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mayakitanova

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  1. L’IMAGE SPIRITUELLE DU DISCIPLE LES TROIS CHAINES C’est le Maitre qui, le premier, a donné l’image spirituelle et le haut idéal du disciple. Étant donné que c’est là un des plus grands problèmes de la nouvelle époque, nous avons préféré l’exposer directement à l’aide des paroles du Maitre. Le Maitre nous a dit que le disciple doit être à l’image de Dieu : Amour, Lumière, Paix, Joie. Pour parvenir à cet état, le disciple doit se pénétrer de l’idée du Tout. Dans l’Antiquité, pour ce faire, il devait se libérer de trois chaines. La première chaine est appelée « illusion sur sa propre personnalité ». Comme les hommes de notre époque vivent exclusivement dans l’orbite de leur propre personnalité, ils ont perdu leur foi en l’immortalité de l’âme humaine à laquelle la personnalité humaine sert de demeure temporaire. L’homme est quelque chose de plus que son tempérament, ses notions, ses conceptions, ses désirs et ses passions. En tant qu’âme, il se trouve en dehors des pôles opposés des sexes, des races, des peuples et des positions sociales. D’un autre côté, cette ambiance contemporaine de souffrances, de conflits et de contradictions, au sein de laquelle il se débat, prépare l’être humain à se libérer de la présente chaine de la personnalité. Toutes les souffrances éprouvées par l’humanité de nos jours éveilleront en l’homme la conscience divine, cosmique — unique expression de la Vie pour le Tout. Cela signifie que dans l’âme humaine jaillira bientôt l’éternelle et intarissable source de l’Amour. Selon les Écoles Antiques, la seconde chaine est celle du doute. Le Maitre nous dit que seule la lumière de la connaissance qui éclairera la conscience humaine parviendra à surmonter le doute. Le doute peut être soit le résultat d’un simple manque de foi, soit le fruit du pessimisme et du scepticisme scientifiques et philosophiques. À notre époque, c’est à la Théosophie que fut confiée la mission d’aider l’humanité à se libérer de cette seconde chaine. Grâce à ses nombreux écrits et à sa vaste littérature, elle propagea et fit connaitre au monde entier ces deux grandes lois : la loi du karma et celle de la réincarnation. Ses autres tâches étaient d’importance secondaire. De par sa nature, la Théosophie fut un des facteurs qui déblaya la voie pour la venue du Maitre. La troisième chaine, dont le disciple devait se libérer et qui est une des tâches principales du Christianisme, était celle du rituel et du cérémonial qui pétrifient la conscience humaine dans les formes extérieures des aberrations religieuses. Le Christ a rompu cette chaine de l’Antiquité païenne, en exhortant à ne plus se prosterner devant les temples et les idoles.
  2. L’INITIATION ANCIENNE ET ACTUELLE Hormis cette différence, concernant l’attitude envers la femme, une autre caractéristique essentielle distingue l’Initiation avant et après la venue du Christ. Jadis quand venait le temps de son Initiation, le disciple se couchait dans une sorte de sarcophage et là, sous la surveillance du Hiérophante, il se dédoublait : son âme s’évadait de son corps physique qui demeurait inanimé dans le sarcophage, pendant que le Hiérophante le gardait des mauvaises influences. Cette opération durait trois jours, pendant lesquels l’âme visitait les divers plans supérieurs du Monde Invisible. Les trois journées écoulées, l’âme revenait reprendre sa place dans sa demeure terrestre; elle était déjà initiée, illuminée par le savoir acquis dans le Monde Invisible. Ainsi se pratiquait l’Initiation en Égypte, tout comme dans d’autres contrées. Sans nous arrêter sur les diverses méthodes d’Initiation appliquées dans les différentes Écoles occultes de l’Orient et de l’Occident, il nous faut cependant observer que ces méthodes ne correspondent plus au stade évolutionnaire avancé de l’humanité. Le Maitre considère ces méthodes comme inadéquates depuis la venue du Christ sur terre. Le disciple peut acquérir l’Initiation à l’aide de son Maitre, sans qu’il lui faille pour cela perdre conscience du monde physique. Cela a été rendu possible depuis l’évènement du Golgotha, c’est-à-dire après que l’aura de la terre a été pénétrée par l’esprit du Christ. L’Amour est déjà devenu la porte par laquelle on pénètre dans le monde de la Sagesse et de la Vérité. Dans le Christianisme, on parle peu du cercle intérieur de l’École du Christ. L’ésotérisme de l’enseignement du Christ est resté, dans sa majeure partie, sujet aux conjectures et a fait l’objet des interprétations les plus variées de la part des apologistes du Christianisme.
  3. L’ÉCOLE ET LA FEMME Si l’on fait un parallèle entre l’Initiation dans les Écoles ésotériques depuis la plus haute antiquité et jusqu’à la venue du Christ, et l’Initiation depuis la venue du Christ jusqu’à la venue du Maitre, d’importantes différences se découvriront. Jusqu’à la venue du Christ, les Écoles ésotériques affectaient une attitude négative envers la femme, lui interdisant l’accès de ces Écoles, ou bien ne la traitant pas sur un pied d’égalité avec l’homme. C’est seulement à la venue du Christ que l’on commence à accorder à la femme l’attention qui lui était due. Le Nouveau Testament donne l’image de plusieurs femmes sur lesquelles le Christ a déversé les flots de ses trésors spirituels. C’est ainsi que dans les personnalités de Marthe et de Marie sont dévoilés deux caractères, deux mondes, totalement opposés, caractérisant deux principes de l’âme humaine : le principe actif et le principe passif. En ces deux femmes, nous voyons deux états opposés de l’âme humaine : l’un d’eux est calme, serein, silencieux ; en lui l’esprit est dirigé vers un principe éternel s’appuyant sur une base éternelle. L’autre état est pareil aux vagues de la mer, aux ramilles des arbres, toujours en effervescence, en perpétuelle agitation. On rencontre partout dans le monde ces deux types humains. Le Christ adresse à Marthe les paroles suivantes : « Marthe, Marthe, tu te mets en peine et tu t’agites pour beaucoup de choses ; mais une seule chose est nécessaire. Et Marie a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée. » (Saint Luc, Chap. 10, V. 41-42.) Parmi toutes ces images typiques de la femme que nous donne l’Évangile, relevons en premier lieu celle de la Vierge Marie, image de la sainteté et de la pureté, et qui fait l’objet d’un culte spécial; Marie de Clopas, sa soeur, profonde expression de dévouement ; Élisabeth, la mère de Jean-Baptiste, image de la foi et de la piété ; la Chananéenne, symbole de la foi, qui fut guérie d’une perte de sang rien qu’en effleurant l’aura du Christ ; tout comme cette veuve anonyme qui donna son obole. Toutes ces femmes sont vertueuses. Cependant, on voit autour du Christ leur contraire ; de grandes pècheresses, entre autres la femme adultère condamnée par la loi à périr lapidée. C’est là un grand problème social, tant du point de vue biologique que moral et juridique. La loi de Moïse n’a étudié ce problème que sur une de ses faces, sans chercher la culpabilité de l’autre partie : l’homme. Mais le Christ abolit la cruauté de la loi de Moïse, disant à ceux qui voulaient lapider la femme adultère : « Que celui de vous qui est sans péché lui jette le premier la pierre. » (Saint Jean, Chap. 8, Ver. 7.) Seul l’Amour Cosmique, qui est archipur et vierge, peut laver les péchés d’un coeur déchu, tel celui de Marie-Madeleine, la célèbre courtisane de Jérusalem. Marie-Madeleine, symbole de l’âme humaine plongée dans l’abime de la matière, espère en son Sauveur, le Christ, qui l’arrache à cet abime pour l’élever jusqu’aux plus hautes cimes de la révélation. Ainsi, le Christ a relevé la femme de son rôle subalterne. De son côté, le Maitre ouvrit largement les portes de son École à la femme, à laquelle incombait la tâche de revenir à sa pureté initiale et de devenir la Vierge Solaire, la prêtresse et la Vestale du Temple du Dieu Vivant. Et là, pour la première fois, la femme est placée au même pied d’égalité que l’homme.
  4. LE MAITRE PARLE DE LUI-МÊМЕ, DU DISCIPLE, DE L’ÉCOLE « La venue des Grands Maitres a lieu pour la libération du monde. » « Quand je m’approche des hommes, je suis toujours propre. » « C’est seulement après avoir fait quelque chose que j’estime savoir. Pour moi, seules les idées réalisées sont des Idées. » « Je suis en contact direct avec Dieu. » « Dieu m’a envoyé. » « Dieu parlait par la bouche du Christ. Dieu parle par ma bouche. » « Les idées que j’énonce dans mes causeries et mes cours proviennent d’une source divine. Les paroles du Christ et les miennes sont issues d’une même source. II n’y a pas deux sources. » « Je suis venu pour proclamer l’Amour, pour l’apporter sur la terre. C’est là ma Mission. » « Chaque Maitre est différent. Chacun d’eux porte en Lui un feu sacré venant du Monde Invisible. C’est la nature de ce feu qui le différencie. » « Tous ceux qui vont venir sont déterminés. Ceux qui viendront dans la sixième race sont déterminés. » « En venant sur terre, le Maitre apporte quelque chose de nouveau. Les anciennes conceptions ne peuvent aller de l’avant sans clef. Maintenant, c’est le Maitre qui détient cette clef. Sans cela, les âmes n’attendraient pas la venue du Maitre. » « Le Maitre explique les possibilités du présent et dévoile l’avenir. » « Je suis venu maintenant pour apprendre aux hommes à vivre dans l’Amour. » « Je voudrais que les âmes dont je m’occupe avancent, afin qu’elles soient un jour le livre vivant qui témoigne que j’ai bien agi. » « Le Maitre doit venir sur terre, afin de transformer les êtres humains. » « Le Maitre porte en lui ГAmour Primordial. » « II considère chaque être pareillement, car l’Amour a le même regard pour tous. » « II faut aimer quelqu'un pour pouvoir le préparer à la voie menant à l’éternité. » « C’est de Dieu que le Maitre reçoit l’Amour ; cet Amour passe par lui et va au Disciple. » « Le Maitre doit éprouver de l’Amour envers le Disciple, afin de pouvoir lui enseigner la connaissance. » « Je n’ai rien pris à personne. J’ai seulement donné. Que n’ai-je donné ? Je les ai ranimés ; je les ai repris à la mort ; j’ai amélioré leur situation matérielle ; j’ai payé leurs dettes, et je n’ai rien pris en échange. C’est ainsi que je comprends l’Amour dans le don. » « Voilà comment je conçois l’Unité : quand vous aimez quelqu’un, c’est Moi que vous aimez ; quand vous caressez une fleur, je suis content, car elle est contente. » « C’est le monde invisible qui fournira l’étincelle qui enflammera le brasier, dont la matière sera fournie par ceux qui sont dans l’École. » « Tout ce qui est donné dans les causeries n’est pas contenu seulement dans les mots. Ces causeries contiennent des choses celées qui ne peuvent être exprimées par les mots. Beaucoup de choses restent celées. Seul celui qui les a vécues les pénètre. » « Certaines de mes causeries sont purement chirurgicales. Je désinfecte les plaies de ceux auxquels je m’adresse. Donc, je prends en considération la nature du public, des hommes, des auditeurs qui sont devant moi. » « J’ai donné tant de méthodes, de procédés, de formes, d'images pour l’éducation des enfants, des grands, des poètes, des philosophes et autres.. » « Au sujet de mes causeries, je peux dire : « Un enfant peut parler très logiquement quand il a appris quelque poésie. Parler logiquement n’est pas un si grand art. II en apprendra les quelques règles qui existent. Dans la Nature, les choses ne sont pas logiquement rangées. Les étoiles ne sont pas disposées dans l’espace suivant leur grandeur. » « Les images que j’utilise dans mes Causeries sont tirées de la Nature. J’interprète ce qui est tout nouveau maintenant dans la Nature. C’était différent, il y a 2.000 ans. On dit : « Jadis le Christ a dit cela ». Mais le Christ a dit : « Maintenant, vous ne pouvez pas comprendre certaines choses, vous les comprendrez après ». Maintenant il y a donc des choses nouvelles, et dans 2.000 ans il y en aura d’encore plus nouvelles. » « Celui qui interprètera mes causeries doit être un maitre de l’interprétation. » « Dans mes causeries, les Vérités sont cachées. Je les y cèle pour la future culture. » « Toutes ces idées que j’expose dans mes causeries, et dans mes cours, vous pouvez tout seuls aussi les découvrir. Mais, pour chacune de ces idées, il vous faudrait travailler pendant 25.000 ans pour la découvrir. Supposons que dans une de mes causeries il y ait dix idées. Combien d’années vous faudrait-il pour découvrir les idées qui se trouvent seulement dans une causerie ? Et combien de causeries y a-t-il ? Voilà pourquoi ces causeries et ces cours abrègent énormément la durée de votre développement. » « Pendant l’Antiquité, nombreux sont ceux qui ont attendu une vingtaine d’années pour qu’on leur donne deux ou trois courtes phrases, afin d’y travailler. » « Dans mes causeries, il y a la même variété que dans la nature. Cette variété se conforme à une loi intérieure. » « Je suis issu d’un monde où nul n’a jamais posé le pied et que nul n’a jamais vu. Je traduis de la Nature, de l’original même. » « Jusqu’à présent, je ne vous ai pas parlé de l’essence même de l’Amour. Je vous ai parlé jusqu’à présent seulement jusqu’aux limites du monde causal. Cette École suit la voie absolue. Si vous voulez suivre la voie relative, vous vous excluez de l’École. Même hors de l’École, vous serez à l’École. Tout est dans le Plan de Dieu. » « Si vous voulez entendre ce qui n’a été écrit nulle part, alors venez à moi. » « Je ne répète jamais les choses. Me donneriez-vous le monde entier, que je ne répèterais pas ce que j’ai dit une fois. » « Ce que je disais il y a vingt-cinq ans commence déjà à remplir le monde et le monde ne peut plus s’en libérer. Cela ne m’appartient pas, c’est Divin. Un jour les gens le recevront intérieurement. » « II y a des travailleurs invisibles qui prennent et propagent ces idées que j’énonce ; c’est par l’air qu’ils les propagent. » « La Parole apportée par le Christ a été, plus tard, propagée partout par les esprits. II y a d’autres êtres, d’autres entités qui écoutent aussi mes causeries avec vous. En faisant mes causeries, ce n’est pas seulement vous que j’ai en vue, mais aussi ceux qui se sont entièrement libérés. Ils ne sont pas ici sur terre, ils sont libres. » « De quoi dépend la bienveillance du Maitre envers le Disciple ? Elle dépend de deux choses : 1. Du comportement du Disciple envers le Maitre. 2. Si le Disciple étudie, apprends bien. » « Le bon comportement est comme un capital que le Disciple doit enrichir par ses études. » « L’homme nait dans l’Amour, s’habille de Sagesse, habite dans la Vérité qui est sa demeure. » « Nombre de nos frères et soeurs se sont entièrement adonnés à leurs affaires personnelles et mènent une vie sans aucun idéal. C’est pourquoi il est indispensable de créer une centrale mentale et ne pas tout communiquer à tout le monde, mais à certaines personnes seulement. Certains frères et soeurs n’appliquent pas l’enseignement. Il m’arrive même parfois de regretter d’avoir commencé mon oeuvre spirituelle en Bulgarie. » « Il faut des êtres désintéressés, prêts à servir Dieu sans rien attendre en retour. Et notre Fraternité n’en compte que quelques-uns. » « Les différents frères et soeurs sont au nombre de 1.444. Une partie d’entre eux fait déjà partie de la Fraternité, et d’autres encore la joindront. Mais, tous ceux qui sont dans la Fraternité ne sont pas du nombre de ces 1.444 » « Certains demandent : « Que dois-je faire ? » Regardez ce que je fais et faites-le ; essayez-le. » « Jadis, quand les Bogomiles étaient persécutés par leurs ennemis, le Bogomilisme se trouvait dans une période de reflux et alors leur persécution était possible. Maintenant le peuple Bulgare se trouve dans son siècle d’or ; s’il néglige cette opportunité, un autre peuple prendra sa place. » « La Vérité ne tolère pas de justification, pourquoi justifier la Vérité ? II n’est nul besoin de se presser. Les siècles sont devant nous, c’est-à-dire que l’avenir est à nous, le temps travaille pour nous. » « Dans toutes les annales de la Nature, il n’y a pas un seul cas où quelqu’un ayant travaillé avec amour perde quelque chose. » « Quiconque tenterait de lutter contre la Vérité en pâtirait. » « On veut étouffer cet enseignement. Nul ne l’étouffera jamais. On prétend que cet enseignement est nouveau. II est aussi ancien que nouveau, il est toujours le même : c’est l’enseignement de Dieu. Cette lumière se répandra dans le monde entier. » « Le disciple doit savoir écouter le Maitre, le comprendre et appliquer ce que je lui dis. Telles sont les conditions exigées du disciple. » « Un véritable disciple est celui qui dit à son Maitre : « Fais ce que tu veux, mais donne-moi la connaissance. » « Le véritable Maitre est celui qui agit avec un complet désintéressement envers ses disciples ; il ne recherche aucune compensation de leur part. » « Les gens ordinaires luttent les uns contre les autres, se critiquent mutuellement et se font la morale. Le disciple ne critique absolument personne et ne fait la morale à personne. Il ne s’occupe nullement des fautes d’autrui. Elles n’existent pas pour lui. Pour lui existe seulement une vie droite : la vie de l’Amour. Pour le disciple, Dieu n’est pas le Jéhovah de l’Ancien Testament qui juge et punit les hommes. Pour lui, Dieu est le Dieu d’Amour, de Lumière, de Paix et de Joie. Ce sont là également des qualités du disciple. »
  5. 5. — MAITRE ET DISCIPLES « La venue de Grands Maitres a lieu pour la libération du monde. Je vous montre où se trouve le chemin de la Lumière qui apporte la vie; je ne vous montrerai pas les faibles lumières. » « La voie du Disciple — c’est là le nouveau qui, aujourd'hui, s’introduit dans la vie de l’humanité. » Le Maitre. Ainsi que nous l’avons déjà remarqué à plusieurs reprises, la future sixième race, à laquelle la sixième culture de la race blanche va donner naissance, sera la race des Disciples, ou Fils de Dieu. Nous aimerions nous arrêter plus longuement sur cette notion immortelle de « Maitre » et sur la notion de « disciple », pour analyser ensuite les relations entre Maitre et Disciple et le lien mystique qui les unit. Le Maitre a toujours indiqué que le disciple est mu par l’Amour Divin qui ne change ni de forme, ni de fond, ni de sens. L’Amour Divin se distingue par une fidélité absolue. En lui il n’y a ni infidélité ni trahison. Le Disciple, sous la direction intime de son Maitre — qui est un Principe d’Amour, éprouvera la puissance de l’Amour. Par conséquent, pour parvenir à l’Amour sublime, l’homme doit passer par tous les stades inférieurs de l’Amour — l’amour animal, humain, angélique — pour parvenir enfin à l’amour divin, ou en d’autres termes, il doit passer par la vie moïsiaque dans laquelle l’amour n’est qu’une aspiration bestiale, puis par la vie messianique où l’amour est sentiment, ensuite par la vie du Juste qui élève l’Amour comme une force, afin de pénétrer dans le parvis de l’école et de s’engager dans la voie du Disciple, dans la Haute École du Maitre. C’est là justement ce que signifie vivre véritablement, entrer dans la vie éternelle. Après avoir traversé les degrés suivants du développement humain : le revirement, le repentir, la rédemption, la régénération et la naissance à й nouveau, nous parvenons au sixième degré, celui de l’initiation. Ce dernier a trait à la voie du Maitre. Dans l’École du Maitre, tout comme dans les Écoles de l’Antiquité, l’Initiation est le sentier le plus escarpé et le plus rude par lequel l’âme doit passer. Les épreuves de l’Initiation sont bien plus dures que celles des cinq degrés précédents. Et l’homme qui passe avec succès ces examens si difficiles obtient son Initiation, c’est-à-dire, que sa conscience s’élève à un degré supérieur : en lui s’éveillent de nouvelles forces psychiques et métaphysiques. Alors l’homme commence à entretenir des relations avec les Êtres lumineux, et cela en pleine conscience ; il pénètre dans leur société, apprend le langage sacré des Parfaits et acquiert de grandes connaissances sur les forces et les lois de la Nature Vivante Raisonnable ; il assimile les méthodes positives et les utilise. C’est pourquoi le Maitre place la vie du Disciple dans les centres supérieurs du cerveau humain, dans le plan où se manifeste ce qui est idéal et sublime en l’homme. Alors que le Juste vit surtout dans les couches inférieures du cerveau, le Messianique dans les poumons et dans le système nerveux sympathique, le Moïsiaque dans l’estomac et dans les intestins, la vie du Disciple s’écoule dans les centres supérieurs. Ce sont des correspondances cosmiques, des champs d’action magnétique mis en action successivement, au fur et à mesure que l’homme parvient au degré de développement correspondant. À ce sujet le Maitre nous dit : « La vie du Disciple englobe les biens de ces quatre vies, car elles ne sont elles-mêmes que des phases par lesquelles l’homme doit nécessairement passer : la vie moïsiaque prépare la voie à la messianique ; la messianique, à celle des Justes ; celle des Justes à celle du Disciple ; tandis que les Disciples déblayent la voie pour la venue sur terre du Royaume de Dieu. C’est à eux qu’incombe cette lourde tâche. Et quand l’homme passe de la vie moïsiaque à la vie messianique, il emporte dans sa seconde vie tout ce qui avait de la valeur dans sa vie précédente. Puis, en passant de la vie Messianique à celle du Juste, il emporte également tout ce qu’il y avait de précieux dans ses vies précédentes. Et enfin, toutes les valeurs de la vie du Juste passent dans celle du Disciple. Ainsi se crée ce lien intérieur entre tous les êtres humains, cet accord intime qui est au-delà et au-dessus de tous les conflits et contradictions propres à ces quatre vies et aux diverses conditions au milieu desquelles elles se développent. Après avoir passé par ces quatre écoles de la Vie, comme par des écoles préparatoires, le Disciple pénètre dans des conditions entièrement nouvelles et puise des forces et la vie à une source totalement nouvelle. C’est à cette source que le Christ fait allusion, quand il dit : « Quand viendra l’esprit de la Vérité, il vous enseignera tout. » « L’homme qui s’est engagé dans la voie du Disciple possède déjà d’autres conceptions et points de vue sur la vie, radicalement différents de ceux des trois stades précédents : moïsiaque, messianique et du Juste. La vie de ces trois catégories d’êtres continue encore à évoluer dans la sphère de leur vie personnelle, ils ne vivent pas encore pour le tout. Les Moïsiaques recherchent les richesses et les trésors cachés. Les difficultés de la vie les rendent haineux. Les Messianiques recherchent la compassion et la sympathie. Mais les souffrances et les difficultés les ébranlent, les découragent et les induisent en tentation. Les Justes recherchent l’honneur et l’estime. Les conflits les chagrinent et portent atteinte à leur dignité. Ils se sont élevés jusqu’au sommet le plus élevé de la vie personnelle et c’est pourquoi ils ressentent si douloureusement chaque atteinte à leur dignité personnelle. Ils recherchent la reconnaissance, l’estime et le respect pour tout ce qu’ils font. » « Seul le Disciple ne recherche ni richesses extérieures, ni compassion, ni soutien, ni estime, ni respect. Seul le Disciple ne provoque pas la haine, n’induit pas en tentation, ne cause pas de chagrin. Il se réjouit des difficultés et des conflits qu’il éprouve dans la vie, car il sait que ces épreuves proviennent immanquablement des quatre courants collectifs qui circulent dans la vie. Il considère chaque conflit ou difficulté comme un auguste problème qu’il lui faut résoudre. Il pense et agit ainsi, car il a passé par le stade de l’abnégation. Il s’est engagé dans la voie du disciple après avoir renoncé à la vie des Moisiaques, à celle des Messianiques et à celle des Justes. C’est pourquoi je vous dis : Seul le disciple s’instruit, tous les autres apprennent. » Les disciples du Maitre — qui sont les Vierges Solaires, les serviteurs de la Vie, les Fils de la Sagesse et les Fils de la Vérité et de la Force, découvriront à l’humanité la beauté et le sens de la vie. Avant de passer à l’étude du haut idéal du Disciple et des qualités à l’aide desquelles il peut atteindre cet idéal, le long du sentier escarpé de l’Initiation, nous estimons qu’il serait bon de tracer au préalable, en ses lignes générales, l’image spirituelle et cosmique du Maitre, telle que nous la trouvons exprimée par ses propres paroles. Pour nous, le monde du Maitre est comme un brouillard cosmique que l’astronome examine, dans l’espace cosmique, à l’aide de son télescope. Ces grandes spirales cosmiques qui naissent dans l’enchainement du temps et qui englobent, depuis leur création, des milliards et des milliards d’années-lumière sont des énigmes éternelles. Cependant, de là il ne s'ensuit pas que nous ne devrions pas, durant les heures sanctifiées de notre âme, y penser, contempler ces mondes encore inconnus et indéchiffrables pour nous actuellement. Car l’Éternel, qui inclut dans l’Infini le début (la naissance et la jeunesse) et la fin (la vieillesse et la mort), c’est-à-dire les deux pôles de la Vie, et qui crée ces univers infinis, nous appelle par delà les abimes de la souffrance et les claires cimes de la joie, vers sa Beauté inexprimablement sublime et merveilleuse.
  6. 4. — LE MONDE DES JUSTES ET LES DEGRÉS DE LA CONSCIENCE HUMAINE La troisième phase du développement de l’humanité est celle où l’âme humaine passe par le monde des Justes. Premièrement, l’âme après avoir traversé la phase de la conscience moïsiaque, a racheté les péchés qu’elle a commis en se détournant des lois raisonnables de la nature ; en second lieu, après être passée par le monde messianique, l’âme s’est engagée dans la voie de son perfectionnement, celle de son élévation intérieure et se prépare à pénétrer dans sa troisième phase : aider le monde ambiant à suivre la voie du développement humain. Afin de rendre plus claire la marche suivie par le développement de l’humanité (de l’involution à l’évolution), nous donnerons en abrégé les degrés de conscience humaine, tels que le Maitre les a définis : « L’Esprit Divin immaculé descend en une vague concentrique à travers sept plans, c’est-à-dire à travers sept mondes. An cours de la période saturnienne, l’Esprit Divin immaculé est descendu jusqu’au plan mental et a formé le corps mental de l’homme. Durant la seconde période, ou période solaire, l’Esprit est descendu dans le plan astral et a formé le corps astral, ou corps des désirs. Pendant la troisième période, ou période lunaire, l’Esprit est descendu dans les régions éthériques, en formant le corps éthérique de l’homme. Pendant la quatrième période, ou période terrestre, l’Esprit est parvenu jusqu’au plan le plus inférieur du monde physique et a formé le corps physique de l’homme. Au cours de cette période durant laquelle l’esprit descendait et remontait, il passait par le jour spirituel et la nuit spirituelle. Au cours de la première période, quand l’Esprit Divin oeuvrait et avait créé l’homme à l’image de Dieu, l’être humain était pur de tout péché. C’est au cours de la seconde période que l’homme déchoit complètement. Mais c’est au cours de la quatrième période, la terrestre, qui est celle de la descente au degré le plus bas, que la déchéance parvient à sa limite extrême. » Comme nous l’avons dit plus haut, c’est avec la venue du Christ sur terre que l’humanité s’engage dans sa voie évolutive. Le Christ est venu sur terre pour sauver l’humanité, c’est-à-dire pour apprendre aux hommes à connaitre l’Essence Cosmique en eux et dans l’Univers. D’après le Maitre, c’est sur cela que la philosophie de l’avenir sera érigée. Selon le Maitre et selon l’École du Christ de la Fraternité Blanche, les stades de conscience de l’homme au cours du processus de son développement sont les sept suivants : I. — REVIREMENT. Si nous nous représentons la conscience, l’âme humaine comme une graine enfouie dans la terre, dans la matière la plus dense, alors nous pouvons dire qu’elle s’endort, que l’âme en quelque sorte perd la notion de son origine et de son essence. Cet état de l’âme humaine se manifeste dans la conception du monde moïsiaque. Parlant de cet état, le Maitre dit qu’en lui l’Amour agit comme aspiration. En général, le monde moïsiaque évolue sous l’emprise de l’amour bestial. Ce dernier se transforme dans son contenu, son sens et sa forme. II oublie tout. Nous considérons l’amour bestial comme inférieur, bas, car il est exclusivement lié à la matière. L’amour bestial ne s’étend que jusque-là où va l’intérêt de l’animal, un intérêt uniquement animal. Après avoir acquis suffisamment d’expérience, l’homme du monde moïsiaque commence à manifester les lueurs d’une conscience plus élevée. Pendant une certaine phase de son développement, l’homme vit une profonde crise intérieure. Jusqu’à ce moment-là, il a vécu inconsciemment, sans se demander quel est le sens de sa vie ; mais à un certain moment, il prend conscience qu’il s’est engagé sur une fausse route et qu’il erre sans but. Alors vient pour lui une sombre période pendant laquelle il cherche et éprouve une profonde douleur intérieure. C’est lors de la période la plus sombre, au milieu des plus atroces bouleversements intérieurs, qu’en lui jaillit une lueur qui petit à petit s’étend et le remplit d’une joie jusqu’alors insoupçonnée. Cette lumière est l’idée de Dieu, du Principe Raisonnable qui oeuvre dans tout l’Univers, tout comme au sein de l’homme. Le grand penseur et écrivain russe, L.N. TolstoÏ a vécu une telle révolution intérieure et l’a décrite en détails dans son livre « Confession ». Tout comme dans son roman « Anna Karénine » il fait vivre à son héros, Lévine, une pareille révolution intime. Pour les Slaves, et plus récemment pour le peuple russe, Tolstoï a fait figure d’annonciateur de la venue du Maitre et de la nouvelle culture de la race blanche. C’est cet état d’âme, cette grande crise intime, vécue par Tolstoï, qui est justement le premier stade de l’éveil de l’homme, de son revirement. Jusqu’alors, l’homme tournait le dos au Principe Divin, au Sublime Centre de la Vie ; après son revirement, il se trouve face à Dieu. Comment se fait-il que l’homme, parvenu à un certain degré de son développement, arrive à l’idée du Principe Primordial ? C’est parce que cette idée est profondément renfermée en lui, c’est avec cette notion qu’il vient sur terre ; elle vit enfouie dans les profondeurs de son âme. Voilà pourquoi le Maitre soulignait que c’est la notion extérieure de Dieu qui est la plus grande preuve de son existence. Cette phase — le revirement — est un profond processus mystique intérieur. II est l’illumination de la conscience humaine par un rayon venant de Dieu. C’est pourquoi le Christ disait : « Personne ne peut venir à Moi sans être appelé par Mon Père. » La même pensée est exprimée dans les Écritures, par les paroles suivantes : « Dieu nous a attirés par la trame de son Amour. » Le Maitre nous révèle également la loi suivante : « Celui qui possède un lien avec Dieu se rapproche du Grand Centre de la Vie et c’est ainsi qu’il s’emplit de paix, de lumière et de joie, tandis que celui qui n’a pas de lien avec Dieu s’éloigne de ce centre et vit dans le doute, l’obscurité, la déception et le découragement. Après avoir passé par cet état, l’homme se trouve au seuil du second stade. II. — REPENTIR. Après avoir passé par le premier stade, celui du revirement, l’homme commence pour ainsi dire à analyser la vie qu’il a menée jusqu’alors. En lui commencent à surgir les lueurs d’une vie claire et pure ; il se repent amèrement des actions qu’il a commises dans le passé. Peu à peu, il parvient à se créer de nouvelles conceptions, un nouveau critérium, une nouvelle mesure d’appréciation de sa vie écoulée. L’ancien Testament représente l’histoire de ces deux phases, de ces deux stades de conscience. On y trouve des exemples illustrant parfaitement ces états. III. — RÉDEMPTION. L’homme qui est passé par les deux stades précédents éprouve le besoin d’exécuter la volonté de Dieu, de servir le Principe Cosmique, de vivre pour la Vérité et la Beauté. Ainsi, il pénètre dans la phase de la rédemption, ou dans le monde messianique. Alors il étudie les lois de l’amour humain. Le Maitre souligne que l’amour humain est mêlé d’amour bestial. Cet amour agit comme sentiment. Il change de forme et de contenu, mais non de sens, à l’encontre de l’amour bestial qui n’est que passion instinctive excluant toute pureté. C’est là le monde des tentations. Le défaut de l’amour humain est qu’il limite toujours. Il suffit de tomber amoureux pour être immédiatement limité. L’homme dit : « Je t’aime et tu ne fréquenteras plus que moi et mes amis. Tu ne fréquenteras personne d’autre. » Que signifie rédemption en langage ésotérique ? À l’époque actuelle du développement de l’humanité déferle une vague spirituelle, et celui qui l’accueillera pénètrera dans de nouvelles conditions de vie, dans une culture nouvelle ; il avancera d’un pas dans son ascension. Rédemption signifie être inclus parmi ceux qui s’élèveront dans les nouvelles conditions de vie, dans le nouveau stade culturel. Tandis que ceux qui n’auront pas accueilli cette vague spirituelle demeureront dans l’ancienne pendant une longue période et seront obligés d’attendre jusqu’à une lointaine époque qu’une nouvelle vague spirituelle vienne les relever. C’est une des étapes importantes du Christianisme. IV. — RÉGÉNÉRATION. Pendant cette phase, la conscience humaine prend davantage d’ampleur, s’évade du cadre étroit des formes religieuses et éprouve avec plus de force encore le désir de devenir un serviteur du Dieu Vivant. Le divin en lui se manifeste avec une puissance supérieure. V. — NAISSANCE À NOUVEAU. Nous avons déjà traité longuement de cette question dans les chapitres précédents. Cependant il nous faut encore en parler, car elle est la condition essentielle et indispensable pour pénétrer dans le monde des Justes. Le mobile directeur des actes du Juste est l’amour angélique, l’amour en tant que force. Le Maitre dit de cet amour qu’il change de forme, mais jamais de sens et de contenu. Du moment qu’il ne change pas de sens et de contenu, cela prouve que cet amour est angélique et libre de passions. La nouvelle naissance est précédée de grandes douleurs et souffrances. Ce sont en quelque sorte les douleurs de l’enfantement de cet homme nouveau qui va pénétrer dans le monde des Justes. Chaque naissance est accompagnée de souffrances. Et ici, la liquidation accélérée du karma au moyen de peines et de souffrances est la condition préalable à la formation de travailleurs pour la haute oeuvre, l’oeuvre divine. La liquidation accélérée du karma exempte d’un grand nombre de réincarnations, autrement indispensables. Ayant ainsi payé ses dettes karmiques, l’homme est déjà préparé à oeuvrer librement dans les champs du seigneur, et il est un citoyen libre de la vie nouvelle. C’est pourquoi, quand l’homme passe par de grandes souffrances, il doit savoir qu’il se trouve au seuil d’une nouvelle naissance, c’est-à-dire qu’il est candidat pour pénétrer dans la phase des Justes. Le Juste de son côté est candidat à l’état de disciple ; il est sur le parvis de l’École. Quand dans la vie du Juste surviennent de grandes épreuves, des souffrances intérieures et extérieures, des douleurs et des tourments, cela indique qu’il a été agréé comme Disciple, qu’il a pénétré dans l’École. Le Juste est né à nouveau. II a été libéré des impératifs de la loi karmique. En lui s’éveille la conscience cosmique. II se sent faire partie du Tout de la Vie et il témoigne de l’Amour dans sa forme divine : l’Amour envers tout sans exception. Après les souffrances de la nouvelle naissance, l’homme s’éveille jusqu’à une nouvelle et plus profonde compréhension de l’Amour. Le Maitre dit : « Seul celui qui ressent l’Unité de la Vie, cette unité qui réunit tous les êtres en un Tout, est parvenu à l’Amour divin, lui seul commence à comprendre. Il adore Dieu en tout et en tous. » Tous les nouveaux courants de la littérature, de l’art, de la vie sociale et de la philosophie, qui excluent la violence et oeuvrent pour la justice universelle, opèrent dans le monde des justes. Tous ceux qui oeuvrent dans ces nouveaux courants sont des postulants de la Haute École de la Vie, c’est-à-dire des postulants à devenir des disciples du Maitre. Le Maitre nous dit clairement : « Toutes les idées qui naissent en l’homme viennent du Soleil. Pourquoi chaque nouvelle idée, avant d’être adoptée, est-elle précédée de souffrances ? Afin d’accroitre la réceptivité des hommes envers les idées qui proviennent du Soleil. De la sorte, vous visitez une exposition d’art et vous êtes émerveillés par un tableau si plein d’un haut idéal que pour le moment il vous transforme. Cependant, vous ne vous rendez pas compte des souffrances par lesquelles le peintre qui l’a exécuté est passé. » La cinquième phase, celle de la naissance à nouveau, nous introduit dans le monde des Justes qui, pratiquant l’Amour en tant que force, travaillant à l’Universel Tout, à la Vie en tant qu’Unité. VI. — INITIATION. C’est la sixième phase des stades de conscience. Les Disciples qui sont déjà entrés dans l’école l’ont en partage. VII. — RÉSURRECTION. Dans ce septième stade de la conscience, la résurrection, l’âme revient à son état primitif d’Esprit Divin immaculé.
  7. 1.— L’HOMME AU SEUIL DE L’ÉCOLE Nous avons déjà eu l’occasion d’observer que c’est le Christ, incarné dans Jésus de Nazareth, qui a posé les bases de la voie évolutionnaire de l’humanité dans le rythme de la spirale cosmique. Jusqu’à la venue du Christ, l’humanité en général (et les cultures de la Race Blanche, plus spécialement) était passée par diverses religions qui lui avaient été données par le monde invisible, en accord avec son degré de développement. Elle est passée par le Brahmanisme aux Indes, par le Mazdéïsme en Perse, par l’Hermétisme en Égypte, par l’Orphéisme en Grèce, ainsi que par le Bouddhisme, le Mosaïsme et autres religions. Toutes ces religions sont des degrés qui ont préparé la conscience humaine à comprendre la sublime révélation céleste, en la personne du Fils de Dieu : le Christ. La venue du Christ a été préparée durant des millénaires ; cette préparation ayant déjà commencé à l’époque de la race atlante. Dans les chapitres précédents, nous avions déjà mentionné que cet être sublime, le Christ, n’avait pas suivi la voie d’évolution humaine et qu’il était une émanation de la Réalité Cosmique elle-même. Ce grand évènement, qui fait époque dans l’histoire planétaire, a été marqué par un évènement exceptionnel : peu à peu l’humanité a commencé à émerger des abimes du monde de la matière pour s’acheminer vers les sommets de l’illumination spirituelle. L’antique monde païen accueillit ce grand évènement avec animosité, parce que les nouvelles ondes que le Christ apportait à travers Jésus ébranlaient les fondements de leur monde d’idoles, d’égarements religieux et de traditions sociales surranées. Alors, il fit appel au sectarisme et fit couler des torrents de sang innocent pour tenter d’annihiler cette puissante vague spirituelle que le Christ projeta dans la conscience humaine. Sans nous arrêter aux détails de la voie parcourue par le monde messianique, nous aimerions noter dans quelles proportions il a contribué à préparer l’édification de la sublime oeuvre du Maitre. Si on examine la généalogie de Jésus de Nazareth, on voit toute une chaine d’âmes sélectionnées dans le but de préparer le corps physique de Jésus, afin qu’en lui puisse se manifester le Christ, cet être transcendant cosmique n’appartenant pas à la chaine d’évolution de l’humanité. C’est en Jésus que devait trouver son expression la nouvelle conception, le second Testament que le Christ avait pour mission de faire connaitre à l’humanité : « Ne lutte pas contre le Mal, mais aime ton ennemi ». Telle était l’époque ; elle devait s’adapter au stade auquel était parvenue la conscience humaine. L’âme humaine est nantie de grandioses potentialités qui, au fur et à mesure que les Races et leurs cultures évoluent, devaient se dévoiler petit à petit pour se manifester dans le monde physique. Le Christ apparait au moment où l’humanité se trouve à ce tournant décisif de son développement : elle est parvenue à la limite de sa voie involutionnaire et doit s’engager dans la voie évolutionnaire. Toutes les cultures antiques de la Race Blanche (hindoue, perse, égypto-assyrienne et helléno-romaine) avaient suivi la voie involutionnaire. Cette phase révolue de la culture humaine est représentée dans le Nouveau Testament par les trois rois mages d’Orient qui, guidés par l’Étoile — les nouvelles lumières de la Sagesse du Monde — se rendirent à Bethléem pour rendre hommage à Jésus de Nazareth. Ces Mages étaient marqués du sceau de l’initiation des trois écoles du passé et ils venaient prendre contact avec la nouvelle culture que Jésus devait dévoiler à l’humanité. Le Christ, en la personne de Jésus de Nazareth, et en sa qualité d’Auguste Envoyé de la Grande Fraternité Universelle, était chargé d’apporter les nouvelles méthodes, devant remplacer celles du monde moïsiaque qui avaient fait leur temps. D’où venaient ces Mages ? Ils venaient de l’« Orient », début ou origine de la spirale culturelle. En langage ésotérique, l’Orient symbolise le monde des âmes vénérables, celui des âmes éveillées de la Vérité et de la Liberté. L’Orient, c’est le monde de l’Esprit, de l’inspiration et de la sublime création. C’est aussi le levant — où se lève notre Soleil qui régénère, découvre de nouvelles possibilités dans l’âme humaine, trace les contours d’une nouvelle culture plus grande et plus lumineuse. Et les Mages d’Orient présentent à Jésus trois dons : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. D’après le Maitre, ces trois dons furent présentés en hommage : l’or (symbole du savoir) à son intellect ; l’encens (symbole de l’auguste pitié) à son coeur ; et la myrrhe (symbole de la sublime patience) à sa volonté. Selon le Maitre, le plus grand évènement de notre planète, la venue du Christ, a eu pour tâche de briser les chaines du monde moïsiaque et d’indiquer à l’âme humaine la voie de sa libération. Ce fils de Dieu, cet esprit sublime, qui a dû se réduire 78 millions de fois, afin de se rendre visible sur notre terre, est venu pour vaincre le « Prince de ce Monde ». Cette venue du Christ sur notre terre était une nécessité cosmique. À maintes reprises le Maitre a souligné qu’avant même la création de ce monde, c’est-à-dire avant la manifestation physique de notre système solaire, la venue du Christ avait été déjà déterminée. C’est pourquoi le Christ dit : « J’existais avant Abraham ». Et pourtant Abraham avait été un des Patriarches, un des ancêtres de la race blanche. L’esprit du Christ se manifestait à travers Moïse et les autres prophètes des diverses époques. Parlant du Christ, le Maitre dit encore : « Certains prétendent que le Christ a étudié quelque part sur terre. Non. La conscience du Christ était éveillée et c’est pourquoi il pouvait s’instruire directement du Monde Invisible, par l’intermédiaire de son lien indestructible avec la Cause Initiale, le Principe Éternel. » Voilà pourquoi le Christ dit : « Le père est en Moi et Moi Je suis dans le Père. » « Quelle sublime patience possédait le Christ, quand les soldats romains l’injuriaient, le battaient. Quel grand exemple pour l’humanité. Si, pour le Principe Éternel, nous ne pouvons pas supporter tous les outrages, cela signifie que nous ne possédons pas le sublime Amour. C’est à l’aide des souffrances que l’Auguste Inconnu nous éprouve. J’aimerais que tous les hommes deviennent des Christs, qu’ils suivent tous la voie de l’auguste sacrifice. » « En Hébreu, Yisus, Yichu, Echoa, sont quatre lettres. Elles indiquent le principe sur lequel le monde a été créé. Jésus n’est pas un nom arbitraire. Le Christ est l’une des pages de la Réalité Cosmique. Après la résurrection, le Christ dit : « Toute puissance m’a été donnée dans le Ciel et sur la Terre. Et voici que Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde ». (Matthieu, chap. 28, versets 18 et 20). Les clés de l’Enfer sont données au Christ. Pour ce qui est de votre enfer, de cet enfer qui est en vous, le Christ tient la clé de cet enfer aussi, alors tournez-vous vers Lui. » « La puissance du Christ s’est manifestée au moment où il était sur la croix. II dit : « Je remets mon âme entre Tes mains ». (Luc : chap. 23, ver. 46). À ce moment-là s’exprima Sa grande confiance envers la Cause Primordiale, la Cause Cosmique. Et enfin il dit : « Tout est accompli ». (Jean, chap. 19, ver. 30). Sur ces mots, il retourna à la Realite Cosmique. » « Ces êtres qui détournèrent les Juifs d’accepter le Christ sont les mêmes qui causèrent la seconde guerre mondiale. Sur la croix, le Christ eut une dernière tentation. Alors le tentateur lui dit : « As-tu vu ce qu’il t’est arrivé ? Si tu m’avais écouté, tu aurais eu la puissance et le pouvoir, tandis que maintenant tu es sur la croix. » Le Christ résista à cette tentation et ensuite, quand il descendit aux Enfers, il dispersa toutes les forces des ténèbres. En acceptant les souffrances, le Christ expia les péchés des hommes, ce qui signifie qu’il racheta une grande partie de leur karma. Le Christ a apporté une nouvelle lumière sur la terre. Il y a apporté une nouvelle force, à l’aide de laquelle l’aura de la terre fut améliorée et des conditions favorables pour le développement de l’humanité furent créées. Sans cette influence de la Nouvelle Lumière et de la Nouvelle Force, exercée par le Christ sur l’aura de la terre, l’humanité n’aurait eu ni la force, ni les moyens de se relever. » « La venue du Christ est le plus grand de tous les évènements dans l’histoire de la terre. Les autres religions qui précédèrent ne font que préparer la conscience de l’humanité à comprendre le Christ. Depuis deux-mille ans, l’humanité parle des souffrances du Christ, cependant ces souffrances ne sont que le côté extérieur. Mais ce qui donna au Christ la force de supporter ces souffrances c’était Son Amour. C’est pourquoi il est dit dans les Écritures : « Je vous chéris tout comme le Père me chérit ». Les disciples du Christ n’ont dévoilé que des choses de second ordre, mais l’essentiel, qu’ils connaissaient, ils ne l’ont pas dévoilé aux hommes. » « Le Christ dit : « Personne ne peut venir à Moi que le Père ne l’ait appelé. » Et encore : « Personne ne peut aller au Père, si Je ne lui en montre le chemin. » Ce qui signifie que si Dieu vous a appelé au Christ, II vous montrera le chemin. Sans le Christ, on ne peut aller à Dieu. II n’y a que le Christ que nous puissions interposer entre Dieu et nous. C’est le Christ qui est le chemin menant à Dieu. Le nouveau dans le monde est l’esprit du Christ. Est-ce que les Écritures ne disent pas : Nulle oreille n’a entendu, nul oeil n’a vu ce que Dieu a préparé pour ceux qui L’aiment. » « Quels trésors spirituels incalculables recèle en elle-même la Nature Raisonnable. Hors du Christ, on ne peut trouver la Vérité. И Il y a partout des hommes qui sont prêts. Ils sont prêts déjà depuis des millénaires. Ils viendront. La conscience du Christ embrasse tous les hommes. Quand le Christ est né, il y avait une conjoncture maléfique qui indiquait qu’il serait sacrifié. Ce que le Christ a dit est conservé. Un jour, ses Paroles seront reproduites. Dans la nature, rien ne se perd. Les disques de ce que le Christ a dit existent dans les enregistrements de l’Akacha et peuvent être reproduits. Vous n’entendrez pas seulement, mais vous verrez également tout ce qui s’est passé alors. Le Christ a dit des paroles qui ne sont pas inscrites dans les Évangiles. Celui qui veut étudier plus pleinement la Vérité doit savoir que tout n’est pas exposé dans les Écritures. Si le Christ venait dans les Églises de notre époque, les serviteurs de l’Église lui demanderaient si ce qu’Il dit est en conformité avec les exigences de l’Église. Seuls les pécheurs diraient : « Celui-ci apporte quelque chose de nouveau, il nous aidera ». Au sujet du Christ, il y a des conceptions, des interprétations erronées. L’oeuvre du Christ est divine. Elle n’est pas terminée ; le Christianisme vivra dans l’avenir son siècle d’or. Le Christ ne s’est pas encore manifesté intégralement. Quand le Christ se sera manifesté intégralement, les souffrances disparaitront. Le Christ ne s’est pas manifesté tant que la Paix ne règne pas sur terre. Puisqu’en vous il n’y a pas la paix, donc vous non plus vous n’êtes pas complètement manifestés. » Plus loin, le Maitre dit du Christ : « Le Christ agit dans les profondeurs de l’âme humaine. Maintenant le Christ ne va plus se manifester, mais s’incarner en vous. La réincarnation est une grande limitation. Le Christ viendra dans les âmes. Le Christ a apporté le feu de l’Amour et nous sommes libres d’accepter ou non ce feu. C’est avec le Christ que commence l’évolution de l’humanité. Les fondateurs des autres religions appartenaient à l’évolution humaine, tandis que le Christ n’est pas de l’évolution humaine. C’est un être divin. Le Christ est la lumière qui oeuvre dans toute la nature. Le Christ est en relation avec ceux qui formeront la sixième race humaine. » Une des plus hautes conceptions que le Christ a apportée aux hommes est celle qu’ils doivent naitre de nouveau. Le Maitre l’exprimait ainsi : « II y a 2.000 ans, quand le Christ parlait du Royaume de Dieu, c’est-à-dire de cet ordre divin sur lequel le monde s’appuie, de cet État où vivent les âmes sublimes, II a indiqué également de quelle manière on peut pénétrer dans ce Royaume de Dieu et y obtenir la citoyenneté. C’est justement en naissant de nouveau que l’on peut y pénétrer. Car, n’oubliez pas que le Christ a prononcé ces paroles devant un des plus grands érudits de son temps, Nicodème, un des « Principaux » parmi les Juifs et qui était un des « Docteurs d’Israël », une autorité sur toutes les questions concernant la religion et la vie. Vous devriez lire le chapitre 3 de l’Évangile de saint Jean (il est évident que ce n’est qu’un court extrait d’un long entretien que Nicodème eut avec le Christ, au cours de la visite qu’il lui rendit pendant la nuit), pour voir avec quelle perplexité ce docte personnage accueillit les paroles du Christ au sujet de cette « naissance à nouveau ». Et pourtant, ne pensez-vous pas que les plus grands érudits de nos jours ne manqueraient pas d’accueillir avec la même perplexité les paroles de quiconque leur parlerait de ce sublime processus par lequel les portes du Royaume de Dieu s’ouvrent pour l’homme ? Vivant avec ces idées (tirées de la vie ou de la science) qu’ils se sont formées sur la « naissance », il est certain qu’ils demanderaient des explications détaillées, des arguments logiques et des preuves sur cette incompréhensible « naissance à nouveau ». Mais comment peut-on prouver des choses qui sont en dehors de la sphère de l’expérience humaine ordinaire ? Ce serait la même chose que de parler à un aveugle de la beauté de l’arc-en-ciel, de ses merveilleuses couleurs. Pourtant, dans ce cas, certains pourraient rétorquer : « Pourquoi parler de choses qui sont si peu compréhensibles pour les hommes de notre époque actuelle ? » Parce que, en réalité, il n’y a pas d’évènement dans la vie de l’homme qui soit aussi « actuel », aussi important et aussi essentiel pour son âme que « naitre à nouveau ». C’est un évènement capital dans la vie de l’homme, un évènement qui découvre une ère nouvelle dans son développement. Et si l’on ne nait pas à nouveau, on ne comprendra jamais les profonds secrets de la Nature Vivante et on ne saisira pas les liens intimes que l’on possède avec elle. Si l’homme ne nait pas à nouveau, ce monde, qu’il veut comprendre d’une manière purement extérieure, lui restera pour toujours incompréhensible. » « À notre époque, les gens sont tellement préoccupés de leurs intérêts matériels, qu’ils pensent que leur vie sur terre est ce qu’il y a de plus important et que le monde dans lequel ils vivent est unique. Cependant, ni la vie présente des hommes n’est la plus importante, car elle est éphémère, ni le monde dévoilé devant eux n’est unique. Pour l’homme la terre est une école temporaire dans laquelle il ne restera pas toujours. Mais tout comme un élève qui resterait trois années de suite dans la même classe serait exclu de l’École pour inaptitude et incapacité, l’homme qui passerait trois époques successives sur terre sans avancer se verrait rejeté. En vue de ce fait, la naissance à nouveau requiert une signification toute spéciale. D’autant plus que l’humanité se trouve au seuil d’une époque nouvelle, dans laquelle règnera un nouvel ordre des choses, radicalement différent de l’actuel. Les gens sont arrivés au point où il leur faut absolument abandonner leurs anciennes conceptions ; car ces dernières sont comme un brouillard dense enveloppant les objets et ne permettant pas même d’apercevoir les sentiers qui mènent au but sublime de la vie. Pourtant, tous les domaines de la vie, malgré leur diversité, ont un but commun. La vie possède un grand centre commun qui dirige toutes ses fonctions complexes. À notre époque, les gens n’ont pas conscience de ce centre commun de la vie, ni même de leurs liens avec lui. Ils nient ce centre, ils nient Dieu. Mais en même temps qu’ils nient Dieu, ils se placent eux-mêmes dans la position de divinités. Pourquoi alors ces « divinités » souffrent-elles ? Pourquoi se plaignent-elles des injustices de la vie ? Pourquoi protestent-elles contre le mal et s’indignent-elles des crimes et des péchés ? Dieu n’existe pas, n’est-ce pas ? Dieu ne vit pas en les lieux impurs. Peut-être les philosophes répliqueront-ils que Dieu est partout, qu’il impénètre l’espace tout entier. Cependant, ils doivent savoir que Dieu se détourne des lieux impurs, où des crimes et des péchés ont été commis. » « Le seul moyen pour l’homme de prendre conscience de ce centre unique de la vie commune est de naitre à nouveau. Alors il verra la splendeur du Royaume de Dieu, la beauté et l’harmonie du monde dans lequel vivent les âmes augustes. Alors lui seront découvertes les lois de cet État mondial dont dépendent la vie et l’existence de tout ce qui est dans l’Univers. Alors il comprendra pourquoi il est venu sur terre et pourquoi il doit aller dans l’autre monde. » * * * Dans la troisième partie de cet ouvrage, nous avons souligné que l’emblème du Christianisme est le pentagramme. D’après le Maitre, le pentagramme représente la solution du problème, ou péché originel, datant du moment où l’homme s’était imaginé pouvoir vivre sans Dieu. Il avait oublié qu’il n’était qu’une partie d’un Tout cosmique, le seul qui puisse lui offrir toutes les conditions lui permettant de se développer comme il le devait. Le pentagramme symbolise l’homme qui travaille, qui doit créer un lien harmonieux entre lui et la Cause Première de la création. Toute sa nature intime, toutes ses facultés, qualités morales et forces volitives doivent être mobilisées pour le rachat de ses péchés. C’est le pentagramme, l’étoile à cinq branches qui donne la solution de ce sublime problème. L’enseignement du Christ, bien compris, donnera selon le Maitre « la possibilité à l’âme humaine de se perfectionner ; c’est une des conditions nécessaires pour que les Justes puissent se manifester. Juste est celui qui vient pour servir, pour aider les autres. »
  8. 1. — L’HOMME HORS DE L’ÉCOLE « Quand nous parlons de richesses, de biens matériels dans le monde, nous sous-entendons les aspirations d’une certaine catégorie de gens. Leurs aspirations sont justes et Dieu les leur accorde. Du moment que ce sont des consciences moïsiaques, ils ont le droit de posséder des champs, des boeufs, toutes sortes de troupeaux, des charrues, des bêches; ils ont le droit de labourer, de creuser la terre, de naitre et de se réincarner, de s’entretuer même; ils sont libres de tout faire. C’est une des conjonctures du monde physique. » Le Maitre. L’homme est en dehors de l’École, ou hors de la Haute École de la vie, quand il agit et vit à l’encontre de l’harmonie des lois de la Nature Vivante Raisonnable. Cela ne concerne pas uniquement l’individu, mais également les collectivités, les sociétés, les peuples et l’humanité tout entière. Jusqu’à la venue du Christ, toute l’histoire des races humaines et de leurs cultures est uniquement celle de l’homme hors de l’école. Le Maitre nous apprend que l’humanité, au cours de son évolution, est passée par les conceptions sur lesquelles se basent les quatre doctrines principales : le cléricalisme, le militarisme, le capitalisme et le collectivisme. D’après lui, ces doctrines existent depuis la nuit des temps. Elles diffèrent par leurs conceptions fondamentales sur le monde, aussi bien que sur les relations des hommes entre eux. Ces quatre systèmes jouent également un rôle prépondérant dans l’État moderne. Le Maitre les caractérise comme suit. « Nous appelons la première forme de religion cléricalisme, c’est-à-dire, une certaine forme de rituel : allumer des bougies, faire des génuflexions devant des icônes, vénérer diverses représentations symboliques telles le triangle, le cercle ayant un point au centre, le pentagramme, l’étoile à six branches, les reliques des saints, etc. Même de nos jours, un très grand nombre de gens pratiquent cette sorte de religion. Nous dénommons la deuxième forme de religion « militarisme » : c’est le culte du couteau, du révolver, de la violence. Si vous rencontrez quelqu’un de ce culte, il vous dira : « Ce monde ne peut être reformé que par la force. » La troisième forme de religion est le capitalisme. Cette religion est souple, versatile, sans consistance ; il n’y a en elle aucune morale, elle utilise toutes les spéculations possibles. La quatrième sorte de religion est le collectivisme ou le socialisme. Les trois formes précédentes représentent une sorte de famille : le cléricalisme est la mère, le militarisme est le père, tandis que le capitalisme représente les enfants. Le socialisme représente en quelque sorte la domesticité de cette famille. Les domestiques travaillent à faire valoir leurs droits auprès de leurs maitres. » « C’est sur ces quatre conceptions qu’aux Indes s’était construit l’ordre social, ou plus exactement les castes, dans l'antiquité. On sait qu’il y existait quatre castes : celles des brahmanes, celle des militaires, celle des commerçants et, celle des artisans. Dans les lois de Manou, les brahmanes sont issus de la tête de Brahma, les militaires de ses mains, les commerçants de son ventre et les artisans de ses pieds. À l’époque lointaine de cette culture antique, ces quatre classes ou castes étaient rigoureusement délimitées et les alliances entre elles étaient formellement interdites ; il y avait uniquement une coordination entre leurs fonctions sociales. C’était un régime de violence et d’esclavage consacré par les brahmanes, les prêtres de cette culture. » « En suivant le développement de l’humanité tout entière, vous retrouverez toutes ces religions dans chacun des hommes. Observez-vous vous-même, observez les gens, vous distinguerez les signes distinctifs de chaque forme, de chaque sorte de religion. Cependant, ce ne sont pas uniquement quatre phénomènes sociaux, ce ne sont pas seulement quatre idéologies, quatre religions, quatre Écoles, par lesquelles l’humanité est passée : ce sont aussi quatre formes psychologiques communes qui agissent sur la conscience de chaque homme. Dans le courant de 24 heures, l’homme est tantôt « clérical », tantôt « militaire », tantôt « capitaliste », tantôt « bourgeois », tantôt « collectiviste ». Et comme ces quatre courants ont de profondes racines psychologiques dans l’âme de l’homme, dont la vie évolue pour le moment dans ce cercle, c’est pourquoi ils continuent si obstinément à dominer encore, tout en se transformant sans cesse, même dans la vie sociale. Cependant, leur origine dans l’âme de l’homme est encore plus profonde : elle prend ses racines dans la source initiale des forces cosmiques. Ainsi, dans le monde des reflets, le cléricalisme correspond à l'amour, le militarisme à la sagesse, le capitalisme à la vérité et le collectivisme à l’équité. Le cléricalisme, culte du rite, est une forme dénaturée de l'amour ; le militarisme est une forme dénaturée de la sagesse, le capitalisme est une forme dénaturée de la Vérité et le collectivisme est une forme dénaturée de l’Équité. Dans toutes ces doctrines, on pratique la violence, la contrainte et le meurtre. En fin de compte, elles utilisent toutes les mêmes procédés et méthodes fatalement reliés au cercle vicieux que les serviteurs du « Prince de ce Monde » manoeuvrent, et n’amènent qu’un résultat, toujours le même : des luttes, des violences, des injustices et des dévastations. » (1) À propos du monde moïsiaque, qui ayant épuisé tout son potentiel spirituel se trouve placé devant la nécessité absolue de rechercher de nouvelles voies, le Maitre dit : « Si l’humanité veut acquérir la Liberté, elle doit sortir de ce cercle vicieux dans lequel elle est maintenue par une puissante, mais ténébreuse volonté. Elle doit s’évader de ces formes humaines et pénétrer dans le Royaume de la Nature Vivante, où il n’existe pas même la trace de ces formes et où règnent les forces éternelles de l’Г Amour, de la Sagesse, de la Vérité et de l’Équité. » -- 1. Cf. : La Vie pour le Tout, par le Maitre Deunov (chapitre « Les quatre systèmes »). -- En général, le monde moïsiaque représente un degré menant au monde messianique. Le monde moïsiaque projette les racines de l’humanité au fond de la matière la plus dense, où elle puise les matières premières dont elle a besoin pour procréer ses corps. Après la ténébreuse époque du monde moïsiaque, vint au monde la culture messianique, ou du Nouveau Testament, qui remplaça la Loi du talion : « Oeil pour oeil et dent pour dent », par celle de « Aime ton ennemi, ne lutte pas contre le Mal ».
  9. 1. - LA VOIE DES ÂMES HUMAINES La voie des âmes humaines, le long de la spirale infinie du temps et de l’espace, est l’un des plus importants problèmes qui soit. Les grands initiés n’ont que fort peu parlé de ce sujet, tout comme, au cours des siècles, les sages et les génies de l’humanité n’ont presque rien écrit à ce propos. Cette voie est lentement tracée par les ères, les époques, les races et leurs cultures respectives qui apparaissent, puis disparaissent au cours de la marche ininterrompue du rythme stellaire. Dans cet ouvrage, nous nous sommes donné pour tâche de jeter un pont entre les connaissances traditionnelles dispersées qui nous sont parvenues des antiques Écoles ésotériques, et le haut savoir que le Maitre nous a donné au cours de ses causeries. Nous estimons de notre devoir de souligner ce qui sera bâti grâce aux réalisations de la science moderne et plus spécialement celles auxquelles la psychologie parviendra dans un proche avenir. En second lieu, il nous est indispensable de faire ressortir qu’en étudiant ce problème nous ne cherchons pas à réfuter les conceptions du matérialisme scientifique contemporain. À notre avis, ce dernier a pour tâche historique spéciale de jeter bas les hypothèses et théories scientifiques erronées, ainsi que toutes les préventions mal fondées et les préjugés que nous avons hérités de nos aïeux et qui entravent la libre pensée humaine à notre époque de liquidation. Leur tâche est de défricher et de labourer les terres incultes dans tous les domaines de la vie, afin de les préparer à la germination et à la fructification des semences de la haute connaissance que la nouvelle Époque culturelle à venir apportera à l’humanité. La science, en tant que collaboratrice à l’édification de cette haute connaissance, a joué et continuera à jouer un rôle très important. Les méthodes de recherches scientifiques sont basées sur les faits et les phénomènes du monde des sens perceptifs. Elle part de la forme extérieure des choses pour en arriver à leur contenu et au lien entre les deux. La voie qu’elle suit est longue, mais sure. La science est déjà parvenue jusqu’aux domaines secrets de la matière, bien qu’elle ne soit pas en état d’effectuer elle-même cette synthèse astrocosmique, qui seule peut dévoiler le sens de l’Unité dans la Création, — tâche au-dessus des capacités de la science contemporaine, quoique ce soit elle qui pose les fondements sur lesquels s’édifie la nouvelle conception de l’évolution de la vie. Pour arriver à la découverte des lois supérieures et de la nature de la création, ainsi qu’à la connaissance métaphysique, qui seule peut pénétrer les énigmes de la création, il est indispensable d’appliquer de nouvelles méthodes. Les méthodes scientifiques appliquées jusqu’à présent (induction, déduction et même analyse comparée) n’opèrent que dans le domaine des perceptions, des sensations et jusqu’à un certain point dans celui des notions. D’un autre côté, la comparaison, l’analogie —- méthode de recherches causales de la philosophie — n’est que la frontière ou point de transition menant à une méthode plus parfaite de connaissance de la réalité : l’intuition. Mais cette dernière opère au-delà des limites de la connaissance statique, mécanique et involutionnaire qui analyse le monde uniquement dans ses trois dimensions connues. Tandis que l’intuition opère dans des domaines de dimensions supérieures : le domaine des connaissances métaphysiques, métapsychiques, spirituelles. La science contemporaine qui étudie la nature objective par l’évolution des formes dans la chaine des divers règnes ouvre la voie à la connaissance spirituelle qui dévoile l’essence humaine manifestée par sa nature émotionnelle, intellectuelle et volitive. Le perfectionnement même des formes est une des conditions du développement des qualités émotionnelles, des facultés intellectuelles et des forces volitives. Le rayon, si l’on peut ainsi s’exprimer, est immortel de par son essence et immuable de par son origine initiale. L’homme dont l’âme est éveillée et qui a pris conscience de son essence cosmique, jouit déjà d’une connaissance intime qui lui dévoile une loi secrète de la création : la réincarnation de l’âme humaine (1). Pour ce qui est de l’évolution des formes, ainsi que de l’hérédité, ces questions ont été suffisamment éclaircies par la science. Nous sommes toujours prêts à utiliser et à profiter des apports de la science dans ce domaine. Notre tâche immédiate est de nous occuper de la voie suivie par les âmes humaines dans le perfectionnement de leurs formes. II y a là un profond parallèle : l’essence intime de l’âme humaine se manifeste avec d’autant plus de force que le corps physique de l'homme se perfectionne davantage. Ce fait a été constaté dans toutes les races humaines et leurs cultures (2). Actuellement, sur notre terre se sont incarnées des âmes des catégories les plus variées : certaines d’entre elles ont vécu dans les races et les cultures précédentes, avant de venir s’incarner dans notre race blanche, tandis que d’autres, n’ayant pas avancé, se sont réincarnées dans ces peuples qui sont, à notre époque, les vestiges des dernières cultures des races transitoires précédant la nôtre. Nous nous sommes donné pour tâche, ici, de réunir toutes les connaissances éparses qui nous sont parvenues de l’Antiquité, et de les relier à cette haute connaissance que le Maitre nous a léguée. Cette tâche est d’une importance primordiale, car ainsi on profite du chemin parcouru par l’homme pour fonder ce nouveau que l’on sème déjà, en d’autres termes le présent sème les graines des nouvelles conceptions dans le sol du passé, et l’avenir en verra murir les fruits : la nouvelle race et ses cultures. Dans les chapitres précédents, nous avons déjà donné les traits spécifiques morphologiques de chacune des races humaines qui ont peuplé successivement notre terre. Le métissage des races a amené une variété de types mêlés, chez lesquels certains traits spécifiques dominent au détriment des autres. Ces diversités sont le résultat des lois karmiques et héréditaires. D’après le Maitre, les humains se réincarnent sur terre à notre époque, en passant successivement par les catégories suivantes de conscience : la conscience moïsiaque, la conscience messianique, celle des justes, puis celle des Disciples. Conformément aux facultés spécifiques de ces __ (1) Ce sujet a été traité dans un grand nombre d’ouvrages, auxquels le lecteur intéressé peut recourir pour de plus amples renseignements. (2) Se reporter à la IIe partie, où cette question est traitée en détail. __ diverses catégories de conscience, les âmes développent leurs qualités et facultés intellectuelles, émotionnelles et leur force volitive. À ce sujet, il donne l’illustration suivante : « Dans le monde, il y a trois situations dans lesquelles vous pouvez agir. Première situation : vous êtes un être raisonnable que le Monde Invisible envoie sur terre, vous donnant un corps humain, sans vous demander si vous le désirez ou non. C’est la situation de la conscience moïsiaque. Deuxième situation : on vous envoie sur terre, vous donnant un corps, et vous jouissez d’une certaine liberté, celle de dire où vous voulez être. C’est la situation de la conscience messianique. Troisième situation : du Monde Invisible on vous envoie sur terre au milieu des conditions les plus favorables pour apprendre, ce pour quoi vous jouissez d’une liberté relativement plus grande. Cela, c’est la situation de la conscience du Juste. » « Dans la vie de la conscience moïsiaque, vous aurez à expier vos péchés et vous souffrirez. Dans la vie de la conscience messianique, vous allez vous perfectionner. Dans la vie de la conscience du Juste, vous aiderez les autres. Mais, quand vous viendrez sur terre avec la conscience du Disciple, vous aurez à apprendre la première règle qui permet à l’amour de s’exprimer et de se manifester dans votre vie. Alors vous serez aussi indulgent pour les autres que vous l’êtes pour vous-même. » D’après le Maitre, chaque âme représente, de par son essence, un rayon qui résonne comme un ton fondamental tout au long de ses réincarnations successives dans le cadre d’un système solaire donné. Nul n’est en état de changer le rayon fondamental de cette âme. De par sa nature l’âme est asexuée. Au cours de l’enchainement de ses réincarnations, elle prend soit la forme d’un homme, soit celle d’une femme, suivant le caractère du karma qu’elle doit subir. Pour revenir à la nature et aux caractéristiques des quatre catégories de conscience, disons que les consciences moïsiaques sont les âmes retardataires de cultures passées, c’est-à-dire des âmes qui ont échoué à leur examen. Les consciences messianiques sont des âmes jeunes, en ce qui concerne l’expérience et les épreuves de la vie, des âmes qui ne sont pas encore parvenues à dominer leur nature émotionnelle. Elles dérivent sans cesse sur les vagues orageuses de la vie. Les contradictions et les souffrances trempent leur âme, alors elles commencent à s’efforcer de dominer leurs désirs charnels. Les Justes, ou bien comme certains auteurs les appellent « les âmes cultivées », sont ceux auxquels sont assignées certaines tâches dans la vie. Dans cette catégorie entrent les âmes de talent et de génie qui ont à accomplir des tâches relativement plus marquantes. La quatrième catégorie d’âmes est celle des Disciples. Ces derniers suivent habituellement les pas de leur Maitre dans la création des races et des cultures. Le Maitre nous a indiqué quels sont les quatre degrés de l’Amour : l’Amour en tant qu’aspiration instinctive, l’Amour en tant que sentiment, l’Amour en tant que force, et l’Amour en tant que principe. L’Amour en tant qu’instinct se rapporte à la catégorie des consciences Moïsiaques ; d’après le Maitre, ces dernières se meuvent surtout dans les sphères inférieures de l’hostilité ; dans leur comportement, elles ont pour devise la loi du Talion (oeil pour oeil, dent pour dent) ; leur vie ne sort pas du cercle de la famille, du clan, de la tribu et ces âmes ne connaissent qu’une seule manière d’acquérir le plus de biens possible : la force et la violence. Pour cette catégorie de conscience, la guerre est l’expression du « droit du plus fort » et l’unique moyen de résoudre les conflits. Elles ne pensent jamais qu’à leur propre bien égoïste. Leurs intérêts s’élargissent jusqu’à leur famille, leur tribu, et ils atteignent leur extrême limite avec le chauvinisme national. II nous faut malheureusement reconnaitre que la majeure partie de l’humanité se trouve, de nos jours, dans cet état de conscience. Les messianiques sont, selon le Maitre, une catégorie de consciences qui vont à la dérive dans le monde des tentations, ballotées par les vagues de la vie. II y a en elles une étincelle de conscience collective qui s’étend au cercle de ceux qui partagent leurs conceptions et leurs intérêts. Elles ont pour devise : « Partageons-nous tout entre nous-mêmes. » Ces consciences sont déjà parvenues au deuxième stade de l’amour : l’Amour en tant que sentiment. En elles dominent les sentiments, les émotions ; ce sont des êtres exaltés et pleins de foi. Dans leur vie, les deux limites extrêmes entre lesquelles elles oscillent sont la foi et l’impiété ou l’incroyance. Pour elles, le monde représente une arène dans laquelle le Bien lutte contre le Mal. Tous les mobiles de leur vie se bornent au problème du péché et de son expiation. Ces êtres sont constamment occupés du salut de leur âme et de celle de leurs prochains. Ils font de la charité un culte, une voie de salut pour leurs âmes. Les Justes sont plus avancés de par le degré de leur conscience. Ils vivent dans la souffrance. Ils agissent conformément à la loi éthique du devoir et tendent à sacrifier leurs propres intérêts au bien commun. Ce sont les précurseurs et les tâcherons oeuvrant pour un idéal donné. L’Amour exerce en eux une puissante action. Ils sont les pionniers de la culture nouvelle, des courants spirituels, des découvertes scientifiques, ce sont des gens de l’Art poursuivant un Ideal. Leur activité est de nature à servir l’oeuvre du Maitre, quoiqu’inconsciemment encore. Tous les nouveaux courants spirituels, préconisant de nouveaux idéals moraux et éthiques, de nouvelles idées sociales, les progressives, tels que les Tolstoïstes, les abstinents, les végétariens et autres, en un mot tous les mouvements spirituels rejettent la violence. Ils parlent des droits et des devoirs de l’individu. La devise de leur vie a un caractère démocratique : le droit de la majorité. Leur comportement est déterminé par le devoir envers l’ordre, la loi et la justice. Les Disciples sont des âmes déjà éveillées qui suivent sans s’en écarter la voie de leur Maitre. À chaque nouvelle époque culturelle, ils viennent comme une force dynamique, pour aider les Maitres dans leur oeuvre. Ils personnifient le sol où le Monde Invisible sème les nouvelles conceptions qui doivent devenir les fondements sur lesquels va s’ériger la nouvelle Époque avec ses cultures correspondantes. Plus loin, nous aurons l’occasion de nous étendre davantage sur cette catégorie d’âmes. Les trois premières catégories de conscience sont soumises aux lois du Karma, distribué et dirigé par les Maitres du Karma, tandis que l’évolution de la catégorie des « Disciples » est confiée aux fermes mains du Maitre. Les principes (corps) spirituels des disciples sont plus subtils, ils sont comme des instruments aux mains du Maitre. C’est lui-même qui détermine la voie que devra suivre leur réincarnation : dans quelle contrée, quel peuple, quelle société et quelle famille devra s’effectuer leur réincarnation, suivant la tâche qu’il leur assigne. Par contre, les trois premières catégories de conscience sont assujetties exclusivement à l’inflexible Loi du Karma, dont ils expient une partie à chaque nouvelle réincarnation. Comme nous le voyons, le Maitre nous a donné suffisamment de critères pour nous permettre de déterminer nous-mêmes dans quelle catégorie de conscience se trouve une âme au cours d’une réincarnation donnée. Cela nous permet également de juger par nous-mêmes, à chaque instant, quelles forces de ces quatre catégories de conscience se manifestent. D’un autre côté, nous devons remarquer que chacune de ces quatre catégories de conscience se trouve en rapport avec des organes déterminés, lesquels de leur côté sont le résultat de la synthèse effectuée au cours de toutes les phases passées de l’évolution humaine. Comme nous l’avons déjà dit au début de cet ouvrage, chaque race a déposé son empreinte sur la structure de la tête et sur le cerveau humain, étudiés par la physiologie du système nerveux supérieur, scientifiquement, et par la phrénologie, métapsychiquement. Ces millions d’années écoulés ont apposé leur sceau sur l’anatomie, la physiologie, la psychologie et la métapsychique des humains. Afin que les âmes puissent exprimer tout leur potentiel, elles sont assujetties, dans leur développement, à l’auguste loi de la Réincarnation. Afin de rendre cette dernière plus claire, il nous faut donner quelques explications sur l’appareil psychique de l’homme. En premier lieu, il nous faut faire la distinction entre « individualité » et « personnalité ». La notion d’individualité est plus large : elle est l’essence humaine projetée dans une personnalité au cours d’une réincarnation donnée. La notion de personnalité est plus étroite : c’est la forme éphémère de conscience physique, émotionnelle et intellectuelle que revêt l’individualité ; la personnalité n’est qu’un des anneaux de la chaine de réincarnations de l’individualité. Le corps physique de la personnalité est donné par les parents. Il est l’expression des traits héréditaires de tout un clan. Ces traits héréditaires sont en dépendance fonctionnelle de l’expérience que l’individualité doit acquérir, par l’entremise de cette personnalité, dans une réincarnation donnée ; le corps physique ici représente en quelque sorte un chèque tiré sur le Karma créditeur ou débiteur de l’individualité, au cours de la réincarnation donnée. En second lieu, on doit savoir que la conscience émotionnelle et intellectuelle humaine, revêtue par la personnalité, est le résultat des expériences amassées par l’individualité au cours de ses diverses réincarnations. Les expériences acquises au cours de sa dernière réincarnation formeront le capital avec lequel opèrera la nouvelle personnalité dans sa réincarnation suivante. En bref, la personnalité représente la somme d’expériences qui, au cours des nombreuses réincarnations, se sont cristallisées sous forme de qualités émotionnelles, de facultés intellectuelles et de forces volitives. De son côté, l’individualité est plongée dans le monde causal et y puise ses forces. Les trois consciences, à l’aide desquelles la personnalité s’exprime physiquement, émotionnellement et intellectuellement, ont chacune de son côté une vie indépendante dans un certain sens. La physiologie nous découvre la vie du corps physique qui possède plusieurs fonctions autonomes : toute une série d’entre elles sont indépendantes de la volonté humaine. C’est pourquoi le Maitre nous enseigne que nous devons traiter le corps comme notre ami le plus intime, le meilleur et ne pas le maltraiter, mais subvenir raisonnablement à ses besoins, c’est-à-dire, contrôler avec sagesse ses fonctions, ses organes et ses muscles, tout comme un musicien consciencieux traite son instrument. Le corps physique est le résultat d’une Évolution millénaire, à laquelle ont pris part les minéraux, les végétaux et les animaux, aussi bien que les races humaines et leurs cultures. Les consciences émotionnelle et intellectuelle de l’homme jouissent aussi, dans un certain sens, d’une vie indépendante. Les êtres possédant une conscience moïsiaque sont en général les esclaves de leur corps physique, manifestation la plus dense de la vie des humains. L’homme à la conscience messianique est généralement limité par sa conscience émotionnelle. Le Juste possède un mental déjà éveillé, à l’activité consciente. Le Disciple est lié au corps causal où réside l’âme. Dans la voie du développement de l’humanité, les consciences moïsiaques conditionnent le développement des consciences messianiques qui, de leur côté, conditionnent celles des Justes, tandis que les Justes conditionnent le développement des Disciples, lesquels sont sur le point de terminer leur évolution humaine. Au cours de l’édification de la nouvelle culture, les disciples transmettront aux âmes géniales le haut savoir qu’ils ont reçu de leur Maitre et des Êtres Avancés Invisibles ; de leur côté, les âmes géniales communiqueront ce savoir aux hommes de talent ; ces derniers le transmettront aux consciences messianiques, et celles-ci aux consciences moïsiaques. Ainsi ces diverses catégories de consciences s’interpénètrent et apprennent à se mieux connaitre les unes les autres. Ces profonds « processus alchimiques », oserions-nous dire, contribueront à la formation du nouveau type humain : l’homme de la sixième race, expression de la coordination harmonieuse de la Bonté, de la Raison et de la Beauté. Ce nouveau type d’homme sera l’image idéale du disciple. La sixième culture de la race blanche (qui donnera naissance à la sixième race humaine et créera l’ambiance favorable à son développement ultérieur) provoquera une puissante révolution spirituelle qui balayera et anéantira toutes les idoles du passe, extirpera toutes les superstitions religieuses, les hypothèses et théories stériles, ainsi que tous les préjugés sociaux. Alors les êtres humains seront affranchis de tous ces intermédiaires personnels ou collectifs inutiles, ils seront rénovés et parviendront à leur maturité, étant donné qu’ils seront en contact direct avec le monde métapsychique, avec le domaine de l’Unité Universelle.
  10. QUATRIÈME PARTIE L’HOMME ET L’ÉCOLE L’histoire universelle de l’humanité prise comme un processus unique et ininterrompu, dirigé par un centre cosmique invisible, peut être divisée en trois étapes, suivant l’évolution de notre planète. La première étape, qui fait partie du processus involutionnaire peut être dénommée : « L’homme hors de l’École ». C’est au cours de ce premier grand processus cosmique que sont apparues les quatre premières races humaines. Au cours de cette étape, l’humanité a effectué son développement suivant les lois de la Sagesse. La seconde étape, qui se présente comme une étape transitoire entre la première et la troisième étape, peut s’appeler : « l’homme au seuil de l’École ». C’est pendant cette époque transitoire que la race blanche fait son apparition. C’est aussi au cours de cette étape que le Christ commence à préparer le coeur humain à s’engager dans le processus évolutionnaire. Durant cette étape, le développement de l’humanité s’est poursuivi suivant les lois de l’amour. La troisième étape, au cours de laquelle le processus évolutionnaire a commencé à se réaliser, est celle qui conditionne la naissance de la sixième race humaine, à l’aide de la sixième culture de la race blanche. Cette étape peut être appelée : « Le disciple dans l’École » et elle débute avec la venue du Maitre sur notre planète. Au Congrès de la Fraternité, qui se tint au mois d’aout 1927, le Maitre déclara : « Si vous cherchez le sentier du Disciple, vous ne le trouverez ni dans l’Ancien ni dans le Nouveau Testament. » Les Maitres des Écoles ésotériques de l’antiquité appliquaient les procédés de la Sagesse. Le Christianisme a pratiqué ceux de l’Amour, tandis que le Maitre, l’Envoyé de la Grande Fraternité Universelle applique simultanément les trois méthodes ; celles de la Sagesse, de l’Amour et de la Vérité.
  11. LE MAITRE ET LA LIBERTÉ Pour conclure, voici quelques-unes des pensées essentielles du Maitre sur la Liberté : La liberté est une qualité intérieure de l’homme. L’homme peut être en prison et malgré cela libre. II peut être extérieurement libre, mais intérieurement limité. Il y a des prisonniers qui, justement dans leur prison, trouvent la solution à tous les grands problèmes : celui de la liberté, celui du service, celui de l’Amour. II y a des personnes libres qui ont à leur disposition argent, immeubles, mais qui tremblent à chaque instant de perdre leurs richesses, de perdre leur vie. Extérieurement, le prisonnier peut être limité, mais intérieurement, il est libre. Le riche peut être libre extérieurement, mais intérieurement prisonnier. Quelle sorte de liberté est celle où l’homme vit dans la crainte perpétuelle de la mort ? * * * — Ne suis-je pas libre d’agir à mon gré ? — Tu es libre, mais tu subiras les conséquences de ta liberté. * * * Pour être libre, il faut vivre dans la pureté. Sans la pureté, on subira toujours l’influence des désirs et des pensées d’autrui. * * * Seul Dieu est libre dans le sens absolu du mot. On ne peut être libre hors de Dieu. Celui qui veut être libre doit aimer Dieu. La liberté ne peut s’imposer par la loi. La liberté n’appartient qu’au monde divin, elle n’est pas même une qualité des anges. L’unique être au monde qui soit libre est Dieu, même les Anges ne sont pas libres. * * * La liberté s’exprime dans deux actions : en s’abstenant de commettre des actes méchants ou criminels et en faisant le bien. Si l’on peut s’abstenir de commettre le plus petit délit et si l’on fait même le plus petit bien, alors on est un homme libre. * * * Le bien libère. Si l’on commet une mauvaise action, on se restreint, on se limite; si l’on commet une bonne action, on se libère. L’Amour libère, le manque d’amour limite. * * * On est libre seulement quand on accomplit la volonté Divine. Si on ne l’accomplit pas, on n’a pas de liberté. * * * Chacun veut se libérer, devenir libre. Dans le monde, la liberté réside dans l’exécution des Hautes Lois. C’est là qu’est notre Bonheur. * * * En quoi consiste la liberté ? La liberté consiste en cela : à vivre dans l’éternité. * * * Ceux qui veulent vous priver de la liberté et de la vérité, qu’ils soient philosophes ou savants, n’ont pas d’Amour en eux-mêmes, ils se présentent tels qu’ils ne sont pas, cependant qu’en vérité ce sont des voleurs et des bandits. * * * Celui qui ne respecte pas les hommes n’est pas libre, celui qui n’utilise pas raisonnablement les conditions n’est pas libre. De nos jours tous les hommes travaillent par force : cela n’est pas de la liberté. Servir sans y être obligé par une loi, voilà la liberté. La où il y a l’obligation, il n’y a pas de liberté. * * * Sur la terre les bons sont limités, tandis que les méchants sont libres. * * * Celui qui vit selon la loi de l’Amour est entièrement libre; vit-il sans amour, il est limité. * * * Si vous parlez de liberté, donnez-la aussi aux autres. * * * Sous le mot liberté, je comprends : donner à chacun la possibilité de manifester le divin dans son intellect, dans son coeur, dans son corps; d’être utile aussi bien à soi-même qu’à son prochain. En se manifestant librement, en manifestant le divin qui est en lui, il sera utile aussi à son peuple, à l’humanité tout entière, à l’univers tout entier. * * * Dieu n’use pas de violence. Une fois qu’il a donné la liberté à l’homme, il le laisse libre d’exécuter ou non les lois de la création. Les exécute-t-il, il sera libre, sinon, lui-même se limite et se prive de la liberté qui lui a été dévolue. * * * Aussi grande que soit la liberté que le Saint s’est gagnée, dès qu’il descend sur la terre il se limite. Sur terre, il n’existe pas d’homme plus limité que le Saint. De même que le père, la mère et le maitre ne sont pas libres, le Saint non plus n’est pas libre. Souvent le serviteur est plus libre que le Maitre. En général, plus un homme a d’obligations, plus ses responsabilités sont grandes. Du moment que ses responsabilités sont grandes, ses limitations en deviennent d’autant plus grandes. * * * De nos jours, les hommes aspirent à la liberté, sans se douter que la Liberté est conditionnée par la Vérité, par ГAmour. La Vérité et l’Amour excluent toute violence. La moindre violence de la part de qui que ce soit est en état de repousser la Vérité et l’Amour. * * * Libre est seulement celui dont les paroles s’accomplissent, car il connait les lois de la nature et son langage : il sait lui parler. Il obéit à la nature et se soumet à elle, et elle, de son côté, lui obéit aussi. Il accepte avec joie et sans crainte tout ce que la nature lui envoie. Il ne craint ni la pauvreté, ni la maladie, ni la souffrance, car il sait qu’il en tirera une leçon. Toutes ces épreuves recèlent un certain bien; celui qui les comprend en profitera, celui qui ne les comprend pas les laisse passer à côté de lui sans en tirer aucun profit. * * * Libre est celui qui possède le savoir et peut l’appliquer. * * * Il est difficile de se sortir des fers de l’esclavage. Qui peut vous en livrer ? — La Vérité ! * * * Par la patience on acquiert la Liberté. Seul celui qui est patient peut être libre, et le contraire également : seul celui qui est libre peut être patient. La liberté et la patience vont de pair. * * * Pour être libre, l’homme doit purifier son intellect et son coeur de ces lourds sentiments et pensées qu’il apporte du passé. * * * L’homme libre sait correctement se nourrir, respirer, sentir, penser et servir Dieu. Celui qui sait ces choses-là s’est correctement développé physiquement, spirituellement, et intellectuellement; quand on le regarde, on voit qu’il s’est façonné le visage et le corps en de belles lignes. II n’est ni maigre, ni gros. Part-il pour l’autre monde, il entre directement dans le jardin du paradis. Si l’on trouve qu’il ne répond pas aux dimensions, il est renvoyé sur terre pour y achever sa tâche. * * * On ne peut acquérir la liberté si on n’aime pas la vérité, si on ne l’a pas faite sienne. L’homme doit avoir pour but principal de sa vie la recherche de la Vérité. Trouve-t-on ce principe en soi-même, alors on est libre. * * * Dans une vie accompagnée de Vérité, il y a la Liberté * * * Si l’on aime celui qui nous a tout donné, alors on possède la liberté telle qu’on la désire. * * * Dans la liberté, chaque chose est à sa place. * * * Celui qui a vaincu la mort et se l’est soumise peut être libre; il peut être appelé Fils de Dieu. * * * Celui qui aime est libre, il ne peut être troublé par ce que l’on dit de lui. * * * La vie nouvelle apporte la liberté. Elle libère l’homme de tous ses liens, de toutes ses erreurs. * * * Vous acquerrez la liberté quand vous aurez résolu correctement vos problèmes. * * * L’Amour est supérieur à la liberté. Celui qui porte l’Amour en lui-même et se sacrifie en son nom peut être un homme véritablement libre, il est libre et donne en même temps la liberté aux autres. * * * Efforcez-vous d’être libres, car la liberté est une expression de l’Amour. Ne restreignez pas la liberté dans laquelle l’Amour se manifeste; le Mal provient de cette perpétuelle restriction. Quand un homme vous donne la liberté, donnez-lui vous aussi la liberté; liberté pour liberté. * * * Si vous voulez être libres, préoccupez-vous de l’Amour, de la Sagesse et de la Vérité. * * * Une fois que l’homme est venu sur la terre, son but est d’acquérir la liberté. II veut se libérer de quelque chose, mais il ne sait pas lui-même de quoi. * * * Véritablement libre est celui qui peut se transformer en lumière. Il pénètrera là où il le voudra et sera libre dans toutes les conditions de la vie. Celui qui est libre se meut constamment dans la lumière, il se promène dans tous les mondes sans entraves. Celui qui ne peut se transformer en lumière est esclave des conditions. * * * Pour l’homme sur terre, l’acquisition de la liberté est un processus relié au temps, il est de longue durée. Pouvez-vous appeler libre ce jeune homme qui cesse d’aimer une jeune fille pour tomber amoureux d’une autre ? Seul celui qui a acquis une certaine stabilité, une certaine connaissance des forces de son organisme, peut parler de liberté. * * * Chacun veut être libre. La liberté exige une chose de l’homme : celle de savoir la conserver une fois qu’il l’a acquise. L’homme libre a le contrôle de tous ses membres. L’homme libre est maitre de tous ses actes, mais non pas de ceux qui s’accomplissent hors de lui dans la nature. * * * II vous faut savoir une chose : la liberté — qu’elle soit intérieure ou extérieure — est reliée à la pureté : celle des pensées, des sentiments et des actes. Si vous n’avez pas cette pureté en vous-mêmes et que l’on vous donnât la liberté, vous la perdriez en très peu de temps. * * * La liberté ne s’acquiert que suivant les lois de la Sagesse; la liberté ne se conserve que suivant les lois de la Sagesse. II est inutile de chercher à acquérir la liberté; la liberté à laquelle vous aspirez vous est donnée; il vous faut seulement la reprendre. La liberté dépend de l’intellect, du coeur et de la volonté de l’homme. * * * Chaque bonne pensée, chaque bon sentiment libère l’homme. * * * Si vous voulez être libre, suivez la voie de l’Amour. Seul l’Amour peut vous rendre libre. L’Amour divin libère, tandis que l’amour humain asservit. * * * Celui dont l’esprit, le coeur et la volonté sont équilibrés est véritablement libre. * * * Comment l’homme peut-il acquérir sa liberté ? À force de travailler sciemment sur soi-même, il conquerra sa propre liberté. La liberté que l’homme recherche ne peut lui venir de l’extérieur. Tant que l’homme n’aura pas créé un lien intérieur intime entre son esprit et son âme, il ne peut être libre. * * * Par « liberté de l’affection », nous comprenons chaque sentiment qui provient du coeur humain, en se déversant calmement, tranquillement sans orages et sans bouleversements. Par liberté, dans le sens intellectuel, nous entendons chaque pensée humaine qui suit sa voie déterminée sans hésitation et sans trouble. Dès qu’il arrive quelque chose qui étouffe soit ses sentiments, soit ses pensées, alors l’homme n’est plus libre. * * * Est libre celui qui aime, celui qui est débonnaire. Du moment qu’il est libre, il peut se manifester, il peut évoluer. * * * Il y a de la liberté dans toute vie pleine d’Amour, il y a de la liberté dans toute vie pleine de sagesse. * * * Hors de la Vérité, la Liberté n’existe pas. * * * Tous les êtres humains en tant qu’âmes ont vécu en Dieu et sont issus de lui. En sortant de Dieu, ils ont rompu leurs liens avec Lui, et comme résultat ils ont perdu leur liberté. Pour être libre, l’homme doit se défaire de ses désirs temporels, de toutes ses mauvaises habitudes. * * * Que représente la Liberté ? Comment s’exprime-t-elle ? La Liberté s’exprime par une limitation volontaire et consciente; quand l’homme est tenté de manger et qu’il ne mange pas, il est libre; quand il a envie de boire et qu’il ne boit pas, il est libre; quand il a envie de puiser dans la caisse d’un autre et qu’il ne cède pas à la tentation, il est libre. Tant que l’homme contente tous ses désirs en mangeant, en buvant, en s’habillant il n’est pas libre : il est l’esclave de ses désirs. Quand celui qui a soif n’assouvit pas sa soif, il est libre, quand celui qui a faim n’assouvit pas sa faim il est libre, quand celui qui est pauvre ne jette pas un regard vers le coffre-fort béant du riche, il est libre. Ce sont des moments psychologiques dans la vie de l’homme qui conditionnent la liberté. * * * La Liberté à laquelle l’homme aspire est hors du temps et de l’espace. Dans le monde physique, la liberté a des manifestations raisonnables. * * * L’Amour rend l’homme libre, tandis que le manque d’amour le restreint. * * * L’homme doit être libre dans son corps, dans son coeur et dans son intellect. Quand le corps est libre, ses organes fonctionnent correctement, quand le coeur est libre, les sentiments s’expriment correctement, quand l’intellect est libre, les pensées sont reçues et transmises correctement. * * * Manifester correctement l’Amour, telle est la Liberté. Car sans Amour, il n’y a pas de Liberté. * * * La Liberté est un état spirituel. On ne peut être libre sans avoir la lumière. L’homme doit savoir comment établir le contact entre son coeur et son intellect afin de produire la lumière. * * * De quelle utilité vous sera la Liberté si vous n’avez pas la force de la conserver ? II faut des forces pour garder la Liberté. Dieu ne se manifeste qu’auprès de ceux qui sont libres. II viendra en Son Esprit, et quand II vous trouvera libres II commencera à agir. * * * On ne peut trouver la Liberté sans posséder la voie de la Vérité. Sans parvenir à la Liberté, on ne peut être libre. * * * La Liberté ne s’acquiert qu’en pratiquant le bien. Les bonnes actions sont le moyen, d’un côté pour acquérir la Liberté, et de l’autre pour raffermir son esprit. Entre deux élèves, c’est celui qui aide ses camarades qui a de plus grandes possibilités de développer son esprit. S’il refuse d’aider ses camarades qui ont besoin de se faire expliquer leurs leçons, il perd sa Liberté. Soyez toujours prêts à venir en aide à qui en a besoin et vous le demande sincèrement. * * * N’est libre que celui qui est uni à Dieu. Celui qui mène une vie consciente est libre. * * * Lorsque je parle de Liberté, je sous-entends l’essence suprême qui est en l’homme. Seul l’homme raisonnable peut être libre. La nature vivante n’a conféré cette Liberté qu’à l’homme raisonnable; quant aux autres, elle les a limités de telle manière qu’ils se trouvent comme enfermés dans une bouteille. Des millions d’êtres sont ainsi enfermés et attendent d’être libérés. Pourquoi ? — Parce qu’ils désirent aller dans toutes les directions, alors que la Liberté signifie la marche dans une seule direction. Quand la source coule du faite de la montagne, ruissèle-t-elle dans tous les sens ? Non. Elle choisit une direction et quand enfin elle s’est frayé la voie, elle ne se dirige plus que dans cette direction. * * * La Liberté est indispensable à la croissance intérieure de cet idéal suprême auquel l’homme aspire. La Liberté exige le savoir et le savoir exige des efforts. * * * Lorsque nous aurons accueilli Dieu en nous-mêmes, en nos coeurs, nous serons libres, car Lui seul peut nous rendre libres. Le seul être qui soit libre est Dieu. Quand nous disons la vérité, Dieu nous rend libres. Cela signifie que dans le monde, seul le Grand Principe Primordial nous rend libres. * * * La seule chose que Dieu désire est que tous les êtres sans exception soient libres comme lui. * * * Pourquoi faut-il être libre ? — Pour être en union avec la vérité. La Vérité — c’est là le sens de la vie. * * * On n’est pas libre de vivre et d’agir à sa guise. Ce que nombre de gens prennent pour la liberté ne l’est nullement. La véritable liberté signifie des relations raisonnables et des rapports entre les êtres vivants qui ne nuisent pas à leurs intérêts mutuels. * * * Tant qu’il ne s’est pas corrigé de ses erreurs, I’homme ne peut être libre. Tant qu’on ne sera pas devenu ami du bien, on ne pourra se libérer du mal. * * * La Liberté de l’homme réside en ses propres conceptions. * * * II n’y a de Liberté que dans une vie raisonnable. La où la raison est absente, il ne peut absolument pas y avoir de Liberté. Sur la terre, seuls les vivants sont libres; les morts sont esclaves. * * * Libre est celui qui a trouvé sa place dans le Cosmos. Tant qu’on n’aura pas trouvé sa place, on sera soumis aux lois de restrictions. C’est pourquoi cherchez sans cesse votre place. * * * Seul l’amour libère l’homme. Faites chaque chose avec amour sans vous en glorifier. * * * Chaque être qui n’est pas satisfait de son sort est esclave. * * * Souvenez-vous de la régie suivante : même le moindre travail, s’il est accompli avec amour, apporte la liberté à l’homme. * * * Quand on promet de faire quelque chose, on n’est désormais plus libre. Il y a des promesses qui n’engagent qu’une seule minute, d’autres engagent pour une heure, un jour, un mois, une année, cinq, dix ou même cent années. Tant que ce délai n’a pas expiré, on ne peut être libre. * * * La liberté implique une limitation raisonnable. Tant qu’il est sur terre, l’homme doit être limité : au ciel, cette loi est inversé.
  12. LES MAITRES ET LES CULTURES II existe une certaine similitude entre la vie et l’oeuvre d’un Maitre et le futur développement de l’époque au cours de laquelle il est venu sur terre. Durant sa vie sur terre, il trace les lignes générales de l’époque. Avec lui et l’entourant, sont groupées toutes les âmes collectives par l’entremise desquelles il agit d’une façon invisible sur la chaine d’âmes de la planète toute entière. Ainsi, par exemple, le Christ avait trois cercles de disciples : le premier cercle comptait 12 disciples; le second 72 et le troisième, le plus externe en comptait 500. Le cercle externe des disciples de l’École du Maitre comptait 1.000 âmes. Du moment que le cercle extérieur des disciples du Christ, au cours des siècles, est passé de 500 à 500 millions d’âmes, cela signifie qu’au cours des siècles à venir, le nombre des disciples du Maitre atteindra un milliard d’âmes. C’est un processus analogue à celui des vases communicants. Ceux qui sont dans l’École s’y pénètrent des hautes idées et d’une manière invisible les transmettent aux chaines d’âmes correspondantes. Quand un Maitre apparait sur terre, les puissances des ténèbres s’affaiblissent. La pensée d’un Maitre est si puissante que de grandes perturbations surviennent sur la terre, tout comme à l’intérieur des hommes. La pensée du Maitre s’impose. Les écrivains, les savants et les philosophes commencent à chercher de nouveaux champs d’action. De nos jours, chacun voit et sent que tout est périmé; la science, les religions et la vie sociale. Chacun sent que la pensée doit accéder au nouveau, au plus élevé. Et quand l’humanité touche au fond de l’abime, c’est alors qu’apparait le Principe Cosmique. C’est justement alors que viennent les chaines d’âmes avancées qui aident le Maitre. Il est vrai que d’ordinaire nous n’avons pas une idée très claire des liens qui, tels d’invisibles câbles, nous unissent aux êtres et aux forces du cosmos. Chacune de nos cellules représente en miniature un système identique à notre système solaire qui nous relie au cosmos. La descente même des âmes dans la matière, leur limitation dans ces petits corps, est déjà un grand mystère. Le Maitre dit : « Si je vous enseignais les lois vous permettant de sortir en esprit (dans votre double éthérique) de votre corps physique, aucun d’entre vous ne réintègrerait plus son corps physique. » Durant ces jours d’épreuves dans lesquelles l’humanité est plongée, chacun aspire au savoir et à l’amour. La conscience cosmique commencera à briller dans chacune des âmes prêtes. C’est ce que le Maitre désigne du nom de « l’Aube de l’âme humaine ». Alors fera son apparition la nouvelle culture à l’instauration de laquelle le Maitre a tant travaillé. L’Amour dévoilera Dieu en nous.
  13. LES PLANÈTES, LES CHAINES D’ÂMES ET LES PÉRIODES DES RACES HUMAINES Nous avons déjà indiqué l’analogie entre les évènements sociaux et les phénomènes cosmiques. La découverte de la planète Neptune fut reliée à la naissance du socialisme. Celle d’Uranus ouvrit à l’humanité l’ère de l’électricité, tandis que celle de Pluton amena l’ère du radium, des éléments radioactifs et, en général, l’utilisation de cette énergie supérieure qui est dégagée par l’atome. Aujourd’hui l’attention des hommes est tournée vers les vols interplanétaires, la possibilité de débarquer sur d’autres planètes, sans savoir que le jour où ils saisiront que la lumière est une pensée condensée, ils entreront réellement en contact avec les autres planètes. Nous avons déjà dit plus haut que le Maitre dénomme « Fils de la Volonté » cette pléiade d’âmes qui descendront de la planète Pluton sur notre terre. Ce seront des êtres qui uniront en eux-mêmes ces deux principes supérieurs : le coeur merveilleux des Vierges Solaires et l’esprit lumineux des Fils de la Sagesse. La Race Blanche est destinée à servir de terrain sur lequel croitront ces âmes. La création des trois constellations politiques, dont nous parlons dans le chapitre précédent, est liée à la descente sur notre terre de ces trois catégories d’âmes : les Vierges Solaires, les Fils de la Sagesse et les Fils de la Volonté. Les premières viendront du monde invisible par groupes de cent-mille, les secondes par groupes de vingt-mille et les troisièmes par groupes de dix-mille âmes. Les Vierges Solaires viendront secourir les âmes qui sont sur terre en expiation. Dans la pureté cristalline des coeurs de ces êtres, il y a de si puissantes vibrations que, sous leur rayonnement, la conscience humaine s’épurera de toute la bourbe qui y avait été accumulée par les religions et les croyances du passé. Compatissant aux souffrances des humains, les Vierges Solaires aideront les âmes humaines à parvenir à une pureté et à une beauté supérieures et à se transformer en de véritables temples du Dieu Vivant. Les Fils de la Sagesse auront pour mission de venir en aide aux âmes venues sur terre pour se perfectionner. L’intelligence et la lumière dont ces êtres supérieurs sont la personnification même (raison pour laquelle ils sont appelés Fils de la Sagesse) apporteront la lumière du savoir, lequel ouvrira des horizons nouveaux aux connaissances humaines. Les Fils de la Volonté, unissant en eux-mêmes la pureté de coeur et la pensée lumineuse des deux précédents groupes d’êtres supérieurs, dévoileront à l’humanité le bien le plus précieux qui soit : l’essence immortelle de l’être humain. Telle sera leur mission sur la terre. Porteurs de la pureté, de la lumière et de l’inspiration créatrice, ces êtres supérieurs apporteront la révélation à l’esprit humain et lui découvriront la voie menant à la conscience cosmique. La naissance de la conscience cosmique permettra à l’homme de voir se révéler en lui les forces profondément celées dans sa conscience, afin qu’il puisse s’accorder au rythme de la nature vivante. L’humanité acquerra une conscience supérieure qui lui permettra de sentir et de vivre au rythme du cosmos : elle prendra connaissance de la vie sur les planètes de notre propre système solaire et sur les autres systèmes solaires; elle prendra connaissance des liens entre ces systèmes, de leur marche dans l’espace, ainsi que de l’influence des climats spécifiques aux divers espaces dans le cadre de notre Galaxie, tout comme les marées d’énergie cosmique qui baignent notre planète. Quand les savants se seront élevés à ce degré de savoir qui leur permettrait de comprendre que les rayons cosmiques, dont ils s’occupent aujourd’hui, ne sont rien d’autre que la pensée d’êtres supérieurs travaillant à l’évolution humaine, alors se lèvera l’aube de la culture nouvelle, de l’ère nouvelle. Alors l’humanité sera au seuil de la nouvelle culture, dont la mission sera de donner naissance à la future race humaine, la sixième race. Les Vierges Solaires seront accueillies par les Slaves. Le groupe Anglo-Saxon sera appelé à accueillir les Fils de la Sagesse, tandis que les Fils de la Volonté et de la force s’incarneront parmi les Américains. Depuis des siècles on prépare la nation américaine à cet effet. Issue du croisement de tous les peuples de la cinquième culture de la Race Blanche, c’est dans cette nation qu’ont convergé les caractères les plus forts possédant une volonté à toute épreuve. La nature offrira de grandes possibilités à cette nation et la mettra à l’épreuve en la chargeant d’une grande responsabilité. Maintenant les nations sont soumises au feu purificateur des épreuves. Les forces spirituelles de ces nations sont dirigées par des êtres supérieurs, dont l’évolution est de quelques milliers d’années en avance sur la nôtre. Les Slaves sont spécialement préparés dans le but de recevoir les Vierges Solaires qui ont pour mission d’apporter le mysticisme, la charité et l’esprit de sacrifice. Les nations occidentales accueilleront les Fils de la Sagesse, porteurs de la lumière et du savoir indispensables pour remplacer une culture décadente. D’un autre côté, les peuples américains unissant les qualités des trois branches de la Race Blanche (les anglo-teutons, les Latins et les Slaves) sont préparés et formés dans le but d’assurer l’admission des Fils de la Volonté et de la Force, porteurs de la culture nouvelle. Ainsi à l’aide de la pureté et de la chasteté des Vierges Solaires, de la lumière et du savoir des Fils de la Sagesse et de la haute conscience qui sera apportée par les Fils de la Volonté et de la Force, il se formera une synthèse de forces capables de déblayer la voie pour la venue de la nouvelle culture, ainsi que de lui ouvrir de vastes espaces. La pureté donnera naissance à la chasteté, le savoir à la modestie et à la magnanimité, tandis que la liberté dévoilera la beauté et le sens de la vie. La Vérité se manifestera à l’aide de la plus belle qualité humaine : la noblesse d’âme. La Loge Blanche, celle de l’initiation de droite, conçoit la lumière comme une pensée condensée, comprend les lois de la pensée et les utilise. La Loge Noire, celle de l’initiation de gauche, ne jouit pas d’une grande liberté dans le domaine de la pensée. Elle possède uniquement les moyens de capter des pensées déjà formulées. La Grande Fraternité Universelle utilise les lois de la pensée et la force de l’Amour. La sagesse a pour tâche de déblayer le terrain, tandis que l’Amour a la mission de construire. Cet antagonisme dans la Création, dont nous parlent la Sagesse et la Philosophie antiques, sera équilibré à l’aide des âmes de la Force, et ainsi sera préparée la voie pour la venue de la plus haute culture qui ait existé au monde. Le Maitre dit : « Que ton coeur soit pur comme le cristal, que ton esprit soit clair comme le soleil, que ton âme soit immense comme l’univers et ton esprit puissant comme Dieu. » C’est là le trésor légué à l’humanité, auquel elle viendra puiser afin de créer toutes les conditions nécessaires pour le développement de la sixième race humaine : la race des Disciples. Entre le milieu de l’existence de la troisième race humaine (la lémurienne) et la venue de la quatrième race humaine (l’atlante), il s’est écoulé un intervalle de temps d’environ 35 millions d’années. Cet intervalle est plus court entre la quatrième et la cinquième race humaine (l’atlante et la blanche) et sera encore plus court entre cette dernière et la future sixième race humaine. À mesure que l’humanité avance en âge, les périodes évolutionnaires raccourcissent, car, selon la loi, plus le degré d’évolution d’un être ou d’une culture est élevé, plus la cadence de sa marche s’accélère.
  14. LA SOUFFRANCE, FACTEUR DE PURIFICATION Les souffrances sans cesse grandissantes sont un facteur de pression. « Les nouvelles idées sont embrassées par un nombre toujours grandissant d’individus et de populations : celles de fraternité entre les nations et de la solidarité de leurs intérêts. Un processus de purification générale va survenir dans toutes les nations et dans l’humanité tout entière. II ne restera pas le moindre vestige des États Européens, des plans rusés et habiles des diplomaties. Tout ce qui est vieux va s’écrouler sous la pression de l’idée de l’Amour, de la nécessité d’harmonie et de collaboration internationales. Découragées, ballotées par l’incertitude du lendemain, affolées devant les horreurs d’un nouveau et sanglant cannibalisme mondial, les nations se transforment en une chaudière en ébullition, dans laquelle sont bouillies les nouvelles idées, ces idées qui font présager la fraternité et la liberté. » Ce torrent fangeux de souffrances et de conflits va s’écouler jusqu’à la fin de ce siècle, en entrainant dans les abimes de l’histoire jusqu’au souvenir d’un monde tissé de violence et d’injustice. La fin de ce siècle, fin de la sombre période du Kali-Youga, verra la liquidation des comptes d’un monde, d’une culture qui s’effondre sous la pression de ses conflits intérieurs. C’est ainsi qu’il sera procédé à un triage pour séparer le pur de l’impur, afin de nettoyer la place pour la venue de la nouvelle culture de fraternité et d’entraide, de création et de beauté, dont les pionniers seront les nouvelles âmes qui descendront de Neptune, d’Uranus et de Pluton. Cette nouvelle culture, ce nouvel ordre, en utilisant la nouvelle source d’énergie, l’énergie atomique, permettra le développement d’énormes potentiels de production, ce qui transformera de fond en comble les relations sociales et mettra fin à ce « problème social » qui, depuis plus de deux siècles, agite le monde. II y a trois sortes de travail, ou manières de travailler ; le labeur imposé, le labeur résigné et le travail fait avec amour. Le Maitre dit qu’il y a trois facteurs qui stimulent au travail : la loi, l’argent et l’amour. « Le premier stimulant est la loi. Quand on travaille de par la loi, il n’y a pas de liberté. Quand on travaille pour de l’argent, on est un peu plus libre. Mais c’est quand on travaille par amour qu’il y a pleine liberté. » « Jadis, en tant qu’esclave, l’homme était soumis aux lois. À notre époque, il est soumis à l’argent, il le sert. Pourquoi alors ne pourrait-il pas servir l’amour ? » « On vous dira : Bats-toi pour la Patrie ! Ou bien : Fais ceci ou cela ! Il n’y a pas de salaire, c’est la loi ! » « La seconde morale est : il faut travailler pour de l’argent. Quelqu’un vous dit : Venez travailler ! Vous rétorquez : Pas d’argent, pas de travail. Celui-ci vous propose cent francs, vous n’acceptez pas. Il vous propose deux-cents francs, vous n’acceptez toujours pas. Alors il vous en propose deux-cent-cinquante, et vous consentez enfin à travailler. » « Après l’ordre de la loi et celui de l’argent vient le troisième ordre : travailler par amour. Quand on travaille par amour, on est aussi payé, mais d’une autre manière. Et ainsi, un nouvel ordre vient maintenant dans le monde : l’Amour. Il est le facteur le plus puissant au monde. » « L’homme doit passer du labeur au travail. C’est là l’activité supérieure, la voie de la liberté. » « Je vais vous donner un exemple de travail : par Amour de l’humanité, un peintre exécute des fresques murales dans un hôpital, afin de remonter le moral des malades, et cela, sans demander de récompense. » « De nos jours, nous continuons à travailler à la sueur de notre front. Ce n’est pas encore le travail que nous avons de nos jours. Le travail sera la haute mission des générations futures. » « Que celui qui travaille dans la torture passe au labeur. Et que celui qui peine dans le labeur passe au travail. » « Le moindre travail et le plus infime des services accomplis avec amour acquièrent une haute valeur. » II ne faut jamais travailler dans un esprit de lucre. Alors seulement nous serons libres et indépendants. La nouvelle morale est que nous devons être complètement désintéressés. Aujourd’hui, toutes les nations ont besoin d’un nouvel idéal, d’une nouvelle culture qui les inspire et les transforme, afin qu’il n’y ait plus de prisons, plus de potences et plus de peines. Tout le monde travaillera gratuitement. Cela sera à l’époque de la nouvelle culture, celle de l’Amour.
  15. LA COLLECTIVISATION DES SOURCES DE RICHESSE ET LA COORDINATION DES INTÊRÊTS COMMUNS L’humanité, ou plutôt les gouvernements des différents peuples depuis des siècles immémoriaux ont usé de force et de violence les uns envers les autres. À ce propos, le Maitre dit : « Depuis des milliers d’années, les hommes s’entretuent, se pendent, s’assassinent, pour quels résultats ? La terre tout entière est couverte de cimetières. II n’existe pas le moindre espace qui ne soit imbibé de sang humain ou animal. La terre est si impure et tellement souillée que, par suite de cela, certains de ses continents seront engloutis dans les eaux. La nouvelle culture ne peut croitre et se développer sur cette terre impure. » « Dans le monde, la force sans amour n’a jamais apporté que des déceptions et des peines, cependant qu’une force unie à la loi de la raison apporte toujours de grands biens. Nous continuons encore à vivre sous la loi de l’idolâtrie, la loi du plus fort. Nous devons nous garder de tomber dans la situation suivante : tous les hommes ne s’intéressent pas à une même idée ; c’est pourquoi, ne tentez pas d’imposer à quelqu’un telle idée ou telles formes auxquelles il ne s’intéresse pas. Les nations et les sociétés se servent de la loi du plus fort, au sens physique, aussi bien que psychologique. La violence détruit les hommes, mais ne les transforme pas. La violence est pareille à un marteau ou à une hache. Quel est l’apport du marteau ? Après avoir frappé pendant un certain nombre d’années sur la pierre, il s’est usé et détruit. C’est ainsi qu’agissent tous les despotes et tyrans ; et ils se détruisent eux-mêmes. Aujourd’hui, les hommes soulèvent la question : doit-on imposer la peine de mort ? Les lois de la nature vivante n’autorisent pas la peine de mort. Tant que les hommes continuent à se battre et à se punir les uns les autres, ils agissent à l’encontre des lois de la nature vivante. Une véritable culture basée sur la raison exclut toute violence. Aujourd’hui, la terre tout entière est pleine de violence, tant chez les animaux que chez les hommes. » De nos jours, les luttes et les conflits sociaux et nationaux proviennent de l’abus du droit de possession privée. Au cours de l’histoire, cette institution historique se voit progressivement limitée et diminuée. Dans le droit romain, elle se résumait en trois mots : posséder, user, abuser. Quoique de nos jours, l’usage abusif des droits et des possessions soit grandement limité en vue de la défense nationale et des intérêts publics, les biens privés continuent à être utilisés à l’encontre de l’intérêt public, et sous maints rapports ils se sont transformés en instruments d’injustice sociale. C’est pourquoi le Maitre dit : « Gardez-vous de l’idée de la possession privée qui étouffe l’homme. La pensée d’être le premier au monde, que votre nation soit la plus puissante, tout cela ce sont des pensées de possession privée. La richesse est un bien commun, un processus collectif, elle est le résultat de l’activité de tous les êtres raisonnables. Aucun riche ne peut dire que telle ou autre richesse est à lui. Il n’est pas licite de bâtir son bonheur sur le malheur des autres. » « Qu’espérons-nous de plus précieux de la nouvelle vie ? Une de ses plus importantes et nécessaires conditions est de libérer l’humanité de l’idée de la possession privée. Quand le nouveau viendra, les intérêts matériels vont se collectiviser et alors l’humanité s’élèvera au-dessus de l’idée de la possession privée. » Tous les conflits qui emplissent la vie des individus, des sociétés et des nations proviennent de la pression de plus en plus forte exercée par les nouvelles idées et conceptions qui se font jour dans la conscience de l’homme. Ces conceptions viennent résoudre ce problème social de l’antagonisme entre les deux facteurs économiques : le travail et le capital. D’autre part, il faut instaurer l’harmonie et la coordination des intérêts économiques et sociaux non seulement sur le plan de chacune des économies nationales à part, mais aussi sur le plan de l’économie mondiale. La pression grandissante des idées nouvelles d’un côté, et l’obstination et le conservatisme des intérêts privés en jeu, de l’autre côté, provoquent et exacerbent les conflits, qui ne seront complètement résolus qu’avec l’abolition de la possession privée. Toute la culture européenne contemporaine va être soumise à une réestimation intégrale. Le Maitre dit : « Si l’Europe ne répare pas ses fautes, de grandes épreuves l’attendent. »
  16. LE RÔLE DES DIRIGEANTS ET DES CONSTELLATIONS INTERNATIONALES Les nations contemporaines doivent baser leurs relations mutuelles sur de nouveaux principes, permettant une large collaboration sensée et loyale dans tous les domaines : spirituel, culturel, économique et politique. D’après le Maitre, la culture contemporaine de la Race Blanche, dans presque toutes ses branches, est construite sur une base fragile et erronée. Les nations doivent mener leur haute politique en se basant sur cette notion qu’elles sont les parties vivantes de la communauté internationale. Partant de cette notion, il faut chercher et donner aux diverses parties de cette communauté internationale la possibilité de se déterminer et de coordonner leur entière activité spirituelle, culturelle, économique et politique. II n’est pas question ici de préconiser de nouvelles doctrines, mais il s’agit de formes et de procédés d’une efficacité incontestable qui permettraient d’assurer une existence normale et raisonnable à tous les éléments nationaux de cet organisme commun. Du point de vue du Maitre, les dirigeants de la politique intérieure et extérieure des nations doivent être de véritables valeurs spirituelles ; ils doivent être parmi les plus nobles, les plus honnêtes, les plus intelligents et les plus altruistes ; c’est uniquement dans ces conditions que pourront être évités ces faux pas que les peuples payaient d’ordinaire par des flots de sang et des souffrances indescriptibles. Ces dirigeants, tels de véritables serviteurs du peuple, doivent être de vivantes et sensibles antennes qui perçoivent le plus clairement les exigences de la nouvelle époque. » « Toutes les nations doivent s’associer et ne pas considérer le bien d’un seul peuple, mais celui de tous les peuples. » II est dit dans une haute loi des relations internationales : « Chaque peuple est porteur de précieux éléments : l’édification spirituelle et culturelle qui doivent se déverser dans le potentiel créateur de l’humanité tout entière. Le respect de cette loi créerait les conditions les meilleures pour l’instauration d’une nouvelle société humaine détenant d’infinies possibilités créatrices. L’égoïsme national et le chauvinisme endurci sont des obstacles au développement, dans cette direction, des relations internationales. On devrait comprendre une fois pour toutes que ces formes de nationalisme mal compris sont périmées et désuètes et qu’elles ne peuvent que retarder l’évolution, mais non pas l’enrayer. La notion de « grande puissance » n’est plus d’aucune utilité. Elle appartient déjà à une culture en voie de disparition. Si l’on considère la communauté internationale comme un organisme vivant, l’expansion d’une nation au dépens et au détriment d’autres nations n’est qu’une hypertrophie pernicieuse, nocive pour l’organisme (la Communauté) tout entier. Nous aurons alors un organisme anormal qui causera des souffrances, des frottements, des conflits entre les autres nations. » Chaque nation devrait disposer d’un espace vital suffisant pour lui permettre de développer tout son potentiel et d’apporter sa contribution maximum à la communauté. C’est cette conception élevée qui ouvre une large voie d’expression au potentiel créateur de tous les peuples. La conception de collaboration internationale implique : 1. L’application de la loi de l’équité internationale. Cela signifie que l’on doit accorder à chaque nation toutes les conditions nécessaires lui permettant de se développer librement et sans entraves dans tous les domaines : spirituel, culturel, économique, politique. 2. L’exclusion qu’une grande puissance ou « constellation » puisse exercer quelque violence que ce soit sur une autre nation ou groupement de nations. 3. Une sincère collaboration mutuelle entre toutes les nations petites et grandes, basée sur une confiance totale, sur la loyauté dans les rapports internationaux. 4. Une émulation entre les nations, rivalisant à laquelle d’entre elles apportera la plus précieuse contribution à la collaboration internationale, dans le domaine social, économique, culturel et spirituel. Si toutes ces conditions étaient remplies, il est clair qu’un changement radical surviendrait dans les relations internationales et qu’une ère nouvelle s’ouvrirait devant l’humanité. Un si noble programme ne peut être réalisé qu’à une condition expresse, que le Maitre énonce ainsi : « Qu’il soit fait entre les nations une remise générale de toutes les dettes, ce qui ôterait tout obstacle à un libre échange entre les peuples, supprimerait toutes les frontières politiques et douanières, les différents territoires et peuples devant adhérer et coopérer à la communauté internationale. Sans cette condition, toute solidarité et coopération internationales seraient irréalisables, car il est indispensable que les hommes et les valeurs puissent circuler en toute liberté et à leur gré dans le monde entier. C’est seulement ainsi que l’on pourra éviter la surpopulation anormale dans des régions au potentiel économique limité, face à des espaces déserts, dont les moyens économiques restent inutilisés. Ceci est un véritable ulcère social qui a poussé la population des territoires pauvres et surpeuplés à recourir à des coups de force pour transformer cet état de choses anormal, c’est-à-dire à des guerres et à des conflits, avec leur suite néfaste pour l’humanité. » À ce propos, il nous faut dire quelques mots sur le rôle des différents groupements nationaux faisant partie de la communauté internationale. Cette communauté internationale va se former petit à petit en trois grandes constellations politiques : 1. — Les États-Unis du continent américain. 2. — Les États-Unis d’Europe. 3. — Les États-Unis des peuples slaves et des pays de l’Orient. Ces trois constellations politiques formeront les principaux piliers de la nouvelle organisation mondiale unissant tous les peuples de notre planète. Les trois branches de la race blanche (latine, anglo-teutonne et slave) sont destinées à servir de base, de fondement, à la future sixième Race. Comme elles auront à jouer un rôle prépondérant et décisif dans les trois constellations politiques dont nous parlons ci-haut, nous aimerions donner les traits spécifiques de chacune d’elles, ainsi que certains détails sur leur passé historique. La race latine, mentalement et psychologiquement, est fortement émotive et possède un sens esthétique aigu. En général, chez elle c’est le sentiment qui domine. Du point de vue politique, ce groupe est le premier en Europe à avoir joui d’une vie politique indépendante. D’un autre côté, dans la culture européenne, il a joué le rôle d’avant-garde. Dans ce groupe, ce sont surtout la France et l’Espagne qui ont aspiré à exercer une influence et une suprématie mondiales. En ce qui concerne le groupe anglo-teuton, ce dernier ne devient un important foyer culturel en Europe qu’au xve siècle à peine. Son ascension ne commence que lorsque la culture transitoire latine arrive à son apogée. Ce qui est caractéristique pour cette race, c’est qu’en elle la conscience intellectuelle prédomine, et que celle-ci trouve son expression surtout dans le domaine du pratique ; elle préconise et cultive les spéculations commerciales et cela sur une base internationale ; l’Angleterre plus spécialement. Ce groupe élabore de solides traditions gouvernementales et, tout au long de plusieurs siècles, a donné le ton à l’histoire politique mondiale. Cependant, c’est des peuples latins qu’il a hérité sa politique coloniale. De son côté, la branche slave de la race blanche se caractérise par la prédominance de la conscience collective, qui se faisait jour déjà dans les communes des anciens slaves. L’histoire de cette race est pleine de terribles perturbations et épreuves. Notamment, le peuple russe a souffert des siècles durant sous le joug politique des Tartares et des Mongols, dont l’influence a laissé des traces ineffaçables dans sa psychologie. Le plus grand groupe national slave — les Russes — ne commence son unification qu’au XXe siècle à peine. D’ailleurs la plupart des peuples slaves, dont la Bulgarie, ont subi au cours des siècles, la domination politique des Grecs et de l’Empire Ottoman. Le Maitre dit, au sujet des Slaves : « La Nature a fait passer les Slaves par le feu. II n’existe pas au monde d’autres peuples qui aient souffert autant que les Slaves. C’est ainsi que les Slaves sont préparés pour accomplir une importante mission historique dans le monde. » À l’encontre des missions dont étaient chargés les peuples dans le passé, celle des Slaves est d’un caractère plus spécial. II serait erroné de concevoir cette mission comme une domination sur les autres peuples. Au contraire, les Slaves seront le champ où vont s’exprimer les qualités positives des autres peuples, car ils sont prédestinés à apporter le nouveau à l’humanité : la création d’une nouvelle culture, celle d’une véritable collaboration fraternelle créatrice. La générosité — une des plus importantes qualités morales des Slaves — sera leur contribution à l’oeuvre commune de la nouvelle culture. Une autre haute qualité morale des Slaves est leur esprit de sacrifice. Les Slaves ne reculent jamais devant le sacrifice de soi. C’est pourquoi ce sont eux qui donneront naissance à la future culture. II n’y a jamais eu dans l’histoire de masse aussi énorme que celle des Slaves — sol varié tout prêt à faire germer la nouvelle culture. Donnant les caractéristiques des trois groupes européens, le Maitre dit : « L’Angleterre, en tant que principale représentante de la branche anglo-teutonne de la Race Blanche, et la Russie peuvent entretenir des relations au nom de l’Équité mondiale. L’Angleterre doit transformer radicalement son attitude politique envers la nation russe. Nous n’allons pas présenter comme arguments des faits historiques, cependant sous tous les régimes politiques de la Russie, l’Angleterre a toujours conservé à l’égard de cette nation un comportement diamétralement opposé aux besoins économiques vitaux du peuple russe, tout spécialement envers sa politique maritime. Les Slaves représentent l’arbre sur lequel seront greffées l’Angleterre, l’Allemagne, la France et l’Amérique. Ce sont les quatre professeurs des Slaves. La nouvelle culture sera le produit de la greffe de cet arbre. Ce fruit unira harmonieusement en lui toutes les qualités positives des divers peuples de la Race Blanche. Les Allemands, les Français, les Anglais et les Américains transmettront aux Slaves leur expérience pratique séculaire dans le domaine de la culture matérielle, tandis que les Slaves apporteront l’âme, l’esprit de cette nouvelle culture. Cela signifie le triomphe de cet idéal qu’est la grande fraternité internationale. Les Slaves commencent leur ascension. La Russie et les autres peuples slaves sortent de la zone noire des siècles obscurs. II est donne maintenant aux Slaves de prendre leur place dans le monde. Le groupe latin a élaboré les formes de l’art et la culture matérielle. Le contenu de ces formes sera fourni par les Slaves. Ces derniers jouissent de la pleine confiance des peuples asiatiques et orientaux. Les Slaves apporteront à ces peuples ce dont ils ont besoin : un ordre et un système, ainsi que la libération de leur servitude coloniale. Les Slaves vont s’unir. Leur rôle historique est d’être le pont entre l’Europe et l’Asie. Les Slaves apporteront au monde un Élément spirituel. Ils ont pour mission d’apporter la fraternisation parmi les peuples. » La communauté slave collaborera à l’unification de l’Asie qui possède d’incalculables richesses naturelles, si nécessaires à la nouvelle culture. Les nations anglo-teutonnes doivent accepter le rôle de collaborateurs des Slaves et les aider à organiser la zone asiatique, car la première constellation politique d’envergure mondiale sera justement constituée par les Slaves et les Asiatiques. Les États-Unis d’Amérique formeront le noyau central de la seconde constellation politique mondiale, en unissant toutes les Républiques de l’Amérique du Sud, du Centre et du Nord. La troisième constellation politique mondiale, ayant pour foyer central les peuples latins et anglo-saxons, unira les territoires européens et africains. Ces trois constellations politiques et économiques formeront dans le monde un triangle équilatéral réunissant tous les peuples en une grande unité politique, économique spirituelle et culturelle. C’est ainsi que sera préparée la voie aux Vierges Solaires, aux Fils de la Sagesse et aux Fils de la Volonté, afin qu’ils préparent (par l’entremise de la Race Blanche) les conditions pour la fondation de la future sixième race humaine.
  17. L’AMOUR EN TANT QUE BASE DE L’ORGANISATION DE LA VIE DES COLLECTIVITÉS « Certains courants sociaux veulent organiser les individus, les sociétés et les nations, en concevant cette organisation comme un processus extérieur, mécanique. Tandis que c’est un processus intérieur. Chaque personne dont la conscience est éveillée appartient à ce monde organisé. Les hommes de notre époque veulent commencer par réformer le monde, puis la société, ensuite la famille, et alors seulement l’individu. Cependant cette voie est erronée. Les hommes aspirent à une amélioration physique de l’ordre. Ce qui doit se faire, c’est améliorer spirituellement cet ordre. » « Les hommes doivent fonder leur vie sur l’Amour et, par lui, créer une nouvelle conscience. L’Amour résoud tous les problèmes, qu’ils soient individuels, familiaux, sociaux, publics, nationaux ou internationaux. » « Les peuples européens contemporains sont dans la phase de destruction. Ils appliquent les procédés du passé. La guerre est un restant des plus vieilles croyances. C’est la vieille culture qui se présente sous une nouvelle forme. L’Amour doit venir à la place de ces croyances archaïques et caduques. L’Amour unit. Toute union sans amour est mécanique. La loi dit : « L’Amour forme un lien commun entre tous les êtres. II y a un anneau fondamental qui peut unir l’humanité tout entière : c’est l’Amour. » Les relations entre les peuples (économiques, politiques ou culturelles) sont éphémères et se transforment suivant les modifications survenues dans les conditions. Si les relations entre les individus, les sociétés et les peuples reposaient sur les liens de l’Amour, elles seraient fermes et inébranlables, aucune puissance au monde ne serait en état de les rompre. II n’existe donc pas de loi, de système social autre que l’Amour, lui seul peut réformer le monde. « II n’existe au monde qu’un seul pouvoir : la puissance de l’Amour. Je ne reconnais aucun autre pouvoir. II n’y a pas de pouvoir plus grand que celui de l’Amour. Tous les autres pouvoirs s’inclinent devant lui. II n’y a pas d’être, si petit qu’il soit, qui ne s’incline devant lui. D’après moi, toutes les doctrines contemporaines, toutes les théories peuvent être appliquées sur la base de l’Amour, c’est-à-dire sur le principe intérieur de la vie. En ce sens, l'Amour est le terrain, c’est-à-dire la base de toutes les doctrines sociales. » « L’Amour, c’est la sublime Vérité de la vie. C’est sur l’Amour que sera basé le nouvel ordre social. C’est par l’Amour que seront résolus tous les conflits internationaux aussi bien que nationaux. Pour instaurer le nouvel ordre social, il faut appliquer en premier lieu le principe de l’Amour. Le second principe est la Sagesse. L’Amour apporte la Vie, tandis que la Sagesse apporte les lumières et les connaissances pour son édification. Le troisième principe est la Vérité. Elle apporte la liberté et l’espace pour la création et l’expression. » « Sans l’aide de ces trois principes, on ne peut construire aucune société, aucune nation et nulle organisation internationale. Aucun enseignement ne peut exister hors d’eux. Ils sont appliqués dans toute la nature, leur caractère est universel. Toute initiative, surtout celle de caractère international, qui n’est pas commencée avec amour, n’a aucun avenir. L’Amour réformera la vie tout entière, qu’elle soit individuelle, sociale, nationale ou internationale. Ce n’est pas par la force et la violence que les relations sociales peuvent être reformées. Une culture dans laquelle il ne s’est pas formé de liens d’amour entre les individus n’est pas une véritable culture. Jusqu’à présent, au lieu de pratiquer l’Amour, les nations contemporaines appliquaient la Loi, la torture, la violence et l’argent. L’actuel ordre social est obstrué, dans ses conduites, il y a des pierres, du sable, etc. Son installation tout entière doit être remplacée par une autre toute neuve. » « Nulle culture ne peut élever l’humanité, si elle ne comporte la confiance mutuelle et la collaboration entre les nations, et ces deux dernières sont basées sur l’Amour. Ce sont les souffrances qui obligeront les individus et les sociétés à entrer dans la sphère de l’Amour. » « Les nations possèdent des quantités de lois. Mais cela leur a-t-il permis d’améliorer leur vie sociale ? Les peuples ont perdu la foi et sont devenus d’un positivisme extrême, leur vie s’est mécanisée. Tous les conflits dans la vie sont dus au manque d’Amour. De nos jours, il y a dans toute vie des conflits, que ce soit celle de l’individu, de la famille ou des nations. En fin de compte, c’est l’Amour qui résoudra tous les problèmes et les conflits disparaitront. » « L’amour exige que tout soit à son service : argent, force, tout. Il apportera l’abondance, ce qui résoudra le problème social. Il apportera la sève de la nouvelle culture. Il est un levier pour tout, bien qu’il nous apparaisse comme la moindre force, il n’en est point de plus grande. L’Amour apportera les matériaux pour créer les formes du futur ordre. Quand cette haute culture sera instaurée, les individus, les sociétés et les peuples jouiront d’une véritable liberté. » « Je considère qu’une société ou une nation a mis en pratique l’art de vivre dans le cas suivant : qu’en entrant dans une ville, partout où l’on passe, on ne rencontre que des gens satisfaits, que l’on n’entende pas une seule protestation, que l’on ne voit pas une seule larme. Que les plus sages entre les hommes se mettent à la tête des gouvernements et qu’ils enseignent cette voie à l’humanité. » « Les hommes veulent savoir quel sera le futur ordre international ? Dans ce futur ordre, les nations puissantes seront au service de celles qui sont faibles. » « La vie, au cours de sa progression, contient cette force raisonnable qui crée et organise les formes sociales. C’est cette force qui va construire les nouvelles formes sociales, celles qui vont s’ériger et se former en cours du processus du développement même. »
  18. 5. — LA VÉRITÉ APPORTE LA LIBERTÉ « De nos jours, chaque homme aspire à la libération. II veut être physiquement, organiquement et psychiquement libre. Pour parvenir à cette liberté, l’homme doit mener une vie pure et sainte. La raison, la pureté et la sainteté sont exigées de tous les hommes, afin qu’ils se libèrent de toutes les limitations intérieures et extérieures, de l’esclavage intérieur et extérieur. » Le Maitre. Les sages et les philosophes de l’Antiquité, tout comme cette pléiade d’écrivains, de savants, de moralistes, d’hommes d’État tout au long des siècles, ont écrit sur ce thème et recherché les voies pour la réalisation d’un des plus grands problèmes de la vie : le problème de la liberté. Combien de sang a été versé et combien de papier noirci au cours des siècles, toujours au nom de la liberté ! On parlait de liberté, de tolérance religieuse même à l’époque la plus sombre du Moyen Âge, quand les lourdes chaines des dogmes entravaient le libre essor de l’esprit et quand la hiérarchie ecclésiastique avait fermé hermétiquement toute manifestation de liberté. Le martyrologe de ces temps est un monument qui perpétue la lutte pour la liberté religieuse à cette sombre époque. II a beaucoup été traité de la liberté de pensée. Les zélateurs et les apologistes de cette idée étaient brulés sur les buchers, et l’éclat de ces buchers trace une couronne impérissable sur leurs tombeaux. Combien de guerres, d’insurrections et de luttes se sont enflammées sous l’étendard de la liberté : pour la liberté et pour les droits de l’homme et de la société, pour l’indépendance et le droit à l’autodétermination des peuples, pour la liberté de manifester la solidarité universelle. La liberté en tant qu’idéal suprême a été et restera toujours un élan irrésistible et une éternelle aspiration de l’esprit humain qui cherche à l’appliquer et à la faire triompher dans la vie sociale et internationale. Un des traits caractéristiques de la première moitié du xx‘ siècle a été le grand nombre d’accords internationaux qui ont été conclus. Mais l’essentiel manque à tous ces pactes et traités : un mobile directeur international qui soit sincère et pur. Et c’est pourquoi ils ne sont restés que de simples aspirations à la domination internationale et à la sauvegarde des intérêts de régions géopolitiques. C’est la raison pour laquelle ces traités, qu’ils soient culturels, économiques ou politiques, d’une durée déterminée ou non (comme par exemple les célèbres traités de paix) ont toujours été violés, transformés en un chiffon de papier pouvant être à chaque instant rompu ou abrogé si les intérêts des puissances en cause l’exigeaient. Après les deux dernières guerres mondiales qui se sont soldées par des pertes matérielles et humaines inouïes, l’humanité voit de nouveau se dresser l’un face à l’autre deux camps antagoniques : l’occidental et l’oriental. On entretient par tous les moyens et forces une tension incessante qui oppresse l’humanité et la menace. Nous avons tous les indices qui prouvent que le karma racial de l’humanité est déjà mûr et prêt à être résolu. Sans chercher à approfondir les causes et les sources de ces conflits sociaux et politiques contre nature, nous aimerions plutôt les examiner à la lumière de la nouvelle conception de la liberté, conception qui nous a été léguée par le Maitre. La politique générale, intérieure et extérieure des grandes puissances est basée sur un instinct de conservation mal compris. Toute leur politique est mue par deux idées ; la politique intérieure, par celle du bienêtre national et la politique extérieure par celle de l’expansion impérialiste. Telle a été et continue d’être la ligne de conduite suivie par les grandes puissances. Quant aux nations de second ordre, en général leur politique est en fonction de celle des grandes puissances. L’humanité a peu de chances de se sortir de ce cercle vicieux et fatal d’antagonisme et de menaces si elle continue à suivre la voie traditionnelle de méfiance, de violence et de collision. Et l’on sait que cette voie mène inévitablement à la destruction et à la dégénérescence. II est évident qu’un ordre où certains peuples vivent dans l’opulence et commettent des abus, alors que d’autres sont dans la misère et subissent ces violences, est en contradiction avec les nouvelles conditions pour la réalisation d’une communauté internationale. Cet idéal veut faire table rase une fois pour toutes des injustices sociales tant dans la vie intérieure des peuples qu’entre les nations elles-mêmes. Parlant de l’ambiance internationale contemporaine, le Maitre disait : « La culture contemporaine est mise à l’épreuve. Une culture bâtie sur du sable ne peut être résistante. Les hommes et les nations ne vivent pas en conformité avec les exigences d’une vie saine : ils ne connaissent pas le régime d’une saine alimentation ni les conditions d’une construction hygiénique des logements. Que peut-on attendre d’un tel monde ? Mais tout va se transformer. Les cultures qui ont été basées sur la force sont périmées. Nous devons tous étudier cette grande science par laquelle nous pouvons transformer notre vie. L’erreur réside en ce que l’ordre humain est en contradiction avec I’ordre de la nature vivante. L’enseignement que je vous présente a été expérimenté et cèle en lui-même ces méthodes fondamentales qui indiquent aux individus, aux sociétés et aux peuples comment vivre. Je vous présente un enseignement sur lequel se fonde le nouvel ordre. Cet enseignement s’appuie sur les diverses lois de la nature. » « Les problèmes sociaux peuvent être résolus très simplement. Ils seront résolus lorsque tous les individus et toutes les nations seront pénétrés de la conscience cosmique. » « Vous direz que tous veulent un nouvel ordre. Cela est bien. Je suis d’accord avec vous. Mais qu’adviendrait-il si nous avions un nouveau système, tout en gardant nos caractères, nos infirmités ? Que gagnez-vous à détruire la vieille maison, si vous ne pouvez pas en construire une neuve ? La nature ne permet pas cela, elle détruit tout en construisant en même temps. »
  19. LA NOUVELLE CONCEPTION DE LA VIE Tous les peuples qui accorderont leur conduite et leur comportement avec les principes de la nouvelle conception de la Vie que le Maitre a apportée à l’humanité, s’élèveront et s’assureront un grand avenir. S’ils ne le font pas, la ruine les attend. On travaille, pour cette nouvelle conception basée sur la Vérité, dans tous les domaines de la vie : l’art, la science, la vie publique. Les collaborateurs de cette nouvelle conception descendent déjà sur la terre. Les Fils de la Volonté seront les sculpteurs des nouvelles formes sociales. La voie de ces âmes est déblayée et préparée sur la terre par les pionniers des nouvelles tendances éthiques, culturelles et sociales : les tolstoïstes, les espérantistes, les végétariens, les occultistes, les « doukhobors », etc. Toute l’activité de cette pléiade d’idéalistes annonce l’aurore de la nouvelle culture qui vient sur notre terre. Les chefs politiques et spirituels des nations ne doivent pas s’opposer à cette puissante vague idéologique qui s’élève, mais au contraire faire preuve d’une plus profonde compréhension à l’égard de son caractère créateur positif, et en faciliter son essor. La nouvelle conception, baignée dans la lumière de la conscience cosmique, apportera la nouvelle culture de fraternité entre les nations. Cette fraternisation et cette collaboration universelles auront pour résultat immédiat le bienêtre, la paix durable et la liberté auxquels les nations aspirent si ardemment. La maxime politique, que les dirigeants des nations ont adoptée « divide ut regnes » (divise, afin de régner) est absolument indigne et recèle les pires dangers pour l’humanité. II est absolument indispensable qu’elle soit remplacée par la collaboration universelle, internationale. Chaque nation doit remplir ses devoirs envers l’humanité qui représente un tout. Chaque peuple est un transformateur collectif des énergies cosmiques qui doivent se déverser dans cet organisme commun que représente l’humanité. Chaque nation, en tant qu’individualité, possède ses particularités propres ; sa culture spirituelle a ses éléments spécifiques. C’est pour cette raison que les âmes, au cours de leur développement, se réincarnent au sein des divers peuples afin de préparer en elles-mêmes ces Énergies spécifiques psychiques qui leur sont indispensables pour atteindre leur complète croissance sur la voie de la perfection. Les nations doivent se pénétrer du sentiment qu’elles sont les membres et les organes de ce grand organisme que représente l’humanité. Les conceptions que nous présente le Maitre, en tant qu’envoyé de la Grande Fraternité Universelle, représentent dans leur ensemble une science supérieure vivante. Cette science apportera la lumière sur la destinée des nations et leur rôle historique qui devront être en accord avec la destinée et le rôle de toutes les autres nations. Ainsi comprises, les missions dont les nations sont chargées pourront être correctement exprimées et exécutées avec succès. Alors, les diverses nations, tels les puissants organes vitaux d’un organisme vivant, seront les collaborateurs supérieurs dans l’édification de la culture nouvelle. C’est pourquoi le maitre dit : « Le peuple qui croit dans le Haut Principe Initial ne saurait être dévoré par personne. » Jusqu’à présent, tous les dirigeants politiques des nations étaient convaincus que le bienêtre de leur nation ne peut être obtenu que par la force d’armes matérielles qui seules permettent de régner. Pourtant l’histoire tout entière prouve d’une manière irréfutable combien funeste est ce procédé pour la solution des conflits internationaux, car le « sang appelle le sang et l’abime appelle l’abime » (1). La guerre non seulement n’apporte pas de solution aux difficultés des nations, mais elle les complique davantage encore. Les paroles du Maitre, avec toute leur puissance de sublime prophétie, s’accompliront : « Et ainsi, quand tous les peuples, tous les États, toutes les religions cesseront de croire qu’ils sont en état de redresser le monde, alors -- (1) « Abyssus abyssum invocat». Psaume de David (Ancien Testament). -- le Fils de l’Homme, par l’entremise de toutes ces lumineuses âmes pures qui viennent, fera son apparition sur la Terre avec tout son Savoir. Sans que cela leur soit prouvé, les gens le verront d’eux-mêmes. Comment prouver à l’homme que le soleil se lève ? Le lever du soleil n’a pas besoin d’être prouvé. II suffit de sortir le matin pour voir que le soleil se lève. » « L’homme doit faire de la place en lui-même au coeur nouveau qui est d’une matière tendre et non pas de pierre comme l’actuel. Le coeur tendre est fait de charité. Celui dont le coeur est charitable est candidat à la nouvelle race. La douceur de coeur est un des signes particuliers des humains de la sixième race à venir. Seuls les coeurs tendres continueront à vibrer à l’avenir : ce sont eux qui exprimeront tout le sublime et toute la beauté de la vie divine. C’est justement au sujet de ces temps-là qu’il est dit dans les Écritures que Dieu insufflera Son Esprit dans le coeur des hommes et alors tous le reconnaitront, du plus petit jusqu’au plus grand. La conscience des hommes s’éveille peu à peu, tout comme au printemps, les boutons des fleurs s’épanouissent pour fleurir et donner des fruits. » « II est venu le temps où tous les gens raisonnables et conscients doivent s’unir par leur esprit, leur intellect, leur coeur et leur volonté, afin de travailler à l’instauration de la paix. Aujourd’hui, tous les hommes, qu’ils soient croyants au sens commun du mot ou qu’ils soient « de ce monde », doivent se pénétrer profondément de cette idée. » L’homme de l’avenir, l’homme de l’Amour, possèdera une puissance telle que rien ne saurait lui résister. II sera capable d’augmenter à son gré sa lumière et sa chaleur au point de les rendre des milliers de fois plus puissantes que celles du soleil sur la terre. Et l’homme qui possèderait une chaleur et une lumière des milliers de fois plus fortes que celles du soleil serait capable d’endormir la plus grande et la plus puissante des armées et de faire fondre tout son armement. II pourra fondre les coffres-forts de tous les banquiers, réchauffer tous les coeurs glacés, abattre toutes les barrières que l’égoïsme humain a placées sur son chemin. « De nos jours, beaucoup de chaleur et de lumière viennent sur la terre. Elles sont cette puissance divine qui va éclairer le coeur et l’intellect de l’homme. Quand la lumière et la chaleur de l’amour se propageront dans le monde », elles feront fondre et bruleront tous les criminels. Seuls resteront en vie les justes et les débonnaires, afin que l’on comprenne que nul ne peut abuser de l’Amour. » « Au moment de se séparer de ses disciples, le Christ leur dit : « Je vous laisse ma Paix. » Car le Christ est pour la Paix. II est pour cette Paix qui est fondée sur l’Amour, sur la fraternité entre tous les peuples, toutes les sociétés et tous les hommes sur la surface de la terre. L’Amour fraternel n’est rien d’autre que les pousses de la future culture. Cet amour est supérieur même à l’amour maternel, car, si grand que soit l’amour maternel, il y a en lui quand même quelques éléments d’égoïsme. L’Amour divin représente les fruits de l’Arbre de Vie. C’est justement de ces fruits que se nourriront les futurs hommes, et ils acquerront l’immortalité. Ces fruits seront porteurs de la vie nouvelle. » « De nos jours, les hommes attendent que le Christ revienne une seconde fois sur la terre, afin de réformer le monde. Non, le monde ne peut se réformer de l’extérieur. Le Christ doit venir à l’intérieur de chaque homme. Ce n’est que de cette manière que le monde sera réformé. Le Christ doit descendre dans le coeur et l’esprit des hommes en tant qu’une force intérieure qui les unisse en un Tout. Cette force intérieure est l’Amour. C’est uniquement par l’Amour que les hommes peuvent travailler. C’est seulement par son aide qu’ils pourront réaliser la paix. » « La future culture sera créée du dedans et non du dehors. C’est par l’amour de l’humanité tout entière que seront réalisés tous les plans cosmiques qui ont pour but d’élever l’humanité. C’est alors seulement que sera instaurée parmi les hommes cette paix tellement désirée. » « Actuellement, l’humanité pénètre dans une nouvelle époque. Elle passe de l’époque de la création mécanique à celle du développement organique, du stade de la réorganisation mécanique à celui de la régénération intérieure. Et c’est parce que les hommes passent du processus mécanique au processus organique de la vie collective qu’ils subissent de si grandes souffrances. Aujourd’hui chaque homme qui commet une faute est immédiatement conscient de ce qu’il a commis une infraction, en est troublé et en éprouve une souffrance. » « Toute la race blanche, même ses fils spirituellement les plus élevés, éprouve un grand trouble, une inquiétude intérieure. Cet état cependant est naturel. C’est l’état de gestation. Les souffrances que la race blanche éprouve indiquent qu’une idée est en gestation en elle. C’est justement la race blanche qui enfantera la sixième race humaine — la race des coeurs aimants. Et plus les souffrances augmentent, plus nous nous rapprochons du moment de la délivrance. » Tous les trésors que les races passées (la Race Blanche comprise) ont accumulés seront transmis à la sixième Race. Alors les hommes comprendront que toute l’évolution des races et des peuples de tous les temps et de toutes les époques historiques, depuis la création du monde jusqu’à nos jours, ne forme qu’un Tout, dont chaque partie ou chaque élément utilisera et mettra à profit les acquisitions de tous les autres. C’est là le grand processus de la socialisation des biens communs qui existe à l’état naturel dans la nature vivante. Même la nature possède un certain plan de socialisation des biens, mais ce plan est appliqué suivant une loi raisonnable. De nos jours, les hommes commencent déjà à saisir cette idée de la nature, car la source de toutes les idées est et reste la grande et raisonnable nature vivante, bien que de nos jours encore elle soit conçue trop mécaniquement. Par conséquent, il est clair que chaque homme travaille à l’élévation collective de l’humanité tout entière, tout comme l’humanité entière travaille pour chaque individu séparé. Cette vérité qui a inspiré et continue à inspirer dans leur tâche les plus grands fils de l’humanité, de par la loi de la socialisation des biens, deviendra un jour la possession de tous les hommes sur la terre. Et c’est alors que sera instauré cet ordre dont rêvent les hommes de nos jours et qu’ils essayent de réaliser à l’aide de moyens si pitoyables et incongrus. À la base de ce nouvel ordre sur la terre, il y aura le même principe qui se trouve à la base du monde cosmique : la vie pour le Tout.
  20. LA VIE SOCIALE DU POINT DE VUE DE L’ASTROSOCIOLOGIE En rapport avec ce qui vient d’être dit, il s’impose de prêter une attention plus spéciale à la vie des peuples et des sociétés du point de vue de l’Astrosociologie. Sans prétendre le moins du monde préconiser une nouvelle doctrine philosophique, nous aimerions planter les premiers jalons d’une nouvelle conception de la vie qui ne s’oppose en rien à ce qui existe, car elle contient tout, étant elle-même cosmique et intégrale. Cette conception dérive de la vie, elle est la vie même, la réalité même. Chacun parviendra à cette réalité tout seul, sans intermédiaires extérieurs, sans cérémonies ou rites et sans y être poussé ou obligé. À ce sujet, le Maitre dit : « Dans la nature, il y a des lois auxquelles les hommes doivent absolument se soumettre. Ce désaccord (entre les conceptions des humains et les rapports internationaux) ne montre-t-il pas que notre vie n’est pas en harmonie avec ces hautes lois qui règlent la Genèse et celles qui règlent la vie raisonnable. Les souffrances sont l’indice que nous nous sommes écartés du droit chemin. Nous les éviterons en faisant table rase des vieilles croyances et coutumes. » L’histoire est pleine d’exemples de l’effondrement d’empires, de terribles catastrophes survenues à des peuples, ainsi que de cultures disparues. Leur épanouissement est conditionné ou s’explique par le fait qu’ils ou qu’elles se développaient en harmonie avec les lois de la nature vivante raisonnable, tandis que leur déclin et leur ruine s’expliquent par le fait d’avoir enfreint ces hautes lois. Le hasard ne joue ici absolument aucun rôle. Dès qu’une société donnée, un peuple ou un groupe de peuples entre en conflit avec les lois de la nature raisonnable, immanquablement des résultats négatifs s’ensuivent, et ceux-ci se transformeront logiquement en commotions sociales qui amènent leur perte. Chaque peuple qui a usé de violence à l’égard d’un ou de plusieurs peuples devient un foyer de forces destructives de la nature, et non seulement ce peuple s’attirera des épreuves sévères et des souffrances, mais il pourra même disparaitre de la scène de la communauté internationale. C’est ainsi qu’un nombre de nations et de civilisations ont dégénéré et disparu. Qu’est-il advenu des antiques royaumes de l’Assyrie, de Babylone, de l’Hellade et d’autres empires jadis si puissants, tel l’empire romain ? Ils ont attiré vers eux des forces destructives qui les ont rendus impuissants et les ont détruits. L’antique royaume d’Israël nous en offre un exemple encore plus caractéristique. Les Juifs rejetèrent l’enseignement du Christ et Jérusalem fut rabaissée et ruinée, et le peuple d’Israël disséminé sur toute la terre. Le même destin fut réservé à Carthage, et à nombre d’autres empires et civilisations. Nous pouvons citer quelques exemples de notre ère. Les Bulgares non seulement n’accueillirent pas l’enseignement des Bogomiles, mais au contraire les chassèrent du pays et persécutèrent les adeptes. Le résultat en fut qu’ils tombèrent sous un joug de plusieurs siècles. Les Français commirent la même erreur en chassant les Huguenots. Un exemple encore plus récent : la Russie tsariste obligea les « Doukhobors » (mouvement hautement spirituel) à quitter ses frontières. À notre époque, nous assistons à de violents conflits coloniaux. Ils doivent prendre fin ; sinon les métropoles deviendront des foyers de forces destructrices. Tous ces processus historiques s’expliquent et se basent sur cette grande loi de la Création : « Chaque sentiment, chaque pensée ou chaque acte revient immuablement à son point de départ. » Cette loi s’applique non seulement aux individus, mais aussi aux collectivités, sociétés, castes, classes et nations. Cette même loi se rapporte aussi à notre système solaire. L’énergie luminescente dégagée par le soleil revient de nouveau au soleil, après un certain laps de temps. Le Maitre a souligné à maintes reprises l’actualité de cette loi inexorable. Chaque énergie revient à sa source première. C’est justement sur cette loi que se base le karma. Nous sommes issus d’une émanation de l’Éternel principe ; de par la force de cette même loi, nous retournerons à l’Éternel Principe. C’est un impératif absolu : des millions et des milliards d’années pourront s’écouler, cependant cette loi inexorable sera appliquée. C’est pourquoi il est dit dans les Écritures : à la fin du siècle (ce qui signifie en langage moderne « à la fin d’une époque ») tous ceux qui ont pris part au bien et au mal seront jugés. Cette loi indique la fin du Karma. La santé et le bienêtre des individus, des sociétés et des peuples dépendent de leurs sentiments, de leurs pensées et de leurs actes. Le Maitre a toujours souligné cette conception : actuellement nous subissons l’effet de nos actions passées, de même que dans l’avenir nous éprouverons les conséquences de nos sentiments, pensées et actions, et cela, dans nos conditions extérieures de vie, c’est-à-dire l'ambiance dans laquelle nous vivrons. Ces conditions seront la répercussion de notre passé, exprimée par la loi de l’hérédité. À ce propos, le Maitre dit : « Quand un homme commet un meurtre, son évolution s’interrompt pour cent ans et il doit travailler pour celui qu’il a tué. D’un autre côté, sa victime se réincarne par son entremise. » Ainsi, Moise, un des grands Adeptes du monde antique, tua un Égyptien. Par la suite, il dut se marier et engendra sa victime qui devint son fils. Ainsi fut appliquée la Loi de la rétribution, sinon Moise n’aurait pu accomplir la mission dont il était chargé par la Providence. De par cette même Loi, si l’on détourne quelqu’un du Principe Divin, on subira des épreuves douloureuses pendant une durée de mille ans, au cours de laquelle le développement sera interrompu. Nombre de peuples dans l’histoire de l’humanité ont commis de grandes injustices et, actuellement, subissent équitablement la justice de la loi karmique. La guerre — le plus grand fléau organisé de la terre — est généralement le résultat d’une longue préparation. Deux peuples, ou groupe de peuples ayant formé une coalition, commencent d’habitude leur antagonisme en émettant dans le monde mental, aussi bien que dans le monde physique à l’aide de la presse, des pensées et des sentiments remplis de haine, de soupçons, de la méfiance, reflétant de grossiers intérêts matériels, manifestations qui excitent les sentiments de vengeance. Les escarmouches commencent tout d’abord dans le monde invisible, c’est-à-dire dans la sphère des pensées et des sentiments. Cette énergie mentale s’accumule dans l’espace, et c’est la le prélude de la conflagration militaire armée qui éclatera dans le monde physique comme suite logique des manifestations précédentes. Ainsi, la guerre se présente comme la suite logique d’une germination de mauvais sentiments accumulés pendant une certaine durée et prêts à exploser à la moindre secousse. Les peuples n’ont aucun soupçon des immenses responsabilités qu’ils endossent et des malheurs qu’ils préparent à leurs générations à venir, quand ils prennent la vie de leurs ennemis soit sur les champs de bataille, soit dans les camps de concentration. Tous ceux qui ont trouvé ainsi leur mort, émettent sans cesse, du monde de l’au-delà où ils sont allés, des pensées et des sentiments chargés de vengeance. Et ce n’est pas tout. De par la force des lois karmiques, après un certain laps de temps ces âmes se réincarneront dans les familles de ceux qui les ont tués. C’est la raison pour laquelle, d’ordinaire, après une guerre il y a toujours une dégénérescence des moeurs et de la morale, et une rétrogradation des conditions matérielles. Ce sont de profonds processus que l’astrosociologie éclaircira dans l’avenir. Toutes ces dissonances dans la communauté internationale, sur les plans politiques aussi bien qu’économiques, engendrées par la guerre, amènent les plus grands malheurs physiques, matériels et spirituels ainsi que la désorganisation et la dégénérescence au sein des peuples. Cette marche des choses a un caractère fatidique et l’on ne pourra sortir de ce cercle vicieux que si les nations prennent profondément conscience de ce que la paix et le bienêtre ne peuvent être édifiés que sur une base internationale. Chaque nation, qu’elle soit grande ou petite, qui aspire à édifier son bienêtre politique et économique au détriment des intérêts vitaux des autres nations, bâtit sur du sable et s’attire inévitablement la désagrégation et la dégénérescence. Au contraire, si une nation, dans toutes ses activités, est animée par un idéal d’équité internationale et de communauté des intérêts, elle puisera les énergies supérieures de la vie cosmique et prospèrera. Les appels lancés à notre époque par un grand nombre d’esprits sensés et d’âmes muries en faveur de la nécessité absolue d’une collaboration et d’une solidarité internationales, dans tous les domaines de la vie politique et économique, appelant à briser les chaines du nationalisme et du chauvinisme étroits, sont la manifestation d’une mentalité nouvelle rejetant l’égoïsme individuel et collectif, et élevant bien haut l’idéal du Tout. Le Maitre parle ainsi de ces problèmes : « Il y a trois sortes de vie : la vie pour le Tout, la vie pour la Communauté et la vie pour la Personnalité. La vie pour le Tout renferme en elle-même le bienêtre de la communauté et de l’individu. » Dernièrement, la radioastronomie a permis à la science de découvrir un grand nombre de faits, en particulier certaines données ayant trait à la nature des taches solaires. Après de longues années d’observation astronomique, il a été établi que les taches solaires exercent une influence sur les séismes et les éruptions volcaniques, aussi bien que sur le développement de la vie végétale et la virulence de divers agents épidémiques et autres sur notre terre. L’apparition de ces taches sur le soleil est reliée à l’émission d’énergies extrêmement puissantes (des ondes électromagnétiques), auxquelles certains animaux sont sensibles, et c’est ce qui explique leur conduite si particulière les quelques heures précédant les tremblements de terre. Comme nous avons déjà eu l’occasion de le faire remarquer, le cerveau humain est un foyer émettant sans cesse dans l’espace d’énormes quantités d’énergie. Si ces Énergies mentales sont imprégnées d’influences psychiques négatives (vengeance, haine, etc.) elles sont de nature à créer des champs de forces destructives. Ainsi, si les ondes électromagnétiques irradiées par le soleil, au moment de l’apparition des taches solaires, sont accueillies dans la région de l’atmosphère terrestre par un milieu électromagnétique harmonieux, elles exerceront une action bienfaisante ; au contraire, si elles rencontrent un amas de pensées humaines disharmonieuses, ces ondes solaires se déchargeront en une action destructrice. Assurément, les êtres qui propagent toutes ces idées d’extermination collective (des sentiments de haine, de vengeance, de mépris) parmi les individus et les nations ont une idée des énormes tourbillons et ouragans qui se forment dans l’espace, par suite de l’accumulation d’émanations mentales destructives. De plus, quelle énorme responsabilité morale et karmique ils prennent, responsabilité d’autant plus grande qu’ils propagent ces idées parmi des nations plus grandes, celles qui donnent le ton aux relations internationales. Si cette énergie si mal employée était utilisée à des fins positives pour l'édification de la Vie pour le Tout, l’état des choses serait radicalement différent de ce que nous observons de nos jours.
  21. RELATION ENTRE L’ÉVOLUTION DES CULTURES ET LES CYCLES PLANÉTAIRES Comme nous l’avons vu dans les chapitres précédents, après avoir atteint leur apogée, développé et épuisé tout leur potentiel, les différentes cultures commençaient à décliner et inauguraient des ères de perturbation et de déségrégation sociale. Rudolf Steiner dénomme « tourbillon » la fin d’une culture (1). Le rythme qui régit la naissance, le développement et la disparition de ces cultures est parfaitement coordonné avec le rythme des pulsations cosmiques. Comme nous l’avons déjà fait remarquer, c’est la Grande Année, ou cycle précessionnel de 25.920 ans qui est l’unité de base. Le douzième de cette période, ou Mois cosmique, est égal à 2.160 ans. Les cultures se suivent chronologiquement suivant les mois de la Grande Année stellaire. Le signe du Taureau fut celui sous lequel la culture égypto-chaldéenne fleurit, le signe du Bélier fut celui de la culture Sémite, et le signe des Poissons celui de la culture chrétienne (2). La nouvelle culture se développe sous le signe du Verseau. Au cours de leur course le long de la spirale solaire, les planètes se rencontrent les unes avec les autres et apposent leur empreinte sur la marche des évènements historiques, dont les lignes générales sont tracées par le signe zodiacal (mois cosmique) sous lequel ils se déroulent. Ainsi le zodiaque trace dans ses grandes lignes l’évolution humaine. Les planètes, en tant que facteurs spirituels, exercent sur notre terre une action en deux directions : en premier lieu, cette influence est conditionnée par leur passage dans les différents signes zodiacaux, qui sont une sorte de transformateur de leurs énergies électromagnétiques spécifiques; en second lieu, cette influence se voit déterminée par les rencontres périodiques des planètes dans les signes zodiacaux. Le ton fondamental d’une culture dépend de son signe zodiacal (de par la force de la marche précessionnelle). C’est sur cette base que les planètes, d’elles-mêmes et de par leurs cycles, tissent sur cette trame les croyances religieuses, -- (1) La fin de l’époque atlante et l’apparition des cultures de notre Race Blanche, issue de la famille des Our-Sémites (qui donna naissance à toutes les cultures connues dans l’histoire asiatique et européenne) représente elle-même un tel «tourbillon». Le fruit final de ce « tourbillon » est la culture chrétienne (R. Steiner). (2) Selon Paul Le Cour (L’Ère du Verseau), l’Astrosociologie prend comme point de départ de l’histoire spirituelle de l’humanité le signe de la Vierge et non le signe du Bélier. II y a 14.000 ans environ, le point précessionnel se trouvait dans le signe de la Vierge. D’après Dupuis, les Anciens auraient connu l’équinoxe d’automne sous le signe du Bélier, tandis qu’aujourd’hui il est dans la Vierge, ce qui signifie un déplacement de 15.000 ans environ. -- les hypothèses scientifiques, les conceptions philosophiques et les formes sociales de la vie. L’Astrosociologie exige une parfaite connaissance des analogies cosmiques existant entre les peuples, les rayons géopolitiques, les villes, etc. Ces analogies sont conditionnées par l’instant cosmique de leur naissance. À l’avenir, au cours de la nouvelle époque des Fils de la Volonté, la nature et la signification de ces grandes questions et de ces hauts problèmes feront l’objet d’études dans les Universités. Ce sont justement les Fils de la Volonté qui découvriront les analogies existant, d’un côté entre les signes zodiacaux et les planètes, et de l’autre entre les organes et les systèmes de leur propre organisme. Dans l’Astrosociologie, les cycles des planètes lentes (Jupiter, Uranus, Neptune et Pluton) ont une importance capitale. Ces cycles sont formés par les conjonctions, ou rencontres, des planètes au cours de leur gravitation autour du soleil. Ainsi, par exemple le cycle entre Pluton et Neptune a une durée de 500 ans environ et un orbe d’influence de 10 ans; celui entre Pluton et Uranus est de 120 ans environ, avec un orbe de 5 à 6 ans, celui de Pluton et Saturne, de 33 ans environ; Pluton-Jupiter, de 13 ans; le cycle de Neptune-Uranus est de 175 ans environ, avec un orbe de 10 ans; Neptune-Saturne de 35 ans; Neptune-Jupiter, 13 ans; Uranus-Saturne, 45 ans; Uranus-Jupiter, 13 ans; Saturne-Jupiter, 20 ans environ. Suivant la durée plus ou moins longue de ces cycles, ainsi que le caractère de leur position respective dans les signes du zodiaque ou bien leurs aspects avec les autres planètes, ils exercent une influence plus ou moins grande sur tous les secteurs de la vie qu’elle soit individuelle, sociale ou internationale. Le cycle planétaire exerce son influence d’une conjonction à la suivante, en passant par tous les aspects successifs de ce cycle. Le processus d’évolution du cycle donné commence par l’aspect de conjonction qui représente le germe. L’aspect suivant, le sextile, conditionne la poussée des racines de ce germe. Vient ensuite le carré, c’est-à-dire la croissance de la tige, suivi du trigone, c’est-à-dire les fruits. L’apogée vient avec l’opposition qui marque la dernière limite de la croissance et le début de la dégénérescence des formes. Avec l’opposition commence l’involution du cycle, c’est-à-dire le processus de déségrégation. Le trigone de l’involution marque le dernier sursaut de vie, le chant du cygne. Avec le carré commencent les attaques extérieures, tandis que le sextile amène les attaques qui sapent les racines mêmes. La pensée humaine découvrira peu à peu les énigmes du monde spirituel .D’autre part, par la voie de l’intuition, l'esprit humain arrivera à la révélation que notre cosmos est véritablement un immense organisme qui dirige la vie de tous les systèmes solaires et de leurs milliards de planètes, et dont la vie intégrale est en dépendance fonctionnelle de la vie du Principe Cosmique. L’homme atteindra à la connaissance qu’en dehors des formes connues de la vie, il existe des êtres invisibles à ses sens physiques dont l'activité et la vie sont en relation étroite avec sa propre vie et avec la vie sociale, nationale et de l’humanité tout entière. Nous ne cherchons ni à influencer ni à convaincre les incrédules de l’existence d’un monde au-delà des sens, ni à entamer une polémique avec les positivistes ou les autres écoles philosophiques qui nient l’existence d’un monde invisible, d’esprits supérieurs, du karma, de l’incarnation et de la réincarnation, et autres questions ésotériques. Non seulement un grand nombre d’Écoles spirituelles s’occupent d’éclairer ces questions, mais de plus il existe une énorme littérature qui a pour but d’apporter des lumières sur toutes ces questions. En outre, il n’est pas obligatoire d’accepter toutes ces assertions et affirmations comme des dogmes absolus; il vaut mieux parvenir de soi-même à leur compréhension à l’aide d’études approfondies, et cela sur la base de l’expérience propre et de la vue intuitive. Pour le disciple, il n’y a pas de phénomène social, d’évènement, d’enseignement, de doctrine scientifique ou philosophique qui ne soit de nature à jouer un certain rôle préparatoire, soit constructif, soit destructif, permettant de parvenir à la vérité, ou de suivre les cours de la Haute École de la Vie, ou École du Maitre. Tout ce travail préparatoire lui a été indispensable en tant qu’étape, seulement pour un temps et un lieu donnés. En général, l’humanité est déjà entrée dans l’âge mûr de son développement. Il y a un grand nombre d’accessoires (objets, procédés, moyens, méthodes) qui ne lui sont plus d’aucune utilité. Un grand nombre de doctrines philosophiques, de théories scientifiques, de conceptions et de dogmes religieux sont devenus de tels accessoires inutiles, sans aucune valeur pour la marche du processus créateur de la vie. Les différents systèmes philosophiques, qu’ils soient idéalistes ou positifs, ont perdu leur valeur, tout comme un habit usé. Ils doivent être remplacés par des formes et des valeurs nouvelles. La vie en tant qu’un tout est l’expression des éléments d’un haut plan et de la poursuite d’un but supérieur, qui ne peuvent être compris que par le coeur pur des Vierges Solaires, par l’intelligence lumineuse des Fils de la Sagesse et par la volonté ferme comme le diamant des Fils de la Force. Sans mysticisme, sans illumination intuitive et sans clairvoyance, le mystère du plan cosmique et du but supérieur qu’il poursuit ne saurait être compris.
  22. 4. — L’ASTROSOCIOLOGIE ET LA VIE SOCIALE « De nos jours les planètes ne sont étudiées que comme des symboles, mais à l’avenir l’homme atteindra un très grand développement, il pénètrera leur essence, découvrira les secrets qu’elles recèlent. » « Les planètes sont des êtres vivants raisonnables. » Le Maitre. L’astrosociologie est une nouvelle science de notre époque. Cette science traite des formes de la société humaine, des races, des cultures et des peuples qui, au cours de leur développement, suivent le rythme stellaire, le rythme de notre système solaire et de notre cosmos. II existe une stricte analogie entre la vie de notre cosmos et la vie de notre terre. Les savants parviendront un jour à cette haute connaissance qui leur permettra de comprendre que tous les processus qui s’effectuent sur notre planète (processus inorganiques, organiques, psychiques et sociaux) sont en étroite dépendance des phénomènes qui s’effectuent dans l’espace cosmique. Toute l’histoire des races humaines, exprimée dans leurs cultures respectives, est en lien étroit avec le mouvement des planètes de notre système planétaire. Les rencontres périodiques entre ces planètes forment des cycles planétaires. Ces cycles n’étaient pas inconnus des Anciens, ainsi par exemple, ils étaient connus en partie des savants de la Chine Antique, où existait le plus ancien système social d’État. Pour plus de clarté, voici quelques notions générales sur l’Astrosociologie.
  23. SYNTHÈSE ASTROCOSMIQUE L’expression « synthèse astrocosmique » signifie pour nous l’éveil de la conscience cosmique en l’homme, ce qui veut dire que dans les profondeurs de son coeur et de son âme l’homme commence à ressentir, à concevoir par son intelligence et son esprit le lien direct et indissoluble qui le relie à la vie de la Grande Unité. Si nous analysons avec la profondeur nécessaire toute l’intégralité de la nature humaine, nous constaterons que dans l’organisme humain, dans son essence émotionnelle et intellectuelle et, en général, dans tout son monde psychique, est contenue en miniature toute la nature vivante raisonnable. C’est uniquement à l’aide de la conscience cosmique que l’homme peut parvenir à l’illumination et comprendre qu’il recèle en lui-même la nature organique matérielle et spirituelle de notre cosmos; réaliser qu’il contient en lui-même les minéraux, les végétaux, les animaux, les anges, les dieux, et enfin prendre conscience qu’au centre de cette synthèse symbolique siège cette Cause-Initiale elle-même. En langage philosophique, cela signifie le rapport entre le microcosmos et le macrocosmos. En comparant la pensée philosophique de l’Orient à celle de l’Occident, nous pouvons établir que la première, tout comme les diverses Écoles ésotériques, a concentré son attention avant tout sur l’étude de la nature spirituelle de l’homme, tandis que la seconde, l’occidentale, a non seulement porté a une hauteur inouïe l’étude anatomique et physiologique de l’organisme humain, mais a de plus réalisé des découvertes et continue à effectuer des recherches d’une grande valeur dans le domaine du macrocosmos. Ainsi, par exemple, la science s’est enrichie d’un grand nombre de données de grande valeur sur notre terre, laquelle faisant partie de notre système solaire se meut avec lui dans notre cosmos. Se basant sur ces données, un grand nombre d’hypothèses et de théories ont été élaborées, à un rythme tout spécialement accéléré depuis le début du XXe siècle. Laissons de côté les autres sciences pour ne nous occuper que de la science astronomique contemporaine et plus spécialement d’une de ses toutes dernières branches l’astrophysique. Les dernières découvertes effectuées à l’aide du spectrographe ont permis d’établir que notre Galaxie contient plus de 200 milliards de soleils, et qu’au-delà de notre Galaxie il existe encore des millions et des millions d’autres Galaxies, au sujet desquelles les analyses spectrales ont établi que leur mouvement les éloigne de notre Galaxie. La lumière des soleils de cet océan de Galaxies parvient jusqu’à notre cosmos en un milliard d’années-lumière, chiffre véritablement fantastique. On est arrivé à décrire avec une certaine probabilité les conditions extérieures (l’aspect, la température, l’atmosphère, le volume, le poids, le mouvement dans l’espace) de ces mondes si lointains. Cependant, que sait la science moderne de leur état intérieur, quand elle n’est même pas capable de pénétrer la photosphère de l’étoile qui est la plus proche de nous : le soleil ? Cette autre question est aussi pour nous une énigme indéchiffrable : quels êtres peuplent ces mondes si éloignés ? Quelles lois les gouvernent ? À quel stade de développement sont-ils parvenus ? etc. De son côté, l’occultisme utilise une loi, dont il a hérité des savants de l’ancien Orient : la loi des cycles de développement des races, époques et cultures sur notre terre. Cependant, tout comme les théories scientifiques, celles de l’occultisme sont sujettes à l’incertitude et à l’inexactitude. En fait, le cercle fermé de la tradition occulte a plutôt le caractère ou la nature d’un germe en ce qui concerne la science involutionnaire. En général, les clés des périodes et des cycles utilisés traditionnellement par les doctrines de l'occultisme de l’Orient doivent être considérées comme perdues à jamais. De même, si les hautes mathématiques contemporaines sont en état de donner une méthode parfaite de recherche dans le domaine de la mécanique, nous ne savons presque rien sur la signification intérieure des nombres, ni même de leur symbole, hormis quelques renseignements hérités de l’École de Pythagore. Nous touchons au plus subtil des domaines, où l’on travaille en général avec les nombres et les cycles, sans nous arrêter aux autres domaines de la connaissance scientifique et occulte où dominent les théories et les hypothèses et où, ni plus ni moins, règnent le vague et le brouillard. Nous ne nous sommes arrêtés que rapidement sur cette analogie, afin de montrer jusqu’à quelles limites sont parvenus les savants de l’Occident et les occultistes de l’Orient, et ces limites nous donnent suffisamment de raisons pour nous permettre d’affirmer que l’humanité contemporaine, sous ce rapport, se trouve véritablement à la limite de deux époques. La nouvelle époque qui vient exige clairement une nouvelle conception de la vie. Cette conception, comme le dit le Maitre, ne se trouve ni dans l’Ancien Testament ni dans le Nouveau Testament. Selon cette nouvelle conception, notre terre et notre système solaire, ainsi qu’en général toute la vie de notre humanité, ne représentent qu’un infime segment de la vie totale de l’univers. Notre système solaire, et corrélativement notre terre avec l’humanité qui la peuple, ne sont qu’un des chainons de cette vie universelle qui ne peut être perdue ou saisie ni par le télescope ou spectroscope dont se servent les savants occidentaux, ni par les pentacles ou les clés perdues de la tradition occulte orientale. Cette nouvelle conception de la vie puise ses sources dans la conviction que l’Univers a une raison d’être, un but supérieur et, de là, l’humanité ne peut conserver ses propres buts si limités; elle doit être comprise comme une vivante partie organique de la vie de ce sublime Tout. Le plan supérieur de ce sublime Tout est inaccessible à l’intelligence humaine. Même les grands Maitres du rang du Christ s’inclinent avec une pieuse humilité devant ce grand inconnu. Dans le Nouveau Testament, le Christ dit : « Pour ce qui est du jour et de l’heure, seul le Père le sait. » Nous sommes témoins du fait que tout s’engendre, nait, croit et meurt — disparait des archives du temps. Cela concerne aussi bien le plus petit dans les limites inférieures du microcosme, que le plus grand dans l’océan infini du macrocosme : de l’atome a la nébuleuse spiralée, tout est soumis à cette loi universelle. L’histoire nous apprend que les races, les peuples et les cultures sont soumis à la même genèse et au même développement. La même loi régit également les corps de l’espace cosmique. L’homme, avec ses sens perceptifs ordinaires, quoique possédant un outillage des plus perfectionnés pour ses investigations scientifiques, est encore loin de pénétrer les grands mystères de la vie. II n’est pas question ici de développer les capacités déductives basées sur la logique et sur les données tirées du domaine des sens perceptifs, mais bien plutôt d’amplifier le rayon d’action des sens perceptifs que l’homme possède, c’est-à-dire la clairvoyance. Car c’est seulement à l’aide de cette faculté que l’on peut parvenir à dépasser le diapason des perceptions ordinaires et à jeter un regard dans le monde de l’au-delà des sens perceptifs, où sont cachés les mystères de la vie. L’instrument de cette « double vue » existe au plus profond de la nature intime de l’homme. Toutes les sociétés et littératures occultes s’occupent en détail de ce problème de la clairvoyance. On pourrait se demander : que nous apporterait une telle faculté pour faciliter notre évolution spirituelle ? Pour le moment, l’homme n’a conscience que du présent, dans lequel il se sent comme un acteur très modeste. Cependant, depuis quand l’humanité peuple-t-elle notre planète et d’où est-elle venue ? Quelle est la fonction de la vie tout entière et d’où vient notre planète et où va-t-elle ? Ce sont des énigmes auxquelles il n’a pas été donné de réponse positive et satisfaisante, ni par le dogmatisme religieux, ni par aucune des théories scientifiques, ni même par quelque école philosophique. C’est justement au milieu de cette crise spirituelle dans laquelle se trouvait plongée l’humanité, dans cette impasse, à la limite d’une culture vieillie à son déclin et d’une nouvelle culture qui prend naissance, que le Maitre ouvrit les portes de son École. Il nomma cette École : Haute École de la Vie. Cette nouvelle conception que l’humanité aura à apprendre naitra sous l’égide de cette École. Le Maitre dit : « Une des facultés les plus caractéristiques de l’homme nouveau est qu’il voit partout et de toutes parts : en avant, à des distances éloignées, en arrière, en haut, dans l’espace céleste et en bas, dans les entrailles de la terre, il voit ce qui se passe dans les endroits les plus éloignés du monde, sur la terre et sur la mer, il voit ce qui se passe sur la lune, sur le soleil, sur les planètes, sur les soleils de la voie lactée et des autres univers stellaires. Et, comme son cerveau est construit comme le plus fin appareil récepteur qui puisse percevoir même les ondes les plus courtes, il entend cette si fameuse harmonie des sphères qu’ont entendue les initiés de tous les temps. » Pour beaucoup de personnes, cette image de l’homme nouveau peut paraitre fantastique. Mais est-ce que l’homme moderne avec sa psychologie compliquée, avec sa vie culturelle dans toutes ses manifestations scientifiques, religieuses, sociales, et toutes ses diverses institutions, n’est pas tout aussi fantastique et incompréhensible, pour les animaux par exemple ? Que comprennent-ils à tout cela et comment se le représentent-ils ? Peut-être que l’homme pour eux n’est qu’un animal plus grand et plus rusé, tandis que nos institutions culturelles ne seraient que des « maisons » — des notions hétérogènes de maisons ? L’homme nouveau qui vient est une synthèse de tout. Il vient pour organiser le monde, pour y apporter le sublime et le beau auquel aspiraient les âmes de tous les êtres supérieurs. Il vient pour tracer de nouvelles voies de communication avec le monde raisonnable invisible pour les hommes de notre époque. Il apporte la réponse à toutes les questions obsédantes qui tourmentent aujourd’hui l’humanité. Il n’est pas un homme qui ne pense qu’à lui-même — cet instinct animal est déjà en voie de disparition. Il est en harmonie avec la raison intégrale du monde tout entier, avec tous les êtres raisonnables et il accordera ses pensées avec les leurs. Il vit en union complète avec eux. C’est uniquement au sujet de l’homme nouveau que l’on peut dire qu’il pense au véritable sens du mot. Car il est un être de Vérité et de Liberté. Et cela signifie qu’il s’est trouvé lui-même. Il sait qui il est, il sait qu’il ne fait qu’un tout avec l’Amour, avec la Sagesse, c’est-à-dire qu’il est celui qui a retrouvé son père et sa mère. Car c’est seulement en suivant la voie de l’Amour que l’on peut retrouver sa Mère.
  24. LA PATIENCE - CLEF DE LA VÉRITÉ « Sans la patience, le caractère humain est privé de fondement. Nous disons d’une telle personne qu’elle n’a pas de base morale. » Le Maitre. Les portes de la Vérité ne peuvent être ouvertes qu’à l’aide de la clef de la patience. La patience est une des plus puissantes qualités de la volonté. D’après le Maitre, c’est la formation de cette qualité qui exige le plus grand nombre de réincarnations. Avoir de la retenue, ou bien être forcé par les circonstances à avoir de la patience ne signifie pas que l’on soit patient. La patience est la qualité qui équilibre toute la nature intérieure de l’homme. C’est la plus puissante force magique du caractère des Fils de la Volonté et de la Force. La patience, en tant que qualité et condition pour la manifestation de la volonté, exige la coordination harmonique de plusieurs des principaux centres du cerveau humain. En premier lieu : la fermeté et la constance; en second lieu : une énergie dépendant de l’extension de la conscience émotive, et en troisième lieu : la Sagesse, ou raison. Pour terminer, la maitrise de soi-même donne à la volonté de la tranquillité et un dynamisme durable permettant de parvenir au but fixé. C’est un processus psychophysique complexe de l’activité du cerveau humain. Les Fils de la Volonté et de la Force possèderont de plus la magie de la parole. Cette magie sera stimulée par la pureté des Vierges Solaires, inspirée par les Fils de la Sagesse et réalisée par la sublime patience de la Vérité. Les fils de la Volonté n’auront pas besoin, comme les Mages de l’Antiquité, de baguettes magiques, de cercles enchantés, de pentacles, ni d’incantations pour évoquer les esprits à la lumière de la lune. Leur sceptre magique sera la sublime patience. Par la puissance de la patience, leur Verbe sera Créateur et se réalisera toujours, car il comportera trois éléments très importants : la chaleur, la pureté et la lumière. Leur parole contiendra le courant créateur qui vibre au rythme de la nature vivante raisonnable. De même que la Parole du Christ depuis deux-mille ans emplit l’aura de la terre, ainsi la Parole du Maitre vibre dans l’espace et descend peu à peu dans l’esprit et le coeur des individus, des sociétés et des peuples. Ces deux sources cosmiques, ces deux inépuisables trésors d’amour, de lumière et de force magique, apporteront une ardente impulsion aux paroles des Fils de la Volonté et de la Force. Ces derniers travailleront pendant les siècles de la période sociale, qui élaborera les nouvelles formes sociales sous le signe de l’amour mondial, de la justice universelle et de la liberté cosmique. Sans cette qualité qu’est la patience, la volonté ne peut parvenir à rien dans quelque domaine que ce soit de la vie. Toutes les découvertes dans la science, les oeuvres d’art, les acquisitions sociales ne sont que le résultat de la volonté créatrice engendrée au sein de la patience. La patience est, d’après le Maitre, un des axes principaux du caractère humain. Les caractères de valeur, les créateurs dans l’histoire, la science ou l’art, sont trempés dans le brasier de la patience. Le Maitre définit le caractère du savant ainsi : « Le véritable savant est celui qui travaille pour un idéal, sans espérer aucune récompense. Un tel savant est issu de parents géniaux qui ont derrière eux toute une lignée d’ascendants de génie. Le véritable homme de génie ne doit pas avoir seulement deux, trois ou quatre générations d’ascendants géniaux, mais bien des dizaines de générations, des centaines et des milliers d’aïeux, qui ont suivi la voie divine du sublime et du beau. Si un homme n’est pas issu d’une telle lignée, il ne peut être ni un savant, ni un génie, ni un saint, au véritable sens du mot. » Voilà à quoi on parvient en suivant le sentier étroit et escarpé de la Patience. Les fils de la volonté font preuve de cette conscience éveillée et de ce sentiment de responsabilité dans les tâches que la Nature vivante raisonnable leur a confiées. Eux seuls peuvent aider l’humanité à se détourner de sa vie corrompue. Ce sont des âmes d’une haute conscience qui organisent et créent les nouvelles formes sociales de la vie. Le Christ, en plus de sa douceur inexprimable et de sa sublime humilité, a montré à l’humanité ce que représente en elle-même l’invincible patience. La patience est la plus grande qualité de la volonté humaine. La volonté est une raisonnable force de résistance, la patience est la qualité d’une volonté du plus haut degré, et la garantie de la réalisation de l’idéal des âmes fortes, créatrices des valeurs spirituelles et culturelles. Voici ce que nous dit le Maitre au sujet de la patience : « De nos jours, quand le monde souffre de tant de maux, quand les gens ont l’esprit accablé par l’inquiétude et la peur de la vie, quand ils sont déchirés par toutes sortes d’hostilités, l’homme doit avoir plus que jamais la patience d’attendre que les hommes aient expérimentés jusqu’au bout toutes leurs théories, toutes leurs croyances, tous leurs systèmes, toutes leurs méthodes et tous leurs séduisants sentiers; la patience de percevoir au sein de cette apparente incohérence extérieure des choses et des phénomènes cette intégralité intérieure dans laquelle sont unies toutes les manifestations de la vie. Trois mots seuls sont en état d’exprimer cette intégralité et ils sont : Amour, Sagesse et Vérité. » « L’amour apporte la vie éternelle, expression de l’harmonie éternelle. La Sagesse apporte la lumière et la connaissance divines qui créent la beauté et l’ordre dans la vie. La Vérité donne sa principale direction à la vie. Chaque étoile, chaque soleil se meut en direction de la Vérité. » « La Vérité parle avec les soleils et la Sagesse avec les planètes. Tandis que l’Amour est tellement miséricordieux qu’il est descendu sur terre pour parler avec les hommes et avec les plus petits des êtres. Étant donné que la Vérité parle avec les soleils son but est élevé et lointain. Qui peut l’atteindre ? Seul l’homme patient est l’homme de la Vérité. » « Parler avec le soleil raisonnable, vivre des milliers d’années dans les cieux, faire le bien anonymement, être un grand poète sans qu’on vous connaisse, créer pour les autres et qu’ils l’ignorent et vous en réjouir seulement : c’est ce que signifie être un homme de génie. Cela signifie vivre avec les âmes et parmi elles sans qu’elles le soupçonnent, car entre tous les gens il y a un lien intérieur. » Quelle force magique possède la patience ! C’est l’unique clef permettant de déchiffrer la Vérité et de vivre dans sa plénitude.
  25. 3. — LE PRINCIPE DE LA VÉRITÉ « La Vérité est ce en quoi l’Amour et la Sagesse, la Vie et la Lumière agissent de concert. La Vérité est le résultat final de l’Éternité. Cela ne signifie pas que ce résultat soit quelque chose d’achevé, de final. C’est un résultat continu. La Vérité : ce sont les fruits qui ne cessent de murir sur l’Arbre de Vie. » Le Maitre. Avant d’aborder l’étude du principe de la Vérité, nous donnerons quelques explications préliminaires. Les deux pointes se trouvant à la base du triangle cosmique symbolisent, la première le principe de l’Amour, et la seconde celui de la Sagesse. Le fruit de l’Amour est la Vie. On ne peut comprendre la Vie qu’en suivant la voie du mysticisme. La pureté mystique des Vierges Solaires anéantira tous les dogmes, préjugés religieux, rites, cérémonies et despotisme hiérarchique. Cette vague d’Amour, comme on la nomme, a commencé en 1914 et durera 720 années. La seconde vague, celle de la Sagesse, au cours de la période scientifique du Verseau, éclairera le chemin de la vie. Sa lumière a créé toutes les Écoles Ésotériques, lesquelles, à l’aide de leurs connaissances involutionnaires, ont aidé les âmes humaines à pénétrer plus facilement dans la périphérie de la vie, dans le monde matériel. Les Fils de la Sagesse apporteront la connaissance évolutionnaire qui est indispensable aux âmes humaines, enrichies de leur expérience, pour leur retour vers le Principe Initial. Cela signifiera la rupture des chaines du karma. Cette période durera elle aussi 720 années environ. La troisième vague, celle de la Vérité, au cours de la période sociale du Verseau, est symbolisée par la pointe qui se trouve au sommet du triangle cosmique. Ces trois mondes infinis se trouvent reflétés dans la tête de l’homme. D’après le Maitre, l’Amour est exprimé par le sommet du crâne humain, la Sagesse, par les trois zones de centres perceptifs situés dans le front, tandis que la Vérité a son siège dans les yeux. L’Amour est la source de la vie ; la Sagesse est celle de la lumière et du savoir ; la Vérité apporte à l’âme humaine la liberté, la beauté et la noblesse. Le triangle cosmique, emblème du nouvel enseignement, symbolise l’enseignement de la Haute École de la Vie. Ces trois mondes élaboreront les conceptions de l’époque du Verseau au cours de laquelle s’élèvera la sixième culture de la Race Blanche. Ces nouvelles conceptions seront élaborées à l’aide de la synthèse astrocosmique. Voici quelles en seront les conditions : L’homme devra avant tout se baigner dans les eaux cristallines du Centre Mystique, afin d’être illuminé par l’idée de l’immortalité. Son esprit devra être éclairé par la lumière de la Sagesse. Cela signifie qu’il devra assimiler le savoir de toutes les Écoles Ésotériques, afin de pouvoir développer complètement toutes ses facultés intellectuelles ; celui qui n’aura pas parachevé son développement intellectuel ne pourra pénétrer dans l’Université de la Haute Connaissance. Le troisième principe, celui de la Vérité, comprend l’équilibre de ces deux forces cosmiques opposées : l’Amour (conscience émotive de l’homme) et la Sagesse (l’intellect ou la conscience de soi chez l’homme). Les âmes qui descendront sur notre terre de la planète Pluton pendant la période ou vague de la Vérité, seront dénommées les Fils de la Volonté et de la Force. Pendant l’époque sociale du Verseau, ces âmes apporteront à l’humanité ses plus grands biens : la Liberté, la Beauté et la Noblesse. Par l’entremise des Fils de la Volonté et de la Force vibreront les puissantes émanations de la Conscience Cosmique. Ils seront non seulement porteurs de la Vérité, mais aussi les propagateurs de sa compréhension. Le Maitre souligne qu’il y a deux manières de comprendre la Vérité dans la vie : la manière extérieure et la manière intérieure. La compréhension extérieure détermine les relations entre notre prochain et nous-mêmes, tandis que la compréhension intérieure détermine les relations entre la Cause Première de la Vie et nous. Les Fils de la Volonté et de la Force se sont élevés au-dessus des lois écrites, des préjugés et des superstitions. Ils se dirigent uniquement selon les lois immuables et absolues de la Nature Vivante raisonnable, qui sont organiquement recélées dans leurs esprits et dans leurs coeurs. Dans leurs actes, ils ne sont pas mus par des impulsions extérieures, éthiques ou philosophiques, car leurs preuves ne sont pas le fruit de la notion du devoir, mais celui de l’exigence des forces profondes et du rythme de la vie. Ils vont, comme s’exprime le Maitre, « sans peur et sans obscurité ». Dans leurs âmes résonnera le rythme cosmique de la Vie en tant que principe primordial de leur essence intérieure. La peur est la loi mécanique extérieure qui est un fléau seulement pour les consciences non encore éveillées. L’obscurité, ce sont les dogmes et les rituels religieux. Ces âmes vivent en harmonie avec le rythme de l’Éternelle Vie Cosmique et elles sentent et comprennent les profonds processus qui s’effectuent perpétuellement dans la vie du Tout. Ces âmes sont passées par les catacombes ; elles ont parcouru le chemin épineux et sanglant du martyre ; elles ont traversé les sombres intrigues de réquisition et le brasier de ses buchers avec résignation et sans murmurer. Ces âmes ont été celles des hommes d’action à l’aube de la Réforme. Elles ont bu le calice de la souffrance et ont été trempées au feu de leurs propres expériences. Au long du chemin escarpé du Golgotha spirituel, elles ont puisé courage et inspiration à la source du Dieu Vivant. Mais cette sorte de martyre appartient déjà au passé de l’histoire. Le martyre n’était qu’un stade indispensable pour l’époque du Christianisme qui se trouvait sous le signe des Poissons, signe du grand sacrifice. À notre époque, il y a davantage de lumière. La conscience des âmes commence à s’éveiller. Ces lumineuses âmes avancées, qui sont passées par le chemin du martyre et du sacrifice, qui ont réussi a réaliser l’équilibre et l’harmonie entre leurs consciences émotive et intellectuelle, seront recherchées ; comme il est dit dans les Saintes Écritures : « Elles sont le sel de la terre ». Elles apporteront un rayonnement nouveau provenant de la pureté de leur coeur, ainsi que la connaissance vivante provenant de l’élévation de leur esprit, rayonnement si nécessaire aux peuples, à l’humanité tout entière, afin qu’elle puisse prendre conscience de ses égarements et s’en détourner. Ces âmes viennent aider à l’édification de la nouvelle culture de l’époque du Verseau. Leur image est la mieux reflétée dans le Grand Livre de la Vie, dont tous les autres Livres ou Écritures ne sont que de pâles copies, uniquement un reflet de la lumière qui jaillit à flots du Grand Livre de la Vie. Voici comment le Maitre caractérise la volonté humaine qui tire son origine du principe de la Vérité : « Dans l’homme, il y a une force qui stimule l’esprit humain vers le travail. Nous pouvons ne pas être conscients de cette force intérieure. C’est ce qu’on appelle instinct dans la science positive; mais d’après la science occulte, c’est l’élan de la Réalité Initiale, qui, au début, n’est pas saisie par la conscience individuelle; mais au cours du long processus de la vie, elle parvient à cette phase où elle prend conscience de cette tendance et de cet élan. Ce moment est appelé éveil de la conscience humaine ou éveil de la raison supérieure de l’homme. C’est alors que l’homme parvient à cette connaissance vivante qui le met en contact avec les forces raisonnables de la Nature vivante et qu’il peut réaliser tous ses plus nobles pensées et désirs. Maintenant, les hommes ont de la bonne volonté et de nobles aspirations, mais ils ne possèdent pas le savoir et les méthodes nécessaires à leur réalisation, et c’est pourquoi ils commettent tant d’erreurs et de crimes. » Le Maitre montre la nature et la genèse des difficultés éprouvées par la volonté humaine raisonnable dans son effort pour se manifester : « Selon l’affirmation de l’École Hermétique, les ténèbres qui empêchent la conscience de saisir correctement les faits et qui lui font commettre des péchés ou des erreurs, dépendent du milieu et de la matière à travers lesquels passe la conscience. À cause du fait connu sous le nom de « péché originel », notre système solaire en général, et notre terre en particulier, ont pénétré dans une région de l’espace cosmique où agissaient certaines forces dynamiques liées à la matière, restes de cultures passées qui y avaient laissé toutes leurs pensées et tous leurs désirs négatifs. Cette région peut être comparée à une vallée de la mort, où se décomposent des cadavres, créant une atmosphère impossible à la vie. Engagée dans un tel milieu de l’espace cosmique, la terre fut secouée par d’affreux cataclysmes; c’est alors que l’axe de la terre s’inclina et que toutes les conditions de vie organique sur elle se transformèrent. Alors on commença à manger de la viande et l’on vit apparaitre les luttes et les antagonismes entre les hommes, ainsi que la naissance des contradictions et des conflits sociaux. Mais nous nous trouvons déjà à une époque où notre terre et tout notre système solaire sortent de cette sombre zone de l’obscurantisme et s’approchent d’une nouvelle constellation appelée AL par la science occulte, et qui est encore invisible pour le moment. C’est une des plus puissantes constellations, dans laquelle notre terre se reconstruira, tout comme le feront nos corps. II adviendra une réorganisation du corps et de l’intellect humains, telle que l’humanité n’a jamais connue. Le Christ est venu de cette constellation afin de montrer aux hommes les méthodes et les principes de la vie raisonnable. II vint donner une science qui doit être appliquée dans la vie et qui libère l’homme du joug de la mort. Mais les hommes ne le comprirent pas et créèrent une religion et une église qu’ils baptisèrent de son nom. Le but du Christ n’était pas de créer une religion, mais d’enseigner aux hommes comment construire, en mettant en action le divin en eux. » « Le monde et la vie sont en état de progression et, jour après jour, l’homme change; et, par suite, les formes et les relations se transforment; de nos jours les gens pensent qu’une fois qu’un ordre de choses ou un système est instauré, il doit être éternel, ou bien que les croyances données restent immuables. Cela n’existe pas dans la nature. La loi est que tout dans le cosmos est soumis à l’évolution. La seule chose qui reste immuable, c’est la Cause Initiale, tout comme le centre d’une circonférence ne change pas; c’est la circonférence seulement qui se meut. » « La vie est le résultat intérieur de l’esprit humain. D’après la vie, nous pouvons juger ce qu’est l’esprit humain dans sa manifestation. Plus la vie est normale, plus l’âme est forte. Si la vie est douloureuse, cela montre que l’esprit humain est faible. Dans ce cas, l’homme doit savoir qu’il y a une disharmonie intérieure entre lui et nature. C’est là la cause des souffrances des hommes de nos jours. » « La vie que les gens mènent de nos jours est le résultat du passé, des pensées et des tendances du passé. Mais l'homme ne doit pas vivre seulement avec le passé; il doit toujours y apporter quelque chose de nouveau. Dès le moment où l’homme refusera d’accepter la vie telle qu’elle est maintenant, telle qu’elle se manifeste actuellement et qu’il cessera d’acquérir et d’élaborer en lui-même, il surviendra une transformation en lui qui arrêtera le processus de la vie. C’est ainsi que l’homme perdra le sens de la vie. C’est pourquoi l’homme ne doit pas arrêter le processus de la vie en lui-même. Pour donner une direction correcte à sa vie, l’homme doit savoir avant tout comment se nourrir. Quand il prend de la nourriture, l’homme doit accorder harmonieusement ses pensées, ses sentiments et sa volonté, et il faut que toutes les cellules de son corps prennent une part harmonieuse au repas, car manger anormalement et mécaniquement amène les maladies. » Telles sont les conditions qui d’après le Maitre doivent être à la base de l’édification de la société nouvelle, pendant la période de la vague de la Vérité, à l’époque du Verseau. « Pour établir une société nouvelle, il faut avant tout que chacun soit en bonne santé. Pour être en bonne santé, il faut savoir se nourrir, penser et sentir correctement. Pour édifier la société nouvelle, les hommes doivent avoir un nouveau et haut idéal qui les stimule dans leur voie. Ce n’est que s’il a un haut idéal et une pensée juste que l’homme pourra avant tout s’aider lui-même, puis ensuite pourra venir en aide aux autres; si on ne peut pas s’aider soi-même, on ne peut pas venir en aide aux autres, on ne peut pas être un travailleur dans la nouvelle société. L’homme de la nouvelle société doit pouvoir dominer les pires ennemis de la vie : la maladie et la mort. Mais pour se libérer de la mort, l’homme doit transformer ses pensées, ses sentiments et ses actes, les pensées de l’homme sont les mêmes que ses désirs, et les processus physiologiques de son organisme seront ce que sont ses désirs. La science, regardée de ce point de vue, acquiert un sens. Parce que la science doit, avant toutes choses, nous enseigner à former notre caractère et notre organisme. C’est le plus important en elle. De nos jours, l’élaboration de l’organisme humain s’effectue par les forces de la nature, sans la participation de notre conscience; et c’est à cause de cela que l’homme tombe sous l’influence de forces dites « forces négatives de la nature », lesquelles, de par la loi de la suggestion, engendrent dans l’organisme certaines qualités et énergies qui ont des tendances contraires à celles de la conscience humaine. De même, de par la loi de l’hérédité (qui n’est qu’une expression de la loi de la suggestion) les crimes se transmettent de génération en génération. C’est pourquoi la conscience de l’homme doit être éveillée afin de résister à cette suggestion qui se manifeste soit sous forme d’inclinations héréditaires, soit sous forme de tendances subconscientes. C’est ce à quoi les hommes de nos jours doivent travailler et ce qu’ils doivent étudier. Ils ont donc besoin d’une science qui les y aide. Et quand dans la science occulte il est dit que l’homme doit être relié à la Cause Première, c’est afin que ses pensées, ses désirs et ses actes puissent devenir purs et que l’homme puisse mener une vie raisonnable et atteindre au bonheur. » « Ce nouveau qui est apporté actuellement dans notre monde à l’aide des nouvelles idées et pensées, ne se crée pas maintenant; il est le résultat de l’activité des forces raisonnables, et nous devons seulement ouvrir notre coeur et notre raison pour les y recevoir et les appliquer. L’homme ne peut arriver à rien dans le monde s’il ne croit à ce qu’il veut atteindre. Par exemple, l’élève qui commence à apprendre la musique, s’il ne possède pas le don et s’il n’a pas foi en ce don, ne pourra jamais devenir un musicien. Et si l’homme ne pense qu’à des choses belles et raisonnables, ses pensées feront le tour de la terre, s’infiltreront dans l’esprit des gens, et ces derniers commenceront à les réaliser. Ainsi, ce qui est impossible pour le moment, de par la force de cette loi, deviendra possible. Chaque pensée qui pénètre dans l’esprit humain laisse une certaine empreinte sur un des organes du corps. C’est pourquoi les gens de notre époque qui veulent le bien et le bonheur de l’humanité ne doivent donner libre cours qu’à celles de leurs pensées qui sont justes et harmonieuses. L’homme doit savoir quelles pensées doivent l’occuper, à un moment donné, pour former et fortifier, par exemple, ses yeux, son nez, ses lèvres, son front, ses sourcils, etc. Pour former chacun de ses organes, l’homme doit s’absorber dans des pensées spécifiques et le faire justement dans celles qui lui apportent les forces et la matière nécessaires au développement de l’organe donné. Car chacun, de par sa famille, est relié aux forces constructrices de la nature. Voilà quelle est la voie à suivre pour construire consciemment l’organisme et le caractère humains. Si on laisse ses pensées vaguer au hasard et si on ne les contrôle et ne les dirige pas, on obtiendra un résultat conforme. On doit consciemment entrer en relation avec les forces qui construisent notre organisme. Ce n’est que de cette manière que l’on peut régler la vie en soi-même et pénétrer les lois de la création et du travail conscient, et alors seulement on pourra aider les autres, la société. » « Pour que les gens puissent s’aider les uns les autres, ils doivent avant tout chasser de leur conscience les pensées négatives et ne diriger vers leurs proches et leurs amis que les plus belles et les meilleures de leurs pensées. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut créer un attrait mutuel et des sentiments fraternels, afin que le monde puisse jouir d’un véritable progrès et réellement créer. » « Le système nerveux des humains de notre époque n’est pas adapté aux énergies qui le traversent et il ne peut les soutenir. C’est pourquoi il s’est affaibli et il dégénère. » « Il advient dans le monde une époque nouvelle pour laquelle le monde invisible a pris une décision irrévocable qui sera bientôt appliquée. L’activité de tous les méchants va être limitée; alors viendront ceux qui sont raisonnables, sages, nobles et prêts à se sacrifier pour le bien de l’humanité. Ceux qui auront compris la loi que l’homme n’est pas un loup pour l’homme, mais un frère, ceux-là seront les porteurs de la nouvelle culture. »
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