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Que cela résonne bien


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QUE CELA RÉSONNE BIEN

Pour expliquer certaines lois de la vie spirituelle, le Maitre utilisait des analogies extraordinairement réussies, originales et pleines de sagesse. II pouvait tirer de la vie les exemples les plus efficaces pour illustrer même ce qui était abstrait et ce pourquoi il était difficile de trouver la forme correspondante.

II disait que les choses incomprises cachaient en elles-mêmes, comme sous une enveloppe de protection, des vérités profondes. Cependant, pour que tout devienne clair, il faut la patience et la volonté de les découvrir.

« Quand les choses incomprises sont expliquées par la raison et la sagesse, elles deviennent clairement évidentes. »

« Quand quelqu’un se trouve devant des couches terrestres érodées par l’action persévérante des eaux, au début il ne comprend rien. Plus tard, lorsqu’il est devenu géologue il prend en considération tout ce que ses études lui ont appris, et les processus qui ont eu lieu durant les lointaines périodes géologiques lui deviennent clairs.

« C’est ainsi que, toujours à l’aide de ce qui est connu, on découvre ce qui est inconnu, en reconnaissant une relation entre les deux. Il en est de même pour les mathématiques, ainsi que pour toutes les autres sciences. Une phrase reste complètement incompréhensible et n’a aucun sens tant qu’on ne lui ajoute pas de verbe. Ce verbe donne un sens à tous les autres mots, car il les place dans une certaine relation. Quand vous entendez un mot d’une langue inconnue, vous demeurez en pleine ignorance ; mais quand vous apprenez sa signification alors ce mot prend un sens déterminé.

« Il en est de même en ce qui concerne le sens de la vie. Demander quel est le sens de la vie, c’est la même chose que de demander quel est le sens de la musique. Pour un musicien, cette question ne se pose pas, car il vit perpétuellement dans sa puissance régénératrice. Une telle question peut être posée par un ignorant qui n’a jamais ressenti la puissance d’enchantement de la musique. Ainsi demandent quel est le sens de la vie ceux qui sont des indigents spirituels et qui n’ont jamais ressenti dans leur âme la grandeur du processus de la vie qui s’effectue à côté d’eux. Ils ne considèrent les phénomènes que de l’extérieur et ne se demandent jamais quelle est leur force motrice, ni leur régularité. » « Quand nous regardons des cordes de violon mises sous pochette et placées dans une vitrine, nous ne connaissons pas leur valeur. Mais si ces cordes sont tendues sur le violon d’un violoniste génial et si sur elles on exécute l’oeuvre d’un génial compositeur, c’est alors que nous comprendrons leur prix. Telle est notre attitude envers la vie divine non manifestée, celée dans tout ce qui a été créé. C’est ainsi que nous considérons le grain de blé qui nourrit l’humanité depuis des milliers et des milliers d’années. Et c’est ainsi que nous considérons l’homme avant d’avoir vu éveillées en lui les forces créatrices. »

Certaines gens sont d’accord pour trouver un sens à la vie globalement, mais ils ne peuvent pas comprendre le sens de l’existence isolée, individuelle. Qu’est l’homme au sein de la multitude ? Ne se perd-il pas comme un grain de poussière dans l’immense masse intégrale du flot de la vie ? C’est de là que provient le mépris de l’individu pris séparément; et cela, c’est une erreur. S’il en est ainsi, alors notre terre, en tant que lieu et école destinés à l’évolution, est aussi une poussière insignifiante et infime dans l’édifice majestueux de la galaxie. Elle est si petite que, ne serait-ce que dans les seules évaluations du système solaire, ses dimensions sont négligeables, sans cependant que soit négligée et sous-estimée sa place parmi les planètes. Le Maitre enseignait que la tâche dévolue à chaque humain appelé sur l’arène de la terre est de représenter une des cordes de la harpe divine.

« Du moment que vous êtes une des cordes de ce “Grandiose Instrument”, ne dites pas que la vie n’a pas de sens. Quel que soit le ton que vous émettiez, sachez qu’il doit résonner d’une manière pure et claire. Remerciez pour tout ce qui vous arrive. Remerciez pour les souffrances, les difficultés, les offenses et les petites joies que vous ont apportées en cadeau les heures et les minutes de votre vie. Cela démontre que vous n’êtes pas dans un sachet sur une étagère ou dans la vitrine du magasin de musique, mais que vous êtes tendu sur la Harpe du Sublime Maitre. Sa main, sans faute, vous effleurera. »

« Votre libre arbitre, dont parlent si souvent les philosophes, c’est de bien résonner. Si vous avez été créé de telle manière que vous devez résonner dans le ton “mi”, ne vous efforcez pas de résonner comme un autre ton. Immanquablement vous vous contenterez de résonner dans votre ton, mais efforcez-vous de résonner d’une manière bonne et pure.

C’est la seule chose qui dépende de vous. Et en même temps, c’est ce qu’il y a de meilleur pour votre évolution.

« Il y a une autre chose que vous devez savoir. Sur la harpe du “Sublime Maitre”, il y a encore beaucoup de cordes. Avec vous, parfois l’un après l’autre, ou bien tous ensemble, tel un accord, résonneront également d’autres tons ; tout comme si vous conversiez avec eux, pour former la mélodie créée par le Sublime Compositeur. La résonance séparée des tons est très importante étant donné que chacun d’eux entre dans la mélodie. Par conséquent, tout doit être pur, beau, exquis. II peut sembler à quelqu’un que son rôle est insignifiant ; il peut dire que ce n’est pas important de quelle manière il résonne, étant donné qu’il n’est qu’un simple “mi”, mais c’est alors qu’il commet la plus grande faute. Il oublie qu’il est une infime partie de tout l’ensemble et qu’il est responsable de son expression intégrale. À un autre, il peut lui passer par la tête l’idée qu’il n’est pas libre, mais entièrement dépendant et privé de toute initiative personnelle ; mais c’est une très grande erreur. Une telle personne doit savoir que c’est justement sa résonance qui est sa mission dans la vie : cette résonance, ce sont ses pensées, ses sentiments, ses actions dont il est le maitre. En tant qu’être particulier, l’homme n’est pas sans initiative ; mais dans la vie du Tout, il n’a pas d’autre tâche plus grande et plus importante.

« Dans la vie, il nous arrive souvent des souffrances. Mais celui qui en est la victime doit savoir qu’il ne résonne pas bien. Il doit s’imaginer que le harpiste a pris la clef et a commencé à resserrer la corde, jusqu’à ce qu’il arrive à obtenir un “mi” pur. La fine oreille du virtuose perçoit tout avec la plus grande précision. Ce musicien ne peut pas permettre à la corde de résonner comme elle veut, car elle s’est détendue par suite de la chaleur, ou bien elle s’est rétrécie par suite du froid. La corde doit résonner avec un taux de vibrations déterminé et rien de plus.

« Chaque musicien doit apprendre le sublime art de parler aux êtres humains avec sa musique. Chaque artiste-peintre doit travailler avec persévérance jusqu’à ce que les lignes et les couleurs commencent à obéir à sa conception. Le poète, de son côté, doit ordonner les mots du langage humain de telle façon qu’ils expriment le mieux l’inspiration de son coeur.

« Cela signifie que vous êtes croyant. Le croyant n’est pas quelqu’un qui exécute machinalement des rites qu’il ne comprend même pas. Le croyant doit converser avec Dieu, de la même manière qu’il parle avec des amis. Si c’est un musicien, le croyant doit parler avec Dieu de la même façon qu’il converse avec son violon. Le croyant résonne bien dans l’orchestre Divin. II comprend la volonté de son Père et le Père est content de lui.

« C’est bien d’être un croyant, mais il ne faut pas que le mot de croyant reste seulement une notion dont nous ne connaissons le contenu que superficiellement. La foi est une force si puissante que rien ne peut lui résister. Avoir la foi ne signifie pas croire en quelque chose, étant donné que chacun croit en quelque chose, mais cela veut dire avoir une connaissance parfaitement inébranlable. Le croyant véritable n’est jamais indécis et il possède pleinement la preuve de ce en quoi il croit. Le croyant ressemble à un arbre avec des racines, un tronc, des branches et des feuilles. Cet arbre donne des fruits, lutte contre les orages, et les oiseaux y trouvent un asile. On peut compter sur le croyant. L’ami en lequel vous avez confiance peut tout faire pour vous sans hésitation. Avant même que vous ayez formulé votre peine devant lui, il sait ce dont vous avez besoin.

« L’homme de foi est sans peur et puissant. Il n’est pas de ceux qui, après avoir fait deux pas en avant, reculent. Ses forces sont si puissantes que même la mort lui semble insignifiante. Combien d’entre ceux qui s’appellent croyants possèdent-ils ces forces ? Le croyant ressemble à un homme qui a vu de ses propres yeux ce qu’il affirme ; quoique cette “vision” s’est effectuée non pas à l’aide de ses yeux physiques, mais au moyen de ses yeux intérieurs.

« D’une manière ou d’une autre, au moyen de contradictions ou de révélations, celui qui suit la voie sacrée de la vie doit sortir des ténèbres ; chacun doit voir son propre soleil se lever. Dans la lumière de ce soleil, vous devez trouver les dimensions réelles de tout dans votre vie. Chacun doit connaitre sa véritable taille, doit savoir combien il peut demander et combien il peut porter. Ne vous sous-estimez pas et ne vous surestimez pas.

« Maintenant, vous apprenez l’alphabet d’une grande science. Vous ressemblez aux enfants qui ne savent pas à quoi vont leur servir ces lettres. Tout comme les différents tons d’une oeuvre musicale, séparés les uns des autres, ne savent rien de la beauté de la mélodie qu’ils forment, ainsi le disciple de cette science divine, sur la voie de laquelle vous vous êtes engagés, ne connait pas toutes les questions et tous les plans de l’éternité. Le disciple ne sait pas quelle est sa place dans ce Sublime Unique, mais c’est avec amour qu’il accomplit le travail qui a été dévolu. En d’autres termes, le disciple s’efforce de bien résonner.

« Vous devez apprendre à demander, mais du moment que vous n’avez pas encore atteint cet art, dites : “Seigneur, que Ta Volonté soit faite ! Donne-moi ce qui est le plus nécessaire pour mon évolution et ce qui m’aidera à accomplir Ta Sainte Oeuvre”.

« Faites également attention quand viendront les souffrances. Étudiez-les d’une manière approfondie et donnez-vous la peine de trouver la cause de leur apparition. Et si vous vous assurez que vous résonnez bien, sachez que le violoniste précis tend la corde afin que vous arriviez aux vibrations de votre propre ton.

« La vie de chacun de vous est une tâche. C’est une équation avec beaucoup d’inconnues. Au moyen de la relation entre le connu et l’inconnu, vous découvrirez l’inconnu. Telle est la relation entre la joie et les souffrances, telle est la relation entre les actes et leurs conséquences. Chacune des souffrances dans la vie est une des inconnues de l’équation. Cette souffrance peut se dévoiler de la même manière que les mathématiques donnent une solution aux problèmes. Il en est de même du géologue dont nous avons parlé ; au moyen des relations qui lui sont données par sa science, il commence à comprendre les processus et à se faire une image véridique de ce qui s’est passé avec les couches terrestres, il y a des milliers d’années.

« Chaque chose incomprise devient compréhensible après un certain temps, au moyen des relations entre les valeurs connues et inconnues.

« L’homme vit et se développe. Il compte le début de sa vie à partir de sa date de naissance, mais personne ne sait quel est le véritable début. Il se perd dans l’éternité. La monade humaine se dirige vers le perfectionnement. Elle monte, mais le sommet n’est jamais atteint. C’est ce qu’il y a de plus beau dans la vie. C’est en cela que sa beauté et sa grandeur résident.

« Dans cette situation, il ne reste rien d’autre à faire que de résonner bien. »

 

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