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V. La nouvelle organisation du travail


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LA NOUVELLE ORGANISATION DU TRAVAIL

Un homme politique a rendu visite au Maître. Il s’intéressait à la nature du travail dans la nouvelle culture.

Au cours du développement historique de l’humanité, l’activité humaine est passée par trois étapes: la peine, le labeur et le travail. La peine est le lot des animaux, le labeur – celui des humains, le travail est réservé aux anges. Le labeur découle de l’obligation – il faut besogner pour gagner son pain. Il y a de la joie dans le travail: l’artiste qui peint ainsi que le poète qui écrit, travaillent. Le travail exige le moins d’effort, le moins de dépense d’énergie. Le labeur exige une plus grande dépense d’énergie, la peine – une dépense encore plus grande. Si vous travaillez, vous êtes libérés du labeur et de la peine. La peine est le niveau le plus bas, le labeur c’est monter plus haut, tandis que le travail c’est se retrouver dans la voûte céleste. La peine est de l’esclavage, le labeur, un service, le travail, la liberté. J’ai dit déjà que le labeur découle d’une obligation, tandis que le travail est fruit de la volonté libre – quand vous travaillez, vous êtes libéré du karma, sinon il s’agit de labeur. Par contre, si vous êtes libres, il s’agit de travail – vous peignez, chantez, écrivez et travaillez physiquement sans y être forcés ou obligés. Vous ne pouvez pas passer directement de la peine au travail, il faut passer par le labeur. Comme les gens actuels étudient tout de manière incohérente, ils ne savent pas pourquoi on doit passer par la peine pour arriver au labeur et au travail. Aujourd’hui, le violoniste joue la musique contre de l’argent, le boulanger produit le pain contre de l’argent et le cordonnier répare les chaussures contre de l’argent. Aujourd’hui, toute activité est récompensée par de l’argent. La nature aime les gens qui peinent, besognent et travaillent mais n’aime pas les inactifs. Quand vous peinez, vous vous trouvez dans le monde physique. Quand vous besognez, vous êtes dans le monde spirituel. Quand vous travaillez, vous êtes dans le monde divin. Le travail se fait de manière désintéressée, il ne présuppose aucune rémunération. Le labeur se fait contre de l’argent. Si un musicien, par exemple, donne un concert dans la ville contre de l’argent – c’est du labeur, s’il vient à Izgrev pour donner un concert gratuit – il travaille.

La peine est l’activité la plus dure, le labeur est un peu moins contraignant, et le travail est le plus facile. Parfois les gens disent: „J’en ai assez de ce labeur.“ Mais il est agréable de travailler. Le labeur doit se transformer en travail. Les meilleures conditions se trouvent dans le travail. Actuellement, nous n’avons pas besoin de labeur mais de travail effectué librement et par amour.

Une histoire rappelant un conte de „Mille et une Nuit“ ca- ractérise toute l’humanité: un riche portait sur son épaule une houe et cherchait à être embauché. Un homme lui a dit: „Je te paierai si tu travailles dans ma vigne.“ Le riche lui a répondu:“ Je ne travaille pas contre de l’argent, je n’en ai pas besoin.“ „Que veux-tu alors? Des pierres précieuses?“ Le riche a dit:

„J’en ai beaucoup“. L’autre a proposé: „Est-ce que tu veux m’aider au nom de Dieu?“ A ces mots l’homme à la houe est allé l’aider. Quelle sera la monnaie d’échange précieuse dans l’avenir? Les mots: „Au nom de Dieu!“ Voilà ce que sera la fu- ture culture. Rendez un service sans demander de récompense. Abandonnez l’idée d’être payés, vos actes doivent être dictés par l’amour. Comme l’amour contient tous les biens, nous devons travailler pour l’amour de Dieu. L’ordre divin ne présuppose au- cun paiement pour le travail, puisque l’énergie dépensée n’a pas d’équivalent monétaire.

Si vous suivez les règles de cette philosophie, vous ne serez ni affamés ni malades. Ici dans la fraternité nous devons représenter le monde invisible et, quoi que ce soit, le faire au nom de Dieu. Ceci doit être profondément ancré dans nos consciences. Nous devons mettre toutes nos possessions à la disposition de Dieu. Nous devons distribuer nos biens pour l’amour de Dieu. Si les gens avaient eu la foi, ils auraient eu des expériences merveilleuses! Nous devons utiliser toutes nos richesses – activités, dons et forces, pour glorifier Dieu. Et le processus doit être ininterrompu. Chacun doit se considérer comme le banquier du Seigneur. L’agriculteur doit penser qu’il laboure pour Dieu. L’enseignant, l’employé, l’ouvrier, le médecin eux aussi doivent penser que tout ce qu’ils gagnent est destiné à Dieu et non pas à eux-mêmes. Si un ingénieur travaille, animé par la conscience qu’il travaille au nom de Dieu, ne le fera-t-il pas de tout son cœur? Par conséquent le bénéficiaire de son ouvrage ouvrira son cœur pour le rémunérer correctement. Celui qui travaille au nom de Dieu partagera les possessions divines et il sera plus riche. Si vous travaillez, faites-le avec amour. Si vous servez, servez avec amour. Si vous buvez, buvez avec amour. Si vous mangez, mangez avec amour. Si vous faites du bien sans amour, je préfèrerai ne pas recevoir votre bien.

Celui qui me rend un service inspiré par l’amour, en profitera également. Nous poserons ce principe comme une grande loi: que la source de toutes vos actions soit l’amour et que leurs formes soient variées.

L’amour est le moteur suprême du travail. N’entreprenez rien sans amour. Suivez cette règle! Vous devez commencer à vous demander pour qui vous travaillez, pour qui vous pensez, pour qui vous éprouvez des sentiments, etc. C’est la question la plus importante. De nos jours tout travail dans le monde se monnaye. Le juge se prononce en échange d’un salaire. Le prédicateur prêche contre une rémunération. De même l’avocat. Nous devons modifier notre point de vue, mais actuellement nous faisons les choses d’après la loi de la contrainte. Quand nos motivations sont de nature matérielle, nous ne sommes pas libres. Que le bien lui-même vous attire, et qu’un lien fort vous attache à lui.

Je voudrais porter des vêtements cousus par un tailleur qui ne prononce pas de mauvaises paroles. Sachez que chacun introduit un élément bon ou mauvais dans son œuvre. Si les humains appliquent ce principe, leurs créations, le pain qu’ils fabriquent, etc., apporteront des bénédictions. Actuellement nous sommes tous conscients de nos défauts sans savoir comment les corriger. Il faut d’abord former de petites communautés qui mettront en œuvre ces règles, par exemple, vous pouvez planter un jardin tout en suivant ces règles. Dans l’ordre ancien ceux qui vous embauchaient vous payaient sans vous apporter plus. Dans l’ordre nouveau les gens ne vous payeront rien, mais vous deviendrez membres de leur famille et vous jouirez de tous leurs biens. La mère comme la nourrice porte l’enfant dans ses bras, pourtant cette dernière est payée tandis que la mère travaille par amour. Elle reçoit une rémunération différente – le sentiment de joie et de tendresse qu’elle éprouve. Les serviteurs sont payés pour leur travail tandis que les fils ne le sont pas. Ils servent gratuitement.

Quelqu’un se demande: „Comment pourrait-on se passer de l’argent?“ Eh bien, combien d’argent t’a donné le grain que tu as planté? On est hypnotisé par la pensée de l’argent. Nous prêtons trop d’importance à l’argent en disant que nous ne pouvons pas nous en passer! Nous pouvons nous passer de l’argent, pourtant nous ne pouvons pas nous passer de l’amour. Celui qui vous aime, vous donnera tout.

L’ordre divin se réalise quand nous travaillons par amour, sans rien attendre, et quand nous profitons des dons de la Providence divine sans espérer de récompense matérielle. L’ordre humain présuppose des assurances sous forme de salaires…. Investissez vos capitaux dans la banque divine. Quand vous travaillez gratuitement tout en demandant de la gratitude, de l’amour ou du respect, vous n’êtes pas encore complètement désintéressés. En fait il ne faut rien demander. La pluie tombe gratuitement pour tous. Est-ce qu’on l’achète contre de l’argent? Le soleil brille gratuitement, suivez son exemple. Soyez comme la source, soyez comme l’arbre fruitier. Quelqu’un demande comment il faut vivre. Imitez la source! Celui qui travaille pour Dieu et dont les affaires personnelles sont réglées par le monde divin, s’affranchit de son karma. Certaines personnes ont besoin d’être payées, elles ressemblent aux vers à soie, tandis que ceux qui servent l’Eternité ne sont pas payés. A l’époque de la nouvelle culture, le monde sera différemment organisé. Imaginez que vous allez chez un boulanger pour lui dire: „Mon bon ami“ et qu’il vous donne gratuitement du pain. Comment va-t-il s’approvisionner en farine? Il ira chez un meunier et lui dira: „Mon bon ami“ pour que le dernier lui donne de la farine. Dans ce cas la monnaie d’échange sera l’amour.

Comment peut-on reconnaître que les gens servent Dieu? Quand le temps du service pour Dieu viendra, les gens voyageront gratuitement par les chemins de fer et iront gratuitement au théâtre. Les artistes joueront gratuitement, les musiciens de même et en échange recevront gratuitement de leurs auditeurs la nourriture la plus fraîche et la plus délicieuse. Quand un frère a beaucoup d’énergie, nous lui demandons de cueillir des fruits pour les imprégner de son énergie et cuire ses fruits sous forme de confiture. Au contraire, quand quelqu’un manque d’énergie, nous lui donnons à manger cette confiture pour qu’il rétablisse ses forces. Celui qui sert gratuitement est mieux rémunéré que ceux qui besognent contre de l’argent. Certains pourraient se dire: „Si je travaille gratuitement, si je travaille par amour des autres, pour l’amour de Dieu, que vais-je devenir, comment vais-je vivre?“ La réponse à cette question est la suivante: lorsque quelqu’un travaille gratuitement et par amour, les gens lui donnent par amour. Si un être suit la volonté de Dieu, Dieu prendra soin de lui. Le nouvel ordre s’édifiera sur cette nouvelle base, cette idée sublime sera appliquée dans la vie.

Faisons cette expérience: mettons des petits tabliers de soie pour préparer ensemble du thé, et que chacun de nous, qu’il allume le feu, porte de l’eau ou fasse le service, travaille par amour, avec bonne volonté, de sorte que nous buvions le thé de l’amour. Si tout en poussant un tonneau d’eau, vous pensez: „Pourquoi est-ce à moi de faire ce travail?“ vous dégradez l’eau. La même chose vaut pour celui qui pétrit le pain etc. C’est toute une science, voilà pourquoi les gens devraient être libres. Chacun de nos actes doit résulter d’une volonté libre et son accomplissement doit nous rendre heureux et joyeux. Un thé offert avec cette bonne foi est inestimable. Une seule goutte d’eau, donnée dans ce même état intérieur est irremplaçable. Vous mettez en elle quelque chose de précieux et de beau.

Actuellement les gens polluent la bénédiction divine que le Ciel leur envoie parce que comme acteurs intermédiaires ils créent un environnement négatif qui empêche les bienfaits envoyées par Dieu de parvenir à l’humanité. Ils gâchent le blé, la vigne, etc. par leurs actes.

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