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1915_07_11 Le bon Samaritain


mayakitanova
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Le bon samaritain

 

Et il se tourna vers les disciples et leur dit en particulier :

" Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !

Car, je vous le déclare, beaucoup de prophètes, beaucoup de rois

ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu,

entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu…

Le légiste lui répondit : " C’est celui qui a fait preuve de bonté

envers lui. " Jésus lui dit : " Va et, toi aussi, fais de même. »

(Luc 10, 23-24 ; 36-37)[1]

 

            Ma causerie de ce matin portera sur le bon samaritain. Je choisis les versets 23 à 37. Ce bon samaritain est devenu quelqu’un de très ordinaire, car nous pensons bien le comprendre. On peut dire qu’on comprend sa signification pratique, mais je vais l’analyser un peu différemment.

 

            Ainsi, un docteur de la loi entame une discussion : c’est un érudit, un philosophe pour son époque, il suit l’enseignement de Moïse ; il souhaite creuser un sujet important et il s’adresse au Christ : « Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? » Le Christ lui répond : « Qu’est-il écrit dans la Loi ? Comment lis-tu ? » Et il répond, et dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ; et tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Mais on voit plus loin le Christ qui tâche de lui expliquer qui est notre prochain. Ce conte est un drame dont un des protagonistes est l’homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho ; vous avez lu l’histoire. Ceux qui écrivent les drames veulent construire des personnages. Un autre protagoniste de ce drame est le Samaritain. Avant lui passe un sacrificateur qui, étant occupé, passe outre en disant : « Ce ne sont pas mes affaires ! » Le sacrificateur arrive de droite et voyant l’homme à terre, il passe à gauche. Ensuite apparaît du côté gauche un lévite, mais il passe outre également. Enfin arrive un Samaritain et il s’arrête.

 

            Nous avons ainsi les protagonistes suivants : le sacrificateur, le lévite et le Samaritain avec sa mule (appelez-le un âne car la Palestine abonde en ces animaux !) Le Samaritain s’arrête, soigne les plaies de l’homme en y versant de l'huile et du vin, puis il le met sur sa propre monture, le conduit à Jéricho dans une hôtellerie, et lui donne deux deniers le lendemain. Vous direz que tout cela est anodin, et que cela ne représente pas grand-chose qu’un sacrificateur soit passé, et ensuite un lévite et ensuite un Samaritain pour prendre soin d’un homme. Oui, mais en lisant un roman, vous étudiez les personnages que l’écrivain a voulu mettre en relief. Le Christ nous présente quatre types d’hommes : le premier est un voyageur qui va à Jéricho pour faire du commerce, mais la chance se détourne de lui ; le deuxième est sacrificateur, le troisième, un lévite et enfin le quatrième est le Samaritain. Le Christ dit : « Lequel donc de ces trois te semble avoir été le prochain de l’homme attaqué par les brigands ? » Le Samaritain, bien entendu.

 

            Ayez en tête ces protagonistes, car vous pouvez jouer le rôle du sacrificateur, du lévite ou du Samaritain : quatre rôles sont possibles dans le monde. Tous les jouent, car le monde est une scène sur laquelle les gens sont des acteurs. Dans chaque nouvelle que vous lisez, vous vous arrêtez sur le héros du conte et dans ce conte le héros est le Samaritain. Il n’a même pas songé que son œuvre sera diffusée et sera un symbole pour le monde entier. Certains interprètes disent qu’il s’agit d’une parabole, mais nous savons que le Christ puisait ses exemples exclusivement dans la vie réelle. Le drame que le Christ évoque se passe aussi bien au Ciel que sur terre. Jéricho, c’est le Ciel d’où le voyageur est sorti, le monde supérieur d’où sortent les hommes ; Jérusalem, c’est la terre ; donc les hommes descendent d’en haut, du Ciel vers la terre. Mais il y a des brigands au Ciel, d’ailleurs même l’apôtre Paul dit qu’il y a au-dessus de nous de mauvais esprits. Mais laissons cette interprétation plus profonde de côté et revenons à la vie en société.

 

            Qui est ce Samaritain ? Le sacrificateur et le lévite, ce sont l’homme et la femme : l’homme, c’est le lévite et le sacrificateur, c’est la femme ; le Samaritain, c’est l’enfant qui a fait le bien. Mais vous allez me rétorquer qu’il n’est pas possible qu’un père ou une mère se montrent aussi cruels envers leurs enfants ! Je connais une jeune fille à Varna que son père a abandonnée ; elle est devenue une débauchée et s’est mariée avec un Samaritain qui vit maintenant à Sofia. Lorsque vos filles sentent que leur vie est difficile, elles disent : « Je veux quitter la maison. » Les parents sont des sacrificateurs et ne peuvent pas se mettre à leur place. Chaque âme qui est descendue du monde invisible a une douleur, une blessure ; par exemple, la nervosité de quelqu’un a toujours une cause profonde. On dit de quelqu’un qu’il est irascible ; la nervosité n’est pas une maladie, mais les nerfs symbolisent la vie mentale et lorsqu’ils n’agissent pas en harmonie, ils créent des maladies.

 

            Dans la parabole, ces quatre types de personnes représentent les quatre corps de l’homme. L’homme est enveloppé de ces quatre corps qu’il traverse durant son développement : physique, vital, astral, spirituel. Il y a trois autres corps qui sont eux invariables ; nous n’aborderons que les formes qui changent. Par le mot corps, nous désignons un monde organisé, par conséquent en ce sens la raison est organisée, le cœur humain est organisé, la vie est organisée.

 

            Maintenant, le Christ discute avec le docteur de la loi et lui dit : « Va et toi aussi, fais de même », c’est-à-dire prends le rôle du Samaritain. Le Samaritain représente toujours le progrès dans le monde : c’est la science, alors que le sacrificateur et le lévite sont seulement des acteurs qui empochent de l’argent et ne font rien dans le monde. Et lorsque les gens ont un surplus d’argent, ils disent : « Faisons un spectacle pour nous divertir : nous avons du temps libre et nous pouvons faire une pièce de théâtre. » La vie est un théâtre, une représentation ; les enfants peuvent la jouer, mais je dis que c’est juste un moment de repos, car lorsqu’il s’agit de nous développer, ce n’est plus l’heure de jouer et faire du théâtre.

 

            Dans cette parabole, il y a un drame et une représentation. Je demande : «  Pourquoi les deux premiers ne se sont-ils pas arrêtés pour aider cet homme. C’est parce qu’entre eux et la victime des brigands il n’y avait pas d’affinité ; la loi est telle qu’on ne peut pas aider quelqu’un que l’on n’aime pas et c’est la raison pour laquelle ils sont passés outre. Alors que le Samaritain qui avait cet amour dans son âme, a sorti son vin et son huile ; l’huile est l’âme et le vin est la force qui doivent être transmis ; le Samaritain doit être considéré plus largement. Pensez-vous vraiment être peu nombreux à vous trouver dans la même situation que la victime des brigands ? Vos blessures nécessitent de l’huile et du vin et non pas des paroles et des raisonnements. Pour panser la blessure du malade, il faut injecter un nouvel élan dans l’esprit de l’homme, dans son cœur. L’huile et le vin dispensés sont le symbole du Samaritain. Je voudrais que tous les Bulgares soient des Samaritains, nous souhaitons que tous les prêtres et les professeurs soient des Samaritains, nous souhaitons que tous les avocats et les juges soient des Samaritains ; ce sont des titres de gloire pour cette raison-là.

 

            Aux Etats-Unis on donne le degré honorifique D.D. (Doctoral Degree). Chez nous cela signifie tout autre chose, mais en Amérique les docteurs doivent avoir ce titre D.D. Ensuite on peut leur donner aussi le degré L.L.D.D – docteur en droit, docteur en théosophie. Le sacrificateur et le lévite de la parabole étaient des docteurs en théosophie, c’est-à-dire affublés du titre L.L.D.D., mais ils n’ont rien fait. Ensuite est arrivé un Samaritain qui ne possédait pas de titre D.D., mais seulement un âne, de l’huile et du vin. Il a dit : « Je ne sais pas ce que le titre D.D. signifie », mais il est descendu de son âne et a demandé : « Comment t’es-tu retrouvé dans cette situation ? »

 

            Maintenant, le Christ donne cet exemple pour notre époque aussi, pour vous et pour moi. En Bulgarie aussi il y a des Samaritains ; je me réjouis qu’il y ait en Bulgarie des femmes Samaritaines. En un sens le Christ est le Samaritain qui est descendu d’en haut, alors que la victime des brigands est la race humaine : les hommes, les femmes, les enfants. Et le Christ est descendu d’en haut.

 

            Cette parabole a un sens propre et un sens figuré. Le Christ dit : « Toi aussi, fais de même. » Vous devez avoir de bonnes dispositions d’esprit et du discernement ; votre volonté aussi doit être bien disposée, comme ce Samaritain. Si votre esprit n’est pas ouvert, mais seulement prêt à discerner, cela n’est pas une bonne disposition. Le sacrificateur n’avait qu’une disposition pour raisonner et se disait : « J’ai des affaires importantes et je n’ai pas le temps de m’occuper de ces choses » ; le lévite a raisonné de la même façon. Mais nous sommes prédestinés à servir Dieu : le Christ dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force… Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Marc 12, 30-31) Le prochain, c’est un mot lourd de sens que nous connaissons dans ce monde ; vous implorez pour avoir un prochain, mais lorsque votre prochain se manifeste, vous le regardez comme le sacrificateur et le lévite et vous dites : « Ce n’est pas encore le moment. » Je connais beaucoup de filles qui, lorsque leur prochain vient, se disent : « Il n’est pas pour moi, il ne gagne que trois cents leva ! » Voici comment tous raisonnent. Mais à notre époque, et à l’avenir nous devons appliquer la loi du Samaritain.

 

            Maintenant, certains aspirent à fréquenter des ministres ; ce n’est pas mal de compter des ministres parmi ses connaissances, mais la motivation est intéressée : on veut avoir des protecteurs. L’amitié est invariable, c’est une grande loi qui lie les hommes ; si tu as un ami, il est toujours prêt à servir Dieu et s’il te rencontre alors que tu es tombé dans la rue, il se sacrifiera pour toi. Par cette parabole le Christ décrit comment le monde sera réparé. Certains disent : « Il faut choisir des députés, ordonner des prêtres. » Actuellement, il y a des prêtres officiels et non officiels ; certains ne veulent pas porter de bonnet de curé : les représentants du Christ sont ceux que Dieu a ordonnés ; je ne parle pas des prêtres officiels. Tel fils, tel curé (lévite) ; telle mère, tel professeur ; professeur et sacrificateur sont pour moi des synonymes. Lorsque le père accomplira sa mission, alors les sacrificateurs feront la leur parce que ce sont leurs pères qui les ont engendrés. Nous disons : « Les sacrificateurs sont mauvais, les lévites sont mauvais », pourquoi ? Parce que leurs mères et leurs pères sont mauvais. Par conséquent, tous les gens d’aujourd’hui[2] mourront et seront un terreau pour la terre. Et lorsque Dieu viendra avec une nouvelle charrue, il mettra une nouvelle culture et plantera un nouveau verger qui donnera des fruits magnifiques. C’est pour cette raison que nous ne devons pas condamner les conséquences, mais les causes.

 

            Ainsi, le Samaritain est le père, et la victime des brigands est la mère ; l’homme a trouvé sa femme et a pansé sa blessure. Il a retrouvé sa Dulcinée perdue, l’a mise sur son âne, l’a emmenée à Jéricho et lui a donné deux deniers. Ces deux deniers sont les symboles de deux lois divines. Certains disent : « Je te donne deux leva. » Si, ce faisant, tu entends l’amour divin et l’amour du prochain, tu peux me les donner. Mais si tu veux m’acheter avec ces deux leva, non merci ! À notre époque, combien sont les hommes qui soutiennent ainsi leurs femmes ?

 

            À Londres, une statistique montre que sur vingt-six millions de familles, seules trois cents seraient heureuses. En Bulgarie, il y a deux cents familles de la sorte : ce sont les hommes et les femmes de Bulgarie, et que Dieu vienne en aide aux trois mille autres. Ce sont ceux qui sont passés maîtres pour « dépouiller les sacs des autres » ; ils ne sont pas coupables, c’est leur nature qui est ainsi.

 

            Dans une grange, tant de souris se sont multipliées, que le propriétaire a fini par prendre un chat. Effrayées, les souris se sont dites : « On va y laisser la peau ! Que faire ? » Alors, une souris a eu l’idée lumineuse d’accrocher une clochette au cou du chat pour l’entendre ainsi de loin et se cacher. Toutes ont commencé à la féliciter pour cette idée, cependant une vieille souris a demandé : « Mais qui lui accrochera cette clochette ? »

 

            C’est la vie moderne : une idée « lumineuse ». Le Christ aussi a mis une clochette au chat, mais le monde ne s’est pas arrangé. Il faut de l’huile et du vin et les ânes aussi doivent assumer leur mission. Lorsque la mère enfante un bébé qui est faible au début, joue-t-elle le rôle du Samaritain ? Elle a honte du jugement du monde et se dit : « On va se moquer de moi. » La philosophie de la femme contemporaine est d’enfanter un vieillard de quatre-vingt-dix ans. Toutes les femmes qui enfantent sont jeunes et tant qu’il est jeune, l’homme peut faire des bêtises. Le Christ dit, dans ce sens, que le Samaritain est plus vieux que le sacrificateur et le lévite. Il représente le peuple du labeur qui existe, et c’est l’essence des choses. Le Christ veut ainsi nous montrer que nous devons tous avoir cet amour dans nos têtes, dans nos actes.

 

            Certains me demandent comment faire le bien. Je dis : achète une mule et va chercher une source pure. Je croise tous les jours des gens malades dans leur tête et dans leur cœur. Le Christ dit : « Va et toi aussi, fait de même, car c’est ce que tu dois faire si tu veux obtenir la vie céleste. Sinon tu n’hériteras pas d’une vie céleste. » Le Christ ordonnerait ce Samaritain prêtre ; moi aussi je l’ordonnerais prêtre car il a bien agi. Par conséquent le monde futur sera légué à ce type de prêtres, tandis que Dieu ne veut pas de gens comme nous. Vous direz que Monsieur Deunov prêche contre les prêtres ; je ne parle pas d’eux mais des mères et des pères : ces mères et ces pères doivent connaître le Samaritain. Et lorsqu’une mère enfante, elle doit enfanter avec joie ; la mère qui enfante est toujours bénie et ce n’est pas considéré comme une infamie. La mère a enfanté, elle enfantera à l’avenir ; jadis ce sont les pères qui ont engendré, mais de nos jours, c’est le tour des femmes. Mais ces hommes doivent recommencer à enfanter à la place des femmes. Les hommes d’aujourd’hui avortent ; je vois des hommes qui portent vingt ans durant leurs rejetons, mais ces gens doivent apprendre à engendrer. Le Seigneur dit : « Comme ils n’accomplissent pas Ma Loi, je leur donnerai l’âme des gens civilisés et ils vont se tourmenter» ; c’est pourquoi nous sommes envoyés dans le monde pour boire et manger. Lorsque notre désir de boire et manger sera assouvi, alors viendra la bénédiction.

 

            Vous demanderez maintenant dans quelle catégorie vous êtes classés. Demandez-vous si vous avez de l’huile, du vin et une monture. Car cet ânon est un surcorps ; vous y chargerez la victime des brigands et, arrivant dans ce monde, vous devez avoir les deux deniers. Il vous faut donc un âne et du vin.

 

            Maintenant je vous pose clairement la question : quel rôle voulez-vous jouer dans ce drame ? Les acteurs au théâtre se disputent souvent le rôle principal. Le Christ a inscrit le nom de ce Samaritain pour les siècles des siècles ; beaucoup de rois ont fait des choses prodigieuses, mais il n’en reste aucune trace, alors que ce Samaritain a accompli quelque chose de simple, vu de l’extérieur, mais son nom est resté gravé au Ciel. Vous pouvez jouer les rôles du sacrificateur et du lévite, mais vous resterez des personnages médiocres. L’homme tombé entre les mains des brigands a longtemps supplié, les mains tendues vers le sacrificateur et le lévite, mais ils ont déclaré : « Je ne peux pas ! » Seul ce Samaritain lui est venu en aide.

 

            Disons maintenant que vous avez une fille et que vous prenez soin de son éducation ; un jour, elle demande à aller dans le monde, pour gagner sa vie. Vous l’accompagnez au bal jusqu’au jour où on la retrouve dans la rue blessée, déshonorée et en pleurs : « Aidez-moi ! » Elle est tombée entre les mains des brigands. Certaines femmes sont de redoutables brigands. Les hommes et les femmes peuvent être les meilleures personnes tout comme se montrer les gens les plus malfaisants ; les uns sont appelés hommes de l’amour et les autres hommes de l’égoïsme. Je voudrais que vous soyez tous représentants de l’amour divin et serviteurs de Dieu. Le monde entier est pour vous. Pour peu que vous ayez un cœur et un discernement, tous vous féliciteront et diront : « Nous avons vu ce que tu as fait. » Chacun peut faire une bonne œuvre et Dieu voit ces bons frères. Par conséquent, je voudrais que vos noms à vous tous soient inscrits en haut, au Ciel, pour être porteurs de cette nouvelle humanité et demeurer sereins et joyeux. Laissez d’autres penser à votre nourriture : il y a de la richesse pour chacun, Dieu a préparé beaucoup de nourriture. Certains disent avoir des ennemis, mais ils ont aussi des amis. Le diable aussi a des ennemis ! L’apôtre Paul dit : « Mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (Romains 5, 20) : là où grandit la haine, là grandit l’amour. Nos acteurs auraient dû se rendre chez le diable, il peut jouer tous les rôles. Lorsque vous étudiez ces philosophies, ne vous laissez pas leurrer par leur tromperie, ne mettez pas ce masque sur votre visage ; ne vous présentez pas comme un saint. Présentez-vous comme un pécheur plutôt que comme un juste, car il y a un danger à adopter un masque. Je connais des gens, habillés dans de la soie, qui se nourrissent chez eux, mais si quelqu’un rentre ils cachent leur assiette ! Je vous demande : « Avez-vous un habit spirituel ? »

 

            Ainsi, pansez la blessure de la victime, qui qu’elle soit, et vous hériterez de la vie éternelle.

 

Sofia, 11 juillet 1915

 

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[1]Et il se tourna vers les disciples et leur dit en particulier : " Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare, beaucoup de prophètes, beaucoup de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. " Et voici qu'un légiste se leva, et lui dit pour le mettre à l’épreuve : " Maître, que dois-je faire pour posséder en partage la vie éternelle ? " Jésus lui dit: " Dans la Loi qu'est-il d'écrit ? Comment lis-tu ? " Il répondit : " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. " Jésus lui dit: " Tu as bien répondu : fais cela et tu auras la vie. " Mais lui, voulant montrer sa justice, dit à Jésus: " Et qui est mon prochain ? " Jésus reprit : " Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, il tomba sur des bandits qui, l'ayant dépouillé et roué de coups, s'en allèrent, le laissant à moitié mort. Il se trouva qu’un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa à bonne distance. Un lévite de même arriva en ce lieu ; il vit l’homme et passa à bonne distance. Mais un Samaritain qui était en voyage arriva près de l’homme : il le vit et fut pris de pitié. Il s'approcha, banda ses plaies en y versant de l'huile et du vin, le chargea sur sa propre monture, le conduisit à une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, tirant deux pièces d’argent, il les donna à l’aubergiste et lui dit : " Prends soin de lui, et si tu dépense quelque chose de plus, c'est moi qui te le rembourserai quand je repasserai. " Lequel de ces trois, à ton avis, s’est montré le prochain de l'homme qui était tombé sur les bandits ? " Le légiste lui répondit : " C’est celui qui a fait preuve de bonté envers lui. " Jésus lui dit: " Va et, toi aussi, fais de même. (Lc 10, 23-37)

 

[2] Nous sommes pendant la première guerre mondiale (1914-1918)

 

Traduit par Bojidar Borissov

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