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Le Maitre décline l'offre d'une chaire à l'Église évangéliste et l'offre de participer à la loge théosophique


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LE MAITRE DÉCLINE L’OFFRE D’UNE CHAIRE À L’ÉGLISE ÉVANGÉLISTE ET L’OFFRE DE PARTICIPER À LA LOGE THÉOSOPHIQUE

Après qu’il fut revenu en Bulgarie, en 1895, des membres éminents de l’Église évangéliste en Bulgarie lui offrirent une chaire à Yambol, ce qui ne peut surprendre étant donné qu’ils le connaissaient de longue date, et appréciaient ses vertus morales et ses connaissances étendues. On lui proposait en quelque sorte une fonction répondant apparemment à ses aspirations et la possibilité de remplir une mission religieuse.

À un moment qui peut être considéré comme un carrefour, celui qui fut nommé par la suite « le Maitre » montra qu’il avait une mission ou une voie bien à lui déjà choisie. Déjà, il avait dû montrer à son père, le pope Constantin Deunovski, que sa profession de foi allait au-delà des dogmes et des rites d’une religion, quelle qu’elle soit. Le Maitre savait déjà que l’enseignement du Christ va beaucoup plus loin que l’ordre établi par une Église, mais qu’il réside dans l’Amour pour Dieu et la Vérité. Certes, comme tout père, C. Deunovski a dû éprouver une certaine amertume en constatant que son fils s’écartait de la « religion des ancêtres ». Mais pour ce fils, malgré toute peine qu’il en eut vis-à-vis de ses proches, c’est l’univers tout entier qui représente une Église, et le sacré n’est pas l’apanage d’une seule Église, mais réside en toutes Églises et en tous lieux où des gens évoquent le nom du Christ et prient.

Jeune encore, le Maitre fréquentait les services religieux dans les églises évangélistes. À Svishtov, il avait terminé ses études secondaires dans l’École Evangeliste méthodiste, puis en Amérique comme nous l’avons dit précédemment.

En déclinant l’honneur qui lui était fait, le Maitre déclara qu’il était étranger à tout ce qui pouvait restreindre la liberté et aussi au fait de recevoir une rémunération ; on doit servir Dieu sans argent, leur dit-il.

C’est lorsqu’il revint en Bulgarie que le Maitre commença à parler dans divers milieux sur des sujets scientifiques et philosophiques et il devint un conférencier invité en de nombreux endroits. Mais ces conférences étaient le plus souvent des entretiens, des échanges en un style simple et familier, et lors desquels le Maitre expliquait les lois de la vie ignorées de la plupart des gens, et en même temps il évoquait comme allant de soi de nombreuses preuves évidentes de l’existence d’un autre monde supérieur à notre monde limité. Mais surtout, il interprétait l’enseignement du Christ hors des cadres de l’interprétation habituelle des prédicateurs.

Son activité était suivie avec attention, notamment par des membres de la Société Théosophique qui était alors en période de croissance. Ils eurent connaissance des enseignements du Maitre et ils virent qu’il y avait des coïncidences, sous certains rapports, avec la doctrine théosophique. De plus, ils purent s’assurer que sa compréhension de l’ésotérisme était correcte et ils pensèrent qu’il était qualifié pour devenir un militant et un collaborateur précieux pour la propagation des idées théosophiques. Les théosophes bulgares consultèrent plusieurs loges européennes à ce sujet, à la suite de quoi le président de la loge bulgare demanda à rencontrer le Maitre afin de l’informer des possibilités offertes par la Société Théosophique. Au cours de cette rencontre furent mis en avant les grands succès qui attendaient Monsieur Deunov tant en Bulgarie qu’à l’étranger, et on lui renouvela la haute estime en laquelle on tenait son activité publique.

Le Maitre aurait écouté avec une grande attention et une totale courtoisie l’invitation qui lui était faite de travailler sur le plan théosophique, avec tout ce qui en découlerait comme renommée et succès personnel. En définitive, il souhaita un grand succès à la Société, mais refusa de devenir nommément un de ses collaborateurs.

On pourrait se demander pourquoi le Maitre refusa de collaborer avec des Églises ou Sociétés fort honorables. Ce n’est pas qu’il mésestimait le sérieux des enseignements donnés par ces groupements, mais il était évident que la voie qu’il s’était tracée tout au long de nombreuses années ne pouvait être ni infléchie ni modifiée par des considérations de succès et de notoriété.

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