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LE BOGOMILISME, PRÉCURSEUR DU NOUVEL ENSEIGNEMENT


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LE BOGOMILISME

PRÉCURSEUR DU NOUVEL ENSEIGNEMENT

 

 

Le Bogomilisme, fruit de l’âme slave et plus spécialement du peuple bulgare, voit au Xe siècle son enseignement déborder les frontières bulgares et se répandre sous diverses appellations dans presque toute l’Europe Occidentale. En tant que mouvement mystique et social, le Bogomilisme, un des importants centres de l’histoire humaine, est créé à la fin du premier millénaire de l’ère chrétienne, il se présente comme un important foyer idéologique et mystique pour donner une impulsion à la nouvelle culture.

 

De par sa nature et son importance, le Bogomilisme est le précurseur de l’enseignement du Maitre. II représente les racines de son École en Bulgarie, École qui devait être сгебе au cours du dernier siècle du second millénaire de notre ère. Le Bogomilisme a préparé non seulement le peuple bulgare, mais aussi d’autres peuples européens en vue du développement ultérieur de l’École du Maitre. II se présente comme un centre ésotérique possédant de hautes connaissances spirituelles, un centre qui dévoila une des lois essentielles de la Création : la loi de la Réincarnation. Parlant des Albigeois qui apparurent en tant que branche du Bogomilisme, Maurice Magre écrit : « d’après les Albigeois, le retour de l’humanité au Principe Divin s’effectue par réincarnations successives ».

 

En général, la tâche principale du Bogomilisme (en tant que précurseur de l’enseignement du Maitre et de son École) a été de préparer en premier lieu le peuple bulgare en lui faisant connaitre les conceptions spirituelles et sociales exprimées par cet enseignement et appliquées dans la communauté bogomile (dénommée « zadrouga » : commune) pour servir de point de départ à la future sixième culture. Ainsi, les êtres qui dirigent le développement de l’humanité à l’aide de ce foyer du Bogomilisme en Bulgarie, ont donné une impulsion primordiale à l’édification des fondements de cette nouvelle culture. Le Bogomilisme a eu pour chefs des Initiés détenteurs d’un savoir qui leur permettait de connaitre les plans de l’avenir.

 

II a été beaucoup écrit sur le Bogomilisme. Nous ne noterons ici que les plus importants faits idéologiques ayant joué le rôle de semence, de germe, pour les Sublimes Idées qui, mille ans plus tard, furent données à l’humanité par la Parole du Maitre.

 

Les adeptes de l’enseignement bogomile étaient répartis en trois cercles, dont le premier était réservé aux « Parfaits », le second aux « Croyants » et le troisième aux « Catéchumènes » ou « Auditeurs ». Pour pouvoir être agréés dans le cercle des croyants, les catéchumènes étaient tenus de réussir certains examens, tout comme les croyants, de leur côté, devaient en passer d’autres bien plus ardus pour pouvoir pénétrer dans le cercle des Parfaits.

 

L’écrivain Sacconi rapporte qu’en 1250 il y avait dans toute l’Europe environ 4.000 parfaits des deux sexes. Avant les Croisades, leur nombre était bien plus élevé. En 1241, en Lombardie, on comptait plus de 2.000 Parfaits, dont 150 rien que dans la ville de Vérone. L’intronisation des Croyants dans le cercle des Parfaits s’effectuait de nuit, dans le plus profond secret, afin d’échapper à l’oeil vigilant de l’Inquisition qui sévissait en ces temps-là, déchainée en France et en Italie. Les Parfaits gardaient le célibat, la chasteté, étaient objecteurs de conscience, ne possédaient rien en propre et ne consommaient pas de viande. Ils passaient par la plus haute Initiation. Le peuple les surnommait « Amis de Dieu », « bonnes personnes », « les consoles ». Ces « Amis de Dieu » travaillaient de tout leur coeur et sans repos à la propagation du Bogomilisme. Ils guidaient et instruisaient les Croyants et les Catéchumènes, et dirigeaient les cercles bogomiles. Ils ont été les idéologues et les apôtres de l’enseignement bogomile. Les Croyants, de leur côté, pouvaient contracter des mariages, posséder des biens en propre, aller à la guerre. Par contre, on ne leur conférait pas des degrés d’Initiation.

 

Un des traits sociaux les plus caractéristiques du Bogomilisme était qu’ils vivaient en communautés fraternelles. Ces dernières étaient composées du cercle des Parfaits qui, d’après les dires de l’écrivain moyenâgeux Peregrinus Proscionus, menaient une vie exemplaire, consacrée exclusivement au service de l’humanité. Selon un autre écrivain du Moyen Âge, Evervinus, les Bogomiles disaient d’eux-mêmes : « Nous menons une vie rude et errante : nous courons de ville en ville, pareils à des brebis au milieu de loups. Nous souffrons des persécutions, tout comme les apôtres et les martyrs. Nous passons notre vie en abstinence, prière et travail sans relâche. Mais tout cela nous est facile, car nous ne sommes plus de ce monde. »

 

Les Parfaits se reconnaissaient entre eux à l’aide de signes secrets, inconnus des Croyants et des Catéchumènes. Partout où ils faisaient une apparition, ils jouissaient d’une considération toute spéciale. Leur livre de chevet était le Nouveau Testament. Les Bogomiles trouvaient accueil dans tous les milieux sociaux et y jouissaient d’une grande influence. Même leurs adversaires, dans leurs écrits, ne tentaient pas de nier leur pureté, leur haute moralité et la sévérité irréductible dont ils faisaient preuve à leur propre égard.

 

Extérieurement, leur vie était simple, modeste, remplie de prières et adonnée sans réserve au service de leur prochain. Même leurs adversaires soulignaient que leur comportement envers les pauvres, les malheureux, les prisonniers et les exilés était toujours plein d’amour. Leur force provenait de la fermeté de leurs convictions et leur dévouement sans borne et sans réserve à la Vérité et à la Justice. Ils gagnaient les coeurs des gens et cela surtout dans les moments suprêmes quand, d’un pas ferme et assuré, ils s’avançaient vers les buchers. Le Bogomilisme a été non seulement un foyer spirituel, mais aussi un centre culturel. Les Bogomiles avaient leurs propres écoles pour leurs enfants ; ils étudiaient diverses sciences, la médecine plus spécialement, réservant une attention spéciale à la musique. Le peuple les tenait en haute estime et en grande affection, les considérant même comme des thaumaturges.

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