XIII. Le fils fidèle serviteur de Dieu

[Ani]

LE FILS FIDELE SERVITEUR DE DIEU

Après les exercices de gymnastique dans la petite clairière, nous sommes retournés au salon, impressionnés par les idées que le Maître avait exposées dans sa conférence de matin. Nous avons chanté quelques chants. Nous avons abordé le sujet de notre attitude vis-à-vis du Principe de l’Intelligence Cosmique dans le monde. Voici les réflexions majeures du Maître au cours de cette conversation:

Le mal naît au moment où nous commençons à vivre uniquement pour nous-mêmes. Je demande: si la branche ou les feuilles n’existaient que pour elles-mêmes, ne seraient-elles pas mortes sur-le-champ? Les feuilles, les branches, les fleurs et les racines vivent avant tout pour les autres, et ensuite pour elles-mêmes. Quand il s’agit de Dieu, Il est le Tout pour lequel nous devons vivre en premier lieu, et notre bonheur en dépend.

Comment pouvons-nous perdre notre liberté? Si nous utilisons tout ce que nous possédons pour nous-mêmes, notre assise entière disparaîtra et nous allons prendre appui finalement sur une autre base qui n’a rien à voir avec le fondement essentiel de notre vie.

Présentons les choses de cette façon: dans le premier cas, on veut vous nommer premier ministre de la Bulgarie et dans le deuxième, vous pouvez devenir disciple d’un grand Maître pour servir Dieu. Dans le premier cas, vous recevrez la gloire publique, tandis que dans le second, vous serez obligé de servir sans vous couvrir d’honneurs. Quel est le meilleur avenir? Servir Dieu! Il existe plusieurs degrés de conscience chez les humains. Le Christ dit: „Donnez tout à Dieu, mettez tout ce que vous possédez à la disposition de Dieu.” Moïse dit: „Ne donnez à Dieu qu’un dixième.” Or, dans la vie humaine ordinaire, on ne donne à Dieu, au divin, que très peu de ce qu’on possède, très rarement, de temps à autre.

Les souffrances et les tourments sont une involution et le travail physique est le degré le plus bas, tandis que le service de Dieu est le point le plus élevé d’évolution qui puisse être atteint par un être humain. Qu’est-ce que servir? Le service signifie agir afin de répandre l’amour. Il est dit: „Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et Sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît.” Quand nous nous mettrons à aimer Dieu, vous commencerons à travailler à Sa manière. On doit être intelligent, bon et fort parce que c’est ainsi qu’on sera à même de servir Dieu. Ne peuvent être forts que ceux qui ont la bonté du coeur.

Chacun de nous doit vivre tout d’abord pour l’amour de Dieu, puis pour le mieux-être de ses proches et enfin pour lui- même. Toutes les souffrances proviennent du fait que nous ne nourrissons pas dans notre esprit l’idée de servir le Seigneur. Si nous le servons, Lui, nous servirons tous les êtres et si nous ne le servez pas, nous ne pourrons servir personne. Oublions ce qui est personnel en nous, oublions complètement l’égoïsme et pensons à l’œuvre de Dieu! Quand nous faisons du bien à quelqu’un n’attendons pas sa reconnaissance, sinon il s’agira toujours d’une rémunération. Les humains ne doivent pas considérer leurs propres réalisations comme des idoles. Le passé nous en fournit bien des exemples: les gens adoraient leurs propres œuvres, alors qu’ils devaient adorer Dieu, l’auteur de toute la création dès les origines! Quand l’homme travaille sur lui-même, il contribue à l’évolution de toute l’humanité parce que tous les êtres humains sont liés intérieurement. Celui qui travaille au profit d’autrui tout en travaillant pour lui-même est un sage. Lorsque nous travaillons à assurer le mieux-être des autres, en fait nous évoluons nous-même. Notre tâche actuelle est d’éveiller les consciences humaines.

Chacun de nous sera puni ou récompensé dans deux cas. Punis, si nous n’apprenons pas et ne servons pas. Récompensés, si nous apprenons et servons. Les ignorants qui n’ont jamais rien appris ne pourront pas servir. Pour servir, on doit savoir. Si nous rendons visite à un malade par exemple, nous pourrons l’aider à condition d’avoir une certaine connaissance du traitement de sa maladie.

Une sœur a demandé: „Qu’est-ce que le service Dieu?”

C’est le sacrifice de soi. Un verset dit: „Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle.” Comment ne pas aimer le monde quand Dieu l’aime! Lorsque nous aidons les autres, leurs anges gardiens nous aident à leur tour et créent les meilleures conditions pour notre travail intérieur. En aidant les autres, nous améliorons nos conditions intérieures et recevons un secours intérieur. Pour connaître Dieu nous devons apprendre le sacrifice de soi raisonnable. Nous ne pourrons rien apprendre sans pratiquer le sacrifice de soi. L’Écriture dit: „Nous donnons nos corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu.” L’échec actuel dans le monde est dû à l’absence de sacrifice. Certains ont un élan, pourtant l’élan n’est pas un sacrifice. Tout votre être, de la naissance à la fin de la vie, doit représenter un sacrifice parce que l’amour est un sacrifice. Le sacrifice est la loi de la manifestation de l’amour. Mettre en application l’amour, c’est servir Dieu.

Un frère a dit: „Le matin au cours de votre conférence, vous avez dit que la seule et unique voie qui conduit au monde nouveau est celle du sacrifice de soi”.

Cette conférence est destinée à ceux qui sont en marche sur le nouveau chemin et sont prêts à accepter ce qui arrive de neuf dans le monde. L’amour stimule tout. Nous ne pouvons abandonner l’amour. Tous les sacrifices que nous faisons, acceptons-les pour l’amour de Dieu! Nous devons lutter. Notre arme c’est l’amour. Le sens de la vie consiste à tout faire pour l’amour de Dieu. Il faut obéir à une seule volonté dans le monde, celle de Dieu; alors, nous aurons la possibilité de nous manifester. L’apôtre Paul dit: „Prends ton épée, couvre-toi d’une armure!” Servez Dieu par l’intelligence, le cœur, l’âme et l’esprit. L’époque actuelle est celle du service. Le Christ dit: „Je suis venu pour accomplir la volonté du Père, comme le Père me l’a appris.” Servir Dieu c’est orienter les âmes pour que tous puissent participer à l’oeuvre divine. Celui qui vit pour soi-même est privé d’amour. Celui qui vit pour Dieu est comblé d’amour. Si nous sommes riches, sachons que les richesses ne nous appartiennent pas. Destinons à nous-même un très petit budget, disons-nous que le reste ne nous appartient pas et n’osons même pas penser que nous pouvons l’utiliser comme nous voulons; sinon nous perdrons notre sainteté. Toutes les richesses recèlent un grand danger: celui d’oublier le Seigneur.

Un frère a demandé: „Comment devons-nous servir Dieu?”

Tout appartient à Dieu, donc quoi que nous fassions, faisons- le au nom de Dieu. Il est dit: „Ne recherche pas la gloire qui vient des hommes, mais recherche la gloire qui vient de Dieu.” Que tous nos actes soient pour la gloire de Dieu. Celui qui parle bien ne devrait se servir de son éloquence que pour la gloire de Dieu. Quand nous aidons notre voisin, nous servons Dieu.

Nous voulons être heureux mais nous ne savons pas comment y parvenir. Intéressons-nous aux besoins des autres et faisons quelque chose pour eux. En voyant un mur démoli, nous disons: „Quel tas de ruines!” Non, au contraire, prenons des matériaux, reconstruisons-le, réparons-le. Le Christ a dit: „Que celui qui se tient debout soulève ceux qui sont tombés.” Quand celui qui aime Dieu s’aperçoit qu’une pierre n’est pas à sa place, il devra la déplacer. Si je vois deux branches enchevêtrées, je les arrangerai. Ou encore si je vois deux chiens s’affronter pour une raison quelconque, je tirerai un bretzel de ma poche et je le leur donnerai afin qu’ils arrêtent de se battre. Dans la vie, rien ne doit nous sembler impossible. Si nous voyons une fleur recourbée, redressons-la. Et quand nous agissons ainsi prenons du plaisir!

Une sœur a dit: „Maître, je veux servir Dieu. Expliquez-moi comment le faire précisément.”

Voici comment: voir le positif en tout. Avoir la foi que tout s’améliorera; ne pas attendre les œuvres majeures pour servir Dieu parce qu’elles viennent rarement dans la vie, mais ne pas ajourner les petites tâches. Si quelqu’un vient auprès de moi et me rend un service sans que je l’aie sollicité, par exemple, j’ai soif et il me donne de l’eau, c’est qu’il est déjà disciple du nouvel enseignement. C’est comme la jeune fille élégante et parée de tous ses bijoux qui rendit un jour une visite et attendait toujours d’être honorée et servie. Tandis qu’une autre invitée, dès son arrivée, cuisina, lava, balaya, nettoya tout et ne prit place à table que lorsque tout fut achevé. Nous aussi, élégamment vêtus, nous sommes en train de nous asseoir à la table du Seigneur et attendons là, inactifs. Une fois entrés, nous devrions faire ce que l’on attend de nous. Tous ceux qui vivent d’après leurs critères sans tenir compte du point de vue divin, ont pris la mauvaise voie. Je compare la façon dont Dieu se manifeste et la façon dont nous nous manifestons. C’est par cela que nous devrons commencer: prendre comme critère la manière dont Dieu se manifeste.

Parmi nous il y avait un frère du village Beltchévo, de la région de Stara Zagora et le Maître lui a dit:

Voici ce que vous devez dire aux frères et aux sœurs: jusqu’ici ils étaient de mauvais maîtres, maintenant, ils devront devenir de bons serviteurs. On doit apprendre à servir Dieu. Encourageons quelqu’un à se mettre à peindre, donnons à un autre un bon livre à lire, encourageons-le à écrire, proposons- lui d’arroser une fleur ou d’offrir un verre d’eau. La nouvelle morale est la suivante: en passant près d’un arbre, je lui viens en aide en fonction de ses besoins. Allons demander à Dieu ce qu’il faut faire. Si Dieu vient pour nous dire ce que nous devons faire et si nous ne L’écoutons pas, nous Le limitons.

Une sœur a demandé: „Comment un faible être humain peut-il limiter Dieu?”

Voilà la réponse: ne pouvons-nous pas limiter le soleil en fermant les volets de notre chambre? Dieu n’est fâché contre personne, simplement lorsque nous fermons les volets, nous nous privons nous-même d’un bienfait. Si nous suivons Dieu, si nous aimons Dieu, nous progresserons. Aimer Dieu signifie suivre et observer ce qu’Il nous dit, être toujours bien disposé. Il dit: „Traversez cette rivière.” – Et nous répondons: „Oui, mais si je me noie?” Puisque c’est Dieu qui nous le dit, traversons et n’ajoutons rien de plus.