vu une grande échelle et le pauvre à son sommet, en train de scruter l’espace au loin. « Que fait-il celui-ci là-bas ? a demandé le riche. – Il a souhaité regarder sans cesse le visage de Dieu, a répondu l’ange, il regarde le visage de Dieu depuis des années, respire librement et profite du monde divin sans se rassasier. » Deux vies s’ouvrent devant l’homme : être à la place du riche et étouffer dans sa richesse, ou à la place du pauvre, et toujours contempler le visage de Dieu. Être au sommet de l’échelle pour regarder le visage de Dieu sans se rassasier, c’est cela connaître Dieu. Il est temps de connaître le Christ sur lequel on prêche depuis bientôt deux mille ans. Beaucoup se disent chrétiens, mais eux non plus n’ont pas connu le Christ. Qu’est-ce que ce christianisme lorsqu’un frère harcèle, pille et violente son frère, est-ce cela l’amour ? Il n’y a dans l’amour ni violence, ni peur, ni amertume. Le peureux ne connait pas l’amour. Certains craignent la mort. Qu’est-ce qu’il y a d’effrayant dans la mort ? Celui qui aime ne craint ni la mort ni le mal. Seul un Dieu existe dans le monde et dont tout découle, alors de quoi avoir peur ? Celui qui a peur ne connaît pas l’amour, ne connaît pas Dieu. Dieu est amour et s’il en est ainsi, ne craignez ni la mort ni le mal. Dieu est la vie : si tu vis en Dieu, la mort n’existe pas. Remerciez pour le mal, car Dieu l’a attelé au travail pour pousser l’être humain à agir, pour fondre la matière inerte en lui. Le mal crée en l’homme des contradictions, des doutes pour produire des frottements qui déclencheront le feu. Le feu fond les corps solides et les rend actifs. Lorsque deux corps solides s’entrechoquent, du frottement apparaît entre eux, ce qui produit du feu. Réjouissez-vous lorsque vous vous confrontez à la matière solide, inerte en vous, pour obtenir la lumière et des flammes. Qu’est-ce que le feu et la lumière en l’homme ? Le feu est le résultat de ses désirs et de ses passions et la lumière le résultat de ses pensées. Il n’y a pas de vie sans feu et sans lumière. Les métaux les plus durs fondent dans le feu, le feu brûle les impuretés et les transforme en cendre ; les fruits mûrissent à la lumière, la connaissance s’acquiert à la lumière. La vie de celui qui comprend ainsi les choses se remplit de sens. Réjouissez-vous et remerciez pour tout ce que l’amour apporte. Tant qu’il est en vous, vous êtes bienheureux ; s’il vous quitte, la joie vous quitte aussi. Pour qu’elle ne vous quitte pas, méditez sur votre rapport à Dieu, avec votre cœur et avec votre esprit. Le Christ dit : « Seuls ceux qui ont les cœurs purs verront Dieu. » Voir, sous-entend connaître, connaître sous-entend un lien intime avec l’amour. « Venez à moi vous tous qui travaillez et qui portez un fardeau, je vous apaiserai ». Le Christ indique comment l’homme affligé peut être apaisé. Il y a des années, un missionnaire américain sillonnait le continent pour récolter de l’argent dans un but caritatif. Lorsqu’il a amassé une somme suffisante, il a décidé de rebrousser chemin et de donner l’argent à qui de droit. Il est monté à cheval et a pris un raccourci par une région montagneuse. Ayant eu vent de la somme importante qu’il transportait, un brigand connu du coin s’est tapi dans une forêt dense sur le chemin du missionnaire avec l’intention de le tuer et de récupérer l’argent. Le missionnaire s’est approché de l’endroit où le brigand était caché et a senti une lourdeur dans la poitrine jusqu’à étouffer. Interprétant cette gêne comme un mauvais présage, il est descendu immédiatement de cheval, a prié Dieu, puis a continué calmement sa route. Quelques mètres plus loin, il a aperçu dans la forêt un homme bien armé, mais l’a tranquillement dépassé. Quelques années plus tard, le même missionnaire a été appelé au chevet d’un mourant. Ce dernier l’a observé avec attention et a demandé ensuite : « Me reconnais-tu ? – Je ne te connais pas, a répondu le missionnaire. – Moi, je te connais et je te dirai pourquoi. C’était il y a quelques années. J’avais décidé de te tendre un piège dans la forêt pendant que tu transportais une grosse somme d’argent sur toi. Je voulais te tuer et te piller, mais je n’ai pas osé car un autre homme, bien armé, t’accompagnait sur un cheval blanc. J’ai eu peur et je n’ai pas eu le courage de m’attaquer à toi. » Donc le brigand était clairvoyant dans ce cas : il a vu ce que même le missionnaire n’a pas pu voir. L’homme sur un cheval blanc était envoyé du monde invisible pour le protéger. Nos contemporains refusent d’admettre l’existence des esprits bien qu’ils lisent les saintes Écritures où il est dit : « Les anges de Dieu descendent et remontent.[3] » Comme les anges descendent et montent, les diables aussi descendent et remontent ; les uns et les autres accomplissent la volonté divine et obéissent aux lois divines ; il n’y a dans le monde ni force ni créature qui n’obéisse à Dieu. L’homme raisonnable sait utiliser les bons et les mauvais esprits, il connait la loi de la transformation et il l’applique. Le Christ dit : « Prenez mon fardeau sur vous et instruisez-vous par moi car je suis humble et doux et vos âmes seront apaisées. » Beaucoup pensent dominer le monde, disposer d’un grand pouvoir, mais une fois devant les épreuves ils se rendent compte où ils en sont, quel pouvoir ils ont et ce qu’ils peuvent en faire. L’homme contemporain n’est pas encore entièrement formé, il ne doit pas se leurrer sur ses succès temporaires. Un jour, ses yeux s’ouvriront et il verra que tout autour de lui est vivant, il comprendra alors pourquoi existent la haine et l’amour, le mal et le bien, le mensonge et la vérité. Cela signifie la connaissance de Dieu et du Christ. Le Christ dit : « Si mes paroles demeurent en vous et vous en moi, ce que vous demanderez en mon nom, vous sera donné ». Donc, si vous comprenez le Verbe, si vous comprenez quel doit être votre rapport à Dieu, votre vie sera une bénédiction pour vous et pour vos proches. Père et Fils, ce sont les chiffres 1 et 3. Lorsque vous ôtez un de trois, vous obtenez le nombre 2, l’amour de Dieu, la mère de toute chose. C’est ce qu’on nomme le Saint Esprit dans le christianisme, c’est-à-dire la force intérieure de l’homme qui purifie son esprit et son cœur. On ne demande qu’une chose aux humains : s’unir au Christ. Si vous vous unissez à Lui, Il sera avec vous jusqu’à la fin des siècles, dans vos joies et vos chagrins, dans la vie et dans la mort. Il est une porte qui conduit l’homme du transitoire vers l’immuable, du visible vers l’invisible, de la haine vers l’amour. Le Christ est le pain vivant, porteur de la vie. Le Christ est le Maître qui nous apprend les lois divines. Lorsqu’il assimile correctement l’enseignement du Christ, l’homme se sent fort pour remplir ses obligations envers le Premier Principe, envers autrui et envers lui-même. « Venez à moi vous tous qui travaillez et qui êtes affligés et je vous apaiserai. » Seul celui qui est lié à Dieu peut venir à Lui. Le lien est fondé sur l’amour et la raison ; il ne peut y avoir de lien entre deux personnes qui ne s’aiment pas ; il ne peut y avoir de lien entre ceux qui ne s’entendent pas. Seul celui qui applique la loi du sacrifice peut aller auprès du Christ. En général un lien ne peut exister que là où il y a quelqu’un chose de commun. Par exemple le diamant et le charbon ne se ressemblent pas : le diamant est dur et cristallin, le charbon est noir et opaque, mais intérieurement ils ont quelque chose en commun, tous deux sont d’une même matière, le carbone. Le charbon peut se transformer en diamant ; par le même principe l’âme humaine peut passer de charbon à diamant, c’est-à-dire atteindre son plus haut niveau, la vie supraconsciente. Lorsque deux personnes atteignent ce niveau, la super conscience, ils vont toujours se connaître et s’entendre. En se rencontrant, ils ne se diront pas : « Me connais-tu ? Que penses-tu de moi ? etc. » ce sont des questions qui se posent uniquement pour des personnes à la conscience ordinaire. Lorsqu’ils ne se connaissent pas, les gens sont enclins à douter les uns des autres, chacun soupçonne l’autre d’avoir des arrière-pensées. Comment reconnaissons-nous celui qui est tourné vers Dieu et celui qui s’en détourne ? Faites une expérience d’abord avec vous-mêmes pour savoir si vous avez le visage tourné vers Dieu ou si vous vous en détournez. Cela se voit à votre ombre : lorsqu’elle tombe derrière vous, vous êtes près de Dieu, tourné vers Lui ; lorsque l’ombre tombe devant vous, vous êtes loin de Dieu. La question n’est pas la présence d’ombres, mais leur emplacement : elles doivent être derrière vous. Chacun doit vérifier où est l’ombre de son esprit, de son cœur, derrière ou devant lui, et faire un état des lieux personnel. L’ombre doit nécessairement tomber derrière vous pour faire ressortir votre visage. Lorsque l’homme commet une faute, son ombre tombe devant lui ; dès qu’il répare sa faute, elle se place immédiatement en arrière. Celui qui aime et qui dit la vérité a une ombre placée en arrière ; celui qui hait et ne dit pas la vérité a une ombre placée en avant. Il est dit dans les Écritures : « Leurs actes les précèdent » ; nous concluons de ce verset que les actes de certains les suivent. Comment reconnaître quand vos ombres sont devant vous, et quand elles sont derrière vous ? Si une mauvaise pensée pénètre dans votre esprit ou un mauvais sentiment dans votre cœur, et si vous les transformez immédiatement en quelque chose de noble, votre ombre est derrière vous ; à l’inverse, si vous transformez une pensée lumineuse et un sentiment noble en quelque chose de négatif, votre ombre est devant vous. Je vous souhaite de vous aimer et de vous connaître, ce qui signifie d’avoir vos ombres derrière vous et non pas devant votre visage. Appliquez l’amour dans votre vie comme une loi fondamentale de l’existence ; c’est ce que Dieu veut de tous les humains et de tous les peuples sur terre. « Personne ne connaît le Fils, que le Père. » Pourquoi ? Parce que le Fils s’est sacrifié pour son Père. Et le Fils connaît Celui pour lequel il s’est sacrifié : celui qui connaît la loi du sacrifice connaît son Père. Celui qui est prêt à se sacrifier trouvera le chemin, autrement dit, sans sacrifice la porte de la connaissance est fermée. Que l’on frappe aux portes de la science, de l’art, de la musique, on les trouvera toujours closes. Sans connaissance intérieure du Père et du Fils, tout se transforme en cendres et poussières, tout se détériore et pourrit comme pourrissent les racines des arbres. Quel arbre peut pousser sans racine ? Appliquez la loi du sacrifice pour atteindre la vie divine. Lorsqu’on évoque la loi du sacrifice, beaucoup craignent de s’appauvrir, de perdre leur fortune. Est-il heureux celui qui possède des millions en banque ? Il porte un grand fardeau dans son esprit, son dos est surchargé et peut rompre à tout instant. Il vaut mieux porter un demi-kilo dans son estomac plutôt que cent kilos sur ses épaules ; il vaut mieux être pauvre mais content et heureux de sa situation plutôt qu’être riche et hanté constamment par l’idée qu’on risque d’être pillé et assassiné. La paix intérieure est préférable à la plus grande fortune extérieure. Mais si vous rencontrez des gens riches, érudits, beaux, réjouissez-vous qu’il y ait de telles personnes ; si vous rencontrez des gens méchants et ignorants, réjouissez-vous de même. Que serait le monde s’il n’y avait pas des gens bons et des gens mauvais, des érudits et des ignorants, des beaux et des laids ? Puisque Dieu tolère ceux qui sont repoussants, mauvais et ignorants, nous aussi, nous devons les tolérer. En appliquant la loi du sacrifice, vous comprendrez pourquoi certains sont mauvais. Il y a des années, dans une région en Amérique, un taureau était devenu furieux au point que personne ne pouvait le maîtriser : il courait, ruait, en faisant peur à tout le monde. À la fin, un garçon est venu : il savait lire les pensées des animaux et leur parler. Il a mis sa main sur la tête du taureau en le caressant et s’est mis à discuter avec lui : « Qu’est-ce qui t’a pris pour que tu t’affoles à ce point ? – J’ai quelque chose dans ma patte arrière qui me fait terriblement souffrir. » Le garçon s’est baissé, a soulevé la patte arrière du taureau et a vu une grosse épine plantée dedans. Il a sorti l’épine, a nettoyé la patte du taureau, lui a mis un pansement et l’a laissé se reposer. Le taureau était calmé. Vous entendez dire pour un tel ou un autre qu’ils sont devenus fous. Non, c’est simplement une épine qui est rentrée dans leur esprit ou dans leur cœur. Approchez-vous d’eux, mettez la main sur leur tête et sortez rapidement l’épine ; dès qu’elle sera dehors, ils retrouveront leur état normal. Que font la plupart des gens aujourd’hui ? Ils portent un marteau et des clous dans la main et enfoncent un ou deux clous à quiconque croise leur chemin. Pourquoi enfoncez-vous des clous dans la chair de vos proches ? Vous direz que vous voulez vérifier leur niveau de résistance. On a cloué quatre clous dans la chair du Christ et Il est mort ; c’était un Esprit fort et grandiose mais il n’a pas supporté les clous des hommes. Pensez-vous que les gens ordinaires seront plus résistants ? N’enfoncez pas de clous dans la chair d’autrui, ne vous créez pas de souffrances inutiles. Ce n’est pas facile de mettre l’homme sur la croix, de clouer son discernement, son cœur, son âme et son esprit avec des clous et de souhaiter ensuite qu’il vive, c’est impossible. Au lieu d’enfoncer des clous dans la chair d’autrui, enlevez les clous que d’autres ont enfoncé. Si tu vois ton proche malade, aide-le. – « Mais c’était un grand pécheur. » Ce n’est pas tes affaires, tu dois le secourir, lui donner au moins un verre d’eau. Aider autrui, voilà ce que résume l’Enseignement du Christ qui est venu sur terre et s’est sacrifié pour toute l’humanité. Il vient une époque d’épreuves, âpres et intenses, dont il est question dans les Écritures. Il y est dit : « La colère de Dieu vient sur le monde.[4] » Tous entendront la voix de Dieu et sauront s’il existe ou non une justice dans le monde, s’il existe ou non un bien, s’il existe ou non un amour. Vous ne devez pas en avoir peur, sachez que la roue divine tourne inexorablement, suit son chemin et ne s’arrêtera pour personne. Vous devez tous être prêts à monter à temps sur cette roue, c’est pour cela que vous êtes venus sur terre comme dans une grande école. Lorsque vous finirez vos études, vous retournerez auprès de Dieu pour passer vos examens. On y vérifiera si vous avez appris les lois du bien et du mal, de l’amour et de la haine, de la vérité et du mensonge. Celui qui a bien appris ses leçons y restera pour s’instruire et travailler ; celui qui ne les a pas apprises sera reconduit sur terre pour terminer ses études et se perfectionner. Voilà ce que signifie passer ses examens. Celui qui les passera avec succès ressuscitera et sera nommé à un poste important. Obtenir son baccalauréat avec mention signifie avoir assimilé et appliqué les cinq grandes vertus. On débat et on prêche sur la résurrection depuis des millénaires. Je vous souhaite d’obtenir votre baccalauréat, de ressusciter, car le monde a besoin de gens ressuscités. Si le peuple bulgare passe avec succès son examen, il ressuscitera et occupera une position élevée ; sinon, il n’obtiendra rien. Chaque homme, chaque société, chaque peuple le constatera. Dieu dit : « Appelez-moi dans un jour de chagrin et je vous aiderai. » Priez pour vous, pour vos proches, aimez vos ennemis, voilà ce qu’a dit le Christ. Pourquoi aimer son ennemi ? Pour ne pas être comme lui, pour ne pas vous abaisser à son niveau. Comportez-vous envers tous avec amour et non pas avec haine. Celui qui répond au mal par le mal suit le chemin des esprits déchus ; celui qui hait est en accord avec ceux qui suivent le chemin large. Celui qui aime suit un chemin ascendant, un sentier étroit ; celui qui hait, descend vers le bas, par le large chemin. « Toutes choses m’ont été accordées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, que le Père. » Le Fils est l’embryon du divin que chacun doit arroser, cultiver, faire grandir pour avoir des fruits. De l’embryon divin est engendré le nouvel homme, prêt pour un nouveau travail et une nouvelle vie. Cet embryon vit dans chaque âme, mais a besoin de conditions et d’espace pour son développement. Plus vous croyez à vos forces et capacités intérieures, plus vite vous vous développez. Quels que soient les difficultés et les obstacles rencontrés sur votre chemin, dites-vous toujours : « Je peux être juste, aimant, tempéré, humble, bon, assoiffé de connaissance, je peux tout surmonter et tout atteindre grâce au divin en moi ! » Lorsque les humains commenceront à conjuguer le verbe pouvoir au présent, le monde s’arrangera. Ne vous occupez pas de vos péchés et erreurs, ni de ceux des autres : c’est l’engrais pour les champs divins. Si ton frère a commis une faute, ne le condamne pas, ne le repousse pas, mais aide-le à se purifier, à se vêtir d’un nouvel habit. Si le frère repousse son frère, le mari, sa femme ou la femme, son mari, ils s’opposent à l’enseignement du Christ. Aimez-vous les uns les autres au nom du Seigneur. Quelqu’un dit qu’il veut aimer mais qu’il ne peut pas. Pourquoi ne peut-il pas ? Parce qu’il n’a pas donné une place en lui à Dieu. Seul Dieu aime, c’est pour cela qu’il est dit que Dieu est amour. Mari et femme qui ont vécu ensemble au nom de Dieu meurent avec joie, comme les martyrs qui meurent pour le Seigneur et dont le nom ne s’oublie pas. Pour être heureux, il suffit qu’une seule personne te chérisse dans sa mémoire comme un monument vivant, digne d’être pris en exemple. Le Christ vient déjà dans le monde, sur son cheval blanc, pour prôner le Verbe divin. Sa voix s’entendra partout dans le monde et pénétrera les esprits et les cœurs humains comme une épée de feu. Celui qui ne peut résister à sa lumière sera aveuglé. Et le mal qui ne peut pas résister à cette lumière fondra et disparaîtra. La fin du mal arrive dans le monde. La lumière divine produira des résultats inverses : l’obscurité régnera sur terre, mais les âmes des humains seront baignées d’une grande lumière. N’est-ce pas pareil avec le globe terrestre ? Lorsqu’un hémisphère est éclairé par le soleil, l’autre est plongé dans l’obscurité. Ceci ne doit pas vous perturber mais rappelez-vous : lorsque des obstacles se dressent sur votre chemin, c’est que le soleil divin s’est déjà levé. Certains jours, des ombres cachent temporairement sa lumière. Soyez prêts à utiliser les bienfaits que Dieu procure à ses élus. Qui sont les élus de Dieu ? Ceux qui ont des pensées lumineuses, des sentiments et des désirs nobles. Je prêche aujourd’hui le Christ vivant qui parlera à travers mille bouches. Beaucoup de prédicateurs, de prêtres, de scientifiques, de philosophes, de musiciens vont appeler les humains au travail, ce qui leur apportera une grande libération intérieure. Nous allons tous chanter ensemble l’hymne de l’amour de Dieu. Ce n’est qu’ainsi que nous comprendrons ce qu’est l’amour, capable de nous amener auprès du Fils et du Père. Seul l’amour est capable de faire renaître l’être humain. Vous direz qu’il ne faut pas s’imaginer des chimères impossibles à réaliser ; ce que l’homme imagine est important. Il y a une sorte d’imagination qui entraîne l’homme vers le haut, vers Dieu et il y a une sorte d’imagination qui le fait chuter et l’éloigne de Dieu. L’astronome voit les étoiles les plus éloignées avec sa lunette alors que l’homme ordinaire est incapable de voir quelque chose même avec un télescope ; ce dernier s’étonne de la quantité de choses que l’astronome voit et il finit par dire : « Tout ceci n’est que le fruit de son imagination. » Vous aussi, dirigez votre télescope en haut pour voir Dieu et la grandeur qui l’entoure. Aspirez à Le voir et à Le connaître pour devenir citoyen du Royaume de Dieu. Aspirez à trouver votre place comme un organe dans l’organisme divin. Lorsque vous trouverez votre place, ne vous battez pas pour occuper la première place. Celui qui accomplit sa mission comme il faut est à la première place. Où sera votre place ? En tant que bulgares vous serez mis dans le trou percé dans le côté du Christ ; il est encore ouvert aujourd’hui. À tous les humains, à tous les peuples, une seule mission est assignée : boucher, dans le côté du Christ, le trou toujours béant depuis deux mille ans. Le Christ est déjà près de la terre. Il porte son enseignement, décidé à retourner la terre tête en bas, mais à chasser le diable. Il porte un panneau sur lequel il est écrit : « Le Royaume de Dieu vient sur terre. » Quoi qu’il advienne dans le monde, le Royaume de Dieu régnera sur terre, c’est la décision de Dieu, des anges de toutes les créatures supérieures. Celui qui ne le croit pas, qu’il prie d’être en vie jusqu’à ce moment-là pour voir le Royaume de Dieu réalisé sur terre. En voyant, il croira mes paroles. Celui qui voit les choses n’a pas besoin de preuves, il croit ce qu’il voit. Comment agiront les religieux contemporains envers le Christ s’Il s’incarne sur terre ? En Le voyant, ils voudront tout de suite examiner ses sermons, savoir ce qu’il dira. Le prêche du Christ ne peut être révisé, il ne tolère pas les jugements et les révisions humains. C’est valable non seulement pour le Christ, mais aussi pour chaque personne qui suit son chemin. Celui qui parle au nom du Christ est écouté sans réserve ; celui qui parle en Son nom, mais en abuse, est un menteur et un imposteur. Le mensonge peut régner tout au plus cent ans, puis il se fait attraper et il n’en subsiste rien. Les paroles que je profère sont véridiques et justes aujourd’hui et pour les siècles à venir. Je vous donne aujourd’hui des graines que vous devez semer dans vos jardins. Ce ne sont pas mes graines, mais les graines de Celui qui vous a créés et envoyés sur terre pour étudier. Le Christ vient déjà sur terre pour apporter l’amour divin à tous. Lorsqu’ils se tendront la main pour s’aimer en signe de fraternité et d’égalité, le Christ rentrera dans son Église pour apprendre aux humains la loi du sacrifice par l’amour et non par la violence. Dieu élèvera chaque âme et la mettra à sa place. Voilà ce qu’est comprendre le sens intérieur de la vie. Je vous souhaite de connaître le Fils et le Père non pas selon l’enseignement des humains, mais selon votre expérience intérieure. Pouvez-vous dire que le pain est savoureux si vous ne l’avez pas goûté ? Goûtez-le vous-mêmes et prononcez-vous à ce moment-là. C’est ainsi qu’il est dit dans les Écritures : « Goûtez tout et retenez ce qui est bon. [5]» Je vous donne en conclusion la règle suivante : si vous voulez savoir si vous êtes près de Dieu ou loin de Lui, regardez où est votre ombre. Si elle est derrière votre dos, vous êtes près de Dieu, si elle est devant votre visage, alors vous êtes loin de Lui. Aspirez à connaître le Christ comme vigne, comme pain vivant, comme porte, comme berger, comme Fils de Dieu, comme Maître et Tuteur. Sofia, 18 février 1917 [1] « Tout m'a été remis par mon Père. Nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler. » (Matthieu 11, 27) [2] « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug, et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger. » (Matthieu 11, 28-30) [3] « Et il ajouta : "En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme." » (Jean 1, 51) [4] « Car le feu de ma colère s'est allumé, il brûle jusqu'au fond du séjour des morts ; il dévore la terre et ses produits, il embrase les fondements des montagnes. » Deutéronome 32, 22 [5] « examinez tout avec discernement : retenez ce qui est bon » (1 Thessaloniciens 5, 21)
  5. Les bienheureux Bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice ; car le Royaume des cieux est à eux[1]. Matthieu 5 :10 Je prendrai dans ce verset le mot bienheureux. Le Christ ne dit pas : « Bienheureux ceux qui ont beaucoup d’argent, qui ont beaucoup de maisons, qui sont très instruits, qui sont les puissants du jour », mais Il dit : « Bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice. » Le mot persécuter a une connotation positive mais aussi une connotation négative. Si l’homme n’est pas persécuté, il ne progressera pas : il faut du mouvement dans le monde. Lorsque le paysan bulgare veut battre le blé, il harangue ses chevaux ; pourquoi cela ? Pour battre les gerbes de blé. Toute chose dans la vie a un sens. Ceux qui comprennent le sens intérieur de la vie n’ont pas à s’empêtrer dans les contradictions qui existent dans le monde. Toutes ces contradictions sont l’expression d’une grande vérité qui a deux côtés, deux visages : souffrances et joies ; les souffrances sont le côté sombre de cette vie et les joies sont ce qui est le plus sublime, le côté lumineux de la vie. Tout ceci est conforme aux lois de la nature. La terre change de visage tous les vingt-quatre heures : l’une des faces est lumineuses, l’autre, obscure. Par conséquent, en vingt-quatre heures de votre existence vous serez sombres et lumineux, vous souffrirez et vous vous réjouirez. C’est une loi immuable qui n’a rien à voir avec le péché. Parfois le péché s’imbrique dans la souffrance, mais ces deux choses ne doivent pas être corrélées. La souffrance est une grande loi ; il n’y a personne qui n’ait jamais souffert et qui ne souffre pas. Même Dieu souffre avec nous, personne ne souffre plus que Lui. Lorsque quelqu’un dit qu’il souffre, je réponds : « Tu as à peine commencé à effleurer cette science. » Ce n’est pas un mal pour quelqu’un de souffrir ; les sentiments qui vous font sentir les choses les plus agréables dans le monde vous feront sentir aussi les plus désagréables. Si votre œil est déréglé, en dysharmonie avec la lumière, il vous fera sentir les sensations les plus terribles, mais si votre œil est en harmonie avec la lumière, il éprouvera les sensations les plus agréables. Par conséquent, toute dysharmonie qui apparait en vous est le signe d’un dérèglement ; vous vous régulerez uniquement par les souffrances. Ceux qui jouent de la guitare accordent fréquemment leur instrument selon les mélodies, ils se règlent en quelque sorte. La souffrance est aussi une sorte d’accordement : la gamme doit passer de mineure en majeure ou en chromatique. Chez les humains qui aspirent à ce qui est noble, cet élan est lié à la souffrance. La souffrance et la joie sont deux pôles opposés de la vie. Celui qui veut se développer doit nécessairement souffrir ; les souffrances sont une porte, un prérequis à la joie. Si vous ne souhaitez pas souffrir, vous n’aurez pas de joies dans la vie. Joie et chagrin sont deux filles de Dieu. « De quel Dieu ? », demanderez-vous. Celui qui se manifeste à l’humanité. Vous direz : « Dieu a-t-il des filles ? » Oui, Il a des filles et des fils ici-bas sur terre et en haut au Ciel. Les mots frère et sœur sont des idées divines, des notions beaucoup plus vastes que celles que nous appréhendons. Notre fraternité n’a qu’un pied de hauteur. Lorsqu’un frère prend à un autre quelques centimètres d’un champ cultivé, ils se querellent et la fratrie se brise. Prenez les médecins, les commerçants, les professeurs, les prêtres, etc., la fraternité n’atteint qu’un pied de hauteur. Voilà le développement actuel atteint dans la société en matière de fraternité. Le Christ dit : « Bienheureux êtes-vous lorsque vous êtes persécutés pour la justice. » Vous direz : « Pourquoi me pourchasse-t-on ? » Je demande pour ma part pourquoi ne pas vous pourchasser. On dit souvent que l’eau boueuse est plus agréable pour le sol que l’eau claire ; en traversant les sols, elle laisse certains dépôts dont se nourrissent les plantes. Le fleuve Nil a ainsi déposé des millions de tonnes de limons dont l’ancienne Egypte tirait profit pour produire d’énormes quantités de blé. La souffrance est ce précipité divin qui descend des hauteurs et, en se déposant dans vos champs, les fertilise ; alors Dieu dit : « Semez maintenant. » Et de ces alluvions : péchés, malentendus, sortira le meilleur pain et vous direz avec le temps : « Dieu merci, tout ceci était pour le mieux. » Sans souffrances, vous n’aurez pas de pain. Le Christ dit : « Je suis le pain vivant », et en effet, Il est un pain vivant car les humaines Le mangent chaque jour. « Bienheureux serez-vous, lorsqu'on vous outragera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi ». Si on dit du mal sur vous et que c’est mérité, ce n’est pas enviable ; si vous êtes fautif et qu’on vous condamne, c’est mérité. Vous devez souffrir pour la justice, pour le Père céleste ; actuellement beaucoup souffrent pour l’injustice. Je demande : « Si le Christ venait aujourd’hui, quel enseignement léguerait-il au monde ? » Tous les humains veulent être heureux, avoir de bons maris, de bonnes épouses, de bons enfants, mais où trouverez-vous ces bons époux, ces bonnes épouses, ces bons enfants ? Plantez le meilleur blé dans le sable, il s’étiolera ; mettez de l’engrais dans ce sable et avec le temps le blé commencera à se revigorer ; j’entends cette loi intérieurement. Que se passe-t-il à l’extérieur dans le monde ? Tout va normalement : les choses se passent comme elles doivent se passer. L’apôtre Paul dit à un endroit : « Tous vivent et agissent au sein de Dieu.[2] » Si vous agissez et vivez au sein de Dieu, de quoi avez-vous peur ? Vous êtes assis dans un bateau en mer, une tempête se lève et vous prenez peur, je demande : « Où est votre foi ? – Nous allons sombrer ! » Si vous êtes fautifs, vous allez sombrer ; si vous êtes semblables à l’or, à l’argent, au fer vous allez couler, mais si vous êtes léger comme une plume vous resterez à la surface et les autres couleront car ils portent une lourde charge : malheur à eux. Par conséquent, ne vous chargez jamais de pensées pesantes. Peu importe ce que les gens pensent de vous, l’important est ce que le Seigneur en pense, Lui qui est vivant. Le Seigneur est partout où il y a des créatures intelligentes ; Il n’est pas chez les défunts, les fautifs. Par le mot Dieu, je désigne les sensations, les pensées agréables que vous éprouvez, votre conscience qui perçoit Dieu. Il vit en nous et Il a la force de nous ressusciter. Si le Seigneur n’est pas en lien avec moi, s’Il ne peut pas me vivifier, à quoi bon ce Seigneur et son existence ? C’est pourquoi le Christ dit dans les Écritures : « Si mes paroles vivent en vous et que vous vivez en Moi, tout ce que vous demanderez, vous sera donné et se réalisera. » Le Christ dit qu’il est le Verbe vivant : « Les paroles que Je vous dis sont en vous, elles sont vivantes.[3] » C’est pour cela que l’enseignement du Christ qui demeure en nous est une force en soi. « Réjouissez-vous car grande est votre rétribution dans le Cieux », ce qui signifie que ces personnes ont une vie future devant eux. Que sous-entend cette vie future ? Certains pensent que lorsqu’ils mourront ils iront dans un autre monde ; non, vous n’irez pas dans un autre monde, mais vous passerez simplement d’un état à un autre, comme la chenille. Lorsqu’elle reste sur la feuille et la ronge, elle pense que c’est son monde, mais lorsqu’elle se transforme en papillon, elle se dote d’ailes, visite les fleurs et change sa vision du monde. Nous aussi, lorsque nous rongeons les feuilles de la vie matérielle, nous sommes des chenilles, mais lorsque nous passons par le stade du cocon pour devenir des âmes, vêtues de beaux habits, nous allons saisir la vie dans sa plus grande manifestation. Sans vous offenser, beaucoup sont maintenant des chenilles, c’est-à-dire dans la situation d’une chenille. Ils disent : « Il faut mettre de l’argent de côté pour les mauvais jours » : c’est une chenille ; « Il faut une maison pour les mauvais jours » : vous êtes une chenille car cette ‘feuille’ est nécessaire à la chenille. Je demande, à quoi serviront ces feuilles à la chenille si elle devient papillon ? Lorsque vous commencerez à vous élever, vous direz à vos frères : « Je vous laisse ces feuilles, je vous les donne. » C’est pourquoi le Christ dit : « Ce dont tu n’as pas la nécessité, donne-le aux autres qui en ont besoin, qu’ils en tirent profit. » L’enseignement du Christ est pour tous, mais tous ne sont pas prêts à le comprendre et à l’appliquer ; il peut être appliqué uniquement selon le degré d’avancement de chaque individu. Ce qui signifie que nous devons être conscients de notre situation. Ceux qui sont devant ou derrière ne doivent pas être jugés ou enviés ; nous passerons tous un jour par ce chemin, volontairement ou par nécessité. Si vous ne battez pas le blé volontairement, le Seigneur viendra avec un fouet vous attacher, comme un cheval à l’aire, pour le faire, pendant un jour, un autre jour et ainsi de suite durant des années. Lorsqu’on vous demandera pourquoi vous êtes devenus des chevaux, vous direz : « Pour battre le blé. » Je vois comment beaucoup de nos contemporains battent le blé sur l’aire divine. Quand je vois un cheval le faire, je dis : « Il fait bien son travail. » Moi aussi je me demande si je fais bien mon travail. Si vous voulez que les contemporains comprennent bien l’enseignement du Christ, il faut instaurer l’harmonie divine entre eux. Pouvez-vous vérifier à quel point vous êtes bienheureux ? Oui. Les gens se plaignent constamment en disant : « Je suis le plus malheureux de tous ». Je réponds : « Tu es parmi les bienheureux, car le Christ dit : « Bienheureux les misérables. » Tu es malade. Qu’est-ce que la maladie ? Le signe que la vie divine travaille sur toi et veut te ressusciter. Tu as des difficultés dans ton développement, tu ne peux pas résoudre une question ? La pensée divine veut t’élever, t’éclairer. Ton cœur se serre ? La vie Divine est à l’œuvre et veut adoucir ton cœur. Le Seigneur travaille en nous. Les gens d’aujourd’hui ressemblent aux enfants qui aiment soulever la poussière dans les salles de classe ; lorsque le professeur rentre, il voit de la poussière partout et se met à éternuer. J’entends partout des éternuements : les enseignants, les prédicateurs, les mères, les pères, tous éternuent. Pourquoi ? À cause de la poussière. Ouvrez les fenêtres, aérez vos chambres, nettoyez le sol : les éternuements cesseront. Veille à ce que ta chambre soit aérée, alors il n’y aura pas d’éternuements. Les éternuements sont le signe de la présence de poussière, de soupçons, de doutes. Il faut de la lumière dans le monde pour comprendre le sens de la vie. Je vous demande depuis combien de temps vous êtes sur terre, où étiez-vous il y a deux cents ans ? Vous, votre père, votre grand-père, arrière-grand-père, grand-mère, arrière-grand-mère où étiez-vous mille ans en arrière ? Vous direz : « On n’a pas à le savoir. » Vous ne voulez pas le savoir, mais si votre grand-père vous laisse un héritage, vous êtes prompts alors à visiter toutes les banques pour vous informer en détail sur cet héritage ! Pourquoi ? Parce que vous avez quelque chose à hériter. Mais si votre grand-père a contracté des dettes, vous faites semblant de ne pas le connaître pour ne pas payer ses dettes : ce n’est pas très éthique. Ne pas être gentilhomme, c’est ne pas avoir l’esprit d’un chevalier, ne pas maîtriser sa monture, c’est-à-dire son discernement, sa pensée ; ne pas être intelligent. Le Christ dit : « Bienheureux ceux qui comprennent ainsi le sens de la vie. » La richesse est cachée dans notre cerveau, notre pensée, notre cœur. Un jeune homme riche tombe amoureux d’une fille pauvre ; elle est peut-être pauvre, mais une richesse est cachée en elle, et cette richesse se lit sur son visage. Il y a des milliers d’exemples de tzars et autres hommes de noble ascendance qui sont tombés amoureux de pauvres filles qui se sont élevées ainsi ; mais elles avaient une richesse intérieure que Dieu avait mise en elles. Lorsque l’homme est vertueux, juste et que demeure en lui l’amour divin, la sagesse, la vérité, toutes ces choses vivantes ressortent en lui. J’ai rencontré la vertu, j’ai discuté avec elle : quelles bénédictions jaillissent d’elle ! Savez-vous comment est cette très belle fille de Dieu ? J’ai rencontré la justice divine : elle est très belle mais inflexible, elle ne pardonne pas les fautes. Vous lui direz : « Je suis faible. – Faible ou puissant, il ne faut pas transgresser l’ordre de ton Père. » Et l’amour, il est très beau et doux, il ne voit pas les fautes humaines ; quoi qu’on fasse devant lui, même le pire, il t’embrassera, te caressera, te nettoiera, t’habillera proprement et te conduira chez lui. Hommes et femmes doivent s’aimer. Certains disent : « Ma femme ne m’aime pas. – Tu n’as pas trouvé celle qui t’aime ; ta femme sur terre est l’ombre de l’amour. » La femme dit : « Je le prendrai pour mari car il est riche, gagne dix mille levas et possède une maison ». Cette femme le prend mais ne donne rien en retour, elle ne peut pas rendre son mari heureux. L’homme dit : « Je l’ai épousée bien qu’elle soit laide, car elle est riche. » Cet homme ne peut pas non plus rendre sa femme heureuse car toute philosophie qui prend sans donner ne peut pas rendre les gens heureux. L’abnégation est le fondement de l’enseignement du Christ. Il y a deux types de sacrifices : se sacrifier soi-même ou être sacrifié. Pourquoi par exemple sacrifie-t-on l’agneau pascal ? On lui ceint la tête d’une couronne, on le bénit, puis on l’égorge. Pourquoi ce sacrifice ? Pour manger. Il y a des esprits dans le monde qui un jour vont aussi vous mettre une couronne, vous placer sur l’autel, ils vous égorgeront et vous mourrez. On dira : « Telle personne a trépassé », mais je dis : il n’est pas mort, il est en vie. Vous serez aussi un jour sur la table de la mort et on vous y mangera, on dira : « Comme c’est savoureux, comme cette chair est grasse ! Ces muscles, ce cœur, ce foie ! » Les humains trépassent à cause de l’alimentation carnée. Le Seigneur enseigne aux humains et aux esprits à ne pas manger de viande ; lorsqu’ils cesseront de manger de la viande, il n’y aura plus de mort dans le monde. La chair des pécheurs est tendre, comme les habits de mauvaise confection. L’habit fabriqué avec de bons tissus est de bonne qualité, indéchirable ; la chair des justes est saine, coriace et voilà pourquoi on ne la mange pas ; il n’y a pas de trépas pour les justes. Cet Enseignement divin créera en nous des pensées, un cœur et un esprit sains. Celui qui tente d’engloutir et d’anéantir une bonne pensée, un désir divin, s’anéantira tout seul ; il sera dans la situation du crocodile qui avale de petites grenouilles. Dans le Nil, il y a de petites grenouilles que les crocodiles gobent : le crocodile ouvre sa gueule, la grenouille en sautant tombe dedans et comme elle est petite, il la gobe toute entière. Mais dans son ventre, la petite grenouille cherche à sortir et, pour se frayer un chemin, elle entame petit à petit les chairs du crocodile jusqu’à s’échapper ; alors le ventre du crocodile se remplit d’eau, il se retourne et meurt. Certains disent en se lamentant : « On m’a dévoré ! » Si Dieu est avec vous, quiconque essaie de vous dévorer le paiera très cher. Si on a la foi, il ne faut avoir peur de rien car le Seigneur vivant est avec nous. L’Esprit divin descend déjà d’en haut comme la lumière. Il porte en Lui une grande clarté, le feu et la vie qui purifieront le monde. Les contemporains verront ces choses et seront témoins de l’avènement du Royaume de Dieu sur la terre. En descendant, Dieu unira les humains et les ressentiments disparaîtront peu à peu. Tous les malentendus proviennent de la méfiance et de la suspicion envers les autres. Je vais prendre l’exemple du froid, du vent et du soleil qui ont voulu faire une expérience avec un berger pour voir qui réussirait à lui faire enlever son manteau. Le froid s’est mis à sévir en disant : « Je vais lui faire enlever le manteau. » Mais sous la morsure du froid, le berger s’est davantage enveloppé dans son manteau et a accéléré le pas pour rentrer chez lui : le froid a échoué dans sa tentative. Alors ça a été le tour du vent : il a fait rage, déracinant les arbres, balayant tout sur son passage, mais sans réussir à faire enlever le manteau du berger qui s’est encore plus emmitouflé dedans. Enfin, le soleil a dit : « C’est à mon tour maintenant d’essayer après vous. » Il a souri avec gaieté et douceur, en envoyant tout son amour ; le berger a senti sa chaleur jusqu’à finir par enlever son manteau. On a prôné deux sortes d’enseignement : celui du froid et celui du vent, mais il reste maintenant celui de l’amour : il fera enlever les manteaux. Certains me demandent : « Toi, que penses-tu ? » Regarde-moi dans les yeux et tu verras ce que je pense. Lorsque je vous croise, je ne demande pas ce que vous pensez, je le sais : vous songez à une maison de deux ou trois étages, avec de nombreuses pièces bien meublées ; vous songez à vous marier, à avoir des enfants, etc. Je rencontre un scientifique : quelles pensées je vois en lui ? Faire des expérimentations ! Je rencontre quelqu’un qui songe à voler, tout ce à quoi il pense est inscrit sur son visage. Le Seigneur a ouvert le livre et tout se voit clairement. Si le Christ décide de juger le monde, il clamera la sentence aussitôt, il dira : « Sur la base de tel ou tel article de la loi divine, pour avoir fait ceci ou cela, voici votre rétribution. » Mais la mission du Christ est maintenant différente : Il appelle l’humanité à une vie sobre. Nous ne devons pas considérer que nous sommes déjà très saints, voilà ce que je veux exprimer. Le saint doit être un homme d’excellence, qui sache servir les autres, avoir un corps sain, un esprit sain, des jambes, des bras, des muscles, ne rien avoir entre les mains, c’est-à-dire ne pas être riche, ne pas être non plus miséreux, mais se trouver dans la situation de Tolstoï : donner, aider les pauvres, c’est le véritable saint. Le Seigneur classe les saints au Ciel en grands et petits. Ceux dont on a le plus parlé, qui ont le plus souffert et qui ont tout supporté avec dignité sont des saints. Pourquoi les gens vénèrent-ils aujourd’hui le Christ ? Parce qu’Il a racheté leurs dettes, Il a pris sur Lui leurs péchés. Si le Christ n’avait pas souffert et n’avait rien donné de Lui pour les humains, Il serait un homme ordinaire. Chacun doit servir Dieu et savoir qu’il a sa place sur terre. Vous direz : « L’apôtre Paul a été un grand homme, tel ou tel autre a été aussi un grand homme. » Si vous vous acquittez bien de votre mission sur terre, un jour vous serez aussi un grand homme. Une femme qui a vécu vingt ans avec son mari, en portant son fardeau, en lui faisant le ménage alors qu’il la maltraitait, faisant preuve d’infinie patience sera une sainte ; de même pour l’homme : s’il supporte patiemment toutes les difficultés provoquées par sa femme pendant qu’elle le maltraite, il sera alors un saint ; ces hommes et ces femmes seront des saints au Ciel. Je vois tous les jours ici, sur terre, des femmes parées de diamants, de colliers, vivants dans l’opulence et l’insouciance ; dans l’autre monde elles seront misérables et en guenilles. Vous risquez de vous retrouver un jour dans la situation de cette femme riche et avare dont le domestique, alors qu’il ne gagnait que soixante levas, distribuait tout son argent aux pauvres. Elle lui disait souvent : « Ne sois pas si stupide, ne donne pas ton argent car tu en auras besoin pour les jours difficiles. » Un soir, cette dame a fait un rêve éveillé : elle voit un magnifique palais, tout en marbre, une splendeur ! « À qui est ce palais ? – demande-t-elle. – À ton domestique. – Comment un tel miséreux peut-il trouver autant d’argent pour construire ce magnifique palais ? – Tout l’argent qu’il gagne, il l’envoie pour se construire ce palais dans l’autre monde. Elle aperçoit plus loin une petite cabane : « À qui est cette cabane ? – C’est la tienne », lui répond-on. Vous avez beau être d’illustres personnages dans ce monde, de l’autre côté le Seigneur vous jugera selon vos actes et vous rétribuera en conséquence. Nous ne devons pas nous égarer, mais nous devons connaître la vérité et mettre une frontière nette entre le divin et l’humain. Vous dites que vous comprenez le mot Amour. Non, vous ne le comprenez pas ! Et ce n’est pas le seul mot que vous ne comprenez pas, vous ne comprenez pas non plus les mots justice, vérité, sagesse. Lorsque j’entre dans une maison et que je vois une femme en colère, est-ce un signe de sagesse ? Lorsque le mot Sagesse est prononcé, cela doit changer notre état. Il faut comprendre le sens de chaque mot. Si vous entrez dans un théâtre rempli de mille personnes en criant : « Au feu, au feu ! » tous se précipiteront dehors dans la plus grande pagaille, terrorisés par la menace de la mort. Oui, car tous comprennent le sens de ce mot. Mais si quelqu’un vient parmi eux et prononce le mot Amour, ils vont tous se regarder et ricaner en le prenant pour un idiot. Ils demanderont : « Que veut-il dire par ce mot ? » Ce qui montre qu’ils ne comprennent pas le sens profond du mot Amour, sinon il devrait produire le même effet que le mot feu, mais dans l’autre sens. Si je vois quelqu’un attristé et que je prononce le mot amour, toutes ses souffrances et ses afflictions doivent s’effacer, il doit se réjouir et resplendir comme un ange, se transformer de chenille en papillon. Nous disons souvent : « Seigneur Dieu ! », mais sans comprendre non plus ces mots. Je prononce rarement le Nom de Dieu et seulement en mon âme, si j’ai un très grand fardeau, alors je le prononce et ce fardeau s’allège ; pour moi ce mot contient tout. Je remplace ce mot par le mot pouvoir. Ne dites jamais je suis faible mais dites : je peux ! Il est dit à un endroit dans les Écritures : « Je peux tout par le Christ[4]. » Mettez tout le reste de côté et prenez le Christ. Vous comprendrez le Christ, vous comprendrez Dieu simplement par le mot pouvoir. Je ne suis pas gêné par l’obscurité causée par la rotation diurne de la terre : c’est l’ordre des choses. Lorsque l’esprit de quelqu’un est dans l’obscurité, je dis, son soleil s’est couché, son esprit est dans les ténèbres, alors qu’il se couche, qu’il se repose et qu’il ne s’inquiète pas, dans vingt-quatre heures le soleil se lèvera pour lui, et son Seigneur viendra. Alors l’amour viendra en lui et il commencera à comprendre le sens profond de la vie. C’est ainsi que le Christ a enseigné jadis, et Il enseigne encore ainsi aujourd’hui. Tout le monde attend la venue du Christ du Ciel ; Il est descendu une fois, Il ne descendra pas une deuxième fois dans le déshonneur. Dieu est d’abord venu sur terre lorsqu’il l’a créée, lorsqu’il a créé le monde ; Il travaille encore aujourd’hui sur ce monde. Il restera ici tant qu’il n’a pas tout arrangé, et Il retournera ensuite au Ciel avec tous Ses enfants. Ce Dieu est toujours avec nous et travaille avec nous. Il nous rassemblera et formera cet Arbre de la vie dont nous constituerons les racines, les branches, les feuilles, les fruits ; chaque feuille sera un médicament et chaque fruit, de la nourriture vivante. Alors nous serons un avec le Seigneur, comme chaque cellule, chaque racine, chaque branche et chaque feuille est une partie de cet arbre. « Bienheureux ceux qui sont pourchassés. » Vous êtes bienheureux car vous avancez et votre travail est pour le bien de l’humanité et grande sera votre rétribution dans les Cieux. Lorsque quelqu’un te croise et dit : « Tu es mauvais », il dit vrai, deviens meilleur ; « Tu es laid », il dit vrai, deviens plus beau ; « Tu es hargneux », il dit vrai, deviens plus doux. Combien de fois les gens me traitent de telle façon que, si je leur prêtais attention, je n’aurais plus de cheveux sur la tête. Je me dis : « Ces gens sont justes, je suis un homme dangereux. » Pourquoi ? Je suis un miroir et celui qui me croise et se regarde en moi dit : « Tu es un vagabond. – Tu dis vrai. – Tu es un farceur. – Tu dis vrai. Regarde-toi et corrige-toi ! » Les gens ressemblent à ce prédicateur américain qui, un jour, pris de démence, s’est regardé dans le miroir, ne s’est pas reconnu et a dit : « Tu dois te repentir sinon le Seigneur t’enverra au purgatoire. » Il m’est aussi agréable de me regarder dans les gens ; je veux moi aussi, lorsque je croise un homme bien, me regarder en lui pour voir comment je suis. Il faut avoir deux types de miroirs : ceux dans lesquels nous nous regardons et ceux qui nous appartiennent et que les autres utilisent pour se regarder ; c’est la seule façon pour les humains de corriger leurs erreurs. Malheur au peuple, à la société, à l’église qui n’a pas de miroir ! Les médecins modernes utilisent aussi des miroirs dans leur pratique : lorsqu’ils examinent la gorge par exemple à la recherche d’une maladie. Et l’enseignement du Christ est aussi porteur de miroir pour faire comprendre le sens profond des souffrances, leur utilité pour notre bonheur et notre félicité dans la vie à venir. Les souffrances sont la plus grande bénédiction que Dieu envoie aux humains. C’est pourquoi le Christ dit : « Lorsque quelqu’un parmi vous souffre et se trouve très accablé qu’il vienne auprès de Moi, je rachèterai ses souffrances en lui donnant quelque chose en retour ; nous ferons un échange fraternel. » Ainsi le Christ descend sur terre dans sa gloire pour soulager les humains de ce fardeau en disant : « Remettez votre fardeau au Seigneur. » Vous ferez un échange : le Seigneur prendra vos souffrances et vous donnera des joies en retour. Lorsqu’Il est descendu sur terre, Il a voulu vous rendre heureux, mais pour être heureux vous devez être réfléchis et sages. Prononcer le mot Sagesse est approprié uniquement si vous n’arrivez pas à résoudre une question âpre. Prononcez le mot sagesse et patientez dix minutes : une clarté se produira. Vous ressemblerez à l’aveugle qui retrouve la vue et se rend compte des splendeurs de ce monde ; il dit alors : « Je vois bien ce monde et je comprends la grandeur du Seigneur ! » Et nous aussi nous devons remercier Dieu d’avoir créé ce monde, d’avoir créé les foyers, les frères, les sœurs, les mères, les pères, les femmes, les enfants et les malheurs aussi qui les accompagnent, nous devons Le remercier pour tout cela. Ceux qui ont emprunté le chemin du Christ doivent remercier Dieu pour tout. Lorsque nous remercions Dieu, alors nous nous entendons tous. Si nous sommes attristés et si nous prononçons le mot amour, nous ressentirons tout de suite une joie et une chaleur qui viendront baigner notre cœur et vivifier nos membres glacés. Et nous verrons réellement des anges descendre du Ciel ; c’est cela devenir clairvoyant. Certains attendent de mourir pour tout voir et devenir clairvoyants. N’attendez pas d’être morts, mais tant que vous vivez, ressuscitez dans le Seigneur. Ne dites pas : « Lorsque je mourrai » mais dites : « Lorsque je changerai d’habits, lorsque je me transformerai de chenille en cocon et de cocon en papillon. » Vous dites : « Je mourrai, je serai enterré dans une tombe noire et lorsque les vers s’attaqueront à moi, qu’est-ce que je deviendrai ? » Les vers, ce sont vos plus petits frères ; ils viendront et diront : « Goûtons un peu ! Le Christ était pour vous du pain vivant et vous serez pour nous de la nourriture vivante. » Mais les hommes ne sont pas dans les cimetières, ne soyez pas apeurés par ça ; moi, je ne les vois pas au cimetière. Je vous le répète, il y a deux sortes d’humains : les uns, les vivants-morts comme nous en voyons chaque jour à Sofia, et les autres, les morts-vivants. Le Christ dit : « Bienheureux les morts qui vivent, qui sont morts pour le Seigneur », alors qu’il n’est dit nulle part : « Bienheureux les vivants morts. » Ces derniers sont des chenilles ; les morts qui vivent sont des papillons, ils sont inoffensifs, ne mangent pas les feuilles des arbres, car les feuilles sont nécessaires. Lorsqu’une pensée envahit votre vie et vous détruit, c’est une chenille : chassez-la ; et lorsqu’une pensée qui vous élève vous vient, retenez-la. Par conséquent jetez toujours dehors les pensées qui mangent les feuilles de votre vie ; c’est cela l’enseignement du Christ. Le Christ dit : « Bienheureux ceux qui sont pourchassés car grande est leur rétribution dans les Cieux. » Je vous expliquerai le sens profond de ces mots. Lorsque vous plantez un grain de blé, il se dégrade, attaqué par de nombreux ennemis, des microbes, mais lorsqu’il ressort en haut vers la lumière, le soleil l’éclaire et ses ennemis se dispersent. Par conséquent, vous aussi vous avez besoin d’être pourchassés pour vous élever. En disant : « Bienheureux ceux qui sont pourchassés » le Christ désigne ceux qui croissent, qui développent des racines, des feuilles, des fleurs, des fruits, car leur rétribution sera grande lorsque le Seigneur viendra pour trouver les fruits mûrs. Est-ce que cet enseignement a un sens ? Oui, c’est cela être persécuté pour le Christ. Si je suis pourchassé, mais que je ne donne aucun fruit, je mérite d’être pourchassé ; si je suis pourchassé pour donner un fruit à Dieu et que je l’obtiens, cette persécution est un moyen de croissance, elle donne l’impulsion, l’élan nécessaire. En réfléchissant ainsi nous comprenons le sens juste de notre existence sur terre. C’est pourquoi nous devons prier pour tous les hommes. Les Écritures disent : « Bénissez, ne jurez pas, dites la vérité en face comme un frère, un ami, ne médisez sur personne. » La médisance est un vomissement ; la bouche n’est pas créée pour vomir mais pour les mots doux de l’amour. C’est l’enseignement que les saints apportent d’en haut ; c’est l’enseignement que les prédicateurs prêchent depuis des millénaires ; c’est l’enseignement des petits anges qui descendent sur terre. Lorsque le Christ viendra, Il apportera le même enseignement. Le cheval blanc qu’Il chevauche est le symbole de Son enseignement lumineux : bienheureux ceux qui ont connu le Seigneur, qui ont grandi et se sont développés, car ils ont des racines, des branches, des feuilles, des fruits et le Seigneur les visitera et les rétribuera. J’aimerais que vous soyez tous dans cette situation : soyez bienheureux, que le Seigneur trouve des fruits dans votre jardin, que vous puissiez L’inviter chez vous, dans votre cœur. Il vous donnera alors l’esprit du Nouvel Enseignement. Soyez bienheureux, vous que le Seigneur visite, grande sera votre rétribution dans les Cieux. Sofia, 4 février 1917 [1] « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux ! » (Matthieu 5, 10) [2] « Car c'est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être. » (Actes 17, 28) [3] « C'est l'Esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. » (Jean 6, 63) [4] TOB = « Je peux tout en celui qui me rend fort. » (Philippiens 4, 13)
  6. Marthe et Marie Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit : Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m'aider. Le Seigneur lui répondit : Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. Luc 10 :40-42[1] Beaucoup a été dit sur Marthe et Marie. Elles symbolisent deux principes dans l’âme humaine : le principe actif et le principe passif. En Marthe et Marie nous trouvons deux femmes, deux caractères opposés, deux états du cœur humain. Le premier état est doux, calme, silencieux, une intelligence attachée à un principe immuable, s’appuyant sur une fondation immuable, alors que le second état est comme les vagues marines, comme les petites branches des arbres : une effervescence constante, une agitation permanente. Le Christ cependant montre à Marthe ce qui est essentiel en lui disant : « Tu t’occupes de beaucoup de choses futiles, en dehors de la réalité, alors que Marie a choisi quelque chose de plus important. » Beaucoup parmi vous correspondent à ces deux caractères : certains sont Marthe, d’autres Marie. Les Maries sont en général des femmes nobles ; elles sont bienveillantes, ont une belle allure, un beau visage, un regard doux, un front symétrique, un nez droit et leur cœur est tendre, compréhensif, sensible aux souffrances des autres, prêt à secourir. Marie signifie en hébreu eau salée ; Marie sale le monde ; grâce à elle, il ne se détériore pas, ne se gâte pas, ne s’abîme pas. Lorsque vous avez le principe de Marie en vous, votre cœur ne se décompose pas. Marthe tire son origine de Mars qui veut dire amer, intrépide, irascible, de sorte que ce principe amer en vous est toujours mécontent, agacé, en colère. Et cela n’est pas dû à de la malveillance, mais à la nature active de ce principe qui exige de se frayer un chemin où qu’il aille. S’il s’agit de Marthe, vous verrez que le matin, au lever, tous les domestiques sont mobilisés sous les cris et les injonctions ; si elle lève le balai tous s’enfuient ; elle dit : « Tout doit être en ordre ici. » Cette Marthe est dans les églises, les écoles, les tribunaux, elle est partout, elle est indispensable. Mais ne laissez aucune des deux prendre le dessus, ni le principe actif ni le principe passif. Je relie deux autres principes à ceux-ci : le principe de ce qui est supérieur et le principe de ce qui est inférieur. Le principe supérieur est symbolisé par Marie : il montre comment servir Dieu et être en harmonie avec les êtres supérieurs, les saints, les anges qui savent plus que nous et qui savent obéir. Grâce à ce principe, nous nous assiérons humblement aux pieds du Maître pour nous instruire. Vous direz : « Combien y a-t-il de Maîtres ? » Je ne connais qu’un Maître, il est Unique. Il peut avoir deux cent cinquante mille cheveux sur la tête, cela ne veut pas dire qu’ils sont deux cent cinquante mille maîtres. Un arbre peut avoir beaucoup de branches, mais la branche n’est pas l’arbre ; pour autant l’arbre et les branches sont animées par une même vie ; c’est ainsi que l’unité doit se faire dans votre esprit. Et lorsque viendra le Maître, l’Esprit qui est en vous, que vous soyez hommes ou femmes, vous devrez écouter profondément cette voix de douceur et d’amour qui est en vous. L’amour n’est pas aigre. Qu’est-ce que vous aimez dans la vie ? Imaginons que le monde ne soit peuplé que de Marthes, toutes brandissant les balais, soulevant la poussière, criant… Quelle musique cela ferait ! Je pense que les maisons seraient bien rangées, bien meublées, tout serait en ordre et nous aurions des allures magnifiques, mais il n’y aurait pas de vie. Et inversement, s’il n’y avait que des Maries, alors il n’y aurait que du sel ; mais sans Marthe, qu’est-ce qu’il y aurait à saler ? Cette Marie a un rapport à quelque chose d’autre, à un principe, à un autre fondement : le principe supérieur. Marie nous montre le chemin pour servir Dieu personnellement. Et c’est en cela que nous trouverons le sens de notre vie. Et nous comprendrons les autres créatures qui vivent autour de nous dans la mesure où nous comprenons le sens intérieur de notre âme. Lorsque nous apprendrons le principe premier, le principe supérieur : obéir à Dieu, alors nous apprendrons l’autre principe également pour soumettre tous les éléments inférieurs, le principe inférieur chez l’homme. Lorsque la science moderne affirme qu’elle cherche à soumettre la nature, j’entends qu’elle veut soumettre Marthe qui fait tout ce bruit. Nous devons apprendre à être de bons maîtres. Celui qui n’a pas appris à obéir, à servir Dieu, ne peut pas être un Maître. Et chacun de nous qui cherche à devenir un Maître, doit apprendre d’abord à être un serviteur, serviteur de Dieu, obéir, apprendre ce principe supérieur et s’asseoir comme Marie aux pieds du Christ. Et le Christ dit : « Cette bonne part de Marie ne lui sera pas ôtée. » Je donnerai un exemple pour illustrer cette idée ; c’est peut-être une légende... On raconte qu’un jour, lors de ses voyages en Europe, le grand violoniste Paganini a remarqué sur sa route dans une ville un vieux violoniste avec des mains tremblantes et des yeux éteints. À terre devant lui, une coupelle, mais aussi le violon car il n’arrivait plus à jouer. Paganini s’est arrêté devant le vieux violoniste, a pris son violon et lorsqu’il a commencé à appuyer avec l’archet, toute une foule s’est rassemblée autour d’eux. Il a joué deux, dix, vingt minutes et tous ont commencé à mettre des pièces d’or et d’argent dans la coupelle. Voilà comment Paganini a fait un don au pauvre vieillard. Il restait aux pieds de Paganini, comme Marie aux pieds du Christ et n’a pas dit : « J’attends de voir ce que ça donnera », mais il écoutait ce que le maestro jouait. « Oui, a-t-il dit, je vois maintenant mon grand Maître, Maître de la vie. » La coupelle, c’est un récipient dans lequel s’amassent de grandes et bonnes pensées. Lorsque ce grand Maître viendra jouer en vous, votre coupelle se remplira de pensées et de sentiments nobles. Et vous ne serez plus impuissants et timorés, mais jeunes, frais, bons et forts. J’aimerais aussi vous voir agir de la sorte dans certaines situations, et non pas y consacrer toute votre vie. Car le Christ en approuvant Marie veut nous dire : « Je ne veux pas que vous me donniez tout votre temps, mais juste ce que vous ne savez pas utiliser à bon escient, même si c’est infime. Et le reste du temps où vous êtes occupés, soyez libres d’accomplir vos missions dans la vie. » Le Grand Enseignement n’exige pas de nous de délaisser nos missions dans la vie, mais le temps à consacrer pour Marie est dû. Ce Paganini ne s’arrête pas toujours, c’est très rare ; il laisse le violon et s’en va. Ainsi, le Christ s’arrêtera aussi un jour chez vous, dans votre vie, lorsque vous serez surchargés, blasés, lorsque vous penserez que votre vie n’a pas de sens, que vous n’êtes pas utiles, que l’art que vous apprenez est déprécié ; alors Il s’arrêtera et jouera avec votre violon. C’est cela le bonheur - entendre jouer un grand maître et voir dessiner un grand peintre. C’est cet enseignement qu’il faut embrasser : l’enseignement d’admirer Dieu et Lui obéir car, par cette obéissance, nous acquerrons de grands vertus. D’où naissent les conflits d’aujourd’hui entre les gens ? De ce que les gens sont aigres au lieu d’être doux et affectueux. Si tous les hommes étaient doux et affectueux, la vie serait plus heureuse, intérieurement et extérieurement. Si les gens se respectaient mutuellement, s’ils faisaient des compromis, il y aurait une grande harmonie dans la vie. Je n’envie pas les gens qui se querellent tous les jours : ils s’insurgent ainsi tous les jours contre Dieu. J’entends des réclamations : celles des scientifiques, des prêtres, des médecins, des enseignants, des prédicateurs, tous sont mécontents. Les prêtres et les médecins qui reçoivent de l’argent, se plaignent que cela ne leur suffit pas, que le Seigneur donne plus aux autres et pas assez à eux : voici une réclamation. Si c’est un berger, il dira que sa bergerie est trop petite, qu’il en veut une plus grande : c’est une réclamation aussi. Le scientifique se plaint également qu’il n’a pas assez de facultés. À qui la faute ? Toujours au Seigneur. Je ne parle pas uniquement pour vous qui êtes ici, mais aussi pour ceux qui sont au-dehors : ils sont mécontents. La loi de ce qui est supérieur est de toujours faire jaillir la gratitude et l’amour envers Dieu. Certains demandent : « Où est le Seigneur, comment Le trouver ? » Même les petits enfants peuvent trouver le Seigneur. Cela fait deux mille ans que les philosophes argumentent pour démontrer où est le Seigneur : au Ciel, dans les étoiles, sur terre ou dans le cœur de l’être humain ? Ils Le cherchent toujours, personne ne L’a trouvé. Les prédicateurs disent qu’Il est dans le cœur de l’homme ; les astronomes, qu’Il est dans l’univers en tant que force gravitationnelle ; certains affirment qu’Il existe, d’autres qu’Il n’existe pas. Je vous donnerai un exemple pour vous faire comprendre la vision de ces philosophes. Imaginez que le Seigneur, comme le soleil, se lève et se couche toutes les vingt-quatre heures, allant d’est en ouest ; imaginez que lorsque le Seigneur se lève, vous vous endormez jusqu’à ce qu’Il se couche, et vous vous levez ensuite pour le chercher toute la nuit. Et comme vous ne Le trouvez pas, vous vous endormez encore à l’aube et au couchant vous Le cherchez encore toute la nuit. Un jour se passe ainsi, deux, un mois, un an, dix ans, le temps s’écoule ainsi : vous Le cherchez et ne Le trouvez nulle part. Je dis : changez uniquement votre rapport aux choses : couchez-vous le soir, et soyez éveillés le matin lorsque le soleil se lève, et vous verrez le Seigneur, vous Le trouverez. Je Le vois chaque jour ; je dors le soir et le matin au lever du soleil, je me lève pour l’accueillir. Voici la philosophie de la vie : le Seigneur se lève comme le soleil. Mais que font les gens aujourd’hui durant la nuit ? Ils vont au concert, au bal, au théâtre et lorsque le Seigneur se lève, ils dorment. Ce sont des aristocrates de « la grasse matinée ». Toutes les personnes qui dorment le matin et durant la journée sont de la culture des hiboux, et c’est pour cela qu’ils souffrent. Alors que cette culture de la nuit doit être remplacée par la culture du jour : tu te réveilleras à l’aube, tu te mettras debout et tu attendras au minimum une demi-heure le lever du jour. Le Seigneur se montrera à toi, tu puiseras de la force en Lui, de l’énergie, de la santé, et toute la journée tu seras serein et fort pour te battre. Certains philosophes disent : « Le Seigneur est de sang noble, Il ne reçoit pas tout le monde, il faut être bien habillé devant Lui. » Je vous donne un contre-exemple : lorsque le soleil se lève, tous les animaux, les bons et les mauvais, les beaux et les laids, se montrent comme ils sont. Le Seigneur les éclaire tous : les serpents, les lézards, les moustiques, tous les nuisibles qui font tant de dégâts ; Il ne leur dit pas : « Tu dois rester tapi dans ton terrier. » De même, présentez-vous à Dieu et réchauffez-vous ; c’est le sens de la vie. Nous ne souffrons pas du fait qu’il y a beaucoup de serpents sur terre ; leur nombre est déterminé, ils sont à leur place et s’ils se multiplient davantage qu’il ne le faut, le surplus sera nécessairement éliminé. Lorsque les loups sont un certain nombre, ils sont à leur place, mais s’ils se multiplient, le surnombre sera régulé. Ainsi, si vous n’attelez pas chaque pensée et chaque sentiment en vous, c’est-à-dire si vous n’avez pas appris à servir Dieu, cette pensée, ce sentiment vous dirigera. Et par la même loi, tout comme vous vous insurgez face à Dieu, vos désirs et vos pensées aussi s’opposeront à vous. Si vous appliquez ce que je vous dis là, vous en constaterez l’efficacité. Certains disent : « Éduquons le monde, les humains. » Je ne crois pas à l’éducation en ce sens, car toutes les créatures sont des cellules individuelles de l’organisme divin, du corps divin et chacun doit s’éduquer par lui-même. Je ne peux pas vous commander, ce serait un sacrilège, ce serait mentir à Dieu. Je ne veux pas donner d’ordres, pourquoi ? Parce que ces humains appartiennent au Seigneur, je n’ai pas le droit de disposer de ce qui est à autrui. J’ai le droit d’être le maître seulement de mes pensées et de mes désirs, je peux leur commander, mais je dois être serviteur de tout ce qui est en dehors de moi. Vous aussi, vous devez agir de la sorte. Alors, nous descendrons vers les éléments inférieurs, vers ce qui est déraisonnable. Que dit la Bible dans le premier chapitre de la Genèse ? – « Dieu a créé le Ciel le premier jour, puis la terre. » Le Ciel, c’est Marie et la terre, Marthe. La terre était « informe », donc aigre. Les gens érudits disent que lorsque cette Marthe est apparue, l’orage, la tempête, le feu, les éruptions, grondaient autour d’elle. Alors Dieu a dit à Marthe : « Marthe, Marthe, tu fais trop de bruit, le progrès n’est pas là-dedans ; Marie a choisi la bonne part, elle regarde en haut ! » Alors, la terre, Marthe, a regardé en haut et s’est mise à tourner autour d’elle-même et autour du Soleil. Ainsi s’est formée la vie et beaucoup de créatures sont apparues ; puis en fin de compte, l’homme est apparu. Lorsqu’Il a terminé Son travail, le Seigneur a dit : « Tout ce qui a été créé autour de Marthe est bien. » C’est ainsi que le premier jour est arrivé, puis les autres jours. Maintenant, certains parmi vous représentent Marthe : ils font du vacarme et des flammes sortent de leurs cœurs et de leurs esprits. Marthe n’a ni lacs, ni rivières et le Grand Maître dit : « Marthe, Marthe, ne sois pas dans la confusion, une seule chose est nécessaire, le Ciel, le raisonnable, le grand dans le monde ; regarde en haut, c’est ce qui te donnera le sens. » Lorsque, vous aussi, vous lèverez les yeux, votre Esprit se mettra à circuler correctement autour de son centre et vous trouverez le sens de la vie. Avoir une vie qui ait du sens signifie avoir un centre autour duquel graviter et qui t’envoie quotidiennement ce qui est utile et indispensable pour toi. Ainsi, Dieu a créé en même temps en nous Marie et Marthe ; ce sont les deux pôles de l’âme humaine. Je pourrais vous expliquer un jour le sens intime de ces deux principes qui agissent dans le monde. Mais avec trop de discours, le savoir qui s’accumule sans être appliqué crée des dépôts et les gens peinent à agir. Un élève d’une école évangéliste, lors d’une leçon de grammaire bulgare qu’il maîtrisait peu, s’est justifié devant le professeur : « Il y a beaucoup de manuels de grammaire bulgare : celle d’Ikonomov, celle de Grigorov et d’autres encore, lequel choisir ? Une fois comme ça, deux fois, et à la fin le professeur de lui rétorquer : « Écoute ami, je ne veux pas savoir ce que racontent ces manuels, je veux que tu travailles sur ma grammaire à moi. » Lorsque le Seigneur viendra, vous Lui direz : « Il y a des philosophes comme Kant, Schopenhauer, Tolstoï qui disent ceci et cela, mais il y a des contradictions entre eux, lequel suivre ? » Le Seigneur vous dira : « Vous suivrez ce que Je vous dis. » Et lorsque vous voulez suivre la vérité divine, vous devez vous recueillir dans votre âme, alors vous comprendrez la vie autrement. D’autres facultés feront surface en vous, vous verrez autour de vous la présence d’autres êtres qui créent et vous direz : « Comme nous avons été aveugles ! » Je vous demande à vous qui réfléchissez, si vous étiez à la place d’une fourmi et qu’un philosophe vous piétinait que penseriez-vous de ses pieds ? Vous diriez : « Un rocher est tombé sur nous pour nous écraser » ; et ce rocher ne représente qu’une petite partie de ce géant. Un jour vous dites : « Le destin me persécute, me pourchasse », mais ce n’est rien d’autre que le pied d’un grand philosophe qui vous a marché dessus. Vous ne devez pas barrer le chemin des philosophes, des gens érudits, ils ne s’arrêteront pas à cause de vous, ils suivront leur chemin, et si vous vous mettez en travers, le pied du philosophe vous écrasera. Si vous vous plaignez, je vous dirai : « Votre place n’est pas sur ce chemin des philosophes, vous êtes des fourmis, choisissez un autre chemin. » Voilà la philosophie de la vie : lorsque j’observe le malheur de quelqu’un, je lève les yeux et je vois un géant lui marcher dessus et l’écraser. Ainsi, le Seigneur a créé le monde, tous les mondes. Il y a dix-huit millions de soleils dans la voie lactée et chacun d’eux suit une trajectoire définie, et entre un soleil et un autre il y a vingt-cinq milliards de kilomètres pour éviter les collisions ; c’est le Seigneur qui a tracé ces trajectoires. Et dans votre vie, Il a aussi tracé un chemin, un espace et Il vous dit : « Ne dépassez pas les limites de votre royaume. » Vous voulez conclure un accord avec un autre royaume : les hommes et les femmes de deux royaumes ont conclu un accord pour former un seul royaume uni et ils se sont querellés. Pourquoi ? Que chacun gouverne dans son propre royaume. « Viens mettre ton argent en commun avec le mien », dit quelqu’un. Que chacun garde son argent sur soi ; ne le confiez à personne. Sur terre, tous ceux à qui vous le confierez, vous le déroberont. C’est pourquoi le Christ dit : « Amassez votre richesse là-haut.[2] » Là-haut ! Là-haut, c’est le vrai sens de la vie. C’est pourquoi nous sommes à blâmer de chercher à dénaturer la vie que Dieu nous a octroyée. Je sais que lorsque les gens détestent quelqu’un, ils apportent cela avec eux partout. Laissez cela, tenez uniquement Dieu, c’est Lui qui éclaire, laissez-Le entrer dans votre sainte demeure. Les gens d’aujourd’hui sont polythéistes : il y a des dieux du travail, des dieux de la gloire, des dieux de la force qu’on encense. Prenez le marteau et débarrassez-vous de ces idoles, brisez-les. Asseyez-vous aux pieds de votre Maître et vous comprendrez le sens intérieur, profond de votre vie. C’est ce que le Christ veut dire : « Le bien que Marie possède ne lui sera pas ôté. Tu t’angoisses pour beaucoup de choses. – J’ai ceci, j’ai cela. – Tu es le maître de ces choses, prends-les et jette-les ! » J’ai observé certains maîtres qui, assis sur une chaise comme moi maintenant, se font servir. Ils veulent être servi de quelque chose qu’ils peuvent se procurer tout seuls, ils remuent la cloche : « Dring ! », mais personne ne se présente. Ils appellent une fois, deux fois et se lèvent enfin pour protester. Mon ami, lève-toi, prends tout seul ce qui te manque, tu peux t’aider toi-même. Ses chaussures sont à cinq pas de lui, et il remue la cloche pour que la servante les lui apporte ; il crie et se fâche. Prends les tout seul car la tranquillité et la paix que tu as sont plus précieuses que le manque d’empressement de la servante. Tu n’as qu’à les attraper tout seul : prends les chaussures, puis fais la morale à la domestique. C’est ce que le Seigneur exige, car elle n’est pas votre servante, mais la servante de quelqu’un d’autre. Je vous dis parfois que je suis serviteur, mais pas de vous, pas des humains, je suis serviteur de Dieu. À Londres, un prédicateur baptiste rendait visite à un autre prédicateur nommé Spurgeon, et pour se donner de l’importance, il marqua sur sa carte de visite : « Un de tes frères dans le Christ t’attend dehors pour te rencontrer. » Spurgeon écrivit sur le verso de la carte : « Dites-lui que je suis en train de m’entretenir avec son Maître. » Si quelqu’un t’interpelle : « Ton frère dans le Christ t’attend dehors », dis-lui que tu converses avec son Maître. Et la domestique que tu appelais pour avoir tes chaussures, était aussi en train de s’entretenir avec son Maître et Il te tirerait l’oreille si tu t’immisçais dans son silence. Voici la plus grande philosophie que nos contemporains doivent apprendre : être serviteurs de Dieu. Lorsque nous apprendrons cette grande loi, les rapports entre nous s’amélioreront. J’observe les gens : si tu es bien disposé, tous te sont agréables ; si tu es mal disposé, mal réveillé, tu les regardes tous de travers, et cet état d’esprit peut durer une semaine, un mois ; nous considérons cela comme une nouvelle philosophie, celle du pessimisme, et nous traitons ces gens de pessimistes. Vous dites : « Il est pessimiste, selon les dires de Schopenhauer. » Vous êtes tous des philosophes. Les Bulgares se placent même plus haut que Schopenhauer ; il y a chez tous cette teinte de pessimisme. Le Bulgare se décourage, désespère et alors survient la philosophie de Schopenhauer, survient Marthe. Je dis seulement une chose : tu dois obéir à Dieu. Tu ne Le sers pas et c’est la raison de toutes tes épreuves ; il n’y a aucune autre fatalité. Le jour où tu obéiras à Dieu, à ton destin, tous les autres se soumettront à toi. C’est l’enseignement de Marie et de Marthe. Marie, c’est le Ciel, Marthe, la terre ; Marie, c’est le cœur supérieur, Marthe, le cœur inférieur ; Marie, c’est l’intelligence supérieure, les théosophes l’appellent le manas supérieur ; Marthe, c’est le manas inférieur. Quant à vous qui allez rentrer chez vous, dites-vous : « Viens Marthe, viens Marie – je les vois, elles sont majestueuses –, vous êtes deux sœurs bienveillantes. » Le Christ, c’est l’Esprit supérieur, le principe supérieur. Si Marie répondait à Marthe, elle devrait dire : « Laisse-moi écouter un peu, ensuite je t’aiderai. » Le Christ parlait et c’est pourquoi Marie ne travaillait pas. Si vous rentrez maintenant à la maison et que vous vous fâchez, vous direz : « Marie, sais-tu ce que dit le Maître : tu dois obéir. » Marie doit être noble, délicate, fraternelle et dire : « Attends un peu ma sœur, je te servirai ensuite. C’est ainsi que doit parler Marie. Et lorsque sa sœur la réprimande, elle dira : « Comme ta voix est douce et agréable ! » car il y a une certaine harmonie entre le noble et le non noble, il y a des traits similaires entre l’amour et la haine. Je les connais ces deux sœurs ; mais, celui qui se place entre elles est étouffé par leur affection : elles l’étouffent et lorsqu’il meurt, elles disent : « Qu’avons-nous fait ! » Mais l’amour dit : « Maintenant, ressuscitons-le. » La haine dit : « Je vais l’enterrer. – D’accord », dit l’amour. Ils l’ensevelissent, mais ensuite l’amour revient, le réchauffe et il réapparait : il est ressuscité. La haine et l’amour travaillent constamment dans le monde, alors que vous avez une si mauvaise opinion de la haine, de l’envie. Ce sont des serpents, des lézards qui sont parfois avenants. Comment serait le monde sans lézards, sans serpents, sans moucherons, etc. ? Montrez-le moi cet autre monde, où est-il ce monde prétendument meilleur ? Non, notre monde comme il est fait, est grand par ses desseins, grand par ses manifestations. Alors que ce dont vous vous plaignez constamment, c’est la dysharmonie qui est en vous, c’est Marthe, la terre non structurée, ce bruit qui sévit sans cesse en nous et qui détruit l’harmonie. L’Esprit divin doit descendre et se manifester. Ainsi, l’Esprit est descendu, Il met de l’ordre, Il travaille. Ayez une foi inébranlable dans ce grand principe qui vit en Marie ; ayez foi aussi dans le principe qui vit en Marthe ; ayez foi dans le Christ, car le Christ qui est logé en elles les unit. Vous aussi, unissez ces trois-là : votre esprit, votre Marie, votre Marthe et commencez ainsi la nouvelle année. Je ne conclus pas, je laisse de grands vides entre tout ce qui a été dit pour voir comment vous allez résoudre le rébus. Je suis clairvoyant et en me penchant sur votre avenir, je vois les uns se lever, d’autres tomber, les uns marcher sur le chemin, d’autres zigzaguer, mais tous finiront en fin de compte par y arriver au prix d’hésitations et de retards. Lorsqu’ils embarquent sur un grand paquebot transocéanique, certains ont mal au cœur à cause de la houle, d’autres non. Comme ils sont intéressants ces aristocrates au milieu de l’océan ! Le premier jour, ils sont guindés, habillés, parés de bagues et de colliers, ils sont tous joyeux et satisfaits ; mais lorsque le bateau largue les amarres, ils deviennent tous pensifs comme des philosophes, comme s’ils écoutaient un prêche important. Le deuxième jour, ils commencent à avoir une sensation nauséeuse dans le ventre, et se mettent à manger des citrons, à se coucher sur le sol et à vomir. Mais lorsqu’ils atteignent la terre : « Comment était la traversée ? – Sans accroc ! » Oh, cet océan entre la terre et le Ciel, combien de fois vous allez avoir la nausée avant de finir la traversée ! Vous direz : « C’est une épreuve très pénible ! » Mais lorsque vous irez sur terre, vous aurez un excellent appétit car vous serez bien nettoyés. Cette Marthe dans l’océan fait un bruit assourdissant, secoue les bateaux, déclenche des cris et des pleurs, mais lorsque vous atteignez la terre, lorsque Marie vient, vous dites : « Dieu merci, nous avons fait une traversée sans accroc. » Ne craignez rien, soyez toujours auprès de votre Grand Maître pour résoudre la question de la vie. Vous avez des problèmes très ardus à résoudre dans la vie : l’éducation des enfants, les rapports mutuels de l’homme et de la femme, le rapport à la société, le rapport à l’humanité. Vous avez beaucoup de devoirs : comment les assumer ? Certains considèrent qu’une fois devenus chrétiens, ils n’ont plus d’obligations. Mais c’est précisément le contraire ! Le chrétien a plus d’obligations et doit s’en acquitter parfaitement bien. Et lorsque le jour s’achève, il doit ressentir une grande quiétude d’avoir accompli ce qu’il avait à accomplir et mettre sur son agenda pour le lendemain ce qu’il n’a pas encore accompli. Un jour vous serez Marthe, un autre jour Marie, mais lorsque vous serez aux pieds de votre Maître, que Marthe et Marie s’apaisent toutes les deux, que tout s’apaise pendant une heure. C’est l’enseignement et les idées que le Christ apporte. Apprenez à servir ce qui est supérieur pour pouvoir gouverner ce qui est inférieur. Sofia, 14 janvier 1917 [1] « Marthe s’affairait à un service compliqué. Elle survint et dit : " Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissée seule à faire le service? Dis-lui donc de m'aider. " Le Seigneur lui répondit : " Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. C’est bien Marie qui a choisi la meilleure part ; elle ne lui sera pas enlevée. » (Luc 10, 40-42) [2] Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni les mites ni les vers ne font de ravages, où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. (Matthieu 6, 20-21)
  7. Croissez dans la grâce Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. 2 Pierre 3 :18[1] La croissance est un processus de développement. Qu’est-ce qui doit s’accroître ? Souvent on dit : « Le pommier, l’arbre, les branches, les feuilles, les fleurs doivent croître et se développer. » Mais dans le verset cité il est question de la croissance de l’âme humaine. L’âme humaine doit croître et l’esprit humain doit atteindre la grâce dans la connaissance. Quelle grâce ? Celle qui est divine. Le mot grâce est vaste, il désigne les conditions dans lesquelles l’homme doit vivre en haut au Ciel et en bas sur terre. La terre, souvent citée dans les livres sacrés, est tellement grande qu’un nombre infini d’hommes peuvent y vivre ; on l’appelle terre promise dans les Écritures. Vous aspirez précisément à cette terre que Dieu a initialement créée alors que la terre que vous habitez est si petite, si microscopique, qu’elle ne prend comparativement même pas la place d’une île comme la Crête. Paul et Pierre disent que les cieux vont s’embraser et que la terre subira le feu[2]. Beaucoup considèrent le feu comme un élément de destruction. Il détruit certes, mais il bâtit également. Le feu qui est descendu d’en haut, du soleil, a bâti notre terre et vos corps ; ce feu a déposé des pensées, des désirs en vous. Sans feu, tout se fige. Donc, le mot croissance désigne aussi le feu. Le feu qui détruit est le feu grossier. La science moderne atteste de certaines expériences : si quelqu’un est soumis à un courant électrique de deux à trois mille volts, il meurt, et c’est pourquoi, dans certains endroits, pour exécuter quelqu’un on lui administre un courant électrique très fort. Mais si on fait passer en l’homme un courant électrique de dix à cinquante mille volts, toutes ses maladies disparaissent, son visage se rafraîchit, en un mot l’homme rajeunit complètement. Selon toute logique, l’homme devrait brûler s’il était soumis à ce feu. Le feu qui détruit l’homme, ce sont ses passions ; elles détruisent en même temps le corps et l’âme. Si l’homme n’a pas de passions, il n’est pas exposé au feu destructeur. Pierre, en parlant de croissance, désigne l’influence du feu divin : ces dix à cinquante mille volts qui, à leur passage, vont nettoyer et renouveler les êtres humains. Le mot connaissance implique la compréhension des lois favorisant cette croissance qui s’exerce dans deux directions : vers le haut et vers le bas. Lorsqu’on s’observe dans un miroir on voit son reflet. Si on vous demande quelles sont les lois qui expliquent ce reflet, vous saurez répondre facilement ; mais j’aimerais savoir la loi fondamentale qui produit ce reflet. Les physiciens expliquent le côté mécanique de la question, comme les astronomes expliquent le côté mécanique de l’univers, par exemple la nature du soleil, ses éléments constitutifs, sa température, etc., mais ce qu’est en vérité le soleil reste un mystère. Sur terre nous spéculons sur ce sujet, mais ce n’est qu’en devenant spirituel que l’être humain pourra vérifier par lui-même les dires de Pierre sur cette croissance. Si on veut savoir s’il y a une vie sur la lune, s’il y a de l’eau ou non, il suffit de prendre son sac et un ticket, et en quelques heures on peut vérifier sur pièces. On peut ainsi aller jusqu’au soleil pour vérifier comment il est. Alors que maintenant nous examinons les choses à travers leurs reflets, tels qu’ils se forment, mais ces reflets ne sont pas toujours authentiques. Le reflet a un côté externe et un côté interne : vous n’accédez qu’au côté externe alors que le côté interne reste caché. « Je connais cet homme. – Vous connaissez son ombre. » Vous dites : « Ses yeux sont noirs. – C’est son ombre. – Sa barbe est blanche. – C’est une ombre. – Il est beau. – Tout est une ombre ! » Cet homme qui vous semble beau le jour, est ténébreux la nuit. Si la source de lumière change dans une certaine mesure, la lumière de l’homme change aussi. C’est l’accroissement des ombres, car les ombres croissent aussi : l’ombre peut diminuer et disparaître. Par exemple, le matin, lorsque le soleil se lève, l’ombre est plus grande, mais à midi elle diminue fortement et disparaît complètement après le coucher du soleil. Je fais cette analogie, car vous êtes des hommes d’ombres : vous étudiez les choses sur un écran de cinéma. Si je vous parlais différemment, vous diriez : « Prouve-le ! » Mais pour vous le prouver, je devrais vous prendre un billet et vous emmener avec moi sur le soleil et sur la lune. Vous êtes des hommes d’ombres, des créatures fictives et non réelles. Dans cinquante ans, vous verrez par vous-mêmes que vous êtes fictifs. Où serez- vous alors ? Pour ne pas être des ombres, vous devez passer du temporaire à l’éternel, chercher Dieu, chercher la lumière et la chaleur. Et cette lumière déposera en vous cet idéal dont vous vous languissez. L’homme naît comme un tout petit enfant, puis grandit, mais manifeste sans cesse son mécontentement : il veut se marier, cherche une jeune beauté, se tourmente tant qu’il ne l’a pas trouvée, mais lorsqu’il la trouve enfin, il est encore mécontent car il la trouve méchante comme une vipère. Ensuite, ils veulent avoir des enfants et ils en ont, mais les traitent d’ingrats ; ils espèrent qu’en se mariant les enfants se corrigeront, mais cela ne donne rien non plus. Ainsi la vie de nos contemporains ne réside que dans les ombres et dans les ombres il n’y a aucune réalité. C’est une vie agréable, mais sans croissance, sans aucun processus divin. Ainsi, par le mot croissance je désigne l’esprit qui croît et se développe, c’est-à-dire uniquement le réel, l’immuable. Il peut y avoir des millions de changements programmés dans cette substance déposée en nous ; elle évolue par elle-même, c’est une grande loi divine. Une mauvaise pensée peut vous assaillir : c’est une ombre. Vous dites : « Je hais quelqu’un, par exemple : Je hais Jean – Comment peux-tu le haïr alors que tu ne le connais pas ? » De même, comment peux-tu réclamer de l’argent à celui auquel tu n’en as jamais donné ? Les ombres dans le monde n’existent que pour une seule raison : pour montrer l’existence des choses. Plus nous avons d’ombres dans le monde, plus notre discernement grandira et sera la base de la compréhension des choses, car sans ombres le savoir ne peut exister. Vous dites que vous souffrez, c’est une ombre pour s’étudier soi-même. Vous mourez, c’est une ombre pour apprendre les conditions de la nouvelle vie. Par conséquent, la croissance est la raison de tous les changements qui se passent à l’intérieur et à l’extérieur de nous. Ainsi, lorsque nous comprendrons la vie nous aborderons la réalité elle-même et nous vérifierons toute chose. Lorsqu’un enseignement est en accord avec la réalité de l’existence et avec les lois que Dieu a instaurées dans le monde, nous pouvons toujours l’expérimenter. Un médecin vient et dit : « J’ai un médicament qui guérit cette maladie ». Si ce médicament est réel, il doit après administration guérir le malade ; si cela ne se produit pas, alors ce n’est pas un médicament et le médecin est un imposteur. Quelqu’un vient vous dire : « J’ai un enseignement et vous vous élèverez si vous l’acceptez ». S’il vous élève, c’est qu’il est authentique. Ainsi, la croissance est un processus nécessaire pour la construction de notre corps spirituel. Le corps physique a son utilité en tant qu’échafaudage extérieur ; s’il ne s’élève pas, le corps spirituel ne peut pas s’élever non plus. C’est d’abord le plan physique qui est réalisé comme un échafaudage, alors que le plan spirituel est en restructuration et reconstruction permanente. Certains versets des Écritures disent que le Ciel a été créé d’abord - c’est précisément le monde divin ; ensuite a été créée la terre - le monde physique. La terre n’était guère modelée, aujourd’hui, le Seigneur la modèle encore. Il a créé le monde en six jours, il a créé l’homme le sixième jour et s’est reposé le septième jour. Et maintenant Il est de nouveau au travail. Moïse dit : « Le Seigneur s’est reposé », le Christ dit : « Mon Père travaille[3] », et Il est encore aujourd’hui au travail. Le repos de Dieu est de sortir de Son existence pour examiner tout ce qu’Il a créé, puis Il retourne de nouveau à son travail. Son travail actuel engendre le feu ; Il dit : « Ce monde manque de feu ». Lorsque ce feu viendra, viendra aussi la croissance et la connaissance de la grâce. Lorsque je parle du monde, j’entends toujours l’être humain. Votre connaissance du monde dépend des rapports que vous entretenez avec lui. Tous les éléments du monde extérieur dans la nature sont liés à votre corps et votre raison, et tous les changements qui vous concernent – une indisposition quelconque dans votre esprit – sont tributaires des changements dans la nature. Un loup qui ne mange pas pendant trois à quatre jours, une semaine, finit par être affamé et prie le Seigneur d’avoir un peu de nourriture : vous percevez sa souffrance et vous souffrez avec lui. Ainsi, toutes les choses sont liées, les joies et les chagrins sont vécus de la même manière. Quelqu’un dit : « Je ne peux pas supporter celui-ci. – Tu le supporteras car il est une partie de toi ; si tu lui fais du mal, tu te feras du mal à toi-même ». Ainsi, par croissance, j’entends la croissance de notre corps spirituel qui constituera une unité avec cette harmonie divine. Vous dites : « Le monde n’est pas encore organisé. » Non, il ne l’est pas, mais pour ce faire, il faut du travail et nous sommes les fabriques qui doivent travailler : nous assimilons et traitons la matière et la donnons au Seigneur. Tu manges une poule, une brebis, un agneau, cela constitue une parcelle de toi et sert à bâtir le monde. Un jour toutes les souffrances seront justifiées de ce point de vue. Dans le monde nous avons tous souffert, mais en contrepartie nous allons tous vivre ensemble. Un jour, vous vous rendrez compte que même les insectes sont vos frères ; lorsqu’un insecte vous pique pour sucer votre sang, il dit : « Je dois le faire pour construire cette maison. » Toutes les créatures ont un processus conscient et inconscient. Le processus conscient est si développé que vous devez pousser en peu de temps comme le blé au mois de mai et entamer la nouaison rapidement car la croissance sous-entend la floraison et la floraison sous-entend la formation du fruit. La croissance est la vie, elle implique la floraison, la nouaison et le mûrissement. Sans fleur il n’y a pas de nouaison et de mûrissement. « Est-ce que tu fleuris ? – Non. – Tu ne te manifesteras pas ». Chez les humains comme chez les fleurs, il y a une manifestation uniquement lorsqu’ils fleurissent et forment le fruit. L’amour se manifeste uniquement lorsque les plantes fleurissent ; il en est de même chez les gens. Lorsqu’il y a une floraison sur le plan physique, alors il y a un mûrissement physique, un amour physique ; lorsque ce processus est passé, il y a une floraison et un murissement chez l’être humain. On doit fleurir au moins sept fois, c’est-à-dire former sept fruits ; cette floraison doit avoir lieu en même temps dans sept mondes différents, alors que maintenant cette floraison est séquentielle. Et lorsque cette floraison sur le plan physique perd son sens pour vous, vous devez la transposer en haut. Pourquoi mourons-nous ? La mort n’est rien de plus qu’un passage vers un monde de développement supérieur. Lorsque vous n’avez plus de conditions de croissance, vous mourez et lorsque vous avez ces conditions, vous naissez. Ceux qui ne connaissent pas le sens profond de la vie trouvent une certaine contradiction dans la floraison des branches et la croissance des racines. Lorsque l’eau jaillit d’une source, n’arrose-t-elle pas dans toutes les directions ? Prenez un gaz : vous avez des vapeurs d’eau dans un récipient ; si vous l’ouvrez, ces vapeurs ne se dispersent-elles pas aux quatre vents ? La vie sortie du centre envoie donc ses racines vers le bas. La science nous dit que le jour nous nous tenons à l’endroit, et le soir, du fait de la rotation de la terre, nous sommes la tête en bas. C’est pareil avec l’arbre : les premières douze heures ce sont les branches qui sont d’abord tournées en haut, et ensuite c’est au tour des racines de pointer vers le haut. Vous direz : « Nous pointons vers le haut » ; l’homme est un arbre double : il a des racines en haut qui symbolisent le monde divin et il a des racines dans l’estomac qui symbolisent le monde physique. Lorsque la terre tourne, vous tournez les pieds vers Dieu – ce sont alors les racines de votre estomac qui se tournent vers Dieu. Ainsi, toutes les vingt-quatre heures votre tête et vos pieds se tournent vers Dieu. La tête et les pieds ont une égale importance pour Dieu, car si vous entrez dans le monde spirituel, le fondement des choses - ce sont les pieds puisque c’est sur eux que reposent toutes choses. Certains disent : « À quoi me servent les pieds ? » À quoi sert-il d’avoir des fondations ? Pour construire votre maison là-dessus. Par conséquent les pieds sont la base sur laquelle vous bâtissez votre maison, le terreau sur lequel votre existence peut s’épanouir. Maintenant, dans cette croissance, nous devons aimer en nous-même chaque personne, vivante comme morte, qui a un reflet et vit en nous. Vous avez un Jean à l’intérieur de vous et un à l’extérieur ; un ange à l’intérieur et un autre à l’extérieur ; vous avez un diable en dedans et un en dehors ; et le ciel et la terre vivent en même temps dans votre âme. Certains parmi ceux qui détestent les mauvais esprits, disent qu’il y a un conflit entre eux et les anges et pensent qu’ils se disputent entre eux. La dispute éclate uniquement si nous intervenons, sinon il existe entre eux un équilibre. Dès que nous intervenons il y a une lutte. S’il y a une dispute entre deux esprits, contentez-vous uniquement de les écouter : la dispute est entre eux. Les disciples n’ont pas le droit d’interférer dans les affaires du maître et les bons et mauvais esprits sont de grands maîtres. Vous n’avez pas à juger, mais seulement à écouter ; la loi est ainsi. Si vous intervenez, vous serez molestés ; on vous dira : « Écoute, tu n’es qu’un gamin, il ne faut pas t’immiscer, mais seulement écouter ! » Certains se plaignent souvent d’être agressés par de mauvais esprits, mais je leur dis : « Ces mauvais esprits ne veulent rien savoir de vous, ils ne s’intéressent pas à votre existence ; ils se sont seulement arrêtés à l’ombre d’un arbre pour parler et vous, écoutez- les ; vous êtes encore des nourrissons, vous n’êtes même pas nés encore. – Les mauvais esprits me dictent de faire ceci ou cela. – Ils ne s’adressent pas à toi, mais à eux-mêmes et tu te dis : vite que je le fasse. » C’est pourquoi l’apôtre Pierre dit : « Croissez dans la grâce du Christ pour connaître les esprits ». Jusqu’à maintenant le monde ne fait qu’envoyer des incantations aux mauvais esprits, et l’église - des exorcismes, mais ils subsistent toujours. C’est pourquoi le Christ dit : « Ne vous opposez pas au mal. » Les mauvais esprits vaquent à leurs affaires, laissez-les faire. J’ai souvent entendu des chrétiens se disputer entre eux : « Tu es ignorant, je sais tout, j’ai été à l’université. » Si tu as été à l’université et si tu as appris quelque chose, alors tais-toi car il y a dans le silence une communication, c’est une force, une ascension. Celui qui ne sait pas se taire n’a aucun savoir, il ne sait que prendre des coups. Le silence est réellement un accroissement ; c’est ainsi que croissent les plantes : elles sont silencieuses et ce n’est que le soir qu’on entend un faible crépitement – elles chuchotent doucement entre elles. Contrairement aux humains qui, s’ils font quelque chose de bien, mettront le monde entier au courant. Comme la poule, dès qu’elle pond un œuf elle se met à caqueter pour que tous l’entendent. Quel exploit d’avoir pondu un œuf ! Ce n’est que son devoir. Et encore ! La question se pose de savoir si c’est elle qui pond ou si c’est quelqu’un qui la fait pondre. Lorsqu’un âne est amené à transporter un chargement précieux, il le porte sur son dos en disant : « C’est moi qui l’ai transporté. » Nous devons savoir que dans le monde nous sommes serviteurs de Dieu. Quelqu’un dit : « L’homme a le libre arbitre ». Seul celui qui vit dans le monde réel et immuable dans lequel Dieu vit, celui qui sert Dieu et comprend Ses lois et Ses commandements, lui seul est libre et peut avoir le libre arbitre. Nous devons trouver du temps pour accélérer cette croissance dont je vous parle, c’est-à-dire la construction de notre corps. Vous donnez souvent des motifs de désobéissance en disant : « Nous n’avons pas de temps pour ceci ni pour cela. » Un prédicateur anglais est allé voir un pauvre balayeur et lui a demandé : « Est-ce que quelqu’un vient te rendre visite ? – Oui, Gladstone. – Qui ça ? – L’homme d’état ! » C’est curieux s’est dit le prédicateur, avec tout le travail qu’il a, il trouve le temps de rendre visite à ce pauvre balayeur ! Pourquoi ? Qui habite en ce balayeur ? Gladstone est conscient qu’un frère demeure en lui et dit : « Je dois lui rendre visite. » Les gens d’aujourd’hui, dès qu’ils s’élèvent un peu socialement, oublient même leur père et leur mère, en considérant que ces derniers peuvent nuire à leur réputation et à leur grandeur. La grandeur suprême est de connaître sa mission. Le trait le plus noble chez Dieu est que malgré tout ce dont Il s’occupe, Il trouve toujours, comme Gladstone, le temps de rendre visite à une âme pécheresse. Le Seigneur trouve toujours quelques minutes à consacrer à quelqu’un, lui envoyer une bonne pensée, le secourir. Et lorsque tous se jetteront sur vous comme les moustiques s’attaquent à l’homme, le Seigneur apparaît et dit : « Ne crains rien, Je suis là, Je suis avec toi, Je t’aiderai. » Et lorsque le Seigneur fait cela, dites-lui : « Donne-nous la force de grandir, de nous libérer des choses transitoires, de connaître Ta volonté », mais ne dites pas : « Ils se sont jetés sur moi, mais ils n’ont qu’à bien se tenir ! » Nous lisons souvent la prière divine : « Que Ta volonté soit faite ». Tu ne connais pas le Nom de Dieu, le Royaume de Dieu, mais tu veux accomplir la volonté de Dieu ! L’homme qui ne connaît pas le Nom de Dieu ne peut pas accomplir la volonté de Dieu ; tu ressembleras à cette mère qui confectionne des chemises et des culottes pour des enfants qui ne sont pas encore nés. Le Royaume Céleste viendra de la quête du Nom de Dieu, du Royaume de Dieu et de la volonté de Dieu. Nous devons avoir la probité de ce tzar russe dont Tolstoï nous raconte la légende : l’assassinat de Paul Ier dans lequel était impliqué Alexandre Ier a suscité des remords chez ce dernier qui ne trouvait de réconfort nulle part. L’éclat du trône et la vanité des plaisirs ne pouvaient pas le distraire ni l’apaiser. Il est entré en lui-même et finalement, il a décidé d’abdiquer et de vivre à Taganrog comme un simple citoyen. Une fois, en se promenant à l’extérieur de la ville, il a vu la foule se masser autour de soldats alignés au bord de la route, sur deux rangées, sans armes, mais chacun tenant un bâton dans les mains. On a amené un vieux soldat, on lui a attaché les mains à un fusil, on lui a retiré la chemise et sous le battement des tambours on lui a fait subir l’effroyable supplice des verges. Alexandre a scruté le visage du malheureux soldat et a été sidéré par l’étrange ressemblance entre le soldat et lui-même. Il s’est enquis du crime commis par le soldat ; on lui a dit que celui-ci apprenant que son père était mourant au village a demandé la permission de le voir pour la dernière fois et, comme on lui a refusé cette faveur, il a tenté de s’évader ; arrêté, il a réussi à s’évader une deuxième fois, mais rattrapé de nouveau il a été condamné, pour cette récidive, à subir huit mille coups de bâtons par les soldats. Cette punition était synonyme de mort certaine. En écoutant le bruit sourd des verges, mélangé aux pleurs du malheureux qui éreinté s’est bientôt tu, Alexandre a été terrifié. « Mon Dieu, a-t-il pensé, il a voulu voir son père, lui baiser la main et implorer une dernière bénédiction paternelle ; et seulement pour cela il est si cruellement torturé et ceci en mon nom ! » En comparant sa propre conduite envers son père avec celle du soldat, il s’est vu si indigne par rapport à lui qu’il s’est mis à pleurer amèrement. Lorsqu’il s’est informé auprès du médecin qu’en effet le soldat ne survivrait pas aux quatre mille premiers coups, il s’est arrangé avec lui pour que le soldat soit secrètement habillé avec ses propres vêtements et emmené dans son appartement. Et lui-même, habillé avec les vêtements du soldat, s’est soumis aux quatre mille coups restants auxquels il a survécu car les soldats, croyant qu’il s’agissait du soldat éreinté, ont frappé plus faiblement par pitié. Le soldat habillé des vêtements impériaux et emporté dans l’appartement d’Alexandre a en effet succombé, mais sa ressemblance avec le tzar a permis d’annoncer que celui-ci était mort, alors qu’il s’était en réalité caché et consacré à des œuvres de miséricorde. Et Tolstoï termine son récit sur la mort d’Alexandre en disant : « Quel moment solennel a dû être sa mort ! … Quelle libération suprême de l’âme ! ... » Je demande combien de mes aimables auditeurs sont capables de supporter ne serait-ce que dix coups ? Et nous avons des prétentions et nous nous disons prêts pour aller au Ciel ! Voici le sens caché de la croissance : que l’homme distingue les ombres des choses réelles pour libérer son âme, en ayant éprouvé toutes les souffrances. Lorsque le pommier et le poirier croissent, c’est pour une seule et unique raison : donner naissance à un fruit qui sera à l’origine d’un être nouveau. Vous aussi, vous êtes venus sur terre pour donner la vie à quelqu’un d’autre. Certains veulent se marier et avoir des enfants, pourquoi ? Je vous dirai pourquoi : ils désirent se marier car ils sont déjà fatigués et ne peuvent pas faire un autre travail ; en se mariant ils auront un fils ou une fille qui termineront leur travail. Quelqu’un dit : « Je ne veux pas me marier », ce qui signifie que tu es fort ; mais si tu ne peux pas accomplir seul ton travail, tu dois te marier. Ne pensez pas que c’est une allégorie, c’est une vérité. Par développement j’entends le travail que Dieu nous a assigné et que nous devons accomplir ou bien laisser notre place à d’autres pour qu’il soit fait. Voilà pourquoi les humains sur terre naissent et s’incarnent : ils descendent et ils remontent. Un jour, quand tu diras que tu es fatigué, le Seigneur te demandera si tu veux céder ta place à ton frère pour qu’il fasse le travail ; c’est ainsi. Ces connaissances sont élémentaires ; dans le futur vous apprendrez plus. Dieu a déjà commencé la réorganisation du monde. En cette époque de croissance, nous nous trouvons dans les conditions les plus favorables sous l’influence du feu divin, et dans ce feu divin les matières brutes fondront et s’affineront et le Seigneur s’en servira pour créer un monde d’un ordre nouveau. Ceux qui ne finiront pas leur développement seront envoyés par le Seigneur à un autre endroit. On ne dépérit pas dans le monde, on n’est que démis de ses fonctions, celles que nous n’assurons pas. Dans nos écoles on peut être retenu deux ou trois ans dans la même classe avant de valider les acquis ; c’est la même chose dans la vie. Il est souhaitable que cette idée soit centrale dans votre esprit. Ton travail importe peu, que tu sois mathématicien, chimiste, docteur, ce ne sont que des ombres, des formes dans la vie ; l’important est de sanctifier le Nom de Dieu, d’appliquer la volonté de Dieu dans ton âme. L’être humain qui désire la force doit tenir à ces trois choses : le Nom de Dieu qui est le bien supérieur, le Royaume de Dieu en rapport avec l’âme humaine, et la volonté de Dieu en rapport avec la vie terrestre. Le monde spirituel a un lien avec le monde physique : l’humain est en même temps un être spirituel et un être physique ; ces deux éléments cohabitent. Il y a entre eux deux un lien qui les unit et les dirige, il s’agit de l’âme, à moitié esprit, à moitié matière. Vous ne pourrez jamais changer cet état. Par les mots matière physique je désigne le monde des formes, nécessaire à la manifestation et à l’existence des choses ; par monde spirituel je désigne les forces qui travaillent pour créer ces formes, et par âme je désigne les conditions qui préparent la construction de ces formes. Par conséquent, sans formes la vie ne peut pas se manifester. Chaque âme doit avoir un corps dans le monde pour se manifester en tant qu’individu, entité. Elle doit avoir un corps pour que le Seigneur lui rende visite ; peut-on sans maison convier des invités ? Lorsqu’on veut se marier, il faut d’abord construire une maison comme les oiseaux qui préparent leurs nids avant de couver. « Tant pis pour nous ! » se diront ceux qui n’ont pas de maison. N’interprétez pas mes paroles au sens propre, j’entends la présence d’une maison dans le monde spirituel. Vous ne serez pas reçus au Ciel sans une telle maison, il vous en faut une. Par croissance, je désigne la présence de jardin pour cette maison avec un verger et des fleurs qui l’embellissent. Pour croître, il faut oublier vos ombres, vos contradictions. Toutes les choses qui existent dans le monde sont des ombres ; lorsque vous vous endormirez d’un sommeil très profond, tout disparaîtra : la France, l’Angleterre, l’Allemagne disparaîtront de votre esprit, il n’y aura plus aucune guerre, vous oublierez le sucre, le riz ainsi que vos dettes, vous oublierez tout car tout cela n’est que des ombres. Pour connaître vraiment l’homme, il faut l’aimer ; seul celui qui aime connaît les êtres humains. Mais quelqu’un protestera : « J’aime, mais je souffre, j’ai peur ». Si tu as peur, tu n’as pas d’amour, l’amour ne tolère pas la peur ! Toutes les contradictions créent des ennuis, quel que soit le contexte. L’esprit humain ne peut pas se développer sans les ennuis. Cet enseignement doit être prêché aux gens d’aujourd’hui, aux gens instruits. C’est le seul moyen pour que la souffrance, en réalité fictive, quitte vos foyers. Certains magnétiseurs, tracent une ligne devant celui qu’ils hypnotisent et lui disent qu’arrivé à cette ligne, il rencontrera un mur ; et celui qui est sous hypnose est réellement bloqué par ce mur que personne ne voit en réalité. Si le magnétiseur souffle dessus, ce mur disparaît. Maintenant, le diable a érigé un tel mur dans les esprits des gens – juste un trait ; et vous voyez beaucoup de difficultés qui ne sont que des ombres et pas une réalité. Il n’y a rien d’impossible dans la vie, tout est possible. « Comment est-ce possible ? » demandera quelqu’un. Si, par exemple, je jeûne quelques jours et j’implore Dieu pour un morceau de pain, Il me le donnera ; si je lui demande sept ou huit miches de pain, il ne me les donnera pas. Je vous dis des vérités que vous pouvez vérifier par vous-mêmes. Vous devez renoncer à la cupidité et ne pas réclamer plus qu’il ne vous faut. Vous avez par exemple un kilo de sucre, contentez-vous de cela et ne réclamez pas deux ou trois kilos de plus. Est-ce que tous les humains peuvent être millionnaires en même temps ? Comme la croissance d’un arbre a une limite, c’est pareil avec l’homme dans le plan physique : lorsque l’homme atteint sa taille définitive à la vingt et unième année, c’est alors son intelligence, son âme et son esprit qui croissent désormais au lieu de son corps. Ce sont de grandes choses que vous comprendrez lorsque vos yeux s’ouvriront. Vous devez une fois prier Dieu de vous ouvrir les yeux comme jadis le prophète juif Élisée. Le roi de Syrie a envoyé une nuit une grande armée pour attraper Élisée et le conduire auprès de lui. Le serviteur d’Elisée, voyant l’armée au petit matin, a dit effrayé : « Qu’allons-nous faire, maître ? – Ne crains rien car ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont avec eux ». Élisée a prié et a dit : « Seigneur, ouvre, je Te prie, les yeux de mon serviteur pour qu’il voie. » Le Seigneur a ouvert les yeux du serviteur qui a vu la forêt autour d’Élysée pleine de cavaliers et de chars. Lorsque les syriens se sont rapprochés de lui, Elisée a prié le Seigneur : « Seigneur, frappe ces gens de cécité ». Il les a ensuite amenés avec lui en Samarie et a dit : « Seigneur, ouvre leurs yeux pour qu’ils voient ». Le Seigneur a ouvert leurs yeux et ils se sont vus au milieu de la Samarie devant le roi d’Israël. En les voyant ce dernier a demandé à Élisée : « Dois-je les abattre mon Père ? Et il lui a répondu : Ne les abats pas, donne-leur à manger et renvoie-les à leur maître ». Alors que nous, les contemporains, nous disons : « Qu’adviendra-t-il de nous ? » Ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont contre nous. Qui est contre nous ? Nos pensées, les ombres que nous nourrissons depuis des années. Dites-vous : « Ces pensées, ces loups et ces ours sont mon œuvre, je ne les crains pas. » Certains se disent robustes dans leur foi ; vous verriez la force de leur foi si on les mettait au milieu des loups et des ours d’une ménagerie. Si tu as peur, si tu succombes à la tentation, si tu nourris la haine, le Seigneur n’est pas avec toi. Les chrétiens doivent être courageux, car il faut des gens courageux dans ce monde. Nous devons supporter fermement nos souffrances et dire : « Que soit sanctifié le nom de Dieu, que s’accomplisse la grâce divine. » Vous direz : « Tellement de gens ont péri. » À mes yeux ils ne sont pas morts, mais ils ressuscitent. J’aimerais les rejoindre ; c’est glorieux d’aller au Ciel ! Certains craignent la mort ; ils aiment le Seigneur, mais lorsque la mort se présente ils cherchent des médecins : le Seigneur n’est pas avec eux. Si la mort approche, dites : « Je viens, Seigneur, prépare-moi un nouveau travail. » Tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui ne doivent pas se montrer peureux. Entrez parmi vos lions, vos tigres, vos serpents et caressez-les ; tant que vous n’apprenez pas à caresser le serpent et les crocodiles, le Seigneur n’est pas avec vous. Prenez pour exemple Daniel qui était parmi les lions : il n’a pas été attaqué par eux car il s’est dit : « Le Seigneur qui est avec moi domptera les lions ». J’aimerais vous voir aussi faire appel au Seigneur lorsque vous serez parmi vos lions pour les dompter. Soyez plus résolus et moins couards. Il faut prôner l’égalité et la fraternité pas seulement en apparence mais aussi dans les faits. Les gens de science et les grands hommes doivent donner l’exemple par leur façon de vivre. Qu’on soit chimiste, astronome, juge, prêtre, il faut s’atteler pour travailler pour le bien de l’humanité. Nous n’en sommes pas loin, le feu arrive, la chaleur sera grande, mais ne craignez rien, ceux qui sont avec nous sont plus nombreux que ceux qui sont contre nous. Que tous prennent conscience que le Seigneur arrive dans le monde pour faire régner l’ordre, la loi, la justice. Et vous, hommes et femmes que Dieu a si joliment nommés, vous vous conformerez à ce nouvel ordre. Il n’y a pas de plus belle appellation qu’homme et femme dans le monde. Mais maintenant hommes et femmes se plaignent de leur condition. Les hommes disent : « Pauvres de nous, d’être nés hommes et de devoir aller à la guerre ! » Les femmes de leur côté disent : « Pauvres de nous, d’être nées femmes et de devoir enfanter ! » Personne n’est à plaindre, au contraire, c’est une grande bénédiction d’être né ainsi et d’être prédestiné à ce travail. Tendez-vous la main intérieurement. « Comment se réconcilier ? » dira quelqu’un. – Ne dis rien contre eux, réconcilie-toi dans ton for intérieur avec tous tes frères, tes citoyens au-dedans. Appelle le Seigneur pour que Son Nom soit sanctifié et que l’Esprit soit glorifié en toi. Et demande à grandir pour accomplir ce que Dieu a prévu pour toi. Vous ne mourrez pas. À partir de maintenant, de bonnes conditions viennent pour vous instruire ; vous étudierez l’astronomie, les mathématiques, etc. Certains disent : « Les mathématiques sont une science très simple jusqu’au nombre 10. » Mais combien de millions de combinaisons existent entre ces dix chiffres ! Certains disent : « Soyons bons, c’est le 1, soyons justes, c’est le 2, soyons aimants, c’est le 3, soyons sages, c’est le 4, soyons attachés à la vérité, c’est le 5. Nous avons atteint le 5. Soyons maintenant bons et justes, c’est 1 et 2 ; soyons maintenant bons, justes et aimants, c’est 1 et 2 et 3 ; soyons aussi sages, c’est 1 et 2 et 3 et 4. Ce n’est pas encore une science. Pour le un, il faut comprendre la loi du un, le terreau, les éléments ; il faut employer la chimie pour voir ce qui pousse dans le un et puis dire : « En lui poussent des pommes, des cerises, du raisin, du blé, du riz, des choux, des carottes etc. » Dans cet un on trouvera combien d’éléments sont utiles pour les pommes, pour les poires. Et dans notre esprit nous pouvons nous dire : « Soyons bons », mais pour être bon il faut travailler. « Soyons justes », on peut l’être mais il faudra travailler. Bien ! Justice, sagesse, tout vient d’en haut. Vous dites : « Nous voulons être bons ». Venez avec moi, je vous l’apprendrai, je vous dirai comment être bons. Je prendrai un clou, je le chaufferai, il sera bon. Où est le foyer pour le chauffer ? À l’intérieur de votre cœur. Prenez le feu, le soufflet, du charbon, mettez le clou – vos pensées – et chauffez-le. C’est le processus selon lequel nous devons travailler en nous. Dans ce sens, le christianisme est une science alchimique. Vous m’écoutez et vous vous dites : « Cela me pèse, c’est difficile ! – Pourquoi ? Parce que vous avez fermé les fenêtres et vous ne laissez pas passer la lumière divine ; le Seigneur est vivant, mais vous n’avez pas ouvert les fenêtres pour qu’Il entre ». Quelque fois, Il peut vous gifler, dites alors : « Merci Seigneur de m’avoir visité. » Interprétez ainsi la gifle de votre mari. Pourquoi secouez-vous le noyer ? Pour faire tomber les noix. Ainsi le Seigneur vient et demande : « As-tu un fruit à Me donner ? » Lorsqu’un frère te gifle, emmène-le avec toi, donne-lui à boire, à manger, nourris-le avec le nouvel enseignement. Si tu lui apprends ce nouvel enseignement, il cueillera les noix doucement à la main, au lieu de leur jeter des pierres. C’est partout ainsi : hommes, femmes, maîtres, élèves, prêtres, prédicateurs, tous se jettent des pierres. Les souffrances actuelles sont la plus grande bénédiction. Je remercie Dieu pour beaucoup de choses : je Le remercie d’être roi et d’être Son serviteur. Lui roi, c’est la grâce suprême, pour moi et pour les autres. Vous êtes maintenant des serviteurs, mais si à l’avenir vous voulez être de vrais rois, de vraies reines, appliquez l’enseignement divin. Chaque matin en vous levant dites-vous : « Seigneur, je Te remercie d’être en vie pour pouvoir Te servir aujourd’hui encore. » Comment vous levez-vous le matin ? Certains se lèvent avec le visage vers le haut, d’autres avec le dos. Faites attention comment vos enfants se lèvent le matin. Ne vous levez jamais le dos vers le haut. Quelle doit être la première pensée lorsque vous vous levez ? Dites : « Seigneur, bénis mon âme, je Te remercie d’être sur pied aujourd’hui pour accomplir mon travail comme il se doit et pour grandir autant qu’il le faut. » C’est le premier enseignement. Et vous, que faites-vous ? Si quelqu’un parmi vous est enseignant, il dit : « Oh, je dois corriger quarante ou cinquante copies aujourd’hui ! » S’il est juge, il dira : « Aujourd’hui j’ai tant de procès ». S’il est prédicateur, il dira : « Oh, il faut faire un prêche aujourd’hui et je n’ai rien préparé ! » Si c’est une mère, elle dira : « Pourquoi ces enfants pleurent-ils comme ça ! » Le Seigneur n’est pas avec eux et toute la journée leur travail n’avance pas. Soufflez et dites : « Houhou, Seigneur nettoie-moi des mauvaises pensées, bénis mon âme ! » Essayez cette méthode. Certains disent : « Dieu est si miséricordieux qu’Il a versé son sang pour nous et on L’a crucifié. » Comment ? Avec la tête en haut. C’est pourquoi, en vous levant le matin, soyez tête en haut, pas en bas. Et lorsque vous sortez, montrez votre tête au Seigneur, pas les pieds. Je pourrais vous expliquer cela de façon plus détaillée, mais nous n’avons pas de temps. Si tu sors la tête la première et tu remercies Dieu dans ton âme, alors tous les esprits lumineux t’entoureront, tu acquerras force, sagesse et tu grandiras. C’est le Seigneur qui fait grandir les choses. Pourquoi je vous parle ainsi maintenant ? C’est le Seigneur qui fait les choses à travers les hommes. Parfois lorsque je vous parle, vous dites : « Monsieur Deunov dit ceci. » Ce que je dis est dit en haut, c’est ainsi que parle tout le Ciel. Je le répète, le Seigneur vient purifier la terre par le feu, enlever les vieilles guenilles des humains, leur donner de nouveaux corps, insuffler l’amour dans leurs cœurs, élever leur intelligence, écarter d’eux toute haine, tout ressentiment - voilà ce que proclame l’enseignement divin de la nouvelle époque. Le matin, lorsque vous vous levez, faites un essai et dites : « Je te remercie Seigneur pour Ta grâce envers nous. Je Te reconnais comme bon, miséricordieux et omniscient. » Répétez cela chaque jour pendant un mois et revenez auprès de moi, vous verrez quelle sera la température de votre âme alors. C’est tout le secret. Si vous le répétez dix mois durant, ce sera encore mieux. C’est l’alpha, le commencement. Jadis, à votre âge, lorsque j’étudiais cette science, en me levant je commençais ainsi : « Je Te remercie Dieu pour tout ce que Tu m’as donné et ce que Tu m’as appris ». Vous aussi, commencez ainsi. C’est un grand enseignement. Si vous ne commencez pas avec lui, vous serez éternellement dans l’obscurité, avec des ténèbres tout autour ; si vous l’appliquez, le Seigneur et les anges et les saints, tous vous souriront et vous aideront à devenir des fils de Dieu. Supportez quatre mille coups de bâton sur le dos et lorsque le Christ viendra, qu’il dise : « Qu’il aille à ma place et moi je subirai le reste. » Je l’entends au sens figuré et c’est ainsi que je vous le dis. Diffusez cet enseignement parmi les humains, c’est ainsi seulement, et pas autrement, que chaque peuple pourra s’élever. Celui qui veut essayer, qu’il applique cet enseignement et il verra les résultats ; c’est une science positive. Chaque peuple, chaque société, chaque maison qui travaille ainsi, sera béni. C’est la bonne nouvelle que le Christ a apportée il y a deux mille ans pour le renouveau de l’humanité. Celui qui a des oreilles pour écouter, qu’il écoute. Sofia, 7 janvier 1917 [1] Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. (2 Pierre 3, 18) [2] « Cependant le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre sera consumée avec les ouvrages qu'elle renferme. (2 Pierre 3, 10) [3] « Mais Jésus leur répondit : " Mon Père, jusqu'à présent, est à l’œuvre et moi aussi je suis à l’œuvre." (Jean 5, 17)
  8. Rendez à Dieu ce qui est à Dieu Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Etonnés de ce qu'ils entendaient, ils le quittèrent, et s'en allèrent. Matthieu 22 :21,22[1] « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Sans le vouloir le Christ a abordé une question de société : faut-il ou non payer une dîme. Cette question a toujours occupé les hommes. Elle peut être examinée au sens large comme au sens propre et le bonheur de l’homme dépend de la bonne résolution de cette question. C’est une équation complexe à dix inconnues. Les élèves résolvent facilement des équations avec une, deux ou trois inconnues ; mais face à des problèmes avec plus de trois inconnues, ils battent en retraite. Sauf que la vie soumet aux hommes des problèmes complexes à dix inconnues, voire davantage. Des milliers d’années sont nécessaires pour résoudre ces problèmes. Tous se lamentent et craignent l’inconnu. On a demandé au Christ : « Faut-il payer un tribut à César ? » Il a répondu fermement : « Payez ! » Dans tout ce chapitre le Christ a exprimé de grandes idées qu’il faut creuser longtemps, comme un botaniste ou un géologue doit longtemps étudier une plante ou un minéral pour le connaître. Ce n’est pas facile de pénétrer le sens profond des versets dits par le Christ. Beaucoup des chrétiens d’aujourd’hui s’assoient sur une chaise et réfléchissent à la compréhension de telle ou telle question. Penser ne suffit pas pour répondre aux questions : il faut des efforts, du labeur, du travail. La femme demande : « Faut-il cuisiner pour mon mari ? » Le Christ répond : » Oui, il le faut, l’homme est ton César, il faut cuisiner pour lui. » Lorsque tu lui feras à manger, il sortira travailler et tu resteras seule à la maison et tu pourras servir Dieu. La femme dit : « Ah, si j’étais un homme ! » Même si tu es un homme, tu rendras à la femme de César ce qui lui appartient ; il y a donc César et sa femme. Si tu es un homme, tu rendras à la femme de César ce qui est à elle, et à Dieu, ce qui est à Dieu. La même chose est demandée à l’homme et à la femme. En d’autres termes, en tant qu’humain tu as une obligation envers ce monde que tu habites, mais aussi envers Dieu. Si tu vas au bal, tu te conformeras à l’étiquette : la femme doit s’habiller selon la mode, avec une robe blanche, claire, avec des chaussures spéciales, elle doit se maquiller, etc. ; l’homme s’habillera en costume sombre, avec de nouvelles chaussures, il mettra des gants blancs. « Je n’aime pas ces choses. » Si tu ne les aimes pas, ne va pas au bal. Si tu vas auprès du Seigneur, il faut mettre un collier autour de ton cou, un diadème sur ta tête, un bracelet à ton poignet. Le collier autour du cou, c’est l’amour, le diadème dans les cheveux, c’est la sagesse, le bracelet au poignet ou à la cheville, c’est la vertu. En Roumanie, certaines femmes portent des montres à la cheville et pour consulter l’heure elles lèvent la jambe : cela choque certains… Je dis : donnez à César ce qui est à César ; vous êtes sur la terre, c’est la vie sur terre qui exige cela. Quelqu’un est en colère, envieux, et ne peut accepter la vie ; s’il ne peut pas l’accepter ici, qu’il aille au Ciel ! Celui qui s’insurge contre le manque de sucre, contre la maigre ration de pain – un quart de kilo – qu’il aille au Ciel, que vient-il chercher sur terre ? Donnez à César ce qui est à César : il faut lui payer son tribut, cela et rien de plus. La première tâche de l’homme est de résoudre correctement les questions de la vie. Dans l’accomplissement de cette tâche réside la force de la vie elle-même. Celui qui ne peut appréhender ce qu’est la vie est un pygmée, une nullité, un microbe. La question ne se résume pas à se rengorger comme certains serpents, gallinacées, dindons : il suffit de s’en approcher pour qu’ils se mettent à se pavaner. Ne leur en tenez pas rigueur, c’est leur compréhension, et ils agissent en conséquence. Et vous non plus, ne soyez pas fâchés d’entendre la vérité. Je dis : tant que vous êtes sur terre, pensez et travaillez pour résoudre correctement les questions de la vie. Lorsque Dieu a chassé l’homme du Paradis, il a laissé dehors un ange comme gardien. Que gardait-il ? La raison de l’homme, c’est-à-dire le commencement divin : la raison est restée au Paradis. Le serpent a trompé Ève qui a goûté le fruit défendu, puis elle l’a donné à Adam aussi pour qu’il en mange. Alors Dieu les a chassés du Paradis en disant : « Puisque vous ne méritez pas la vie, vous quitterez le Paradis. Un jour lorsque vous comprendrez la vie, vous reviendrez à Moi. » Les gens veulent être heureux ; il n’y a pas de bonheur pour ceux qui dilapident la fortune de leur père. Je ne vous accuse pas, simplement je clarifie un principe ; il n’y a pas de quoi s’offenser. Vous qui êtes assis devant moi, vous n’êtes pas encore les vrais humains. Je vois devant moi des personnes habillées, avec un poids et une forme donnés, mais ce n’est pas l’humain. J’ai une haute opinion de l’humain ; il se cache en vous quelque chose de grand dont vous n’êtes pas conscients. Un jour le divin en l’humain se manifestera et vous comprendrez ce qu’est la vie, ce qu’est l’être humain lui-même. Le Christ dit : « Donnez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Lorsque vous donnerez à César ce qui est à lui, vous vous libérerez. Chaque mauvaise pensée, chaque mauvais désir ne sont pas à vous mais à César, rendez-les-lui. Qui est César dans l’être humain ? Le diable. Tu dis : « Aujourd’hui je me suis fâché. » As-tu rendu à César ce qui est à César ? Rends à César ce qui est à César. Mais ne rendez pas uniquement à César ce qui est à César, rendez aussi à Dieu ce qui est à Dieu. Le César symbolise notre côté humain, nous devons donc rendre à chaque être humain ce que nous lui devons. C’est cela comprendre le sens de la vie. Un ermite a vécu de nombreuses années dans le désert. Il a enfin décidé de voir un saint et de lui demander comment comprendre le sens de la vie. Le saint lui a dit : « Va dans le village le plus proche passer une journée entière parmi les paysans pour voir ce que tu apprendras d’eux. » Arrivé au village, l’ermite s’est retrouvé dans la maison d’un paysan qui s’apprêtait à aller au champ. Il a décidé de l’accompagner. En partant le paysan a dit : « Seigneur ! » Il a travaillé toute la journée, a labouré, a semé et de retour à la maison, il s’est reposé un moment, puis il a dit encore : « Seigneur ! » L’ermite est retourné voir le saint pour lui faire le récit de la journée passée au village. « Qu’y as-tu appris ? – Rien de particulier, j’ai vu un paysan qui a prononcé à deux reprises dans la journée le nom du Seigneur. » Le saint a alors donné à l’ermite une lampe remplie d’huile en lui disant : « Tu feras le tour du village avec cette lampe en faisant attention de ne pas renverser une seule goutte d’huile. » L’ermite s’est acquitté de ce travail et est revenu voir le saint qui lui a demandé : « Combien de fois as-tu eu une pensée pour le Seigneur ? – Pas une seule fois. – Pourquoi ? – Toute mon attention était centrée sur la lampe car je tâchais de ne pas en renverser une seule goutte. » Alors le saint a conclu : « As-tu remarqué que le paysan qui nourrit sa famille et nous-mêmes a trouvé le temps de penser deux fois au Seigneur alors que toi, l’ermite, tu n’y as pas pensé une seule fois ? » Je demande : les scientifiques et les philosophes modernes, combien de fois par jour ont-ils une pensée pour le Seigneur. La raison des malheurs des gens d’aujourd’hui réside dans le fait qu’ils ne pensent pas au Seigneur. C’est pourquoi le Christ dit : « Donnez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Je dis : vous devez penser à vous, à vos membres, à votre intelligence, à votre cœur, à votre développement, mais vous devez aussi penser à ce qui est élevé, à améliorer la vie qui vous attend après la mort. La vie d’aujourd’hui est à nous, celle de demain appartient à Dieu. Comment serez-vous heureux si vous ne donnez pas à Dieu ce qui est à Dieu ? Le malheur des gens est qu’ils ne donnent qu’à César, or il ne fait que prendre, il ne donne pas. Dieu se distingue par ce qu’il donne et prend : Il prendra son enfant à une mère, mais il lui en donnera un autre, meilleur, deux ou trois ans plus tard. Un homme bat sa femme. Dieu prendra cet homme et lui enverra un autre mari, meilleur que le premier. Ainsi, si Dieu vous enlève quelque chose n’ayez pas de regrets. Il est doux, juste et miséricordieux ; en échange de ce qu’il a pris il vous rendra quelque chose de mieux. De ce point de vue le Seigneur est un exemple pour nous. Le Christ dit : « Que vos affaires soient si florissantes que quiconque vous voie, bénisse votre Père. [2]» Pourquoi le monde ne s’est pas arrangé jusqu’à maintenant ? Parce que vos affaires ne glorifient pas le Seigneur. La responsabilité repose sur les épaules des scientifiques et des religieux. Il y a beaucoup de scientifiques sur terre qui ne le sont pas au Ciel ; il y a beaucoup de saints sur terre qui ne le sont pas au Ciel ; beaucoup de gens nobles sur terre ne le sont pas au Ciel : apparence et essence ne sont pas la même chose. Pour aller sur le droit chemin, l’homme doit distinguer ce qui est essentiel de ce qui ne l’est pas. L’homme doit être libéré de toutes les ambitions de domination et de possession. Ainsi, quatre choses sont nécessaires à l’homme pour entrer dans le droit chemin : distinguer l’essentiel de ce qui ne l’est pas, s’affranchir des ambitions personnelles, avoir de bonnes intentions et une vie vertueuse, et avoir de l’amour en lui. Tant qu’il n’acquiert pas ces choses, l’ange ne le laissera pas entrer au Paradis. Le Seigneur dit : « Vous avez appris à servir César et pas Moi ; même si cela vous fâche, je ne peux pas vous accepter comme Mes serviteurs. » Quel grand musicien acceptera votre enfant immature pour commencer des cours de musique ? Il dira : « Je n’ai pas le temps de m’occuper de vos enfants. » En s’écartant de l’ignorance, Dieu a laissé les ignorants errer dans leur obscurantisme. Puisque les gens sont aujourd’hui plus enclins à Le comprendre, Il envoie son Fils parmi eux. Que fait l’homme moderne ? En se levant le matin, il se lave, il se brosse, s’habille proprement et puis se met au travail. Son premier travail est de servir César. Ainsi il se demande : « Dois-je servir César ? » Oui, tu le serviras car tu es dans son royaume : tu seras juste. Quelqu’un dit qu’il ne faut pas prendre soin de son corps. « Qui te dit cela ? Si tu loues une maison, tu dois la nettoyer et l’entretenir. – Je suis un saint homme. – Que tu sois un saint ou non, il faut te nettoyer ; si tu es venu sur terre, même saint, tu dois te nettoyer. » Le maître met une mauvaise note à l’élève et celui-ci est mécontent du maître et menace de le frapper : beaucoup de maîtres sont battus par leurs élèves. Je dis à l’élève d’étudier pour ne pas avoir de mauvaises notes ; je dis au maître de tester plusieurs fois son élève avant de le noter. Le maître doit être raisonnable à tout point de vue. Lorsqu’ils vivent bien, l’élève et le maître posent une meilleure base d’entente. Dieu est miséricordieux et doux, mais si tu Le sers, tu Le serviras en Esprit et en Vérité ; il faut de la perfection pour cela. C’est facile de servir Dieu à condition d’avoir une aspiration intime et profonde pour cela ; sans cet élan, c’est difficile de servir Dieu. Tu dis : « Je veux aller chez le Seigneur et m’instruire auprès de Lui. » C’est possible, mais il faut être digne du Seigneur. Une femme maltraite son mari plusieurs fois par jour et veut pourtant aller auprès de Dieu ; cela ne se peut pas. Pourquoi ? Elle ne sait pas encore faire face à son mari. Un mari maltraite sa femme mais veut aussi aller auprès de Dieu ; le chemin vers Dieu est fermé. L’homme et la femme sont deux principes qui doivent se réconcilier : si tu es un homme, tu verseras ton tribut à la femme de César ; si tu es une femme tu verseras ton tribut à César. Ce qui se passe avec l’homme et la femme en tant que formes extérieures se passe aussi à l’intérieur de l’être humain : César et sa femme sont à la fois en dehors de l’être humain, mais aussi en son sein. Beaucoup disent que le monde est mauvais. Je ne crois pas cela, je pense plutôt que les êtres humains sont mauvais et que le bien et le mal dans le monde est à leur mesure : le monde est aussi mauvais que les gens le sont. Lorsque vous parlez du monde, comprenez votre monde intérieur, mais pas le monde créé par Dieu. Si tu es indisposé, ne pense pas que tous sont indisposés. Tu n’as pas le droit de te baser sur tes humeurs pour conclure sur celles des autres. Quant au César qui est en toi, tu seras attentionné et poli avec lui, tu lui donneras ton tribut, tu étudieras son caractère et agiras bien avec lui. « C’est un usurier. » Cela ne fait rien, tu t’excuseras d’être en retard et tu lui donneras l’argent. Tu ne l’insulteras pas, tu ne lui en voudras pas, mais tu resteras doux et apaisé. Si tu es nerveux ici, tu le seras aussi là-haut ; tu seras au Ciel comme tu es ici sur terre. Ils sont très sévères là-haut, ils peuvent te répudier pour un simple froncement des sourcils ou une grimace. Tu peux grimacer sur terre tant que tu veux, mais au Ciel ce n’est pas toléré. Pour une simple grimace un ange a été renvoyé sur terre pour y passer mille ans. Sur ce point César est plus laxiste, il ne voit pas les sautes d’humeur qui agitent l’être humain. « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », cela signifie : accomplissez votre mission envers Dieu. Sinon vous ressemblerez à cet américain qui avait vécu uniquement pour l’argent et qui, sur son lit de mort, conscient de sa situation a dit à ses fils : « Ne suivez pas mon exemple, je n’ai vécu que pour amasser ma fortune et je ne compte sur personne dans l’au-delà. Aussi, mettez dans mon cercueil toutes les sortes de devises que j’ai, pourvu qu’elles me soient utiles dans l’au-delà. Dans l’autre monde il a senti la faim et s’est arrêté sur un stand devant des poulets grillés, poissons, fruits. Il a demandé le prix du poulet. « Une roupie, tout ici est à une roupie. – Ça s’annonce bien, c’est si peu cher que je m’en sortirai facilement. » Et il a sorti vingt dollars en commandant tout sur la carte. « Nous ne connaissons pas ces billets, notre seule monnaie d’échange est la roupie. » Le riche est revenu vers ses fils, leur disant : « Ici, seules les roupies ont cours, envoyez-moi un sac de roupies. » Il a reçu les roupies et s’est rendu de nouveau au buffet. « Ce ne sont pas ces roupies-là qui ont cours ici ! » Et il s’est de nouveau fait chasser. « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » C’est le seul moyen pour l’homme de se libérer de la souffrance. Tous ceux qui partent dans l’autre monde sans s’y préparer souffrent. Ce qui est important c’est de vivre. Comment ? Avec discernement. Quelqu’un se met en colère pour pas grand-chose. Prenez exemple sur le Soleil : lorsque vous l’accueillez le matin, il vous sourit et vous salue. Le soir en se couchant, il vous tourne le dos ; faut-il se fâcher contre lui ? Vous êtes souvent fâchés les uns contre les autres sans raison. Vous vous fâchez de ne pas être reçus convenablement par les autres. Un écrivain s’est rendu dans la maison d’un riche pour lui emprunter de l’argent. Le riche s’est caché en disant à son domestique : « Dis-lui que je suis absent. » L’écrivain a entendu sa voix mais n’a pas bronché et ne s’est pas mis en colère. Un jour ce riche a eu besoin des services de l’écrivain. Il a toqué à sa porte et l’écrivain a ouvert, s’est montré et a dit : « Je ne suis pas là. – Comment ça, tu n’es pas là, je te vois et je t’entends et tu me dis que tu n’es pas là. – C’est curieux, a répondu l’écrivain, moi, j’ai cru les paroles de ton domestique, mais toi, tu ne crois pas mes propres paroles. Je suis là, mais pas pour toi. » Lorsque vous vous rendrez auprès du Christ, Il pourra vous dire : « Je ne suis pas là. – Comment ça, nous Te voyons ! – Je suis là, mais pas pour vous. » Sachant cela, ne te mets pas en colère contre le Soleil : il ne se lève pas et ne se couche pas. Le lever et le coucher ne sont qu’une illusion du fait de la rotation de la terre autour d’elle-même. C’est ainsi que tourne ma terre, votre terre. Si tu viens me voir, il faut que tu saches si ma terre tourne, si mon soleil se lève ou s’il se couche ; si mon soleil se couche, n’approche pas. On rend visite à quelqu’un avec ou sans raison, c’est pour cela que naissent les malentendus, les vexations, les souffrances. On dit : « Un tel est mort. » Il est mort car son soleil s’est couché. La mort sous-entend donc le coucher du soleil. D’un côté il se couche, et l’homme vieillit et dépérit, de l’autre côté il se lève, et l’homme naît. La vieillesse est à l’ouest et la jeunesse à l’est. Vous direz que c’est une allégorie. Non, c’est de l’alchimie. Un jour, lorsque vous apprendrez cet art, vous vous transformerez selon vos désirs : vous serez jeune ou vieux, homme ou femme. La même chose se passe au théâtre : le jeune se transforme en vieux, le vieux, en jeune ; c’est la loi des illusions. « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Est-ce que les gens agissent ainsi, est-ce que les chrétiens agissent ainsi ? Certains chrétiens ne respectent pas cette loi et ils critiquent pourtant les autres, ce qui démontre qu’ils n’ont pas appris les lois qui régissent le monde. Le monde et les gens du monde sont à leur place, ils ont une grande prédestination. Je respecte les gens du monde, beaucoup parmi eux sont sincères : s’ils veulent dire quelque chose de négatif sur toi, ils le feront en face de toi et non dans ton dos – beaucoup parlent dans ton dos. Si tu dis quelque chose de négatif sur quelqu’un, sois sincère, sois gentilhomme, dis-le lui les yeux dans les yeux. Les gens du monde aiment la propreté, ils se lavent souvent, ils se changent souvent, puis ils se parfument : ils aiment les parfums des fleurs. Les religieux rejettent cela et le considèrent comme néfaste. S’ils ne se parfument pas, au moins qu’ils se lavent souvent pour ne pas sentir mauvais ! Nous devons nous transformer, c’est ce que le Christ a énoncé dans ses paraboles. « Lorsque le roi a appris que les convives du mariages refusaient de venir, il s’est mis en colère et a envoyé son armée pour tuer ces assassins et brûler leur ville »[3]… Je dis : oubliez votre personnalité et raisonnez avec justesse. Vous me direz que je vous houspille ; je n’houspille personne, je ne suis pas envoyé pour cela, je ne connais pas cette manière de faire. Houspiller est un art délicat, c’est une opération chirurgicale qui demande de la foi et du courage. Ce dont je vous parle, ce sont des mathématiques supérieures qui manient les chiffres de 1 à 10. Lorsque vous comprendrez le sens intérieur de ces chiffres, vous déterminerez vos rapports envers Dieu et vos proches. Le plus grand nombre est l’unité ; si vous compreniez l’unité, vous comprendriez tous les rapports ; les autres nombres sont obtenus à partir de l’unité, par sa division en plus petits nombres. Ainsi, l’unité est l’arbre et les autres nombres sont les branches, les feuilles, les boutons, les fleurs de cet arbre. Comme il ne connaît pas sa valeur, l’homme est bruyant, coléreux, vindicatif. Il ne soupçonne pas qu’il n’est qu’une branche, une feuille, un bouton ou une fleur de l’arbre principal ; quelle que soit sa clameur, sa parole n’est pas audible. Si tu es une feuille, tu chercheras à assimiler plus de sève ; si tu es une racine tu chercheras à envoyer plus d’aliments à l’arbre. « Je veux savoir ce que les gens pensent de moi. » Puisque tu es une partie de l’arbre, tu es serviteur de Dieu. Il n’est pas important que tu sois beau, il est important de connaître ta mission sur l’arbre. Ne regarde pas les feuilles tombées de l’arbre, ne les juge pas ; elles ne sont pas tombées d’elles-mêmes, mais sous l’impulsion d’une force extérieure qui les a arrachées à l’arbre. C’est en cela qu’elles vont donner leur tribut à César ; quelque temps après elles vont réapparaître sur l’arbre pour donner à Dieu ce qui est à Dieu. C’est ainsi que vous devez raisonner. Vous aurez alors aussi des souffrances et des épreuves, mais elles seront conscientes. Il existe deux types de souffrances : conscientes où l’homme sait pourquoi il souffre et tire profit de ces souffrances, ou bien inconscientes : l’homme crie, s’insurge et les amplifie encore plus. Par conséquent, seul est intelligent, religieux, érudit celui qui affronte ses souffrances et sait en tirer profit avec discernement. Par culture, au sens littéral du terme, j’entends l’application de la religion de tous les points de vue. Le véritable religieux est celui qui vit avec son âme et pas seulement avec sa raison et son cœur. La culture sous-entend la dilution de la religion, alors que la religion sous-entend la concentration de la culture. Quand je dis que l’homme doit être érudit, j’entends qu’il s’étende pour apprendre tous les rapports qui existent entre les êtres humains : apprendre les rouages de l’état, connaître les règlementations, les besoins de toutes les institutions et établissements ; voici la culture de César. Lorsque l’homme en arrivera aux rapports intérieurs profonds avec Dieu et la Nature pour distinguer ce qui est essentiel de ce qui ne l’est pas, alors il comprendra le Christ de façon juste et Le connaîtra. Le Christ a appris aux hommes comment manifester leur culture et comment appliquer intérieurement leur religion. César est la culture, et Dieu, la religion. Je dis : rendez à la culture ce qui est à elle et à la religion ce qui est à elle : il n’y a pas de religion sans culture. L’humain doit commencer par ce qui est visible et aller graduellement vers l’invisible. Ce que tu seras en tant qu’érudit, tu le seras aussi en tant que religieux : si tu es nerveux, menteur dans ta vie culturelle, c’est-à-dire ta vie avec les autres, tu le seras aussi dans ta vie religieuse. Mentir, c’est cacher la vérité. L’homme doit être pur, sincère car il est à tout instant face au visage de Dieu. Vous avez un convive, vous l’accueillez chez vous, vous fêtez sa présence, alors qu’il porte en lui les germes d’une maladie dangereuse qui va contaminer votre foyer ! Comment réagirez-vous ? Vous serez extrêmement mécontents de lui. Sachez que chaque visite à un proche, c’est comme paraître devant Dieu ; vous devez apparaître purs devant Dieu. Il y a des religieux qui portent le malheur du monde, le germe le plus dangereux. C’est peut-être inconscient, mais ils doivent en tenir compte et se purifier. Par conséquent, si tu es indisposé et irascible, ne visite pas ton ami. Visite ton ami uniquement lorsque Dieu est en toi. Voilà ce que le Christ a prêché aux humains. Que représente l’enseignement du Christ ? C’est un livre divin que chacun peut lire. Je relis ce livre chaque jour. Un tel dit qu’il a conversé avec le Christ ; c’est possible, mais seul celui qui s’est élevé très haut et s’est purifié, peut converser avec le Christ. Tu diras que tu es instruit, que tu as accès au Christ ; tu peux être instruit sur le milieu qui t’entoure mais non sur le Christ ; ton instruction ne t’ouvre pas l’accès au Christ. C’est l’humilité qui est nécessaire à l’être humain. Si tu es si savant, prédis combien d’années tu vivras, combien d’enfants tu auras, comment ils seront. « Je ne sais pas combien d’années je vivrai, ni le nombre d’enfants que j’aurai. » Tu ne sais pas les choses qui te concernent directement, mais tu te prononces sur des choses lointaines. Il faut s’instruire : il y a une instruction pour le cœur et une instruction pour la raison. Le cœur est à César et la raison est à Dieu ; on fait parfois l’inverse : la raison à César, le cœur à Dieu. Rendez donc à la raison ce qui est à elle et au cœur ce qui est à lui. N’empêchez pas les sources ni les rivières de couler ; arrangez leurs lits pour qu’elles coulent librement. N’asséchez pas vos rivières, n’abattez pas vos forêts. Il faut beaucoup parler à l’homme contemporain pour qu’il assimile les choses selon le degré de son développement. La conscience se manifeste dans trois directions : mécanique, physiologique et psychique. La conscience mécanique est soumise à des processus allant de l’extérieur vers l’intérieur. Ces processus se passent aussi dans la nature. Beaucoup de rivières se rejoignent en une seule pour former un grand fleuve boueux. Les processus de la conscience mécanique ne sont pas divins. Dans la conscience physiologique et psychique les processus se font de l’intérieur vers l’extérieur : pas besoin d’utiliser un seau pour prendre de l’eau, elle coule d’elle-même. Grâce à ce courant d’eau vers l’extérieur, la source se nettoie et les impuretés sortent à l’extérieur : le Christ travaille sur cette source et veut la faire couler en vous. Lorsque vous voyez cette impulsion du Christ, vous vous y opposez et vous bouchez la source. Et en fin de compte, vous vous contentez des petites rivières qui se répandent dans un grand fleuve boueux en disant : « Je suis assez grand ! » Oui, tu es grand mais boueux. Il vaut mieux être une source plus petite, mais pure plutôt qu’une grand torrent boueux. C’est le chemin qui mène au Royaume de Dieu. Faites votre choix librement et décidez par vous-mêmes si vous serez un grand torrent boueux ou une petite source très pure. De cette décision dépend votre bien-être. Ce qui revient à dire : rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Sofia, 31 décembre 1916 [1] Alors il leur dit : " Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. " À ces mots, ils furent tout étonnés et le laissant, ils s'en allèrent. (Matthieu 22, 21-22) [2] « De même, que votre lumière brille aux yeux des hommes, pour qu’en voyant vos bonnes actions, ils rendent gloire à votre Père qui est aux cieux. » (Matthieu 5, 16) [3] « Il en va du royaume des cieux comme d’un roi qui fit un festin de noces pour son fils. Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités. Mais eux ne voulaient pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs chargés de dire aux invités : ‘Voilà que j'ai apprêté mon banquet ; mes taureaux et mes bêtes grasses sont égorgés, tout est prêt, venez aux noces.’ Mais eux, sans en tenir compte, s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ; les autres, saisissant les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère ; il envoya ses troupes, fit périr ces assassins et incendia leur ville. » (Matthieu 22, 2-7)
  9. Ils seront enseignés « Ils seront tous enseignés de Dieu. Ainsi quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient à moi. » Jean 6 :45[1] « Ils seront tous enseignés du Seigneur ». L’idée cachée dans ce verset est simple. Pour expliquer la nature de Dieu, il faut de longues explications, une immersion profonde dans ce verset. L’idée de Dieu est lointaine, accessible uniquement aux esprits philosophiques, aux grands érudits. Cette question n’est pas encore accessible à nos contemporains. Vous allez rétorquer que vous êtes aussi porteurs d’une culture. Vous êtes de culture aryenne, celle du bien et du mal ; les gens de cette culture ne sont pas aptes à comprendre ce verset. Si on disait à nos contemporains qu’ils seront enseignés du Seigneur, on les jetterait dans un grand trouble ; ils seraient incapables de comprendre comment et d’où surgirait le Seigneur pour les enseigner. Qu’est-ce que Dieu ? C’est la Cause première des choses. Le mot cause (« причина »)[2] est constitué de deux syllabes : le préfixe « при » pour indiquer l’amorce d’une action et « чина » verbe bulgare qui signifie « œuvrer ». Nous disons : « je fais quelque chose ». Donc, Dieu est celui qui est la cause des premières choses. Vous êtes, comme le reste des hommes, l’œuvre primitive, originelle du Seigneur, mais pas dans l’état où vous vous trouvez à présent. Lorsque je dis que vous êtes l’œuvre primitive du Seigneur, je parle de votre âme, cachée sous l’enveloppe corporelle. « Ils seront enseignés ». Pour être enseigné, l’homme doit avoir un élan intérieur, une aspiration vers ce qu’il aura à apprendre. Le disciple qui a un élan intérieur vers l’enseignement trouvera facilement son Maître ; le jeune homme qui a de l’amour dans son âme trouvera facilement sa bien-aimée. Par conséquent, pour trouver Dieu qui vous enseignera, Il doit d’abord parler à votre intelligence, à votre cœur et à votre âme. « Alors vous me trouverez Moi ». Que désigne ce Moi ? Le fils de l’Homme. Tu dis : « Je souhaite être un Fils de Dieu ». Il n’y a pas de chose plus grandiose que celle-là. Être un Fils de Dieu, c’est servir et savoir comment servir. Celui qui ne peut pas raisonnablement servir Dieu ne peut pas être appelé Fils de Dieu. Servir ne se rapporte pas à un seul être. On sert d’abord son âme, ensuite son foyer, la société, son peuple, son ethnie et enfin toute l’humanité. Ce sont des obligations que l’homme doit apprendre à assumer, c’est une grande science. Être musicien, jouer bien du violon implique d’avoir suivi tout un cursus pour apprendre à tenir correctement l’archet et le violon. Il faut s’exercer un long moment et faire des gammes avant de passer à des exercices plus sérieux. Celui qui apprend le piano doit d’abord maîtriser la position de ses mains et de ses doigts. Ce n’est pas une tâche simple. Vous me direz que ces choses sont évidentes, que vous les connaissez. On parle facilement des choses que l’on n’a pas expérimentées ! La tâche de chacun est de se demander s’il est Fils de Dieu ou non. En d’autres mots, il faut se demander si on sert le Seigneur ou non. Si vous pouvez y répondre par l’affirmative, toutes les autres questions se résoudront facilement. Cela signifie que l’on a appris à manier l’archet et que l’on peut passer à la suite : faire des gammes sur les cordes. On dira que c’est encore plus facile. Qu’est-ce que l’archet ? L’archet de la femme mariée, c’est son mari ; si elle a bien appris comment manier l’archet de son violon, elle vivra en accord avec son mari et dirigera son foyer avec intelligence. Si elle décide d’utiliser l’archet pour chasser les mouches et frapper ses enfants, elle ne peut pas diriger son foyer ; nous disons que cette femme ne sait pas jouer du violon. Et le mari qui ne sait pas manier son archet n’est ni un musicien ni en état de gouverner sa maison. Comme le professeur de musique donne d’abord des leçons élémentaires aux débutants, Dieu procède de même avec celui qui veut être enseigné par Lui. D’abord Il lui enseignera la manière de tenir l’archet, puis la manière de tenir le violon, puis Il l’invitera à s’exercer sur le violon. Il dira : « Prends ton violon, concentre-toi et commence ! » Lorsque tu maîtriseras les exercices simples, tu iras progressivement vers des exercices plus complexes, jusqu’à ce que tu acquières la maîtrise de toutes les positions : c’est cela être enseigné de Dieu. Vous êtes venus sur terre dans une grande école. Celui qui apprend à jouer sera un grand artiste mais celui qui n’apprend pas ne montera pas sur scène ; c’est la grande loi. Pourquoi l’homme est-il venu sur terre ? Pour apprendre la loi de la miséricorde. « Ils seront enseignés du Seigneur ». J’expliquerai ce verset avec une légende qui relate la création du monde. Dieu a créé le ciel et la terre, les plantes, les animaux, puis Il a décidé de se reposer. Il a eu ensuite l’idée de faire un homme pour incarner le lien entre le ciel et la terre. En apprenant sa décision, les anges se sont tous présentés devant le Seigneur pour donner leur avis sur la créature qu’Il avait décidé de créer. C’est d’abord l’ange de la vérité qui s’est présenté devant le Seigneur et a dit : « Seigneur, ne crée pas cet être, il va asservir le monde. Ce fut ensuite au tour de l’ange de la justice : Seigneur, ne crée pas cet être, il sera cruel et sans compassion, il ne considérera que lui-même et ne se mettra jamais à la place de ceux qui souffrent. Ensuite est venu l’ange de la paix pour dire : Seigneur, ne crée pas cet être, il baignera le monde dans le sang, son avènement se fera sous le signe des effusions de sang. » Dieu a cessé de projeter la création de l’homme. Enfin est apparue auprès du Seigneur la fille de la miséricorde pour dire : « Seigneur, fais comme tu l’as décidé, crée cet être. Même si tous se détournent de lui, moi, je lui montrerai comment aimer, comment manifester la miséricorde. » À ces mots, le visage du Seigneur s’est illuminé et Il a dit : « Je vais créer cet être, je le ferai à Mon image et selon Ma ressemblance ». L’homme a donc été créé grâce à l’amour de la petite fille de la miséricorde. Et jusqu’à aujourd’hui, celui qui connaît cette fille, garde l’image de Celui qui l’a créé ; celui qui ne connait pas cette fille, est condamné à disparaître. Cette petite fille de la miséricorde, c’est le Christ. Vous dites : « Comment est-il possible que le Christ puisse symboliser la fille de la miséricorde, peut-on l’assimiler à une jeune fille ? » Le Christ contient en lui les deux principes, masculin et féminin. Par masculin on désigne une créature raisonnable qui pense et qui porte aussi en elle l’une des grandes qualités divines : la miséricorde. Il est dit : « Ils seront tous enseignés du Seigneur ». Que va-t-on leur enseigner ? La miséricorde. C’est une grande science : apprendre à manier l’archet avec justesse, jouer de la musique avec justesse. Viendra le jour où, de disciple tu te transformeras en Maître qui enseignera aux autres. Ainsi, étudiez l’enseignement du Christ comme un enseignement de l’âme humaine ; ce n’est qu’ainsi que l’homme connaîtra son rapport à Dieu et se déterminera. Quelqu’un veut étudier l’astronomie ; il doit se demander quel est le rapport entre l’astronomie et son âme. Elle traite des conditions immuables qui permettent à l’âme d’évoluer dans l’infini. Seul celui qui a appris à manier l’archet et à jouer peut vivre dans l’espace infini. « Je veux faire naître l’Esprit divin en moi ». Comment y arriver ? En donnant la priorité à la miséricorde dans ta vie. Si tu n’y arrives pas, alors les anges de la vérité, de la justice et de la paix viendront devant le Seigneur pour dire qu’ils avaient raison de Lui conseiller de ne pas créer l’homme. Lorsqu’un de ces anges voit que l’homme pèche, il se dit : « Je savais qu’il en serait ainsi ». La miséricorde et le bien doivent travailler longtemps sur l’homme pour restaurer son image telle qu’elle lui a été donnée autrefois. Le bien en l’homme est dans une proportion de 1 pour 3 : l’unité est le bien et le trois, ce sont les trois adversaires qu’il affronte : l’égarement, l’amour de soi et la soif de verser le sang. Tu diras que tu n’as pas versé de sang ; tous dans le monde ont versé le sang. Le siècle passé est un siècle d’effusion de sang. La miséricorde vient œuvrer dans le monde pour l’élévation de l’humanité. Une autre culture doit venir dans le monde : la culture de la miséricorde qui déterminera les rapports de l’homme envers Dieu ; c’est le rapport premier, l’art originel. Si on acquiert cet art, les autres suivront, tous les secrets se découvriront d’eux-mêmes. L’archet du violon symbolise la volonté humaine. Si la volonté n’est pas éduquée, l’homme ne peut pas exprimer correctement ses pensées et ses sentiments. En présence d’une volonté non éduquée, nous pouvons parler d’une vie disharmonieuse et malsaine ; avec une volonté éduquée nous avons une vie harmonieuse et saine. Les pensées et les sentiments sont les tonalités que le violoniste transmet grâce à son violon. Quel violoniste plait au public ? Celui qui joue harmonieusement. Pourquoi certains hommes et certaines femmes ne peuvent-ils pas se supporter ? C’est parce que leurs violons ne sont pas accordés. Qu’est-ce qu’il faut faire pour qu’ils se tolèrent ? Ils doivent se tourner vers la miséricorde : elle recèle l’art de pacifier les gens. Tu dis : « Je veux étudier pour savoir comment l’homme a été créé – Je ne peux te le raconter. Je peux te montrer comment tenir le violon, comment manier l’archet, mais tu dois t’exercer tout seul. L’archet et le violon doivent être de bonne qualité et tu dois aspirer à aller au bout de ce travail ». Chacun a un violon et un archet et chacun doit se demander : « Est-ce que je manie correctement l’archet, est-ce que je tiens bien le violon ? » Chacun répondra et s’il n’est pas satisfait, il se corrigera. Tu tiendras le violon en position horizontale, c’est-à-dire en position passive, réceptive. Que faut-il recevoir ? Les tonalités divines. Si tu inclines le violon, tu es dans un processus actif. Les tonalités qui sortent de ton bras sont les rayons solaires qui se répandent en permanence. « Ils seront enseignés de Dieu ». Si tu possèdes l’élan intérieur, le savoir vient de lui-même. Si l’élan est dirigé vers le haut, l’homme commence à apprendre du Seigneur ; on dit d’un tel homme qu’il est musical. Plus fort est l’élan de l’homme, plus forte est sa collaboration et tous les hommes de bien collaborent avec lui. Personne dans le monde ne refuse l’appel du divin qui se manifeste sous la forme de la miséricorde. Là où la miséricorde est présente, le sol est travaillé ; sans elle l’homme ressemble à un désert. On dit que le désert, comme une femme stérile, n’engendre rien ; on dit de celui qui est infertile qu’il est cruel. Ayant cela en tête, protégez-vous de la cruauté qui freine le développement de l’homme. Lorsque Nabuchodonosor a conquis Jérusalem, il a voulu visiter le temple juif. Il a vu en entrant que du sang coulait à proximité. Très surpris, il a fait appeler les prêtres pour leur demander d’où venait ce sang. Ils lui ont répondu que c’était le sang des animaux sacrifiés à Dieu. Nabuchodonosor a prélevé une coupe de sang et l’a comparée à celui des animaux ; il s’est avéré que le sang qui coulait près de l’autel n’était pas animal. Il a insisté pour connaître la vérité, et qu’a-t-il appris ? Que des années auparavant, un prêtre vertueux et pieux nommé Zachée vivait là, et il leur reprochait leur mode de vie ; ils l’ont détesté et l’ont tué pour s’en débarrasser. Hors de lui, Nabuchodonosor a ordonné de tuer tous les prêtres et de jeter leurs corps dans le filet de sang, mais il n’a pas cessé de couler. Il a alors ordonné de tuer un grand nombre d’enfants et de les jeter aussi dans le sang, mais le sang a continué de couler. Ne comprenant pas ce qu’était ce sang et pourquoi il était si insatiable, Nabuchodonosor a finalement ordonné de tuer un grand nombre de jeunes garçons et de jeunes filles, mais sans résultat. Très pensif, Nabuchodonosor s’est dit : « C’est étrange ! Si le sang d’une seule victime ne peut pas être apaisé, comment alors apaiser le sang des milliers d’innocents que j’ai fait tuer ? » Il s’est repenti de son crime et a pleuré. Quelques larmes ont coulé dans le sang, et quelle n’a pas été sa surprise lorsqu’il a vu le sang cesser de couler : une seule larme avait suffi pour apaiser le sang du prêtre tué. Vous vous demandez pourquoi on pleure. Quelle est l’utilité des larmes ? Une larme, sortie de l’œil de l’homme peut le délivrer du crime qu’il a commis ; c’est la larme de la miséricorde. Le Christ dit : « Tous ceux qui sont enseignés de Dieu, viennent à Moi. » C’est ici que commence la vraie culture, le véritable savoir. Par culture nous désignons au sens large ce savoir et cet art qui englobent la vie complète : elle englobe les manifestations de l’intellect, du cœur, de l’âme et de l’esprit. Dans cette culture chaque être a sa place et sa prédestination, chaque être a les conditions pour son développement. La première créature raisonnable qui est apparue dans cette culture était l’être humain, c’est-à-dire l’homme. Par humain, nous désignons un être qui pense. Seul l’homme a vécu dans cette culture, la femme n’existait pas encore à cette époque. Comment la vie est-elle possible sans femmes ? Je ne vais pas le détailler, mais je dis que cette culture peut être considérée comme très remarquable, c’est une culture sans souffrances : l’homme était lié avec Dieu, Dieu était son ami. Dans cette amitié, l’homme a acquis beaucoup de connaissances, mais il est devenu oisif. Son oisiveté avait son importance : elle l’a poussé à demander à Dieu quelqu’un pour l’accompagner. Son souhait a été exaucé. Dieu lui a envoyé quelqu’un pour l’accompagner : la femme. Elle est venue, mais elle s’est très vite lassée d’Adam, le trouvant vieux et elle s’est cherché quelqu’un d’autre de plus jeune. Elle l’a trouvé dans le serpent, l’adepte noir. À ce moment a débuté la seconde culture : celle de la connaissance du bien et du mal. La culture d’aujourd’hui est celle des femmes, les hommes ne sont que lettre morte comme ils disent en plaisantant. Une nouvelle culture vient dans le monde pour unir les deux principes, celui de la pensée et celui de la vie. C’est la culture de la miséricorde ou culture de l’amour. La première culture a été celle de la sagesse, la deuxième, celle de la vérité et la troisième, celle de l’amour. Cette culture unira l’homme et la femme en un. Vous direz que l’union est synonyme de dépersonnalisation. Ce n’est pas ça : s’unir signifie s’amplifier, s’harmoniser, se renforcer. Les Bulgares mettent en avant la devise « L’union fait la force » ; il manque un mot dans cette devise : « L’union dans l’amour fait la force ». Aspirez tous à cette union, hommes et femmes, femmes et hommes, l’union au nom du grand amour divin. Vous direz que cela revient au même ; non, il en résulte deux unions dans les deux cas : d’abord l’union avec l’homme à la première place, puis la femme en second, c’est-à-dire suivant l’ordre de leur descente sur terre ; la seconde union voit la femme à la première place puis l’homme en second. Les deux unions s’ajoutent et leur addition donne la vie. Aujourd’hui, hommes et femmes ont tous le désir de bien vivre. Les femmes s’affairent à s’apprêter, se parer de bracelets de perles, de diadèmes telles des couronnes sur la tête. C’est bien, mais ces bracelets et diadèmes ne peuvent pas se garder longtemps : les hommes vont les mettre en gage. Combien de maris ont ruiné leurs femmes ! Lorsqu’un jeune homme décide de se marier, il cherche une fille fortunée ; une fois marié avec elle, il engloutit en peu de temps son argent et ses bijoux et la laisse sans un sou. Un américain avait reçu un gros héritage de son père qui avait, sa vie durant, élevé du bétail à cornes, et son héritage s’élevait à trois millions de dollars. Lorsqu’il a vu tout cet argent, il s’est adonné aux plaisirs, aux festins, aux sorties entre amis et a tout dépensé en six mois. Sur quoi, faute d’autres options, il a suivi la voie de son père : éleveur de bétail. Il a mis son chapeau et a pris son bâton pour faire paître le bétail, ce qui signifie qu’il a entrepris l’étude de la vie. Beaucoup de femmes d’aujourd’hui préfèrent les hommes qui disposent d’argent et qui s’adonnent aux beuveries et aux festins. En peu de temps ils perdent tout et deviennent des éleveurs de bétail. Être berger signifie savoir préserver ses pensées et ses sentiments. Comme le berger protège les brebis des loups, chacun doit aussi garder ses pensées et sentiments dans la pureté. Les loups dans l’homme, ce sont ses mauvaises pensées et sentiments qu’il nourrit lui-même parfois. Pour ne pas les laisser altérer son humeur, il ne doit pas les laisser entrer en lui ; sa bergerie doit être bien solide. Nos contemporains doivent être enseignés de Dieu pour apprendre comment vivre. Il les enseigne même aujourd’hui. Comment ? Par les pensées. Une pensée élevée vient vous rendre visite, mais vous êtes timorés, paralysés, et n’osez pas la réaliser vous disant : « Il m’est venue une idée enfantine, insignifiante. – Elle n’est pas enfantine, elle est divine. – Elle est pour de jeunes gens. – Laisse ton idée cheminer et ne sois pas embarrassé. » Les manifestations divines ont un rapport avec la jeunesse. Il est dit dans les Écritures : « Si tu cherches la sagesse, tu la trouveras chez les vieux ; si tu cherches la force, tu la trouveras chez les jeunes. » L’homme est vieux, la femme est jeune ; ils doivent s’unir, créer l’harmonie dans la vie. L’homme est le premier violon dans l’orchestre et la femme le second violon. L’homme et la femme sont les deux principes qui se complètent, mais un être humain peut être à la fois homme et femme, femme et homme. La femme dit : « Pourquoi je ne suis pas un homme ? » Elle ne sait pas que les deux principes se trouvent en même temps dans l’être humain. L’être humain est donc doté de la liberté de faire des erreurs. Pourquoi fait-il des erreurs ? Parce qu’il a le libre arbitre. S’il ne sait pas manier l’archet, il produira de fausses notes et fera des erreurs. En l’écoutant jouer tu diras : « Voici quelqu’un qui ne sait pas jouer alors qu’il veut nous enseigner. » Beaucoup demandent : « Comment reconnaître la culture d’aujourd’hui ? » Allez dans les villages voir comment les paysans traitent le bétail qui travaille pour eux, allez dans les fournils pour voir comment on fait le pain, allez dans les familles, vous entendrez là-aussi des cris et des pleurs. C’est la culture de l’acharnement. Qui que vous rencontriez, vous le verrez démagnétisé, les yeux fatigués, le visage avachi. De quelle culture parle-t-on ici ? Aujourd’hui, la miséricorde enseigne aux gens d’appliquer la sagesse et la force, c’est en cela que se résume l’enseignement du Christ, c’est en cela que se manifeste le Christ qui est déjà présent sur terre pour enseigner les hommes. Certains attendent que le Christ descende sur terre avec une suite d’anges. Que représente l’ange ? L’homme a un corps physique, un corps des désirs et un corps mental, alors que l’ange est privé de corps des désirs ce qui l’empêche de commettre des fautes. Donc, le Christ est accompagné d’anges et de saints, c’est-à-dire d’êtres sans corps des désirs. Si tu veux devenir ange ou saint, il faut t’affranchir de ton corps des désirs. Dans les églises on prêche que le Christ viendra punir les hommes. Non, le Christ viendra mettre chaque chose à sa place, c’est uniquement ainsi que le monde ira mieux et ceci en un simple clin d’œil. Que signifie le mot clin ? Il vient du mot cligner. Quand est-ce qu’on cligne ? Lorsque l’on ferme et qu’on ouvre les yeux très vite, on est en train de cligner. Le chat cligne de la même façon parfois, pour montrer à la souris qu’il n’a plus de corps des désirs et qu’elle ne doit pas avoir peur de lui ; la souris le croit et circule librement hors de sa cachette jusqu’à ce qu’il se fasse attraper. C’est ainsi qu’agissent certains lorsqu’ils prient : ils ferment les yeux, font semblant de ne rien voir et disent : « Seigneur, nous n’avons pas de corps des désirs, donne-nous ce que nous Te demandons. » Lorsque leur prière est exaucée, ils ouvrent les yeux et oublient tout. L’homme doit se libérer des désirs superflus, des bougonnements continuels qu’il lui manque ceci ou cela, ce n’est qu’à ce moment-là que Dieu lui enseignera ce dont il a besoin. L’homme doit s’affranchir de son corps des désirs. Si deux jeunes gens aiment la même jeune fille, comment résolvent-ils le problème ? Aujourd’hui, ils le résolvent par le meurtre. Pourquoi l’un ne cède-t-il pas la jeune fille à l’autre pour la contempler de loin ? Une femme n’aime pas son mari et tombe amoureuse d’un autre homme ; ou bien le mari n’aime pas sa femme et tombe amoureux d’une autre femme. Celui qui est délaissé trouve cela injuste, inadmissible. C’est bien en effet que les deux s’aiment, mais l’amour n’obéit pas aux lois humaines. C’est bien si la femme aime son mari, mais comment l’aimer s’il la bat chaque jour ? Un célèbre réformateur anglais, John Wesley, s’était marié, mais comme il fréquentait beaucoup d’hommes et de femmes, son épouse excédée s’est mise à le brutaliser. À peine trois jours après son mariage, il a dit à ses amis : « Cela ne vaut pas la peine de se marier. » Ce sont les rapports entre les gens de la culture actuelle, c’est le résultat des désirs du corps physique en l’homme. Tant que l’enfant est petit, il est doux, calme, sans passion ; lorsque le corps des désirs commence à se développer, l’enfant devient capricieux, désagréable ; cela s’observe surtout entre huit et quatorze ans. À partir de quatorze ans, les enfants commencent à se raisonner ; en grandissant ils discernent mieux, deviennent raisonnables, puis vers vingt-huit ou trente ans ils deviennent conscients, ils commencent à chercher Dieu et le Christ. À vous aussi maintenant, je prêche le Nouvel enseignement qui vous emmènera auprès du Christ. Aujourd’hui, lorsque j’observe la vie des gens je vois la dysharmonie partout : dans les maisons, les sociétés, les écoles. Cela me tourmente et me fait souffrir. Aujourd’hui tous se querellent, se déchirent : hommes et femmes, élèves et maîtres, prêtres et croyants. De ce point de vue tous les êtres humains sont des martyrs. Pourquoi des martyrs ? Parce qu’ils ont mis à la première place leur corps des désirs, mais ils ont chassé Dieu hors d’eux-mêmes. Aujourd’hui, personne n’écoute le Seigneur. Tous veulent être heureux, instruits, intelligents et riches. Si vous partagez les richesses sur terre en parts égales, chacun aura quarante leva pour vivre ; peux-tu être heureux avec quarante leva ? Vous me direz qu’il vous faut au moins quatre mille leva par mois mais où prendrez-vous cet argent ? Il faut léser les autres pour vous contenter vous-mêmes. Ce n’est pas une façon de résoudre la question, cette question se résout en travaillant et en faisant des efforts. Si tu travailles, tu auras tout ; si tu ne travailles pas, tu n’auras rien. Cette loi s’applique sur le plan physique, mais aussi sur tous les autres plans. Faites l’expérience suivante : mettez-vous en tête l’idée de travailler exclusivement pour Dieu avec amour, et vous verrez qu’au bout de quelques années vos conditions matérielles s’amélioreront. Si votre expérience n’est pas concluante, venez chez moi, je rembourserai toutes vos dettes ! Je suis prêt à tout pour démontrer la véracité de cette loi. Si chaque peuple décidait de servir Dieu, les humains ne se feraient plus la guerre. Comme ils ne servent pas Dieu, les hommes d’aujourd’hui détruisent ce qu’ils ont créé. Ils verront un jour leurs erreurs. Maintenant, cela ne sert à rien de regretter : ils suivent la loi de la nécessité. Il est important que dans l’avenir ils évitent de recourir à ces destructions. J’aimerais que les Bulgares donnent l’exemple les premiers. Que les prêtres se décident à servir Dieu avec amour. S’ils le souhaitent, qu’ils viennent me voir et je leur transmettrai cet Enseignement qu’ils pourront prêcher ; je suis prêt à m’en aller ailleurs lorsque je leur aurai transmis tous mes droits et privilèges. C’est important que le peuple bulgare soit initié spirituellement pour occuper une place digne parmi les autres peuples. Si tous acceptent le Nouvel enseignement, les routes seront arrangées, les familles et les écoles s’arrangeront. Il sera alors agréable de traverser la Bulgarie d’un bout à l’autre, on sera comme au paradis, on marchera et on se réjouira de servir Dieu. Partout où tu passeras, les arbres et les fleurs te souriront et fleuriront mieux, les fruits viendront s’offrir tout seuls, de jeunes gens te recevront avec joie et gaîté, des chansons et des danses t’accueilleront partout – je ne suis pas contre la danse –, tous seront bien vêtus et parés. Je ne suis pas contre les parures, portez colliers et diadèmes, mettez des couronnes sur vos têtes, mais que tout soit fait avec amour. C’est cela être enseigné de Dieu. Les religieux attendent aujourd’hui que le Christ vienne de nouveau sur terre. C’est impossible, Il a déjà goûté l’amour des hommes. Un gouverneur russe a dit que si le Christ venait sur terre, il l’arrêterait. Le Christ le sait. S’Il entre dans une église pour prêcher, les prêtres le chasseront en disant : « Il est écrit que chaque prophète ou prédicateur qui vient après le Christ est antéchrist ou faux prophète. » Vous direz que le Christ peut venir en tant que roi ; comme s’il n’y avait pas assez de rois à présent pour que le Christ puisse venir comme un roi ? S’Il venait comme un roi, cela engendrerait des troubles entre les peuples. Le Christ a dit : « Mon royaume n’est pas de ce monde. » Les rois actuels sont à leur place. Si eux et leurs sujets accomplissaient la volonté divine, ils seraient heureux. C’est la signification du verset : « Il seront tous enseignés du Seigneur. » « Ils seront enseignés du Seigneur », c’est le principe fondateur de la vie. Quand seront-ils enseignés ? Lorsqu’ils serviront le Seigneur. La miséricorde est en relation avec la loi du service. Décidez-vous vous-aussi à servir Dieu, c’est le Nouvel enseignement que chacun peut appliquer. Avant de vous mettre au service de Dieu, réconciliez l’homme et la femme en vous, dites-leur : « Soit vous vous réconciliez pour servir ensemble, soit vous quittez ma maison. » De même que la femme pose un ultimatum à son mari de renoncer à fréquenter d’autres femmes faute de quoi elle le quittera, de même chacun peut donner à l’homme et à la femme en lui l’ultimatum de se réconcilier. Lorsque l’homme et la femme en toi annonceront qu’ils serviront et qu’ils se réconcilieront, tu recevras le Nouvel enseignement et tu serviras Dieu avec amour. La femme chez l’homme doit lui obéir, mais l’homme chez la femme doit aussi lui obéir ; c’est l’enseignement divin. Le côté gauche chez l’être humain est féminin et le côté droit est masculin ; le gauche est plus petit que le droit qui est masculin. Ces deux principes sont visibles aussi dans les mains, dans le visage et les yeux de l’homme. Le bras gauche et le côté gauche du visage sont féminins et le bras droit et le côté droit du visage sont masculins, c’est pourquoi le côté gauche du visage est plus doux que le côté droit. La lumière qui sort de l’œil droit est plus grossière que celle qui sort de l’œil gauche. La lèvre inférieure est féminine et la lèvre supérieure est masculine ; le côté inférieur du nez est féminin et le côté supérieur est masculin. Le nez long est masculin, le nez court est féminin. S’il y a quelque chose d’abrupt dans le côté féminin ou le côté masculin du corps humain, c’est le résultat des cultures passées. La première culture a formé la longueur du nez, la seconde, sa largeur ; c’est ainsi que s’est créée la croix. « Vous serez enseignés du Seigneur ». Vous qui êtes enseignés du Seigneur, vous faites des observations sur vous pour savoir qui de l’homme ou de la femme en vous n’est pas bien disposé. Si tu es en colère, tu sauras que la femme en toi est coupable, car la colère est un vice de la femme ; si tu es orgueilleux, c’est l’homme qui est coupable, car l’orgueil est un vice de l’homme. Une femme coléreuse et un homme orgueilleux, mis ensemble, mettront le feu à la maison ; nous n’avons pas besoin de ces gens. Ce n’est pas un jugement mais une explication. Par homme et femme je désigne les serviteurs de l’humanité. Lorsque vous entrerez dans la troisième culture, la culture de l’amour, vous comprendrez alors ce qu’est l’homme et ce qu’est la femme. Vous comprendrez alors d’où ils proviennent tous deux. Je vous parle de la miséricorde. En bulgare, ce mot est du genre neutre, mais en réalité il représente la femme. La miséricorde est la manifestation la plus élevée de l’être humain vivant sur terre. Je parle de la miséricorde à la société actuelle, aux chrétiens d’aujourd’hui, à vous qui m’écoutez maintenant ; je parle à ceux qui cherchent le Christ depuis deux mille ans. Je prêche aujourd’hui parce que je veux que vous soyez tous heureux. Je désire aussi que vous soyez enseignés de Dieu. Vous voulez être forts ? Je veux aussi que vous soyez forts, car sans force l’homme ne peut pas travailler. La miséricorde dont je vous parle n’est pas une chose abstraite et inerte, elle est réelle et vivante. Chaque jour elle descend sur terre, elle est le premier rayon qui vous réveille le matin. La miséricorde insuffle en vous la première pensée pour vous mettre au travail ; vous feriez une erreur si vous n’appliquiez pas cette pensée. Elle vous murmure quoi faire, alors que vous, vous reportez à plus tard. La miséricorde dit : « Il n’y a pas de temps à perdre ! » Si vous reportez, vous manquerez les bonnes conditions pour faire un nouveau travail qui sont sur le point de se manifester. Si vous ne semez pas, vous resterez affamés. « Ils seront enseignés ». Par qui ? Par le Seigneur, par le premier principe qui est en vous et qui vous enseigne. Ensuite vient le Christ, le second principe qui détermine vos relations mutuelles. Et enfin, c’est moi qui vous parle. Vous pensez que je suis venu propager une secte quelconque ; je suis venu vous apprendre à travailler. Travailler où ? À l’église, à l’école, à la maison, dans la société. Lorsque vous apprendrez à travailler, ce que vous allez acquérir vous appartiendra. Lorsque le maître apprendra à remercier son serviteur du travail accompli, il peut être appelé Fils de Dieu. Être Fils de Dieu n’est pas un privilège pour un seul : vous tous pouvez devenir Fils de Dieu. Si tu rends un menu service, ne demande aucune rétribution pour cela. Je vous souhaite de manifester l’amour et de ressusciter. J’efface du livre de la vie tous les hommes et les femmes, tous les enseignants, tous les juges, prédicateurs et prêtres, dont les conceptions sont anciennes. Que Dieu bénisse les bons prédicateurs, les bons pères et les bonnes mères, les bons fils et les bonnes filles, les bons enseignants qui aspirent au renouveau. Qu’ils soient enseignés du Seigneur ! Que la bénédiction divine descende sur vous ! Sofia, 24 décembre 1916 [1] Dans les Prophètes il est écrit : Tous seront instruits par Dieu. Quiconque a entendu ce qui vient du Père et reçoit son enseignement vient à moi. (Jean 6, 45) [2] причина - pritchina
  10. Sauve-nous « Et voici, il s'éleva sur la mer une si grande tempête que la barque était couverte par les flots. Et lui, il dormait. Et les disciples s'approchèrent et le réveillèrent, disant : Seigneur, sauve-nous ! Nous périssons. » Mathieu 8 :24,25[1] Vous vous poserez la question maintenant de savoir ce que cette barque représentait de si important. Et le lac de Galilée n’était pas si impressionnant : c’est un lac des plus ordinaires même s’il était l’un des plus grands au temps du Christ. Mais j’attire votre attention sur trois choses dans ce verset, à savoir : la barque, les disciples et le Christ. Le lac est la fondation. La barque est le corps humain, les disciples, le monde astral, le Christ, le principe supérieur chez l’homme ; le lac représente la vie, le monde. C’est une analogie dont nous souhaitons déduire une loi applicable dans la vie. Selon moi toute chose qui n’est pas applicable dans la vie n’est qu’une hypothèse, une spéculation. Alors que celui qui comprend cette science pourra l’appliquer dans la vie. Lorsque la mer s’agite et que vous dites : « C’en est fini de nous, nous périssons », vous allez l’appliquer en réveillant votre Maître, c’est-à-dire le principe supérieur qui sommeille en vous. Lorsque vous jacassez, votre Maître dort ; lorsque vous êtes en colère, votre Maître dort ; lorsque vous vous ennuyez, votre Maître dort. Mais lorsque votre fardeau devient si pesant que vous ne pouvez plus le porter, vous réveillez le principe supérieur et vous dites : « Libère moi de ce fardeau. » Maintenant, pouvez-vous dire dans quelle partie de la Palestine s’est déroulé cet épisode ? Au Nord-Est, en Galilée. La Palestine est constituée de la Judée, de la Samarie et de la Galilée. Jérusalem symbolise le principe inférieur chez les hommes et c’est pour cela que le Christ y a été crucifié. Tous s’inclinent devant ce Jérusalem lorsqu’ils s’assoient dans la cuisine devant le poulet grillé et le vin, et c’est à Jérusalem qu’ils crucifient le Seigneur. Il y a des pèlerins qui considèrent le pèlerinage à Jérusalem comme un honneur suprême : dans ce monde il n’y a pas de plus grand plaisir que d’être invité à déjeuner ou à dîner par une haute instance. Oui, mais dans ce Jérusalem, le Seigneur sera crucifié. La Samarie est le principe psychique chez l’homme et la Galilée est le principe supérieur. Dans la symbolique des Écritures, les lacs, les fleuves sont la vie car la vie, comme les fleuves, est en mouvement, il y a par conséquent une analogie entre eux. Il est dit que le lac s’agitait. Ce n’est pas un mal s’il s’agite car il doit se renouveler, c’est-à-dire des vents doivent souffler, sinon ses eaux stagnent. Le mouvement produit la vie et la même loi stipule qu’il faut aussi du mouvement dans la vie de l’homme. Ce n’est pas un mal qu’une tempête éclate dans votre cerveau, dans votre estomac ou dans votre poitrine : c’est un renouvellement, ce qui peut être démontré par les faits. Vu les conditions actuelles dans le monde, les maladies sont la plus grande bénédiction et si les gens ne tombaient pas malades, ils se décomposeraient. Par conséquent la tempête doit éclater pour réveiller Celui qui dort dans la barque. Vous êtes tous des partisans du plaisir, vous souhaitez obtenir tout sans effort, avoir chacun dix serviteurs, et que tout soit accessible sans bouger de sa place. Lorsque je dis vous, j’entends toute l’humanité dans son ensemble. Ainsi, dans la vie pratique éclateront des tempêtes et des confusions. Elles existent dans l’État, dans l’Église, dans le foyer, dans l’école, dans le commerce ; ces tempêtes existent partout. Je voudrais qu’il existe quelqu’un dont la mer ne s’agite pas, mais ce serait un saint, pas le commun des mortels. C’est pourquoi lorsque quelqu’un dit qu’il ne s’agite pas, il ment ; il n’y a pas d’homme sur terre qui ne s’agite pas et s’il affirme cela, il ne dit pas la vérité. Certains pensent que lorsqu’ils iront au Ciel, il n’y aura pas d’agitation là-bas ; il y en aura aussi, mais de nature différente. Lorsque vous ressentez une émotion agréable, c’est une agitation ; lorsque vous ressentez du chagrin, c’est aussi une agitation, mais désagréable, ce qui fait que les agitations sont agréables ou désagréables. Si vous êtes clairvoyants et que vous observez la lumière, vous verrez qu’elle est une succession de vibrations ; sans ces vibrations, elle ne se serait pas formée. Votre cerveau correspond aux vibrations éthériques et s’il ne s’agitait pas, il n’y aurait pas de pensées du tout. Lorsque l’énergie, produite par le soleil, arrive à vos yeux, elle se réfracte et lorsqu’elle touche le nerf optique vous recevez la lumière. La lumière est un élément du monde psychique. Les mouvements sont physiques, mais le concept de lumière est spirituel, c’est un acte de l’Esprit. Par conséquent nous voyons uniquement par le biais de l’Esprit. Maintenant, pourquoi le Christ dormait-il dans la barque ? Le sommeil est une loi, l’homme doit dormir pour se reposer. Fatigué de son travail du jour, le Christ est monté dans la barque et s’est endormi, mais les vents ne l’ont pas laissé se reposer et lui ont dit : « Lève-toi, viens en aide à ces gens. » La règle est que la tempête se lève lorsque l’homme s’endort, autrement dit le Seigneur dort lorsque les catastrophes se produisent. Et aujourd’hui aussi le Seigneur dort. Le Christ dort dans la barque, mais les pleurs des gens le réveilleront. Et lorsqu’il se réveillera, la guerre s’arrêtera. Le Christ lèvera les bras, la tempête s’apaisera, les mers se calmeront et la barque accostera sur l’autre rive. Je vous donnerai un autre exemple pour clarifier ma pensée. L’empereur romain Titus, après avoir conquis Jérusalem, est entré dans le temple, a pillé tous les trésors, a soulevé le voile d’or qui cachait l’arche, a sorti le papyrus sur lequel étaient écrits les commandements de Moïse et a dit : « Où est le Dieu des juifs, qu’il montre ici sa force ! » Il a chargé ces richesses sur ses bateaux et a pris le chemin du retour vers Rome. Le temps fût d’abord très clément, mais au milieu du voyage une grosse tempête a éclaté sur la mer, les bateaux ont commencé à tanguer dangereusement d’un côté et de l’autre. Titus a serré les dents en disant : « Le Dieu juif est très puissant en mer, mais qu’il essaie seulement de me combattre sur terre ! » La tempête s’est apaisée, le temps s’est remis au beau et Titus a vu le ciel s’éclairer et une voix a dit : « Misérable ver de terre, tu Me reconnaîtras ! » Titus est descendu sur la terre ferme, ravi d’en avoir réchappé en se disant : « Il est où le Dieu des juif ? » Il s’est mis en marche vers Rome, mais sur le chemin un moustique est entré dans son nez jusqu’à son cerveau et a commencé à lui causer de grands troubles. Cela a duré sept ans sans qu’aucun médecin ne puisse l’aider. Un jour, il est passé à côté d’une forge où les forgerons tapaient si fort sur l’enclume que le moustique a pris peur et a cessé de le tourmenter. Alors Titus a convoqué les forgerons et les a installés dans sa cour pour taper sur l’enclume et faire peur au moustique. Mais celui-ci a fini par s’habituer à ce bruit et a recommencé à le déranger… Qu’est-ce que cette histoire illustre ? Vous pouvez vous bagarrer avec vous-mêmes, vous pouvez dérober le voile, vous pouvez vous dire que Dieu n’existe pas, mais ce moustique viendra et personne n’y échappera. Pendant cette guerre le moustique rentrera en tous, professeurs, prédicateurs, et vous ne trouverez aucun remède. Ce moustique rentrera en tous ceux qui ont piétiné les lois divines. Certains en m’écoutant diront que je m’occupe de fantasmagories, mais vous allez tous expérimenter ces choses. Les écritures disent : « Il ne faut pas outrager Dieu.[2] » Le Christ ne sera pas crucifié une seconde fois. Il a été crucifié une seule fois pour les humains et désormais c’est vous qui serez crucifiés et personne ne pourra vous secourir si vous avez le caractère de Titus. Vous devez réveiller le Christ qui dort en vous. Ce n’est qu’ainsi que vous comprendrez le sens profond de votre vie. Chacun a individuellement un Christ en lui. Mais je vous demande ce qu’est le Christ pour vous ? Cela fait penser à ces mères qui se vantent de leurs enfants. L’une dit : « Regarde les beaux yeux de mon enfant, comme il est joli ! – Non, le mien est plus beau, » répond l’autre. Ce n’est pas la forme extérieure de l’enfant qui importe, mais son intelligence, son cerveau, son cœur. Si vous réveillez ce Christ qui vit en vous, et s’il peut apaiser la mer qui est en vous, alors il est le Seigneur que vous cherchez. Si la mer se calme, vous êtes dans le droit chemin et vous devez rester lié à votre Seigneur. Celui qui n’instaure pas la paix dans votre âme n’est pas le Seigneur. Il peut avoir une cape, une couronne en or, mais ce n’est qu’une idole. Depuis la nuit des temps, l’homme souffre à cause des idoles ; méfiez-vous d’elles, elles portent malheur. Ainsi, vous reconnaîtrez le Christ car il instaurera la paix dans votre cœur, dans votre cerveau, et il vous anoblira au Ciel. Vous aspirez tous à la notoriété sur terre, mais c’est risible ! Quelle notoriété une racine peut-elle avoir ? L’élan de la racine va vers le bas, dans le sol, par conséquent plus tu as de notoriété, plus tu descendras en profondeur. En d’autres termes, plus tu es riche et notable sur terre, plus tu es loin de Dieu. Il y a quatre types d’êtres humains : les bons, qui ne font pas de bien ; les mauvais qui ne font pas de mal ; les bons qui font le bien et les mauvais qui font le mal. Les deux derniers types sont permanents alors que les deux premiers sont transitoires. Je vous demande lesquels vous choisiriez, lesquels sont les meilleurs ? Ces types doivent se croiser l’un avec l’autre, s’unir pour obtenir un bon résultat. Une femme dit : « Je suis vertueuse, mais je ne peux pas faire le bien. » Mariez-là avec un mauvais mari et elle deviendra une sainte. À l’inverse, mariez à un homme vertueux une femme méchante qui ne fait pas de méchanceté et elle s’élèvera. C’est ainsi qu’agissent ces deux principes. Les deux premiers types d’hommes sont sans volonté et les deux autres ont une volonté très forte. Les disciples du Christ ressemblaient à ceux qui sont vertueux, mais qui ne faisaient pas de bien car ils n’avaient pas la force. « Et les disciples s’approchèrent et le réveillèrent. » À chaque période de repos succède une phase d’activité. Et comme la tempête engendre les conditions qui permettent à la vie de se manifester, cette tempête était donc nécessaire pour que le Christ se manifeste. La loi est ainsi : pour que le Christ se manifeste, il faut impérativement qu’une tempête éclate. Certains peuvent vous dire : « Tu suis Dieu, mais les malheurs n’arrêtent pas de te frapper ! » C’est cela justement le privilège. Le fermier qui cultive la vigne et prend soin d’elle, la visite souvent, taille le bois et la vigne pleure. Certains disent : « Je n’ai plus d’yeux pour pleurer. » Je plains ceux qui n’ont pas pleuré, car ils n’ont pas été taillés. Si le Seigneur agit de la sorte et taille le bois, donc il s’est réveillé et vous aidera. Vous lui direz : « Seigneur, lève-toi, car nous périssons, aide nous ! » Lorsque votre Seigneur se réveillera, comment l’accueillerez-vous ? Pouvez-vous l’accueillir comme cette femme dont le mari rentre et apporte quelque chose, mais elle le houspille de ne pas avoir pensé à prendre encore ceci ou cela. Lorsque votre Seigneur se réveillera, vous commencerez à vous plaindre qu’il n’a pas pris ceci ou cela. Il dira : « J’aurais dû dormir encore plus longtemps car ces gens veulent rester dans leurs tombes. » Sur les deux versets cités, le second est le plus intéressant : « Seigneur, sauve-nous, nous périssons ! » Par le mot périr j’entends l’absorption du principe supérieur par le principe inférieur. Lorsque l’intelligence est victime de votre estomac, c’est le principe inférieur. Les gens modernes se réjouissent beaucoup lorsqu’ils commencent à engraisser alors que c’est la plus grande calamité. Ils deviennent alors comme un cochon engraissé qui sera mangé par son maître. Lorsque vous engraissez, vous serez mangés par le diable ; vous serez comme une pintade et les diables se réuniront et se diront : « Nous avons nourri cet homme tant d’années, mais sa viande vaut la peine. » C’est la mort. C’est pourquoi vous devez réveiller le Christ. Pour ne pas être mangés, les disciples ont réveillé le Christ ; c’est vrai au sens figuré comme au sens littéral. Pour ceux qui comprennent la religion, cela indique qu’un principe supérieur peut être absorbé par un principe inférieur et c’est une chute. Si vous voulez, nommez-le « un festin de viande de porc », mais c’est toujours un principe inférieur qui absorbe un principe supérieur. Lorsque l’homme mange un cochon ou une poule, c’est en réalité le principe supérieur qui les absorbe, mais en même temps l’homme se rabaisse. Et lorsque je dis que l’homme ne doit pas manger de viande, c’est parce que les forces de la vie inférieure anéantissent les nôtres. C’est pourquoi la nourriture végétale est meilleure. Lorsque l’homme ne mange pas de nourriture animale, cela indique que le Christ est réveillé en lui. Par viande, j’entends tous les désirs et pensées inférieurs de l’homme que je compare à des poulets, à des pintades, etc. Quelqu’un dira qu’il n’aime pas le porc, mais qu’il aime le poulet, l’agneau ou autre chose ; cela ne fait pas de différence. Vous n’avez jamais demandé à cet agneau s’il veut être mangé. Combien de fois avez-vous mangé l’agneau en l’homme ! Par exemple, le mari rentre joyeux, portant un agneau, mais sa femme va à sa rencontre avec un couteau, elle ternit sa bonne humeur et il perd son agneau. Combien de fois avez-vous ainsi égorgé des agneaux ! Quelqu’un va rétorquer qu’il n’a jamais égorgé d’agneau. Vous mentez. Le Seigneur dit : « Celui qui sans raison est courroucé contre son frère, égorge l’agneau ! » Et un jour, le Seigneur réclamera ces agneaux. Je veux avec la causerie d’aujourd’hui vous apprendre à ne pas égorger d’agneaux. Lorsque l’homme ou la femme apporte cet agneau, accueillez-le, donnez-lui un peu d’herbe et d’eau. Cet agneau c’est le Christ qui apporte la joie. Lorsque le Christ se réveille, les cinq principes suivants se réveillent avec lui : suivre la vérité, marcher avec la justice, s’instruire dans la sagesse, communier avec la vertu, se réjouir dans l’amour. Quelqu’un dit qu’il marche avec la justice mais ne se réjouit pas dans l’amour. Il faut nécessairement marcher avec la justice, se réjouir dans l’amour, s’instruire dans la sagesse, suivre la vérité et communier avec la vertu : c’est le principe supérieur. Un jour, si nous sommes en vie, c’est-à-dire si vous ne m’avez pas égorgé comme un agneau, je vous parlerai sur la vertu, l’amour, la justice, etc. Cet amour que vous avez est fait de pommes de terre et j’ai des livres entiers sur lui. L’amour dont je parle soutient le monde, soutient le Ciel, Dieu vit en lui ainsi que tous les anges. Il est invariable et sans duplicité. Lorsque l’homme a cet Amour, ses yeux ont une grande profondeur, alors que vous ressemblez à des mares de faible profondeur. Je vois que l’amour de certains ne mesure que quinze à vingt centimètres de profondeur alors qu’il devrait atteindre dix ou vingt kilomètres, être au moins aussi profond que les océans. Si notre vie était aussi profonde, aucune tempête ne serait capable d’agiter ses eaux. Le lac de Galilée était peu profond, ce qui a rendu possible cette agitation, un phénomène impossible à des endroits profonds. Quelqu’un d’anxieux, qu’il soit philosophe ou prédicateur, a un amour qui ne mesure que quinze centimètres. Je ne suis pas dupe, même si beaucoup essaient de me tromper là-dessus. C’est avec cette mesure que j’évalue aussi mon amour. Vous aussi, vous devez mesurer le vôtre. Lorsqu’Il s’est réveillé le Christ a dit : « Pourquoi avez-vous peur gens de peu de foi ? » Les Écritures disent : « L’amour parfait chasse toutes les peurs[3]. » Là où c’est profond, il ne se produit pas de catastrophes. Ainsi, avant le mariage jaugez celui que vous avez choisi. S’il s’angoisse beaucoup, il n’a pas assez de fond et verra nombre de tempêtes en son sein : ne naviguez pas sur un tel lac. Une jeune fille dit : « Lorsque je me marierai, je le transformerai. » Non, tu trouveras le fond. Même s’il met le monde entier à vos pieds, ne montez pas dans sa barque, qu’il soit prédicateur, prêtre, commerçant ou magistrat, ne montez pas dans sa barque. Le Christ demande pourquoi vous n’avez pas cet amour. Celui qui vous envoie la tempête, vous teste pour voir la solidité de votre Amour, de votre Sagesse, de votre Vérité. Il y a par exemple des chrétiens qui ne mentiront pas pour cinq sous, mais le feront pour cent. Un monsieur disait : « Je ne me vendrai pas pour dix ou cent leva, mais si on m’offre plus, je pourrais mentir. » Moi, je ne mentirai pas, même si on me donnait le monde entier et toute la gloire ; pour toutes ces richesses, je n’enlèverai même pas un poil de ma barbe, je ne mentirai pas. Un poil de ma barbe coûte plus que tout et si je donnais à quelqu’un un poil de ma barbe, il deviendrait un homme. Il y a deux cent cinquante mille cheveux sur la tête des humains. Par cheveu j’entends loi, c’est pour cela que les femmes ont des cheveux longs. Et maintenant vous vous peignez sans connaître le fondement de ces cheveux, c’est-à-dire de ces lois. Vous pensez que le Seigneur a voulu par caprice mettre des cheveux sur la tête, le menton, etc. Le Seigneur a ses raisons pour avoir mis les cheveux et je ne veux pas divulguer les secrets du livre de Dieu ; je peux les divulguer, mais je vous soumettrai à un interrogatoire. Savez-vous toutes les raisons pour lesquelles le Christ a tant souffert sur la croix ? Le malin est apparu pour le tenter et lui dire : « Combien t’ont précédé ! », et il lui montrait comment les gens cracheraient sur lui et feraient des atrocités en son nom. Alors le Christ s’est tourné vers le Seigneur et Lui a demandé : « Seigneur, pourquoi m’abandonnes-tu ? » Alors le Seigneur a parlé profondément dans Son âme et le Christ a dit : « Seigneur, je t’ai compris, tout est accompli. » Maintenant, certains écoutent mes causeries semaine après semaine et se disent : « Nous ne faisons rien de bon. » Je vous considère comme des hommes bons qui ne font pas de bien. Vous dites que vous n’avez pas de conditions pour travailler et vous occuper. Le Seigneur vous a doté de tout, alors ne laissez pas une seule journée sans la mettre à profit. Vous montez dans une barque et vous dites : « Nous allons conquérir la mer. » Vous devez réveiller le Christ dans la barque où il demeure. Il y a dans votre tête maintenant beaucoup d’esprits qui s’effarouchent, mais le temps approche où le Seigneur vous jugera pour chaque mot que vous avez prononcé. Il jugera d’abord les hommes vertueux ensuite les pécheurs. Chacun sera convoqué pour montrer ce qu’il a travaillé pendant tant de milliers d’années. Peut-être avez-vous fait une seule fois le bien, mais la qualité prime sur la quantité. Lorsque le Christ viendra ouvrir le livre, il verra combien d’agneaux ont été égorgés. Chaque jour vous égorgez ces agneaux et c’est pourquoi il n’y a pas de paix dans vos foyers. Le Seigneur dont je vous parle aujourd’hui dit : « Que le Christ se réveille en vous ! » Je peux maintenant vous parler, mais c’est une voix qui crie dans le désert. Lorsque le Christ se réveillera, vous ressusciterez, vous vous retrouverez en Galilée et non pas à Jérusalem, votre souffrance cessera, se transformera en émotion agréable et vous vous retrouverez dans une ambiance bénéfique pour votre développement. Les vies inférieure et supérieure sont liées, mais la vie inférieure doit obéir à la vie supérieure. Ne laissez pas votre estomac, votre cœur ni votre intellect être vos maîtres ; ce sont des serviteurs. Élevez chaque désir pour qu’il serve ce principe divin. Vous pensez que vous comprenez ce Christ dont je vous parle souvent, parfois vous vous efforcez de l’entrevoir, mais je vous demande si votre mer s’est apaisée, si vous avez enfin accosté ? Non ! C’est donc un christ mensonger, le Christ, vous ne L’avez pas encore vu. Lorsque le Christ va apparaître, vous serez sur le rocher immuable de la vertu, vous serez guidés par la justice, vous serez dans la véritable matrice de l’amour qui ne juge personne et ne se détourne de personne. L’amour ne trie pas les humains en vertueux et pécheurs, il vit de la même façon au Ciel et sur terre, en enfer et au paradis, il accomplit sa mission avec la même joie et gaîté où qu’il demeure. Tu dis : « Je ne peux pas supporter celui-ci ! » Tu fais partie des bons qui ne font pas de bien. Quelqu’un dit : « C’est bien de se montrer miséricordieux, mais il ne faut pas exagérer ! » Toi aussi tu es de ceux-là. Ainsi maintenant, il est temps d’entendre ce que vous dira votre Christ dans la barque qui vous transporte sur cette mer agitée. Et ce qu’il vous dira doit être si sacré pour vous qu’il ne faut le redire à personne. Lorsque je vous raconte l’histoire de Titus, vous vous dites : « Je ne me suis jamais rendu coupable d’une telle chose. » Combien de fois, lorsque vous vous mettez en colère, vous dites que le Seigneur a mal fait le monde, vous dérobez le voile et devenez vous-même ce Titus qui détruit Jérusalem. Vous direz : « Comme ce personnage a été cruel ! » Combien de fois vous vous insurgez contre le Seigneur, et il vous dit : « Petit ver de terre, sais-tu de quelle mort tu périras ? » Certains Lui prodiguent des conseils, le Seigneur n’a besoin d’aucun conseil. Si tous les peuples comprennent ainsi le monde et s’ils appliquent cet enseignement, alors seulement le Christ viendra. J’aimerais que tous les prédicateurs, les prêtres et les magistrats pensent ainsi ; qu’ils marchent avec la justice, qu’ils se réjouissent avec l’amour, qu’ils s’instruisent avec la sagesse et qu’ils suivent la vérité. Ce n’est qu’ainsi qu’un peuple peut progresser, tout le reste n’est que vanité. Ce n’est qu’alors que toutes les choses prendront du sens. Dans la cuisine et dans la lessive il y a un sens. Quelqu’un fait la lessive et se dit : « Pourquoi cette corvée m’incombe-t-elle ? » Par exemple la belle-fille fait la lessive des habits de ses beaux-parents et se dit : « Ces vieux, ne vont-ils pas bientôt débarrasser le plancher ? Je comprends que je doive laver mes vêtements, mais là j’ai aussi ceux des vieux ! » Non, lorsque vous lavez, dites-vous : « Comme je lave cette chemise Seigneur, Toi, rend moi aussi pur ! » Si je fais la lessive, je dirai : « Seigneur, ces gens m’ont tâché, mais Toi, lave moi ! » Et si je m’assois pour écrire quelque chose, je dirai : « Comme je fais ce travail, toi aussi Seigneur, améliore moi ! » Quelqu’un dira qu’ils ont sali le livre ! Tant qu’un livre n’est pas sali, il n’est pas assimilé. Si vous regardez de près la lettre м dans le mot miséricorde, vous verrez qu’elle a quatre traits qui forment deux sommets de montagne et une vallée. Par conséquent, être miséricordieux, signifie avoir deux sommets sur lesquels s’arrime cette vallée. Ainsi, la vie humaine elle-même ne peut pas être faite uniquement de sommets, mais il faut aussi des vallées ; ces vallées sont des endroits sombres, ombragés. Parfois votre vision n’est pas bien réglée. Il y a quelques semaines une jeune demoiselle est venue me voir avec l’idée que ses paupières avaient noirci ; elle s’était mis cela en tête et ne pouvait chasser cette idée. Alors que tout simplement ses yeux étaient légèrement saillants et jetaient une ombre selon l’angle d’éclairage… De la même façon, en voyant une ombre, vous vous mettez en tête que vous êtes de grands pécheurs et des vauriens ; ce sont simplement des objets concaves ou convexes qui produisent des ombres. Le Seigneur vous a envoyés pour servir quelqu’un, par exemple pour prendre soin de quelques orphelins, alors que vous voulez occuper la première place, être premier ministre, gouverner la Bulgarie. Dites-moi quel ministre a arrangé les affaires en Bulgarie, en Allemagne, en Angleterre ou ailleurs ? Lorsque votre Seigneur se réveillera, alors toutes les tempêtes s’apaiseront et, avec Lui, vous aurez la puissance et le pouvoir. Rien ne peut être réalisé sans le Christ. Pour que vous soyez forts, le Christ doit se réveiller. Et Il ne peut être réveillé que si vous devenez un avec la vertu, la justice, la vérité, la sagesse et l’amour. Maintenant, si on vous donne un, cinq, dix millions de leva, hésiterez-vous ? Imaginez que l’on vous offre toutes les richesses ; hésiterez-vous ? Ne seriez-vous pas comme ce tailleur de pierres qui vivait dans les premiers siècles du christianisme en Égypte ? À cette époque vivait un ermite très vertueux qui fabriquait des paniers et allait les vendre au marché d’Alexandrie. Au retour il croisait toujours ce tailleur de pierres qui l’arrêtait, l’invitait dans sa maison, lui lavait les pieds et lui donnait à manger. L’ermite ému a interrogé un jour le Seigneur pour savoir s’il pouvait l’aider d’une manière quelconque. Le Seigneur lui a répondu : « Tu peux l’aider à condition que sa vie change. – Mais si on lui donne de l’argent, sa vie changera n’est-ce pas ? a demandé le saint. – Bon alors, a dit le Seigneur, il y a de l’argent enterré à tel endroit, déterre-le et offre-le au tailleur de pierres. » L’ermite a trouvé l’argent et l’a donné au tailleur de pierre qui s’est rapidement fait une place dans la société, s’est fait construire un beau palais, a mené grand train et a été nommé premier vizir. Un jour l’ermite l’a rencontré de nouveau, mais celui-ci s’était tellement enorgueilli qu’il a fait mine de ne pas le reconnaître. Ceci a empli l’ermite d’amertume, il a continué son chemin mais un ange est venu à sa rencontre et lui a donné une belle correction en lui disant : « Avec l’aide que tu as donnée, tu as fait tomber une âme. » Alors l’ermite a commencé à prier de nouveau le Seigneur de sauver l’âme du tailleur de pierres. Des calomnies et des intrigues à l’adresse du vizir lui ont fait perdre tous ses avoirs, il a perdu son poste et s’est vu contraint de tailler de nouveau des pierres. Un jour, alors qu’il travaillait, il a vu de nouveau l’ermite ; il l’a arrêté et lui a dit : « Je t’ai bien reconnu l’autre fois mais j’étais aveuglé par ma situation. Demande de nouveau au Seigneur de me donner de l’argent ! » Et l’ermite de lui répondre : « Je ne veux pas être molesté une seconde fois » … Et vous aussi, comme cet ermite, vous voulez laisser l’ascendant à ce qui est inférieur, mais les anges viendront pour vous corriger et alors il faudra relever ce qui est supérieur en l’homme. Je vous dis cela pour que vous soyez totalement vertueux et justes, authentiques et sages comme le Seigneur l’est. Dans notre vie nous devons agir comme le Seigneur agit envers nous : nous sommes souvent mécontents, mais Il nous envoie sa bénédiction sans réserve. Et c’est toujours nous-mêmes qui sommes la cause de nos malheurs. Je vais illustrer cela par un exemple : une fois Nastradin Hodja est monté dans un arbre pour scier la branche sur laquelle il était assis. En le voyant, un passant l’a interpelé : « Ne fais pas cela car tu vas tomber ! – Comment peux-tu le savoir ? » a rétorqué Nastradin Hodja tout en continuant à scier la branche. Mais en effet, après avoir scié la branche il est tombé par terre. Alors il s’est relevé et a rattrapé le passant en lui demandant : « Puisque tu as su me dire que j’allais tomber, tu sauras certainement me dire l’heure de ma mort. » Le passant a rétorqué : « Tu mourras dans trois jours, pour cela creuse un trou sous un poirier, couche-toi dedans et patiente. » Nastradin Hodja a fait ses adieux à sa femme, a creusé une tombe sous un poirier, s’est couché et lorsque des fruits tombaient de l’arbre, il les prenait et les mangeait. Il a attendu ainsi trois jours de mourir jusqu’à ce qu’un troupeau de chameaux passe par là. En le voyant les animaux ont pris peur et se sont enfuis et les gardiens du troupeau l’ont attrapé et lui ont mis une rouste. Alors il est rentré chez lui et sa femme lui a demandé : « Comment c’est l’autre monde ? – C’est très bien là-bas : les poires tombent et tu en manges, mais si tu fais peur aux chameaux alors ça finit mal ! » Vous aussi, vous faites souvent peur aux chameaux, vous vous mettez souvent un moustique dans le nez, vous sciez souvent la branche sur laquelle vous êtes assis. Réveillez le Christ, et Il vous apprendra à vivre ! Celui qui n’a pas réveillé le Christ ne sait pas comment vivre. Le principe supérieur doit venir et vous libérer de votre joug. Vous êtes esclaves les uns des autres : l’homme attend une délivrance de sa femme, la femme, celle de son mari, le fils, de son père, la fille, de sa mère. N’espérez rien des gens, réveillez le Christ dans cette barque et vous comprendrez tout de suite le sens profond des choses. Lorsque les disciples ont vu que le Christ savait calmer la tempête sur la mer, ils ont compris qu’Il avait le pouvoir de maîtriser le principe inférieur. Je souhaite que votre Christ se réveille et qu’il vous introduise dans la paix, qu’il vous donne la sagesse et le savoir pour accomplir sur terre la mission que le Seigneur vous a donnée. Sofia, 17 décembre 1916 [1] « Et voici qu’il y eu sur la mer une grande tempête, au point que la barque allait être recouverte par les vagues. Lui cependant dormait. Ils s'approchèrent et le réveillèrent en disant : " Seigneur, au secours ! Nous périssons ! » (Matthieu 8, 24-25) [2] « de quel châtiment plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l'alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui aura outragé l'Esprit de la grâce ? (Hébreux 10, 29) [3] De crainte, il n’y en a pas dans l'amour ; mais le parfait amour jette dehors la crainte, car la crainte implique un châtiment ; et celui qui craint n'est pas accompli dans l'amour. (1 Jean 4, 18)
  11. Je vous élèverai « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.[1] » Jean 3:14,15 Comme le serpent que Moïse éleva, de même le Fils de l’homme sera élevé… Les peuples occidentaux ne sont pas du tout accoutumés au langage symbolique des peuples orientaux. La culture de l’Orient se différencie de celle de l’Occident. On peut dire que la culture des peuples orientaux a été involutive, c’est-à-dire qu’elle descend du haut vers le bas alors que notre culture occidentale est évolutive, c’est-à-dire qu’elle va de bas en haut. Ainsi, les méthodes de déchiffrement de ces deux cultures ont une interprétation opposée, et ceux qui ne sont pas habitués à ce double processus sont souvent confrontés à des contradictions. Par conséquent la contradiction n’est pas dans la culture, mais dans notre compréhension. Ainsi, nous avons deux cultures : celle du serpent et celle du Fils de l’homme. Et les deux doivent être élevées. Vous demanderez quelle culture le serpent peut incarner. Chez tous les peuples le serpent a joué le rôle important d’une grande culture. Chez les Bulgares elle survit dans les mythes des dragons : « Un dragon m’aime, maman… » est chanté dans les chants populaires bulgares. Ce sont les restes de cette culture antique des peuples orientaux. Comment un dragon peut-il aimer ? Il représente la culture des gens qui sont descendus du monde invisible vers le bas, alors que les gens d’aujourd’hui montent du bas vers le haut. Ces remarques sont importantes pour clarifier les idées que je vous soumettrai. Souvent, la vie des gens est confrontée à de grandes contradictions. Si vous voulez un beau tissu en soie pour vous confectionner une robe, vous ne le chercherez pas chez un berger ou une femme qui travaille la laine, mais chez le commerçant qui vend de tels tissus. Pour créer ce noble tissu, que de travail pour nourrir les vers à soie, rassembler des feuilles de mûrier pour qu’ils puissent tisser ces beaux filaments pour que les jeunes filles se parent d’habits de soie. En ce sens, pour avoir du bon matériel il faut aller chez les bonnes personnes ; là se trouvent les bons tissus, alors que pour avoir du mauvais matériel il faut aller chez les mauvaises personnes. C’est vrai aussi dans la nature : les racines s’occupent du sol, de la matière brute, alors que les branches s’occupent d’une meilleure matière. Je vous invite à ne pas penser que les uns sont bons et les autres mauvais. Lorsque nous examinons les choses du point de vue philosophique, nous ne devons pas le faire comme pour la vie quotidienne, car le bien est bien dans un certain contexte et le mal est mal aussi dans un certain contexte. On n’a pas besoin de beaucoup d’exemples pour le démontrer. Si par exemple vos yeux sont en bonne santé, sortir le matin regarder le soleil vous fera du bien. Mais si vos yeux sont souffrants, regarder vous causera des douleurs et vous devrez vous isoler dans une pièce sombre, ce que les médecins recommandent pour les affections ophtalmiques. Ainsi, de ce point de vue la lumière est nocive pour l’homme et il faut la supprimer, la masquer tant que les yeux ne reviennent pas dans un état normal, capable d’accepter ses vibrations. Donc, on peut examiner les choses du point de vue philosophique, mais cela devient plus délicat lorsqu’il s’agit de la vie. Chaque jour les gens font des expérimentations, chaque jour vous élevez le serpent et le Fils de l’homme. Le Seigneur a fait sortir les juifs d’Égypte pour qu’ils élèvent ce serpent. Mais habitués à la culture égyptienne, ces riches juifs et aristocrates – bien que le petit peuple ait longtemps travaillé uniquement la terre cuite – ont dû être conduits quarante ans à travers le désert par Moïse pour devenir un peuple courageux et décidé. En faisant cela Moïse s’est attiré leurs foudres : ils se sont révoltés pour avoir manqué de concombres, d’oignons, d’eau, etc… Leurs plaintes ont fait que plusieurs serpents sont apparus pour les mordre mortellement. Pour les sauver Moïse a fait un serpent en cuivre afin de soigner tous ceux qui le regarderaient. Pourquoi ce serpent était-il fait de cuivre ? Le cuivre fait partie des métaux dits simples. Les anciens alchimistes l’associaient au mercure, l’un des éléments principaux du corps humain, alors que les anciens désignaient par le nom Mercure, le dieu grec Hermès, le secrétaire des dieux, le porteur des pensées dans le monde. Par conséquent, Moïse voulait montrer aux juifs que la bonne chair n’est pas indispensable à l’homme et qu’il doit être intelligent vis-à-vis de son corps. Moïse a élevé le serpent, c’est-à-dire l’intellect humain inférieur ou ce que nous appelons maintenant l’égoïsme humain, l’homme qui ne pense qu’à lui-même. Et on peut dire avec raison : « Tant que le serpent ne s’élève pas, tant qu’il ne le regarde pas, l’homme ne guérira pas. » Maintenant je poserai la question autrement : admettons que vous êtes paresseux et que vous comptez sur vos amis, que vous rechignez à vous laver, à vous peigner, etc. Je demande si ces serpents ne viendront pas alors autour de vous ? Donc, il vous faut être un peu plus égoïste : vous protéger du point de vue de l’ancienne culture et de l’instinct de survie. C’est une loi qui s’applique aussi bien à l’homme, qu’à la famille, la société, les peuples et l’humanité. Celui qui comprend cette loi pour lui, peut l’appliquer pour les autres. C’est pourquoi il y a ce parallèle dans les Écritures : comme Moïse a élevé le serpent, ainsi il faut élever le Fils de l’homme, le Christ, pour que l’homme puisse apprendre l’autre culture. Non pas que ces cultures soient en contradiction, mais elles doivent s’unir pour donner naissance à une troisième culture qui vient maintenant. Il est dit : « Afin que quiconque croie en lui, ne périsse point ». Qu’est-ce qui ne doit pas périr ? Ce qui est noble chez l’homme. Avant de continuer, je vais vous donner un schéma, c’est-à-dire l’enseignement des anciens. Dans ce schéma nous avons les trois énoncés suivants : le libre arbitre, la providence et le sort ou le destin. Le libre arbitre est le futur de l’homme, la providence est le présent et le destin est son passé. On enseignait cela en Égypte, en Grèce, et on l’enseignera à l’avenir. La providence est le point de départ, l’origine du destin. Lorsque l’homme est en désaccord avec la providence, il n’a pas de libre arbitre alors que, s’il est en accord avec Dieu et Ses commandements, il a du libre arbitre. Alors vous résoudrez très facilement la question de savoir pourquoi vous êtes persécutés par le destin. Parce que vous êtes en désaccord avec la providence. Pourquoi le destin ne vous persécute-t-il pas ? Parce que vous êtes en accord avec la providence. Par le mot volonté, je désigne la volonté divine. Nous obtenons d’elle trois moyens d’action : corps, intellect et âme humains. Le côté positif de l’âme est la vertu et le côté négatif est le vice ; le côté positif de l’intellect est le savoir et le côté négatif est l’ignorance ; le côté positif du corps est l’instinct et le côté négatif est la cruauté. Il existe encore une série de trois choses : sentiments, compréhension et sensations. Le côté positif des sentiments est l’amour et le côté négatif est la haine ; le côté positif de la compréhension est la vérité et le côté négatif est l’égarement ; le côté positif des sensations est le plaisir et le côté négatif est la souffrance. Ainsi nous avons deux forces : lorsque nous mettons la providence comme le méridien de notre vie, nous aurons un hémisphère de chaque côté ; d’une part le côté positif de la vie, et de l’autre le côté négatif de la vie. Quelle que soit notre façon de penser et de philosopher, il n’y a pas d’autre possibilité. J’accepte la philosophie, mais celle qui peut bâtir la vie, qui peut bâtir la vertu et lui créer des conditions pour se manifester. Par intellect, j’entends que l’homme puisse par sa volonté créer des conditions de manifestation du savoir. Par homme intelligent, je désigne celui qui crée les conditions pour utiliser les forces de l’instinct. Par sentiments, j’entends que l’homme puisse créer des conditions de manifestation de l’amour et de la vérité, donner la volonté à ses organes sensoriels de se manifester comme de vraies sensations. Si vous êtes en opposition avec la providence, alors l’ignorance, le vice et la méconnaissance se manifesteront obligatoirement. Par conséquent, chacun doit tendre à être en accord avec la providence. Si vous avez le libre arbitre, les germes les plus nobles, endormis depuis des millions d’années, se manifesteront en vous. C’est pour cela que le Christ devait être élevé ! Le serpent s’est élevé en vous lorsque vous avez commencé à souffrir pour devenir conscient, pour vous mettre en accord avec la providence. Vous n’êtes pas des hommes, mais les esclaves de vos désirs et de vos passions et c’est pourquoi vous souffrirez. Entrez en accord avec la providence et vos souffrances se transformeront en plaisir. Vous devez élever le Christ, et il enclenchera le processus inverse : lorsqu’il entrera en vous, le Christ engendrera toutes les vertus. Moïse a élevé le serpent dans le désert pour éloigner le vice, l’ignorance, la cruauté, la haine, l’égarement et la souffrance. Il fallait que le Christ soit élevé comme ce serpent pour faire naître en nous cette vertu, ce savoir, cette vérité, cet amour et le véritable plaisir. La vertu est en rapport avec l’âme, le savoir en rapport avec l’intellect, l’amour en rapport avec les sentiments, la vérité en rapport avec la compréhension et le plaisir en rapport avec les sensations. Le Christ devait être élevé pour que les hommes puissent bénéficier de ces grands bienfaits. Dans la société contemporaine, chez les peuples modernes, il existe une contradiction entre ces deux cultures, ce qui attise la guerre. Elle se nourrit de ce que Moïse a élevé le serpent qui mord maintenant les peuples. Il doit être élevé pour faire venir le Christ ; c’est une loi vivante. Ne pensez pas que dans le monde les hommes régissent tout seuls leur destinée. Ils s’apercevront qu’à présent le Seigneur dirige leur destinée très facilement. Si les peuples balkaniques avaient écouté le Seigneur, si les Serbes n’avaient pas pillé la Macédoine, si les Grecs n’avaient pas conquis des territoires étrangers, si la Roumanie n’avait pas annexé Dobroudja, alors ces malheurs ne surviendraient pas. C’est pour cela que le Seigneur a puni la Serbie et a puni la Grèce. Et pour la Roumanie, il a ordonné : « Donnez-lui vingt-cinq coups de bâton ! » C’est pourquoi on frappe aujourd’hui la Roumanie. Ainsi, chaque voleur, quel qu’il soit, doit être corrigé. Le Seigneur veille aujourd’hui et nous devons être attentifs. Il traite tous les peuples comme ses fils, mais ne se comporte pas comme les pères ordinaires ; Il ne les caresse pas, mais les punit s’ils le méritent. Maintenant je vais vous illustrer ma pensée par un conte. C’est une ancienne histoire bulgare d’avant le christianisme. Une mère aimait beaucoup son fils et l’approuvait toujours, qu’il fasse du bien ou du mal, elle ne trouvait jamais rien à lui reprocher. Elle le portait aux nues, elle le félicitait jusqu’à ce qu’il devienne un grand malfrat et qu’il soit condamné à la pendaison pour ses crimes. Lorsqu’ils l’ont amené à la potence, il a demandé : « Appelez ma mère que je l’embrasse avant de partir. » Sa mère est venue et il lui a dit : « Je t’aime beaucoup, mère, je veux t’embrasser sur la langue. » Sa mère a sorti sa langue et son fils l’a mordue en disant : « Sans cette langue, je ne serais pas aujourd’hui dans cette situation ; si tu l’avais utilisée à bon escient, je ne serais pas pendu !!! » Par conséquent, nous ne devons pas toujours nous couvrir de lauriers les uns les autres. Les puissances européennes se réjouissaient du spectacle des petits pays qui se pillaient entre eux. La Roumanie s’est invitée en Bulgarie soi-disant pour apporter la paix, amener l’équilibre, mais maintenant ce fils lui mord la langue comme aux autres pays. Ils devaient dire : « Ce n’est pas bien ce qui se fait. » Ce n’est pas bien de s’accaparer la terre d’un peuple. La terre d’un peuple est son corps et les gens qui la peuplent sont son âme. Par conséquent, du point de vue purement divin, personne n’a le droit de prendre la terre d’un peuple, là où il s’instruit et s’exerce. Et lorsque les gens ne se comportent pas comme il faut, les souffrances surviennent. Lorsque je dis que le Christ vient, beaucoup me comprennent de travers. Tâchez de bien comprendre : le Christ est une lumière intérieure. Vous avez tous aimé. Lorsqu’il est question d’amour, tous sourient et c’est naturel : il faut lui sourire. Mais dans ses manifestations il est hétéroclite. Si l’homme suit la loi de Moïse, il se manifestera d’une manière. Par exemple, l’homme aime sa femme mais la jalouse – c’est typique chez les Bulgares – et si seulement elle ose en regarder un autre, il lui dira : « Pourquoi le regardes- tu ? » La femme aime son mari, mais elle aussi est jalouse et s’il regarde une autres femme, elle lui demande : « Pourquoi la regardes-tu ? » Pourquoi le monde est-il ainsi fait ? Le mal n’est pas dans le regard, mais dans la convoitise qu’il porte. Par conséquent tant que nous n’avons pas de preuves factuelles, il ne faut rien craindre. Je vous donnerai un exemple tiré de la tradition populaire bulgare : une jeune fille rêve une nuit qu’elle se marie et qu’elle accouche d’un bel enfant qui meurt ensuite. Le matin, la jeune fille se lève et fond en larmes. Elle raconte ensuite son rêve à sa mère qui se met également à pleurer. Le mari qui était au champ, en rentrant le soir, les voit pleurer toutes les deux. Elles lui racontent que la fille a rêvé qu’elle avait mis un enfant au monde et que cet enfant était mort. Alors, le père décide de fuir en disant : « Je n’ai jamais vu des personnes aussi bêtes. Si je ne trouve pas plus bêtes que vous, je ne reviendrai plus. » Il s’est mis en route et a vu à un endroit un homme qui s’était fait fabriquer un beau pantalon pour Pâques, mais qui ne savait pas comment l’enfiler. Il pensait à monter dans un arbre et de là, à sauter pour entrer dans son pantalon. Le voyageur lui a crié : « Arrête, tu te feras mal. Je t’apprendrai comment mettre ce pantalon, mais promets-moi de me le donner ensuite. – Je te le donnerai, a répondu l’autre, apprends-moi seulement à le mettre. » Le père a continué son périple et, à un autre endroit, il a vu les invités d’une noce rassemblés, en train de pleurer car la mariée était trop grande pour passer par la porte de la maison : il fallait lui couper la tête pour la faire passer ! Le voyageur leur a dit : « Pourquoi ce trouble ? Je la ferai entrer si vous me donnez un bracelet. – On te donnera même deux bracelets pourvu que tu la fasses entrer. » Alors il a pris la ceinture du beau-père, a attaché avec elle la tête de la mariée, a tiré vers le bas, elle a incliné sa tête et elle a pu entrer dans la maison… Cela semble risible et stupide à entendre, mais vos pensées sont souvent pareilles : nous pleurons pour des enfants que nous n’avons pas, nous mettons des habits en sautant d’un arbre et nous voulons nous couper la tête pour entrer quelque part. C’est pourquoi les bulgares disent : « Le sabre ne coupe pas la tête inclinée. » Ce proverbe est parfois compris dans un sens péjoratif, mais il peut aussi être compris positivement. Par exemple, lorsqu’un déluge survient, ne dis pas : « Je ne fuirai pas, ce n’est pas digne de moi ». Il faut t’enfuir, sinon il t’emportera. Si un rocher tombe à côté de toi, il faut t’enfuir et ce n’est pas indigne. A certains moments l’homme doit fuir et à d’autres - il doit résister. Moïse a élevé le serpent pour que le peuple d’Israël le voie. Certains se servent de cette loi de la suggestion pour préparer certains remèdes. Vous pouvez mettre dans un peu d’eau à peine le millième du sel utilisé pour guérir le malade, à condition d’y mettre votre bonne pensée. Par conséquent, la loi de la suggestion est nécessaire, et nous réussirons avec elle, nous nous élèverons et nous serons bons. Vos pensées doivent toujours être orientées de manière positive. Si par exemple vous dites : « Je vais me venger », vous êtes de l’ancienne culture, alors Moïse élèvera pour vous le serpent et vous souffrirez. Si vous êtes de la nouvelle culture, vous élèverez le Christ en vous et vous vous élèverez comme Lui. Car il ne souffrait pas pour ses péchés mais pour les péchés des autres, pour leur permettre de s’élever. Vous vivez parmi une population qui n’est peut-être pas éduquée, qui a des vices, mais vous devez être patients, comme le Christ, pour l’aider. On peut vous charger encore de beaucoup de choses, mais cela ne doit pas vous désespérer. J’ai étudié la psychologie des Bulgares et je suis arrivé à la conclusion suivante : au même titre que d’autres bon traits de caractères, les Bulgares ont encore un signe distinctif. Lorsqu’il entend prêcher tel ou tel enseignement, le Bulgare veut d’abord savoir si le prêche est donné gratuitement ou s’il est payant. Si tu l’enseignes contre de l’argent, il te dira : « Je sais pourquoi tu prêches, c’est pour de l’argent ! Moi aussi, je peux prêcher », et alors tu ne peux exercer aucune influence sur lui. Le Bulgare dit : « Je ne t’ouvre pas ma porte, je sais pourquoi tu prêches. » Mais s’il apprend que tu prêches gratuitement, il dira : « Puisqu’il le fait gratuitement, c’est qu’il y a quelque chose en cet homme » … Et en vérité, le Bulgare a raison. Souvent, les évangélistes me demandent pourquoi ils ne trouvent pas d’écho parmi ces gens ; je leur dis : « Parce que vous prêchez pour de l’argent. – Mais peut-on le faire sans argent ? – Oui ! Sinon laissez ce travail aux curés, vous n’êtes pas meilleurs qu’eux. Mais si vous voulez avoir du succès et être écoutés par le peuple, faites-lui du bien et laissez-le travailler. » J’entends le mot prédicateur de la façon suivante : c’est celui qui peut sélectionner les meilleures graines, puis recevoir tout le monde pour les leur distribuer. Je vous demande ce que faisait le Christ ? Si un jour un homme vient parmi les hommes et, comme le Christ, se met à ouvrir les yeux des aveugles, à guérir les malades, etc. et que tout le peuple se lève pour le suivre, je vous demande : fait-il quelque chose de mal ? Si cet homme peut distribuer toutes les bonnes graines et peut apporter la paix et l’entente, fait-il quelque chose de mal ? Par conséquent, chaque personne qui vient dans le monde pour apporter l’enseignement divin, doit avoir en tête que c’est le Christ qui est en lui. Maintenant, nous nous préparons pour une autre culture, la culture d’un autre monde. Qu’est-ce que l’autre monde ? C’est celui qui succédera à l’actuel. Il ne sera pas à un autre endroit : lorsque ce monde passera, l’autre viendra. Prenez par exemple le théâtre : vous avez une scène, le premier acte est joué, on change les décors, on joue le second acte. La localisation des deux actes est la même, mais le contexte est différent. Certains pensent qu’ils habiteront sur une autre planète lorsqu’ils iront dans l’autre monde, mais vous n’avez pas d’argent pour cela, vous êtes tous pauvres. Pour aller jusqu’à l’étoile Alpha du Centaure par exemple il vous faut quarante-trois millions de leva, car vous devez payer trois centimes par kilomètre. Qui de vous est aussi riche ? Dans l’autre monde, on ne nous transporte pas gratuitement, il vous faut de l’argent. Donnez gratuitement ce qui vous est donné gratuitement, mais pas ce que vous aviez déjà. Si on me prie de distribuer cent mille leva aux pauvres, je dois leur donner gratuitement car on me les a donnés gratuitement. Si je commence à poser des conditions et à vouloir en échange du beurre, des œufs, de la laine, etc., ce n’est pas un enseignement divin, ni un enseignement du Christ. Lorsque je prône l’enseignement du Christ, j’entends toute l’humanité. Et lorsque je parle des prêtres, je parle de tout le clergé et pas de personnes isolées. Une loi est commune à tous les peuples, à toutes les familles. Et la loi des anges l’est aussi. Je dis que personne ne doit périr si la foi est vivante en elle. Ce Christ pour lequel je prêche est vivant, il est parmi les hommes sur terre ; c’est ainsi que je le vois, que je le connais, que j’ai parlé avec lui. Il est parmi les humains. Mais quelqu’un rétorquera que ce n’est pas sûr car les Saints Pères se prononcent autrement. J’ai aussi parlé avec eux ; ils sont tous ici sur terre et travaillent. Le Christ dit : « Allez, prêchez et je serai avec vous aux siècles des siècles.[2] » Par l’expression jusqu’à ce que Je vienne[3], j’entends « jusqu’à ce que j’instruise les humains ». Le Christ dit aussi : « Maintenant je travaille de l’intérieur et lorsque je sortirai, je verrai ce qui est fait, s’il y a des manques, et ensuite j’entrerai de nouveau.[4]» Ceci a un sens au Ciel. Par Ciel, j’entends monde divin. En disant cela, je veux vous dire que ce monde ne se résume pas à ce que vous voyez. Que connaissez-vous de ce monde ? Il y a devant vous un rideau et s’il se soulève, vous verrez un grand nombre de choses cachées. Si vos yeux s’ouvraient maintenant, vous verriez combien de vos proches vous entourent : vos grands-mères, arrière grands-mères, etc. « Vous dites qu’il y a des morts parmi nous ? » Non ! Ils ne sont pas morts, mais vivants. En d’autres mots, il y a deux types de gens vivants : les vivants-morts et les morts-vivants. Vous êtes de la première catégorie, c’est-à-dire des vivants-morts. Par conséquent il n’y a pas de passé, de présent, de futur, ce sont seulement des aspects apparents des choses. Quelqu’un dit : « C’est déjà du passé. » Qu’est-ce que le passé ? Par exemple, je suis maintenant ici et je pars pour une autre ville ; je suis à présent à Sofia, mais je peux être d’ici peu à Plovdiv, et pour autant Sofia n’est pas une chose passée, elle existe en même temps que Plovdiv ; et Plovdiv n’est pas le futur, mais existe en même temps que Sofia, c’est-à-dire, les deux villes existent dans le temps présent. Si je monte au sommet d’une montagne, je verrai le passé et le futur, alors que la montagne est le présent. Si nous voyons notre passé, c’est notre vie que nous n’avons pas achevé. La vie que vous avez maintenant, vous l’avez tissée, tricotée et il vous reste des millions d’années pour la tisser jusqu’au bout. Il y a par conséquent deux manières de tisser. D’abord celle du serpent qui a trompé Ève et a chassé l’homme du Paradis. Ensuite, le Christ est venu, il est monté dans l’Arbre de la Vie, on l’a crucifié et il dit maintenant : « Ève, prend de ce fruit. » Quel est ce fruit ? Le libre arbitre, la providence et la destinée – l’âme, l’intellect et le corps – l’amour, la vérité et le plaisir de la vie divine : ces fruits sont donnés par le Christ. Comme Ève s’est retrouvée nue après avoir mangé le fruit donné par le serpent, vous, au contraire, lorsque vous élèverez le Christ, vous vous vêtirez. Vous allez tous ressusciter. Un peuple qui mange de ce fruit sera un peuple élu. Qui est ce peuple élu ? Celui en qui il y a amour, vérité, sagesse, intellect et corps. Lorsque les gens disent : « Que le Seigneur ne nous prive pas de notre petite terre », ils ont raison. Le Bulgare est très pragmatique, car la terre est notre corps. Par conséquent, dans la guerre d’aujourd’hui le Christ vient dire : « Chacun devra ressusciter et récupérer sa terre. » C’est pour cela que les Bulgares sont tous prêts à mourir, mais ne veulent pas céder leur terre. Donc, tous les prédicateurs, les prêtres, les peuples doivent se donner la main, non pas selon la loi du serpent, mais selon la loi du Christ, selon le Nouvel Enseignement. Selon cet Enseignement, si tu es fort tu devras être un appui pour le faible ; si tu es intelligent, tu dois éduquer les autres qui n’ont pas ce savoir. C’est uniquement par ce moyen que nous bâtirons notre vie future ; elle est devant nous. Maintenant, vous attendez que le Christ vienne. Oui, le Christ vient pour vous. Il viendra un jour frapper à la porte comme un marié, il enverra des messagers. Que font les gens aujourd’hui ? Lorsqu’ils choisissent la jeune fille, ils envoient des personnes âgées, des parents par alliance qui s’assoient autour du feu et ne vont pas droit au but, mais s’entretiennent d’abord sur des sujets annexes. Ils commencent par exemple comme ça : « Vous avez de beaux champs, du bon bétail, nous nous portons acquéreurs », et ce n’est qu’à la fin qu’ils annoncent être venus pour la jeune fille. C’est alors aux parents de la fille de ne pas répondre directement, mais de dire qu’ils veulent en savoir plus sur le jeune homme avant de se prononcer… De même, le Christ viendra pour voir comment est la jeune fille. Pour vous fiancer avec le Christ vous devez aussi avoir des vertus, du savoir, de la force, l’amour, la vérité, la joie. Si vous ne possédez pas ces choses, la noce ne se fera pas. Quelle que soit l’Église à laquelle vous appartenez, la noce ne se fera pas. Il ne suffit pas que l’homme soit citoyen d’un état, il doit aussi avoir des droits. Par conséquent, nous ne devons pas seulement entrer dans le monde divin et intelligent, mais aussi devenir des citoyens, voter et choisir. Mais pour cela il faut un grand désintéressement. Une fois, un étranger, médecin de profession, m’a raconté un épisode de sa vie. Il voulait faire le bien autour de lui : il a travaillé dix ans, a économisé de l’argent gagné avec les patients et l’a mis dans une tirelire, cherchant un moyen d’aider les nécessiteux. Un jour, une jeune veuve avec un enfant vient chez lui en lui disant : « Je suis très pauvre, peux-tu m’aider ? » Le médecin lui a donné la clé de la tirelire en lui disant : « Ouvre-la et prends l’argent qui te faut. » La veuve a pris tout l’argent, s’est construit une maison et a fait une dot pour le mariage de sa fille. Mais son mari s’est avéré être un mauvais homme, il a tout mangé et tout bu jusqu’à ce qu’il ne reste rien et en fin de compte la veuve est revenue voir le médecin pour lui demander : « Peux-tu encore m’aider ? » Il a dit : « Voici la clé, prends dans la tirelire la somme dont tu as besoin. – Mais il ne reste rien dedans » a répondu la femme. Alors le médecin lui a dit : « Maintenant tu dois apprendre à travailler, tu dois apprendre une autre loi. J’ai un potager, je vous donnerai des outils, vous allez le labourer, le cultiver et ce que vous en tirerez, prenez-le pour vous. » Nous aussi, nous avons tout mangé de la tirelire divine, et maintenant nous devons aller labourer. Le Christ vient nous apprendre à travailler. Et le Christ dit avec justesse : « Celui qui ne travaille pas, ne peut pas s’élever. » Il faut impérativement fournir un effort personnel d’abnégation et de travail. Il faut créer du travail pour l’homme, la femme et les enfants. Ne laissez pas les enfants sans travail. Ne leur donnez pas de livres qui ne sont pas de leur âge ; c’est une nourriture solide qu’ils ne peuvent pas digérer. Chaque auteur met en avant certaines idées dans son livre, mais ces idées ne sont pas pour un aussi petit garçon ou une petite fille. Le plus grand malheur qui nous frappe aujourd’hui est le manque de respect. Il n’y a pas de plus grand malheur pour un père que son fils lui manque de respect, pour la mère que sa fille lui manque de respect, pour un enseignant que ses élèves lui manquent de respect et pour un seigneur que ses serviteurs lui manquent de respect. Moïse dit : « Respecte ta mère et ton père. » Comment restaurer l’obéissance ? L’obéissance est le résultat de la sagesse et la docilité est le résultat de la vertu. Lorsque nous voulons que quelqu’un nous respecte, nous devons lui insuffler de l’amour. Sans amour, il n’y a pas de respect ; sans sagesse, il n’y a pas d’obéissance ; sans vertu, il n’y a pas de docilité. Quelle que soit votre façon d’avancer dans le monde, si vous n’acceptez pas le Christ dans ce sens, vous n’obtiendrez rien. Dans cet enseignement la vertu et la raison sont des choses vivantes. La vertu est une communauté d’esprits vivants. Ce ne sont pas des ombres, mais une réalité. Si vous pouviez voir une créature de la vertu, votre cœur battrait la chamade et votre mélancolie disparaîtrait immédiatement. Comme ces créatures de la vertu sont belles ! Si vous pouviez contempler les yeux de l’homme qui exprime la vertu, son nez, sa bouche, ses cheveux ! Oui, les cheveux témoignent de notre vertu. Touchez le poil raide d’une truie pour voir combien elle est vertueuse, touchez les pics d’un hérisson pour voir combien il est bon. Touchez l’intelligence d’un homme et vous verrez combien il est respectueux, touchez son cœur et vous verrez combien il aime. Ainsi, devant vos yeux apparaîtront beaucoup de créatures de la vertu, comme l’astronome, avec un télescope, découvre des millions de soleils dans l’espace, qu’il est pourtant incapable de déceler à l’œil nu. Lorsque vous regarderez de cette manière, vous comprendrez ce qu’est la sagesse divine. Lorsque vous regarderez à travers son télescope, vous verrez ces milliards de créatures, vous entrerez dans le mouvement divin de la sagesse et vous vous élèverez. Alors, je ne vous entendrai plus chanter : « Que je sois plus près de Toi Seigneur ! » Celui qui a composé ce chant ne comprenait pas cela. Ce n’est pas nous qui devons être plus près du Seigneur, mais c’est Lui qui doit être auprès de nous. Ce Seigneur doit descendre d’en haut, Il doit être près de nous. Par exemple, quelqu’un est empêtré dans la boue et un autre vient le secourir : ce n’est pas celui qui est tombé qui va vers son bienfaiteur, mais celui qui le délivre qui va à lui. Que tu sois plus près de moi Seigneur, avec ta force, ta sagesse et ton savoir ! De cette façon, tout peuple sera puissant, et le peuple bulgare aussi. Si les Bulgares écoutent le Seigneur, ils seront un peuple extraordinaire. J’utilise l’expression bulgare « extraordinaire », qui veut dire quelqu’un de bon et d’intelligent. Chacun doit porter cette idée en lui : unité et égalité partout. Certains pensent que je suis venu pour désunir. Non, je suis venu pour unir, pour rassembler, c’est pour cela que le Seigneur m’a envoyé ici sur terre. Je reçu cela gratuitement, je vous le donnerai gratuitement. Je ne veux rien d’autre que vous voir aimer le Seigneur. Et ne vous occupez pas de moi. J’aimerais que les Bulgares acceptent cet enseignement, puis qu’ils effacent mon nom, qu’ils m’oublient. On me connait ici comme Monsieur Deunov, mais on ne connaît pas mon vrai nom. Un jour, comment me recherchera-t-on ?... Seul le Seigneur est immortel. Mettez votre espérance dans le Seigneur, ne mettez pas votre espérance dans les humains. L’homme doit avoir une seule femme, c’est cela l’enseignement, la polygamie n’est pas autorisée. Vous devez avoir un mari, un Seigneur. Et par ses yeux vous regarderez le monde extérieur pour comprendre que vos frères et sœurs souffrent aussi. Je vous connais tous, je vois que vous souffrez, que vous avez des contrariétés, que vous tombez, que vous vous relevez. Tu es tombé, je dis : « Lève-toi, corrige-toi ! – Ma jambe est cassée. – Ce n’est rien, cela s’arrangera. – Mon estomac est malade. – Ce n’est rien, bois un peu d’eau, prends un peu de nourriture et cela s’arrangera. Ne crains rien, tout s’arrangera. » Si vous acceptez l’enseignement du Christ, vous serez tous courageux et forts. Je veux que vous les Bulgares soyez vertueux. C’est de vous que je parle, car il y a d’autres Bulgares, de l’autre côté qui veulent savoir comment vous vivez ici, comment vous vous comportez. Ils sont dans le monde divin. Chacun sera un jour dans le monde divin d’où il enverra ses ambassadeurs. Un jour vous laisserez d’autres sur terre et vous irez là-haut. Je veux que le Christ s’élève en vous ! Mais non pas comme le serpent, telle une jeune fille qui perd sa vie, son cœur, son discernement et détraque son cerveau. Libérez cette jeune fille, élevez-la, envoyez-la à l’école, rendez-lui le cœur et le discernement, purifiez-la entièrement : voici ce que signifie l’élever. Ce Christ que nous avons piétiné, il faut le nettoyer et l’élever. Ce Christ nous élèvera et nous dira : « Venez, Bulgares de ce monde et de l’autre monde, vous m’avez élevé, vous m’avez purifié, venez, je vous élèverai ! » Élever le serpent, c’est nous ; alors qu’élever le Christ, c’est lui qui est en nous et alors nous serons un avec le Christ. Sofia, 3 décembre 1916 [1] « Et comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit ait, en lui, la vie éternelle." (Jean 3, 14-15) [2] « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps. " (Matthieu 28, 19-20) [3] « Jésus lui répondit : " Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi !" (Jean 21, 22) [4] « Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant je quitte le monde et je vais au Père." (Jean 16, 28)
  12. Zachée Jésus lui dit : Le salut est entré aujourd'hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d'Abraham.[1] Luc 19 :9 Ce verset est, par son contenu, parmi les plus ordinaires. Il ne faut pas mépriser les fleurs car elles ont aussi leurs arômes. Les mots importants sont : « Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison. » Lorsque quelqu’un est malade longtemps, sa vie traverse une crise grave : rester ou partir. Le médecin prend son pouls pour mesurer les battements de son cœur et dit que la crise est en train de s’atténuer, que les médicaments ont agi, c’est-à-dire qu’une crise salutaire se déclenche. Si c’est vrai sur le plan du corps physique, ça l’est aussi dans la vie de l’homme. C’est ce que Tolstoï a vécu avant de passer de son ancienne vie à la nouvelle. Il a tenté plusieurs fois de se suicider car il ne trouvait pas de sens à la vie, jusqu’à ce qu’un jour un motif insignifiant le sauve : une fois, alors qu’il était en forêt, il s’est dit : « Le brigand sur la croix a lui aussi traversé une crise, mais lorsqu’il a dit : « Seigneur, délivre-moi »[2], il a été sauvé. Il était un brigand mourant alors que moi je suis un brigand en vie ! » Le Christ a dit à Zachée : « Aujourd’hui, tu es devenu la raison de ton propre salut. » Quelle était la raison de son salut ? Bien que riche, il était de petite taille, c’est-à-dire qu’il n’était pas physiquement imposant. Mais il y a eu en lui un désir de voir Jésus et il a choisi un mûrier sur la route pour y monter. Celui qui veut atteindre un idéal, doit prendre de la hauteur, ne pas rester au milieu de la foule. Lorsque le Christ est venu et a regardé en haut, il a vu qu’une idée animait l’âme de cet homme et lui a dit : « Descends, aujourd’hui je serai dans ta maison. » Il y avait en cet homme non seulement le désir de se hisser très haut, mais aussi un esprit de justice, et il a dit : « Je donne la moitié de ma richesse aux pauvres et si j’ai offensé quelqu’un en le calomniant, je lui rends quatre fois plus. » Alors le Christ a dit : « Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison. » Vous aussi, vous devez grimper à un grand arbre dans votre âme, vous hisser sur les cimes les plus hautes. Tant que vous fréquentez les gens en partageant leurs points de vue et en agissant comme eux, vous ne trouverez pas le Royaume de Dieu. Lorsque je dis que vous ne pouvez pas le trouver, c’est qu’il y a des raisons à cela. Le Royaume de Dieu représente une vie supérieure obéissant à d’autres lois. Ce n’est pas un endroit pour les mortels, mais pour des hommes immortels, décidés à servir le Seigneur. Par conséquent, celui qui veut aller de la vie passagère à la vie immortelle, doit monter dans le mûrier et donner la moitié de sa fortune aux pauvres et payer quatre fois plus à ceux qu’il a offensés. Ce n’est qu’alors que l’homme passera de la mort à la vie. Tant qu’il ne s’individualise pas, l’homme est comme une mite. Qu’est-ce que l’individualisation ? C’est l’esprit de sacrifice. Celui qui veut s’élever à une vie supérieure doit s’en donner les moyens. Les moyens que les hommes utilisent sur terre ne sont pas appropriés pour le Ciel, car ce qui est utile pour la terre ne l’est pas pour le Ciel. Ce qui est bénéfique pour le ver n’est pas bénéfique pour l’arbre, car lorsque le ver pénètre dans l’arbre, celui-ci se dessèche. Ce qui est bénéfique pour notre vie privée, n’est pas bénéfique pour la vie en société. L’homme ne doit être ni un ver de terre, ni une mite, ni un parasite. Notez bien que Zachée était de petite taille. Lorsque l’homme veut entrer dans le Royaume de Dieu, plus il est petit, mieux c’est. Lorsque le Christ dit qu’il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu, c’est très juste. Pour entrer dans le Royaume de Dieu, on doit se libérer de ses anciens points de vue et aspirations. Lorsqu’une jeune fille part à la noce, elle n’y va pas avec ses vieux habits et ses chaussures usées, mais enlève tout et s’habille avec une tenue neuve. C’est curieux que les hommes d’aujourd’hui veuillent se présenter à Dieu avec leurs vieux oripeaux. Et lorsque je prône la loi du sacrifice, vous vous étonnez et vous dites : « Comment est-ce possible ! » C’est possible pour les jeunes, filles et garçons, mais non pas pour les vieux qui ne se marient plus. Ceux qui sont âgés parmi vous ne doivent pas se vexer. On doit être jeune dans ses aspirations et ne jamais dire que dans la vie quelque chose est inatteignable. L’avenir appartient aux jeunes car ils ont des idéaux. Zachée était un jeune homme de ce type. Bien que fortuné, il s’est hissé sur le mûrier. À sa place, vous vous seriez probablement interrogés sur ce que les gens diraient, et vous vous seriez dit que vous occupez telle ou telle place et que vous alliez perdre la face. Zachée se désintéressait de ce que les gens pensaient. Et lorsque le Christ est passé, il l’a vu sur le mûrier et lui a dit : « Descends, tu es l’homme qui servira d’exemple dans le futur. Descends, les hommes des siècles à venir apprendront de tes actes, même si tu n’es qu’un publicain. » Pour rétablir la justice, Zachée dit : « Je donne la moitié de ma fortune aux pauvres et pour les offenses que j’ai faites, je paye le quadruple. » Je vous demande à vous qui m’écoutez, combien parmi vous sont prêts à donner la moitié de leur fortune aux pauvres et à payer quatre fois plus pour les offenses faites ? Nombreux sont ceux qui espèrent accéder au Royaume de Dieu au rabais. Celui qui dit que l’entrée dans le Royaume de Dieu est bon marché ne dit pas la vérité. L’homme doit être jeune et doit avoir en lui un esprit d’abnégation, de sacrifice, être honnête, tenir sa parole, ne pas revenir sur ce qu’il a déjà dit. Si aujourd’hui les gens tenaient la parole donnée, quatre-vingt-dix pour cent des maux actuels disparaîtraient. Il faut agir avec probité, parler avec probité, commercer avec probité et sans duplicité ! Mais que faisons-nous ? Si nous faisons une erreur, nous cherchons à nous justifier. Non ! Avoue et dis : « J’ai fait ceci ainsi. » Ce qui est juste est juste, ce qui est erroné est erroné. Tout cela a un sens plus profond. Le petit Zachée n’était pas élancé, mais il était noble de cœur et de raison. Et le Christ dit : « Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison. » Dans l’antiquité, un roi grec qui avait une aversion pour les crimes a ordonné d’aveugler quiconque s’adonne à la débauche. Malheureusement, un jour son propre fils a été arrêté et traduit devant lui. Le roi a dit : « Crevez-moi un œil, et l’autre à mon fils. » … Voilà un homme qui tient sa parole. Quiconque commet un crime doit payer pour lui. C’est ce qu’a fait Zachée : il a donné la moitié de sa fortune, ce qui représente un œil. Pour les gens d’aujourd’hui leurs biens sont toute leur vie, et les leur prendre est comme leur prendre la vie. Aujourd’hui, c’est l’argent qui fait l’homme : celui qui est riche, est aussi considéré comme beau et vertueux. Souvent les jeunes filles disent d’un jeune homme : « Qu’il soit bête s’il le faut, mais au moins qu’il soit fortuné » ; de même le jeune homme dit au sujet de la jeune fille : « Qu’elle soit bête s’il le faut, mais au moins qu’elle soit fortunée. » Et ensuite ils se demandent pourquoi leur vie ne va pas, pourquoi ils affrontent autant de malheurs. C’est parce que tous deux sont fortunés mais bêtes. Lorsque vous vous sentez mécontents du monde, cela signifie que vous êtes bêtes. Vous demandez à Dieu argent et fortune, mais vous ne demandez pas l’essentiel. Le prêtre veut être écouté par beaucoup de monde, et personne ne veut être entendu que par un seul. On doit être prêt comme Zachée à distribuer la moitié de sa fortune et réparer quatre fois pour les offenses proférées. Vous demandez comment trouver le Christ. Appliquez cette loi : montez sur le mûrier. Plusieurs fois j’ai observé comment un grand troupeau défile à côté du berger qui voit passer toutes les brebis, mais il s’arrête à une seule qu’il caresse et à qui il parle. Cela montre que c’est sa brebis favorite. Il lui donne un surnom affectueux, et l’appelle par exemple Maro, et elle lui répond. Ce qui montre que cette brebis s’est distinguée à ses yeux. A l’instar de Zachée, elle est montée sur le mûrier, et le berger l’a reconnue. Nous devons nous individualiser de la même manière. Nous devons nous affranchir de nos vieilles habitudes et coutumes. C’est le but de la culture contemporaine. Chaque science a pour objectif de restructurer la raison humaine. La science travaille avec la raison et la religion avec le cœur ; ce sont deux méthodes d’élévation de l’âme humaine, de préparation du chemin vers la vie supérieure, car l’orgueil vient de la raison et le mal, du cœur. Parfois vous pensez être capables de transformer le monde ou bien vous êtes peiné que les gens ne vous considèrent pas bien. L’orgueil nait lorsque l’homme commence à s’individualiser. Je vous recommande maintenant de jeûner cinq à six jours pour éprouver votre force. D’habitude, au bout de deux ou trois jours vous ne tiendrez plus. Le Christ a mis sa vie à l’épreuve : il a jeûné quarante jours pour connaître son âme. Si vous ne savez pas jeûner, vous n’avez donc pas de force et vous ne pourrez pas trouver le Christ. Les gens d’aujourd’hui ont amassé des fortunes car ils pensent qu’ils doivent boire et manger : ils sont devenus des esclaves culinaires. La femme est soumise à la cuisine. Le prêtre aussi ordonne du matin au soir ce qu’il faut préparer à manger et comment ; et combien de domestiques sont punis et battus uniquement pour ne pas avoir bien préparé le repas et à temps. Le prêtre arrive et demande avant tout si le repas est prêt. C’est l’idéal auquel les gens aspirent. Ne me comprenez pas de travers, je ne parle pas contre la nourriture, mais il est néfaste de l’élever au rang de culte dans la vie. Maintenant on distribue par exemple un quart de kilo de pain par personne – avant cela ne suffisait pas, mais désormais on s’en contente très bien. L’autre jour, j’ai rencontré un monsieur qui avait pu obtenir au fournil en tout et pour tout trois quarts de kilo de pain. Il se demandait comment il allait contenter toute sa famille avec cette quantité qui suffirait à peine pour lui seul, et il se disait : « Quelle époque nous vivons ! » Je dis : « Il faut te hisser sur le mûrier. » Et aujourd’hui, le Christ passe dans le monde et tous s’agglutinent autour de Lui. Il veut voir combien de personnes seront en haut dans le mûrier. Cette image doit être comprise intérieurement. Tant que vos âmes n’empruntent pas ce grand chemin de l’abnégation, vous ne pouvez pas entrer dans le Royaume de Dieu. C’est un endroit pour des gens forts. Il est dit : « Celui qui gagne. » Gagner signifie donner. Dans le monde, le mal vient du fait que nous voulons uniquement les choses pour nous-mêmes. Dieu nous a envoyé ici non pour conquérir le monde, non pour dominer les forces de la nature, car tout Lui appartient. Conquérir signifie gouverner avec raison. Le jour viendra où vos possessions vous seront reprises. Où seront vos corps dans vingt ou trente ans ? On viendra, on vous chassera et on vous dira : « Allez-vous-en ! » Pourquoi ? Si vous étiez montés sur le mûrier, le Christ vous aurait dit : « Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison. » Zachée ne sera chassé par personne. Celui qui chasse les hommes du monde, ce n’est pas le Seigneur. Dieu a envoyé l’homme sur terre en lui donnant des serviteurs pour l’aider, mais l’homme les a pervertis et aujourd’hui ils le chassent. Les microbes sont ceux qui le corrompent et le répudient. Les humains ont raison de dire que tout comme l’homme dévore les autres, lui-même est dévoré par eux. Nous avons engendré en nous nombre de pensées et de désirs parasites qui sont capables de nous tuer. Souvent une seule pensée est capable de tuer l’homme ; une mauvaise pensée est capable de changer notre pouls et notre humeur. Savez-vous combien pèse un mot ? Il peut embraser le monde entier. C’est pourquoi, lorsque nous gouvernons, nous devons nous préserver du mal, de la fausse monnaie qui corrompt le monde. Ce sont des parasites que nous nourrissons en nous. Si nous nourrissons un petit serpent dans nos entrailles, une fois devenu grand, il dévorera notre ventre pour sortir (on dit que certains petits serpents dévorent les entrailles de leurs mères). Si de tels mauvais désirs et pensées vivent dans votre âme, ils vous dévoreront et vous mourrez. Alors tout l’art de la science restera inutile, toute la philosophie ne vous sera d’aucune aide. Le salut vient uniquement lorsque le Christ rentre dans la maison. Car Zachée avait cet esprit d’abnégation. Ainsi, il n’est pas de salut dans ce monde sans le Christ. Comme le malade ne peut guérir si la lumière ne rentre pas dans sa maison, de même si le Christ ne rentre pas dans votre intelligence, il n’y a pas de salut. Le salut est une prérogative de Dieu uniquement. Pour se sauver, il faut comprendre, il faut se maîtriser. Tu peux dire que tu as un élan et que tu sais, alors agis pour savoir jusqu’où tu sais. Un officier français voulait s’opposer à une loi, mais il est d’abord allé chez un ami en lui disant : « Bats-moi autant que tu le souhaites ! » Mais deux coups de bâton plus tard, il a dit : « Assez, je vois combien je peux tenir au nom de mes convictions ! » … Si vous ne pouvez pas vaincre une mauvaise pensée ou un mauvais désir, comment imaginer vaincre le monde ? Si vous ne pouvez pas maîtriser votre langage, vous ne maîtriserez pas le monde. Quelqu’un dit : « Ma fille est devenue méchante. » Elle n’est pas devenue méchante maintenant, elle l’était avant même sa naissance et tu aurais dû savoir comment elle serait. Ce que nous voyons maintenant est en nous et n’est pas extérieur à nous. Quelqu’un demandera pourquoi le Seigneur permet ces grandes souffrances. C’est un grand maître qui nous fait passer un examen. Il utilise le bâton en disant : « Jetez ce fils par terre et portez-lui vingt-cinq coups de bâton ! » Si ce fils se relève et embrasse son père, c’est qu’il connaît les lois. Le Seigneur dit : « Tous vos désirs, vos pensées et vos actes, tous vos vieux oripeaux, je ne les veux pas, ici ce n’est pas un marché aux puces. » Cette affaire ne s’arrange pas avec des prières ou des lectures. Les gens sont très bizarres ! Quelqu’un est venu me voir et m’a dit : « Je t’en prie, influence les choses pour que je gagne cinquante mille leva au loto et j’en donnerai vingt-cinq mille à l’église pour des œuvres de charité. » Non, le Royaume de Dieu n’est pas une loterie. Il faut clairement et sans ambiguïté déterminer pourquoi le Christ sépare les chèvres des moutons. En ce moment, le Christ trie les personnes comme en chimie où un composé se désagrège et où les éléments se séparent les uns des autres. Vous devez prendre ou bien la position de Zachée qui est l’homme du futur ou bien la position de la foule qui n’est pas ancrée dans l’avenir. Zachée est un être collectif ; il représente ceux qui peuvent renoncer à eux-mêmes et se donner la main les uns aux autres. C’est cela Zachée. J’ai visité les églises (même si on m’accuse de ne pas aller à l’Église), je connais tous les gens et tous les prêtres comme je me connais moi-même. Je comparerai les gens religieux modernes, à l’histoire de ce roi qui, avant d’entreprendre un long voyage, a convoqué ses dix ministres et a réparti son royaume entre eux pour qu’ils gouvernent chacun leur partie en attendant son retour. De retour, le roi s’est déguisé en pauvre mendiant, puis s’est rendu chez le premier de ses ministres en lui disant : « Je suis pauvre, n’avez-vous pas quelque chose à me donner ? – Femme, donne lui mes pantalons troués que je m’en débarrasse, a dit le ministre. – Merci, a répondu le mendiant. – Tu peux me remercier, oui, a rétorqué le ministre, pour toi, ils sont très bien. » Ensuite le roi s’est rendu chez le deuxième ministre : « Mon fils, n’as-tu pas un vêtement à me donner ? – Femme, donne-lui mon costume déchiré ! » Il se rend chez le troisième ministre et il y reçoit une chemise déchirée. Chez le quatrième, il obtient un chapeau troué, chez le cinquième, des souliers abîmés, etc. Tous lui donnent quelque chose. Puis, arrivé officiellement au palais, le roi a convié tous ses ministres à un banquet. « Quels sont les cadeaux que le roi nous apporte ? » ont-ils pensé. Ils se sont tous habillés avec leurs tenues de parade, et l’ont attendu, tous groupés autour de la table. Et le roi commença à leur distribuer : les pantalons troués au premier, le manteau déchiré au deuxième, le chapeau au troisième, la chemise au quatrième, etc. Vous direz maintenant : « Dieu merci, nous ne sommes pas de ceux-là. » Je ne sais pas, il y a un poème qui dit : « Leurs pensées les suivent… » Il y a des milliers d’années de cela, un berger gardait beaucoup de brebis, mais dans cette région vivait un loup qui venait souvent visiter le troupeau. Le berger le chassait et le battait, mais le loup réussissait de temps à autre à voler une brebis. À un moment, une maladie s’est déclarée sur les animaux et a décimé toutes les brebis. En entendant cela, le loup s’est mis à se lamenter et est allé voir le berger, lui disant : « Quel grand malheur nous a frappés tous les deux : tu as perdu les brebis, et la laine, le lait et la viande et moi j’ai perdu la possibilité de prendre une brebis de temps en temps. » Le berger a dit : « Pourquoi pleures-tu, ce n’est rien, avant ce malheur nous avons vécu comme des ennemis, alors que maintenant nous vivrons en amis. » Mais le loup a répondu : « J’aurais préféré être toujours pourchassé par toi, mais que tes brebis soient encore en vie. » Voici une idée peu noble, une idée intéressée : que les autres aient quelque chose pour que nous possédions aussi. C’est comme ça que les chiens d’aujourd’hui sont apparus : ce loup a été le premier à devenir un gardien de troupeau. Cet ancien loup tient toujours sa promesse et accompagne encore le berger. Et le berger lui dit : « Ne crains rien, je vais toujours te donner du mouton lorsque je l’égorgerai, pourvu que tu ne voles pas ! » Et le Christ est rentré dans la maison de Zachée pour l’élever. Si le Christ entre dans votre âme, Il vous élèvera. Si le Christ entre et dit : « Le salut entrera aujourd’hui dans cette maison », vous serez reconnus par tous les anges, par tous les hommes. Pour les gens du passé, Zachée n’a rien fait d’extraordinaire, mais pour nous, c’est un idéal ; il a accompli un acte noble. Je voudrais que cet élan naisse en vous et que le Christ vous trouve en haut du mûrier. Certains demandent ce qu’ils feront une fois morts. Faites en sorte que le Christ vous trouve sur le mûrier et vous dise : « Viens, Zachée, le salut est entré aujourd’hui dans ta maison. » Et lorsque le Christ vient, il ne faut pas vous cacher mais dire : « Je donnerai la moitié de ma fortune aux pauvres et j’aspirerai à corriger toutes mes erreurs. » Combien d’années faut-il attendre pour que les gens s’anoblissent ? Si vous avez le courage de Zachée, vous pourrez y arriver en un jour c’est-à-dire en une seule vie. Si vous n’avez pas ce courage, il faudra beaucoup de jours, beaucoup de vies, mais vous devrez de toute façon finir par monter sur le mûrier, c’est-à-dire sur l’Arbre divin. Le serpent s’est hissé sur un arbre et a trompé Ève, tandis que Zachée s’est hissé sur l’Arbre de la vie et le Christ l’a appelé. Vous aussi, vous devez maintenant monter sur l’Arbre de la vie. Quel est cet arbre ? C’est la vie consciente que Tolstoï décrit ainsi : vivre pour Dieu et rompre tous les liens avec ce qui est ancien. L’ancien est une nourriture inutile et toxique pour nous. Avec quoi êtes-vous remplis maintenant ? Si je vous dissèque, je trouverai dans vos caves et dans vos greniers la jalousie, la haine, la colère, le pessimisme, le manque de foi, l’imprudence. Vous direz que c’est désobligeant. J’aimerais que vous regardiez dans mes greniers pour voir ce qu’ils referment. Chacun doit ouvrir son âme pour que le monde voie ce qu’il y a dedans, comme la nature ouvre son âme au printemps. Chacun doit ouvrir son âme, sa source, et montrer ce qu’il a. Maintenant, on dit pour une jeune fille : « Ne respire pas son parfum car ton nez se désagrégera » ; ou on dit pour un jeune homme : « Si tu respires son odeur, ton nez se désagrégera. » J’ai rencontré hier dans le parc un jeune homme et une jeune fille qui conversaient, mais là aussi, ils semblaient malheureux ; lui se tenait à la gauche de la fille et lui disait : « Tu as changé, tu n’es plus comme avant. » Si déjà là, ils ont changé, que se passera-t-il ensuite lorsqu’ils se marieront ? L’enseignement du Christ n’est pas une science de ce type. Dans cette science, l’homme et la femme doivent très bien se connaître. C’est seulement si vous connaissez votre mari que vous découvrirez son amour. Si vous ne vous connaissez pas, ne vous mariez pas. Si tu ne connais pas ton mari, ne te marie pas ; si tu ne connais pas ta femme, ne te marie pas ; si tu ne connais pas ton enfant, ne te marie pas. Si tu veux te marier, grimpe sur le mûrier. Et lorsque tu te maries, tâche de trouver le jeune homme ou la jeune fille sur le mûrier et qu’il te dise : « Je te donne la moitié de ma fortune et je te rends tout au quadruple si je t’ai offensé. » Les jeunes gens d’aujourd’hui se marient pour se mettre à l’abri. Le Seigneur ne vous a pas envoyés dans ce monde pour vous mettre à l’abri, mais pour vous instruire. Si quelqu’un veut être juge, confiez-lui cette fonction s’il s’est hissé sur le mûrier ; si quelqu’un veut être prêtre, donnez-lui cette vocation s’il s’est hissé sur le mûrier et s’il donne la moitié de ses richesses aux pauvres ; si quelqu’un veut devenir évêque, il doit avoir été en haut du mûrier. Alors le Christ dira : « Descends, aujourd’hui je serai dans ta maison. » Dans ce cas quatre-vingt-dix pour cent de votre choix sera juste. Pensez à l’arbre dont je vous parle ; il est magnifique, c’est l’arbre du Salut et chacun de ceux qui grimperont sur lui, seront délivrés. On doit mesurer les lois divines d’en haut, mesurer quelles conséquences auront nos actes non seulement maintenant, mais dans des milliers d’années, quelles conséquences auront mes paroles dans l’avenir. C’est pourquoi je continuerai à vous parler. Je veux que personne parmi vous me reproche de ne pas vous avoir expliqué ce que vous devez faire. Lorsque je vous rencontrerai un jour quelque part, je vous dirai : « Je vous ai dit ce que vous deviez faire. » En tant que pécheur ou homme vertueux, je vous rencontrerai de nouveau. Mais je ne veux pas que vous vous comportiez alors comme dans l’histoire de cet américain que je vous raconterai. En 1895, en Amérique, est apparu un homme fameux d’origine alsacienne, nommé Schlatter[3]. Pénétré par l’esprit divin, il passait secrètement pour un envoyé du Christ et guérissait beaucoup de gens avec succès. Il est parti un jour pour San Francisco et a croisé sur le chemin un mendiant malade. Schlatter n’avait que dix dollars en poche mais il les a partagés avec le mendiant. Ils ont traversé un fleuve, sont descendus dans un hôtel en ville, mais le mendiant a volé l’argent et les pantalons de l’américain et s’est enfui. Ce dernier s’est réveillé et a vu que ses vêtements n’étaient plus là. Mais un mois plus tard Schlatter a de nouveau croisé le mendiant qui était toujours très malade… Combien de fois avez- vous dérobé l’argent et la chemise du Christ, et il vous a ensuite de nouveau trouvés pauvres, malades et souffrants. Vous devez renoncer à voler et à être cupides ; c’est la source des malheurs. Lorsque le Christ vient partager son argent avec vous, ne lui dérobez pas sa chemise. Voler un pauvre homme, c’est lui prendre sa chemise ; vendre la maison de la pauvre veuve, c’est lui prendre sa chemise. J’en vois beaucoup qui vendent la chemise du Christ ; c’est l’ancienne culture. La nouvelle culture demande autre chose : non seulement nous ne devons pas prendre la chemise du Christ, mais il faut lui en donner dix qui soient neuves. Le Christ peut se manifester chez vous comme votre enfant, votre frère, votre sœur, votre ami ou votre ennemi tandis que vous attendez qu’il descende du Ciel. Lorsqu’il vous trouvera en train de mendier, il vous dira : « Eh bien mon ami, tu es encore souffrant ? » S’il vous trouve comme ministre du roi, il vous dira : « Voici vos présents. » Je dis : le Christ vient. Certains soutiennent que ce n’est pas encore le moment. Je ne sais pas si c’est le bon moment, mais lorsque les fleurs fleurissent et embaument, c’est le moment. Que le Christ soit venu dans ce monde n’est pas en doute, mais le verrez-vous est une autre question. En disant le monde, je comprends votre monde. Lorsque le Christ viendra avec les anges qui sont porteurs de bonnes pensées et idées, alors nous aurons une nouvelle culture, les bienfaits que nous attendons. Beaucoup attendent que le Christ vienne de dehors mais il ne viendra pas de cette façon. Vous pouvez m’appeler hérétique, c’est votre affaire. Lorsque le Christ est venu en tant que fils de charpentier, on ne l’a pas reconnu alors qu’aujourd’hui on l’encense. Deux mille ans plus tard on le trouve grand et dans quatre mille ans il sera encore plus grand. Et lorsque vous rencontrerez ce Christ vous devez être sur le mûrier. Que Zachée vive en vous, que chacun soit Zachée : petit en taille mais grand par la raison et le cœur. Comme il est agréable de rencontrer un homme avec un discernement limpide et un cœur noble, quelle influence puissante il exerce ! Quelle bénédiction est la présence de l’harmonie dans ce monde et la présence du Salut dans cette maison ! Le Christ est ici. L’arbre dont je vous parle est si grand que vous pouvez tous monter dessus. Vous pouvez tous refleurir comme les fleurs de cet arbre et alors les abeilles divines vous visiteront et vous allez nouer, devenir des fruits et le Christ dira : « Es-tu là Zachée ? – Je suis là, Seigneur. – Viens, le salut va entrer aujourd’hui dans cette maison. » Que trouvez-vous pour le moment dans ce fruit ? Vous trouvez des graines et vous faites ce que vous voulez avec elles : vous les donnez le plus souvent aux poules, vous les jetez, vous ne les appréciez pas. Mais lorsque viendra le Christ, il mettra cette richesse dans une boîte et vous comprendrez son sens intérieur profond. A présent, je tente de vous parler à demi-mot, car si je rends ma pensée plus claire, vous serez aveuglés, comme Paul a été aveuglé et n’a pas pu voir le Christ et il a fallu longtemps avant que le voile ne tombe de ses yeux. Vous dites : « M. Deunov parle, mais ce n’est pas exactement comme ça. » Vous avez raison, vous avez un voile sur les yeux. Certains disent : « Lorsque nous sortirons d’ici, nous serons les mêmes qu’avant. » Expérimentez, je veux que vous n’acceptiez rien sans le vérifier, sans appliquer mes paroles dans les actes. Ce que je prône est un enseignement des commandements divins, un enseignement des anges, des saints, des êtres nobles, expérimentez-le ! Vous ne pouvez pas donner votre richesse à quelqu’un tant qu’en vous ne naît pas cet amour, cette pensée. La jeune fille ne donne pas son cœur tant que l’amour ne naît pas en elle. Les anciens disent : « Mariez-vous, l’amour viendra ensuite » ; c’est un enseignement mensonger. Tant que vous n’aimez pas, ne vous mariez pas ; tant que vous n’aimez pas une pensée, un désir, un acte, ne le faites pas. Que chaque élan dans votre vie soit un élan d’amour et alors vous serez dans le chemin divin, et ce que vous ferez sera béni. N’acceptez pas mon enseignement inconditionnellement, vérifiez-le d’abord et acceptez-le ensuite. Acceptez ce qui est divin et ce qui n’est pas divin, ne l’acceptez pas. Mes paroles sont emballées ; jetez l’emballage et pénétrez leur contenu. Aujourd’hui, vous n’êtes pas seuls à écouter, vos proches du Ciel, les anges, sont avec vous. Ils vous surveillent tous pour savoir comment vous allez vous acquitter de cette tâche ; ils se disent : « Attends que je voie si cet ami grimpera dans le mûrier. » Car si vous ne grimpez pas dans le mûrier, vous ne pourrez pas trouver le Christ. Il passera et s’en ira chez d’autres personnes qui l’accueilleront, et il leur donnera le nom de Fils de Dieu. Ce mûrier est dans votre âme. Tous vos ancêtres vous surveilleront pour voir si vous vous distinguez. Vous direz que cela ne concerne que les hommes. Dans cet enseignement il n’y a pas d’hommes et de femmes, il y a seulement des âmes. On dit de quelqu’un : « Il est prédicateur, prêtre, officier, etc… » ; il ne faut pas se laisser leurrer par le titre ; aujourd’hui tu peux être mère et demain autre chose. Chacun doit être Zachée pour dire : « Seigneur, je donne la moitié de ma fortune aux pauvres. » C’est seulement si vous agissez comme ça que la paix s’instaurera. Je connais les gens : pour le nouvel enseignement ils ont de nouveaux noms, mais chaque nom doit avoir un contenu. Nous devons être riches en pensées et en sentiments. Lorsque vous sortirez d’ici, vous devrez tous réfléchir et commencer à considérer ce monde comme une école. Et vous devez considérer que c’est une école uniquement pour vous, pas pour les autres, car si vous devenez Zachée, un meilleur ouvrier se manifestera dans le monde, et la situation s’améliorera. Chez les juifs, il s’est trouvé un seul Zachée. Lorsque le Seigneur a visité Abraham, avant d’anéantir Sodome et Gomorrhe, celui-ci lui a demandé : « Si tu en trouves dix comme Zachée, est-ce que tu brûleras ces villes ? » Le Seigneur cependant n’en a pas trouvé autant, et c’est pourquoi ces villes ont souffert. Zachée était seul. Il aurait mieux valu avoir plus d’un Zachée en Bulgarie. Si vous allez en France, en Allemagne et ailleurs, combien de Zachée trouverez-vous ? Aujourd’hui le Christ ne cherche que des Zachée dans le monde. Aujourd’hui se joue un drame terrible, un drame de larmes et de souffrances. Car si chez les juifs il y avait eu dix Zachée, ces souffrances ne se seraient pas abattues sur eux. Les juifs, ce sont tous les peuples d’aujourd’hui. Les gens qui ne savent que se battre et s’entretuer, ce sont vos frères qui se disent civilisés, ce sont tous des peuples chrétiens. Le Christ n’approuve pas leur attitude et trouve qu’ils sont tous fautifs. Il viendra faire régner l’ordre et la loi divine sur terre. Et alors vous verrez s’il peut ou non apporter cette paix. Le Christ se garde deux choses avec lesquelles faire régner la paix dans le monde si les hommes ne résolvent pas tout seuls cette question. Si la paix n’est pas rétablie, viendra une famine telle que l’Europe n’en a jamais connue et il y aura un tremblement de terre qui secouera le monde entier. Alors le Christ viendra, effacera les larmes des filles, des mères, des pères, des sœurs et dira : « Qu’avez-vous fait, vieux juifs ? » Alors les canons se tairont, ce tonnerre s’arrêtera et les gens vivront comme le Christ l’entend. Mais je dis : chacun de nous doit être un Zachée. Et lorsque je dis ces mots, c’est la décision du Ciel. La terre et le Ciel passeront, mais ce que le Seigneur a dit ne passera pas. Le bien triomphera dans le monde, Zachée de la race blanche montera sur le mûrier et le Christ dira : « Le salut viendra dans cette maison. » J’aimerais que tous les prêtres parlent ce langage et alors les peuples verront si le Seigneur travaille ou non. Le Seigneur s’est réveillé, il laisse encore une année à l’Entente et à l’Axe pour résoudre cette question. Elle sera résolue définitivement avant 1921. C’est le nouvel Esprit. Tous les anges viennent agir et le monde ressentira ce que personne n’a jamais senti. La question est, dans quel état nous trouveront-ils ? Un jour nous quitterons cette terre et avec quoi accueillerons-nous le Christ ? Je vous laisse avec l’idée d’être de vrais frères et sœurs, de vous aimer et de savoir que vous avez un Père, un Frère qui vous aime. Vous avez un Zachée et vous devez le suivre. Hommes, femmes, enfants, frères, sœurs, vous devez tous le suivre. C’est le Nouvel Enseignement, enseignement de renaissance qui apporte joie et gaîté à l’âme qui souffre. Oui, j’aimerais que la Bulgarie ait plus d’un Zachée sur cet arbre. Ce que je vous dis, répétez-le, racontez-le à vous-mêmes ! Le Christ vient pour vous ; il est venu, il vient et il viendra, vous entendrez sa voix. Aux uns il dira comme à Zachée : « Viens avec moi », et il laissera les autres. Ceux auprès de qui le Christ viendra sont là-haut et ceux qu’il va laisser sont en bas. Il passera et laissera ceux qui sont en bas comme les eaux de source traversent un lieu et s’en vont. Que le salut entre aujourd’hui dans votre maison ! Sofia, 26 novembre 1916 [1] « Alors Jésus dit à son propos : " Aujourd'hui le salut est venu pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. » (Luc 19, 9) [2] Luc 23, 39-43 « Or, l'un des malfaiteurs, mis en croix l'injuriait, disant : " N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même et sauve-nous ! " Mais l'autre le reprenait… Et il dit : " Jésus, souvenez-vous de moi, quand vous reviendrez avec votre royauté." Et il lui dit : " Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. » [3] François Schlatter – né en 1856 à Ebersheim en Alsace, parti en Amérique en 1884, il a entamé un parcours de 730 jours dans huit états d’Amérique marqué par des milliers de guérisons miraculeuses.
  13. Considérez les lis des champs Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent, ni ne filent Matthieu 6 :28 Le Christ a été grand non seulement dans les œuvres majeures : la création des hommes et des mondes, mais aussi dans les petites choses. Il dit : « Allez et apprenez des lis des champs… » Apprendre quoi ? La patience d’abord, le silence ensuite. Ils ne se préoccupent pas de leurs habits et sont démunis. Ils ont seulement deux corps ; ils n’ont pas de corps astral, ni de corps mental. La nouvelle vie divine exige la paix, même lorsque nous ne possédons rien, et non pas lorsque nous avons tout et ne manquons de rien. Le soir en vous couchant, enlevez vos vêtements ; le soir le soldat laisse son fusil et son sac pour être libre. Allez et considérez les lis des champs : ils sont de couleur blanche. L’homme ne peut pas être en paix s’il n’est pas blanc, pur. L’homme a des résidus du passé qui ne permettent pas à la vie d’être calme et douce. Tous les hommes sont inquiets : les prédicateurs, les fonctionnaires, les hommes d’état, etc. Cette inquiétude est en soi mouvement : c’est l’impulsion initiale du mouvement. Nous devons comprendre la loi du mouvement qui stipule que Dieu travaille en nous. Ne vous inquiétez pas. Le lis des champs est piétiné par l’âne, mais il repousse et ses fleurs sont encore plus belles. Nous devons nous sauver par l’art : le lis des champs a compris cet art. Beaucoup de chrétiens ressemblent à cet ermite qui a vécu vingt ans au sommet d’une montagne et lorsqu’il a cru qu’il était pur et saint, il a décidé de descendre en ville chez son frère qui était cordonnier. L’ermite a pris une boule de neige et est descendu chez son frère pour lui montrer qu’il est pur comme la neige. Mais voilà qu’une jeune fille est venue voir son frère pour qu’il prenne les mesures pour de nouvelles chaussures. Le frère a tranquillement pris les mesures, alors que l’ermite, les jupes de la jeune fille étant à moitié relevées, a aperçu sa jambe et la boule de neige s’est mise à fondre. Son frère lui a fait remarquer : « Mon frère, la boule de neige fond ». Vingt ans de vie sainte a fondu devant la jambe d’une femme ! Le saint s’est dit : « Pourquoi ai-je été aussi bête durant vingt ans, de ne pas me marier et d’avoir des enfants. » De la même manière, vingt ans de vie sainte d’une femme fond devant la jambe d’un homme, vingt ans de vie sainte fond pour dix kilos d’or, etc. Dans la vie, ce parallèle n’est pas anecdotique : tous les jours nous voyons des gens fondre (Le Maître illustre ici ses propos par l’exemple de l’héroïne d’Ibsen[1], Irène, qui s’enfuit à cause d’une statue de marbre). La vie, ce n’est pas des embrassades : Judas aussi a embrassé le Christ. Combien de cœurs ont été brisés après des embrassades ! Le chat aussi badine avec la souris… « Allez auprès des lis des champs, dit le Christ, leur neige ne fond pas. » La pureté du Christ ne fond pas. Les juifs étaient un peuple élu avec trente-six mille promesses de Dieu, mais leur neige a fondu devant cette jambe féminine : ils sacrifiaient des veaux et des moutons, faisaient des statues au nom de Dieu, mais leur neige a fondu. Vous voulez progresser dans la quête spirituelle et je vous dis : prenez exemple sur les lis des champs. Il existe trois états : le champ physique, l’atmosphère et le monde. Le plan physique représente la base, l’atmosphère, c’est l’influence et les interactions entre les forces qui travaillent, et le monde, c’est le rapport entre les créatures raisonnables et vivantes. Le Seigneur a aimé le monde, c’est-à-dire qu’il est descendu pour apprendre aux hommes ces rapports. La jeune femme porte la couleur du lis et dit au jeune homme : « Comme c’est blanc et pur ! » Le curé leur psalmodie la dernière bénédiction, mais trois mois plus tard la neige blanche commence à fondre. Je veux que ce lis pousse dans vos cœurs. Il pousse bien dans les champs, mais je l’ai trouvé dans peu de cœurs : d’enfants, de peuples, d’églises, de prédicateurs. Je suis maintenant venu sur terre avec vous pour voir où et quels types de lis on trouve et comment ils poussent. Les femmes sont fautives : elles ont chassé Dieu du paradis. Je ne vous juge pas, mais j’énonce une vérité. Dans le Royaume de Dieu il n’y a pas d’hommes et de femmes, tous sont des êtres humains. S’il y entrait des hommes et des femmes, ils le corrompraient. Je ne vous offense pas, je vous parle ainsi car vous êtes des êtres humains et votre neige ne doit pas fondre. Si j’étais riche à millions, j’aurais eu plus de personnes autour de moi. Ma situation est comme celle de ce derviche qui est allé aux bains : il s’est baigné sans avoir d’argent pour payer. Le préposé aux bains insistait néanmoins pour avoir le paiement de l’entrée et le derviche a imploré : « Seigneur, donne-moi un sou pour payer ou bien démolis ces bains ! » Et voici que quelque chose a claqué, le préposé aux bains est entré pour voir ce qui se passait et le derviche a pu entrer. Il a vu ensuite un Hodja prier ; ce dernier lui a dit qu’il priait pour avoir un sou… Et les gens aussi implorent constamment pour obtenir de l’argent du Seigneur, mais l’argent n’est pas à Lui, ce n’est pas Lui qui l’a créé. L’argent est dans la terre et si nous connaissons bien la loi, nous saurons le trouver sous forme d’or pour le battre en monnaie. Mais revenons aux lis. Le Christ envoie ses disciples vers eux. Leur calice est ouvert vers le haut, c’est-à-dire regarde vers Dieu, vers l’Esprit vivifiant, et si vos cœurs sont ouverts à Dieu, vous serez purs comme les lis. Nous devons croître comme les lis et ne pas mélanger le monde divin et le monde matériel. Le bien-être que nous souhaitons obtenir pour nous, il faut le désirer et le donner aux autres ; cette loi nous permettra de nous développer, de croître et d’ajouter chaque jour une pierre aux fondations. La première chose que le Christ nous dit, c’est de nous arrêter, ce qui veut dire de nous observer nous-mêmes. Chez les gens prédominent les désirs d’aller dans des directions différentes. Non ! Comme le lis, arrêtez-vous, tournez-vous vers Dieu, entrez en vous-mêmes. Et alors votre neige ne fondra pas. Cela fait huit mille ans que la neige des gens fond constamment. On me rend visite et pour me dire : « Celui-ci ou celui-là m’a volé ma tranquillité », ce qui signifie : « Ma boule de neige a fondu. » Par l’expression jambe féminine je veux qu’on comprenne un symbole au sens large : le saint portait la neige à l’extérieur alors que la neige de son frère cordonnier était en lui, dans son cœur. Vous aussi, soyez ainsi : cultivez toujours le contentement. Les souffrances actuelles dans le monde sont voulues : le projectile tiré par un soldat est dirigé par une force intelligente. Si vous gagnez, vous êtes à la place du cordonnier ; si vous êtes vaincus, cela indique que votre neige a commencé à fondre. Les choses extérieures peuvent toujours nous être enlevées. Le lis reçoit tout du soleil, du vent, de l’humidité. Nous aussi, nous devons nous arrêter comme le cordonnier, comme le lis, et le Seigneur va travailler sur nous. Oubliez les illusions de votre vie, prenez l’essentiel comme vous prenez ce qui est utile avant un voyage et non pas toute la maison. Transportez avec vous seulement une somme d’argent utile et si vous êtes attaqués par les brigands, donnez-leur l’argent. Ne soyez pas comme cet avocat qui n’avait jamais d’argent sur lui, et attrapé par les brigands, sans rien à monnayer, a reçu une bonne correction, ce sur quoi il s’est fait la promesse d’avoir toujours de l’argent sur lui désormais. Si tu n’es pas érudit, si tu n’es pas un notable, si tu n’es pas riche, si tu ne réussis pas, c’est que ta neige fond. La neige est le symbole de l’eau, elle ne doit pas se perdre. Notre élan vers le divin ne doit jamais changer le sens de son mouvement. Chaque vie croît dans une certaine direction : la plante croît suivant un cercle, les animaux, suivant un cylindre et les hommes, suivant une spirale qui peu à peu les élève vers Dieu. Les regards et les embrassades sont pour moi la même chose. Si vous vous irritez, cela indique que les centres de la spirale de votre croissance ne sont pas correctement placés. Ce lis est un grand esprit-ange qui se tient toujours devant la face de Dieu et reste incorruptible. Je ne ferai pas de conclusion. J’aimerais que vous vous sentiez aussi bien dans la situation du saint descendu de la montagne, que dans celle du cordonnier. J’aimerais que vous soyez aussi à la place de Moïse près du mûrier[2]. Allez auprès de ce magnifique lis blanc qui pousse maintenant partout en Bulgarie et vous comprendrez que votre avenir est d’être vertueux et de servir votre peuple. Amen. Notes de conversation avec le Maître * Ne laisse jamais entrer dans ton âme, dans ta sainte demeure, un être impur. Ne t’évertue pas à l’améliorer : qu’il s’améliore dans la cour extérieure et non pas dans ton jardin intérieur. *Quelqu’un te parle ; si tu ne veux pas l’écouter, lève-toi, éloigne-toi, mais il ne faut pas l’interrompre : il est une source qui coule. Laisse couler cette source, puis parle ; ou bien éloigne-toi si tu ne veux pas l’écouter. *Le Christ est le frère vendu en Egypte. Ensuite ils l’ont encore vendu aux païens, mais Il est revenu. Ce sont eux maintenant qui vont vers Lui pour s’incliner devant Lui. *L’homme doit prier sans cesse pour être relié à Dieu. On doit laisser reposer notre destin entre Ses mains, avec foi. Il peut parfois te laisser suspendu par un cheveu, mais ne t’abandonnera pas. *Le père est bon, mais il laisse ses enfants « vivre », et c’est sa première erreur. Ce qui a été bon pour le père, l’est aussi pour les enfants. Ils sont malins et devinent sa faiblesse. *Les hommes commencent souvent avec le Christ et terminent avec Moïse. La loi c’est : commence avec Moïse et termine avec le Christ. Aie toujours un Seigneur, un centre et non pas plusieurs centres. Lorsque ton Seigneur se fâche, c’est mauvais, mais si c’est quelqu’un d’autre qui se fâche, sois sans crainte. *Tant que tu n’as pas le Seigneur pour Maître, personne ne vient te donner de leçons, mais lorsque le Seigneur Christ t’enseigne, d’autres maîtres apparaitront tout de suite pour t’apprendre ceci ou cela et te montrer d’autres chemins. Ils sont mensongers, ne les écoute pas, mais écoute seulement le Seigneur Christ en secret, sans t’en vanter auprès des autres maîtres. *Les souffrances ne doivent pas être une raison de découragement, mais au contraire d’encouragement. Tous les écrivains ont écrit leurs meilleures œuvres lorsqu’ils souffraient le plus. *La bataille de Thessalonique[3] est un cheval de Troie : les grecs l’ont menée à Thessalonique mais les bulgares l’ont conduite les premiers. *Le dénouement qui arrive est heureux. Vous vouliez connaître la nouvelle époque, la voilà. Sofia[4], 19 novembre 1916 [1] Il s’agit du dramaturge norvégien Henrik Ibsen (1828 – 1906) [2] Il s’agit du Buisson ardent (mûrier sauvage) Exode 3, 2 « L'ange du Seigneur lui apparut dans une flamme de feu, du milieu du buisson. Il regarda : le buisson était en feu et le buisson n’était pas dévoré. » [3] Action de Thessalonique – il s’agit probablement d’une campagne militaire bulgare sur le front de Thessalonique, du 12 septembre au 11 décembre 1916, lors de la Première Guerre Mondiale. Le 19 novembre 1916, jour de la conférence « Considérez les lis des champs », les armées de l’Entente ont pris possession de Bitolia, ce qui fut ressenti comme un coup moral terrible sur l’armée et l’état bulgare. [4] Après la date sur la sténographie, il est marqué : « Après-midi, Sofia, rue Opaltchenska dans la maison du frère Petko Iv. Goumnerov »
  14. Les cinq vierges sages « Or il y en avait cinq sages, et cinq folles. » Matthieu 25 :1,2[1] Ces versets sont des extraits du grand livre divin dans lequel le Christ a puisé. Et les dix vierges, cinq sages et cinq folles, sont le sujet du livre divin. Peu nombreux sont ceux qui ont lu ou qui lisent ce livre. Je m’arrêterai sur ces versets pour en expliquer le sens profond dans ce qu’il révèle d’intéressant pour vous. Pourquoi le Christ prend-il dix vierges et non pas cinq ? Il fait en plus la différence entre elles en qualifiant cinq de sages et cinq autres de folles. Pourquoi ne pas avoir parlé de deux sages et huit folles ou bien de huit sages et deux folles ? Il y a une certaine correspondance entre les chiffres. Nombreux sont ceux qui se demandent qui étaient ces vierges ? Les dix vierges représentent l’humanité toute entière dont la moitié est raisonnable et l’autre moitié folle. De même que nous départageons l’humanité entre sages et fous, on peut aussi la départager entre blancs et noirs. Pour le moment, quatre races ont vécu : noire, rouge, jaune et blanche. La race blanche est la plus jeune. Autrefois la race noire a été à l’apogée de son développement ; les noirs étaient alors très développés, plus que maintenant. Le péché s’est manifesté pour la première fois au sein de la race noire dont les représentants sont les cinq vierges folles. Les cinq vierges sages sont les représentantes de la race blanche qui travaille pour l’avènement du Royaume de Dieu sur la terre. On dit de quelqu’un qu’il est bon et mauvais ; c’est une mauvaise compréhension. L’homme ne peut pas être en même temps bon et mauvais : il est soit bon, soit mauvais. L’or ne peut pas être en même temps un métal noble et ressembler aux métaux ordinaires, non précieux. Dans tous les cas de figure, l’or est un métal noble et précieux. La pierre précieuse est toujours précieuse ; ce qui a de la valeur a toujours de la valeur. « Cinq vierges étaient sages », leur qualité était la sagesse. Le Christ emploie le mot sagesse dans son sens intérieur le plus mystérieux : par le mot sagesse, il désigne le commencement divin qui se manifeste sans cesse dans l’être humain. Donc, le commencement divin se manifeste chez les cinq vierges sages, mais pas chez les cinq vierges folles. Maintenant, en parlant de personnes sages et folles, une autre dissemblance apparaît encore : des humains bons et d’autres mauvais ; en quoi le bon se distingue-t-il du mauvais ? L’humain mauvais a des failles en lui et c’est pourquoi il s’aigrit ou bien bout de colère facilement. L’homme de bien n’a pas ces failles, il ne bout pas comme le mauvais. Je prends le mot faille au sens chimique du terme et non pas au sens physique ordinaire. La chimie traite des composés stables et instables, comme les composés nitriques. Tout comme les failles déstabilisent la matière, de la même façon, les composés instables rendent l’homme mauvais. En ce sens, nous disons que les défunts sont mauvais car leur corps pourrit et se transforme en gaz de putréfaction. Lors de cette décomposition, tous les éléments se séparent et chacun retourne à sa place. Lorsque l’homme quitte son corps, chaque éléments se libère et va là d’où il est venu. Ce processus est appelé pourrissement, décomposition, oxydation, fermentation. Il s’accomplit dans la terre, c’est pourquoi on dit que la terre est l’endroit où se déroulent ces processus physiques et chimiques. Qu’est-ce que le Ciel ? Un endroit de pureté et de discernement. Quand je dis que le Ciel est un endroit de pureté, cela ne signifie pas que la terre est exclusivement réservée à l’impureté. Réfléchissez bien pour ne pas vous égarer : la vérité est une, mais elle doit être accueillie avec amour ; sinon la vérité cause un picotement, une douleur chez l’homme, comme lorsqu’il a mal aux yeux, à l’estomac ou aux poumons. Cette douleur lui cause des picotements à la peau. Percevez la vérité avec justesse pour ne pas déclencher des réactions contraires en vous. L’être humain, bon et raisonnable, accueille la vérité avec amour et c’est pour cela qu’il dispose des éléments qui transforment le mal en bien. Est-ce possible ? Bien sûr, c’est possible. La chimie autrefois s’évertuait à transformer les métaux ordinaires en métaux nobles, principalement en or ; la chimie d’aujourd’hui aspire aussi à passer d’un élément à un autre. La religion poursuit le même objectif : transformer les pensées et les sentiments inférieurs en pensées et en sentiments élevés ; les désirs ordinaires en désirs nobles. En ce sens les religions ne sont rien d’autre que des méthodes pour une vie vertueuse, une vie de transformation du mal en bien. De ce point de vue l’important n’est pas la religion que vous pratiquez, mais sa capacité à vous donner de bonnes méthodes pour une vie vertueuse. Comment trouver la religion qui nous convient ? C’est simple : comment reconnaissez-vous quelle nourriture est bonne pour vous ? Vous allez dans une auberge et vous commandez un plat ; s’il vous plaît, vous y revenez le lendemain ; sinon vous allez dans une autre auberge. La nourriture peut être chère, ce n’est pas important ; elle doit être bonne, voilà ce qui importe. Si on vous demande pourquoi vous allez dans cette auberge, vous direz : « Ici la nourriture est pure et de bonne qualité, même si elle est plus chère qu’ailleurs. » La question n’est pas dans l’argent, dans le coût ; en général celui qui vend peu cher est loin de la vérité. Si je vends quelque chose, soit je le cède pour un prix élevé, soit gracieusement ; le divin doit être apprécié. Vous allez rétorquer que Dieu donne gratuitement. Qu’entendez-vous par gratuitement ? Une coutume bulgare veut qu’une jeune mariée donne, avant la noce, quelque chose à tous ses proches : à l’un elle donne une serviette, à un autre une chemise ou autre chose ; pensez-vous qu’elle leur donne gratuitement ? Elle donne, mais attend d’eux quelque chose en retour. Beaucoup attendent tout du Seigneur, mais sans rien donner : une telle loi n’existe pas. Lorsqu’Il donne, Dieu se conforme à la loi pour Lui-Même ; Il n’attend rien de nous en retour, mais nous devons donner pour nous anoblir. Par leur existence, les mendiants anoblissent les sentiments humains : ils poussent l’homme à donner ; ils sont en quelque sorte des aubergistes qui convient leurs clients à venir se restaurer chez eux. Si l’homme ne cultive pas en lui de bons et nobles sentiments, il restera un terreau pauvre et inculte. Jusqu’à quand les mendiants existeront ils ? Tant que les gens seront sous la loi de l’évolution. Les cinq vierges sages et les cinq vierges folles que mentionne le Christ illustrent précisément l’existence d’un principe de sagesse et d’un principe de folie chez l’homme, en lutte constante entre eux. Lorsque le fou viendra solliciter le sage pour avoir de son huile pour sa lampe, celui-ci lui dira : « Je ne peux pas te donner de mon huile car il n’y en a pas assez pour deux ; je n’ai d’huile que pour moi, va t’en acheter. » L’homme doit s’approvisionner en temps utile ; s’il ne cherche l’huile qu’au moment même où il en a besoin, il comprendra qu’il est en retard. Les cinq vierges folles sont parties acheter de l’huile, mais à leur retour la porte était fermée et elles n’ont pas pu entrer. Le Seigneur leur a dit qu’il ne les connaissait pas et qu’il ne pouvait pas leur ouvrir. La lampe de l’homme doit être constamment allumée. La lampe représente le corps humain et l’huile son cœur ; la lumière de la lampe est son intelligence. Donc, l’homme doit avoir un corps, c’est la lampe, de l’huile, c’est le cœur qui ressent constamment et une intelligence qui est toujours en train de discerner. Dieu ne connait que ceux qui ont des corps qui éclairent. À ceux qui sont privés de corps, de cœur et d’intelligence éclairés, Il dit : « Allez- vous acheter ce qui vous manque. » Pourquoi le Seigneur n’a-t-il pas accueilli les cinq vierges folles ? Même tardivement, elles sont allées acheter de l’huile et sont retournées auprès de Lui ? Le monde est une mine dans laquelle travailler ; comment enverrez-vous vos serviteurs dans cette mine sans huile pour leurs lampes ? La lumière leur est nécessaire, sans cette lumière ils ne peuvent rien faire. Et s’ils ne travaillent pas, ils n’entreront pas dans le Royaume de Dieu. Où est le Royaume de Dieu ? Il est aussi sur terre, non pas la terre actuelle mais celle qui sera dans des milliers d’années. La terre est une, mais elle traverse différentes phases de développement. À l’origine la terre n’était pas telle qu’elle est aujourd’hui ; on dit d’elle qu’elle était informe et vide et que l’Esprit de Dieu planait au-dessus de l’abîme. Au début, la terre était vapeur et feu : ce sont des phases qu’elle a traversées. La terre est donc passée par l’eau et le feu pour atteindre la situation que nous lui connaissons aujourd’hui. L’homme est passé et continue de passer par ces processus : il a en lui du sang, de l’eau et de la chaleur, mais il ne s’agit pas de l’âme humaine. Du point de vue de la vie divine, l’âme humaine et la terre sont synonymes. Pourquoi ? Parce que l’âme et la terre passent par les mêmes processus de développement. Ainsi, les cinq vierges sages et les cinq vierges folles sont en vous-mêmes. Du point de vue phrénologique le cerveau de l’homme a deux hémisphères, deux natures, et chaque hémisphère abrite cinq centres c’est-à-dire cinq sens : cinq sont actifs, en mouvement, et cinq sont passifs, sur la réserve. Lorsque les dix sens travaillent en même temps, l’homme a atteint l’idéal de son âme : il est raisonnable, bon et juste. Vous ne savez pas qui a été invité à la noce, mais seulement qu’il y a un marié et une mariée, le Christ n’indique pas le nombre de convives. Selon moi ce chiffre, mariés inclus, s’élève à vingt : dix et dix. L’unité est Dieu et le deux - la matière, la somme de toutes les particules vivantes qui sont à l’œuvre. Et l’homme en tant que particule vivante dans l’univers doit travailler et voir le fruit de son labeur. Est-il sage ou fou, c’est une autre question. L’homme doit s’en remettre à son intelligence et à son cœur, à personne d’autre. Que peut faire le meilleur instructeur si l’élève n’étudie pas ? Que peut faire le bon médecin si le malade ne suit pas ses conseils et se nourrit uniquement de pensées négatives ? C’est pourquoi le Christ dit au malade : « Qu’il te soit fait selon ta foi ! » Que représente la foi ? Une vertu de l’homme sage. La foi et l’espoir vont ensemble comme les ailes de l’oiseau ; l’amour représente la tête de l’oiseau. « Pourquoi ai-je besoin de foi et d’espoir ? – Pour voler ! Sans eux personne ne peut voler. » Tant que tu es dans le monde mental, tu as besoin d’ailes ; une fois descendu sur terre, elles se transforment en jambes. L’espoir et la foi sont nécessaires pour ce monde comme pour l’autre monde. Les cinq vierges folles ont cru qu’il était possible de vivre sans huile, c’est-à-dire sans foi ni espoir. Vous allez rétorquer que Dieu qui est généreux et miséricordieux leur donnera de l’huile. Il peut tout leur donner, mais si certaines conditions sont remplies. Beaucoup de richesses sont généreusement distribuées sur terre par Dieu, mais leur utilisation est soumise à des conditions. On vous donne par exemple le grain de blé, mais il faut le semer au bon moment. Lorsqu’il est semé dans la terre, il y puise sa vitalité et se développe du moment que c’est au printemps ; si tu rates ce moment, tu rates toutes les conditions favorables. Le grain de blé représente l’intelligence humaine qui doit se développer à temps pour acquérir la connaissance et la compréhension. Ce qui signifie qu’il faut sortir les grains de blé à temps et les utiliser à temps. « N’est-il pas possible de procéder autrement ? » Cette question peut être posée seulement par une personne qui ne comprend pas ou qui pense avoir tout compris ; on ne peut pas répondre à une telle question. Qu’est-ce que je fais ? J’étudie les grandes lois divines sans me demander pourquoi c’est ainsi et s’il ne serait pas possible qu’il en soit autrement. On a demandé à Hermès, le Grand Maître d’Égypte, pourquoi le mal existe. Il a seulement pincé les lèvres et a gardé la bouche fermée, sans rien répondre. Une telle question ne se pose pas. Vous demandez si un saint est plus près du Seigneur et un autre plus loin ; avez-vous été auprès du Seigneur pour savoir qui se tient près de Lui et à quelle distance ? Je vois qui se tient où, mais je vois également que tous les saints sont sur terre et travaillent assidûment dans les laboratoires de la vie. Est-ce que c’est vous qui avez raison ou moi, c’est le vécu qui nous le montrera. Je dis ce que je sais et ce que j’ai expérimenté. « Cinq vierges étaient folles. » Pourquoi folles ? Parce qu’elles n’ont pas accompli leurs devoirs envers le divin. Le Christ dit : « Car j’avais faim et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité. »[2] En disant cela le Christ vise les cinq vierges folles, c’est-à-dire cette partie de l’humanité qui n’a pas accompli sa tâche. Les cinq vierges sages ont accompli cela et sont entrées à temps dans le Royaume de Dieu. La parabole des talents révèle le manque de sagesse des humains : les deux serviteurs ont gagné le double de ce qu’ils ont obtenu de leur maître alors que le troisième a enfoui son talent dans le sol et lorsque son maître est revenu, il lui a dit : « Maître, je sais que tu es cruel et que tu moissonnes là où tu n’as pas semé, c’est pourquoi j’ai eu peur et j’ai enterré le talent que tu m’as donné. Voilà, je te rends ce qui t’appartiens. » [3] Ainsi, si nous sommes cruels et déraisonnables et si nous nous servons du mensonge, nous considérons que tous sont comme nous. Ce n’est pas comme ça que les choses sont ; la manière de les voir dépend du for intérieur. Par conséquent, les cinq vierges folles représentent des forces chez l’être humain qui doivent être attelées au travail. C’est une question collective, pour tous les hommes et tous les peuples et non pas une question individuelle. Le Christ n’est pas venu pour séparer un peuple d’un autre, mais pour les unir. Il est dit néanmoins que le Christ séparera les brebis des chèvres[4]. Quel est le lait le plus inoffensif pour les enfants : le lait de brebis ou le lait de chèvre ? Le lait de brebis est non seulement plus inoffensif mais aussi meilleur pour la santé. Les chèvres et les brebis sont un symbole : la brebis désigne la sagesse et la noblesse chez l’être humain et la chèvre, la déraison et le manque d’écoute. La chèvre grimpe sur les hauts sommets des montagnes, alors que la brebis aime les endroits plats ; la chèvre aime les aventures comme les gens déraisonnables. En sachant cela, ne demandez pas pourquoi surviennent les souffrances et les joies : tout dans la vie est la conséquence des pensées et des désirs. Je dis : tout ce que l’homme désire ardemment, bien ou mal, se réalisera. Pour illustrer ma pensée, je m’appuierai sur un ancien conte Perse. C’est arrivé une dizaine de siècles avant le Christ. À cette époque, l’un des rois de Perse avait coutume de marcher en ville pour savoir comment vivaient ses sujets. Un soir, en se promenant avec son premier vizir, il a entendu une conversation dans une petite maison pauvre. Il s’est arrêté devant pour écouter. Il a entendu trois sœurs qui conversaient ; la première disait : « J’ai un souhait : me marier avec le boulanger du roi, pour manger du pain blanc à volonté. » La seconde a dit : « Je veux me marier avec le boucher du roi, pour manger de la viande. » La troisième a dit : « Je souhaite me marier avec le fils du roi pour lui donner un enfant sage et vertueux. » Le roi a décidé de satisfaire le désir des trois sœurs. Il les a convoquées le lendemain matin au palais pour les exaucer : il a marié la première à son boulanger, la deuxième, à son boucher et la troisième à son fils. Tout ce que l’homme souhaite très fort, finit par se réaliser. Les deux premières sœurs étaient mécontentes de leur situation et ont envié la troisième qui s’était mariée avec le fils du roi. Pourquoi se montrer mécontent, leur idéal n’était-il pas réalisé ? Je m’arrête ici ; c’est l’une des facettes de la question. Il y a des gens dans la vie qui ne pensent qu’au pain et Dieu le leur donne. D’autres ne pensent qu’à la viande, à la nourriture – et elle leur est donnée ; ils rêvent d’or et d’argent. La troisième catégorie de personnes est celle qui a un haut idéal : elles veulent se marier avec le fils du roi, c’est-à-dire la vérité et enfanter quelque chose de sage ; elles œuvrent sur le chemin de Dieu. Les deux premières catégories ne pensent qu’à manger comme le moulin qui ne pense qu’à moudre le blé : on y apporte le blé, il est broyé en farine, on nettoie la meule, puis on remet du blé. Ces gens sont mécontents de la vie et disent qu’elle n’a pas de sens. Comment la vie n’aurait-elle pas de sens ? N’ont-ils pas obtenu ce qu’ils souhaitaient ? Si tu veux que ta vie ait du sens, aspire à te marier avec le fils du roi et à lui donner un enfant sage et vertueux. Je dis : l’âme humaine doit aspirer à ce qui est grand, à se lier avec Dieu, à enfanter quelque chose de sage ; ce n’est qu’ainsi que l’homme peut s’affranchir de sa personnalité. La personnalité de l’homme est un masque, alors que l’individualité est sa manifestation supérieure sur laquelle il doit se concentrer. Ce ne sont pas nos rapports avec les autres qui importent, mais nos rapports avec Dieu et les créatures supérieures ; les seconds déterminent les premiers. Lorsque tu joues dans un orchestre, personne ne fait attention à ton joli visage et à tes mains délicates, mais tous regardent comment tu joues, comment tu te synchronises avec les solistes. Penser, sentir avec justesse, c’est être beau. Chacun peut être beau à condition de ressentir les plus fines vibrations de l’amour. Lorsqu’il pense juste, l’homme se raffermit, renforce sa santé ; seule une personne en bonne santé peut être gaie et joyeuse. Les malheurs et les souffrances des humains sont dus à leur désir d’épouser, comme les deux sœurs, le boulanger et le boucher du roi pour affirmer, une fois leur souhait exaucé : « Le mariage ne vaut pas la peine. » C’est vrai, ça ne vaut pas la peine de se marier avec un « boulanger » ou un « boucher ». C’est un grand penseur qui a écrit le conte du roi de Perse et des trois sœurs. Il veut expliquer par là pourquoi les matérialistes ont cette dualité dans leurs pensées et leurs désirs alors que les hommes spirituels ne l’ont pas. Lorsque le commencement divin se manifeste dans l’homme, il lui apprend comment récolter l’huile dans sa lampe, comment se la fournir et dans quelles conditions s’en servir. Si l’homme acquiert cette sagesse, le Christ l’accueille chez lui, c’est-à-dire dans le Royaume de Dieu. Tu ne peux pas avoir d’huile ni de lampe si tu n’es pas sage. Lorsque vous cherchez le sens de la vie, vous voyez que la première manifestation de Dieu est le Logos, c’est-à-dire la raison, le Verbe. Ensuite apparait la lumière comme résultat de la manifestation divine. Être l’une des vierges sages, c’est souhaiter se marier avec le fils du roi et enfanter un enfant sage. C’est être maître de soi-même. Si tu n’as pas d’huile dans ta lampe, le Christ te dira : « Je ne te connais pas » ; c’est ce qu’il a dit aux vierges folles. Chez vous aussi viennent beaucoup d’amis : vous dites connaître certains et pas d’autres. Qui connaissez-vous et qui ne connaissez-vous pas ? Vous ne connaissez que ceux qui vous ont fait un bien ou qui vous ont rendu un service. Ceux qui ne vous ont pas fait de bien ou qui ne se sont pas manifesté envers vous, vous ne les connaissez pas. Tous ceux qui vous ont donné quelque chose d’eux-mêmes, vous sont familiers ; ceux qui ne vous ont rien donné sont des inconnus. Le Christ aussi détermine ses rapports aux gens en fonction de la loi du don. Il dit : « N’entrera au Royaume de Dieu que celui qui m’a nourri lorsque j’étais affamé ; qui m’a donné à boire lorsque j’avais soif ; qui m’a consolé lorsque j’étais malade, qui m’a visité lorsque j’étais en prison. Je dois tout à cet homme et je le prendrai avec moi. Celui qui n’a rien fait pour moi, je le laisserai pour une autre époque, lorsqu’il reviendra sur terre pour travailler pour Dieu ». « Je veux être au Ciel, aux côtés du Christ. – C’est possible aussi, mais interroge-toi pour savoir si tu as sacrifié quelquefois ta vie pour le Christ. Si tu t’es sacrifié, tu seras aux côtés du Christ ; sinon tu resteras dehors, en attendant une autre époque, dans un futur lointain. » Lequel des deux chemins emprunterez-vous importe peu ; ce qui est important, c’est qu’il n’y a pas de chemin médian. Les choses justes se vérifient facilement, c’est l’expérience qui y joue un rôle prépondérant. « Comment entrer dans le Royaume de Dieu ? – Par un travail assidu, réalisé avec amour. Retenez cela : le corps et le cerveau recèlent des forces que vous devez développer. – Nous voulons qu’on nous révèle ces forces. – Chacun peut les découvrir tout seul. Il suffit de passer une heure par jour à méditer sur de grandes questions spirituelles pour le constater. Le jour où vous ouvrirez les yeux, vous souhaiterez épouser le fils du roi, c’est-à-dire entrer dans le monde de la vérité et devenir sages. » Maintenant, je poursuis le conte : la troisième sœur, mariée au fils du roi, a eu un enfant. Les deux sœurs, jalouses de la sœur devenue reine, ont décidé de voler l’enfant en secret et de le remplacer par un autre enfant, infirme et mal développé. Elles ont mis leur décision à exécution ; l’enfant du roi a été envoyé ailleurs et un enfant infirme et inconnu l’a remplacé, à la surprise du père et de la mère. Le roi, mécontent que la reine n’ait pas tenu sa promesse d’enfanter une descendance sage et vertueuse, l’a mise en prison. Le fils du roi s’est retrouvé dans la famille d’un jardinier qui travaillait pour le roi. L’enfant a grandi et est devenu un jeune homme svelte et beau. En se promenant dans la région, il a entendu parler d’une belle princesse, connue pour transformer ses prétendants en pierre. De nombreux héritiers de lignée royale se rendaient auprès d’elle, mais une fois auprès d’elle, ils étaient transformés en pierres ; toute la région s’était recouverte de pierres ! Le jeune homme, le fils du roi, a voulu la rencontrer ; il a cherché à connaître son nom : elle s’appelait Halial Casa. Voulant tenter sa chance il a chevauché jusqu’au château de la célèbre Halial Casa. En chemin, il a parlé à son cheval en ces termes : « Lorsque tu m’entendras prononcer le nom Halial Casa pour la troisième fois, tu vas hennir très fort. » Arrivé au palais, il s’est écrié de loin : « Halial Casa ! » Il l’a appelée une deuxième fois, et en entendant prononcer son nom, la fille du roi a dit : « Sois transformé en pierre ! » Le fils du roi est devenu pierre jusqu’à hauteur des genoux ; au-dessus des genoux il a gardé son apparence. Il n’a pas cédé à la peur et lorsqu’il s’est écrié une troisième fois : « Halial Casa ! », alors le cheval a henni si fort qu’il a troublé la fille du roi qui n’a pas pensé à renouveler son sort. Lorsqu’il a compris qu’elle n’allait plus réagir, le fils du roi lui a demandé de le laver, de le remettre en état et de lui rendre sa force. Il est monté ensuite à cheval et a sillonné toute la région couverte de pierres en criant : « Debout, vous, héros des temps passés, suivez-moi ! » À la fin il est retourné chez Halial Casa et lui a raconté l’histoire des trois sœurs et lui a proposé de venir avec lui. Que représente Halial Casa ? C’est l’âme humaine, et les pierres autour d’elle sont les hommes qui attendent le moment de leur résurrection. En ce sens, je prétends qu’il y a deux sortes de personnes : les vivants-morts et les morts-vivants. J’aimerais que vous soyez tous vivants. Lorsque la raison humaine sera pénétrée par la lumière divine, chaque jeune fille dira : « Le voici, celui que j’attends depuis des années. » Qu’est-ce que j’attends de vous, les contemporains ? Je veux vous voir chercher Dieu et pas moi. Le Christ a dit : « La parole que j’enseigne est Dieu ; cherchez-Le, Lui, et pas moi. » Qui parmi vous, en écoutant ou en lisant la fable des dix vierges a mis quelques jours à profit pour méditer sur son sens profond ? Il suffit de souhaiter sincèrement comprendre au-delà de ce que vous lisez pour qu’un secret vous soit révélé. Ce n’est qu’ainsi que vous comprendrez que vous êtes l’une des cinq vierges sages. Vous êtes la première vierge, le corps qui héberge les quatre autres qui sont la raison, le cœur, l’âme et l’esprit. Les cinq vierges s’unissent au Christ pour ne faire qu’un. Tant que vous n’atteignez pas les hauteurs de la raison et n’entrez pas dans la région de l’âme, vous ne pouvez pas comprendre le Christ, ni vous fusionner avec lui. Ce n’est pas vous les fautifs, mais l’endroit où vous vous êtes placés. Montez pour que l’horizon entier se découvre devant vous, pour voir que la terre n’est pas un corps inerte : c’est une femme qui brille et qui répand partout la lumière. On dit que la terre est cruelle. Non, elle ne fait que s’ébrouer de temps en temps pour dire à ses enfants de rester paisibles. J’aimerais que vous ayez autant de patience que la terre. Qui ne profite pas d’elle, qui ne récolte pas ses fruits ? Elle se laisse labourer, cultiver, moissonner sans rien dire. Lorsqu’elle veut donner une leçon à ses enfants, elle s’ébroue, ferme les portes et attend qu’ils s’assagissent. Ensuite elle s’apaise à son tour. C’est pourquoi je dis : soyez patients, non pas comme Dieu, mais au moins comme la terre. Quelqu’un dit : « Quand est-ce que je quitterai cette terre ? » Pour moi, la terre est un paradis où habitent les saints. La place où vivent les gens ordinaires est la place du péché, la vallée des lamentations. Si vous êtes sur terre avec les saints, réjouissez-vous ; elle est la Mère-terre qui produit en abondance. « Elle nous tient fermement cette Mère. – Je ne sais pas qui tient qui : elle ou vous. » Les gens d’aujourd’hui sont aveugles et ne voient pas leur Mère-terre, ni sa sollicitude ni la façon dont elle prend soin d’eux et prépare l’avènement du Christ. Quelqu’un dira qu’il veut aller sur une autre planète. Où que tu ailles, on te demandera un laissez-passer de la Terre ; sur aucune planète on ne reçoit les gens qui ne respectent pas leur Mère. « J’irai sur Vénus ! – On ne vous acceptera pas là-bas non plus sans laissez-passer de la Terre. – J’irai au Ciel ! – Où est le Ciel ? Personne ne peut quitter la Terre sans payer sa dette. » Lorsque l’homme n’écoute pas le Seigneur, la Seigneur dit : « Envoyez-le chez sa Mère pour qu’elle l’éduque ; alors elle l’accueille dans ses bras. » Tous disent que quelqu’un est mort et enterré ; ses proches le pleurent, mais la terre le console : « Ne t’inquiète pas, je te préparerai un autre habit, meilleur que celui-ci. Tu viendras de nouveau sur terre avec les dix vierges : cinq sages et cinq folles. » Vivez sur terre comme des fils de rois, sans outrepasser vos droits. Faut-il se conduire envers autrui comme le loup se conduit avec l’agneau ? Un loup a rencontré un agneau et lui a dit : « Pourquoi l’année dernière as-tu médit sur moi ? – Comment aurais-je médit sur toi l’année dernière alors que je n’étais même pas né ? – Pourquoi souilles- tu l’eau que je bois ? – Comment pourrais-je la souiller alors que tu es en amont vers la source ? – Que tu la souilles ou non, je te mangerai ! » Quel que soit le nombre d’agneau qu’il engloutisse, le loup restera loup. Sachant cela, ne vous conduisez pas comme lui : aujourd’hui tu te venges de l’un, demain tu te venges d’un autre, jusqu’à ce que les rides s’accumulent sur ton visage. Dieu a posé ces rides sur le visage de Caïn pour qu’il soit reconnaissable de tous et que personne ne le touche : Caïn doit vivre, sinon il sera plus néfaste. Vous devez atteler vos mauvaises pensées et vos mauvais désirs au travail, sinon ils seront encore plus nocifs. Les hindous disent : « Annihile tout désir en toi » ; je dis : « Attèle chacun de tes désirs au travail, ne le supprime pas. » Jésus dit : « Renie-toi toi-même » ; je dis : « aime-toi. » Vous direz que c’est une contradiction. Je demande pourquoi il faudrait se renier soi-même, il est temps de s’aimer. Celui qui ne s’aime pas ne peut pas entrer dans le Royaume de Dieu. S’aimer soi-même, c’est-à-dire aimer le germe divin qui est en soi, signifie être intelligent, bon et noble. Lorsque tu aimeras Dieu en toi, lorsque tu t’aimeras toi-même ou ton haut idéal, alors tu t’anobliras, tu t’assagiras. Lorsque je parle des cinq vierges sages et des cinq vierges folles, je ne veux pas que vous vous posiez la question de savoir à quelle catégorie vous appartenez et que vous soyez anxieux. Puisque vous êtes là pour m’écouter, considérez que vous faites partie des sages. « Sommes-nous des élus ? – S‘il ne restait plus qu’à vous choisir à présent, tout votre travail serait déjà achevé. Il vaut mieux ne pas savoir à quelle catégorie vous appartenez et ne pas vous intéresser à cette question. Il vaut mieux cultiver votre élan de développement et d’enrichissement sans savoir que vous êtes déjà riches. » Les cinq vierges sages correspondent à la raison et au cœur humain. La raison se manifeste de trois façons : comme une logique objective, extérieure, comme une logique de mémoire, ou comme une intelligence supérieure. Et le cœur manifeste principalement trois types de sentiments : des sentiments moraux supérieurs : l’amour envers Dieu, l’amour envers autrui et l’amour envers soi-même. Une vierge occupe la partie postérieure du cerveau, la deuxième occupe le haut du cerveau et les trois autres – la partie frontale, le front. Les cinq vierges forment ensemble un triangle. Comme vous le voyez, elles sont en nous et nous poussent à penser et à sentir. Certains prétendent que l’homme a deux anges ; à mon sens l’homme a dix anges : cinq sages et cinq fous. Lorsque les vierges folles se manifestent, vous sortez des rails de votre vie ; lorsque les sages vous visitent, vous vous mettez à travailler avec amour et tout vous réussit. Les premières vous dépouillent, les secondes vous embellissent et vous apportent une grande bénédiction. Lorsque la bénédiction divine vient sur vous, vous ne perdez plus votre équilibre, vous êtes comme un bateau manœuvré par un capitaine expérimenté. Quels que soient les remous qui secouent le bateau, gardez votre équilibre. Si vous avez un élan envers Dieu, vous allez toujours suivre le droit chemin de la vie. Qu’est-ce que la vie sur terre ? Un bateau conduit sous l’œil compétent et vigilant de son capitaine. Le bateau est costaud, avec de bonnes machines et des matelots chevronnés. Vous voyagez en tant que passager de ce bateau, sur le Grand Océan. Vous pouvez soit céder à l’angoisse, soit rester bien calme et tranquille et vous en remettre entièrement aux mains du capitaine, des matelots et du bateau. Dans le premier cas vous serez à l’affût, recroquevillés, l’œil rivé sur les machines, à harceler le capitaine et les matelots sur la date d’arrivée, la manière d’arriver, le niveau du stock de charbon, etc. Quoi que vous fassiez, quelles que soient vos peurs, vous ne pouvez rien faire. Il est préférable de vous confier aux mains du capitaine expérimenté et de vous concentrer sur les endroits visités ; au moins vous apprendrez quelque chose ! La Terre est un grand bateau fiable, sûr et robuste. Toutes ses machines, c’est-à-dire toutes ses forces sont à leur place et il finira par vous conduire jusqu’au monde divin. La Terre peut vieillir, elle peut rajeunir et vieillir de nouveau, mais ne périclitera jamais. Comme l’homme passe par l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte et la vieillesse, la Terre aussi traverse ces quatre périodes. En réalité, les quatre périodes de la Terre déterminent les quatre âges de l’homme. Il est dit dans les Écritures : « Les pécheurs ne ressusciteront pas [5]» ; autrement dit, lorsque le bateau accostera, tous les passagers descendront pour montrer leurs passeports. Ceux dont les passeports sont valides auront le droit de visiter la ville portuaire ; ceux qui n’ont pas de passeports ou de papiers valides, retourneront sur le bateau et continueront le voyage ; ils diront : « Nous ne sommes pas très loin du Ciel. » Les premiers qui sont descendus en ville, disent : « Nous sommes déjà au Ciel, nous avons vu et compris ce qu’il représente. » Ce qui advient des passagers du bateau, c’est ce qui arrive aux humains sur terre. Vous êtes sortis de la Terre-mère, vous voyagez avec elle et un jour vous reviendrez auprès d’elle. Elle vous habillera mieux et vous donnera de meilleures conditions de développement. Il n’y a pas d’autre chemin ; simplement les uns rentreront dans le monde divin plus vite, d’autres, plus tard. Les cinq vierges sages sont rentrées dans le Royaume de Dieu plus tôt et les cinq vierges folles sont restées dehors, attendant leur heure. Vous dites : « Pourquoi faut-il passer par autant d’épreuves et de souffrances ? – Pour créer les conditions d’accès au monde divin. – Pourquoi tout cela ? – Avant tout, sachez que vous vous créez tout seul vos souffrances. » Pour ne pas souffrir je vous conseille d’écouter la Terre-mère ; en mangeant l’un de ses fruits, dites : « Mère, merci pour le fruit que tu m’as donné ; j’aspire chaque jour à être plus sage et plus vertueux. » Lorsque tu manges un pain, dis : « Mère, merci pour le pain que tu m’as donné. » Que fais-tu ? Tu manges le pain et tu dis : « Le pain était mauvais. » Dieu est strict et exigent, Il t’entend et demande pourquoi tu ne respectes pas la Mère-terre. Apprenez à respecter cette Mère qui est si généreuse, bonne et accessible. Ce n’est pas une vallée des lamentations comme certains l’appellent ; Dieu a créé la terre comme une région du Ciel. C’est pourquoi celui qui vit bien au Ciel, vivra bien aussi sur Terre. Donc la Terre et le Ciel constituent un tout. Puisque tu es venu sur Terre, étudie tout ce qu’elle t’offre, étudie les minéraux, les plantes, les animaux. Dans chaque animal se cache une vertu ou un art. Par exemple la fourmi est le symbole du goût du travail, l’araignée est un maître tisserand. Tout dans le monde, plante ou animal, a une grande prédestination. Les parasites, poux, puces, punaises, aussi indésirables qu’ils soient, inculquent la propreté aux humains. Celui qui ne comprend pas le sens intrinsèque de la vie, de la nature, de tout ce qui existe, déclare : « La vie n’a aucun sens, le monde n’a aucun sens. » Donc, tout est insensé, mais toi, petit bonhomme, tu es sensé. Qui t’a créé aussi sensé et unique dans ce monde ? Un américain de New York, curieux de nature, a rencontré une de ses connaissances, le rédacteur en chef d’un grand journal et lui a demandé : « Où étais-tu ? – Je suis allé voir comment on dresse les poux à marcher au pas. – Ne plaisante pas, sois sérieux ! – Sérieusement, j’ai vu comment les poux se rangent en escouades, en divisions et marchent au pas à la commande. » Curieux, cet américain est allé vérifier la véracité de ces dires. Il a raconté : « J’ai vu dresser des poux pour les arts martiaux, et je me suis étonné ; ce n’est pas simple de déshabituer un pou à sauter. » À la question de savoir comment on arrive à cela, le dresseur des poux a répondu : « Oui, c’est ici que j’ai fait face à la plus grande difficulté : pour déshabituer les poux à sauter, je les mettais entre deux verres et je les maintenais ainsi un certain temps. Lorsque je m’assurais du succès, j’enlevais les verres et je commençais à les dresser. » Je vous demande : « Si le pou arrive à apprendre les arts martiaux, ne pouvez-vous pas apprendre l’art divin ? » Dieu aujourd’hui agit de la même manière : pour vous désapprendre l’ancienne coutume de sauter et de courir, Il vous maintient entre deux verres ; ceux-ci exercent une certaine tension dans votre intelligence et votre cœur, et vous vous mettez à penser juste. Ce n’est que par ce moyen que vous comprendrez qui sont les vierges sages et qui sont les vierges folles. Les premières disent que tout dans le monde est sage et sensé et les secondes disent que tout est insensé et fou. Je souhaite maintenant que vous épousiez le fils du roi, et non pas des boulangers et des bouchers, pour donner naissance à un enfant sage et vertueux. Je vous souhaite de trouver la fille du roi Halial Casa, de l’appeler deux fois par son nom et qu’à la troisième fois votre cheval hennisse. Ensuite, vous parlerez avec la fille du roi pour transformer autour de vous les pierres en êtres vivants. Méditez sur ces choses pour acquérir une nouvelle lumière. Je ne vous donne à présent que le squelette de la nouvelle pensée et de la nouvelle lumière ; à vous de les habiller. Alors la bénédiction divine viendra sur vous. Sofia, 16 novembre 1916 [1] « Alors il en sera du Royaume des cieux comme de dix jeunes filles qui prirent leurs lampes et sortirent à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient insensées et cinq étaient avisées. » (Matthieu 25, 1-2) [2] Car j'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'ai eu soif et vous ne m'avez pas donné à boire ; j'étais un étranger et vous ne m'avez pas recueilli ; nu, et vous ne m'avez pas vêtu ; malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité." (Matthieu 25, 42-43) [3] « S'avançant à son tour, celui qui avait reçu un talent dit : " Maître, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes où tu n'as pas semé, tu ramasses où tu n’as pas répandu ; par peur, je suis allé cacher ton talent dans la terre : le voici, tu as ton bien. » (Matthieu 25, 24-25) [4] « Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres. (Matthieu 25, 32) [5] « Car le salaire du péché, c'est la mort ; mais le don de Dieu c'est la vie éternelle en Jésus-Christ Notre-Seigneur. » (Romains 6,23)
  15. Gagner Christ Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ. (Philippiens 3 : 8)[1] Je m’arrêterai uniquement à la dernière phrase : « Gagner Christ. » Le mot gagner est connu de tous, petits et grands, érudits et ignorants, bons et méchants, intelligents et bêtes : tous aspirent au gain. Il n’y a pas de créature qui n’aspire pas à acquérir quelque chose, aussi insignifiante soit-elle. C’est autre chose de savoir si cet élan correspond aux besoins qui révèleront les causes profondes de la vie. Le plus important est cet élan vers l’acquisition de choses sur lequel reposent la croissance et le développement de l’homme. Car le corps, le cœur, l’intellect et l’esprit ont chacun leur propre aspiration au développement. Lorsque nous parlons de gagner Christ, nous devons comprendre ce que cela signifie. Je sais que vous avez des opinions différentes, vous voulez tous saisir le Christ, le gagner. Vous pouvez acquérir un bœuf et le mettre dans l’étable, acquérir un cheval et lui mettre une bride, acquérir une poule et la mettre au poulailler, acquérir une belle robe et la ranger dans l’armoire, acquérir un chapeau, et ainsi de suite. Vous pouvez aussi avoir un enfant, mais vous ne le mettrez ni au poulailler, ni dans l’armoire ; vous le garderez tout contre vous. Ainsi, il faut savoir faire la différence, distinguer les choses. Celui qui a emprunté le droit chemin, le chemin de l’humanité ou chemin divin – au sens supérieur du terme – doit distinguer, entre deux choses, la plus essentielle : distinguer le mal du bien, le mensonge de la vérité, l’injustice de la justice, la haine de l’amour, la bêtise de la sagesse. Ces choses sont nécessaires, elles sont l’essence de la vie. Vous pensez comprendre certaines choses, mais vous pouvez les considérer comme bonnes alors qu’elles sont mauvaises. Lorsque nous parlons de bien ou de mal, nous entendons les rapports entre les choses et l’âme humaine raisonnable. Quelles sont donc les aspirations de l’âme ? Quelqu’un dit qu’il a faim et vous considérez cela comme un besoin vital. Votre âme ne s’y intéresse pas, elle ne veut pas de ces substances solides. Vous pensez que la nourriture détermine l’homme, mais cela prouve que vous ne comprenez pas les choses. Vous vous demandez : « Mais si je meurs, est-ce que je mangerai et boirai dans l’au-delà ? » Et ne sachant pas résoudre cette question, vous spéculez sur la nature de l’au-delà. Au Royaume de Dieu, les gens ne boivent ni ne mangent, ce sont des choses réservées au monde matériel. Mais vous et votre corps ce sont deux choses différentes, et lorsque le corps acquiert ces choses, ne considérez pas que c’est votre âme qui les acquiert : c’est une illusion. Ensuite, il apparait chez vous de la haine, de la jalousie, du désir de vengeance et vous pensez que c’est un élan de l’âme. Non ! Ce sont des aspirations du cœur, car la colère et la jalousie sont des choses agréables pour le cœur ; les occultistes diraient que ce sont des aspirations du corps astral. Par exemple quelqu’un a plusieurs maisons et vous l’enviez ; vous enviez quelqu’un d’être plus beau et plus érudit ; quelqu’un vous prive de votre domestique et vous vous mettez en colère, puis vous vous dites : « C’est moi qui ai fait cela : je me suis mis en colère ! » ; vous vous trompez, ce n’est qu’une aspiration de votre cœur. Ensuite quelqu’un se met à se croire important, il s’enorgueillit et se prend pour un grand érudit, il se voit très fort, il pense que c’est lui qui a acquis quelque chose. Il estime détenir un grand savoir, il estime pouvoir enseigner aux gens, leur prêcher car il croit tout savoir. Tout cela n’est que votre intellect, l’expression de vos pensées. Il vous faut distinguer les différents éléments de votre intelligence. Alors, où trouver le Christ ? Ni dans votre corps, ni dans votre cœur, ni dans votre intellect. Où le trouver alors ? Je vous le dirai. Certains me comprendront, d’autres non. Je vous ai donné parfois des exemples si clairs pour vous apprendre à penser et pourtant vous n’avez pas appris. C’est l’exemple de ce voyageur qui en tombant dans un précipice s’est retenu à une branche et est resté suspendu ainsi pendant quatre à cinq heures. Lorsque, épuisé, il s’est laissé tomber, quelle n’a pas été sa surprise de constater que le précipice sous ses pieds ne mesurait que quinze centimètres. Certains me demandent maintenant s’ils doivent lâcher cette branche dans leur vie. Si vous en avez le désir, lâchez-là ! Ne pensez pas que les intérêts de votre cœur sont aussi vos intérêts, laissez-les poursuivre leur chemin. Parmi vous, nombreux sont ceux qui, semblables à ce gaillard turc, ont attrapé un brigand : ils sont restés cramponnés l’un à l’autre sans que le gaillard puisse le ramener à son père, et sans que le brigand le lâche. Le gaillard a dit à son père : « Papa, j’ai attrapé un brigand – Lâche-le », a répondu son père. De la même façon, vous êtes en proie à un désir dont vous ne pouvez pas vous débarrasser et qui ne vous lâche pas non plus. Vous demanderez comment vous libérer de ce désir. Voilà les illusions de votre discernement. Il suffit de vouloir pour apprendre à s’en débarrasser. Allez voir un chimiste et demandez-lui de faire une expérience simple : décomposer l’eau en hydrogène et oxygène, décrire les propriétés de chacun de ces éléments et vous montrer la façon dont il les a séparés. Réfléchissez, et vous apprendrez aussi à séparer de la même manière. Chez vous aussi le corps et le cœur forment un composé chimique ; il se peut aussi que le composé chimique agrège trois éléments, comme les acides qui sont constitués de trois éléments. Le composé chimique formé par votre corps, votre cœur et votre intelligence est donc semblable à un acide, or tous les chimistes jugent les acides dangereux pour la vie. Parfois les acides sont utilisés comme médicaments, mais en faible dose ; en forte dose ils causent un empoisonnement. Maintenant, je ne vous dis pas qu’il ne faut pas avoir un cœur, une intelligence et un corps, mais j’affirme que le corps a ses intérêts et les défend, le cœur a ses intérêts et les défend, l’intelligence a ses intérêts et les défend. L’âme de l’homme a aussi son aspiration, par exemple la miséricorde, la foi, l’espoir, la conscience, l’amour de Dieu. Ce sont les sphères les plus élevées de l’âme et vous baignez en elles. L’âme est l’atmosphère de l’homme. Par conséquent, si nous désirons comprendre l’être humain, trouver le Christ et former un corps sain, nous devons baigner dans cette atmosphère supérieure. Si vous servez votre corps, vous serez le serviteur et lui le maître. Et un jour, il vous décevra comme un jeune homme peut décevoir une jeune fille. Elle a cherché son amoureux avec son cœur et non par son for intérieur. On dit d’une fille qu’elle a perdu son cœur, mais elle le retrouvera car il est possible de voler un cœur comme on vole de l’argent ou du bétail. On peut vous voler votre intelligence ou vos pensées, ce qui démontre que vous n’avez pas la maîtrise de votre intelligence. Lorsqu’il a égaré son cœur, l’homme se durcit et on dit qu’il est devenu cruel. Le corps, le cœur et l’intelligence sont déjà déterminés : ne vous en occupez pas. Celui qui veut gagner Christ doit passer par ces trois mondes et entrer dans le monde de l’âme. Je pourrais vous le décrire : c’est un monde grandiose, peuplé de créatures très nobles. Peut-être avec le temps, lorsque les hommes auront la capacité sensorielle de le voir, ils pourront parler de ce monde. Maintenant aussi nous pouvons parler de lui, en discutant de justice, de paix et d’amour. Ce monde a deux parties : d’abord la pleine conscience et ensuite l’union intérieure avec Dieu. Les chrétiens l’appellent l’Éden. Ainsi, pour trouver le Christ il faut entrer dans son âme, s’élever et faire naître la première qualité : le désintéressement. Par le mot désintéressement je ne désigne pas la qualité négative d’absence de désir, mais le discernement de ce qui est essentiel, de ce qu’il faut acquérir ou non. L’intéressement est par exemple le désir d’acquérir des choses que tu détestes. L’orgueil consiste à vouloir que tous te traitent bien, que tous t’aiment. Lorsque vous apprendrez à penser juste, dit autrement, lorsqu’en ce sens divin et supérieur vous êtes à la porte à laquelle vous pouvez frapper, le Christ vous ouvrira. Comment gagner Christ ? Le corps veut recevoir la nourriture et il l’a reçoit comme on reçoit ses invités, en la mettant dans la bouche, où tous sont accueillis. Trente-deux serviteurs travaillent dans la bouche pour enlever les manteaux de tous les invités qui rentrent. Un inspecteur garde l’entrée et vérifie les convives, puis ordonne aux serviteurs de les couvrir de salive, de bien les mâcher et de les envoyer dans la salle de réception. Si vous êtes un convive et qu’on vous mâche, alors vous passez dans un couloir vers une autre salle où tous les autres sont assis, et en quatre heures toute trace de votre présence est effacée, tout est transformé. Ensuite on vous renvoie dans le monde, mais par la sortie de derrière sous une forme différente de celle où vous êtes arrivés. Et lorsque vous apparaissez une seconde fois dans le monde, vous êtes un détritus. C’est cela l’élan du corps : il accueille devant, puis renvoie par l’arrière, c’est-à-dire il prend tout mais ne donne rien. Ne lui reprochez rien, c’est sa vision des choses. Et vous souhaitez recevoir le Christ de la même manière. Non, de cette manière vous n’obtiendrez rien. Si nous considérons le cœur, c’est la même chose : vous attirez quelqu’un et vous dites : « Je t’aime beaucoup », mais lorsque vous vous mettez à le haïr, vous le renvoyez par l’arrière. Et alors l’homme et la femme se plaignent d’avoir perdu leur cœur. Ton mari n’a jamais eu de cœur, ta femme n’a jamais eu de cœur, tous deux n’ont pas eu de cœur, ce n’étaient pas les leurs. C’est la même chose avec la raison : si elle vous accepte, elle vous félicitera, mais un jour elle vous renverra aussi par la sortie de derrière. C’est pourquoi nous disons que les visées de nos relations sont changeantes. Ce sont des degrés de développement. Le corps, le cœur et la raison sont des forces données à l’âme humaine qu’elle doit conquérir d’une façon divine. Le corps ne doit jamais être ton maître mais demeurer ton serviteur ; ne permets pas non plus à ton cœur d’être ton maître ; la même chose concerne la raison. Quelqu’un dit : « J’aime avec mon cœur ! » Celui qui aime avec son cœur, t’aimera aujourd’hui, mais te détestera demain. C’est pour cela que les gens disent qu’on ne peut pas vivre sans la haine. Il y a une duplicité dans le monde du cœur. Je ne me laisse pas tromper par ces choses. Vous tous qui souhaitez avoir une demeure sublime et vertueuse et vivre en paix et en harmonie, vous n’avez pas compris la vie. Tant que tu vis une vie physique, affective et intellectuelle, tu ne peux pas être dans le Royaume de Dieu. La chimie moderne classe les états des substances en solides, liquides ou gazeux : le corps se rapporte à la matière solide, le cœur, à la matière liquide et l’intellect à la matière gazeuse. Par conséquent vous pouvez vous servir de ces trois états de la matière : ce sont trois forces, trois supports. Maintenant, Paul dit : « Je regarde toute chose comme de la boue afin de gagner Christ. » Dans la connaissance du Christ il y a d’autres commandements. Pour comprendre les lois du corps, vous devez étudier l’anatomie et la physiologie. Nos contemporains ne doivent pas rester incultes, mais doivent étudier les changements en eux, savoir combien de fois par minute bat leur cœur matin, midi et soir c’est-à-dire connaître la disposition de leur cœur jour et nuit. Puis ils doivent aussi comprendre la disposition de leur intelligence : quand raisonnent-ils clairement et quand raisonnent-ils confusément. Vous devez avoir en vous une idée plus précise pour distinguer ces trois domaines séparés de votre vie. Et, lorsque vous commencerez à reconnaître les désirs du corps – car il veut parfois aller se promener et parfois il veut se reposer – alors vous pourrez sortir votre monture, c’est-à-dire votre corps, en sachant que ce n’est pas vous qui vous promenez, mais votre cheval. Et lorsque vous vous reposerez, considérez que vous reposez votre monture. Si vous haïssez quelqu’un, dites que vous exercez votre cœur car il aime la haine et l’amour. Sachez que vous pouvez utiliser la haine et la jalousie comme un exercice pour votre cœur. Par exemple, vous désirez acquérir des maisons ou n’importe quoi d’autre ; allez promener votre cœur, montrez-lui des maisons, dites-lui qu’elles existent, dites-lui qu’il aura tout ce qu’il désire. Le lendemain, c’est votre intelligence qui sera votre monture et vous la promènerez aussi ; elle va tenter de connaître les secrets de Dieu, elle sera curieuse ; mais vous lui direz que vous savez tout, que vous avez la gloire, que vous avez écrit tous les livres du monde ; cela la réjouira. Et vous saurez que votre corps, votre cœur et votre intelligence travaillent. Ensuite, vous promènerez votre âme ; par exemple vous rencontrerez un nécessiteux et vous l’aiderez comme vous pouvez, vous lui donnerez plus de foi et d’espoir. La première chose qui se manifeste dans l’âme est son aptitude à donner ; alors vous direz à votre corps : « Attends-moi un peu, le temps que je donne quelque chose à cet homme. » Vous donnerez amour, foi, espoir et lorsque vous retournerez chez vous, vous trouverez le Christ. Vous direz : « Quel jeu d’enfant, ce n’est pas du tout difficile ! » C’est très facile : tu sors promener ton corps, ton cœur, ton intelligence et ton âme, puis tu rentres chez toi. Avec l’expression « Je regarde toute chose comme de la boue » Paul entend que le savoir que nous avons de notre corps, de notre cœur et de notre intelligence ne peut se comparer avec celui, donné par le Christ, à travers notre âme, lorsque nous apprenons à donner. Lorsque les plantes fleurissent, portez votre attention sur chaque fleur qui se tourne vers le soleil. Mettez une plante, par exemple un pommier, dans une cave et observez ce qu’elle devient. Les plantes croissent à des endroits exposés à la lumière du soleil. Par conséquent, pour trouver le Christ, vous devez éclairer votre cœur, votre intelligence et votre âme. Rien ne doit assombrir votre âme. Si par exemple il vous vient l’envie de manger du poulet, ou bien si vous vous dites : « Comme on médit sur moi !», ou bien : « Je veux être intelligent et érudit », et qu’ensuite vous aspirez à trouver le Christ, vous ne Le trouverez pas car vous êtes dans une cave. Ou bien, vous entrez dans une Église avec l’intention d’y trouver le Christ : vous ne Le trouverez pas. Quelqu’un dit : « J’appartiens à telle ou telle église ». Puisqu’on admet qu’il existe plusieurs églises, cela signifie donc que l’église moderne prône la polygamie. Combien d’églises y a-t-il dans le monde ? J’affirme qu’il y a une seule Église, c’est-à-dire une seule Épouse. Le Christ dit de cette Église qu’elle est raisonnable et sage. Au début, Dieu a créé un homme et une femme. C’est le raisonnement le plus juste. Si quelqu’un me demande ce que je suis, cela signifie qu’il me demande si je vis dans mon corps, dans mon cœur ou dans mon intelligence. L’Église que je connais a toujours été unique et restera unique aux siècles des siècles. Tous ceux qui veulent trouver le Christ doivent avoir un raisonnement juste, une vision juste sur ces choses. Certains peuvent prêcher pendant des millénaires sans vous dire la vérité. Un prêtre qui vous dit que telle ou telle autre église est la meilleure ne vous dit pas la vérité. Si son église désigne l’Église divine qui se donne comme une source et déverse sa bénédiction dans le monde, alors je suis d’accord. Mais si l’église rassemble les gens pour les utiliser, elle n’est pas divine. Le Christ est venu parmi les juifs qui étaient un peuple élu, mais leur église était une église de pillage. Et si les juifs sont maintenant dispersés dans le monde, c’est parce qu’ils se sont montrés gourmands et le Seigneur les a punis. Le Seigneur ne les a pas punis au sens littéral du terme, car ce sont eux-mêmes qui se sont mis dans cette situation. Certains détestent les juifs ; ils ne doivent pas les détester, mais les prendre pour exemple. Je crois que si les juifs reconnaissent un jour le Christ comme il faut, ils viendront dans le domaine de l’âme et ils diront : « En Jésus-Christ il n’y a ni juif ni grec.[2] » Le Christ unit les choses en lui. Ces choses ne sont pas contradictoires, mais comme vous ne savez pas séparer les intérêts du corps de ceux de la raison, l’harmonie s’altère en vous. Par exemple, vous naissez femme et cela vous mécontente. Qu’est-ce que la femme ? La femme vit dans le cœur, et le cœur est une maison dans laquelle l’esprit humain est venu habiter. Tu as loué cette demeure, et sache que tu es colocataire avec un compagnon. L’homme habite à l’étage au-dessus, c’est-à-dire au troisième étage alors que la femme occupe le deuxième étage, mais tous deux sont locataires. Quelqu’un dit que la condition d’homme et de femme obéit à la loi que le Seigneur a énoncée. La femme doit être au deuxième étage et l’homme au troisième. Lorsqu’il tombe du troisième étage, sa douleur est plus vive. Donc, pour trouver le Christ il faut arrêter de raisonner en homme ou en femme, mais il faut aller dans un endroit dégagé où demeure l’âme. Et alors, en vous tournant vers Dieu et en Lui adressant vos véritables aspirations, vous fleurirez. C’est seulement alors que l’énergie divine et la lumière divine vont féconder la fleur et le Divin sera conçu en vous. Lorsque vous sortirez du cœur, de l’intelligence et du corps, alors seulement ces fleurs seront fécondées et vous aurez les fruits agréables de la vie. Tâchez, dans l’année qui s’écoule, de vous trouver vous-mêmes. Paul dit : « Si vous distribuez votre richesse et votre corps, vous ne trouverez toujours pas le Christ.[3] » Vous serez sur le chemin, mais pas dans le chemin. Lorsque vous serez dans les sphères de votre âme, dans la cinquième région de l’amour, lorsque vous aimerez le Christ et qu’Il représentera tout pour vous, alors vous l’aurez trouvé. Lorsque vous cesserez de penser à vous, à votre corps, à votre cœur, à votre intelligence, à votre âme, lorsque vous cesserez de vouloir vous sauver, alors vous trouverez le Christ. Lorsque vous dépasserez ces quatre domaines, vous comprendrez le sens grandiose de l’amour. C’est seulement lorsque vous serez cloués dans cet amour comme le Christ a été cloué sur la croix, que vous pourrez dire : « Pardonne-leur car ils ne savent rien[4]. » Alors que maintenant je connais beaucoup d’hommes et de femmes qui se disent : « Je trouverai le Christ. » La femme l’implore et l’homme qui l’écoute se dit : « Je prendrai quatre clous pour la clouer ! » Mais elle se met à crier, à se fâcher et il lui dit : « Tu mens comme une vieille tzigane, ne sais-tu pas que je vis au troisième étage, au-dessus de toi ? » Une autre fois, c’est le mari qui implore et la femme qui l’écoute prend quatre clous pour le clouer, il crie et se fâche alors et elle lui dit : « Tu mens comme un vieux tzigane. » Ainsi tous les deux trouvent chaque jour le Christ. Cela fait huit mille ans que je vois des gens cloués, autrement dit des gens qui se querellent. Maintenant, on se demande pourquoi la chrétienté n’a pas progressé. L’homme qui veut se développer doit comprendre ce sens intérieur, profond, et se libérer de son corps. Tu peux te passer d’un tel corps. Il est la somme de cellules qui peuvent subsister sans toi : ce sont tes serviteurs qui vont te quitter un jour lorsque tu termineras ton développement. C’est la même chose avec ton cœur et ton intelligence : ils te diront un jour : « Sors de ton corps car un autre maître viendra. » Je vais vous illustrer les rapports entre le corps, le cœur et l’intelligence par une métaphore qui vous les expliquera un peu : vous avez une carriole qui représente le corps de l’homme et un cheval qui représente le cœur humain, alors que l’homme lui-même est dans la carriole. Si la carriole se casse, vous montez sur le cheval ; si vous franchissez des endroits abrupts, vous abandonnerez aussi le cheval pour continuer à pied. Par conséquent vous devez délaisser ces trois vêtements pour continuer votre chemin. Et lorsque le Christ dit : « Si quelqu’un ne se renie pas[5] », cela signifie renier la domination du corps, du cœur et de l’intelligence et prendre l’âme comme compagnon. Comme elle est une femme vertueuse, ses intérêts sont les mêmes que ceux de l’esprit et elle donne tout. C’est pourquoi le Christ dit : « Que gagne l’homme s’il s’accapare le monde entier mais perd son âme ?[6] » Si tu es un homme sans âme, un jour ces trois choses te quitteront et tu perdras tout. Ainsi Paul dit : « Je regarde toute chose comme de la boue pour gagner Christ. » Je veux maintenant que cette idée soit claire dans vos esprits. Je ne veux pas parler en vain car la pensée que je vous transmets est parfaitement précise dans mon esprit. Je ne veux pas que vous me mentiez. Je sais par exemple expliquer pourquoi certains parmi vous ne viennent ici qu’une seule fois ; d’autres, deux fois, d’autres, trois fois et ainsi de suite. C’est pour moi une science : je peux par exemple déterminer dans combien de temps quelqu’un reviendra de nouveau ici. Il y a un récit sur un loup qui a mangé un âne et qui, neuf mois plus tard s’est dit : « J’irai voir de nouveau si je ne trouve pas un autre âne à cet endroit. » Si c’est l’été l’âne peut s’y trouver, mais en hiver il sera rentré à l’étable. C’est pourquoi la troisième fois le loup viendra en été et trouvera un âne… C’est un conte chargé de sens. Quelqu’un dit : « Un grand malheur m’est arrivé. » Je lui réponds : « Un grand bonheur t’arrivera bientôt. » Quelqu’un est très chanceux, il est heureux, mais je lui dis : « Bientôt quelque malheur te frappera. » Pourquoi en est-il ainsi ? Ces choses méritent d’être étudiées. Celui qui veut trouver le Christ doit comprendre ces choses profondes. Pour moi ces concepts ont une double signification : par exemple la musique a un côté purement technique et un côté purement psychologique. Si tu veux étudier la musique et acquérir de la technique, il faut prendre un professeur ; si tu veux écouter de la belle musique, interprétée par un grand musicien, il te faudra payer dix leva pour le billet ; dans ce cas tu profiteras immédiatement de la musique. Maintenant, si vous voulez seulement m’écouter je vous dirai : mes billets coûtent dix leva – et sont même gratuits pour les pauvres – mais si vous voulez vous-même vous instruire, vous paierez très cher. Si par exemple vous voulez apprendre le violon, il faudra payer et en plus vous exercer plusieurs heures par jour. Le violon possède quatre cordes et vous devrez apprendre à jouer successivement sur la première, puis la deuxième, la troisième et la quatrième. Avec tous ces grincements vous allez ennuyer votre mère, mais après avoir atteint la maîtrise sur la quatrième corde, vous direz : « J’ai terminé les exercices. » Pour trouver le Christ, il faut savoir très bien jouer du violon, c’est alors seulement que le Christ deviendra votre Maître. Le système éducatif moderne est très bien organisé : on passe d’abord par le cours élémentaire, puis par le primaire et le secondaire et enfin par les études supérieures et seulement alors on peut se rendre auprès d’un grand maître. Quelqu’un déclare : « J’irai auprès du Christ. » Le Christ n’a pas le temps de vous éduquer, il peut seulement vous donner un concert. Mais si vous voulez apprendre l’art de la vie, vous devez vivre comme un violoniste. Le grand violoniste Paganini a joué douze heures par jour et personne ne peut imiter ce qu’il a interprété. Maintenant vous dites : « J’ai gagné Christ. » Lorsque vous gagnerez Christ, vous comprendrez le sens de la vie et il n’y aura pour vous plus rien d’impossible. Alors vous ressemblerez au prince hindou qui a rendu visite à un saint et qui a remarqué sa belle vache ; comme le prince a beaucoup aimé cette vache, il a proposé beaucoup d’argent au saint pour l’obtenir. Ce dernier n’a pas voulu la céder ; le prince a menacé de la la prendre de force, mais le saint lui a rétorqué : « Essaie. » Il a envoyé une armée que le saint a terrassée d’un seul regard. Après cet épisode, le prince a essayé de comprendre la vie du saint. Après l’avoir étudié mille ans, il a acquis une force et un savoir et il est revenu avec une autre armée pour prendre la vache, mais il a subi le même sort. Une nouvelle fois, après mille ans de réflexion, il a acquis une nouvelle puissance et a tenté de s’emparer de la vache, mais toujours sans résultat. Une fois de plus le prince a entrepris d’étudier la vie du saint et a acquis de nouvelles connaissances : il est devenu si puissant et vertueux que même les dieux s’inclinaient devant lui. Enfin, après ces trois mille ans d’étude, le prince s’est rendu chez le saint pour lui dire : « Je n’ai plus besoin de la vache. » Ce qui signifie que lorsqu’il est sorti de son corps, de son cœur et de son intelligence, il n’avait plus besoin de cette vache… Combien de fois le corps se plaint-il du cœur, car le cœur fait des erreurs et le corps souffre ; une autre fois c’est l’intelligence qui fait des erreurs et c’est le cœur qui souffre : c’est la loi. Par conséquent le péché commence par l’intelligence. Toutes les maladies viennent de l’intelligence, du cœur et du corps, c’est pour cela que les pathologies sont psychologiques, émotionnelles ou somatiques. Chassez vos mauvaises pensées et toutes vos maladies somatiques disparaîtront. Injectez de nouveaux courants et l’état de votre cœur s’améliorera. C’est ce qui se pratique dans la médecine moderne : lorsque le sang de quelqu’un est trop contaminé, on ouvre une veine, on prend le sang de quelqu’un qui est en bonne santé et on le transfuse dans le malade qui guérit ainsi. Les flux de l’âme doivent impérativement irriguer votre intelligence, votre cœur et votre corps et vous deviendrez ainsi leur souverain. Pour gagner Christ, Son Esprit doit s’unir au vôtre. Et dans cette fusion vous ressentirez l’unité, vous ressentirez que tout l’univers est une harmonie et que, bonnes ou mauvaises, toutes les choses sont à leur place. Les bonnes et les mauvaises choses sont telles uniquement par rapport à vous. Mais Dieu qui a accepté de mettre dans un être son Esprit, a ses raisons, Il sait par exemple pourquoi il a envoyé le loup et ce n’est pas à vous de Le juger. Dieu dit : « Je t’ai fait humain, n’agis donc pas en loup, en ours ou en serpent, mais en créature raisonnée. » Ainsi, lorsque vous haïssez, vous êtes avec votre cœur ; si vous vous adonnez à la gourmandise vous êtes avec votre corps ; si vous vous enorgueillissez vous êtes avec votre intelligence, mais vous n’êtes pas encore avec le Christ. L’homme doit apprendre ce qui est essentiel en lui, il doit comprendre que sa nourriture est autre. La Vérité, l’Amour, la Sagesse, la Justice et la Bonté, c’est la nourriture avec laquelle vous gagnerez Christ. Lorsque vous allez acquérir ces fruits, alors le Christ viendra car vous aurez de quoi le servir. Lorsque vous commencerez aussi à vous nourrir avec cette nourriture, vous serez tous beaux et pas tels que je vous vois aujourd’hui. Vous serez beaux, sveltes et votre corps dira : « Dieu merci, mon maître s’est assagi, car il voulait me dominer moi aussi ! » La prédestination de l’homme est de libérer son intelligence, son cœur et son corps de tous les maux et de toutes les afflictions. Maintenant, vous pourriez me traiter d’orateur qui cherche à soigner son effet. Je peux vous dire la même chose plus doucement, mais lorsque j’élève la voix, c’est que je veux enfoncer un clou si profondément en vous, qu’il puisse accrocher quelque chose. Lorsque tu es affamé, dis-toi : « Ce n’est pas moi » ; lorsque tu as peur, dis-toi : « Ce n’est pas moi » ; lorsque tu t’enorgueillis, dis-toi encore : « Ce n’est pas moi. » Dans ce cas, vous vous poserez la question : « Alors qui suis- je ? ». Alors ton âme viendra : montre ta miséricorde, donne de l’argent à quelqu’un. Bien entendu, cela ne signifie pas encore que tu l’aimes. Car si tu donnes de l’argent à quelqu’un il pourra l’utiliser à bon escient seulement s’il est intelligent. L’argent est le mobile des plus grands crimes aujourd’hui. Si vous analysez l’histoire, vous verrez que l’argent a corrompu le monde à cause du désir du cœur d’avoir toujours plus. On a créé ainsi tribunaux et potences, mais les condamnés à mort deviennent encore plus dangereux dans l’autre monde. C’est pourquoi je suis d’avis de mettre les malfaiteurs en prison pour les rééduquer et les transformer. C’est ainsi qu’il faudrait agir à l’avenir, car ceux qui meurent sont plus dangereux pour l’humanité. Si vous ajoutez du poison à dix litres d’eau, il contaminera plus de gens que si vous l’ajoutez à quelques centilitres. Pour connaître le Christ, il faut donc acquérir ce savoir essentiel pour notre existence individuelle. Si tu t’angoisses, si tu es affamé, dis : « Je ne l’ai pas encore trouvé » ; si tu aimes la gloire, dis la même chose. Quelqu’un dit qu’il va à l’église et il aime manger ; je ne lui reproche rien car je mange moi aussi, mais la nourriture ne doit pas être un but dans la vie. On me demande parfois ce que je voudrais manger. Je réponds : « Donnez quelque chose à ma monture, des haricots blancs, un peu de sel. » Quelque fois on m’invite, on prépare beaucoup de mets pour l’occasion et je me dis : « Oh, quel respect on témoigne à ma monture ! » Tout cela signifie que vous n’avez pas trouvé le Christ. Donnez à manger au pauvre, à celui qui souffre. La nourriture est nécessaire au corps, à l’intelligence, au cœur, mais l’âme aussi doit se nourrir. Par le mot nourriture, je désigne l’action de nourrir quelqu’un qui est découragé et enclin à se suicider. Alors que vous pensez uniquement à vous sauver vous-mêmes et que vous dites : « Allons auprès de M. Deunov pour qu’il nous dise quelque chose, il sait beaucoup de choses, il est très instruit. » Pourquoi je prêche ? Si la source ne coule pas, elle va éclater car l’eau en elle doit se frayer un chemin. Quelqu’un dit : « Je veux être aimé de tous », mais est-ce qu’une source asséchée est aimée, cajolée ? Faites jaillir de l’eau pure de votre source et vous verrez comment tous vous aimeront. Pour être aimés par les gens, il faut leur donner. Quelqu’un s’arrête devant une fontaine et dit : « Comme ce marbre est beau ! » Ce n’est pas la pierre qui importe, mais l’eau, l’enseignement qui jaillit. Un jour, lorsque du monde invisible je vous verrai heureux, je me réjouirai et je dirai : « Je suis heureux qu’ils aient trouvé le Seigneur ! » Vous devez vous réjouir, danser, car lorsque le cœur danse, vous priez ; lorsque l’intelligence raisonne, vous priez. Réjouissez-vous du corps qui mange, réjouissez-vous du cœur qui ressent ; réjouissez-vous de l’intelligence qui réfléchit ; ce sont des appareils qui vous mettent sur la bonne voie. Le corps est nécessaire pour traverser le monde physique, le cœur est nécessaire pour le monde astral, l’intelligence est nécessaire pour le monde mental et l’âme est nécessaire pour le monde spirituel. C’est pour cela que Paul dit : « Gagner Christ. » Le Christ est un grand maître et quelle que soit la forme dans laquelle vous l’accueillez, celle d’une femme ou d’un homme, celle d’un enfant ou d’un serviteur, il peut toujours vous indiquer le chemin de la Vérité. Retenez l’idée que Dieu est un. L’enseignement peut jaillir de plusieurs fontaines, mais la source est une. Il y a beaucoup de mouvements spirituels dans le monde, mais la source est une. Lorsque le Christ viendra en vous, il vous apprendra à discerner les choses avec justesse, vous apprendrez quelles actions sont bonnes et quelles actions sont mauvaises. Ne dites pas : « Maintenant je suis un peu meilleur, un peu plus intelligent » ; non, pas un peu, il faut achever définitivement et entièrement sa toile. Lorsqu’un maître demande à son élève de dessiner un tableau, ce dernier doit bien le faire. Le corps est un maître, le cœur est un maître, l’intelligence est aussi un maître. Et lorsque vous rentrerez dans votre âme, alors vous trouverez le Christ, alors votre corps ressuscitera, votre cœur, votre intelligence ressusciteront et vous serez alors des maîtres et non pas des serviteurs ; vous formerez un tout indivisible et vous serez puissant dans le monde. Et vos enfants ne seront pas comme ceux d’aujourd’hui ; vous avez maintenant beaucoup de locataires : ce sont vos enfants. Qu’est-ce que le corps ? Une maison dans laquelle les gens entrent. Quelqu’un dit : « Mon enfant ne me connaît pas. » Quel est le trait principal de votre enfant ? Pour connaître vos enfants avec lesquels vous êtes venus de nombreuses fois sur terre, il faut fonder une communauté : la mère doit se sacrifier pour son enfant et vice versa. Si un fils ou une fille ne sont pas prêts à se sacrifier pour leurs parents, ce ne sont pas leurs enfants. J’aimerais que tous les fils se sacrifient pour leurs pères, les filles pour leurs mères, les serviteurs pour leurs maîtres, les élèves pour leurs enseignants. Lorsque le Christ viendra sur terre, alors l’ordre véritable sera instauré, un autre régime sera mis en place. C’est cela l’enseignement qui peut réformer le monde, gagner Christ. Dans la conférence précédente, je vous ai décrit comment le Christ descendra d’en haut comme lumière et fera fleurir ceux qui parmi vous sont déjà prêts à éclore. Si vous n’êtes pas prêts à fleurir, vous resterez en attente pour une époque ultérieure. Que ceux qui ne sont pas prêts à se sacrifier ne soient pas inquiets, car le monde n’a jamais été aussi favorable que maintenant. Vous direz qu’il y a une si grande guerre ; cela ne fait rien, ne soyez pas effrayés, la guerre est un nettoyage du monde et des hommes. Je la compare à une femme qui se lève tôt le matin, se met à balayer et soulève la poussière autour d’elle ; elle pense avoir nettoyé la maison, mais quatre à cinq heures après la poussière revient. Je vois tous les morts de la guerre, tombés de leurs chevaux : ils sont mieux et ne pensent plus à leur pitance. Quelqu’un demandera comment ils sont là-haut. Ils se portent mieux que vous et perdureront. Vous vivrez avec eux et avec ce Christ qui vient et qui est déjà venu plusieurs fois sur terre. Quelqu’un dira que le Christ n’est venu qu’une fois sur Terre. Oui, mais il revient pour voir dans quel état est son enseignement, voir comment les tribunaux jugent, comment les hommes et les femmes vivent ensemble, comment vivent les militaires, comment s’accomplissent les choses. Chacun doit être à sa place, car c’est Dieu qui arrange ces choses. Et si cette harmonie s’instaure en nous, nous saurons que nous servons Dieu. N’enviez pas les rois, ne soyez pas désolés pour les pauvres, vous leur rendez un mauvais service. Aimez-les et dites-leur : « Mon frère, tu apprends bien ta leçon, je m’en réjouis. » C’est ainsi que je m’adresse aux misérables. Alors que vous, vous dites : « Le pauvre, comme il tremble ! » S’il tremble, donnez-lui une poule à manger, réchauffez-le. Aimez le mendiant et ne songez pas à ses péchés passés. Certains sont pécheurs parce qu’ils ont eu les conditions pour pécher. Et celui qui n’a pas passé son examen et n’a pas eu l’occasion de pécher, il doit se taire, car cela ne montre pas encore qu’il est juste. Lorsque vous pensez, soyez éveillés et souvenez-vous que la nourriture ce n’est pas vous, le cœur non plus et l’intelligence non plus. C’est uniquement lorsque vous vous élèverez dans la sphère de l’âme que vous serez une puissance. J’aimerais que tous les Bulgares comprennent les choses ainsi. Et si nous vivons de la sorte, nous serons grands, car Dieu est notre Maître et nous sommes Ses enfants. Sofia, 5 novembre 1916 [1] « Mais oui, je considère que tout est perte en regard de ce bien suprême qu’est la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur. À cause de lui j’ai tout perdu, et je considère tout cela comme ordures afin de gagner Christ » (Philippiens 3, 8) [2] « Il n'y a plus ni Juif ni Grec ; il n'y a plus ni esclave ni homme libre; il n'y a plus l’homme et la femme: car tous vous n'êtes qu'un en Jésus Christ. » (Galates 3, 28) [3] « Quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, tout cela ne me sert de rien » (1 Co 13, 3) [4] « Jésus disait : Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23, 34) [5] « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même et prenne sa croix, et qu’il me suive. En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Évangile, la sauvera. » (Marc 8, 34-35) [6] « Et quel avantage l'homme a-t-il à gagner le monde entier, s’il le paie de sa vie ? » (Marc 8, 36)
  16. La Sagesse La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie. (Jacques 3 :17) Je mettrai ce verset en relation avec les bases de la vie. Quel rapport la sagesse entretient-elle avec la vie humaine ? Le rapport de la sagesse à la vie humaine est comme celui de la mère à l’enfant. De quoi l’enfant pourrait-il tirer profit si sa mère était inculte ? Nous ne pourrions jamais acquérir cette compréhension intérieure, profonde de la vie humaine. Elle a un double sens : un sens apparent et un sens plus large. Le sens apparent, c’est la vie passagère, transitoire et le sens large c’est la vie immortelle. Nous avons dit que la sagesse et la vie ont le même rapport que celui de la mère à l’enfant, par conséquent vous serez incapables de commencer votre vie si la sagesse ne prend pas la place d’une mère. L’apôtre Jacques précise ce qu’est la sagesse, et notamment l’un de ses attributs, à savoir la pureté. Sans pureté, il n’y a pas de sagesse, de même que sans amour envers son enfant, une mère n’est pas une mère. Par conséquent, si nous avons la pureté en nous, nous avons également la sagesse. C’est le lien primordial, et toutes les réussites dans la vie dépendent de cette clarté et de cette pureté. Clarté et pureté sont synonymes, car si nos yeux n’avaient pas la clarté et la pureté comment ferions-nous pour emprunter un long chemin ? Nous nous heurterions à de grands obstacles en leur absence. Par conséquent, si dans la vie vous avez des obstacles, cela indique qu’il vous manque l’attribut principal de la sagesse : la pureté. Ainsi, nous devons acquérir la pureté. Elle est indispensable aussi dans la science. Tous les Grands Maîtres qui sont venus éclairer le monde avaient cette pureté, c’est-à-dire cet attribut principal de la sagesse. La pureté sous-entend qu’il ne doit jamais y avoir dans l’âme humaine ni passions ni désirs. Les passions sont l’une des caractéristiques les plus élémentaires de la vie : elles sont comme un cerceau autour du cerveau. L’emplacement des émotions et des sentiments humains se situe trois doigts au-dessus de l’oreille. Ceux qui aiment la littérature éprouvent des émotions. Les sentiments représentent l’échelon le plus élevé de la vie humaine. J’entends par sentiment le fait que l’homme soit capable d’entendre, autrement dit, avoir des sentiments c’est entendre. Dans un sens divin, sentir signifie entendre, être sensible aux plus fines perceptions dont l’homme soit capable. Dans la nourriture, la lecture, l’écriture nous jouissons de ce que nous vivons et sentons : c’est la vie, et en dehors de ces perceptions tout est invisible. Jacques dit que la première qualité de la sagesse c’est la pureté. D’autre part, la sagesse est paisible, sa surface est tranquille, calme et ne s’agite pas. Qui sont les personnes qui s’agitent ? Celles chez qui les passions prennent le dessus et qui vivent dans le soubassement de leur cerveau au-dessus des oreilles. Ce point est lié à un centre de l’odorat, et dès que tu passes à côté d’une auberge, tu as tout de suite envie de déguster de la viande et de boire un coup. Dans ce cas, tu te mets tout de suite à penser à un bon poulet, à de la viande de bœuf, à un verre de vin et d’autres choses, et lorsque tout cela remplit ton esprit, ta sagesse s’en va ; je plains alors le cuisinier qui n’aurait pas préparé un bon repas ! Cinquante pour cent de tous les malheurs ont pour origine ce petit centre. Les épicuriens disent que la vie n’a pas d’autre sens. On doit être érudit, un financier, pour bien nourrir ce point dans son cerveau. Et après avoir mangé cinquante, soixante, cent ans, ce point finit par se dégrader : le moulin tombe en panne, le commerce cesse et les gens vont à un autre moulin. Parce que nous sommes venus sur terre, nous devons aspirer à notre vie divine intérieure. Ce n’est qu’en elle que nous pouvons être bienheureux dans la mesure où nous pouvons respecter la loi divine. Beaucoup buttent sur les versets de ce message. Lorsque Jacques parlait, il avait un esprit divin et c’est pour cela qu’il disait ces choses. Beaucoup lisent la Bible mais sans la comprendre. Pour la comprendre, ils doivent avoir vécu ce que les apôtres ont vécu, avoir leur esprit, leur âme et leur raison. Certains disent : « Je veux. » D’accord, mais trois choses sont nécessaires à l’homme : premièrement, chercher, deuxièmement, comprendre et troisièmement, appliquer. C’est la même chose que les paroles du Christ : « Cherchez, frappez, demandez. » Si tu ne cherches pas, tu ne peux pas trouver. Ces trois éléments doivent s’unir pour que l’on comprenne les raisons principales des évènements. Un bon jardinier doit d’abord connaître le sol, puis il doit planter un arbre et le cultiver et récolter les fruits de nombreuses années plus tard. C’est la même chose dans la vie divine : lorsque nous semons une pensée, elle donnera un fruit avec le temps. Tu planteras le désir divin dans ton cœur et la pensée divine dans ton intelligence. Mais avant de les planter, ta raison et ton cœur doivent être purs et paisibles. L’homme doit se débarrasser de l’avidité qui existe dans le monde. Je vais vous illustrer cela par un conte, vieux de plusieurs milliers d’années. Cela s’est passé à l’époque de l’antique roi Haroun al-Rachid. Il avait pour coutume de se déguiser et d’aller en ville pour voir comment vivaient ses sujets, et si l’ordre et l’entente régnaient entre eux. Il était généreux et faisait des dons. Il a rencontré un jour un mendiait et lui a donné une pièce d’or. Alors, le mendiant lui a dit : « Seigneur, si tu me gifles une fois, tu me feras un grand bien. » Le roi ne voulait pas faire cela, mais comme le mendiant insistait beaucoup il a ordonné au vizir de lui donner une gifle. Comme il s’étonnait que le mendiant puisse demander cela, il l’a fait venir à son palais pour le questionner sur les raisons profondes de ce type de requête. Le mendiant a commencé par raconter son histoire : c’était le fils d’un riche commerçant et à la mort de son père il a acheté quatre-vingts chameaux et s’est enrichi ainsi. Lors d’un de ses nombreux voyages, il a rencontré un derviche qui lui a dit connaître l’emplacement d’un grand trésor qu’il partagerait à moitié avec lui s’il lui prêtait ses chameaux pour le transporter. Le commerçant a accepté et ils ont chargé le trésor, mais dès le début le derviche a mis de côté une petite boîte avec des huiles. Ils ont commencé à partager le trésor entre eux, mais le commerçant a prié le derviche de lui céder plus de chameaux en partant du principe qu’un religieux n’a pas besoin d’une telle richesse. Le derviche a accepté et n’a retenu que dix chameaux pour lui. Après une courte réflexion, le commerçant lui a dit : « Donne-moi tous les chameaux, et n’en garde qu’un seul pour toi. » Le derviche a accepté cette nouvelle requête. Peu après, le commerçant a fini par réclamer le dernier chameau. Mais comme il avait vu le derviche cacher la petite boîte à huiles, il lui a demandé ce qu’elle contenait. Le derviche a répondu qu’elle contenait une pommade avec les propriétés suivantes : appliqué sur l’œil gauche l’homme voit toutes les richesses du monde, mais appliqué sur l’œil droit, il devient aveugle. Alors, le commerçant l’a prié de la lui appliquer sur l’œil gauche et il a vraiment vu la richesse de ce monde. Puis il a demandé de la pommade sur l’œil droit, ce que le derviche a refusé de peur de le rendre aveugle. Mais le commerçant, croyant que la pommade sur l‘œil droit lui permettrait de voir encore plus, a insisté. Le derviche a enfin accepté en rejetant toute responsabilité des conséquences, et lui a appliqué la pommade sur l’œil droit, ce qui a réellement rendu le commerçant aveugle. Il s’est alors mis à crier et à pleurer, mais le derviche lui a dit : « Comme tu as été très gourmand, tu dois maintenant en subir toutes les conséquences. Le mendiant a terminé là son récit et a dit au roi Haroun al-Rachid : « Puisque c’est ainsi, je veux recevoir une gifle de toi. Et toute autre personne qui agit bien avec moi, je lui demanderai de me gifler aussi, c’est-à-dire de m’appliquer la pommade sur l’autre œil aussi. » Le Seigneur a de même appliqué la pommade sur l’un de vos yeux. Il l’a appliquée sur l’œil gauche chez l’homme et sur l’œil droit chez la femme, mais ils veulent l’avoir sur les deux yeux. C’est ainsi que les gens deviennent aveugles : c’est le péché originel. La connaissance et la sagesse que le Seigneur nous donne, nous ne savons pas la puiser de la vie. La vie sur terre est clairement déterminée ; l’homme possède la force intérieure d’élever son âme. Mais par le mot élever je comprends entrer dans l’autre monde et puiser les éléments nécessaires à son existence. Cependant, le cœur humain nourrit parfois des désirs dont certains sont vénéneux au point de détruire l’âme humaine s’ils y rentrent. Par exemple le désir d’être riche est insatiable et plus l’homme s’enrichit, plus son cœur durcit jusqu’à devenir si dur qu’il se dérègle. L’ultime degré du durcissement est cet état où le corps devient friable. Dans la vie en société, cette avidité entraîne l’isolement, le repli sur soi, ce qui dérègle l’homme. L’homme vit tant qu’il est entouré de ses proches, alors que vivre individuellement signifie être en dehors de Dieu. Lorsque nous ne sommes pas en harmonie avec les humains, nous ne sommes pas en harmonie avec Dieu non plus. Tu dis : « Je le déteste – Tu détestes Dieu ; tu dis : « Je lui prendrai l’argent – Tu voles aussi Dieu. » Ce sont des états négatifs, mais inversement, si tu fais le bien tu fais du bien à Dieu aussi, tu coopères avec Lui. La sagesse descend d’en haut pour nous apprendre à nous, les enfants du Seigneur, à rechercher la véritable connaissance. Beaucoup veulent s’instruire, mais se montrent mécontents en disant : « Pourquoi le Seigneur a-t-il fait comme ça ? » Je dis : si tu cherches à Le critiquer, tu ne comprends pas le Seigneur. S’il t’arrive du mal, ne te demande pas pourquoi c’est arrivé, mais considère que c’est pour ton bien. Lorsque nous admettons l’absence d’harmonie entre les choses, c’est que nous ne les comprenons pas. Par exemple, en Amérique à certains endroits déserts traversés par les gens s’accumule beaucoup de poussière, et ils croient que tout est enveloppé de poussière, sans se rendre compte que c’est eux qui la soulèvent. C’est la même chose dans tes pensées et tes désirs : tu as soulevé trop de poussière en eux. Il faut que ta sagesse soit pure et paisible, que cette poussière retombe, et c’est alors que tu comprendras le sens profond de ton âme. Nos contemporains prêchent la sagesse depuis deux mille ans, mais c’est comme si elle ne les avait pas atteints. Plus exactement, elle n’a pas atteint ceux qui sont sur la terre, mais seulement ceux qui sont au Ciel. Quelqu’un dit : « Je veux vivre. » D’accord, mais tâche de bien user de la vie. Ceux qui veulent aller au Ciel doivent comprendre la sagesse divine intérieurement. Pourquoi ? J’aimerais voir dans le monde une Église où le prêtre prêche par amour. Maintenant, il prêche parce qu’il a une femme et des enfants, mais il dit : « Je prêche pour le Seigneur. » Tu ne prêches pas pour Dieu, mais parce que ta femme te fait la cuisine. Un maître dit : « Je prêche pour le Seigneur. » Toi non plus, tu ne prêches pas pour le Seigneur, mais pour ta femme et tes enfants. Par exemple, un prêcheur s’est préparé, il a arrangé son prêche pour obtenir un peu plus d’argent, mais les auditeurs ne lui ont pas donné autant qu’il espérait, car ils ne l’ont pas assez apprécié, et dans le prêche suivant il s’est mis à les gronder pour le peu d’argent reçu. Un prêche orienté par l’argent n’est pas authentique ; par conséquent cette sagesse n’est pas authentique. Je parle de prêtres qui se disent serviteurs de Dieu. Ce nom doit correspondre à la vocation. Chacun doit faire ce travail de façon à répondre de son titre. Quelqu’un se dit par exemple marchand de vêtements et c’est ce qu’il est en réalité. Nous devons être sincères et authentiques. Et si je ne prêche pas la vérité, je dirai : « Excusez-moi je ne prêche la vérité qu’à moitié ; aujourd’hui je prêche pour de l’argent car j’en ai besoin, mais un jour je vais prêcher sans demander d’argent. » Ainsi, Jacques prend le mot sagesse dans un sens très large. Beaucoup de chrétiens disent : « Je veux comprendre la Sagesse divine. » Es-tu prêt à tout donner à Dieu ? Le Christ a dit de renoncer à toi-même, ce qui signifie de donner toutes tes richesses terrestres aux pauvres et de travailler avec eux pour leur apprendre à être actifs et persévérants. Certains soulignent ce qu’a fait Karnich[1] ; ils sont risibles ceux qui ont pris Karnich comme idéal. La richesse est un fardeau. C’est l’exemple de cet âne que l’on chargeait avec beaucoup d’icônes et de croix et qui pensait que tous ceux qui s’inclinaient devant lui le faisaient à cause de lui. On peut être dans la situation de Karnich et être un âne. Le respect à ton égard doit être en raison de ton esprit et de ta sagesse. Ce n’est pas ta tête qui doit être remplie de versets et de citations bibliques, mais ton âme, et ils doivent former un tissu divin : voilà le sens du véritable christianisme. Quelqu’un peut me dire : « Tu ne prêches pas bien. » Je n’ai rien contre l’ordre actuel, mais le pantalon d’un enfant de cinq ans ne va pas à un enfant de dix ans. Parce que l’humanité a aujourd’hui grandi, il faut de nouvelles choses, un nouvel ordre, de nouvelles idées. La petite fille peut jouer avec des poupées, mais si c’est une grande fille qui joue, je lui dirai : « Jeune fille, il te faut des poupées vivantes, il te faut un autre regard sur la vie. » Le petit garçon peut jouer avec un petit cheval, mais si c’est un jeune homme qui joue, je lui dirai alors qu’il lui faut un vrai cheval. Le cheval représente le discernement, et la poupée le cœur. Lorsque la mère enfante, elle enfante pour rééduquer son cœur. Et si un vieillard ne peut pas rééduquer son enfant, il doit mourir. C’est pourquoi le Seigneur a dit : « Tant que l’homme ne devient pas comme un enfant il ne peut pas entrer dans le Royaume des cieux. » L’homme doit faire renaître son cœur : qu’il soit de nouveau petit. Le mot petit désigne une qualité de souplesse capable d’évoluer correctement sans perdre son agilité primordiale. Une femme dit : « J’ai mis au monde cinq enfants. – Bien, mais les as-tu éduqués ? – Non – Alors tu n’as pas compris le sens de la vie. » Une autre dira : « Je n’ai rien mis au monde. » Tu dois enfanter. La Sagesse qui descend d’en haut dit : « Tu dois enfanter et ton enfant doit être pacifique. » D’accord, vous avez des enfants, mais parfois vous êtes inquiets, irrités, en proie à des inflammations, des rougeurs, puis la tête, l’estomac ou les poumons vous font souffrir et vous dites : « Vite, appelle un médecin car je me meurs ! » Comment sais-tu que tu es en train de mourir ? Cela montre que nous ne comprenons pas les rapports et les interactions qui nous gouvernent. Tous ceux dont la sagesse n’est pas pure et pacifique, mourront et se décomposeront. Ce qui laisse entendre qu’il y a d’autres lois dans le monde invisible selon lesquelles la matière brute doit s’adoucir pour recevoir la vie. Par conséquent, notre corps doit se conformer à cette loi. Chacun de nous doit sacrifier son corps comme la fleur sacrifie ses pétales pour entamer la nouaison. Ce qui signifie que nous devons délaisser nos feuilles. Maintenant, nos contemporains veulent vivre dans le monde physique, mais ne considèrent pas ce monde comme le meilleur possible. Dans le monde physique votre rapport au monde invisible est le même que celui de l’enfant par rapport au ventre de sa mère : il vit dans une petite enveloppe qui, pour lui, représente la totalité de son monde. Mais lorsque l’enfant naît, cette enveloppe doit être sacrifiée et mourir. Par conséquent, par rapport au monde spirituel, notre monde n’est qu’une matrice et c’est pourquoi l’homme s’y sent gêné et à l’étroit. Quelqu’un dit : « Je veux arranger le monde. » Tu n’as rien à arranger, sors seulement du ventre de ta mère. Parfois l’enfant bouge à l’intérieur de sa mère, mais ne veut pas en sortir. Même lorsque le terme est arrivé, il ne le veut pas ; c’est pour le sortir que les sages-femmes sont là et que la mère crie et hurle. De même, nous ne voulons pas sortir, mais le Seigneur nous tire : il nous faut quitter le monde physique et entrer dans le monde spirituel où les conditions pour notre développement sont bien meilleures. Maintenant, vous regardez votre corps et vous vous dites : « Je perdrai tout cela dans quelques années. » Ou bien, vous vous regardez dans le miroir et vous voyez que vous avez vieilli. Je dis : vous sortirez du ventre de votre mère. Le christianisme est une science qui montre aux gens comment sortir de ce monde. Ce chemin est étroit – il est étroit pour qu’une seule personne à la fois puisse l’emprunter. Ainsi, nous devons nous souvenir que la pureté du cœur et de la raison est une qualité, un attribut indispensable. Car notre aspiration à la richesse est légitime, mais la richesse acquise doit être transportée là où elle ne se perdra pas. Nous ne devons pas être misérables. Certains citent : « Bienheureux les pauvres en esprit car c’est à eux qu’appartient le Royaume des cieux. » Cela ne signifie pas qu’il faut être pauvre, mais qu’il faut être immortel et avoir compris la vie. Le Royaume de Dieu n’appartient pas aux pauvres, mais à ceux qui ne pensent pas à s’accaparer le monde, qui sont toujours reconnaissants, prêts à se sacrifier, qui ne se plaignent de rien et pour qui tout est bien. Envoyez-les dans l’enfer, ils y seront bien ; envoyez-les au Ciel, ils y seront bien aussi, voici ce que sont les pauvres en esprit. Quelqu’un déclare : « Je veux être pauvre en esprit. » D’accord, tu peux le devenir dès maintenant ; mais si cela te fait sourire, c’est que tu veux encore vivre un peu. Si tu as vécu un mois dans le ventre de ta mère, alors tu peux encore y vivre un peu ; si tu y as vécu deux-trois mois, alors tu as encore à y vivre ; si tu y as vécu quatre, cinq, six, sept, huit mois, tu as encore à y vivre. Mais si tu y as vécu neuf mois, alors tu dois impérativement sortir, car sinon tu mourras dans le ventre de ta mère. Lorsque le temps de se dégager vient pour l’homme, il doit sortir. Ainsi, lorsque l’homme meurt, l’âme naît. Elle doit quitter son enveloppe physique et seule une enveloppe éthérique subsiste autour d’elle. Quelques jours après, elle se débarrassera de cette seconde enveloppe aussi et rentrera dans son corps astral, c’est-à-dire au purgatoire, le temps de se nettoyer. Une fois purifiée, elle quittera son corps astral et atteindra son corps mental : un habit beaucoup plus fin qui ne se déchire pas si facilement. Et lorsqu’elle arrivera au paradis, l’âme aura atteint son état bouddhique, l’état de celui qui est éveillé et comprend la Sagesse et l’Amour divins. Dans cet état éveillé ne subsiste aucun souvenir des souffrances terrestres que l’homme a traversées, mais seulement des réminiscences agréables de ce qui s’est passé. Et de cette hauteur de vue l’homme discernera pourquoi tout s’est passé de cette façon. Les gens d’aujourd’hui ne se connaissent pas. Certains disent : « Moi aussi je connais le Christ. » Je demande : « Es-tu sorti de ton corps ? – Non. – Donc tu ne connais pas le Christ. » Et lorsque le Christ dit : « Je suis le chemin et la vérité », Il entend la capacité de l’humain de savoir quitter son environnement et de le réintégrer ensuite. Si un chrétien maintenant commence à sortir de son corps, il s’évanouit, on appelle vite les médecins pour le ranimer. Laissez-le sortir du ventre de sa mère ! Par exemple, quelqu’un souffre, laissez-le, ne le perturbez pas : qu’il souffre ! Ces choses sont une grande bénédiction, dans ces souffrances il éprouve ce que les autres, qui ne sont pas à sa place, ne peuvent pas éprouver. Par conséquent Dieu se manifeste uniquement à ceux qui souffrent, mais pour ceux qui mangent et qui boivent, Dieu reste un être mystérieux. Aujourd’hui, dans les souffrances actuelles, Dieu se révèle aux humains. Les uns combattent au front et d’autres se soignent, c’est-à-dire deux forces agissent en parallèle : l’une détruit et l’autre guérit. Ainsi se créent les conditions d’une meilleure cohabitation entre les humains. Par exemple, deux personnes qui n’ont pas bien cohabité avant, se rencontrent sur le front et se rapprochent. Ainsi, tant qu’il ne naît pas du ventre de sa mère, l’homme ne peut pas comprendre les conditions extérieures. Selon cette même loi, si nous ne rentrons pas dans le monde intérieur, nous ne comprendrons pas ce que le Seigneur pense. Mais c’est prédéterminé : les passions sont de courte durée, elles se déclenchent comme un incendie mais s’éteignent ensuite, puis vient l’accalmie. Lorsqu’il t’arrive d’être en colère, de te fâcher et de t’enflammer, une demi-heure après tu es fatigué et tu te dis : « Comme j’ai mal à la tête ! » Par conséquent, la passion déclenche une réaction. Demain tu seras de nouveau en colère et tu déclencheras de nouveau une réaction. Un loup attrape une brebis, s’échauffe tant qu’il la mange, mais ensuite il se met à la sieste. Souvent, les hommes aussi, après une querelle avec leurs femmes, vont au bistro pour tout oublier et disent : « Les états d’âme de ma femme ne m’atteindront pas », sauf qu’une fois dessoulés, ils sont en proie aux souffrances et retournent de nouveau au bistro. Ce sont les passions qui créent l’ivrognerie. Il faut trouver des forces pour les supprimer : il faut dompter les passions pour s’en affranchir. Si tu laisses un cochon labourer ton jardin, ce n’est pas lui le fautif, c’est à toi de dompter cette passion ! Les gens d’aujourd’hui disent ; « Je veux me libérer de mes passions. » Bien, mais lorsque tu te libéreras d’elles, qu’est-ce qu’il te restera ? Vous devez vous atteler au travail, comme une ménagère zélée, pour résoudre le rébus d’une telle passion. Ne vous demandez pas pourquoi elle vous tourmente, mais essayez de la dompter. C’est ainsi qu’agissent les gens d’aujourd’hui. Le fleuve Iskar[2] a fait tant de dégâts par le passé, mais les hommes ont su le dompter, l’amener à Sofia et transformer sa puissance hydraulique en énergie électrique. Dans ce cas vous ne direz pas : « Seigneur, délivre-nous de cet Iskar ! » Si vous voulez vous débarrasser de vos passions, vous vous dessècherez car elles sont vos sources. Il faut appliquer la loi fondamentale : atteler les passions au travail, leur donner un semblant de raison, transformer les émotions en sentiments, les sentiments en bonheur, le bonheur en félicité, et la félicité en harmonie, en union avec Dieu. On ne peut pas être heureux tant qu’on ne connait pas le rapport entre les émotions et les sentiments. Lorsque nous disons que l’homme ne peut pas être heureux, nous comprenons qu’il ne connait pas les choses dans le monde. Mais il y a des gens heureux qui sont capables de partager le chagrin des malheureux. Beaucoup viennent me voir et je prends leur chagrin, leurs passions et je leur dis : « Maintenant, au travail ! » Il faut canaliser les « cochons », ces passions qu’il faut anoblir, les transformer en brebis c’est-à-dire en émotions puis en sentiments. Alors, je remercie aussi Dieu de m’avoir donné du travail, car les gens heureux peuvent aussi s’ennuyer. Être heureux, c’est aider les autres. Ne regrettez pas qu’il y ait des gens qui souffrent, mais remerciez Dieu pour tout. En remerciant, nous arrivons jusqu’à cette véritable compréhension. Remerciez Dieu d’avoir de l’argent ; remerciez aussi pour avoir été pillés. Il y a beaucoup d’exemples similaires. Certains prospèrent et on dit d’eux : « Comme ils ont bien arrangé leurs affaires ! » Mais demain, l’un d’eux a un accident vasculaire et meurt et on dit alors : « Comment est-ce possible qu’un tel gaillard meure ? » Ne regrettez pas, désormais il est devenu encore plus robuste. Un autre est malade mais guérit ; c’est le signe qu’il est né. Ces choses ne doivent pas vous perturber, elles ne sont pas essentielles. Pour chaque chose, dites-vous : « Je suis envoyé avec telle ou telle mission », et vous éprouverez tout de suite la joie. Maintenant, je relie ce verset du message de Jacques à cette parabole du Christ sur le père qui a rendu visite à ses deux fils[3]. Le premier a dit qu’il irait au champ, mais ne l’a pas fait ; l’autre lui a dit qu’il n’irait pas, mais il s’est repenti et a fini par s’y rendre. Certains vont à l’Église mais n’accomplissent pas la volonté divine, alors que d’autres déclarent ne pas souhaiter servir Dieu, mais en réalité ils Le servent. Ces derniers sont de vrais chrétiens. C’est pourquoi le Christ dit : « Le dernier ici sera le premier au Ciel. » Le nouvel enseignement ne vient pas pour l’Église, mais pour les grands pécheurs, les gens du monde. Qu’ils ne se prennent pas pour les enfants d’Abraham, ceux qui sont dans une Église. Le Seigneur dit : « De ces pierres-ci, Je peux susciter des enfants à Abraham », ce qui indique qu’il ne faut montrer aucun sectarisme ou raconter que l’on est ceci ou cela. Il est nécessaire de rechercher et d’appliquer. Quelqu’un demandera comment ? D’abord, la sagesse doit être pure et pacifique ; puis elle doit être sereine et conciliante. Mais tout le monde demandera quel est le chemin à emprunter pour y arriver et pour en sortir. A celui qui n’a pas ces qualités de la sagesse, je ne révèlerai rien. Vous me direz que c’est cruel. Ce n’est pas cruel, mais pourquoi parler à un sourd qui ne m’entendra pas ? Quelqu’un dira : « Tu te prends au sérieux. » Lorsque je dis ‘Je’, j’entends Dieu. Lorsque vous serez purs, ce Moi divin vous révélera tout. Lorsqu’un enfant me dit : « ‘Je te dirai », je m’arrête et je réponds : « Dis-moi, Seigneur, je T’écoute. » Quelqu’un a par exemple aménagé un jardin et je m’y rends, j’observe s’il est carré ou ovale, quelle est la forme des plates-bandes de fleurs, combien de fleurs sont plantées, de quelle couleur et de quelle forme elles sont, etc. Lorsque j’inspecterai cela, je vous dirai comment est le jardinier qui l’a créé. Si je reçois une lettre, je connaîtrai l’érudition de celui qui l’a écrite. Certains s’exclament : « Quels chapeaux arborent les femmes ! » Je me plais à observer les chapeaux des dames, les habits des hommes, car tout cela est révélateur d’une culture. L’enseignement du Christ est déposé en vous : ouvrez vos bibliothèques et vous trouverez vos livres. Si vous voulez accéder aux niveaux supérieurs de la vie, vous devrez trouver Saint Pierre ; il vous donnera les clés, il vous donnera le livre du Christ. Si vous voulez descendre dans les mondes inférieurs, vous devez aller en bas, et dans l’enfer vous trouverez le Christ. L’une des clés est avec Pierre, l’autre avec le Christ. Il y a deux Évangiles ; lorsque vous les lirez tous les deux, vous comprendrez et verrez comment est la Sagesse qui descend en bas. Pourquoi la Sagesse ne demeure-t-elle pas en haut ? Il y a des raisons à cela : elle descend à cause de nous, elle est une mère et un père, elle est une nourriture qui descend pour nous. C’est uniquement en acquérant cette Sagesse que vous trouverez votre Père et vous verrez comment est Dieu. Vous trouverez cette Sagesse, pure, pacifique, sereine et alors vous comprendrez l’essence intérieure de Dieu, vous comprendrez ce qu’Il est. Lorsque vous entrerez en liaison avec les anges, une nouvelle lumière éclairera votre esprit et votre intelligence, vous entendrez une musique que vous n’avez jamais écoutée et vous direz : « Il y a un sens, c’est le sens profond de la vie. » Maintenant, vous tous qui m’écoutez, pratiquez la pureté. Cessez de considérer que vous êtes purs et aspirez à la pureté. Quelqu’un dit : « Je suis suffisamment pur, suffisamment pacifique. » Non, tu dois être complètement pur et pacifique. Le mot pacifique désigne les forces les plus intenses qui agissent dans le monde. La lumière qui descend d’en haut est pacifique, mais elle produit les plus grands effets. Dans le mot pacifique j’entends la force qui nous pousse à travailler et à penser. Je ne vous enseignerai pas comment penser, mais je vous donnerai l’élan pour vous inciter à travailler. Je voudrais vous emmener un jour faire une promenade pour vous montrer quel sentiment de félicité vous envahit au milieu de la nature. En elle on ressent l’intelligence divine, la sagesse, la force, l’amour qui travaillent, qui descendent et qui disent : « Seigneur, comme Tu es grand ! » J’ai toujours envie de savoir davantage. Je ne dis pas que je sais beaucoup de choses, car nous avons aujourd’hui une idée des choses, demain nous en avons une autre, c’est-à-dire une autre compréhension. Par conséquent, dans la vie nous devons percevoir l’harmonie divine. Quelqu’un dira : « Je vieillis » ; la terre aussi vieillit ; si elle ne vieillissait pas, nous ne verrions pas cette splendeur. Les labours, les vallées, les fleuves, les montagnes, ce sont ses rides. Lorsque l’homme a des rides, il devient plus expressif. Ces traits, disposés vers le haut ou vers le bas, indiquent comment il a été, chaque trait a donc une signification. Alors qu’aujourd’hui les peintres et les photographes prennent le pinceau pour masquer les rides ! Ils ne savent pas ce qui est précieux. Il est par exemple possible de se procurer très bon marché un livre comme la Bible et on voit parfois qu’il sert à envelopper certains achats. Nous, les gens d’aujourd’hui, nous prenons ce qui est divin pour envelopper le fromage avec, et ensuite nous sommes étonnés d’être aussi incultes. Il faut envelopper notre intelligence, notre cœur et notre âme avec la Sagesse Divine, et ainsi nous serons forts et puissants. C’est l’avènement d’une transformation dans la vie de la société. Il y a des changements dans la science moderne, certaines théories sont en train de naître. Par exemple dans le passé la science considérait les éléments comme indivisibles et insécables et les scientifiques pensaient avoir atteint la limite. Mais la science contemporaine qui se développe plus vite que la religion a réussi à disséquer les atomes en ions. Ainsi on dit qu’il y a 700 ions dans un atome d’hydrogène, les uns positifs, les autres négatifs. Par conséquent, là aussi il y a des hommes et des femmes qui se querellent, c’est-à-dire il y a 350 hommes et 350 femmes. Dans un atome d’oxygène il y a 11 220 ions, donc environ 5500 positifs et 5500 négatifs. L’atome du sodium contient à peu près 16 000 ions, l’atome du radium contient 100 000 ions. Un jour on pourra aller jusqu’à scinder l’ion. Je ferai la comparaison suivante : si un atome avait la taille de l’Église « Saints-Cyrille-et-Méthode » alors l’ion serait aussi grand qu’une noisette. De très grands espaces séparent les ions. Lorsqu’on parle de la quatrième dimension, cela s’entend dans l’espace. C’est pourquoi le Christ dit : « Tant que tu ne deviens pas un enfant, tant que tu ne deviens pas petit, tu resteras ignorant. » Le chemin du progrès est l’aptitude à rapetisser, c’est-à-dire à connaître les formes avec lesquelles tu peux comprendre le monde. Là-haut on n’accueille pas les grands hommes. Certains pensent que lorsque le Jugement dernier viendra, ils ressusciteront avec leur corps actuel qui pèse par exemple cent cinquante kilos. Non, l’homme ressuscitera de manière particulière. Il faut atteindre un certain niveau de compréhension qui dotera l’homme d’un corps divin, capable de tellement rapetisser, qu’il pourra traverser tous les mondes ou bien de devenir si grand qu’il pourra remplir tous les mondes. Nous devons apprendre à être petits et à ne pas avoir de désirs d’accaparer le monde. Peu à peu l’homme traversera tous les mondes, toutes les planètes et puis recommencera à descendre. C’est pourquoi on dit que la vie est un mouvement du centre vers la périphérie et de la périphérie vers le centre. C’est le sens intérieur de la vie, c’est-à-dire de l’Amour à la Sagesse et de la Sagesse à l’Amour, de la Vérité à la Sagesse et de la Sagesse à la Vérité, de la Justice à l’Amour et de l’Amour à la Justice, de la Justice à la Vérité et de la Vérité à la Justice, de la Justice au Bien et du Bien à la Justice. Comprenez-vous ce que signifient ces choses ? C’est l’espace entre des mondes entiers. Lorsqu’on dit Bon, c’est un monde très vaste ; la Justice, l’Amour sont aussi des mondes très grands. Certains demandent ce qu’est la Sagesse ; c’est entrer et vivre dans son monde, et voir comme c’est agréable d’y vivre. Maintenant je veux que cette Sagesse soit pure et pacifique pour tous et lorsque vous sortirez d’ici, que vous puissiez la transmettre non pas par des mots, mais par le contact. Personne ne peut transmettre aux autres ce qu’il n’a pas en lui. La Sagesse se transmet par la Sagesse, l’Amour se transmet par l’Amour. Il faut aimer tout le monde sans penser à soi et alors tous vous aimeront. S’ils ne veulent pas vous aimer, il y aura un conflit ; lorsque tous s’aimeront, il y aura de l’harmonie. Par exemple, cent musiciens se rassemblent dans un orchestre mais doivent se choisir un chef d’orchestre. S’ils commencent à se quereller pour en choisir un, rien n’en sortira et l’harmonie sera absente. Tournez votre âme vers le Seigneur, Il est la vie. Il est en vous et la compréhension qu’Il vous donnera, vous la lui devrez. Si la vie se conçoit ainsi, il y aura une grande transformation dans le monde. Cette Sagesse qui vient maintenant dans le monde est Dieu, elle est le Christ. Le Christ descend maintenant du Ciel. Quelle multitude de grandes âmes L’accompagne ! « Venez voir le Divin » disent-elles aux gens. Elles apportent pureté, paix, divinité. Certains demandent quand viendra cette paix. Elle vient, je vois au sein de l’humanité une grande procession : tous viennent et chantent. Et lorsqu’ils seront là, il y aura une harmonie dans le monde, en plus de la paix et de l’amour. C’est le Jugement dernier : ce ne sera pas la fin du monde, mais sa purification. Comme je voudrais que vous tous accueilliez le Christ ! Et que vous L’attendiez avec joie et gaîté ! Que cette Sagesse soit désormais palpable. C’est maintenant qu’il faudra étudier l’âme humaine ; vous n’avez encore jamais étudié ce qu’elle est réellement. Maintenant vous apprendrez ce qu’est un prêcheur, un prêtre, un enseignant etc… Maintenant vient la Sagesse divine pour nous apprendre le langage des choses. Et pour nous, tout deviendra harmonie. Sofia, 29 octobre 1916 [1] карнич [2] Iskar – affluent du Danube, il prend sa source à Rila et traverse ensuite la région de Sofia et la chaîne du Balkan vers la plaine du Danube [3] « Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. S’avançant vers le premier, il lui dit: " Mon enfant, va donc aujourd'hui travailler à la vigne. " Celui-ci lui répondit : " Je ne veux pas " ; un peu plus tard, pris de remords, il y alla. S’avançant vers le second, il lui dit la même chose. Celui-ci lui répondit: " J’y vais Seigneur ", mais il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté de son père? " -" Le premier, " répondent-ils, Jésus leur dit : " En vérité, je vous le déclare, collecteurs d’impôts et prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu. En effet, Jean est venu à vous dans le chemin de la justice, et vous ne l'avez pas cru ; collecteurs d’impôts et prostituées, au contraire, l’ont cru. Et vous, voyant cela, vous ne vous êtes pas dans la suite davantage repentis pour le croire. » (Matthieu 21, 28-32)
  17. Ne la boirai-je pas Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ? (Jean 18 :11) Voici maintenant l'ordre que je donne : tout homme, à quelque peuple, nation ou langue qu'il appartienne, qui parlera mal du Dieu de Schadrac, de Méschac et d'Abed-Nego, sera mis en pièces, et sa maison sera réduite en un tas d'immondices, parce qu'il n'y a aucun autre Dieu qui puisse délivrer comme Lui. (Daniel 3:29) Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ? Tous savent ce qu’est une coupe. Dans la vie d’aujourd’hui cet objet joue un rôle important, il est nécessaire pour toutes les fêtes et les divertissements : on y verse du vin, de l’eau de vie, diverses boissons alcoolisées. Les médecins aussi se servent d’une coupe pour y diluer des médicaments et les donner aux petits enfants sans qu’ils soient écœurés. Le Christ dit à ses disciples : « Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ? » Cette coupe représente un processus du développement humain, elle est un symbole. On remarque que les fleurs des plantes à gamètes ont la forme d’une coupe. Boire de la coupe du Christ signifie passer par un processus, intérieur ou extérieur, et ceci sur le plan physique, affectif ou mental. Les trois jeunes gens : Schadrac, Méschac et Abed-Nego, jetés par Nabuchodonosor dans la fournaise ardente, représentent trois caractères différents. On rencontre rarement trois personnes de caractère ou d’intelligence égale. Ces jeunes gens se distinguaient par un développement intellectuel, moral et spirituel supérieur, ce qui s’est illustré dans leur vie. Ils sont restés fidèles à leurs convictions. Lorsque les babyloniens ont voulu leur imposer leurs dogmes religieux et sociaux, ils ont refusé de se soumettre. Il y a des principes dans la vie auxquels l’être humain doit rester fidèle, c’est seulement ainsi qu’il peut se développer correctement. Celui qui ne se conforme pas à ces principes porte les conséquences de sa déviance. Cette épreuve ne concerne pas seulement l’individu, mais aussi le foyer, le peuple et toute l’humanité. Ne soyez pas surpris de constater que l’individu, le foyer, le peuple et toute l’humanité sont aujourd’hui mis à l’épreuve. Par qui ? Par la société ou bien par Dieu. Tous subissent l’épreuve des trois jeunes gens ; ces derniers représentent les trois grands principes qui agissent dans l’homme. Si entre l’esprit, l’âme et le corps humain il n’y a pas d’unité, alors rien ne peut être accompli. Nombre de prédicateurs ont parlé sur le verset des trois jeunes hommes dans la fournaise ardente, mais d’une manière différente de la mienne. Ces trois hommes sont trois caractères endurants. L’homme véritable est celui qui passe avec succès son examen. L’étudiant ou l’élève obtient un diplôme de fin de cursus lorsqu’il a soutenu ses examens avec succès. La même chose s’observe dans la vie sociale et dans la nature : toutes les créatures vivantes, des plus petites aux plus grandes passent des examens pour se voir ensuite attribuer leur place. Tant qu’ils ne passent pas les dures épreuves de l’existence, les gens portent un regard superficiel sur la vie : ils cherchent des bienfaits, du bonheur sans en trouver. Seul celui qui sait ce qu’est le bonheur peut le conserver pour toujours s’il le trouve. De la même manière les gens recherchent l’amour. Savez-vous ce qu’est l’amour ? Vous direz que vous ressentez l’amour. L’homme ressent des choses, pour certaines agréables et pour d’autres désagréables, mais rien de cela n’est l’amour. Dans le monde, tout est manifestation de l’amour, mais ce qu’il est, peu le savent. Aucun scientifique, philosophe ou écrivain ne peut déterminer précisément ce qu’est l’amour. Vous direz que Dieu est amour. Vous dites que Dieu est amour sans comprendre le sens de l’amour. Cette question est pour l’avenir, c’est dans des milliers d’années que l’homme aura une idée précise de l’amour. Jusque-là, tenez-vous en à la définition de l’amour que vous avez. Regardons maintenant le caractère de l’homme. Le caractère sous-entend l’endurance, c’est son trait le plus important. Le caractère endurant ne varie pas quelles que soient les conditions de la vie. Si l’homme change de caractère face aux épreuves, nous disons qu’il n’a pas de caractère. Toutes les créatures sans caractère sont impersonnelles, c’est-à-dire privées d’individualité. Pour développer ce trait essentiel de son caractère, l’endurance, l’homme passe par quatre processus, c’est-à-dire quatre phases de développement : la phase subconsciente, la phase consciente, la phase soi consciente et la phase super consciente ou conscience cosmique, divine. L’homme contemporain a atteint la conscience de soi. Cette conscience contient encore les conditions de sa chute : l’homme souhaite dominer le monde et dit : « Je suis le seul à exister, donc tous doivent me servir ; si je suis bien, alors tout le monde est bien ; si je vais mal, alors tout le monde va mal. » Cette vision de l’homme a engendré les deux enseignements philosophiques : le pessimisme et l’optimisme. Lorsque l’homme est malade et que ses affaires ne vont pas bien, il est pessimiste ; lorsqu’il est en bonne santé et que ses affaires vont bien, il est optimiste. Ces points de vue ne déterminent en rien la situation de l’univers ; ce sont des points de vue subjectifs qui n’ont rien à voir avec les grandes et immuables lois divines. Quel est l’objectif final de la vie ? C’est de trouver le trait principal de son caractère, le point d’appui de sa vie, de trouver son Père et de retourner dans la demeure paternelle pour trouver son Maître, et entreprendre le travail qu’on doit accomplir. « Que ferai-je une fois que ce travail sera accompli ? » Poser cette question dénote une incompréhension de l’objectif final de la vie. Le travail ne se termine jamais ; terminer un travail, signifie en commencer un autre. Sachant cela, ne vous demandez jamais quel est l’objectif final de la vie. Aspirez à terminer le travail entamé, ne le reportez pas à plus tard, ce n’est que comme ça que vous serez heureux. Dirigez votre raison et votre cœur vers le travail qui vous est donné. Et lorsqu’il sera terminé, l’homme aura le droit de se demander pourquoi il est venu sur terre. La réponse est simple : tu es venu sur terre pour t’instruire et travailler. Le Christ dit : « Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ? » Chacun a en alternance une coupe amère et une coupe sucrée. Par la coupe amère la vie de l’homme se purifie en permanence. Pourquoi doit-elle se purifier ? La vie humaine est comme une source qui a cheminé longtemps et s’est chargée d’impuretés qui l’ont polluée. Pour se purifier, l’eau doit traverser nombre de couches sableuses, ainsi elle est filtrée et retrouve sa pureté originelle. Voilà pourquoi Dieu vous donne de temps à autre une coupe amère pour purifier votre vie. Lorsque vous passerez plusieurs fois par cette coupe amère, vous comprendrez pourquoi il a fallu en boire. La coupe amère libèrera votre vie de toutes les impuretés. Que représentent-elles ? Les mauvaises pensées et les mauvais sentiments. Ce sont des éléments qui corrompent la vie de l’homme et son caractère, et les détruisent. L’homme perd ainsi sa confiance en la vie et se met à craindre la maladie, la vieillesse, la misère. Et ce qu’il craint se produit ! Quelle philosophie se cache ici ? Dans sa peur, l’homme imagine les choses comme elles ne sont pas. Un voyageur s’est retrouvé de nuit dans une région montagneuse. Plus l’obscurité gagnait, plus il se trompait de chemin. À un moment, il a senti son pied se dérober dans un précipice, mais il a réussi à attraper une branche et à s’immobiliser ainsi plusieurs heures. En fin de compte, à bout de forces, il n’arrivait plus à se tenir à la branche. Avant de lâcher prise, il s’est mis à crier, à faire ses adieux à sa famille, puis il a lâché la branche, attendant sa mort. Quelle ne fut pas sa surprise de se rendre compte que le précipice qu’il pensait avoir sous ses pieds n’était qu’une ornière de quinze centimètres. Souvent, vous aussi vous tenez une branche en criant : « Adieu, je suis fini ! » En tombant, vous voyez que l’‘abîme’ n’est profond que de quinze centimètres. C’est ainsi que l’homme amplifie tout seul ses souffrances. Le Nouvel Enseignement vous dit que l’abîme ne fait que quinze centimètres ; descendez sans crainte pour vérifier que mes paroles sont vraies. Tant qu’il n’a pas atteint la vérité, l’homme a peur et se dit : « qu’est-ce que je vais devenir ? » Il n’y a rien de terrifiant dans la vie, lâche la branche à laquelle tu t’agrippes pour constater que l’abîme sous tes pieds ne fait que quinze centimètres. « Si je péris ? – Il n’y a pas de danger, la profondeur sous tes pieds fait toujours quinze centimètres à peine. Un jour vous verrez par vous-mêmes que la peur qui vous tient si fermement n’a pas lieu d’être : la paix et le calme règnent partout. Essayez le Nouvel Enseignement qui recèle la vérité de la vie. La vérité peut toujours être essayée car elle est vie elle-même. Le Christ, le premier, a compris le sens de la vie, son objectif ultime et il a bu la coupe amère sans regrets. Si le Christ n’avait pas bu la coupe amère, le monde aurait été privé de toute bénédiction. Que cache la coupe amère ? L’Amour Divin. Vous direz qu’elle est porteuse de souffrances. Sans souffrances la coupe amère ne pourrait pas subir la nouaison et par conséquent donner le fruit de la vie. Le Christ est le fruit vivant sur l’Arbre de la Vie. Comme ils ne comprenaient pas les lois de la vie, les disciples du Christ disaient : « Maître, ne t’expose pas aux souffrances ! » Ce qui sous-entend : « Maître, ne fleuris pas. » Le Christ savait que le temps était venu de fleurir et de donner des fruits. Sans la floraison et la nouaison, il n’y aurait pas eu de fruit. Le fruit a apporté le bien être à toute l’humanité. Ainsi, lorsque le temps de la coupe amère viendra pour vous, vous saurez qu’il est temps de fleurir et de donner des fruits. Par conséquent, ne vous lamentez pas de souffrir, ce n’est que par la souffrance que l’individu, la famille, la société, le peuple et toute l’humanité s’anoblissent. C’est le Christ qui devait en premier fleurir sur l’Arbre de la Vie et donner le fruit vivant qui guérit. Dans ce fruit se cache le Nouvel Enseignement, porteur des éléments de paix intérieure et de quiétude. Ce n’est qu’ainsi que l’homme accède à la conscience cosmique de l’univers vivant, dans lequel toutes les créatures supérieures, tous les anges et le Ciel servent Dieu. Lorsque l’homme est bon, il se sent bien partout, que ce soit en enfer ou au Paradis. Inversement, un homme mauvais se sentira mal même au Paradis. Les trois jeunes gens ont traversé la fournaise ardente sans se consumer ; un quatrième est rentré avec eux, et il ressemblait au Christ. Lorsque l’homme passera par le feu, il trouvera le quatrième élément, c’est-à-dire l’Esprit, appelé par les philosophes le Moi supérieur, le commencement divin dans l’homme. Du point de vue des chrétiens c’est l’union avec Dieu. C’est vivre en harmonie, ne pas s’enchaîner à quelqu’un, mais se tenir par la main. Si vous jouez des notes successives, vous distinguerez clairement chacune séparément, mais si vous jouez plusieurs notes harmonieusement accordées, vous allez créer un accord, une consonance, une harmonie. Je dis : entrez dans la vie divine pour vivre son harmonie. Dieu n’a pas besoin de nous, c’est nous qui avons besoin de Lui. Il n’a pas envie de nous engloutir, de nous dépersonnaliser, Son unique aspiration est de nous amener dans le droit chemin et dans la compréhension. Il est le Maître des âmes qui veulent Le comprendre. Ce n’est qu’ainsi que l’homme peut être intelligent, bon, beau, en bonne santé et vivre en harmonie. Alors, pourquoi les souffrances sont-elles nécessaires ? Ce sont des obstacles nécessaires pour instaurer l’harmonie ; sans obstacles l’harmonie est inatteignable. Est-ce que le train peut avancer sur une pente lisse et atteindre son but final ? Si les rails du train sont lisses, ses roues vont tourner sur place ; pour avancer, on déverse du sable sur les voies et le train se met à avancer. Le sable est un obstacle, mais sans lui le train ferait du sur place. Ne pensez pas que vous serez heureux si votre chemin est lisse et sans obstacles. Les Intelligences qui connaissent les lois, sablent immédiatement votre chemin pour que les roues de votre vie aillent de l’avant. Vous direz que votre bonheur a été tronqué, ce n’est qu’apparent. Lorsque vous avancerez, vous comprendrez le sens des obstacles, c’est-à-dire des souffrances. Tu dis : « Les souffrances ont blanchi mes cheveux. » C’est bien aussi, tout dépend à quoi tu te destines. Si tu es un tissu pour vêtement, c’est bien de le blanchir ; si tu es un sol à cultiver, c’est bien de le noircir. Le tchernoziom[1] donne les meilleurs fruits, le meilleur blé ; en ce sens j’aimerais que tout le sol soit du tchernoziom. Le Christ dit : C’est la vie éternelle de connaître Dieu, de connaître l’amour.[2] » C’est le fruit divin qui apporte l’harmonie pour toute l’humanité. Seul celui qui est prêt à souffrir va fleurir, nouer et donner un fruit. « Si je suis un fruit, je serai mangé. – Laisse-toi manger, tu as une graine dont tu renaîtras ; c’est dans cette graine que demeure le germe de ta vie. » Tant que le germe ne manifeste pas sa force, l’homme ne peut pas se développer. En le sachant, ne craignez pas les souffrances et les difficultés : tout le monde, toutes les créatures vivantes passent par elles. Seul les surmonte celui qui est prêt à lâcher la branche qu’il tient, pour se rendre compte ainsi que l’abîme qui l’effraie ne fait que quinze centimètres de profondeur. Toutes les difficultés sont franchissables. J’ai vu des gens qui ne savent pas mourir facilement : leur heure arrivée, ils commencent à résister et ne peuvent pas se séparer de leur corps. Je dis : « Relâche-toi, laisse ton âme sortir tranquillement, il n’y a que quinze centimètres de profondeur ! » Les proches du mourant craignent également la mort ; ils lui donnent des médicaments, font des injections pour prolonger sa vie, mais n’y arrivent pas. Lâche la branche, tu n’as que quinze centimètres sous toi ! Mets-toi debout et dis : « Merci Seigneur, je me suis libéré d’un grand malheur. » Les gens d’aujourd’hui qui ne comprennent pas les choses, se rassemblent autour du défunt et disent : « Le pauvre homme, il s’en est allé ! » Je vois que le mort est bien vivant et qu’il se tient à quinze centimètres de sa dépouille. Maintenant, quelle que soit ma manière de vous parler, cela vous semble amusant. Et face à une difficulté, vous agrippez la branche et n’osez pas la lâcher. Je dis : lâche la branche et attrape le Seigneur ; ce n’est qu’ainsi qu’il y aura un retournement radical dans ta vie, dans ta vision des choses. Certains écrivains éprouvent une peur bleue de la critique : ils s’émeuvent, s’inquiètent et lorsque cette crise est passée, ils se disent : « Dieu merci, c’est fini. » Je dis : écris ton livre et lâche-toi, dis ton texte et lâche-toi ! C’est ce que le Christ voulait dire avec la coupe que le Père lui a donnée. Pierre disait au Christ : « Maître, ne bois pas cette coupe ! », mais le Christ lui a répondu : « La coupe que le Père m’a donnée, je dois la boire. » Chacun porte en lui un Pierre et un Christ. Pierre sort son épée du fourreau et coupe l’oreille du serviteur ; le Christ lui dit : « Pierre, range l’épée, bois la coupe que le Père te donne pour comprendre l’harmonie divine ! » La coupe amère arrive pour chacun de vous : j’aimerais que vous buviez cette coupe avec courage, en vrais chrétiens. Après la coupe amère viendra la renaissance, la vie nouvelle. Il existe une analogie entre la vie du Christ et celle des trois jeunes gens que Nabuchodonosor ordonne de jeter dans la fournaise ardente. Cette fournaise était si brûlante que le bourreau qui les a jetés dedans s’est consumé. Il est dit que Dieu est un feu qui brûle, mais celui qui vit en accord avec l’amour divin et l’esprit du Christ est en sécurité. La force divine se manifeste dans les moments difficiles de la vie, non pas lorsque l’homme est pauvre, mais lorsqu’il est fortuné. L’enrichissement est un engraissement de l’intérieur vers l’extérieur alors que l’appauvrissement est un processus de l’extérieur vers l’intérieur. La richesse doit se transformer en terreau et la pauvreté, en labeur honnête. Sans richesse rien n’est possible, mais sans la pauvreté non plus : ce sont deux processus qui œuvrent ensemble pour le développement de l’homme. Tant qu’il ne perd pas tout dans ce monde, l’homme ne peut pas trouver Dieu, ne peut pas être heureux. Le bonheur est une essence extraite du savoir et de l’expérience de milliers de générations, comme l’essence de rose est extraite de la fleur. Il vous faut distiller trois à quatre mille kilos de fleurs de roses pour obtenir d’elles à peine un kilogramme d’essence de rose. Cela signifie que nous devons transformer le bonheur terrestre en bonheur céleste. Autrement dit, si la vie terrestre n’est pas sublimée en vie spirituelle, l’homme ne peut pas trouver le véritable bonheur. « Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ? » Le Christ a bu cette coupe et est devenu un esprit glorieux. Il s’est uni à Dieu et a dit : « Mon Père et moi, nous sommes un. » C’est en cela que consiste sa force. Il dit : « Je ne suis pas venu accomplir ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. » Si le Christ n’avait pas accompli la volonté divine, il serait semblable aux hommes. Souvent les religieux se demandent lequel est le plus pieux, le plus érudit parmi eux ; ce sont des choses relatives. Lorsque j’étudie nos contemporains, je vois qu’ils ne peuvent pas aimer plus d’une personne. S’ils aiment en même temps deux personnes ou bien ils se disputeront ou bien ils seront contraints de mentir. Tu aimes deux personnes à la fois et tu te mets à mentir soit à l’un, soit à l’autre, tu n’es pas sincère. Est-ce de l’amour ? C’est la manifestation de l’égoïsme humain, de la conscience humaine de soi. L’homme dans son égoïsme se manifeste comme une petite divinité cruelle, soit sous la forme d’un fils ou d’une fille soit sous la forme d’un amoureux ou d’une amoureuse, chacun a expérimenté cela. J’ai vu comment cette divinité martyrise son amoureuse ou son amoureux, parfois le fils bat le père, la fille bat sa mère. Tant que cette divinité ne descend pas profondément dans l’abîme pour se dépouiller de tout ce qui est terrestre, elle ne peut pas comprendre le sens intérieur de la vie divine. Cette petite divinité est ce qui tourmente continuellement l’homme et le rend mécontent. C’est Pierre qui rend l’homme insatisfait. Lorsqu’il est satisfait, le Christ se manifeste alors en lui. Un jour tu es mécontent et en colère, c’est Pierre qui t’a rendu visite ; le lendemain tu es satisfait, bien disposé, c’est le Christ qui t’a rendu visite, Il te dit : « Cette coupe doit être bue. » Dans le premier cas, l’homme parle d’idéaux, du bien de l’humanité, mais sans tenir les engagements proclamés. Dans une ville américaine, près de la faculté, vivait une femme noire âgée de quatre-vingt ans. Souvent la vie lui paraissait lourde à porter, et pour se libérer de ce poids elle commençait à prier Dieu de prendre son âme. En passant à côté de chez elle, des étudiants ont entendu sa prière et ont décidé un jour de lui faire une farce. Un soir deux d’entre eux se sont rendu chez elle et ont frappé à la porte. Elle a demandé de l’intérieur : « Qui est là ? – C’est l’Archange Michaël. Dieu a entendu ta prière et m’a envoyé prendre ton âme. – Dites-lui que celle qu’il cherche ne se trouve pas ici, a répondu la femme effrayée. C’est la situation de nos contemporains : ils parlent d’idéaux, d’exploits, du bien, mais lorsque l’archange Michaël apparaît, ils disent : « Dites-lui que nous ne sommes pas là. » Ainsi les gens parlent-ils d’idéaux, de choses grandioses, mais lorsqu’il faut les appliquer, ils disent : « Pourquoi être les seuls à travailler, les autres aussi doivent travailler. » On a demandé à quelqu’un de porter un poulet grillé, du vin et des poires et il les a porté en silence sans se plaindre ; lorsqu’on lui a demandé d’aller labourer le champ, il a dit : « Que quelqu’un d’autre le fasse, je ne serai pas le seul à travailler. » Rappelez-vous : tant qu’il est sous la loi de l’évolution, l’homme maniera la bêche, c’est-à-dire la souffrance, et labourera son champ. Dans la vie, la souffrance mène vers le grand bonheur. Tant qu’il est sous la loi de l’évolution, l’homme boira la coupe amère qui apporte la bénédiction à son âme. La coupe amère apporte la souffrance et la joie. Lorsque l’homme apprendra comment boire de cette coupe, il comprendra le sens profond de la vie. Notre Père donne la coupe à chacun, et l’important est que chacun découvre le trait principal de son caractère. Pour cela il lui faut le courage qui insuffle paix et quiétude dans l’âme humaine. Ce n’est qu’ainsi qu’il peut accomplir le travail qui lui incombe. Chaque jour, l’homme se met en colère pour rien et explose : il est en colère contre sa femme, la femme contre son mari. Quand se met-on en colère ? Lorsque quelque chose écume en soi. Lorsqu’une femme prépare une confiture, il se forme d’abord une écume, puis le sucre se met à bouillir, et l’écume est enlevée et mise de côté avec une cuillère. Lorsque la femme se met en colère, que l’homme prenne la cuillère pour enlever l’écume et la mettre de côté. L’écume est un concentré de la vie. Lorsque l’homme et la femme se débarrassent de ce concentré, ils deviennent bons, gentils, aimants. Aujourd’hui, l’homme écume de colère, la femme écume de colère, le fils écume de colère, la fille écume de colère, que faire ? Prenez la cuillère et enlevez la mousse. Plus vous l’enlevez et plus vous devenez purs et bons. Ce n’est pas une allégorie, mais la réalité de la vie. Voilà pourquoi, lorsque vous vous retrouvez face aux scories de votre vie, ne vous en inquiétez pas : prenez la cuillère et enlevez l’écume. Dieu, qui a créé le monde, a son dessein, et sait ce que deviendra chaque être. Il a précisément défini le chemin de chacun. « Dieu s’occupe de mon cas ? – Il s’occupera de toi comme il s’est déjà beaucoup occupé de toi par le passé. Il a déjà tracé ton chemin et quoi qu’il arrive, ne doute pas, avance sur ce chemin et aie la foi que le plan divin s’appliquera comme il est prévu. » C’est la patience qu’il vous faut. Un jour Mohamed fuyait ses ennemis qui le pourchassaient à cause de son enseignement. Il a réussi à se cacher derrière un arbre. Là, il a observé une fourmi en train de porter une lourde charge : quatre-vingt-dix-neuf fois elle l’a laissée tomber par terre et ce n’est qu’à la centième fois qu’elle a réussi à l’emporter à l’endroit souhaité. Etonné de la grande patience et de la persévérance de la fourmi, Mohamed s’est dit : « Si une fourmi peut réaliser ses désirs, combien plus le pourrai-je, moi. » Dieu aide toutes les créatures. Lorsqu’il voit les difficultés et le labeur de l’homme, Dieu le bénit, Il transforme la coupe amère en coupe douce et le bénit. Dieu porte le même regard sur tous : les justes et les pécheurs, les érudits et les incultes, les hommes et les animaux. Ce que disent les scientifiques et les philosophes au sujet de Dieu est une autre question. Accrochez-vous à l’idée que Dieu est immuable. On parle de la colère de Dieu : Dieu est en colère uniquement lorsqu’il vous met sur le feu ; sa colère c’est le feu, la force active qui purifie. Vous criez, vous priez, mais Il dit : « Encore un peu et je vous purifierai. – Combien de temps nous laissera-t-il sur le feu ? – Tant que vous ne serez pas purifiés et tant que vous n’arrêterez pas d’écumer. » C’est alors que Dieu vous enlèvera du feu, sourira et dira : « Je suis content que vous soyez purs désormais. » La pureté est une qualité indispensable à la vie. La vie dans laquelle nous entrons maintenant exige une idée juste et lumineuse qui soutienne tous les hommes. La pensée juste exclut toute anxiété. Tant qu’il est anxieux l’homme est exposé à diverses maladies. Certains ne craignent pas les maladies, ni la mort ; ils ne croient pas en Dieu, ne croient pas à une autre vie et disent : « Profitons de la vie, c’est tout ce que nous avons, la vie est sur terre et il faut en profiter. » Certains vivent peu, d’autres plus, à chacun est impartie une durée de vie donnée. La vie sur terre est bien, mais meilleure est celle au Ciel. Quelqu’un dit : « Y a-t-il une autre vie ou non ? », ce qui signifie : « Y a-t-il de la lumière ou non dans mon esprit ? Dieu existe-t-il ou n’existe-t-il pas ? » Si vous fermez les volets de vos fenêtres, l’obscurité envahira la chambre, mais cela ne démontre pas que Dieu n’existe pas ; Dieu est en même temps dans la lumière et l’obscurité, les joies et les chagrins, l’amour et la haine, Il est présent dans toutes les manifestations de la vie. La haine est temporaire et l’amour éternel. La haine se transforme en amour, c’est pourquoi le Christ dit : « La coupe amère sera plus tard un grand bienfait et c’est pour cela que je dois la boire. » Si les disciples du Christ et ses élèves appliquaient l’amour, le monde serait ordonné. Ils ont introduit la haine dans le monde ; elle se transformera en amour plus tard. Alors, tous les érudits, les philosophes, les écrivains écriront dans ce nouvel esprit, l’esprit du Nouvel Amour. La nouvelle vague de l’amour est déjà déclenchée. Elle transformera les malheurs du passé en terreau fertile sur lequel vont croître, fleurir et mûrir les bienfaits de l’amour qui nourriront toute l’humanité. Sachant cela, ne craignez pas la mort, ne craignez pas l’abîme au-dessus duquel vous êtes suspendus. Qui est responsable de cela ? L’environnement ? Vos pères, vos mères, votre mari ou votre femme ? Pour être apaisés, lâchez la branche à laquelle vous êtes suspendus. Si vous êtes en colère, dites : « Je lâcherai la branche que je tiens. » Si tu n’es pas bien disposé, lâche encore la branche ; si tu doutes de quelqu’un, lâche la branche. Pourquoi les gens ne réussissent-ils pas dans leurs vies ? C’est parce qu’ils se servent de formules négatives. Ils disent : « Ne haïssez pas, ne mentez pas. » Les forces négatives ne peuvent pas agir sur les gens. C’est pour cela que je dis : aimez-vous, dites la vérité, aimez-vous, faites le bien pour forger votre caractère. Celui qui ne corrompt pas ses proches a un caractère endurant. Si la mère laisse sa fille chez un jeune homme et qu’il ne la corrompt pas, cela démontre qu’il a du caractère ; et la jeune fille aussi a un caractère endurant si elle ne corrompt pas le jeune homme. Libérez votre esprit de toute pensée intéressée qui puisse insuffler la haine dans votre cœur. Protégez-vous des mensonges, des vols qui insinuent la haine dans l’homme. Le mensonge, le vol démontrent une instabilité du caractère. Peut-on dire de quelqu’un qu’il a du caractère s’il profite de la richesse d’un autre ou de la femme d’un autre ? Boire la coupe amère signifie rendre aux gens ce que tu leur dois, mais aussi les secourir. Aimer, signifie aider l’homme dans toutes les nécessités de sa vie. En quoi se résume l’amour ? Certains estiment qu’il se résume par des caresses, des embrassades, des baisers. Selon moi ce n’est pas de l’amour. Lorsqu’un homme bien portant embrasse une femme bien portante, ou qu’une femme bien portante embrasse un homme bien portant, ce n’est nullement de l’amour, ce n’est nullement un bien. Si un homme et une femme bien portants se prennent par la main, ce n’est pas non plus de l’amour. Le vrai amour relève les malades, les faibles, les souffrants. Si tu as de l’amour, embrasse le malade pour qu’il guérisse, embrasse le faible, le déchu, pour le relever. Si tu es un père aimant, embrasse tes enfants faibles et infirmes. Ne donne pas de baiser comme celui de Juda au Christ ; lorsque tu embrasses un homme bien portant, tu le trahis. L’homme doit savoir qui embrasser et comment embrasser, c’est cela avoir du caractère. Je ne dénonce pas ce que vous avez fait autrefois, mais je dis ce que vous devez faire désormais. « Tu ne m’aimes pas. – Je ne t’aime pas car tu es riche et bien portant ; sois misérable et malade et je t’aimerai. » Donne les baisers de l’esprit. Lorsque les gens s’aiment, leurs âmes doivent être proches, mais leurs corps éloignés. Si un homme et une femme ne vivent pas bien, Dieu les sépare, Il prend dans l’autre monde soit l’homme, soit la femme. Lorsqu’ils sont séparés, celui qui reste sur terre se met à idéaliser l’absent ; loin l’un de l’autre, ils s’aiment et se comprennent. Un américain a voulu inviter à déjeuner chez lui un ami qu’il n’avait pas revu depuis dix ans. Il en a informé sa femme pour qu’elle prépare le repas, mais aussitôt elle lui a rétorqué au téléphone : « Ne t’avise pas de te ramener avec ce type, je ne veux pas le voir. » En entendant ces mots, l’américain s’est dit : « Même au téléphone, j’ai compris que c’est ma femme qui me parlait. » Il connaissait son langage ! Vous aussi à présent vous parlez de Dieu, mais en fin de compte vous pensez : « Ne L’amenez pas dans notre maison, à chaque fois qu’Il est venu, Il nous portait malheur. » C’est une idée mensongère, abusive, vous vous mentez à vous-mêmes. Lorsque les francs-maçons accueillent un nouveau membre dans leur société, ils le soumettent d’abord à un examen pour voir s’il peut le réussir. S’il échoue, il n’est pas admis. Le premier examen est celui du courage : face à lui surgit un homme avec une épée, prêt à le transpercer. S’il a peur, il échoue à l’examen. L’épée est en papier, si elle le touche, elle se plie en deux. De la même façon, Dieu nous éprouve avec des épées en papier. Les souffrances, ce sont ces épées en papier qui, affrontées sans peur, se plient contre votre poitrine et tombent par terre, vous restez indemnes. Les plus grandes souffrances humaines ne peuvent se comparer à la splendeur future qui vous attend ; commencez dès maintenant à vous y préparer. Sachez que les souffrances sont des épreuves qui vous amènent à la splendeur future. Que deviendra le peuple bulgare ? Un futur glorieux l’attend. Il doit croire en le Seigneur vivant et dire : « Puisque Dieu est avec nous, personne n’est contre nous. » Le Seigneur vivant nous gouvernera ; Il instaurera l’ordre et l’harmonie entre tous les peuples. Il effacera toutes les erreurs, tous les crimes, et Il aplanira toutes les difficultés. Tout ce que je prône, se réalisera. Un grand bien vient pour tous, Dieu apporte ce bien du Ciel. Une seule chose vous est demandée : être de vrais Bulgares. Si vous ne songez pas au mal et si vous appliquez le Nouvel Enseignement, Dieu sera avec vous. Il est tout-puissant, omniscient et bon. Ne craignez pas les souffrances, car l’‘abîme’ sous vos pieds n’est profond que de quinze centimètres. Sofia, 22 octobre 1916 [1] Terre noire typiques des steppes de l’Est européen. [2] « Or la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » (Jean 17, 3)
  18. Tu aimeras le Seigneur Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu… Tu aimeras ton prochain… Matthieu 22 :37,39[1] « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Jésus lui dit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » Je veux maintenant que vous soyez concentrés sur ce que je dirai. Aujourd’hui, je prône un enseignement sur lequel repose le développement de l’âme, de l’intellect et du cœur. Un enseignement qui apporte la paix et la sérénité dans le cœur, enseignement qui apporte la lumière à l’intellect, le renouveau à l’âme, la force à l’esprit. Cet enseignement est capable de corriger les infirmités des éclopés, d’ouvrir les yeux des aveugles ; cet enseignement rend l’ouïe aux sourds, guérit les malades, ressuscite les morts. Il apporte l’harmonie partout. Cet enseignement ne connait pas de limite. C’est l’enseignement du Dieu Vivant qui demeure en l’homme, dans les pierres, les plantes, les animaux. Le Seigneur Vivant dont je vous parle est partout, Il est connu de tous, Il est la seule vraie réalité dans ce monde. Certains veulent résoudre la question de l’existence de Dieu au moyen de la philosophie. Laissez de côté les débats philosophiques et la gymnastique intellectuelle, cette question ne se résout que par l’expérience. La question essentielle est de savoir pourquoi il faut aimer, pourquoi il faut avoir un seul commandement. Que représente le commandement ? C’est une base, un terreau sur lequel bâtir ; c’est une force avec laquelle travailler ; c’est un point d’appui d’où il faut partir. Comment reconnaître si nous avons un point d’appui ou non ? Lorsque vous êtes à un endroit et soulevez un objet lourd : si le sol sous vos pieds ne se dérobe pas, je dis que vous avez un point d’appui ; si vos pieds s’enfoncent, le sol n’est pas ferme, c’est-à-dire que votre point d’appui n’est pas fiable. Lorsque vous faites un travail, et que au lieu de vous élever, vous vous enfoncez, je dis que vous n’avez pas de point d’appui sous vos pieds. Lorsque vous réfléchissez à quelque chose et que votre esprit se trouble, vous n’avez pas de fondement sous vos pieds ; lorsque vous aimez et doutez de votre amour, vous n’avez pas de fondement sous vos pieds. Vous pouvez fournir toutes sortes d’explications philosophiques sur le terme commandement : elles seront belles en apparence, mais sans réel contenu. Elles sont semblables aux gâteaux, aux tartelettes sucrées ; se nourrir de gâteaux, c’est s’affaiblir. L’homme a besoin de nourriture de qualité comportant tous les éléments substantiels. Cette nourriture donne les conditions nécessaires pour le développement de l’intellect, du cœur, de l’âme et de l’esprit humains. Les éléments que l’homme utilise sont les mêmes, mais le processus de leur assimilation est différent. Toute nourriture est utile pour l’homme du moment qu’il peut l’assimiler. Je ne vous dis pas quelle nourriture accepter ou non, mais je vous conseille de manger avec amour. Ce qu’en disent les nutritionnistes, les physiciens et les chimistes est secondaire. L’essentiel est d’absorber une nourriture qui donne la force. Tu es faible, tu te nourris et tu récupères force et vitalité : c’est donc une nourriture substantielle. On a demandé au Christ : « Quel est le grand commandement ? » Le grand commandement est celui qui peut nous apprendre comment vivre, ce qui signifie connaître Dieu. Depuis deux mille ans les philosophes tentent d’expliquer où est le Seigneur : au Ciel ou sur terre, mais ils ne savent pas répondre à leurs propres interrogations. Cela crée de nombreuses contradictions qui poussent certains à accepter l’existence du Seigneur et d’autres à la renier. En observant les uns et les autres, Dieu rit comme s’Il était en présence d’enfants ignorants. Pourquoi ne Le reconnaît-on pas ? Parce qu’on a mis des lunettes diversement colorées. Certains disent que leur Père est rouge, d’autres, jaune, d’autres, vert, d’autres, noir ; chacun Le perçoit différemment selon la couleur de ses lunettes. Est-ce que Dieu peut être noir ? Je dis : ne considérez pas tout au sens littéral du terme. La couleur noire a plusieurs significations ; elle symbolise aussi le repos. Le mot méchant a aussi deux significations ; un méchant homme désigne quelqu’un d’énergique. Le mal, la méchanceté cache en elle une force qui doit s’utiliser de façon appropriée ; Par ailleurs, le mal agit comme une force destructrice. Quel est le grand commandement ? Aimer le Seigneur. Ce commandement nous pousse à penser, sentir et agir justement. C’est une philosophie empirique dont la compréhension nécessite des années. Un travail considérable est demandé à l’homme pour apprendre à penser, sentir et agir justement. Il lui faut beaucoup de temps pour connaître le Seigneur. Pour moi Dieu est une Grande Réalité : Il est plus réel que vous qui êtes aujourd’hui devant moi. Vous direz que j’emploie des mots trop forts. Si je pouvais trouver des mots encore plus forts, je les utiliserais pour expliquer ce que Dieu représente. Il pourrait être aussi réel pour vous que pour moi. Vous pouvez Le connaître dans très longtemps, mais vous pouvez aussi Le connaître instantanément ; la physique vous enseigne que l’interaction entre les deux pôles électriques crée instantanément une étincelle, de la lumière. Je dis : tournez-vous vers le pôle opposé de la vie pour trouver la lumière que vous cherchez. Cela peut être instantané – et ne dépend que de vous. Vous tournez le dos à cette lumière et vous demandez où est le Seigneur. Beaucoup, érudits ou ignorants attendent devant la porte du Seigneur et se demandent s’Il les recevra ou non, s’ils sont dignes de Lui ou non. Ce sont des paroles. Vous êtes issus du Seigneur et vous y retournerez : Il vous accueillera car il est bon et miséricordieux. – « Est-ce que je suis quelqu’un de bon ? – Je ne doute pas de ta bonté car elle est aussi mienne, ta sagesse est aussi mienne. – Est-ce vrai ? – C’est vrai. » Les gens sont bizarres ! Faut-il que le fiévreux se dise que son manque d’appétit est un état normal ? Aujourd’hui, il est malade et ça ne lui plaît pas de manger, mais c’est passager. Avant de s’aliter, il s’est toujours nourri avec plaisir ; et lorsqu’il guérira, il mangera de nouveau avec plaisir. Entre son état fiévreux de maintenant et celui d’avant, il y a une différence, mais c’est passager. Par conséquent, si tu tombes malade, dis-toi : « Écoute, ne succombe pas à la maladie ! Elle ne fait que passer. Tu es quelqu’un de sain : tu peux penser, sentir et agir justement ! » Souvent les gens parlent du péché et disent de quelqu’un : « C’est un pécheur. » Avec votre façon de comprendre le péché, je ne pourrais pas dire de quelqu’un qu’il est pécheur. Je ne connais pas de pécheurs, mais je connais des personnes qui font des erreurs. D’après la grande loi de l’Amour je considère le péché et les fautifs autrement. Un maître charge son élève de dessiner une toile ; l’élève s’y met mais il fait d’abord des gribouillis, puis les efface, puis gribouille encore jusqu’à ce qu’il finisse par dessiner le tableau selon les exigences de son maître. Peut-il être appelé pécheur tant qu’il gribouille, puis efface et recommence encore ? Il n’est pas pécheur, simplement il ne s’est pas exercé suffisamment. A l’avenir, lorsqu’il sera bien entraîné, il dessinera le tableau sans gribouillis et évitera les erreurs. N’offensez pas le Seigneur qui est en vous et ne clamez pas qu’il vous a créés pécheurs. S’Il te voit désespéré, le Seigneur te dira : « Mon fils, ne désespère pas, avec le temps tu deviendras bon et juste. » Certains philosophes parlent des erreurs humaines sans comprendre les lois ; eux-mêmes commettent des erreurs alors qu’ils pointent celles des autres. Le Christ dit : « Aimons le Seigneur ! » Et les gens parlent de l’amour sans le connaître. Quelqu’un dit : « Je me meurs sans amour », puis une fois marié, il dit : « Je me meurs d’amour. » Avant comme après le mariage, il se meurt d’amour. Considérez le mot mort différemment : en naissant, l’homme meurt aussi. La naissance sur terre est une mort au Ciel et la mort sur terre est une naissance dans l’autre monde : on nait pour une vie plus élevée que la vie terrestre. La naissance et la mort désignent au sens plus large le commencement du travail. Que tu ailles au Ciel ou que tu descendes sur terre, tu travailleras dans les deux cas. Travail et labeur sont deux notions différentes. C’est pour cela que le Christ dit : « Venez à Moi vous les laborieux pour que je vous apprenne à travailler. [2]» Lorsque je parle du Christ je ne désigne pas l’homme qui a vécu il y a deux mille ans ; je pense au Christ qui aujourd’hui encore est parmi les humains. Comment il se manifeste est une autre question ; l’important est que chaque nécessiteux peut se rendre auprès du Christ. Ceux qui voient l’homme Jésus qui a vécu il y a deux mille ans, se rendent auprès de Lui, vêtus de noir ; ceux qui Le voient maintenant parmi eux, s’y rendent vêtus de blanc. Pourquoi allez-vous aux mariages habillés en blanc ? Vous direz que c’est la prescription de l’Église. Dieu a dit : « Ceux qui vont à la noce et portent l’amour dans leur cœur, qu’ils s’habillent en blanc ; ceux qui ont perdu l’amour, qu’ils s’habillent en noir. » Jusqu’à quand porter le noir ? Jusqu’à ce qu’on trouve l’amour. Soyez vêtus de blanc dans vos têtes, dans vos cœurs et dans vos esprits pour trouver le Seigneur. Vous pouvez Le trouver dès maintenant, dès cet instant : cela dépend de vous. Tant que nous aimons Dieu nous sommes au Ciel, au paradis ; si nous doutons de Lui, nous sommes en enfer, dans un lieu de souffrance, de ténèbres et d’aigreur. « Aimons le Seigneur », voici le grand commandement sur lequel repose notre Vie. Comment aimer le Seigneur comme son semblable ? L’Amour pour Dieu et l’Amour pour autrui sont deux choses, diamétralement opposées. Pour comprendre l’amour pour Dieu, vous devez faire abstraction de votre savoir et essayer le mien. Vous avez essayé votre savoir, essayez à présent le mien. Si le vôtre est meilleur, je suis prêt à l’adopter ; je suis de ceux qui donnent et qui prennent. Celui qui aime Dieu, se distingue par sa grande concentration, sa vie intérieure profonde. Il semble lointain et étrange aux yeux des autres, mais c’est seulement une apparence. L’amour pour Dieu n’est rien d’autre que la circulation veineuse qui envoie le sang vicié dans le cœur et les poumons pour le purifier. La circulation veineuse et artérielle du sang n’existent pas seulement dans le corps mais aussi dans les sentiments et les pensées de l’homme. Par exemple, la haine et la jalousie représentent le sang veineux dans l’homme ; l’amour et la joie sont le sang artériel. Les pensées lumineuses et pures sont le sang artériel alors que les pensées obscures et négatives sont le sang veineux. Par conséquent, lorsqu’il aime Dieu, l’homme transforme le courant des forces négatives en lui en forces positives, le sang vicié en sang purifié. Il se rend auprès de Dieu qui lui demande : « Mon fils, m’as-tu reconnu ? – Je T’ai reconnu, Père. » Comme le sang artériel, l’homme se répand dans tout le corps pour nourrir les autres cellules : voilà l’amour envers l’autrui. Lorsque tu aimes Dieu, tu rentres dans Ses poumons, dans Son cœur pour te purifier ; purifié et concentré en toi, tu ressors ensuite dehors pour apporter l’influx sanguin jusqu’aux cellules les plus éloignées du corps : tes proches, pour les nourrir. En sachant cela, aimez Dieu et répandez Sa bénédiction partout dans le monde. En répandant le bien parmi les hommes, vous vous fatiguerez et vous ressentirez le besoin de revenir auprès de ce centre de vie qui purifie et emplit d’énergie. Toutes les vingt-quatre heures, l’homme revient vers Dieu pour se renouveler et se purifier ; puis il en ressort pour aller vers autrui. Et on se demande où est Dieu et s’Il existe ! Cette question dénote une profonde incompréhension de la vie. Ainsi, en allant vers Dieu ne vous arrêtez pas pour discuter avec les gens. Si quelqu’un vous croise sur le chemin, dites-lui : « Je vais à un rendez-vous important. Quand j’aurai fini, alors je viendrai te voir pour discuter et pour te dire ce que Dieu fait et comment Il vit. » Quelqu’un est malade, cherche de l’aide et consulte plusieurs médecins sans succès. Que doit-il faire ? Qu’il se tourne vers Dieu avec toute sa foi et toute son espérance pour dire : « Seigneur, je me repose sur Toi, je Te confie mon fardeau. » Si tu rejettes toutes les philosophies humaines pour embrasser Dieu, Il t’aidera. Plus grande est ta Foi, plus vite tu seras secouru. Dieu aide les faibles, les malades, les misérables. Dans l’amour pour Dieu toutes les maladies se désagrègent, les maladies extérieures et intérieures. Si tu aimes Dieu, la cécité et la surdité disparaissent. Nos contemporains souffrent de trop d’érudition. Je ne veux pas vous offenser, mais j’ai décidé de vous parler un langage particulier, tâchez de me comprendre correctement. Jetez vos habits noirs, détournez-vous du doute et de la suspicion ; ils sont de l’engrais pour la vie. S’il reste un peu de haine dans votre cœur, rejetez-la de côté. Si vous êtes en colère, laissez-la de côté ou emmenez-la dans une usine, sa place est là-bas. La colère vous rend visite car vous ne la mettez pas au travail ; lorsque vous la mettez au travail, elle dit : « Mon maître est intelligent ! » Peut-on être sans colère ? On le peut. Si la jalousie et la haine vous rendent visite, mettez-les aussi au travail : en travaillant, elles se lient à l’amour. Quels que soient les pensées et les sentiments négatifs qui vous assaillent, emmenez-les auprès de Dieu, dites-leur : « Je vais auprès de Dieu, si vous voulez être avec moi, venez, vous aussi. Prenez tous les aveugles, sourds, infirmes et emmenez-les à Dieu. – Nous sommes nus, nous avons honte de nous montrer à Lui. – Allez vers Dieu tels que vous êtes, Il vous nettoiera et vous habillera dans des vêtements neufs. » Dieu n’a pas besoin de gens pieux. Entrez dans le feu Divin pour vous purifier et dites : « Nous avons vu le Seigneur et L’avons reconnu. » Dans l’Ancien Testament on dit de Moïse qu’il a mangé avec le Seigneur.[3] Est-ce possible ? C’est possible. La nourriture n’est pas uniquement un processus physique, l’homme se nourrit aussi bien dans le monde physique que dans le monde mental et dans le monde affectif. Les pensées et les sentiments sont une nourriture semblable au pain dans le monde physique. Beaucoup veulent être aimés. Pourquoi faut-il les aimer ? Ils ont faim et ils veulent être nourris. Si quelqu’un dit qu’il veut être aimé, cela signifie qu’il a faim ; personne ne pense à lui et ne veut le nourrir. Dis-lui : « Mon frère, viens à la maison, je te donnerai à manger. » Tu le nourriras et Dieu te bénira. Tant qu’ils sont entourés d’amour, les gens chantent et bénissent le Seigneur, ils oublient les conflits entre eux. Lorsqu’ils descendent sur Terre, ils commencent à se quereller. – « Nous sommes des pécheurs, et c’est pour cela que nous nous disputons.» Ne vous croyez pas fautifs ou déchus : vous pouvez vous sauver à tout instant. Vous dites : « Nous accomplirons de bonnes actions pour adoucir Dieu. » Laissez de côté les bonnes actions. Dieu vous aime toujours et est prêt à vous secourir que vous soyez justes ou fautifs. Dieu nous aime malgré nos péchés et nos fautes, Il ne change jamais Son Amour pour nous. Que les gens aient dit une méchanceté sur vous, tant pis ; vous leur répondrez : « Mon frère, viens avec moi pour nous rendre auprès du Seigneur. » Quelles que soient les difficultés, dis-toi : « J’aimerai Dieu qui demeure dans mon âme. » Quelqu’un s’y oppose en disant : « Je ne vois pas le Seigneur. » Cela ne fait rien : si tu ne Le vois pas aujourd’hui, tu Le verras demain. De nos jours, même l’homme peu instruit sait que le frottement entre deux morceaux de bois produit le feu. Quelque part un homme et une femme se disputent ; qu’ils se disputent afin de produire plus de lumière entre eux, qu’ils se frottent pour produire du feu. Une fois le feu allumé, ils se réconcilient. Peu importe comment, l’essentiel est de produire la lumière nécessaire. Ainsi, selon le Nouvel Enseignement, lorsque vous vous frottez, dites-vous : « Frotte-moi, mon frère, frotte-moi pour que je projette la lumière nécessaire sur toi. » Ce frottement est nécessaire pour produire la lumière divine. Sur le champ de bataille aussi les hommes se frottent pour produire cette lumière. Je vois ces hommes, certains aveugles, d’autres infirmes ou estropiés, tous vont auprès du Christ. Il leur dit : « Mieux vaut ne garder qu’une jambe, qu’un bras ou qu’un œil mais venir avec Moi. » Dieu les accueille, les nourrit et leur demande : « Que font les autres personnes sur terre ? – Ils se frottent encore. – Qu’ils continuent, Je descendrai sur terre auprès d’eux et tous se réconcilieront. » Je vois ceux qui sont en haut avec le Christ, ils sont gais et joyeux. Quand je dis qu’ils sont en haut, ne les imaginez pas loin de vous. – « Je veux aussi aller avec eux. – Va sur le front d’abord d’où tu seras envoyé chez tes frères. – J’ai peur. – C’est du courage qu’il faut, pas de la peur. » Vous devez comprendre le sens profond de la vie. Rappelez-vous : aucun mal n’existe chez Dieu, Il arrange toutes choses et Il redresse les affaires embrouillées du monde. Il répare les bras et les jambes cassés, Il remet les yeux arrachés, Il met tout en ordre ; Il est le Père de tous. Par conséquent lorsque vous voulez aimer, immergez-vous profondément en vous et concentrez-vous sans hésitation, sans doute. Sachez que Dieu vous donnera de Son Amour et vous rendra gais et joyeux. Si quelqu’un vous demande d’où vous tenez cette information, dites-lui : « Ecarte-toi de moi, ne me tente pas. » Je dis : chacune de vos aspirations vient de Dieu. – « Quand trouverai-je le Seigneur ? » - Lorsque tu seras dans une situation difficile. – « Comment trouverai-je l’amour, que représente-t-il ? » Un disciple est allé auprès d’un des Grands Maîtres de l’Inde pour le questionner sur ce qu’est l’amour et comment le trouver. Le Maître s’est tu, sans rien répondre. Le deuxième jour le disciple lui a posé la même question mais s’est encore heurté au silence. Six jours durant il a rendu visite à son Maître en espérant une réponse, sans succès. Au septième jour, le Maître a emmené le disciple avec lui sur les berges du Gange et l’a immergé dans l’eau en le tenant par les bras. Ce dernier s’est débattu de toutes ses forces jusqu’à ce qu’enfin le Maître l’ait sorti sur la berge et lui ait demandé : « Qu’as-tu ressenti dans l’eau ? – J’étais asphyxié et j’avais besoin d’air, une minute de plus et j’aurais explosé par manque d’oxygène ! » Le Maître lui a répondu : « Tu comprendras l’amour et le rechercheras lorsque tu ressentiras le même besoin impérieux de lui comme de l’air à l’instant. » Ce que le disciple a vécu dans l’eau est ce que ressentent tous ceux qui combattent au front – ils ressentent le besoin de liberté, d’espace. Dieu a maintenant pris les hommes par le cou, les a immergés dans l’eau et les tient ainsi jusqu’à ce qu’ils ressentent par eux-mêmes ce besoin de liberté. C’est l’école divine que tous doivent fréquenter pour apprendre quelque chose. Combien de fois nos membres ont été éparpillés sur les champs de bataille, mais Dieu les a toujours ramassés et assemblés de nouveau. – « Prouve-le ! - Je le prouverai : tu es aveugle, infirme ; je rouvre tes yeux et tu vois de nouveau, je remets ta jambe cassée et tu remarches. » Quelle autre preuve réclamer ? La preuve se cache dans le rétablissement de l’harmonie entre tous les membres. Chacun doit seul comprendre les choses, trouver la vérité, se rendre auprès du Seigneur et revenir. Cela implique l’acquisition de ce savoir interne profond. Ainsi, tu sauras ce qu’est la tentation : parfois tu es joyeux, mais ton état change brusquement et tu déclares : « Je suis malheureux dans la vie. » Ce n’est pas ta pensée, tu as eu la visite d’un diable ; ne te révolte pas contre lui, mais dis : « Je Te remercie Seigneur de m’avoir envoyé ce frère pour discuter avec lui. » Vous considérez que le diable est malveillant. Je parlerai en bien de lui : autrefois il a été bon, mais il est tombé car il a fauté. Vous contesterez : « Il est dit dans les Écritures de résister au diable, au mal dans le monde. » Cela signifie : frotte le diable aussi longtemps qu’il ne s’éveille pas pour voir la lumière devant lui – lorsque cette lumière éclairera son esprit, il renoncera au mauvais chemin. Le second commandement est : « Aimer son prochain comme soi-même. » Cet amour est la manifestation extérieure de notre âme et de notre cœur ; par notre prochain nous manifestons notre amour à l’extérieur. Dans l’amour du prochain se lit aussi la justice de l’homme. Une mère a enfanté deux bébés en même temps ; elle pouvait allaiter les deux : chacun des enfants avait son biberon naturel. L’un des enfants était plus vorace et voulait téter les deux seins ; qu’a fait la mère juste ? Elle l’a corrigé en lui donnant une bonne leçon ; l’enfant qui ne comprenait pas la loi pensait que sa mère était méchante. Dieu aussi donne un biberon à chacun – et chacun doit y veiller. Les chrétiens d’aujourd’hui s’arrachent les cheveux, les barbes, chacun cherche à récupérer le biberon de l’autre. Si tu as un biberon, ne cherche pas à en accaparer un second. Ceux qui n’ont pas produit de feu peuvent frotter, mais ceux qui en ont déjà, doivent revenir auprès du Seigneur et exprimer leur gratitude. Une dame me racontait qu’elle avait veillé son mari malade vingt longues années sans jamais se lasser. Pourquoi ? Parce qu’elle l’aimait. Un homme gardait sa femme, atteinte d’épilepsie sans se plaindre ; il la veillait chaque jour pour prévenir ses crises, sans dire un mot : il l’aimait et pour cette raison cela ne lui pesait pas. Il y a quelques dizaines d’années un navire américain a coulé au large de l’océan et la plupart des passagers ont réussi à s’en sortir dans les canoës de sauvetage. Dans le dernier canoë il ne restait qu’une place pour une femme avec son petit garçon ; tous se sont demandé comment résoudre le problème – car il n’y avait pas de place pour deux personnes. La mère a vite installé le petit garçon dans le canoë et lui a fait ses adieux, puis a dit : « Tu salueras ton père de ma part. » Qui de vous peut manifester un tel esprit d’abnégation et de calme pour dire : « Tu salueras ton père de ma part » ? Que font les gens aujourd’hui ? La plupart ne pensent qu’à eux et laissent les enfants entre les mains du destin. On demande à quelqu’un : « Où est ton frère ? » - « Je ne sais pas, c’est un grand pécheur, il s’est perdu quelque part. » Le Seigneur lui dit : « Tu n’agis pas bien, tends lui la main.» Un peintre célèbre a produit deux beaux tableaux représentant tous les deux des personnes en train de se noyer. Sur le premier on voyait une femme effrayée qui se sauvait en agrippant un rocher à deux mains ; le second montrait une femme se tenant fermement d’une main au rocher et tendant l’autre vers les noyés dans l’espoir que quelqu’un l’attrape pour s’en sortir. Je dis : ne tenez pas le Christ des deux mains, le roc de votre vie ; tenez-le d’une main et aidez vos prochains avec l’autre. Ne pensez pas que les hommes sont fautifs, seul Dieu sait pourquoi ils commettent des erreurs et pourquoi ils souffrent. Si vous marchez sur le chemin du Christ, vous comprendrez pourquoi il aime les gens et comment il manifeste son amour. Par conséquent, si tu es malade, tu diras : « Je t’aime, Seigneur. » Si tu dis cela, tu guériras. Celui qui va vers le Seigneur, même s’il est malade, guérira. Si tu es en bonne santé, tu es déjà auprès de Dieu ; si tu es malade, tu n’y es pas encore. Pourquoi n’es- tu pas entré chez Lui ? Car Parce que tu devais encore frotter pour produire la lumière. Si tu obtiens la lumière, tu es sauvé et béni. Ce qui signifie : « Nous venons de Dieu et nous retournons à Lui. » « Aimer le Seigneur. » Comment ? En tout cas pas comme les commerçants qui s’associent et s’apprécient. Deux commerçants se sont associés ; comme leurs intérêts convergeaient, leurs familles s’entendaient et s’aimaient. Cet amour est celui des gens qui ont fauté. On dit d’eux qu’ils seront éduqués par le Seigneur. J’aime aussi les fautifs : les aveugles, les infirmes… on peut leur montrer comment vivre, on peut les secourir. Si tu es pécheur, n’aie crainte, c’est un examen que tu as raté. Aujourd’hui tu as une mauvaise note, mais demain quand tu assimileras ta leçon, tu auras une excellente note. Pourquoi craindre la mauvaise note ? Il est dit dans les Écritures : « L’amour chasse la peur. » Maintenant je prêche les forces positives de Dieu. Je dis : « Allez auprès de Dieu et aimez sans craindre la haine ou la jalousie. Si la haine te rend visite, dis-lui : « Sœur, je t’aime, je te pardonne tes manifestations, c’est ta nature. » Dites-le de tout votre cœur, pas seulement en paroles. Si vos paroles sont vides de sens, vous ressemblerez à ce comte tombé amoureux d’une belle jeune fille et qui lui parlait d’amour à chacune de leurs rencontres. Son serviteur était également amoureux de la même jeune fille, mais gardait jalousement ses sentiments sans les dévoiler à personne. Un soir le comte est allé se promener en bateau le long de la rivière avec sa bien-aimée. Venant de la rive d’en face des brigands les ont attaqués. Le comte, paniqué, a réussi à se sauver, abandonnant sa bien-aimée à son sort. A ce moment-là, le serviteur qui les accompagnait a réussi à ramener le bateau et à sauver la jeune fille et qu’il a accompagné à son domicile. Le lendemain le comte est allé vérifier dans quel état se trouvait sa bien-aimée, mais elle lui a dit froidement et avec hauteur : « Tenez-vous loin de moi, je ne souhaite plus vous revoir. » Aujourd’hui la même chose se produit avec le Seigneur : vous êtes en bateau avec Lui mais lorsque les brigands vous tombent dessus, vous déguerpissez, Le laissant seul et en disant : « Je ne veux pas souffrir à cause du Seigneur. » Lorsque le danger sera passé, vous Le rechercherez pour Lui dire : « Seigneur, pardonne-moi, j’ai fauté. » Celui qui aime le Seigneur doit être courageux ! Le seul qui aime c’est Dieu, voilà pourquoi nous aussi devons aimer ; le seul qui travaille c’est Dieu, voilà pourquoi nous aussi nous devons travailler. Et lorsque vous détestez, c’est toujours par amour pour Dieu. Lorsque vous entrerez dans l’amour, vous verrez les choses sous leur vrai jour. Vous comprendrez alors pourquoi un objet est dur et un autre plus mou. Dans la lumière vous évaluerez mieux ce que vous n’avez pas distingué dans l’obscurité. Par exemple le diamant est le minéral le plus dur, mais pourtant le plus précieux. Si vous l’avalez, vous étoufferez. Pourquoi ? Parce que vous ne l’avez pas utilisé raisonnablement. De la même manière, la haine et la jalousie sont des forces essentielles, mais elles doivent s’appliquer avec justesse. Du point de vue de l’enseignement divin, tout dans le monde est bon, tout est harmonieux s’il est utilisé à bon escient. Le Christ dit : « Le premier grand commandement est d’aimer le Seigneur. » Si tu aimes Dieu, tu accepteras la vie et la mort de la même façon. Les années passent et tu vieillis, ta vue et ton ouïe baissent, tes artères durcissent et tu vois que la fin approche. Tes proches appellent un médecin pour qu’il te soulage et prolonge un peu ta vie. Je dis : si le temps est venu, il faut partir. On doit être conscient et se dire : « On m’appelle et je dois y aller, je laisse ma richesse à mes petits frères, les vers, qu’ils se nourrissent et qu’ils remercient. » Je discute souvent avec eux ; ils s’excusent parfois de faire du mal : « Notre travail est ainsi, à l’avenir, quand nous serons à votre place, nous serons bons. » Je leur réponds : « Ce n’est rien, nous vous excusons ; à votre place, nous ferions les mêmes bêtises que vous. » Ainsi remerciez Dieu que de là où vous êtes, vous percevez le bien dans le monde. Le monde est bien mais on vous demande d’être purs et saints. Si tu ne sais pas ta leçon, ne t’excuse pas mais dis : « J’aime mon maître et pour lui j’apprendrai la leçon. » Dis comme David : « Où que tu m’envoies, Seigneur, je ferai Ta volonté car je T’aime. » Si tu refuses d’accomplir la volonté divine, tu n’aimes pas le Seigneur. Il faut aimer Dieu, accomplir Sa Volonté. Pourquoi ? Parce que chacun est passé par les pertes et les déceptions mais l’amour de Dieu rendra tout ce qui a été perdu, rétablira la santé de l‘homme et remettra les membres brisés en place. Cet amour rétablira la vie dévastée des familles, l’harmonie détruite de la Nature. Les morts sont maintenant en train de festoyer auprès du Christ[4] alors que les vivants sur terre, disent : « Les pauvres gens, sont partis trop tôt ! » La grande vérité est que ceux qui sont au Ciel, auprès du Christ sont bienheureux. – « Nous doutons de cela. » Celui qui doute, n‘a pas d’amour dans son âme. Rappelez-vous : Dieu œuvre partout et parmi tous les humains. Lorsque la paix règne entre les humains, Dieu est avec eux ; s’ils se disputent, Dieu est aussi avec eux : Il se manifeste auprès de tous. Que quelqu’un me parle bien ou mal, c’est Dieu qui me parle. Selon moi, le mal n’existe pas dans le monde ; c’est essentiel d’admettre que tout vient du Seigneur, en qui nous demeurons et agissons. Il est dit dans les Ecritures : « Dieu crée un nouveau ciel et une nouvelle terre. » L’Amour porte le renouveau. Dieu descend sur Terre et apporte l’Amour dans les cœurs et les âmes des humains. Je vois le Seigneur, je Le ressens, je comprends chacune de Ses manifestations. Là où se trouvent les fruits et l’abondance, se trouve Dieu. Comment le champ non cultivé fera-t-il croître du blé ? Les hommes cherchent la voie facile ; ils veulent que la pomme murisse sans lumière et que les lentilles cuisent sans feu. Rien ne peut se faire sans peine et souffrance. Par la souffrance Dieu déverse son Amour sur vous. Si vous songez à vous suicider, ne chassez pas cette idée mais écoutez-la, discutez avec elle pour voir de quoi elle est porteuse. Ne la réalisez pas mais comprenez pourquoi vous êtes perdus et désespérés : en te suicidant, tu penses quitter le monde limité où tu vis pour aller dans un monde plus vaste et y travailler ! Une jeune fille se désespère que son bien aimé l’ait quittée et ne veuille pas la prendre pour femme ; pourquoi l’a-t-il quittée ? Il a trouvé une autre fille et dit qu’il ne peut pas aimer deux filles en même temps. Cette jeune fille ne doit pas désespérer, mais admettre qu’il y en a Un qui l’aime à travers toutes les époques. Soyez fidèles à l’amour qui est immuable. Si tu commences à travailler en son nom, n’abandonne pas avant de voir des résultats. Quand tu as semé le champ et que tu es fatigué, repose-toi puis recommence. Lorsque tu te reposes, Dieu travaille ; pendant ce temps observe comment Dieu travaille sur ton champ. Travaille, repose-toi et pendant ton temps libre, réfléchis. Pense sans t’inquiéter ; pourquoi s’inquiéter pour la nourriture dont tu as besoin ? Accepte la nourriture avec amour et ne pense pas : Dieu achèvera le travail. Tu as mal à la tête : ne t’inquiète pas, crois en Dieu, prie et Il t’aidera. Si tu doutes, tu ne peux rien accomplir, tu ne peux pas accepter le nouvel enseignement de l’amour. C’est un enseignement de l’expérimentation. Celui qui est sain, accepte le nouvel enseignement et le sert, celui qui pense accepte aussi le nouvel enseignement. La pensée juste est nécessaire pour tous. Ne dis pas que ton mari suit le mauvais chemin, mais dis qu’il a fait une erreur qu’il doit corriger. Lorsque le petit enfant se salit, cela ne veut pas dire qu’il suit un mauvais chemin, il n’est pas fautif de se salir. Nettoie-le et attend qu’il grandisse pour comprendre. Un citadin de Varna me racontait son expérience : il avait un fils dont il était extrêmement mécontent. Un jour il lui a attaché les mains et les pieds avec une corde dans l’intention de le jeter dans le puits pour s’en débarrasser. Lorsqu’il a compris cela, son fils a dit : « Papa, tu peux agir à ta guise mais réfléchis aux conséquences : tu seras jeté en prison et tu priveras ma mère et mes sœurs de moyens de subsistance. » Le père a réfléchi, a détaché son fils et l’a laissé en liberté, mais en lui répétant constamment : « Tu ne seras jamais un homme. » J’ai rencontré son fils et après une conversation assez longue, je lui ai dit : « Un jour tu seras un homme. » Mes mots et la foi que j’ai mise en eux l’ont encouragé, et en vérité il est devenu un homme. Par conséquent, si tu veux vivre bien, dis à ta femme qu’elle est bonne et raisonnable. Dis à ton mari qu’il est bon, juste, aimant ; lorsqu’il rentrera du travail, accueille-le bien, verses-lui de l’eau pour qu’il se lave les pieds. Si tu le traites d’oisif, ta vie empirera. Qu’est-ce qui est demandé à l’homme ? De se lever tous les jours avec la conscience que Dieu travaille en lui. Lorsque Dieu est en haut, tu descends en bas pour y travailler ; lorsque Dieu est en bas, tu montes en haut pour y travailler. Ainsi fonctionne l’amour. Quand tu sais cela, applique l’enseignement de l’amour dans ta vie. Pense à ce qui t’est demandé et non pas aux autres. Alors, même si tu es fautif, je t’accepterai. Je ne m’intéresse pas aux hommes justes ; je m’intéresse aux infirmes, aux estropiés, aux aveugles, aux boiteux : j’irai avec eux auprès du Seigneur où un grand festin les attend. C’est la nouvelle époque, celle de la renaissance. «Aimer le Seigneur », voici le grand commandement dont dépendent la loi et les prophètes. Lorsque nous respectons ce commandement et que nous appliquons l’amour, toutes nos affaires rencontrent le succès, tout se déroule selon la loi de l’harmonie éternelle. Sofia, 15 octobre 1916 [1] Tous les textes bibliques, cités en début de causerie sont en conformité avec l’édition viennoise de la Bible de 1885 dont s’est servi le Maître Beinsa Duno [2] Cf. Matthieu 11, 28 [3] Cf. Gn 18, 12 [4] On est en 1916, en pleine Première Guerre Mondiale.
  19. Les Haut du formulaire Paroles du Maître Peter Deunov au sujet de la Fraternité Blanche Universelle Le Maître au sujet de la Fraternité Blanche Universelle - extraits des conférences. 1) Utilisation des méthodes et réponses aux questions posées à leur sujet (Tirnovo le 22.08.1919 le WB-16.h30 ) - Quel nom vous donnez-vous ? -Nous nous appelons disciples de la Fraternité Blanche. Toutes les religions sont des moyens employés par la Fraternité Blanche Universelle pour rapprocher les nations. Ses envoyés inspirent et dirigent les religions. -Et que dire des philosophes et prôneurs de l'athéisme ? -Ce sont des membres de la fraternité noire. Deux fraternités s'opposent pour conquérir l'humanité. Le spiritisme et la théosophie sont des instruments de la Fraternité Blanche. Elles lui ouvrent le chemin. -Et que représentent ces enseignements religieux qui ont échoué ? -Ce sont des essais, une préparation. La Fraternité Blanche dirige le monde. Si quelqu'un, missionné pour travailler, commet une faute ou dévie de la ligne que la Fraternité blanche lui a tracée, elle l'envoie dans un lieu où il ne peut atteindre les humains - comme par exemple elle a exilé Napoléon à l'île de Sainte-Hélène, qui voulait éliminer l'Ancien Régime et réformer l'Eglise, mais qui cependant ne put combattre jusqu'au bout et c'est pourquoi il a échoué. L'Apôtre Paul évoque la Fraternité Blanche dans son message adressé aux Juifs au chapitre 12, et l'avenir des serviteurs obéissants ou infidèles est mentionné dans le livre de Job également au chapitre 12. Dans les archives de la Fraternité Blanche sont conservés tous les secrets, et rien n'est effacé. Les dirigeants de cette Fraternité sont en Haut, où ils sont initiés et puis ils descendent travailler ici-bas. Tous les Saints en sont membres et agissent au nom de Dieu, dont l'Esprit se manifeste à des époques diverses et selon des méthodes différentes : religions, doctrines etc... 2) Quatrième Concile, SB,BR-09.00h.V.Tirnovo 21.08.1922 Nous n'accepterons pas que qui que ce soit nous mente, plus jamais de mensonges ! Nous et vous, les Eglises, sommes des serviteurs de Dieu, et ce que vous faites, vos mensonges, ne peut pas fonctionner. Nous connaissons ces mensonges. L'homme et la femme avant le mariage jouent un rôle n'est-ce pas ? L'homme apparaît comme très noble, la femme se montre très noble, puis quand ils sont mariés ils se disent :" Plus de comédie, nous nous connaissons - c'était bon pour avant, mais maintenant nous avons appris à nous connaître". Pourquoi devons-nous mentir ? Maintenant la pure vérité doit être révélée, pour que nous renouvelions et devenions ainsi des disciples de la Fraternité Blanche Universelle, et de cette façon nous devenons des disciples du Christ. 3) Comment utiliser correctement l'intelligence, le coeur, la volonté dans la vie, SB-9 :15h. V.Tirnovo 22/08.1921 Ne doutez pas, ne contestez pas ! Sans aucune exception ! Vous dites : "Que se passera - t- il si j'agis ainsi ? " Puisque vous le faites c'est autre chose. Nous parlons de ce qui ne devrait pas être, pas de ce qui devrait être. L'intelligence doit se mettre entièrement au service du plus grand Bien, le coeur se dévouer totalement à l'Amour, la volonté totalement la Vérité et votre âme- se mettre totalement au service de la Sagesse divine. Ce sont des lois inscrites comme des témoignages en chaque être qui veut devenir un disciple de la Fraternité Blanche Universelle, dans la justesse desquels il n'y a aucune exception. Et si vous suivez ces règles la bénédiction divine sera sur vous et vous grandirez de savoir en savoir, de force en force, et votre âme recevra peu à peu les joies auxquelles vous aspirez. 4) Trois catégories d'étudiants, OOK-19:00 am-Sofia, 30.03.1922 Le but de l'école initiatique est de préparer vos intelligences, vos coeurs, à comprendre et appliquer la Vérité. Actuellement cette école est aussi une école pratique. Je vous parle de l'école initiatique de la Fraternité Blanche Universelle, qui vous apprendra comment appliquer la Vérité dans la vie, non pas la trouver mais l'appliquer. 5) Traits négatifs et positifs du disciple, 00K-19:00h.-Sofia 4.04.1922 Et maintenant, un défaut du disciple consiste en ceci: parfois le disciple pense qu'il sait mieux que son Maître. Dans l'école initiatique, la règle est : le disciple ne peut jamais savoir mieux que son Maître. C'est une loi de l'Ecole initiatique Blanche. Le Christ a dit : "Le disciple n'est pas supérieur à son Maître." S'il commence à penser qu'il sait plus que son Maître - il est sur le mauvais chemin ; et si le Maître commence à penser qu'il n'est pas comme ses élèves, il est lui aussi sur le mauvais chemin. L'un et l'autre utilisent leur savoir pour eux-mêmes. Et dans l'école de la Fraternité Blanche Universelle tout est utilisé pour le Royaume de Dieu pour Sa réalisation sur la terre. Une fois qu'Il sera établi, alors étudiants et maîtres auront les meilleures conditions pour révéler leur savoir et améliorer le monde.... Entre vous et moi toutes les questions doivent être éclaircies. Rien de plus! A l'avenir celui qui refuse de faire ce que je vous dis, je lui tournerai le dos et ne le regarderai plus jamais. C'est la règle de la Fraternité Blanche. Pourquoi ? C'est une loi interne. Celui qui habite en nous, Dieu suit un chemin et ne peut pas nous attendre. Le soleil se lève, la terre tourne et tout avance selon un programme spécifique. On ne peut pas changer les lois de l'existence. "Moi, je pense de cette façon !" Oui, mais Dieu a pensé il y a des millions d'années, quand Il a créé le monde, voilà pourquoi nous devons agir comme Il a pensé, et comme Il agit. Quelquefois vous voulez m'enseigner comment agir. Je n'agis pas en fonction de mon opinion mais je marche sur les pas du Seigneur et je veux que vous agissiez de la même façon. Je ne modifierai pas les lois divines, ni vous, ni les anges, aucune créature dans le monde n'est capable, dans aucun sens, de transformer les projets divins. Ils sont immuables, vous pouvez réagir, mais inverser la direction est impossible. Alors vous vous sortez vous-même. Si vous voulez devenir un disciple, c'est une des lois de cette Ecole. Plusieurs fois l'Ecole a été ouverte en Europe, mais ferma pour des temps plus favorables, à cause de l'émergence de disputes. Elle fut ouverte et fermée plusieurs fois, et maintenant elle peut être fermée encore, mais si je choisis cette solution, vous vous éduquerez vous-mêmes, je ne vous instruirai pas pour la seconde fois. C'est pourquoi je vous demande d'être attentifs en ce moment quand Ceux d'En-Haut ont décidé et ont la bonté de vous aider. Je ne parle pas en mon nom : Soyez attentif : Je parle au nom de la Fraternité Blanche Universelle. S'ils vous ont choisi avec amour, alors soyez-leur fidèles. Vous devez étudier ces grandes vérités de leur point de vue. Réfléchissez, expérimentez tout. 6) Les méthodes naturelles, 00K-19:00 am-Sofia, 13.04.1922 Maintenant ce qui arrive dans la nature se produira en vous-même. Sinon, c'est que vous n'êtes pas sur le bon chemin. Si quelqu'un prêche une doctrine sans obstacles, sans vents, sans grêle, sans rafales ni pluies, ce n'est pas un enseignement divin, ce n'est pas l'enseignement de la Fraternité Blanche Universelle. Ce sont les principes, ce sont les conditions que vous devez garder à l'esprit et essayer... C'est la doctrine enseignée par le Christ. Actuellement ce que vous vivez n'est pas la morale. Nous quittons la morale ordinaire et vous apportons de nouveaux principes que vous devriez garder et développer. Quand vous développerez ces principes en vous, vous vous sentirez fort et puissant- fort et puissant pour tout supporter. Maintenant, je vous expliquerai la patience d'un point de vue initiatique. Chaque disciple dans l'école de la Fraternité Blanche Universelle doit être patient. 7) Foi et doute, OOK-19:00 am-Sofia, 17.06.1923 Je dois vous présenter la Fraternité Blanche. Vous ne la connaissez pas encore. Je veux que tous vous vous appeliez disciples de la Fraternité Blanche Universelle dont la tête est le Christ. En vous-même, vous devez vous dire : "Nous sommes des disciples de la Grande Fraternité Blanche Universelle, dont la tête est le Christ ! " Et aux autres vous devez dire la même chose : "Nous sommes des disciples de la Grande Fraternité Blanche Universelle dont la tête est le Christ !" Soyez fiers de vous-même et vous verrez si oui ou non vous allez recevoir des coups. Pour le monde extérieur vous pouvez dire que vous êtes des spiritualistes. Les Théosophes disent :" Nous sommes des disciples de la Loge Blanche." Qu'est ce qui est le plus important, la Loge Blanche ou la Fraternité Blanche. "La Fraternité Blanche"- c'est son premier nom mais il en existe une plus sacré que je n'ose pas actuellement prononcer. Conservez ce nom pour vous. Ce sont des noms qu'il n'est pas permis de prononcer. Où se trouve cette Fraternité ? Je vous dirai où elle est. L'Eglise dit :" Vous êtes des hérétiques !" Non, nous sommes des membres de la Fraternité Blanche Universelle, dont la tête est le Christ. Si le Christ est la tête de l'Eglise, et si nous sommes les disciples de cette tête, nous avons donc une tête commune, on ne doit ni nous calomnier ni nous poursuivre. Votre tête est notre tête, donc nous avons la même tête. Vous appelez le Christ la tête de l'Eglise, et nous- la tête de la Fraternité Blanche Universelle. Qu' est-ce qui est le plus correct ? C'est " Fraternité Blanche Universelle ", parce que le mot "frères" signifie créatures vivantes, et "église" suggère la masse du contenu. Les deux sont importants. Maintenant considérez ce qui suit : " Dans la Fraternité Blanche Universelle trois méthodes de travail sont utilisées. La première méthode est celle de l'Amour par laquelle le Christ travaille maintenant. La seconde méthode est celle de la Sagesse et la troisième celle de la Vérité. Ce sont les trois méthodes, les trois Ecoles que la Fraternité Blanche emploie simultanément. Par conséquent nous opérons avec l'Amour et avec la Sagesse et avec la Vérité en même temps. Le Christ emploie seulement l'Amour, les Théosophes la Sagesse, et les Yogis la Vérité au service de la volonté dans sa manifestation physique. Ainsi, dans la Fraternité Blanche l'étude de l'Amour, de la Sagesse et de la Vérité sont des méthodes de travail pour créer ces liens spirituels au service de Dieu. Le Christ dit :" Cherchez le Royaume de Dieu et tout le reste vous sera donné". C'est l'idéal. Le Christ dit :" Celui qui me renie devant les hommes, je le rejetterai devant les Anges. "Les Frères Blancs sont les serviteurs de Dieu, ce sont les Anges. C'est ce qui est implicite. Je ne le désavouerai pas devant Dieu mais devant ces Frères. Vous devez dire:" Nous nous préparons à être des disciples, à entrer dans la Fraternité Blanche Universelle dont le Christ est la tête, et dans notre aspiration nous ne battrons pas en retraite, nous ne renoncerons pas aux principes d'Amour, de Sagesse et de Vérité". C'est la seule voie pour lui appartenir. Quand nous en deviendrons membres, nous commencerons la vie véritable. Je m'arrêterai un jour pour vous parler de la Fraternité Blanche, il y a beaucoup à dire à son sujet, pour vous familiariser avec les lois de la Science divine. Je vous conduirai progressivement vers elle et non d'un seul coup. Si vous étiez prêts, nous vous aurions conduit parmi les Frères Blancs pour les rencontrer, mais ils ne laissent pas entrer n'importe qui. Comprenez-vous ? 8) Implication, IB,BS-16:00 am-Sofia 21.06.1923 Maintenant vous regardez ce que certaines personnes ont fait. Devez-vous observer ce que Dieu a fait dans le monde ou bien ce que les hommes ont fait ? La première attitude sacrée que j'attends de vous est d'accorder votre relation avec Dieu. Mais à propos de l'Eglise, et de quoi que ce soit d'autre ? La première relation dans la Fraternité Blanche Universelle est la relation entre Dieu et vous. Je vous prouverai pourquoi toutes les autres relations que vous nouez dans le monde sont des relations artificielles. Donc, comme disciples de la Fraternité Blanche Universelle, vous devez vous distinguer vous-même tout d'abord par l'honnêteté. Savez-vous ce qu'est l'honnêteté ? Elle fait référence à la dignité personnelle de l'homme. Ce n'est pas une qualité secondaire, c'est une valeur morale quand vous pensez juste. C'est être mal inspiré que d'être malhonnête. Vous avez promis, vous devez respecter votre parole. Vous avez promis, vous devez tenir votre promesse. De plus le disciple de la Fraternité Blanche doit être bon, ce qui est déjà une qualité morale. Le disciple de la Fraternité Blanche doit être si conscient qu'il peut répondre à quiconque de ce qu'il croit. Nous devrions aussi être courageux, noble et posséder une volonté absolue, stable et inexorable, comme la volonté divine est inébranlable. C'est mon souhait. C'est ce qui devrait vous différencier des autres et quand vous marchez ils devraient dire :" Les disciples de la Fraternité Blanche sont des gens honnêtes, ce sont des gens qui, dans tous leurs engagements vont jusqu'au bout." 9) L'union primordiale EB-10:00 - Sofia, 22 juin 1923 Ne pensez pas que si vous vous enivrez et tombez dans la boue, c'est la fatalité. Que vous soyez couvert de boue est un résultat qui dépend entièrement de vous. Vous êtes tombé, vous devez vous relever tout seul. La morale de la Fraternité Blanche Universelle est absolue. Elle dit : Quand le Maître accepte une personne comme disciple, il cesse de s'immiscer dans ses erreurs. En d'autres mots le Maître est aveugle aux fautes de son disciple. Avant qu'il ne le devienne, il l'a averti sur tout. Dès qu'il est devenu un disciple, le Maître ne regarde plus ses fautes. Réciproquement, le disciple ne comprend pas les erreurs de son Maître. - Pourquoi ? " Parce qu'il ne peut pas corriger les erreurs de son Maître. Même s'il les voit il ne peut pas les rectifier. Un Maître peut-il corriger les erreurs de son disciple ? - Quelquefois il ne le peut pas- Pourquoi ne le peut-il pas ? "Parce que certaines faiblesses dans l'homme dérivent de la loi naturelle. Imaginez que le Maître n'a pas mangé de dix jours. Quel sera son état ? Serait-il aussi énergique et gai que lorsqu'il mangeait. Si le disciple ne comprend pas que la nervosité du Maître provient d'une insatisfaction dans son organisme, il peut attribuer cet état à la volonté ou au caractère de son Maître. Si le disciple jeûne depuis cinq jours par exemple, le Maître a remarqué un certain état de nervosité en lui. Il comprendra cela. S'il commence à le moraliser, il ne l'aidera pas. Le pain est nécessaire au disciple ! Le pain est capable de résoudre les faiblesses à la fois du Maître et du disciple. Donc, nous déduisons la grande loi absolue suivante qui redresse les choses instantanément. Cette loi établit :" Tout désordre peut être réglé quand le lien entre l'âme humaine et Dieu est rétabli." Cette loi est celle de la Fraternité Blanche Universelle. Ce lien n'a pas encore été rétabli. - Comment un homme peut-il renouer son lien avec Dieu ? Vous direz que vous devez aimer votre prochain. Comment l'aimerez-vous ? Comme un enfant aime sa mère ? L'enfant tète constamment sa mère, son prochain, mais en retour ne donne rien. La mère donne et se rassure qu'un jour son enfant l'aimera correctement. Si les souhaits de la mère se réalisaient notre société serait différente de celle dans laquelle nous vivons. L'échange entre la mère et son enfant aujourd'hui n'est pas correcte. Nous ne pouvons pas avoir une relation correcte avec qui que ce soit avant être uni à Dieu. Les religieux contemporains parlent de Dieu, cependant ils veulent améliorer la société sans Dieu. Ils disent :" Aimons Dieu ! " C'est parler dans le vide, des mots. Pour aimer Dieu nous devons relier notre âme et notre esprit à l'Ame et l'Esprit de Dieu. Alors un flot jaillira, c'est-à-dire un échange correct entre Dieu et nous. De même qu'il nous a gratifié de bienfaits, nous le comblerons autant nous aussi. Une fois le lien correct établi, alors Dieu nous appellera ses collaborateurs. Aujourd'hui, Il dit : " Viens et travaille avec moi". Aussitôt que nous deviendrons des collaborateurs de Dieu, toutes nos affaires seront bénies. C'est avoir sa propre maîtrise. Dans ce lien vous ressentirez une plénitude intérieure. C'est ainsi que vous étudierez la connaissance divine qui vous apportera la paix, l'élan intérieur et l'élévation de votre esprit. Il créera en vous une bonne volonté telle qu'elle vaincra toutes les difficultés dans votre vie. Dans la relation de l'homme avec Dieu il n'existe aucune difficulté invincible. La première chose requise pour créer ce lien est l'humilité. C'est une loi de la Fraternité Blanche universelle. La première qualité exigée du disciple est l'humilité. Devant Dieu, vous ne devez vous présenter ni vertueux, ni savant mais humble. J'emploierai l'analogie suivante. Quand vous entrez dans l'eau pure, déclarez-vous que vous devez d'abord vous laver puis ensuite entrer dans l'eau ? Non, dans la vie divine nous entrons comme nous sommes. Laissons Dieu déclarer que nous n'entrerons pas. Il vous dira : "Bienvenue ! "- Mais quand ? Quand on porte l'inscription :" Humilité". Je parle d'une humilité consciente. Si vous portez sur vous cette inscription vous avez posé la pierre d'angle de votre relation. Que dit le Christ ? - " Venez à moi vous qui travaillez et êtes accablés, car je suis humble de coeur. Venez à moi vous tous qui avez perdu le sens de la vie. Venez à moi car je suis humble. " Il n'a pas dit de lui-même :" Je suis un savant, je suis l' amour ", mais il a dit " Je suis humble". Si vous avez l'humilité, l'Amour de Dieu vient à vous. Dans le monde spirituel, l'humilité donne de la flexibilité à l'âme humaine pour ressentir les bienfaits dont l'Esprit divin la comble. C'est ce à quoi aspire l'âme humaine. C'est seulement dans cet état que nous pouvons discerner. Maintenant vous voulez être un disciple de la Fraternité Blanche Universelle. Votre souhait est légitime car ainsi vous apprendrez beaucoup. Certains demandent :" Où se trouve la fraternité Blanche ? " En vous-même. Ce n'est pas un rêve, un nom, c'est une réalité. Il ne suffit pas de vouloir être des disciples de cette Fraternité - il faut travailler. Des spiritualistes ont suivi les cours de la Fraternité Blanche, mais n'ont pas pénétré sa nature. Que connait l'élève qui n'a jamais entendu de professeur ? Certains théosophes disent que pour être initié il faut se rendre en Inde. Vous pouvez être allé en Inde, avoir passé des examens sans vous engager entièrement. Celui qui veut se consacrer sans réserve peut obtenir l'initiation n'importe où : en Inde ou ici. Vous pouvez vous rendre en Inde mais votre Maître peut vous trouver également ici. Voyager jusqu'en Inde peut prendre cinq minutes. Les Maîtres de la Fraternité Blanche connaissent les lois de la nature. Ils peuvent condenser ou diluer la matière de leurs corps et le transporter où ils veulent. Le Maître de la Fraternité Blanche peut vous rencontrer n'importe où si vous le souhaitez. Il vous conduira à travers l'initiation puis vous quittera. 10) Après trois jours, Conférences du Dimanche - 10:00h- Sofia, 24.06.1923 Si le peuple bulgare n'accepte pas cet enseignement, quelque chose de terrible se prépare pour eux, je ne dis pas quoi, mais vous devez le savoir. Vous verrez ce qui arrivera. Si vous l'acceptez, vous serez une des premières nations, on se souviendra que vous avez cru à la résurrection du Christ. Bulgares, on exige du courage de votre part. Il faut être humble. Je vous dirai en quoi cela consiste : ne jamais mentir, être uni à Dieu, avoir une grande âme, être noble et élevé dans toutes vos manifestations. Voilà comment devrait être le peuple bulgare ! Vous devez être comme étaient les ancêtres de la Fraternité Blanche, comme était cet homme fait à l'image et à la ressemblance de Dieu qui a hérité de toute la terre. C'est le Christ. Il dit : " Je suis le premier fait à l'image et à la ressemblance de Dieu. Si vous écoutez vous aurez la bénédiction de Dieu, vous passerez de la mort à la vie, et quand je serai élevé je vous attirerai tous à moi". Et toutes les cultures qui se développent dans le monde véhiculent le nom du frère premier-né de l'humanité. Vous demanderez : " n'y - a - t - il pas d'autre issue ?" C'est aujourd'hui ou jamais ! N'espérez pas que des conditions favorables se renouvelleront. Sous les mots "aujourd'hui" ou "maintenant" je comprends que l'Esprit divin passe maintenant partout, dans toutes les nations européennes et dit :" Réveillez-vous ! Réveillez-vous ! " Partout l'Esprit parle. Il n'existe pas un seul homme à qui Il ne parle pas. Il dit à chacun : " Par l'l'Amour, non par la violence, non par le meurtre ! " Donc élevez votre coeur vers Dieu et priez. Que l'Eglise orthodoxe résolve cette question : le Christ est-il apparu dans l'Eglise orthodoxe ? l' Eglise orthodoxe a-t-elle accepté l'Amour ? Il existe une église dans le monde. Mais hors de cette l'église se trouve la Fraternité Blanche Universelle- elle se situe plus haut que l'église. Mais encore plus haut que la Fraternité Blanche Universelle se trouve le Royaume de Dieu. L'église donc est le premier degré. La Fraternité Blanche Universelle est le second, et le Royaume de Dieu le troisième degré - la chose la plus grandiose qui puisse se manifester. Que l'Amour divin vive dans tous les coeurs et les esprits, et quand les hommes se rencontrent ils comprendront qu'ils sont frères et soeurs, qu'ils sont les enfants d'un seul Père, d'un seul Amour, d'une seule Sagesse, d'une seule Vérité. 11) Divin et humain, OOC - 19:00h.- Sofia, 28 juin 1923 Vous devez avoir une foi inébranlable et sans faille. Et quand quelqu'un vient vous parler de religion, vous, comme disciples de la Fraternité Blanche Universelle, vous direz :" Nous refusons cette question, nous ne parlons pas de religion. " Ils parlent de quelques affaires publiques, d'un parti. " Non, nous ne parlons pas là-dessus. Ce sont de vieilles choses, et nous n'avons rien à faire avec les vieilles choses. Vous devez connaitre ceci ! Je dis cela à vous tous : ne vous occupez pas des vieux machins! 12) Manifestation des forces raisonnables dans la nature OOC - 19:00. Sofia 01.07.1923 Mais vous devez connaitre une chose : vous ne pouvez pas appliquer un rite de la Fraternité blanche Universelle dans la nature vivante si vous commettez des actes répréhensibles et vous comportez mal. Si vous n'êtes pas en harmonie avec les lois divines, avec ces grandes forces de la nature, ces rites n'apporteront rien, et même ils se retourneront contre vous. Vous devez connaitre ceci. 13) Nous irons à Lui, Conférences du Dimanche - 10:00 - Sofia, 01.07;1923 Il existe une seule moralité dans le monde - la morale de la Fraternité Blanche Universelle, qui doit être appliquée sinon totalement, au moins en partie. Il existe des méthodes pour l'appliquer. Cette morale est divine. Elle a une influence magique sur l'homme. Le nouveau, c'est- à- dire l'enseignement divin comme je l'appelle, ne marchande pas avec une honnêteté imparfaite, une bonté partielle, une intelligence limitée. Il s'occupe des valeurs absolues. La Fraternité Blanche Universelle dit à ses disciples : "Soyez absolument honnêtes sans exception, soyez absolument bons, sans exception, soyez absolument intelligents sans exception." Il existe deux écoles dans le monde : l'une est l'école de la Fraternité Blanche Universelle, et l'autre est l'école de la fraternité noire. Le centre de la première se trouve dans le soleil, celui de la deuxième se trouve au centre de la terre. Chaque jour, la Fraternité Blanche Universelle diffuse son énergie depuis le soleil, et la loge noire récolte tout ce qu'elle trouve sur son chemin. Dès qu'ils ont amassé des fruits les frères noirs vont au centre de la terre. La guerre, le déclin de la morale, le mensonge sont exclusivement dus aux frères noirs. Ils pillent le monde ; ils détournent les pensées des gens du droit chemin. Et la mort est un processus formulé par les frères noirs. Le premier qui consacra Adam et Eve à la véritable connaissance leur dit : " le jour où vous mangerez le fruit de l'arbre interdit, vous mourrez." Je traduis :" Le jour où vous vous lierez avec la fraternité noire vous mourrez." Alors ils ont considéré que Dieu avait ordonné cela, la mort de l'homme. Et avant, ils devaient être jugés. Ce n'est rien d'autre qu'une vérité initiatique déformée. L'homme n'est pas créé pour mourir. La mort est donc le produit d'une incompréhension des grandes lois divines. Dans ce sens la mort est un phénomène accidentel. Dans la mort une personne est transformée, passe d'un état à l'autre. Celui qui comprend les lois et les applique va au centre du soleil, c'est- à- dire va au royaume de la vie. 14) L'école et le développement du disciple OOC- 19:00 -Sofia, 26.12.1923 Donc vous devez utiliser les conditions dans lesquelles vous êtes placés. Ne vous plaignez pas mais utilisez les conditions ! Ne les changez pas mais améliorez-les ! Et aussi : dans l'école, ne blâmez personne, ne vous ralliez à personne, n'affrontez personne. Dans l'école, quand quelqu'un prend le parti d'un autre, il se crée immédiatement un éclatement en groupes. Il n'y a pas à se diviser en groupes. Chaque disciple a le devoir d'étudier. Si les disciples commencent à se diviser, ce travail n'est pas en bonne voie. S'il existe quelques désaccords, quelques disfonctionnements dans l'école ils sont une exception. Dans une école comme celle de la Fraternité Blanche Universelle toutes les fautes sont absolument exclues. 15) Et Il écrivait sur le sol, Conférence du Dimanche- 10:00h. - Sofia, 22.02.1925 Eh bien un jour vous entrerez en contact avec une autre civilisation. Vous ne resterez pas comme vous êtes actuellement. Certains disent que la Fraternité Blanche se trouve en Bulgarie. C'est faire un grand honneur à la Bulgarie de penser qu'elle s'y trouve. La Fraternité Blanche Universelle ne peut pas choisir une aussi petite nation comme siège. Elle n'a pas choisi non plus l'Angleterre, la France, l'Allemagne ni la Russie. Son siège est ailleurs. Une seule chose existe maintenant dans le monde, c'est la Fraternité Blanche Universelle. Tous les autres : écrivains, prêtres, prédicateurs, philosophes, tous sont des collaborateurs de la Fraternité Blanche. Et dans le monde, la culture, la morale sont inspirées par leur forte énergie, par leur esprit puissant. Quand le Christ naquit ces grands Frères blancs firent descendre du ciel un régiment d'anges, leurs supérieurs, pour chanter. Puis arrivèrent trois Mages, initiés orientaux pour adorer le Christ. Ils étaient leurs collaborateurs. Et certains disent : la Fraternité Blanche ne progresse pas en Bulgarie. Les Bulgares devraient savoir qu'ils tiennent leur liberté de la Fraternité Blanche. Et s'ils pêchent les Frères Blancs les puniront. Aucune nation ne peut échapper à leur punition. Souvenez-vous tous de cela. Ce devrait être écrit dans votre esprit. La Fraternité blanche n'a pas de forme visible, ce n'est pas une secte, ce n'est pas une église, elle existe, au-delà des conditions corrompues dans lesquelles les gens vivent. Juste avec notre façon de vivre actuelle, ce que nous comprenons n'est pas la fraternité. 16) Les lois vivantes des vertus, OOC- 19:00h -Sofia 10.03.1926 Je dis : La Fraternité Blanche Universelle demande aux disciples de la classe occulte bulgare trois ans pour acquérir les trois grandes vertus - patience, charité et amour de Dieu. Si vous acceptez cette tâche vous recevrez leur coopération, leur soutien où que vous soyez. Si vous travaillez à cette tâche, vous aurez aussi le soutien de votre Maître. Pa le terme " Maître" nous comprenons la grande Sagesse de Dieu, qui apporte de nouvelles formes, de nouvelles idées et des nouveaux sentiments dans la vie. 17) La voie des désirs OOC-19:00h - Sofia 26.05.1926 Je demande : savez-vous pourquoi l'école initiatique est maintenant en Bulgarie ? Connaissez-vous son président, son secrétaire, dans quelle rue et à quel numéro ils vivent ? Vous ne connaissez ni le président ni le secrétaire de l'école et vous voulez connaitre ses membres. Vous parlez souvent de la Fraternité Blanche Universelle, mais cette notion n'est pas claire pour vous non plus. Certains disent : " Y-a-t-il là réellement une Fraternité Blanche ou est-ce une fiction ?" Notre ami qui a été en Amérique depuis quelques années, veut maintenant rencontrer un des membres de la Fraternité Blanche Universelle, mais ne peut en trouver. Pourquoi ne le peut-il pas ? Parce qu'on ne peut pas les trouver. Si vous rencontrez un membre des Frères Blancs, il ne dira jamais qu'il appartient à la Fraternité blanche. Il ne parle jamais de lui, et même se comporte comme un homme simple, ordinaire. Ainsi teste-il votre perspicacité, votre savoir. Il porte le signe de la Fraternité Blanche, mais vous êtes aveugles, vous ne le voyez pas. Si vous aviez une préparation intérieure pour discerner et comprendre, vous recouvririez votre vue et verriez le signe que porte les Frères Blancs. Par ce signe vous les reconnaîtriez. 18) La loi spéciale, OOC - ( heure non connue)- Sofia 07;07;1926 Il existe deux sortes de disciples : l'un est disciple de la Fraternité Blanche Universelle, et l'autre de la fraternité noire universelle. Maintenant vous passez tous pour des disciples. D'après vous qu'est-ce qu'un disciple ? Avant tout, un disciple doit être uni avec la nature vivante, comprendre ses lois, y adhérer correctement et les appliquer dans sa vie. Il existe une troisième catégorie entre les deux, qui n'est ni blanche ni noire mais associe les deux catégories. En ce qui concerne la troisième catégorie je n'en dirai rien parce qu'elle sort du champ de vision de la vie actuelle. Les disciples de la Fraternité Blanche Universelle comme ceux de la fraternité noire universelle sont radicalement différents dans leurs méthodes d'actions. Pour qu'un disciple réussisse, quelle que soit son groupe, il doit assurément se maîtriser. Si le plus petit incident, la moindre opposition ou surprise pouvait le déséquilibrer il ne peut espérer le succès dans son entreprise. 19) Pensez juste! , OOC - 19:00h - Sofia 14.07.1926 Maintenant, alors que je vous parle, beaucoup diront :" Quel est le but du Maître en nous parlant ainsi ? " Je réponds : " Mon seul but est de faire de vous des fils dignes d'estime ou des membres de la Fraternité Blanche universelle. Certains diront : " Ils parlent des membres d'une nouvelle association." La Fraternité Blanche dont je vous parle, n'est pas une nouvelle association ; elle a existé depuis des temps immémoriaux et existe encore aujourd'hui. Pour être honoré de ce bienfait, vous devez prier, travailler dur sur vous-même jusqu'à ce que votre coeur soit totalement apaisé : tous les orages et les tempêtes, toutes les fureurs de l'océan doivent cesser en lui. Si votre coeur est tranquille, votre soleil intérieur se lèvera, un jour radieux brillera dans votre ciel sans nuages ni ombres. Si le soleil de votre vie se lève, votre coeur tressaillira, et vous entendrez la voix de l'Esprit divin, tous les anges, tous les frères évolués. Et alors vous pénètrerez dans la Grande Cité, parmi des êtres avancés et sages. Si vous réussissez ce programme, votre joie sera indescriptible. 20) La Voie lumineuse de la Connaissance, SB- 16:00 - Sofia, 22.08.1926 Ainsi, il faut créer ce lien intérieur avec Dieu. Chez les Bulgares ce lien est très faible. Une des tâches des disciples de la Fraternité Blanche Universelle est d'élever le sens religieux des Bulgares, non seulement en apparence, mais de façon radicale. Nous ne sommes pas intéressés par la forme apparente mais pour que se produise une reprise en mains intérieure, d'abord en nous, puis en dehors de nous. Et alors ce courant spirituel ruissellera dans toute la nation bulgare et tous s'élèveront. La première des choses est d'établir une communication, un lien intérieur entre le monde divin et l'âme humaine. Ce lien ne s'est pas encore développé chez vous tous. Prenons par exemple comment il est facile d'ébranler votre foi ! Quelquefois vous dites :" Dieu existe-t-il ou non ? " vous doutez. Ceci montre la faiblesse de votre lien. Pourtant, la plus belle chose est de vivre en Dieu. Il vous donnera un élan intérieur pour tout. Quand un homme vit en Dieu, il peut tout faire, tout est spiritualisé. Je pense que le Psalmiste qui a dit :" Louez le nom du Seigneur " le sous-entendait. 21) Résistance, pression et aspiration OOC- 19:00h -Sofia 30.03.1927 La véritable réalisation est contenue dans le lien que l'homme établit avec tous ces êtres nobles et supérieurs qui travaillent dans des assemblées authentiques. Il gagnera certainement quelque chose de leur contact. C'est pourquoi, quand quelqu'un déclare qu'il est un membre de la Fraternité Blanche universelle, il doit expliquer lui-même en quoi consiste cette fraternité et en quoi elle peut lui être utile. La Fraternité Blanche existe depuis des temps immémoriaux. Elle existe depuis l'origine de l'univers. La Fraternité Blanche a participé à la création du monde, de tout le cosmos. Chaque membre de cette Fraternité est une manifestation de Dieu. Par conséquent, en tant que disciples de la Fraternité blanche, vous devez suivre ce chemin, et imiter les vies des Frères Blancs. Avez-vous étudié leurs vies afin de savoir comment ils sont arrivés à leur degré de connaissance, d' Amour ? Ils ont obtenu tout cela au prix d'un travail ardu, non en héritage. Si vous étudiez la vie de ces Frères, vous verrez quels sacrifices ils ont offert au monde. Si quelqu'un réussissait à décrire leur vie sous forme d'un roman vous voudriez immédiatement suivre leur chemin. 22) Le chemin du disciple SB-7.00 -Sofia 19.08.1927 Que vaut l'Amour sans la lumière ? Tous les personnages de l'Ancien Testament n'ont-ils pas aimé sans la lumière ? Qu'ont-ils obtenu ? Que vaut la lumière sans la paix ? Tous les personnages du Nouveau Testament n'ont-ils pas eu la lumière sans la paix ? Qu'ont-ils obtenu ? Donc, vous devez comprendre correctement le processus intérieur de la vie. Quand vous obtenez le savoir, il doit vous apporter la lumière. En est-il réellement ainsi ? Vous possédez une quantité de savoir, mais vous êtes malheureux dans votre vie, vous ne possédez pas la paix en vous-même. Les religieux, outre qu'ils ne ressentent pas la paix en eux-mêmes ne sont pas gais. Donc, lorsque des religieux ou des savants présentent leurs expériences, leurs points de vue et leurs conclusions sont simplistes. Quand un disciple s'exprime sur sa propre expérience, il peut parler de l'Amour qui contient la lumière. Il peut parler de lumière qui contient la paix. Il peut parler de paix qui apporte la joie dans son âme. Tous les disciples de la Fraternité Blanche Universelle se situaient autrefois entre les gens de l'Ancien Testament et ceux du Nouveau Testament. Aujourd'hui ils vivent selon la loi divine. 23) des mesures suffisantes ou non OOC- 5:00 - Sofia 21.11.1928 Maintenant, je vous souhaite de connaitre et appliquer les mesures suffisantes pour établir un lien intérieur avec la Cause première des choses. Travaillez sur vous-même pour que ces Anges vous mènent dans ce monde et dans l'autre. Beaucoup craignent qu'ils ne viennent pas et ne les emmènent pas. Non, les Anges peuvent seulement prendre en charge celui qui est uni à Dieu. Seul peut s'élever, développer ses dons et ses talents celui qui est associé avec le monde supérieur, avec la Fraternité Blanche Universelle. Quiconque veut évoluer rapidement doit se lier avec le Monde supérieur. Ce lien peut transformer une personne ordinaire en savant, une personne ordinaire en génie. Retrouver ce lien se fait sans violence mais volontairement, par amour. - Quand cela peut-il se produire ? Aussitôt qu'un homme le souhaite sincèrement. Créer ce lien consciemment cela signifie éveiller la conscience. Eveiller la conscience humaine conduit à la résurrection. Quand tous les hommes seront unis au monde supérieur, c'est-à-dire quand leurs consciences seront éveillées cela produira un incendie dans le monde de tous les côtés, des quatre points cardinaux. Toutes les théories et les enseignements erronés s'écrouleront, tous les doutes et les désillusions disparaîtront, et les hommes seront délivrés de la fumée noire et de la suie, de l'influence de la loge noire. Ils commenceront à manger la pure nourriture de la Parole, à respirer l'air frais et vif, boire une eau pure et cristalline, accueillir la lumière divine, et apprécieront la nouvelle vie, le nouveau savoir, le nouvel amour, la nouvelle sagesse et la nouvelle vérité. Aspirez à restaurer le lien intérieur avec Dieu, avec le monde raisonnable. La nouvelle année 1929 qui vient facilitera les relations avec les Etres avancés, les Créatures du Monde divin. 24) Loi des opportunités- Loi de l'opulence 00C- 5:00h. -Sofia 09.01.1929 Chacun doit connaître les lois pour employer raisonnablement les conditions de vie. Ceux qui ne les ignorent pensent qu'ils peuvent tout réaliser grâce à la magie, comme Moïse. Effectivement, Moïse agita son bâton de sa main et arriva à ses fins, mais il possédait la connaissance. Moïse avait suivi la grande école occulte d'Egypte, et il était initié. Il avait dû naître juif, être abandonné sur l'eau où la fille du Pharaon l'avait aperçu et aimé. Moïse n'était pas un enfant ordinaire. Tout petit dans son panier, il ouvrait largement ses yeux. La princesse l'aima et souhaita l'adopter. Cette combinaison d'opportunités était préparée par le monde invisible pour que Moïse aille en Egypte, étudie à l'Ecole de la Fraternité Blanche Universelle qui s'y trouvait en ce temps-là. 25) Créé par Dieu SB- 10:00h - Sofia 25.08.1929 Aujourd'hui, vous tous recevez l'aide de Dieu, comme celle du Christ, de tous les Saints, de tous les grands maîtres, de la Fraternité Blanche Universelle, et de toutes les créatures sublimes qui ont achevé leur évolution. Nous devons tous travailler pour construire la nouvelle culture et quand nous l'aurons édifiée, nous pourrons dire comme l'aveugle du temps du Christ : " Autrefois, j'étais aveugle, mais maintenant je vois clair." Tous ce que le Seigneur sème se développe. Tout ce que votre âme désire de bien et d'élevé sera réalisé mais votre conscience doit être éveillée pour ne pas couper le lien. 26) La proclamation du Jour du Seigneur, SB,RB-5:00- 7 Lacs 07.08.1931 Maintenant vous devez être des adorateurs de la vérité, des flambeaux incandescents, parce que vous êtres des prédicateurs de la Doctrine divine. Cet enseignement n'est pas né aujourd'hui, il existe depuis le commencement de la Création. Si quelqu'un veut comprendre le but de la création du monde, il doit savoir que le monde a été créé pour manifester l'Amour de Dieu, Sa Sagesse et Sa Vérité. Mais si vous allez dans le monde parmi les hommes, ne leur dites pas pourquoi le monde a été créé, mais soyez des messagers de l'Amour divin, de Sa Sagesse et de Sa Vérité. D'après vos paroles, les hommes doivent trouver par eux-mêmes les raisons de la création du monde. Alors seulement votre sermon donnera des fruits. Un Anglais se vante-t-il lui-même d'être Anglais ? Aussitôt qu'il se présente, tout le monde doit comprendre qu'il est anglais. Le disciple doit-il se vanter qu'il appartient à la Fraternité Blanche Universelle ? Ils doivent apprendre qui il est d'après ses actes. 27) Les deux principes, Classe occulte commune, 5:00h. -Sofia 11.01.1933 Et donc, si la vie actuelle, le savoir, les souffrances, le bien et le mal ne sont pas des facteurs susceptibles de conduire l'homme sur le bon chemin, c'est-à-dire au Ciel, alors il a perdu son temps. Tout dans la vie humaine doit se transformer en conditions, possibilités et réalisations. Voilà ce que signifie être disciple. C'est le chemin de celui qui étudie dans l'école intérieure, l'école de la Fraternité Blanche Universelle. Quand vous entrerez dans l'Ecole, vous ressusciterez. Maintenant vous avez atteint les potentialités de la vie, mais pas ses concrétisations. Aucun d'entre vous ne connait les réalisations à venir. Réalisations implique voir. Vous n'êtes pas arrivés au point de voir les choses clairement. Je vous ai donné beaucoup de matériaux mais tout doit être trié pour ne garder que ce dont vous avez besoin. Et vous êtes pleins de désirs semblables à la glace qui va fondre et disparaître, comme l'eau qui s'engouffre dans la terre. Ne soyez pas désolés pour ce qui sera évacué. Ne regrettez pas le son. La farine est, pour vous, plus importante. L'essentiel est le temps que vous avez appliqué à l'intelligence, le coeur, l'âme et l'esprit. Ne vous arrêtez pas sur les souffrances, la malchance, les malheurs qui arrivent. Ne perdez pas votre temps à ces pensées. Dites-vous :" Que la volonté du Ciel soit faite !" Si vous êtes venu sur terre, vous avez réalisé quelque chose. La vie physique est une condition pour gagner la vie spirituelle ; la vie spirituelle est une condition pour atteindre la vie divine. Seule la vie divine recèle toutes les possibilités pour obtenir ce à quoi l'âme humaine aspire. 28) Le non-dit , Classe Occulte Commune- 5.00h. - Sofia, 08.12.1937 La véritable Fraternité est en haut. Où se trouve le centre de la fraternité dans le corps humain ? Le centre de la Grande Fraternité Blanche Universelle se trouve entre le pouce et l'index. Par ce centre vous pouvez recevoir les messages de la fraternité. Quand je regarde un orateur en train de parle du Seigneur, si l'écart entre son pouce et son index est ouvert il est réceptif et émissif. Quand le soleil vous illumine, c'est une chose, mais quand ces lampes vous éclairent c'est une autre chose. Maintenant je ne veux pas que mes paroles introduisent un conflit en vous. Je ne veux absolument pas briser vos certitudes. Vos sentiments, vos croyances, ce que vous avez réalisé jusqu'à aujourd'hui sont reconnus. Mais vous devriez écouter maintenant ce que vous devriez réaliser. A partir de votre acquis vous ferez quelque chose de nouveau. Ce qui vient maintenant pour toute la journée, si vous êtes bien inspiré vous l'accepterez entre le pouce et l'index. Ce que vous devez apprendre, vous ne le ferez pas de moi, mais tout le jour, depuis le lever du soleil jusqu'au lendemain, vous le capterez. Ainsi, cette journée sera modelée ainsi vous l'avez perçue. L'harmonisation de l'âme humaine, Vol.1 - Boyan Boev (1883-1963) Une expression responsable Les méthodes de la Fraternité Blanche Universelle permettent d'acquérir la clairvoyance dans la plus haute sphère du monde invisible, dans les mondes supérieurs. La clairvoyance n'est pas une affaire facile. Celui qui a obtenu la clairvoyance rencontre des dilemmes, des tentations. Parce que, lorsqu'il regarde quelqu'un il voit aussi son passé et sait que dans le passé il a commis un crime ; et il doit posséder une grande force spirituelle pour rester serein afin de bien le considérer avec un sentiment sacré, non seulement extérieurement mais dans son for intérieur. Cela ne devrait pas changer son attitude envers lui. Un service désintéressé Un frère demanda : "Quelle est la caractéristique essentielle de l'Ecole de la Fraternité Blanche Universelle ? Le Chemin de l'Amour, le Chemin de la Sagesse et le Chemin de la Vérité s'inscrivent ensemble dans l'Enseignement de la Fraternité Blanche Universelle et elle réunit ces trois chemins en un seul. Le disciple traverse les ondes de l'Amour, de la Sagesse et de la Vérité périodiquement, puis recommence, ainsi de suite. L'harmonisation de l'âme humaine, Vol.3 - Boyan Boev (1883-1963) La Fraternité Blanche Universelle Au cours d'une conversation privée entre le Maître et un de ses disciples, le sujet de la Fraternité Blanche universelle fut évoqué. Les églises humaines sont nombreuses mais l'église de Dieu est unique. Ceux qui appartiennent à l'Eglise de Dieu ont un seul coeur. Il est dit : " Je leur donnerai un seul coeur et un seul berger." Appliquez ce que le Christ a enseigné et non ce que les gens enseignent au nom du Christ. Il n'existe qu'une seule nation de Dieu c'est la réalité absolue ; tous les prophètes, les saints et les mystiques en sont issus. Les Etres évolués sont regroupés et forment la Fraternité Blanche universelle. Et de nos jours ils travaillent sur un seul programme pour corriger l'humanité. La Fraternité Blanche Universelle ne devrait pas être entravée, parce que les conséquences seraient néfastes. La vraie Fraternité existe ce sont les Etres évolués qui la composent, qui vivent raisonnablement, et nous devons les présenter pour révéler la Fraternité Universelle à travers eux. Les Frères blancs ont achevé leur évolution sur la terre et connaissent les lois de la pensée humaine. Que vaut une arme moderne comparée au pouvoir des Frères blancs ? La Loge blanche a essentiellement une puissance intérieure, alors que la Loge noire se manifeste seulement extérieurement. Voilà pourquoi la Loge noire ne peut que réussir extérieurement, alors que la Loge blanche qui se maîtrise d'abord intérieurement, a la possibilité de remporter toutes les victoires intérieures et extérieures, et elle est plus puissante. Les termes Fraternité blanche doivent être exempts de toute interprétation mal tournée - c'est une force divine. Un frère blanc est estimé par tout le monde. Actuellement, la Fraternité blanche prend l'avantage dans le monde, une autre époque arrive la sixième race va venir. Aujourd'hui le pouvoir est déjà dans la connaissance. Un frère blanc peut pénétrer dans l'obscurité, mais un frère noir ne peut pénétrer dans la lumière. Ces âmes justes qui viendront sur terre avec des épées flamboyantes ont ressuscité il y a des milliers et des milliers d'années. Maintenant elles sont dans le monde invisible. L'ordre de la Fraternité Blanche existe sur trois plans: dans le monde physique,-sur terre, dans l'Agartha, dans le monde spirituel et dans le monde céleste. Les Frères blancs travaillent dans ces trois plans qui sont reliés. L'Agartha a beaucoup d'entrées. Il existe aussi une entrée de l'Agartha à Rila. Exceptés les Frères évolués qui vivent dans les centres de l'Agartha, il existe des membres itinérants de l'Agartha. Les Etres évolués qui vivent en Bulgarie sont incarnés dans un corps physique. Combien de fois les avez-vous rencontrés ! Comme les gens sont effrayés par les habitants d'un autre monde, ces Etres évolués n'apparaissent pas souvent pour éviter des troubles. Un habitant de l'Agartha se montrera comme s'il vivait ici depuis des siècles, autrement vous seriez effrayés. Au sein de l'humanité actuelle se trouve des êtres qui se différencient par leur forme plastique parfaite parce qu'ils vivent une vie absolument pure et sacrée et ils apparaissent pour aider au progrès de l'humanité. On peut les rencontrer tout autour de la terre. Ils vivent 200, 300, 400, 500, ans. Ils vivront dans tel lieu cinquante-soixante ans, puis partiront quelque part ailleurs pour apporter de l'aide, en changeant ou non leur nom. La Fraternité blanche a travaillé en Inde, en Egypte, en Perse, en Palestine, à Babylone, dans l'Empire romain, en Grèce, en Italie, en France. Puis quand elle a quitté l'Italie et la France, elle est venue travailler en Angleterre et en Allemagne. Après l'Angleterre et l'Allemagne elle est partie vers les peuples slaves où elle travaille actuellement. Dans chaque nation où elle agit, la Fraternité blanche Universelle dépose toujours quelque chose de précieux. Cette fraternité a commencé avec l'Inde et terminera avec la Russie parce qu'ils sont proches - Voilà comment elle accomplit un cercle, un cycle. En Inde les Anglais furent surpris que les Hindous connaissent les nouvelles avant eux. Et tout l'art réside en cela, les êtres consacrés utilisaient la radio vivante. Ce qui est écrit dans les livres occultes aujourd'hui est vrai à 25%, alors que le reste, l'important connu des Initiés, ils le cachent. Un frère dans la salle étaient intéressé par les points communs des différentes fraternités mystiques dans le monde. Le chemin qui mène au Royaume de Dieu est commun. L'idéal est le Royaume de Dieu, la Fraternité et l'Amour. La différence entre les perceptions dépend du degré de développement. Tous les points de vue ont leur place, mais comme l'humanité avance et évolue, ces perceptions se diversifient. Nous apprécions toutes celles qui préservent le Divin, peu importe d'où elles viennent. Tout mouvement est au service, il a sa place, et il est une part du Tout ; il existe une philosophie du Tout. Les Grecs en réalité ont conquis Rome. Tous les Romains connaissaient le grec, à ce moment-là la Fraternité Blanche se trouvait en Grèce. Quand Alexandre le Grand entra à Jérusalem, il la délivra, parce que la Fraternité Blanche s'y trouvait. Mais quand la Fraternité Blanche la quitta, Jérusalem tomba. La Fraternité blanche a aussi quitté la Grèce et ainsi, maintenant, elle a décliné. Si seulement vous compreniez la grandeur du plan divin ! Les idées de la Fraternité Blanche seront acceptées. Pas par tout le monde, mais seulement par ceux qui sont prêts, et les autres les accepteront dans un autre temps. Tous ceux qui accepteront les nouvelles idées sont désignés et viendront. Maintenant nous ne devons pas les conquérir - ils ont changé, nous devons simplement les éveiller. Ils dorment et lorsqu'ils s'éveilleront ils diront :" Nous sommes prêts !" Et celui qui ne l'est pas encore se mettra à réfléchir et dira qu'il n'est pas prêt. Eloignez-vous de lui quand il approche car il ne fera rien. Les êtres préparés sont spéciaux. Le Christ a dit : "Vous n'êtes pas de ce monde comme je n'en suis pas." Il s'agit des êtres préparés. L''Apôtre Paul explique sa pensée ainsi : " Ceux que Dieu a connus d'avance, il les a aussi appelés." Les âmes qui sont prêtes, ont travaillé dans le passé. Quand l'Apôtre Paul dit : " Dans le sein de ma mère Dieu m'a choisi ," cela signifie depuis le passé lointain, c'est-à-dire toutes les âmes qui ont travaillé avec zèle dans le passé, Dieu le voit et Il les choisit. De temps en temps elles ont pu dévier légèrement, mais elles ne se sont jamais détournées complètement. Et quand Elie était désespéré et se plaignait à Dieu parce qu'il était tout seul, Dieu lui dit :" Sept mille personnes ne se sont pas inclinées devant Baal." La sortie de la treizième orbe Les cerveaux humains ne sont pas prêts. Actuellement le siège c'est Jérusalem. Le monde chrétien c'est Jérusalem. Mais maintenant le monde entier est assiégé, les Etres avancés du monde invisible sont descendus sur la terre et l'occupent. Leur plan sera exécuté. L'homme doit croire à un plan qui existe et qui a été dressé en haut. Maintenant l'armée céleste est là et s'est installée sur la terre. La Fraternité Blanche Universelle a répandu ses membres sur toute la terre et tient tout entre ses mains. Il ne se passera pas ce que tel ou tel autre veut, mais ce qui a été prévu par les Frères blancs. Ce ne sera pas le triomphe de tel ou tel pays, mais ce sera la victoire du programme de la Fraternité Blanche. Aucune force ne peut résister à la Fraternité Blanche Universelle. Les sages orientaux Qui sont les êtres qui sont derrière le Christ et soutiennent continuellement Sa cause ? Dans le texte suivant est annoncé l'existence de la Grande Fraternité Universelle : " Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le choeur des anges, de l'assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel." ( Hebreux: 12:22-24). Ceci a été écrit pas un disciple fervent, l'Apôtre Paul. Derrière la montagne de Sion, derrière la cité du Dieu vivant, et derrière la Jérusalem céleste on entend exactement ce centre Intelligent qui agit par un moyen spirituel dans la Nature. "Les myriades d'anges qui forment le choeur des anges et des premiers-nés " signifie les membres de la Fraternité Blanche Universelle Ils se tiennent au-dessus de la race humaine et dans d'autres mondes anciens ils ont achevé leur évolution humaine et ils dirigent maintenant la construction des processus de la Nature par leur essence spirituelle. Les esprits de " ces justes parvenus à la perfection" sont des êtres de la simple race humaine qui ont achevé leur évolution en tant êtres humains et sont déjà en train de participer au grand travail créateur de la Fraternité Blanche Universelle. La mission de Jésus, relative au progrès de la race humaine est définie dans son titre de "Médiateur du Nouveau Testament ", tandis que l'expression plus bas :" le sang de l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel " sous-entend le sacrifice que Jésus réalisa par Amour pour donner une vie de plénitude à l'humanité. A l'aube L'aube même est un présage que le Divin se manifeste et apporte la plénitude. A travers l'aube est illustrée l'apparition du Christ comme un grand évènement de l'histoire de l'humanité et comme une frontière entre la période de son involution et de son évolution. Il existe des âmes radieuses et de grands génies d'où sont issues toutes les impulsions lumineuses de l'humanité. Quand l'humanité sombre dans une nuit obscure, alors du Grand centre de la Fraternité Blanche Universelle dirigée par le Christ parvient une lumière et l'aube paraît. La nouvelle culture qui se lève sera la concrétisation de l'impulsion du Christ. Et toutes les cultures du passé ont préparé la conscience et la maturation humaines à ressentir cette impulsion. Et quand l'humanité suivra l'impulsion christique, alors il sera impossible de soulever le filet à cause de l'abondance du poisson, alors le résultat apparaitra. La paneurythmie La paneurythmie est une danse sacrée, à travers laquelle des valeurs spirituelles sont générées afin de se répandre dans la culture humaine universelle. Il faut des centres spirituels par lesquels le Divin s'élèvera pour éveiller l'âme du monde, pour la renouveler et introduire la nouvelle Culture de l'Esprit. La paneurythmie est adaptée à l'expression des nouvelles idées et à leur diffusion à travers la musique, le mouvement et les paroles en éveillant le Divin dans la nature humaine. La paneurythmie n'est pas une danse ordinaire - dans ses mouvements sont contenues les idées qui, aujourd'hui, édifient et construisent la nouvelle Culture. Dans ses mouvements se cachent des sources au pouvoir magique par lesquelles les forces créatives de l'âme humaine se mettront en mouvement - forces qui attendent leur épanouissement. La Fraternité Blanche Universelle apporte le Nouveau dans le monde non seulement à travers les pensées, les sentiments et les actes, mais aussi à travers les mouvements. Après tout, quand le vent souffle, il agite les feuilles et grâce à elles s'effectue une agitation des sèves végétales, n'est-ce-pas ? Les mouvements de la paneurythmie ont un pouvoir caché et une influence spirituelle sur l'humanité. Tout endroit où se tiennent des séances d'exercices de la paneurythmie devient un centre de diffusion des idées lumineuses dans le monde. Lettre Dans un chapitre de la Bible on parle clairement de la Fraternité Blanche Universelle, l'épitre de Paul aux Hébreux, chapitre 12, versets: 22-24 : " Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le choeur des anges, de l'assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel." Les fraternités mystiques seront soutenues par ce corps supérieur si elles défendent les principes Divins et alors à travers la Fraternité Blanche Universelle elles seront unies. Le rapprochement extérieur entre les fraternités mystiques devrait et doit avoir une reconnaissance mutuelle, des visites réciproques, pour établir des relations amicales et pleines d'égard entre elles, pour observer ce que le Ciel a donné et à qui. Tout prophète ne connait-il pas ses révélations ? Il n'y a ni uniformité, ni monotonie. Dans un tel échange intérieur la sève de chacun circule dans les autres sans obstacle, juste comme le fluide vital dans l'organisme. D'autre part des rencontres internationales de toutes les fraternités mystiques et des âmes mystiques réparties dans le monde peuvent avoir lieu à la montagne - les Alpes ou Rila. Mais ces rassemble-ments ont seulement pour objet une connaissance réciproque. La victoire est de notre côté Tous les premiers Chrétiens se sont levés très tôt pour prier, à 4 h. du matin ils étaient debout. Les Bogomiles ( aimés de Dieu) ont aussi accueilli le lever du soleil - c'est une tradition de la Fraternité Blanche Universelle. Elle a visité toutes les nations, elle a été à Babylone, en Assyrie, en Egypte, en Palestine. Maintenant la Fraternité Blanche Universelle se trouve parmi les nations européennes. Dans la race blanche se trouvent des hommes de la race rouge et aussi de la race noire, et chacun assume telle mission appropriée. Les dirigeants de la Fraternité Blanche Universelle se trouvaient d'abord en Atlantide, d'où ils se déplacèrent vers l'Egypte et après l'Egypte - dans l'Himalaya qui est une formation plus récente. L'Afrique et l'Asie étaient autrefois réunis, mais ils se divisèrent en deux continents. De l'Himalaya des ramifications furent envoyées dans les différentes nations. Une famine spirituelle arrive, mais vous êtes déjà préparés pour ces temps où le monde a besoin de soutien grâce aux nouvelles idées. Et de quelle manière vous protègeront-ils alors, comment s'occuperont-ils de vous ? La lapidation Il existe un mouvement de la Fraternité Blanche Universelle partout dans le monde et il est en contact avec nous. La bonne volonté - Boyan Boev (1883-1963) 16 Quelques mots au sujet des premiers pas du disciple - I Le Maître déclara au cours d'une conversation : " Un homme ne peut entrer dans l'Ecole divine de la Fraternité Blanche de sa propre volonté. Quelqu'un peut dire : Je suis libre, si je veux, j'y entrerai." - Non, quand la Fraternité Blanche Universelle voit qu'un homme est prêt, elle l'accepte là- haut. Et alors, sur terre un désir le pousse de l'intérieur à intégrer l'Ecole divine. S'il n'est pas accepté en -haut il ne manifestera aucun désir d'entrer dans l'Ecole. " Le Maître à propos du Christ La venue du Christ sur terre est un évènement majeur. Le Christ ne peut être comparé avec les autres Maîtres. En Atlantide, dans les écoles occultes les Maîtres disaient alors :" Un être divin viendra qui donnera un élan pour stimuler l'humanité et il apportera quelque chose de précieux sur terre." C'est ce qu'ils disaient dans les écoles occultes indiennes. En Egypte, ils attendaient que se produise un grand évènement sur terre. S'il en est ainsi, alors quel était le message des religions antérieures au Christ ? Etant donné le rôle fondamental du Christ, Il fut aussi à l'origine de toutes les religions. Maintenant nous lirons "l'épitre aux Hébreux", chapitre 12 versets 22 à 24. On y parle de la Fraternité Blanche en relation avec le Christ. " Les anges bienheureux, le choeur des anges", mentionnés dans ce chapitre, sont les êtres les plus sublimes qui travaillent pour l'évolution de l'humanité. Tous les êtres dont il est question dans ces versets forment la Fraternité Blanche Universelle et travaillent sous la direction du Christ. Tout ce qui se produit dans la nature est dirigé depuis en-haut, depuis le monde intelligent. L'histoire de l'humanité apparaît chaotique à première vue, mais elle est intelligemment organisée. Les dialogues d'El Shaddai - Boyan Boev (1883-1963) L'émission Les méthodes de la Fraternité Blanche Universelle donnent la possibilité d'atteindre la clairvoyance au sommet du monde invisible, dans les hautes sphères. L'aube de la nouvelle culture: L'âge sombre de Kali Yuga, l'époque noire qui dura des milliers d'année s'éloigne. La terre sort de la treizième orbe , de la matière épaisse, où elle était attachée pendant des millions d'années et elle commence à s'élever. Quand elle pénétrera dans la nouvelle orbe , elle donnera un banquet et elle dira : " Mes enfants, vous avez enfin échappé. ! " Ceux qui n'ont peuvent s'élever resteront en bas. Tous les êtres intelligents de la Fraternité Blanche Universelle sont mobilisés et préparent la nouvelle culture. La Fraternité Blanche améliorera tout. La source du bien - Boyan Boev (1883-1963) La Fraternité Blanche Universelle " Nous célébrions la fête du solstice d'été à la montagne. Nous partîmes pour plusieurs jours, et nous utilisâmes le petit chalet situé au pied du pic Ostritza. Tous les matins nous montions au sommet d'où nous saluions le soleil, nous récitions la prière du matin et faisions les exercices de gymnastique. Ensuite, comme nous choisissions une pelouse ensoleillée entre les rochers, nous nous asseyions en cercle autour de notre Maître bien-aimé. Un matin le sujet porta sur les Lumineux Frères Blancs, qui guident l'humanité. Le Maître dit : " Il n'existe qu'une seule fraternité divine, un seul peuple divin. Je vous conseille de vous lier étroitement avec lui et de recevoir ainsi la nouvelle lumière dans vos intelligences, vos coeurs et vos âmes. Je dis à tous : " Nous vaincrons ! Dieu est avec nous. Aucun pouvoir dans le monde ne peut s'opposer aux grands principes que nous suivons. Tous les êtres bons, honnêtes, justes et intelligents - hommes, femmes, enfants sont avec nous. Tous ceux qui défendent les trois grands principes, quelques soit leur pays ou leur parti sont avec nous. " On nous demande :" Qui êtes-vous et combien ? Nous sommes la seule Grande fraternité que le monde a jamais vu. Une Fraternité qui a des ramifications sur la terre et au Ciel et dans l'univers tout entier. Quiconque sert le Seigneur est un membre de la Grande Fraternité blanche que nous appelons la Fraternité de l'Amour de Dieu, de la Sagesse de Dieu, de la Vérité de Dieu. Vous direz : " Nous voulons devenir membres de cette Fraternité". Mais je souhaite que vous deveniez des disciples de la Fraternité. Etudier Dieu cela signifie passer par l'Ecole de la Fraternité Blanche Universelle. Les meilleurs professeurs, les meilleurs maîtres se trouvent dans cette Ecole. Chacun de vous doit la trouver. Elle ne ressemble pas à nos universités. On n'y trouve ni hypothèses, ni théories. Quand vous êtes diplômé de cette Ecole, on vous donnera des missions difficiles à résoudre correctement. Par exemple on vous donnera celle de marcher au milieu des tribus sauvages et parmi des hommes retardés. Puis, on vous enverra chez des êtres, des animaux et des plantes bons et mauvais et on observera comment vous vous occupez d'eux et comment ils vous acceptent. Enfin, on vous confiera une pierre précieuse et une roche ordinaire et on observera ce que vous en faites avec. Si vous utilisez correctement le simple caillou et la pierre précieuse, les frères Blancs vous accepteront parmi eux comme membre. Ils sont très exigeants envers chacun parce qu'il recevra leur pouvoir. S'ils acceptent une fois, ils l'aideront toujours. De grandes perspectives, un grand avenir, de grandes réalisations se présentent devant vous. Jean le Baptiste qui vint juste avant le Christ connaissait bien la Science divine, l'Enseignement divin. Il n'était pas issu des gens simples, ignorants. Il avait été consacré, avait étudié dans les Ecoles des temps anciens. Le Nouveau dans le monde a toujours été apporté par cette grande fraternité. Les Frères Lumineux, à travers le Christ ont apporté le bien dans le monde. Si le Christ n'était pas venu il y a deux mille ans dans quel état serait l'humanité ? Tout ce qui est bon dans le monde a été apporté par les Frères Lumineux qui ont travaillé à l'évolution des peuples. Les Frères Lumineux, dans l'âme et l'esprit desquels vit Dieu, sont les Etres Supérieurs, les génies, les Maîtres de l'humanité qui ont donné les plus sublimes réalisations dans la musique, la poésie, dans l'art et dans tous les domaines de la vie. Ce sont les âmes qui élèvent l'humanité. Tel ou tel peuple, tel ou tel personnage ne sont pas à l'origine des évènements historiques, c'est le monde Invisible, les Puissances qui les dirigent, c'est-à-dire les membres de la Fraternité blanche. La seule organisation dans le monde est celle-ci - la fraternité Blanche Universelle. Tous les autres - militants, écrivains, prêtres, prédicateurs - sont les serviteurs de la fraternité Blanche. Toute la culture, la justice dans le monde est dirigée par le pouvoir puissant de la Fraternité. La Fraternité Blanche n'est pas quelque chose d'invisible. Ce n'est pas une église, ce n'est pas une secte. C'est quelque chose de vivant, extérieur au milieu corrompu où ces hommes vivent. Ceux qui ont achevé leur évolution, quels qu'ils soient, entreront dans la Fraternité Universelle. Les êtres bons sont liés intérieurement à la fraternité Blanche. Ce qu'un être bon accomplit, il l'apporte à la Fraternité Blanche. Les gens nous regardent à cause du capital que nous possédons. Certaines personnes ont circulé aux alentours de la Fraternité Blanche mais n'ont pas eu accès à son sanctuaire. Que peut connaître l'étudiant qui n'a pas écouté son professeur ? Certains disent que pour obtenir l'initiation, vous devez aller en Inde. On pout avoir été en Inde, passé tous les examens sans s'engager. Celui qui veut se consacrer peut accomplir son engagement n'importe où - à la fois en Inde et ici. Les membres de la Fraternité Blanche connaissent les lois de la Nature et peuvent condenser ou diluer la matière de leur corps et se déplacer où ils veulent. Un frère est celui qui, depuis son envol du sein de Dieu jusqu'à sa réintégration, à travers toutes ses existences a été votre frère. Dans toutes les conditions de sa vie il a été prêt à se sacrifier pour vous. Et il fait cela non par contrainte, mais au nom de la conscience sublime de l'Esprit divin qui habite son âme. Si vous tous avez un tel idéal, vous serez des disciples et des serviteurs de la Grande Fraternité Blanche. L'Enseignement divin de la Grande fraternité n' apparaît pas de nos jours. Il a existé depuis le commencement de la création du monde. Il existe depuis que l'Univers existe. La fraternité Blanche a joué un rôle dans la création du monde, de tout l'Univers. Chaque membre de cette Fraternité est une réalisation divine. Ils l'ont réussie grâce à un travail acharné. Si vous étudiez la vie de ces Frères vous verrez quel sacrifice ils ont offert au monde. Si on trouvait un auteur pour écrire leur vie tel un roman, vous les imiteriez. Jusqu'à maintenant on ne peut trouver un tel poète ou écrivain capable d'écrire un semblable récit. Pourquoi ? Parce qu'il ne peut trouver des images aussi belles dans son intelligence ou dans son coeur. Seule le pourrait un être qui connait la nouvelle philosophie de la vie, qui est entré en contact avec les Grands Frères et suit leur chemin. Un Frère demanda : - " Pourquoi l'expression : " Frères Blancs " est préférable à celle d' " Etres lumineux évolués " ? - Parce que le nom de Frères sous-entend qu'ils ont une attitude envers nous, ce sont nos frères. Certains des évènements les plus ordinaires cachent des choses que vous ne devinez pas. Vous rencontrez une personne que vous pensez ordinaire et elle appartient aux Frères lumineux. - Dans l'avenir ces frères lumineux se manifesteront- ils dans le monde parmi les hommes ? - Certains d'entre eux sont déjà apparus. La Hiérarchie angélique conduit l'humanité. Les anges ont des représentants sur la terre. L'Ecole de la Fraternité Blanche Universelle se trouve dans le soleil. Chaque année les Frères Blancs s'y rassemblent. Et leurs représentants sur terre se réunissent en assemblée. Où ? Sur un sommet élevé des Himalayas. Où se trouve-t-il ? Je le connais mais je ne peux pas le nommer, ce n'est pas permis. Alors les Grands Frères leur manifestent leur Amour dans sa plénitude, de toute leur force, qui est diffusé dans le monde entier. Ce courant puissant provoque la manifestation de la religion, de la science, des arts, de la reconstruction des sociétés, améliorant leur structure et leur organisation. Les jours magnifiques et lumineux de notre vie s'expliquent par le rassemblement des Frères Blancs dans le soleil. Lorsqu'un des Frères Blancs sur terre effectue son engagement, il doit faire attention de le fixer le jour de l'assemblée solennelle du soleil. Alors les rayons du soleil envoient des éléments nouveaux sur la terre. -Une soeur demanda: Pouvons-nous visiter les Frères Blancs où ils vivent ? -Non, pas parce qu'ils ne souhaitent pas votre visite, mais les hommes ne sont pas prêts encore à comprendre leur enseignement, qui est étudié ici. En plus ils n'ont pas le même corps physique que les vôtres. Ils vivent dans des corps éthériques. Dans le temps la Fraternité Blanche Universelle fournira une aide plus grande à l'humanité et alors une époque lumineuse se lèvera. Il existe un programme dans la Nature et personne ne peut le changer. Ce programme sera réalisé et les hommes deviendront libres Un frère demanda : Le mouvement des Bogomiles a - t-il un lien avec le nôtre ? Nous n'avons pas été une étape d'un mouvement. Nous sommes une source jaillie de Dieu. D'autres tendances sont nées de nous mais nous ne sommes pas issus d'un autre mouvement. Les Bogomiles ont des caractères semblables au nôtre. Car les deux courants sont nés du seul grand centre de la Fraternité Blanche. Dans le passé nous nous sommes manifestés d'une manière. Dans l'avenir nous nous exprimerons plus parfaitement. Lettres de Boyan Boev - Volume 2 - Boyan Boev (1883-1963) La réalité raisonnable Prenez toujours votre petit déjeuner après le lever du soleil et votre diner avant son coucher. Ne vous couchez pas si vous ne vous êtes pas lavé les pieds à l'eau chaude. Chaque soir, avant de vous coucher libérez-vous des pensées, des sentiments, et des désirs inutiles. Chaque soir, avant de vous coucher dites-vous : je vais dans le monde d'en haut pour étudier, pour prier et pour travailler. Je veux visiter l'Ecole divine de la Fraternité Blanche Universelle. Et mes yeux virent le lever du soleil - Nikolay Doynov (1904 - 1997) Le logos de la planète Terre Au sujet de la Fraternité Blanche Universelle, le Maître déclara: Maintenant il n'existe qu'une chose dans le monde, c'est la Fraternité Blanche Universelle. Tous les écrivains, les prêtres, les prédicateurs, les philosophes, les savants et les artistes sont des serviteurs de la Fraternité Blanche. Cette énergie puissante qui émane de leur esprit souverain gère la culture et la justice dans le monde. La Fraternité Blanche n'est pas matérielle. Ce n'est pas une secte, ni une église. Elle est vivante, étrangère aux conditions matérielles corrompues dans lesquelles les gens vivent. Les Frères de la Fraternité Blanche viennent de sept hiérarchies, de sept ordres. Certains appartiennent à l'Amour et sont appelés Frères de l'Amour. D'autres de la Sagesse, on les appelle les Frères de la Sagesse ; d'autres appartiennent aux sciences et aux arts. Ils apportent le savoir à l'humanité. Les troisièmes sont appelés Frères de la Vérité. Ils apportent la liberté aux intelligences et aux coeurs des humains, introduisent la liberté dans leurs pensées et leurs sentiments. Ils apportent cette liberté qui affranchit complétement l'esprit, l'âme, l'intelligence et le coeur humains. La liberté dans tout le sens du terme. D'autres sont les frères de la Justice, qui apportent la justice à l'humanité et ont en charge les biens invisibles nécessaires à l'humanité moderne. D'autres, appelés Frères de la Vertu, Frères de la Beauté, et à la fin, se trouvent les derniers, les JEHOVISTS -YAHWISTS. Ce ne sont pas les véritables noms de ces Frères. Je ne peux pas les prononcer car ils sont sacrés. Tous ces Frères ne sont pas quelconques. Chacun d'eux est capable de soulever la terre dans sa main et de la lancer dans l'espace comme une balle. Ils ont une telle connaissance. Ils peuvent soulever la terre d'une main, car derrière eux se tient le Tout-Puissant dont ils sont les serviteurs. Quand le Christ est descendu sur terre, il laissa tout son pouvoir et sa gloire à ces Frères et se présenta seul, comme un serviteur, pour montrer aux hommes comment ils devraient vivre. Dans une époque lointaine vivait sur Terre la Première race. Aujourd'hui elle est reconnue comme la Fraternité Blanche Universelle. Les Frères Blancs qui conservent ceci ont déjà achevé leur évolution. Ils ne sont pas imaginaires mais sont des personnages réels. Ils ont des représentants sur la Terre et se distinguent par le fait qu'ils accomplissent la volonté de Dieu et vivent d'après Ses lois, c'est-à-dire d'après les lois de la Nature Intelligente. Ils vivent dans les hautes sphères et ici-bas parmi les hommes. La Fraternité Blanche existe depuis des temps immémoriaux, depuis la création de l'univers. La Fraternité Blanche a pris part à la création du monde, du cosmos tout entier. Chaque membre de cette Fraternité est une expression de Dieu. Donc, comme disciples de la Fraternité Blanche vous devez emprunter son chemin, pour imiter la vie des Frères Blancs. Avez-vous étudié leur vie pour comprendre comment ils sont parvenus à ce savoir, à cet amour ? Ils ont tout obtenu au prix d'un grand effort, non par héritage. Si vous explorez la vie de ces frères, vous verrez quel sacrifice ils ont donné au monde. Si l'on trouvait quelqu'un pour décrire leur vie dans un roman, vous suivriez immédiatement leur chemin. Mais malheureusement aucun poète, aucun écrivain n'est capable d'écrire un tel roman. Pourquoi ? Parce qu'il ne peut trouver des images aussi sublimes dans son intelligence ou dans son coeur. Seul en serait capable un être qui connait la nouvelle philosophie de la vie, qui a établi un lien avec les frères blancs et qui suit leur chemin. Les initiés empruntèrent des autres écoles sacrées toutes les lois qui régissaient les écoles sacrées d'Egypte, mais au commencement tous ces principes furent appris d'En-haut. Le soulèvement des blocs de rochers géants pour la construction des pyramides égyptiennes s'est effectué en abaissant le poids des matériaux grâce aux lois de l'électricité et du magnétisme. Les Egyptiens initiés maîtrisaient ces lois qui de nos jours sont inconnues. La seule direction du monde est celle de la Fraternité Blanche Universelle. Jean Baptiste qui vint peu de temps avant le Christ connaissait la science divine, l'Enseignement divin. Il n'était pas un homme ordinaire, un ignorant. Il avait été consacré, avait étudié dans les écoles du passé. Les hommes bons établissent avec les Frères Blancs un lien intérieur. Il est avantageux d'être un disciple de la Fraternité Blanche parce que les Maîtres de la Fraternité conservent toutes les archives du cosmos. Ils conservent le livre de la vie et chacun de vous peut étudier ce livre. Il n'y a pas de plus grande bénédiction que cela. Quand vous vous rendez auprès de Dieu, dans la grande Ecole de la Fraternité Blanche Universelle, il est absolument interdit de vous plaindre de qui que ce soit. La loi de l'Amour doit être appliquée. C'est la première loi de la Fraternité Blanche Universelle. La seconde est celle de la Sagesse. L'Amour apporte la vie, mais la Sagesse éclaire et donne la connaissance. Ces deux lois doivent agir ensemble dans le monde. La Fraternité Blanche universelle enseigne à ses disciples : Soyez absolument justes, sans exception, soyez absolument bons, sans exceptions, soyez absolument sages, sans exceptions. Si votre vie ne peut pas suggérer que vous êtes des disciples de la Fraternité Blanche, est-ce qu'un signe vous distinguera ? Chaque frère doit marcher droit comme une i et non pas bossu. Les yeux du disciple de la Fraternité Blanche ne doivent pas être abaissés mais lancer l'amour et l'énergie, ils doivent briller jour et nuit et la lumière doit en jaillir. Le disciple doit ouvrir sa poitrine, la lancer en avant et non l'étioler. Son visage doit être lumineux, joyeux, pour manifester ses vertus intérieures. Ses lèvres doivent à peine se toucher, pour montrer qu'elles sont vivantes, ni serrées, ni fermées. Pour montrer, lorsque quelqu'un vous regarde, que dans ce visage il y a une science. Laissez tout le monde dire que vous êtes des gens spéciaux. Puis veillez à être musclé, courageux, de façon, lorsque vous saisirez votre adversaire par les jambes, à lui faire sentir que vous le tenez. Efforcez- vous d'être fort. Etre fort signifie contrôler toutes vos cellules, maîtriser tous vos muscles en toute occasion. Vous devez montrer un extrême raffinement en tout. Votre bouche doit être toujours propre et non empester. Celui dont la bouche empeste doit dire : " Au nom de l'Amour divin, au nom de la Sagesse divine, que ce qui empeste en moi disparaisse !" Vous devez ordonner par la suggestion à votre bouche de ne pas empester et un jour cette odeur disparaitra. Soignez vos dents, mangez une nourriture pure. Aucune impureté ne doit subsister dans votre dentition. Une absolue pureté est exigée du disciple de la Fraternité Blanche. Chaque jour méditez sur les Etres évolués. Cela rendra possible une communication et un lien avec eux. En plus des heures nocturnes les heures correctes sont les suivantes : entre 11 et 12 à midi, entre 17 et 18 l'après-midi, entre 21 et 22 heures le soir, autour de 24 heures à minuit, exceptionnellement. Vous établissez un lien avec les Grands Frères, vous entrez en contact avec eux. Apparaître dans le monde physique n'est pas agréable pour eux car l'environnement est très dense, matériel, négatif, et ils doivent se préparer longuement pour se manifester. C'est beaucoup mieux quand vous allez à la montagne, là il existe de meilleures conditions pour qu'ils apparaissent. Et aussi vous devez choisir non seulement un lieu pur, où personne ne vous suivra, mais personne ne doit savoir et ne doit les voir vous rendre visite. Il faut créer une assemblée harmonieuse pour que des Etres du monde invisible, du monde divin se manifestent et travaillent. Une telle assemblée devient alors un point focal pour leur manifestation. Alors ils viennent et créent intérieurement des liens profonds. Dans la Fraternité Blanche vous avez besoin d'unité, chacun ne doit pas vivre sa vie personnelle, mais s'entre-aider. Si 10, 20, 30, 100 personnes se rejoignent pour former une seule intelligence, un seul coeur, ils peuvent achever n'importe quelle tâche avec succès. Les Frères Blancs viendront eux-mêmes à vous, ne les cherchez pas. Un frère bulgare qui est maintenant aux Etats-Unis m'a demandé comment entrer en relation avec les Frères Blancs. Je lui ai répondu qu'il n'est pas nécessaire de les chercher, Ils le trouveront tout seul. Oui, ils vous trouveront. Le Christ est venu et a trouvé ses disciples. La loi est ainsi faite, et je souhaite que vous soyez prêts lorsqu'Ils viendront. L'Enseignement de la Fraternité Universelle, vous le trouverez dispersé dans tout l'occultisme, dans la théosophie, dans le Christianisme. Partout il y a unité et non divergence. Dans l'Enseignement de la Fraternité Blanche on trouve une connaissance secrète de la création du monde, une théorie secrète. Les Frères blancs ne remettent jamais en doute les théories modernes. Ils gardent le silence à leur sujet. Ils ne disent à personne : " Vous avez tort !" Vous direz :" Pourquoi devons-nous entrer et étudier dans les Ecoles divines, à l'Ecole de la Fraternité Blanche ? " - Pour étudier les lois du bonheur, les lois de la vie, pour apprendre à vivre. Il n'y a pas d'autres moyens. La Nouvelle vie est un chemin qui mène à la Fraternité Blanche. Je vous donnerai les véritables méthodes et lois. Notre vie future sera décidée à partir de l'Ecole. Donc vous devez aller dans cette direction, il n'y en a pas d'autre, parce que si vous ne venez pas étudier les nouvelles méthodes et façons de vivre, vous irez à l'échec, comme vous avez échoué jusqu'à maintenant. Nous sommes une Grande Fraternité qui a des ramifications sur la Terre et au Ciel, dans tout l'Univers. Parfois les Etres évolués lumineux incorporent des corps humains pour 10,15,20 ans et travaillent. C'est plus efficace, ils gagnent du temps. Le génie est un être collectif. Un ou plusieurs êtres avancés l'ont pris en affection et se manifestent à travers lui. Nous appelons génies ces êtres habités par un ange incorporé.
  20. La nourriture primordiale Réflexion Vous venez de faire une excursion. Est-ce que vous en retournez enrichis, qu’attendez-vous maintenant ? Imaginez quelques ouvriers qui rentrent après une journée de travail et qui attendent qu’on leur serve à manger. Qu’est-ce qu’ils ont acquis ? Ils ont travaillé, mais ils n’ont pas mangé. Le proverbe dit que celui qui travaille doit manger et celui qui ne travaille pas, n’y a pas droit. Si tu dis à quelqu’un de ne pas manger, c’est une pensée négative. Trouvez les antonymes de l’expression négative : ne pas manger. Qu’est-ce qu’on entend par le verbe travailler ? Quand une personne mange, elle ne travaille pas, donc dès qu’elle arrête de travailler, elle va manger. Tu dis de quelqu’un : « C’est mon enfant. » Qu’est qu’on entend quand on dit « un enfant » ? Quel est le contraire du mot enfant ? Homme ou femme. Donc, chaque mot a son contraire. Par exemple, quels sont les antonymes de « soleil » ou de « école » ? Que fait l’élève à l’école ? Il apprend. Quelle espèce d’élève est celui qui ne connaît pas la place des mots ou des chiffres ? Dans la Nature, chaque chose est à sa place. Il n’y a rien de superflu : on ne peut rien ajouter ou enlever. Par rapport à la langue humaine, beaucoup de choses peuvent être insérées ou supprimées, mais dans la langue de la Nature, il n’y a rien d’inutile. Si vous faites une erreur, même la moindre, elle laissera un certain vide. Je demande : quand vous vous levez le matin, où trouverez-vous l’inscription de l’un ? Par exemple, je dis le chiffre un. C’est une idée vivante et bien déterminée. Donc le un est dans toute idée vivante. Après je dis : deux. Le chiffre deux est aussi bien défini pour moi, je sais ce que c’est deux. Je dis trois : je connais le trois, lui aussi représente une idée précise. Si je dis quatre : encore une fois, j’ai en vue une idée précise. Si tu comprends le sens des chiffres, tu es un homme initié. Dieu aime uniquement les initiés ; tu dois être pur et saint pour que Dieu t’aime. Dans quelle catégorie d’idées classer celle-là ; pourquoi Dieu aime-t-il les hommes purs et saints ? Pourquoi la mère, aime-t-elle son enfant qui ne sait encore rien, et qui n’a aucune philosophie en lui ? Il est faible et stupide quand il s’agit de la philosophie de la vie. Mais il existe une langue, par laquelle l’enfant se fait comprendre – ce sont ses pleurs. La mère et le père aiment l’enfant parce qu’il sait pleurer ; par ses pleurs, il réveille quelque chose chez ses parents. Les pleurs sont l’une des belles langues du Ciel. Quand nous ne la comprenons pas, nous disons que l’enfant pleure. Quand la mère l’entend, elle accourt et lui demande : « Pourquoi pleures-tu ? » Elle ne comprend pas toujours la langue de l’enfant, lui non plus la sienne. La mère pense que l’enfant pleure, alors qu’en effet il parle. L’enfant grandit et la mère veut qu’il perde l’habitude de pleurer. Quand il ne pleure plus, il prononce son premier mot. Tout le monde s’exclame : « Notre enfant commence à parler. » Un ou deux ans plus tard, la mère explique ce que l’enfant voulait dire. Quand les gens entendent l’enfant prononcer son premier mot, ils sont contents, ils le reprennent et disent : « Cet enfant apprendra à parler. » Maintenant, je vous demande comment était votre enfance, quel était le premier mot que vous aviez dit à votre mère ? « Maman. » Non, on prononce ce mot plus tard. Si l’enfant ou quelqu’un d’autre dit deux, cela signifie qu’il marche sur ses deux pieds. S’il dit un, je comprends qu’il est debout. De mon côté j’évoque le mot vertu. Qu’est-ce qu’il y a de réel dans la vertu ? Il faut comparer les choses. Je vous dirai deux choses auxquelles vous n’avez pas pensé, votre esprit et votre conscience n’étaient pas éveillés. Dans les temps anciens, on envoya une fille de roi auprès d’un sage pour que celui-ci lui donnât une bonne leçon. Elle s’y rendit habillée dans de très beaux vêtements. Il lui mit une boucle à l’oreille et la congédia. Qu’avez-vous compris de cette histoire – le sage lui perça l’oreille et y mit une boucle d’oreille, pourquoi une seule et pas deux ? Il existe une façon de bien comprendre la Nature. Dans les conditions actuelles, vu votre mode de vie, ce n’est pas possible. Pourquoi ? A cause de la conscience humaine qui est occupée par des sujets secondaires. Sur une plaque sensible vous ne pouvez photographier beaucoup d’images et d’objets. Si sur une et même plaque il y a dix images, elles ne seront pas nettes. Voilà pourquoi si une idée ou un concept n’est pas clair dans l’esprit humain, cela signifie que vous avez superposé plusieurs images sur cette plaque. Pour cette raison, certaines personnes sont incapables de penser et d’autres de se remémorer. D’abord vous devez connaître la loi du changement – vous devez changer sans cesse les disques de vos pensées. Sur une et même plaque, il ne peut y avoir plusieurs images ou représentations. Si vous ne changez pas de disque, cela montre que vous n’avez pas une attitude correcte. Si vous photographiez, ne serait-ce que deux images l’une après l’autre, sur la même plaque, elles vont se mélanger et vous n’allez pas obtenir une impression correcte. Jadis, le lion fut envoyé dans le monde pour chanter. Il entra dans un village et commença à rugir. Sa voix fit peur aux villageois qui s’abritèrent dans leurs maisons. Pourquoi les hommes se cachèrent-ils ; comment était le chant du lion ? De nos jours, rien n’a changé : dès que le lion se met à rugir, où qu’il aille, il fait peur aux hommes qui cherchent refuge et n’osent plus sortir. Après le lion, vint l’âne qui se mit à braire. Les gens sortirent et s’exclamèrent : « L’âne est arrivé, il nous apporte des raisins. » Le lion rentra à la forêt. Dieu lui demanda : « Comment les hommes ont-ils accueilli ton chant ? » « J’ai chanté longtemps, mais ils se sont cachés et personne n’est sorti pour me remercier. » Puis l’âne rentra et dit : « J’ai chanté un peu, les hommes sortirent pour m’écouter et prirent tout ce que j’avais sur le dos. » Maintenant ; je vous pose la question : lequel des deux chants est plus compréhensible : celui du lion ou celui de l’âne ? Ne croyez pas que je vous raconte des fables. Non, nous avons ici une philosophie qui est véridique, sans aucune exception. « Que symbolise le lion ? » Le lion rugissant représente le mal qui fait peur aux gens et les incite à rentrer, à dire : « Que Dieu nous garde du mal ! » Qu’est-ce que signifie l’âne ? Il passe pour une vertu. Pourquoi ? Parce qu’il est chargé de raisin. Donc, par âne, je comprends le bien. Quand l’âne brait, je lui dis : « Les gens ne te comprennent pas encore. » Tout le monde prend des grains de raisin sucrés de la hotte, en mange et dit : « Va en chercher encore ! » Par conséquent, l’âne n’arrête pas de faire des va-et-vient. Pourquoi les gens fuient-ils le lion ? Quand Dieu souhaite voir ses enfants, dispersés aux quatre coins du monde, il envoie des serviteurs pour les appeler, mais les enfants ne se présentent pas. C’est alors qu’il envoie le lion pour les réunir – dès qu’ils entendent sa voix, ils rentrent à la maison. Le père en est content. Le mal rapproche les gens : si vous voulez rapprocher les hommes, appelez le mal de l’extérieur. Vous croyez que le mal est à l’extérieur de l’homme et que s’il pénètre à l’intérieur, tout est fini – à l’extérieur il n’existe pas de mal, le mal réside à l’intérieur. Je reprends le mot Soleil. Quand le Soleil se lève, que fait-il, comment est-il accueilli ? Avec amour et joie. Par analogie, je vous pose la question : comment doit agir l’homme pour se faire aimer, pourquoi aimez-vous certaines personnes ? Vous n’aimez une personne que si elle vous a fait du bien ; on ne peut aimer quelqu’un que s’il nous a pas fait, ne serait-ce que le moindre bien. L’élève aime le maître pour le savoir qu’il lui transmet. Pourquoi l’enfant aime-t-il sa mère ? Vous croyez qu’il l’aime parce qu’elle est sa mère. Non, l’enfant ne le comprend pas encore, il n’a pas cette idée. Le petit aime sa maman pour le lait qu’elle lui donne. Donc si on me demande de définir le lait, je réponds : Ce qui peut susciter chez l’enfant l’amour envers la mère, c’est du lait. Si la mère a du lait, c’est sûr que l’enfant l’aimera ; donc chaque femme qui l’allaite peut devenir sa mère et il l’aimеra. Tu dis : « Personne ne m’aime. » C’est très simple : ils ne t’aiment pas parce que tu ne donnes rien. La mère est aimée pour son lait ; nous aimons la bougie pour sa lumière ; le Soleil pour la chaleur et la lumière ; nous aimons Dieu pour son Amour qui nous enveloppe. Qu’est-ce que l’Amour ? C’est cette essence de la vie à laquelle même les grands Maîtres spirituels du monde n’osent pas toucher. A l’instar du lait qui est la liaison entre l’enfant et la mère, l’Amour est le lien entre Dieu et l’homme. Le lait ne doit jamais arrêter de couler, si cela arrive, l’amour s’arrête aussi. Jésus dit : « Le pain physique doit être transformé en nourriture spirituelle. » C’est pourquoi il est dit : « Je suis le lait spirituel ». Donc, ne souhaitez pas qu’on vous aime sans raison. Ainsi, nous aimons Dieu pour ce que nous recevons de Lui. De même, nous aimons le maître pour ses connaissances, le Soleil - pour sa chaleur et sa lumière, le pommier - pour ses fruits, l’âne parce qu’il porte notre charge. Tu dis : « Je veux servir Dieu.» Qu’entendez-vous par le mot « servir ». Il faudrait avoir une idée précise, que le service ne soit pas humiliant. Par exemple, quelqu’un t’insulte en passant, il te traite d’âne : tant que tu ne comprends pas le sens intérieur du mot âne, tu te sentiras vexé. Si je t’appelle « Petit tourtereau », est-ce que tu l’es vraiment, non, mais cela fait plaisir. Je te dis : « Mon poussin ! », c’est agréable. Si je te dis : « Mon asticot », tu ne te sens pas flatté. Si tu ne comprends pas le contenu des mots âne et asticot, tu ignores leur essence. Comme la mère, que l’enfant ne peut aimer si elle n’a pas de lait, le maître ne le sera non plus, s’il ne possède pas de connaissances. L’élève a besoin des connaissances du maître, l’enfant - du lait de sa mère. Que devrait posséder l’enfant pour que la mère l’aimât ? Utilisez des notions comparables : si vous ne pouvez pas comparer une idée à une autre, elle restera vague pour vous. Par exemple vous dites : « Aimons Dieu, parce que Dieu est Amour ! » C’est vrai, mais qu’est-ce que tu devrais posséder, toi-même pour te faire aimer ? C’est écrit : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu. » Pourquoi l’aimer ? Parce qu’il est Amour. Donc, l’Amour est le lait de la vie. Donc, tu aimeras Dieu en tant qu’Amour. Et qu’as-tu pour te faire aimer ? « J’ai une vie ordinaire. » Y-a-il quelque chose de particulier dans ta vie pour que les autres puissent t’aimer ? « Combien de choses particulières y a-t-il dans ma vie ? » Lesquelles ? « Je ne peux le dire ouvertement. » Donc, il existe des choses qui ne peuvent être nommées. Par exemple, tu qualifies quelqu’un d’inculte ; est-ce mal de l’être ? L’enfant ne l’est-il pas ? Il naît sans connaissances, mais la mère l’aime. Il sait pleurer c’est-à-dire il parle une langue particulière. Les pleurs, c’est la plus belle langue qu’on ait jamais entendue au monde. Pour ne pas l’oublier, vous devez pleurer, pour vous la rappeler, pour la connaître, cette vieille langue, que vous aviez utilisée. Certains parmi vous l’ont oubliée, d’autres – non. Après avoir pleuré un peu, vous avouez que vous le regrettez. Vous rajoutez : « Ils m’ont fait pleurer, voyez-vous ! » Faire pleurer quelqu’un c’est lui faire le plus grand bien. C’est une idée intérieure quand la mère donne du lait à son enfant et celui-ci l’accepte ; s’il ne l’accepte pas le lait tomberait par terre, ceci est un manque de compréhension. Ce n’est pas correct de laisser tomber le lait par terre et qu’il ne soit pas utilisé, qu’il n’arrive pas jusqu’à l’organisme de l’enfant. Tu dis : « C’est une idée incomprise. » Qu’est-ce qu’une idée incomprise ? C’est le lait tombé par terre. L’enfant reste affamé comme celui qui ne comprend pas certaines idées. Que fait la mère alors ? Je demande aux mères : que fait l’enfant après avoir renversé le lait par terre ? Vous répondez que ça fait longtemps que vous avez été enfants, que vous ne vous souvenez pas et que vous êtes adultes maintenant. Quelle est la différence entre l’enfant et l’adulte ? Sous les termes enfant et adulte, dans un sens plus large, nous entendons la vie mondaine et la vie spirituelle. L’enfant vit encore une vie mondaine, physique, matérielle, tandis que l’adulte a une vie spirituelle, c’est-à-dire il se meut dans le monde spirituel. Donc, ce n’est pas correct de penser que la vie mondaine soit vicieuse : en effet la vie est une et indivisible, il n’y a qu’une seule vie – la différence réside dans la façon dont on vit. Prenons comme exemple deux violonistes : tous les deux tiennent les violons de la même façon, utilisent un archet, posent les doigts de la même manière sur la corde, mais leurs jeux sont différents. Pour l’un, on dit qu’il joue bien, qu’il a un ton excellent, une bonne technique, puis on rajoute qu’il est savant, qu’il est un homme saint, voire un ange. Les idées que je viens d’évoquer sont incomprises, sans trace de spiritualité. Qu’est-ce qu’on entend par un homme spirituel ? Vous répondrez qu’il sait tout. Dites-moi alors, combien fait dix millions multipliés par dix millions ? Cent billions. Voilà ce que signifie le mot ange ; celui-ci possède autant de connaissances qu’il y a d’unités dans le billion, voire plus. Le mot ange est incompris – pour celui qui le comprend, rien que l’entendre suffirait pour qu’il entre dans le monde angélique à l’instant même. Dès que je l’entends, je suis transporté dans ce monde immense, doté d’une beauté et d’une clarté extraordinaires, je déploie mes ailes et me déplace à une vitesse supérieure à celle de la lumière. Je me déplace avec aisance entre terre et ciel. Qu’entendez-vous sous « ici » et « là » ? Celui qui se meut vite, peut être partout, ici et là, sur terre et dans le ciel. Je suis là où est ma pensée ; pour ce à quoi je ne pense pas je n’y suis pas, je recule. Je peux être avec vous par mon corps pendant que mon esprit est ailleurs. Je ne suis que là où est ma pensée. Par conséquent, si tu penses à Dieu, tu es auprès de Lui, si tu penses au monde, tu y es – tu es là où sont tes pensées, dans le cas concret, tu rejoins l’objet de tes pensées. Supposons que vous pensez à moi ; vos venez vers moi, mais vous ne recevez rien ; êtes-vous réellement auprès de moi ? Par analogie, l’enfant peut se trouver aux côtés de sa mère, mais si elle n’a pas de lait, il ne bénéficie pas d’elle. C’est normal pour l’enfant de recevoir du lait. Si tu vas auprès de ta mère et que tu ne reçois pas de lait, tu te lamentes : « Ma mère ne m’a pas reçu.» «Pourquoi ne t’a-t-elle pas elle-reçu ? » « Je n’ai pas trouvé le lait. » Cette même loi est valable pour le monde spirituel. C’est dit que Dieu est Amour. Cependant tu pries, tu vas vers Dieu, mais tu ne reçois rien. Qu’as-tu compris à l’Amour ? Maintenant je parle votre langue. Tu dis : «J’ai prié, mais je n’ai pas eu de réponse à ma prière.» Pourquoi n’as-tu pas eu de réponse ? Tu n’es pas prêt. C’est comme si tu te rendais au monde des saints ou des anges. Celui qui y va doit connaître leur langue. « Donc, personne ne peut entrer en connexion avec les anges.» Si vous ne parlez pas leur langue, il est possible de trouver quelqu’un qui la connaisse. Vous voulez y aller, comme si vous rendiez visite à une mère : recevoir du lait. Si vous y allez, cette idée en tête, vous allez perturber l’ordre céleste. L’ange ne peut jouer le rôle de mère, il pourrait être tuteur, mais pas une mère. C’est important de savoir la langue angélique ; pour ce faire, vous devez d’abord avoir acquis quelque chose. Je dis : libérez-vous de cet état humain, propre aux aristocrates qui se croient supérieurs aux autres, je parle de certains savants, rois ou princes. Par exemple, à l’école, le fils du roi s’imagine d’un rang plus élevé que les autres. Mais il y a des enfants plus doués que lui. Celui qui a des connaissances, qui est talentueux et capable, il est fils de roi. Dans ce cas, l’homme doit receler dans son for intérieur une idée concrète, une grande idée qui le distingue des autres. Quand je sens l’Amour dans mon cœur, je suis fils de roi ; si la Sagesse est dans mon esprit, je suis fils de roi ; si j’ai la Liberté et que je dis la Vérité je suis fils de roi. L’Amour, la Sagesse et la Vérité déterminent la condition humaine. Si tu aimes, tu as reçu le lait de ta mère : l’Amour. Dieu est Amour. Le Bien découle de l’Amour, du lait de la vie. Dans l’Ecriture Sainte c’est noté également que le fruit de l’Esprit est Amour. Quand tu reçois l’Amour, tu aimes Dieu ; quand tu n’es pas réceptif, tu n’aimes pas Dieu. Celui qui aime possède des qualités qui le distinguent de celui qui n’aime pas. Tu dis : « Je ne comprends pas cette idée.» Comment pourrait-on savoir si tu as compris une idée ? Par exemple tu dis que tu parles français. Si c’est vrai, tu pourrais discuter avec les Français. Donc, si tu comprends une certaine idée, tu pourrais l’exposer devant les autres. « Je suis un homme spirituel. » Si tu l’es, tu devrais connaître la langue angélique et être capable d’échanger avec les anges. Celui qui comprend la langue des anges règle facilement ses problèmes. Qu’est-ce que règle L’Amour ? Il trouve un arrangement pour toutes les contradictions et querelles des hommes. L’Amour est une langue divine : celui qui la maîtrise, met tout en ordre. Si l’Amour trouve une solution à tout problème, pourquoi donc nous en avons encore? La réponse est simple : l’Amour ne procède pas par une voie mécanique. De nos jours, la plupart des hommes ont une idée fausse de la vie : ils veulent avoir tout déjà prêt, d’une façon mécanique. Ils attendent qu’un char céleste vienne les emmener là-haut. C’est une façon de penser matérialiste. Quel sens aurait un évènement pareil, si tu ne parles pas la langue divine ? C’est comme si tu te rendais en France, en Angleterre, ou dans un autre pays sans maîtriser la langue. Tu auras beau, t’habiller avec soin, les vêtements ne t’aideront pas - tu auras toujours besoin de connaissances. Dans les Cieux, des traducteurs ne sont pas autorisés, si tu t’y présentes avec un traducteur, cela signifie que tu y parais en tant qu’accusé qui a besoin d’avocats pour la défense ; tu seras assis sur le banc des accusés où tu devras répondre de tes actes ; le jour du Jugement arrive pour tout le monde. Vous serez jugés de toutes vos actions sur la terre et comme vous ne parlez pas la langue, vous allez chercher des traducteurs. Quand j’étudie le caractère des hommes, je suis étonné par leur grande conscience : tout un chacun, qu’il soit savant ou inculte, s’imagine connaître Dieu, avoir de la foi et être spirituel, tout le monde pense de cette manière. L’ignorant me dit : « Tu es un hérétique ! » Je ne me justifie pas, mais je demande : Vous, qui vous considérez comme savants pleins de connaissances, parlez-moi en langue angélique ! Savez-vous comment les anges se saluent? « Tu nous l’apprendras. » Si vous étiez riches de savoirs, pourquoi attendez-vous que je vous l’apprenne ? « Tu veux dire par cela que nous sommes des ignorants. » Y a-t-il du mal de l’être. Quand je vais chez le cordonnier, moi aussi, je consens être incompétent en ce domaine. J’observe le ver à soie et j’avoue que je ne comprends rien à son art – il produit un fil si fin que peu d’hommes sont aptes à filer. Pour me prononcer sur son art, je dois le maîtriser. Si je rencontre un ouvrier qui est en train de creuser, je ne vais pas lui faire de la conversation, mais j’enlève ma veste, je prends une pelle et je me mets à creuser avec lui. Si à un moment donné, tu ne te trouves pas dans les mêmes conditions que l’ouvrier, tu ne comprends pas les lois divines. L’Eternel a dit à Jacob : «Ne crains rien, vermisseau de Jacob! » Il appelle Jacob vermisseau, parce que le vermisseau est capable de se faufiler partout, là où les autres ne peuvent pas. Si tu veux comprendre le sens de la vie, tu dois faire preuve d’humilité – dans ce cas le vermisseau en est le symbole. Jésus dit : «Car il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.» Donc, le riche doit se libérer de toutes ses aspirations matérielles, se transformer en vermisseau ; non pas perdre le sens de la vie, mais enlever le poids et demeurer libre avec une conscience complètement libre, se reposer de l’état précédent. Plus tard, même si la même personne accède à un poste important, elle ne sera plus dans la condition antérieure. Alors, si j’utilise une langue pareille, c’est pour vous donner une idée précise du travail qui vous attend. Privés de méthodes de travail, comme vous l’êtes au point où vous vous trouvez, vous avez besoin de modèles. Qu’est-ce que vous a apporté votre cogitation ? J’évoque des thèmes de valeur pour vous donner matière à réflexion. Par exemple, pensez au lait qui transforme la femme en mère, sans quoi, elle ne pourrait l’être. Le savoir peut faire de vous des professeurs. La lumière fait de l’homme un saint, tandis que Dieu est Amour. Donc, vous devez posséder certaines qualités pour qu’on puisse vous aimer. Que devez-vous faire pour être aimés de Dieu ? Pourquoi chérissez-vous vos enfants et qu’est-ce qui contraint la mère d’aimer son enfant ? Pour qu’une idée soit compréhensible, il faut la traduire sous toutes ses formes. Par exemple l’Amour est le même, qu’il se manifeste parmi les hommes, parmi les saints et les anges ou en Dieu. Tous les êtres, des plus inférieurs aux supérieurs, sont assujettis à l’Amour, mais il doit se traduire dans toutes ses formes. Si vous êtes incapables de traduire l’une des formes de l’Amour, vous dites : « Du lait ! ». Quelle idée évoque ce mot dans votre esprit ? Celle de la mère. Vous rajoutez : « Père ». Qu’est-ce qui apparaît dans votre esprit maintenant ? Je vous demande : quand le lion chantait, où étiez-vous ? « Tous, nous avons eu peur et nous nous sommes cachés à la maison. » Vous dites : « C’est mauvais, la vie est mauvaise. » Alors si la vie est mauvaise, c’est que le lion chante ; quand la vie est bonne c’est l’âne qui brait dehors. Quand le rossignol chante, que font les gens? Ils ouvrent la fenêtre, tendent l’oreille et affirment : « Il chante très bien, ce rossignol !» Alors, quand Jésus dit que nous devons aimer nos ennemis et pardonner, cela signifie manifester l’Amour. Traduisez le mot pardonner. Vous allez répliquer que la loi préconise de faire preuve d’honnêteté et bonté. Un homme pauvre reçut la visite d’un ami, celui-ci lui parla ainsi : « Je t’aime, je te respecte. » Il l’entretint une heure durant. Il fut suivi par son deuxième ami qui ne lui dit que trois mots : « Je t’aiderai !». Le pauvre oublia tout le discours de son premier ami, mais il retint les paroles du second « Je t’aiderai ! ». Ces mots furent réels pour lui. Puis, il regarda et découvrit qu’il avait tout le nécessaire à sa disposition : des vêtements, des chaussures, de la nourriture. Rien ne resta du discours du premier, sauf des mots pleins d’affection, mais sans effet : « Tu es bon !». Les trois mots, prononcés par le second, lui laissèrent plus : de l’affection, des vêtements, de la nourriture. « Tu es bon !» Que je le sois : c’est mon affaire. « Tu es unique au monde ! » Cette affirmation, également. « Tu serais méchant ! » Pareil. Tout ce que les gens peuvent dire sur moi – du bien ou du mal – ne me concerne pas : je ne suis ni bon, ni méchant. « Tu es bon ! » Très bien, mais entre deux points de contact il doit y avoir des rapports. Je citerai l’exemple d’un disciple hindou qui reçut une leçon d’Amour de son maître. Pour répondre à la question qu’est-ce que l’Amour, le maître mit la tête du disciple dans l’eau, et l’y garda pendant dix minutes. Le disciple donnait des coups de pieds dans l’eau, voulait en sortir. Le maître lâcha prise et lui demanda : « Qu’as-tu ressenti ? » « Un besoin d’air immense et insurmontable. » En conséquence, tant que vous n’éprouvez pas de besoin immense et insurmontable d’une chose, elle ne vous sera pas donnée. Vous objectez : s’ils veulent bien, qu’ils me l’accordent ! C’est faux. Prenez l’exemple de l’enfant : quand il pleure, il dit : « Du lait ! » et la mère est prête à lui en donner. Si vous ne pleurez pas, dans le monde spirituel, vous n’obtiendrez pas l’Amour. Si la mère ne découvre pas son sein, vous ne savez pas pleurer ; si votre prière n’ouvre pas la porte de l’Amour, vous ne savez pas prier. Le besoin de lait, ce sont vos pleurs, selon moi. Quand l’enfant se met à pleurer, la mère réagit : « Viens, mon chéri ! ». Si devant Dieu, vous ne savez pas pleurer comme il faut, Il restera sourd. L’enfant qui crie ne pense pas déranger sa mère. Après le repas, tous les deux commencent les jeux : la mère le caresse, le jette en l’air, lui dit : « Mon enfant chéri » et le soulève de nouveau. Dites-moi une façon de prier. Je vous donnerai une nouvelle méthode. Si tu ne pleures pas correctement, ta mère ne te donnera pas de lait. Tu vas pleurer comme il faut, jusqu’à ce qu’on te donne du lait, c’est après que la mère commencera à te soulever en l’air, à jouer avec toi et toi avec elle. Ceci est un signe que ta prière a été entendue. Dieu agit de la même façon avec vous. Si ta prière est acceptée, Il te donnera du lait et te soulèvera en l’air, jouera avec toi. Pauvreté, souffrances, ce sont les caresses de la mère. Celui qui ne le comprend pas, dit : « Mes cheveux sont devenus blancs à force de souffrir. » Ce n’est rien, ce ne sont que des caresses. Ce n’est pas rare que la mère prise par un excès d’amour, pince la joue de son enfant et celui-ci se met à pleurer. Pourquoi le pince-t-elle ? Elle lui transmet quelque chose par ce geste, ce n’est pas un pincement ordinaire. Comment appelez-vous cette pratique ? Il arrive aussi que la mère lui donne une petite tape, une caresse. Vous direz que ce sont des choses ordinaires. Non, c’est la science de la vie – cela arrive à tous les hommes. La Nature traite les hommes de la même façon : elle te coince, puis te pince et un abcès apparaît – tu te demandes ce que c’est ? Tu as mal à la tête – tu te demandes ce qui t’arrive. Tu es enrhumé – qu’est-ce que le rhume ? Toutes les maladies indiquent les rapports existant entre les hommes. Prenez l’exemple de l’homme malade depuis 38 ans ; année après année, il attendait que quelqu’un le jette dans la piscine. Deux mille ans qu’on parle de lui et que les gens qui lisent l’Evangile, l’admirent. Qu’est-ce qu’il attendait 38 ans durant ? Vous ne comprenez pas le sens profond caché dans ce verset, vous n’en doutez même pas. Les Chrétiens répètent : « Celui-ci est malade depuis 38 ans. » Non, je sais autre chose, mais je ne veux pas en parler. Attendre 38 ans que l’ange descende agiter l’eau ! D’autres passaient avant lui et prenaient la bénédiction, mais il pensait : « Mon ange viendra aussi. » Est-ce qu’il vaut la peine d’attendre 38 ans l’arrivée de ton bien-aimé et son sourire ? Jésus le regarda et lui demanda : « Veux-tu guérir? » « Seigneur, je n'ai personne pour me jeter dans la piscine quand l'eau est agitée.» La patience de cet homme est énorme. Il disait : « D’autres qui étaient dans un besoin plus grand que le mien, prenaient la bénédiction et j’étais obligé d’attendre.» Jésus lui répondit : « Il existe une autre méthode de te guérir : prends ton lit, et marche !» Pouvez-vous imaginer le regard du malade en ce moment et ce qui naquit en lui ? Une chose que le monde n’a jamais vu ni connu. Et si vous pensez pouvoir entrer aux Cieux sans souffrir et si vous êtes incapables d’attendre pendant 38 ans, avez-vous de la patience ? Si nos contemporains attendent pendant 38 ans, ils se mettront à râler et ils diront : « Pourquoi cela, il s’agit de 38 ans. Je ne supporte pas.» Un homme qui attend avec patience, pendant 38 ans la venue de son bien-aimé, est un héros. Jésus lui dit : « Prends ton lit et marche !» et l’homme se leva, prit son lit et le porta. Je cite «Prends ton lit, et marche ! » Que représente le chiffre 38 ? Le lit correspond au chiffre 8. « Prends ton lit et marche ! », c’est le chiffre huit. Quelle est la signification du chiffre 999 ? C’est mille moins un. Dans le neuf sont cachées toutes les possibilités de ton développement ascendant. Quand tu arrives au chiffre 999, ne diffère rien, il réunit toutes les possibilités : tu te trouves devant les conditions propices dans les trois mondes : physique, spirituel et divin. Mets-toi au travail ! Pour le chiffre 888, si tu additionnes les trois 8, le résultat est 24. L’addition de 2 + 4 égale 6. Le chiffre 6 signifie les fenêtres de la maison qui laissent entrer la lumière. Quand on dit six, ouvre les fenêtres de ta maison pour laisser entrer la clarté. Si tu as envie de comprendre la Nature, commence à travailler avec ses forces, de cette façon tu comprendras la langue divine. Quand il t’arrive un certain malheur, que cela te soit agréable ; si tu commets une erreur, que ce soit plaisant pour toi ! Pourquoi ? Parce que tu as la possibilité de te corriger. Il y a quelques jours, on me demanda la couleur de la souffrance. Elle est d’une couleur noire et claire : noire à l’extérieur et claire à l’intérieur. Ceci montre que vous vous trouvez dans un état normal, que vous comprenez les choses. La couleur noire signifie repos, recueillement vers l’intérieur. Celui qui entre dans la couleur noire, il rentre chez lui pour se préparer à travailler. Celui qui en sort se met au travail, à l’œuvre. Quand je dis qu’on doit avoir de la patience, cela signifie connaître les propriétés des couleurs et des forces qui travaillent à travers elles. Si tu ne peux concilier la couleur noire et la lumière, tu ne comprends pas le sens profond de la vie. Par «couleur noire», je comprends l’absence de conditions favorables à l’extérieur, mais leur présence à l’intérieur. S’il n’y a pas de conditions favorables au travail à l’extérieur, il y en aura à l’intérieur. Pour ces raisons, quand le mal se trouve à l’extérieur, tandis que le bien est à l’intérieur, nous étudions la loi de la patience. C’est un état naturel. Quels sont les traits caractéristiques de l’homme patient ? Quelle est la différence entre l’homme doté de patience et le fruit trop mûr ? Qu’arrive-t-il au fruit trop mûr ? Contrairement à celui-ci, l’homme patient est toujours frais. Il est dit que Dieu est patient, qu’il est lent à la colère. « Je veux être frais, me ressourcer. » Entre dans la loi de la patience ! Il n’y a que l’homme de patience qui jouit de santé, vivacité et fraîcheur. Sans patience, personne n’a de force. Je vous donnerai un exemple de patience : c’est arrivé quelque part en Bulgarie. Un soldat qui avait été blessé à la main, pendant la dernière guerre, devait subir une opération très compliquée. Le médecin le consulta et lui annonça : «Comme l’opération sera longue, je dois vous anesthésier.» « Monsieur le Docteur, je ne veux aucune anesthésie, faites l’opération sans.» Il tendit sa main et resta calme. Le médecin sortit le scalpel, nettoya bien la plaie et commença à inciser. Pas un seul muscle ne bougea sur le visage du soldat. Quand le médecin termina l’opération, celui-là demanda : « Avez-vous fini ? » « Oui. » « Merci. » Croyez-vous que le soldat n’éprouvait pas de douleur ? Si, il ressentait tout, mais endurait la peine. C’est la maîtrise de soi. Celui qui n’a ni de maîtrise, ni de patience, pousserait des cris assourdissants. Le monde invisible fait ses opérations aux hommes et ils s’époumonent ; le scalpel divin passe sur les plaies, pour les nettoyer, puis opérer. Quand l’opération est finie, l’homme doit remercier le médecin de l’avoir réussie. Cherchez à acquérir la patience. Cela signifie être frais. La clé pour cela est la patience. Comme il s’agit d’une qualité intérieure, on la garde pour soi. On dit que Dieu est patient, lent à la colère, miséricordieux et riche en bonté. Quand vous manquez de patience, pensez-y comme l’une des grandes qualités humaines. Quels que soient les ennuis dans la vie, ils peuvent être surmontés avec patience. «Tout ce dont je rêvais... » Tu voulais gagner des richesses – tu n’y es pas arrivé ; tu pensais devenir savant – tu n’as pas réussi ; tu aspirais à la beauté afin d’épouser le fils du roi – non plus. Je ne vous conseille pas d’épouser un fils ou une fille de roi. Tu dis : «Cela ne vaut pas la peine de vivre !» Moi, je vous dis qu’il existe une chose qui mérite de vivre – c’est pour obtenir la fraicheur. Grâce à la patience, on réussit tout, mais on ne peut obtenir la patience moyennant des richesses. En effet, si la patience te fait défaut, tu ne peux devenir ni savant, ni riche, ni fort, non plus. Provisoirement, tu pourrais avoir des forces, mais ce n’est que grâce à la patience que tu peux obtenir la force. Grâce à la patience, on obtient aussi la grande patience, être lent à la colère. Là, où réside cette vertu, se trouvent toutes les autres. Le savoir, la force, l’Amour on les acquiert par la patience. Quand l’Amour entre quelque part ; il demande en premier : «Où est l’homme patient ?» Une fois informé, il se rend dans sa maison en premier ; il ne visitera les hommes de peu de patience qu’après avoir fini ce qu’il avait à faire chez celui-là. Je vous dis : si vous m’avez compris, vous êtes bienheureux ; si vous ne m’avez pas compris, vous l’êtes doublement. Si vous appliquez mon enseignement, vous êtes bienheureux ; si vous ne l’appliquez pas, vous êtes doublement bienheureux. Je vous explique : vous êtes doublement bienheureux parce que vous servirez d’exemples vivants pour les autres. Donc, basez votre réflexion sur l’idée que l’enfant ne peut se passer de lait et que la mère ne sera pas aimée sans lait. Retenez en mémoire également que la qualité unique pour laquelle l’homme peut être aimé est la patience. Il n’y a que l’homme patient qui peut se montrer obéissant envers Dieu – c’est ce que Dieu aime en nous. Nous ne pouvons montrer envers Dieu qu’obéissance, pour cette raison, dans les proverbes c’est dit : « Ecoute, mon fils, l'instruction de ton père… » J’aime Dieu parce qu’il est Amour ; Il assure toutes les conditions nécessaires au développement humain. Quand nous parlons de Dieu, nous avons en vue Son âme ouverte, qui aime tous et qui est prête à tout faire pour nous. Si je pose la question de savoir si Dieu m’aime, cela veut dire que je demande si j’ai de la patience et de l’obéissance. Puisqu’on parle de l’Amour divin, l’âme humaine doit être ouverte aussi. Justement, tout en aimant Dieu, l’homme doit être prêt à tout faire pour Lui. Ce qu’Il me donne, je dois me tenir prêt à l’accepter tel quel, sans réfléchir s’il est bien ou mal. Richesse et pauvreté, ignorance et savoir, force et faiblesse doivent être également agréables pour moi. Ce sont les contraires de la vie. Ces propos sont relatifs à votre vie spirituelle et non pas à la vie matérielle. Vous avez besoin de patience. Un certain vous dit : « Tu es rude, un arbre mal taillé, voici ce que tu es ! » Comment traduire ces mots ? Si tu es rude, quel est le contraire de la rudesse ? Rude signifie costaud, fort, dans la vie, dur. Quel est l’antonyme de dureté : douceur. Qu’est-ce qui est doux dans la vie – faites une traduction de ce mot. Quand vous aurez accès à une connaissance réelle, elle ne fera qu’accroître et parallèlement le monde s’élargira devant vous. La connaissance réelle agrandit la lumière de l’homme. Nous nous trouvons dans une salle obscure et nous ne voyons rien. Il y a quelqu’un qui parle d’Amour, un autre de Sagesse, un troisième de Vérité, etc. et malgré tout, la salle reste toujours dans le noir et on ne voit rien. Un enfant arrive et s’écrie : « Oh bon ! » et éclaire avec une allumette. Qui fait preuve d’intelligence dans cette situation ? Si un mot que tu prononces peut enflammer l’allumette, il contient raison et lumière. Si tu dis le mot « pain » et rien ne s’allume, ce mot ne peut servir de briquet[M1] et tout le reste des mots ne fait pas sens pour toi. La patience est le briquet de notre vie. « L’Amour n’est-il pas un briquet ? » Il ne l’est pas, ce n’est pas une qualité humaine mais une qualité divine. L’homme se distingue par sa patience : si tu es patient, tu es capable de réfléchir, donc tu peux tout réussir. Si tu n’as pas de patience, tu as un avis particulier sur la vie : tu voudras qu’elle se déroule comme tu le prévois. Nous voulons nous faire aimer par tout le monde, donner des ordres et diriger les autres. « Qu’avons-nous fait pour les hommes ? » Rien de particulier. « Qu’ont fait les autres ? » Concentre-toi sur tes relations avec Dieu, laisse celles des autres ; puis occupe-toi de ton rapport vis-à-vis des hommes et ne pense pas aux leurs envers toi, c’est secondaire. Si leur attitude envers toi n’est pas correcte, veille à ce que la tienne le soit. Si ton attitude est correcte, tu seras capable de penser de façon juste et tu seras patient. Si tu es impatient, le rapport des autres vis-à-vis de toi sera incorrect. Le plus important c’est d’avoir une relation juste envers Dieu. Et si j’ai aussi des rapports avec le monde spirituel et avec tous les gens raisonnables qu’est-ce qui pourrait me troubler dans le monde ? Je répète : vous êtes bienheureux, si vous ne m’avez pas compris. Jusqu’à présent, vous l’étiez parce que vous croyiez m’avoir compris. « Comment y arriver, comment comprendre ? » Grâce à l’Amour. L’homme a deux côtés : quand je connais Dieu dans l’Amour, j’ai conscience de la grandeur de l’Amour parce que Dieu en est la source et je me réjouis la sachant éternelle. Quand je parle de moi-même et que je dis avoir de la patience, c’est la manifestation de Dieu en moi. Quand je dis que Dieu se manifeste en moi, je vise la patience. Dieu vérifie si je Lui ai donné la possibilité de se manifester en moi comme Il veut. Comme moi, je suis libre en Dieu et dans son Amour, Dieu en moi doit se manifester librement. Ce sont deux rapports que vous devez garder toujours dans votre esprit. Si Dieu en vous n’est pas libre, vous manquez de patience. Dans ce cas, vous ne pouvez pas être libres. Dans ce point réside toute la philosophie de la vie. Après suivent les autres connaissances, dont on parle dans la magie – la force de l’homme. Si tu as de la patience, par un mouvement de la main, tu pourras tout faire. Maintenant, je pourrais vous connecter les uns aux autres. Nous pouvons faire une expérience : nous allons nous prendre par les mains et ceux qui sont aux bouts de la chaîne, tiendront une ampoule. Si vous avez de la patience, l’ampoule s’allumera, si vous n’en avez pas, elle ne brillera pas. La patience est une force puissante qui attire la lumière dans l’homme. Chacun peut essayer tout seul : vous soulevez une main et dans l’autre main, vous tenez une ampoule. Si vous réussissez l’expérience, vous avez de la patience. Si vous répétez l’expérience plusieurs fois et que ne l’avez toujours pas réussie, vous n’y arriverez pas. Vous dites : « Ce n’est pas possible ! ». Savez-vous à quoi ressemblent vos tentatives ? Un professeur demanda à son élève de faire cette expérience, celui-ci leva une main, baissa l’autre et comme l’ampoule ne s’allumait pas, il perdit patience et lors du dernier essai, avait envie de briser l’ampoule par terre. Le professeur comprit ses intentions et connecta l’ampoule par un fil très fin à l’insu de l’élève. Quand l’élève se saisit de l’ampoule pour la jeter, le professeur alluma l’électricité et l’ampoule brilla. L’élève fut content et dit : « J’ai réussi mon expérience, enfin ! » Il ignorait que le professeur avait mis le courant pour sauver l’ampoule. Souvent vos ampoules s’illuminent non pas par la force de votre patience, mais pour éviter des dégâts inutiles. Par conséquence, si tu lèves la main gauche et que tu tiens une ampoule sensible dans la main droite et qu’elle s’allume, tu gagneras de la foi en toi. Quand tu rejoindras tes camarades, tu leur diras : « Savez-vous quelle expérience je viens de réaliser ? » « Nous n’en savons rien. » « Voilà, je vous montrerai. » Tu lèves la main gauche, tu tiens l’ampoule dans la main droite, elle s’allume et éclaire la voie. Prière secrète. Sofia, Izgrev, le 1er mars 1931 Traduction – Мая Методиева [M1]
  21. Conférences Dimanche 2 Сила и живот, том 2 1. Tu aimeras le Seigneur , 15 octobre 1916 2. Ne la boirai-je pas , 22 octobre 1916 3. La Sagesse , 29 octobre 1916 4. Gagner Christ , 5 novembre 1916 5. Les cinq vierges sages , 16 novembre 1916 6. Considérez les lis des champs , 19 novembre 1916 7. Zachée . 26 novembre 1916 8. Je vous élèverai , 3 décembre 1916 г. 9. Sauve-nous , 17 décembre 1916 10. Ils seront enseignés, 24 décembre 1916 11. Rendez à Dieu ce qui est à Dieu, 31 décembre 1916 12. Croissez dans la grâce, 7 janvier 1917 13. Marthe et Marie, 14 janvier 1917 14. Les deux maîtres, 21 janvier 1917 15. Pour l’accomplissement de tout ce qui est écrit, 28 janvier 1917 16. Les bienheureux, 4 février 1917 17. Les enfants, 11 février 1917 18. Toutes choses m’ont été accordées, 18 février 1917 19. Le Salut, 25 février 1917 20. Le Sel, 25 mars 1917 21. La Clarté,1 avril 1917 22. Jacob et Esaü, 8 avril 1917 23. Réjouissez-vous, 15 avril 1917 24. La Volonté de Dieu, 22 avril 1917 25. Les purs de cœur, 29 avril 1917 26. Prendre et donner, 6 mai 1917 27. Ce que Dieu a joint, 13 mai 1917 28. Le bon trésor, 20 mai 1917 29. Vous demeurerez, 27 mai 1917 Traducteur Bojidar Borissov
  22. Conférences Dimanche 1 (Сила и живот, том 1) 1.Voici l'Homme_final.docx - Ето човекът 2.Le grain de ble_final - Житното зърно 3.Les quatre elements fondamentaux_final.docx - Четирите основни елемента 4.La verite vous affranchira _final.docx - Познайте Истината и Истината ще ви направи свободни 5. La Manifestation de l'Esprit_final.docx - Явлението на Духа 6.Les talents_final.docx - Талантите 7.L'Amour.docx - Любовта 8.Yossif_final.docx - Сънищата на Йосифа 9.La loi du service_final.docx - Законът на служенето 10.L'importance des petites choses_final.docx - Важността на малките неща 11.La Paix soit avec vous_final.docx - Мир вам! 12. La necessite de connaitre Dieu_final.docx - Необходимостта да познаваме Бога 13. Combien vaut mieux un homme qu'une brebis_final.docx - Колко по-горе стои човек от овца! 14. Pharisien et publicain_final.docx - Фарисей и Митар 15. Les conditions de la vie eternelle_final.docx - Условията на вечния живот - 16.La peur_final.docx - Страхът 17. L'esprit et la chair flux et reflux dans la vie_final.docx - Духът и плътта. Приливи и отливи в живота 18. Au commencement etait le verbe_final.docx - В начало бе 19.Le lait spirituel_final.docx 20.Учителите - Les Maitres_final.docx - Словесното мляко 21. Si vous m'aimez_final.docx - Ако ме любите 22. Huit mille ans_final.docx - 8000 години 23. Paques.docx - Великден 24. La perle de grand prix_final.docx - Многоценният бисер 25. Le nouveau fondement_final.docx - Новото основание 26. Le dessein divin_final.docx - Божественият Промисъл 27. La tentation_final.docx - Изкушението 28. Le fils prodigue_final.docx - Блудният син 29. Priere.docx - Молитва 30. Le bon samaritain_final.docx - Добрият самарянин 31. Les outres vieilles et neuves_final.docx - Стари и нови мехове 32. La liberte de l'esprit_final.docx - Свобода на Духа 33. La Naissance_final - Рождението 34. La Verite_final.docx - Истината 35. La misericorde_final - Милосърдието 36. Tu le sais_final - Ти знаеш 37. A cause de la joie_final - Поради радостта - Traducteur Bojidar Borissov
  23. MARCHE DES FORCES DE LUMIERE
  24. La revue „Le grain de blé“, publié en France pour la période 1957-1988 La revue „Le grain de blé” a été éditée en Bulgarie par les disciples du Maître Peter Deunov à partir de 1924 jusqu'au 1944. Après la guerre, entre 1958 et 1989, la revue continue de paraître, mais en France. Actuellement il existe 128 numéros en français édites pendant cette période et nous voulons vous les proposer. La revue contient des conférences de Maître Peter Deunov, des articles sur sciences ésotériques, des conseils pratiques pour la vie de jour par jour, des exercices sur la respiration, la concentration, la méditation, des exercices physiques, des articles sur l'éducation des enfants etc. Table des materieres „Le grain de blé“ 1957 N° 1 „Le grain de blé“ 1958 N° 2 „Le grain de blé 1958 N° 3 „Le grain de blé“ 1958 N° 4 „Le grain de blé 1958 N° 5 „Le grain de blé 1959 N° 6 „Le grain de blé“ 1959 N° 8 „Le grain de blé“ 1960 N° 9 „Le grain de blé“ 1960 N° 10 „Le grain de blé“ 1960 N° 11 „Le grain de blé“ N° 12 „Le grain de blé“ N° 13 „Le grain de blé“ N° 14 „Le grain de blé“ N° 15 „Le grain de blé“ N° 16 „Le grain de blé“ N° 17 „Le grain de blé“ N° 18 „Le grain de blé“ N° 19 „Le grain de blé“ 1962 N° 20 „Le grain de blé“ 1963 N° 21 „Le grain de blé“ 1963 N° 22 „Le grain de blé“ 1963 N° 22 „Le grain de blé“ 1963 N° 23 „Le grain de blé“ 1963 N° 24 „Le grain de blé“ 1963 N° 25 „Le grain de blé“ 1964 N° 26 „Le grain de blé“ 1964 N° 27 „Le grain de blé“ 1964 N° 28 „Le grain de blé“ 1965 N° 29 „Le grain de blé“ 1965 N° 30 „Le grain de blé“ 1965 N° 31 „Le grain de blé“ 1965 N° 32 „Le grain de blé“ 1965 N° 33 „Le grain de blé“ 1965 N° 34 „Le grain de blé“ 1965 N° 35 „Le grain de blé“ 1965 N° 36 „Le grain de blé“ 1965 N° 37 „Le grain de blé“ 1965 N° 38 „Le grain de blé“ 1965 N° 39 „Le grain de blé“ 1965 N° 40 „Le grain de blé“ 1965 N° 41 „Le grain de blé“ 1965 N° 42 „Le grain de blé“ 1965 N° 43 „Le grain de blé“ 1965 N° 44 „Le grain de blé“ 1965 N° 45 „Le grain de blé“ 1965 N° 46 „Le grain de blé“ 1965 N° 47 „Le grain de blé“ 1969 N° 48 „Le grain de blé“ 1969 N° 49 „Le grain de blé“ 1969 N° 50 „Le grain de blé“ 1972 N° 57 „Le grain de blé“ 1988 N° 122
×
×
  • Create New...