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mayakitanova

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  1. L’amour Cosmique Conférence de congrès du Maître Peter Deunov tenue le 24 août 1919 à Véliko Tirnovo En entendant l’expression « Amour Cosmique »[1], de prime abord vous pouvez la trouver bizarre et vous demander comment l’amour pourrait-il être cosmique ? – C’est possible. J’emploie ce mot dans un sens très large. J’emploie le mot “ Amour ” dans le sens d’énergie qui sort du centre de l’Univers et va vers la périphérie, et j’emploie l’expression “ action d’Aimer” dans le sens d’énergie qui vient de la périphérie et va vers le centre de la Création. J’appelle Amour – un processus créateur et l’action d’Aimer, qui va du bas vers le haut, un processus constructeur. Quand nous parlons de culture, de vie sociale, politique et spirituelle, je sous- entends l’action d’Aimer, manifestée dans sa sublime activité, c.à.d. elle présente un processus conscient qui se réalise individuellement dans l’Univers. Je vous prierai d’oublier un instant vos conceptions, quelles qu’elles soient, et de réfléchir avec moi, sans critiquer. Si vous voulez en bénéficier, mettez-vous à la place de la photographie qui perçoit les images telles qu’elles sont, et ensuite critiquez. Si vous vous situez préalablement sur un terrain critique, vous percevrez les choses d’une manière erronée d’où la critique irraisonnée. Je parle de l’action d’Aimer parce qu’elle est un élément nécessaire pour chacun de vous. Celui qui veut être en bonne santé et heureux, doit comprendre la force intérieure de l’action d’Aimer. Beaucoup parlent d’Amour et d’action d’Aimer et les confondent. L’Amour crée, l’action d’Aimer construit. Mais il y a aussi un grand nombre de cas où l’Amour détruit. Le chat mange la souris, poussé par l’amour, parce que c’est sa manière de comprendre et de manifester le processus de l’Amour. Et vous savez bien comment il la mange – il n’enlève pas sa peau, il ne jette pas ses impuretés mais il l’engloutit entièrement. Et nous sommes très étonnés de voir que le chat, qui est un modèle de propreté et qui est très raffiné dans ce sens, ne sait pas comment manger. Beaucoup de gens ont l’habitude du chat, ils ne savent pas comment manger. Quand quelqu’un avale dans son esprit une pensée avec toutes ses impuretés – avec la peau, les tripes, l’estomac etc., cela montre qu’il ne sait pas comment se nourrir. Cet homme a la gourmandise et l’amour du chat. Et nous, quand nous tuons et mangeons les animaux, nous exprimons notre amour envers eux. Et si les animaux nous demandaient pourquoi nous les tuons et les mangeons, nous devrions leur répondre que nous faisons cela par grand amour envers eux – que nous voulons les mettre en nous et ne pas les regarder uniquement de l’extérieur. L’Amour dit : “ Je ne reconnais aucune autre existence, sauf la mienne et chaque autre être qui se trouve en dehors de moi, doit entrer en moi. ”. C’est de cette façon que les anciens comprenaient l’Amour, c’est comme cela que le comprend la nouvelle génération. Si nous l’avons compris d’une autre façon, nous pensons que nous tomberons dans une contradiction. Dans le monde contemporain social, politique et spirituel, tous souffrent d’un Amour trop abondant et tous en ont assez. Simplement dit, voilà de quoi il s’agit : si une femme a beaucoup de laine qu’elle ne tisse pas, cette laine commence à sentir mauvais. Et moi, je dis : c’est son Amour qui a commencé à sentir mauvais. Elle doit trouver le processus de l’action d’Aimer : commencer à laver, peigner, filer et tisser la laine. Vous pouvez avoir beaucoup de laine comme cette femme, vous pouvez être de riches commerçants, des philosophes, des savants, des prédicateurs. Tout cela est bien, mais si vous ne filez pas et ne tissez pas vos connaissances, je vous dirai que vous êtes des prédicateurs de laine, des commerçants de laine, des philosophes de laine, des savants de laine etc. Vous n’avez que de la laine non filée. Il faut que la laine soit filée et elle sera filée au moment où viendra ce grand processus de l’Amour Cosmique et quand la Force Cosmique s’éveillera en nous, ou comme les philosophes modernes disent, quand la Conscience Suprême s’éveillera en nous et quand nous aurons compris que nous devons travailler pour le bien commun de toute l’humanité, de tous les êtres vivants, que nous les voyons ou non. Vous direz que ma pensée est un peu bizarre. C’est vrai, elle est bizarre mais toutes les choses bizarres ne sont pas forcément fausses, et toutes les choses communes et connues ne sont pas forcément vraies. Pour éclaircir ma pensée, je me servirai d’une image. Dans le passé, au siècle d’or de la culture humaine, à l’époque de la Première race des Dieux, il y avait un grand sage. Un disciple est venu auprès de lui avec la demande suivante : “ Je voudrais que tu m’apprennes l’un des grands secrets de l’Existence, et notamment –“ être en mesure de me transformer dans n’importe quelle forme : augmenter ma taille – devenir grand comme le soleil, remplir tout l’espace et de cette manière être visible pour tous ”. Le sage a dit à son disciple : “ Que ta volonté soit faite ! » Le disciple s’est beaucoup réjoui et il a dit : “ J’ai enfin appris ce grand secret comment être visible pour tous et maintenant je serai l’être le plus heureux du monde ”. Mais il avait oublié de demander à son maître comment diminuer sa taille quand il en aurait envie. Il est devenu vraiment grand, tout le monde le voyait, mais il ne pouvait pas communiquer avec les autres, il ne les voyait pas parce qu’il était beaucoup plus grand qu’eux, il ne pouvait pas parler avec eux, c’est pourquoi il était toujours seul et il se sentait solitaire. Tout le monde le trouvait extrêmement grand et beaucoup de savants, de philosophes, d’astronomes ont commencé à l’étudier et chercher les raisons pour lesquelles la Nature l’avait fait si grand. On a créé de nombreuses théories et des légendes sur son origine. Le grand sage, son maître, a tout simplement dit : “La cause de cette taille n’est rien d’autre que le désir du disciple d’être grand pour que tout le monde le voie. Et j’ai exaucé son désir ”. Un autre disciple est allé auprès de ce sage et lui a dit : « Maître, je voudrais que tu m’apprennes le secret de diminuer ma taille de telle façon que personne au monde ne me voie. » Le sage a également exaucé son désir et le disciple est devenu très petit et invisible. Mais lui aussi, tout comme le premier, avait oublié de demander comment reprendre sa taille initiale, parce qu’après être devenu invisible et après être descendu dans les plus grandes profondeurs de l’Univers, au moment où il l’a voulu, il n’a pas pu revenir en arrière. Ces deux disciples représentent les deux pôles opposés du monde – l’un forme les grands mondes, l’autre – les petits, c.à.d. les microbes qui se blottissent partout, invisibles et tourmentant aujourd’hui les gens. Dans un certain temps un autre disciple est venu auprès du sage et lui a dit : « Maître, je voudrais que tu m’apprennes les propriétés de la Lumière et de la Chaleur, comment devenir en même temps visible comme la Lumière et invisible comme la Chaleur. Visible comme la Lumière pour éclairer les grands mondes, et invisible comme la Chaleur, pour réchauffer même les plus petites créatures vivantes là-bas sur la Terre » Le Maître lui a dit : « Que ta volonté soit faite ! » Donc, dans le monde contemporain il y a trois processus qui agissent simultanément. Selon l’un des processus, certains veulent s’enrichir, devenir savants, philosophes, ministres, généraux, créer un Etat. Nous appelons ces gens-là grands, parce qu’ils ont appris l’art de devenir grands. Ils apprennent le secret d’augmenter leur taille, d’attirer tous les gens, toute la société autour d’eux-mêmes mais ils n’ont pas appris la chose principale – l’art d’organiser les gens, les sociétés en tant qu’unités conscientes. L’aimant attire lui-aussi les copeaux de métal; mais il ne sait pas comment les organiser. Organiser ne signifie pas éduquer; former ne signifie pas apprendre la loi de l’action d’Aimer. Par conséquent, quand nous parlons de Lumière, nous sous-entendons un processus où l’esprit humain s’élargit et acquiert une conscience de soi intérieure; et la Chaleur signifie un processus de compression, de construction intérieure. La Lumière est un processus qui va du centre vers la périphérie et la Chaleur – un processus qui vient de la périphérie vers le centre. J’appelle la Lumière le sang artériel et la Chaleur – le sang veineux. Voilà pourquoi quand l’action d’Aimer passe par le cœur d’un homme, comme elle représente le sang veineux, elle absorbe et rejette toutes les impuretés. Voilà pourquoi on dit que l’Amour cosmique guérit. La Lumière et la Chaleur, c.à.d. le sang veineux et artériel dans le corps humain s’échangent tout le temps et grâce à ces deux processus le corps humain a été crée et construit. Ces deux courants et ces deux processus se trouvent partout : on les trouve dans l’esprit, dans le cœur et dans l’âme de chaque homme. Donc, pour étudier la Vie, il faut l’étudier de la façon dont la nature l’a créée et non telle que nous la voyons maintenant. Les gens contemporains peuvent discuter si l’âme existe ou non; c’est une question de compréhension. Si l’homme a une conscience, il a aussi une âme, s’il pense, il a un intellect, s’il a des sentiments, il a un cœur. Pouvez-vous voir un objet qui fond sans penser à la Chaleur ? Pouvez-vous voir un objet illuminé sans penser à la Lumière ? Nos illusions sont dues à des ombres qui sont jetées sur nous, voilà pourquoi nous devons jeter plus de Lumière et de Chaleur sur nous-mêmes pour rendre le progrès visible. Pour vous éclaircir cette grande pensée, je me servirai d’une histoire occulte. Si je vous parle d’une manière philosophique, le sujet ne sera pas intéressant pour vous. Je voudrais rendre la Vérité accessible à vos esprits, c’est pourquoi je me servirai de la langue dont nous disposons. Dans ce royaume de l’antiquité que j’ai mentionné auparavant, le roi avait deux jeunes filles dont l’une était très jolie. Un jour elle est allée auprès du Grand Maître de la Sagesse et lui a dit : « Maître, je voudrais que tu me rendes si jolie que quiconque passe près de moi en soit envoûté; si douce que quiconque me voit, n’ait plus envie de me quitter. En même temps je voudrais que ma sœur soit privée de ces qualités; que personne ne l’aime et qu’elle reste tout le temps à la maison pour ne pas m’ennuyer.» Le sage lui a répondu : « Que ta volonté soit faite ! » Cette fille de roi est montée sur un cheval, elle a regardé fièrement autour d’elle et a dit : « Je suis la fille du roi ! » Tous se réunissaient autour d’elle : des gens, des chevaux, des bœufs, des mouches – tout ce qu’elle rencontrait sur son chemin. Les chevaux étaient si nombreux qu’ils ont commencé à se donner des coups de pied et à se quereller qui sera plus près d’elle, ce qui a fait lever beaucoup de poussière. Les bœufs ont commencé à se donner des coups de cornes et à se battre qui sera plus près d’elle. Les abeilles ainsi que les guêpes ont commencé à se piquer. Un grand bruit s’est levé et un combat s’est déchaîné et les animaux sont tombés morts par terre l’un après l’autre. En regardant tout cela la fille du roi a compris qu’elle concevait d’une manière erronée la Vie dans l’Univers, elle ne savait plus où se mettre, elle est allée chez sa sœur et lui a dit : « Ma sœur, aide-moi, car j’ai commis un grand crime ! » Je vous demande : si une fille du roi vient auprès de vous et provoque tant de coups de pied et de bagarres entre vous et si tout le monde se prend par les cheveux et commence à se battre, est-ce que cette fille du roi sera le sens de votre vie ? – Non. Si vous êtes partagés et vous ne pouvez pas trouver le sens de la Vie, vous chercherez la cause dans le fait que vous avez négligé votre âme. La jolie fille du roi, c’est notre corps, pour lequel nous nous sacrifions tous dans notre vie. Philosophes, écrivains, politiciens, prédicateurs, tout le monde ne vit que pour son corps, parce que pour nous, la chose la plus importante est de satisfaire notre corps – qu’est-ce que nous allons manger ou boire, comment sera préparé le repas et de quoi, de viande ou de végétaux, rôti ou bouilli etc. au nom de quoi nous organisons des banquets et nous disons «c’est la philosophie de la vie ! » Je vous réponds : c’est la philosophie de l’estomac. Vous dites : « Améliorons la vie sociale » vous voulez dire améliorer votre estomac social. Si votre estomac est dérangé, la vie économique ou politique est également dérangée. Demandez à un médecin si quelqu’un dont l’estomac est dérangé a la possibilité de philosopher et de faire de la politique. Il y a quelques années, en rentrant de Kniajevo[2], j’ai vu un banquier dans le tramway et je l’ai entendu se plaindre à l’un de ses amis que depuis un certain temps, on ne lui donnait rien à manger sauf boire un peu de lait. Son camarade lui demandait : Mais pourquoi tout cela ? C’est toi qui es le maître de toi-même ! Oui, mais mon estomac est dérangé. Alors, tu en subiras les conséquences. En ayant mal à l’estomac, il cède devant toute autre philosophie. C’est l’estomac qui gère les sentiments et les actions de la plupart des gens. L’Amour cosmique est une grande Loi qui distribue les activités de toutes les forces dans notre conscience d’une manière si harmonieuse qu’elle procure de la nourriture appropriée nécessaire à chaque chose qu’elle crée : à l’esprit – les pensées appropriées, au cœur – les désirs appropriés, à la volonté – les actions appropriées. Mais ce n’est que la mère qui peut enseigner l’action d’Aimer : Quand la mère construit l’organisme de son enfant, elle lui procure de l’amour grâce à son amour désintéressé. Ce n’est que celui qui se sacrifie, qui vit, parce qu’il éprouve de la joie qui le ranime. Beaucoup de Bulgares riches des époques passées ne sont plus vivants dans la mémoire nationale mais Botev[3], Rakovski[4] et d’autres qui se sont sacrifiés, ont survécu dans la mémoire nationale, parce qu’ils ont appris la loi du sacrifice. Mais certains vont objecter : “Oui, mais Botev n’était pas croyant ”. Il est peu important si quelqu’un ne croit pas comme nous; ce qui importe c’est s’il a compris et a appliqué la loi du sacrifice pour son prochain. C’est ce qui est important et nécessaire pour notre évolution ultérieure. Quand on me dit d’une personne qu’elle ne croit pas, qu’elle a des conceptions excentriques, je demande si ses conceptions l’élèvent, si elles élèvent la société. Si oui, c’est sans importance qu’elle passe aux yeux des gens comme non croyante. Si je porte une bougie allumée, et un autre porte une bougie non allumée, je vous demande lequel des deux est dans la vraie foi. Ce sont ceux qui portent une bougie allumée qui sont de vrais croyants. Quand vous voyez quelqu’un qui porte une bougie non allumée, dites-lui d’allumer sa bougie; alors il sera un vrai croyant. Je dis aux prêtres, aux prédicateurs, aux citoyens, aux socialistes, aux communistes, à tous d’allumer leur bougie pour être de vrais croyants. Allumez vos bougies tous, du plus grand au plus petit, pour qu’il ne reste personne avec une bougie non allumée, parce que le monde a besoin de Lumière ! Quand la Lumière se met à briller, la Chaleur va pénétrer le cœur et toute la haine qui existe maintenant ainsi que le désir de devenir petit ou grand disparaîtront. Dans la Conscience cosmique, nous résolvons le problème non pas du point de vue d’un peuple, mais du point de vue d’une grande loi qui donne de l’élan et du sens à notre vie. Chaque père, chaque maître qui éduque des enfants doit appliquer d’une manière réussie les nouvelles méthodes d’éducation et de formation pour pouvoir aider ses descendants. Les parents qui envoient leurs enfants à l’école, les envoient non seulement pour qu’ils acquièrent des connaissances, mais aussi pour qu’ils puissent appliquer ces connaissances dans la vie. Les instituteurs doivent d’abord enseigner à leurs enfants comment manger, que manger, quelles sont les qualités et les propriétés de la nourriture, quels sont les aliments les plus utiles pour la santé; après ils doivent leur apprendre comment respirer pour pouvoir prendre de l’air pur. Sous le mot “ air ”, je comprends toutes les pensées, quelles qu’elles soient, à condition qu’elles apportent des motivations et des impulsions nobles pour l’âme humaine. Ne pensez pas que j’ai envie de faire de vous de véritables croyants. Vous avez la liberté de penser et d’agir comme vous voulez. Je ne voudrais que vous donner de nouvelles méthodes dans la Vie afin que vous ne vous trouviez pas un jour dans une situation équivoque. Je compare la situation où se trouve la société contemporaine à la situation d’une chenille qui se nourrit de feuilles. Mais le moment est venu où la chenille se métamorphose en papillon. Alors comment va-t-il se nourrir ? – Il ne se nourrira pas de feuilles, il apprendra à utiliser ses ailes pour s’envoler et aller prendre de la sève des fleurs. La société contemporaine selon la loi de l’évolution passe d’un état à un autre. Ne pensez pas que vous vivrez comme vous avez vécu jusqu’à présent. Non, Dieu vous a déjà privé des feuilles – c’est ce qui est écrit dans la Loi Divine. Dieu ne permet plus que vous vous nourrissiez de feuilles quand la période des papillons est venue pour vous – vous allez voler et cueillir du nectar, vous devez utiliser votre trompe. En d’autres mots, les gens doivent apprendre à aimer. Cet enseignement porte la Nouvelle culture qui créera la Nouvelle race dont l’humanité contemporaine n’a même pas idée. Les gens qui viendront seront grands sous tous les aspects : dans la Vertu, la Justice, l’Amour, la Sagesse, la Vérité. Vous ouvrirez vos maisons pour eux, vous resterez sans peur devant eux, il n’y aura pas besoin que des gendarmes et des armées vous protègent; ils ne vous imposeront pas par la force leurs convictions; les contradictions d’aujourd’hui n’existeront plus. Il y aura une Nouvelle culture pendant cette époque. Certains de vous deviendront dignes d’entrer dans cette Culture, d’autres resteront dans la situation des chenilles s’ils gardent l’ancienne mentalité. Je ne vous le reproche pas, mais je vous dis de savoir que c’est une grande loi que la Nature applique sans merci, parce qu’elle est tout à fait juste dans ses actions. Quand elle met l’homme dans une certaine phase d’évolution, elle veut des résultats et elle ne l’attendra pas, mais c’est lui qui doit l’attendre. Lorsque je vous parle de cette façon, ne pensez pas que je le fais, poussé par le désir de faire de vous des adeptes de cet Enseignement, mais je vous préviens que vous subirez une grand malheur; que si vous vous trompez et vous restez encore quelques années dans la situation de chenilles, il ne restera plus de feuilles pour vous. Je vous conseille de vous transformer en papillons dix jours plus tôt et de commencer à vous nourrir de la nouvelle façon. Si vous laissez une maladie se développer trop et que tout votre sang s’empoisonne, que dira le docteur ? – “ C’est trop tard, il fallait que vous m’appeliez plus tôt. “ Beaucoup de politiciens occupent le peuple bulgare de ce dont il n’a pas besoin à cet instant. Rendez-vous compte que chaque peuple a une mission prédestinée et s’il ne l’accomplit pas comme il faut, il est perdu – rien ne peut le sauver. Chaque individu a également une mission déterminée. Vous m’objecterez » : Si nous récupérons la Macédoine, la Thrace, la Dobroudja[5], nous n’avons besoin de rien d’autre. ”Non, des gens, des gens sont nécessaires pour gouverner de la manière correcte ce peuple ! Si je vous parle de cette manière cela ne veut pas dire que vous devez vous précipiter à devenir membre d’un certain parti. J’ai un point de vue assez large de la vie. Pour moi la vie humaine et la vie sociale représentent un grand arbre et cet arbre, est-ce qu’il a une seule feuille, une seule fleur ? – Non, des milliers de rameaux, grands et petits; des milliers de feuilles, grandes et petites, des milliers de fleurs, grandes et petites; ainsi que des milliers de fruits. Si j’avais le temps, je vous parlerais en détails à quoi ressemble chaque parti. Chaque parti avec ses idées et ses désirs correspond à un rameau, une feuille et un fruit d’un grand arbre. Combien de temps peut vivre une feuille de cet arbre si elle n’est pas à la branche de l’arbre ? L’automne arrive, elle sèche; ou le vent souffle et l’emporte. C’est vrai que les feuilles tombées ressuscitent, mais elles vivent déjà en fonction de la force du vent : si le vent souffle – elles bougent. Je vous demande maintenant comment vous voulez vivre – en haut sur l’arbre ou en bas sur la terre ? On dit de quelqu’un : “ Cet homme vit ”. Il vit, mais en bas sur la terre et selon la volonté du vent. L’homme qui a de la Vie en lui-même est toujours jovial. Quand quelqu’un dit qu’il se sent indisposé, cela signifie qu’il est tombé en bas de l’arbre. Il est tombé pour se rénover, pour qu’on suce ses sèves des racines de l’arbre et pour qu’il se réincarne de nouveau en une nouvelle jeune feuille. C’est la réincarnation dont certains sont gênés et qu’ils contestent. Le Christ a dit : “ Si vous ne naissez pas de nouveau, vous n’entrerez pas dans le Royaume de Dieu ”. Cela veut dire : si vous ne vous réincarnez pas, vous n’entrerez pas dans la Nouvelle culture, vous ne deviendrez pas membres de cette grande Race qui apporte des conditions pour le développement et la vie de tous. Le Royaume de Dieu est dans cette Culture. Dans ce Royaume il n’y a pas de morts, de services funèbres, de monuments, et tout le monde est joyeux. Tous les hommes comme Païsii[6], comme Botev et d’autres grands hommes apparaîtront dans cette nouvelle culture, apporteront de nouvelles idées, seront les messagers du nouvel enseignement. On dit : “ Botev n’est plus mais son esprit est ici ”. Où est son esprit ? Qu’est-ce qu’on doit comprendre en disant “ esprit » ? On connaît la loi principale de Lavoisier, que rien ne se perd dans la Nature, voilà pourquoi chaque chose qui s’est manifestée, vit. Certaines choses peuvent se manifester pour quelqu’un et rester invisibles pour un autre, mais si je ne vois pas une chose, est-ce que cela signifie que cette chose n’existe pas ? Un grand nombre de théologiens, de philosophes étudient cette question assez abstraite : est-ce que Dieu existe ou non ? Pour moi Dieu existe, Il est l’action d’Aimer que je vois partout et que je comprends très bien. Non seulement moi, mais tous ceux qui servent Dieu, le voient quotidiennement et discutent avec Lui. Ce Dieu vit en nous. Il n’y a pas d’homme où Dieu n’habite pas. Il ne faut pas que vous disiez rien du mal de moi, ni moi de vous, parce qu’en moi et en vous habite Dieu, contre Lequel on ne peut pas dire du mal. Le fait de venir m’écouter, montre que Dieu est venu avec vous. Ce dont je vous parle n’est pas quelque chose de nouveau, vous l’avez en vous-même depuis des siècles. Certains disent » : Monsieur Deunov prêche un nouvel enseignement ”. Il n’est nouveau que pour l’époque où il se manifeste. Je voyage par exemple, en un train de Sofia à Tirnovo[7] et les objets passent vite devant mes yeux. Certains restent dans le passé, d’autres sont réels et d’autres sont dans le futur. Est-ce que ces objets n’existent pas simultanément ? Voilà pourquoi le passé, le présent et le futur existent simultanément et présentent une réalité dans le monde. Ceux qui sont décédés, ceux qui vivent maintenant, et ceux qui viendront dans le futur, sont également une réalité. Je laisserai cette question, vous avez 350 000 années pour la résoudre. Je viendrai après cette période et je verrai si vous l’avez résolue. Nous ne la résoudrons pas maintenant, parce qu’elle n’est pas de notre temps et elle exige beaucoup de milliers d’années pour être résolue. Les problèmes de notre temps sont que les gens maintenant manquent de pain, de bois, de sel, de sucre, de logements hygiéniques etc. Pour que les gens soient satisfaits et qu’on rende raisonnables les autres, certains raisonnent qu’il faut faire pendre les coupables, battre les femmes qui sèment la discorde et créent d’autres problèmes, déclarer la guerre aux ennemis pour les venger. Est-ce que les femmes n’étaient pas battues jusqu’à présent ? Est-ce qu’il n’y avait pas de massacres, de potences, de guerres ? – “ Changeons les juges ”. – Pensez-vous que les nouveaux juges seront meilleurs ? Il y a une autre chose qui cloche. Si je m’enivre et que je vois les choses d’une manière différente, c’est parce que mon propre monde est grisé, et non parce que tout dans le monde marche dans mes pas. Nous ressemblons à ce Bulgare, Ivan, qui est allé rendre visite à une famille où on lui avait proposé de la boisson. Il a bu autant qu’il a pu, mais à un moment donné, on a commencé à le forcer à boire à la santé de la mère, du fils aîné, de la fille aînée. Alors Ivan a bu à la santé de tous et il s’est enivré à tel point qu’il est allé avec peine jusqu’à la fontaine pour donner à boire à son cheval. Quand son cheval a étanché sa soif, il s’est arrêté, Ivan a insisté : “Bois à ma santé ! ” Mais le cheval s’est écarté et se tenait de côté. Alors Ivan lui a dit : “ Tu comprends mieux la vie que moi. Tu ne bois pas à la santé de qui que ce soit plus qu’il est nécessaire ”. Nous faisons comme Ivan : Nous nous réunissons pour faire la fête, et nous buvons soit pour le bien d’un parti, soit pour le bien d’une organisation de femmes ou pour le bien des femmes etc. Nous faisons des compromis plusieurs fois jusqu’au moment où nous commençons à ressembler à Ivan le soûlard et puis, nous disons que nous n’avons rien compris. L’Homme contemporain doit comprendre ses tâches envers la société pour la servir convenablement. Quand on demande à quelqu’un “ Es-tu Bulgare ”, il répond : “ Oui, parce que je parle la même langue que tous les Bulgares et je pratique la même religion qu’eux ”. On ne reconnaît pas le Bulgare de cette manière. D’après moi, il faut qu’il soit honnête et équitable, intelligent et bon. S’il possède ces quatre qualités, il est Bulgare. S’il ne les possède pas, il n’est pas Bulgare. Quelqu’un dit “ Il est prêtre "Je demande : Est-il honnête, équitable, intelligent, bon ? S’il possède ces quatre qualités, il est prêtre. Il se peut que quelqu’un soit avocat, mère, père, professeur ou n’importe qui d’autre; il doit s’accorder à ces quatre qualités. Elles sont une nécessité absolue dans la vie sociale. Je voudrais que tous les Bulgares possèdent ces qualités et si c’est le cas, je les féliciterai. Que tous soient habillés à l’intérieur et à l’extérieur de couleurs claires – propres de corps et d’esprit, comme la Nature pare les fleurs de couleurs différentes et de pureté. Je vous ai dit : nous devons être honnêtes et équitables, intelligents et bons dans le plein sens du mot – notamment dans l’âme, l’intellect, l’esprit et la force. Nous devons avoir une grande envie de nous aider l’un l’autre. Vous pouvez toujours avoir en vous-mêmes de l’Amour cosmique. Vous êtes malheureux, votre enfant est mort ou vous avez perdu votre fortune. Pourquoi êtes-vous malheureux ? – Parce que l’Amour cosmique ne travaille pas en vous. Quelqu’un est devenu fou, un autre s’est découragé. Pourquoi ? – Parce qu’ils ont perdu l’Amour cosmique. Quand cet amour vient en nous, nous devenons puissants et nous pouvons tout faire. L’homme dans lequel il agit, ne se décourage pas, mais il dit que tous les échecs, tous les malheurs sont des ombres dans la Vie. Ne craignez pas ces ombres. Je compare les malheurs dans la Vie à l’image suivante : imaginez un grand arbre avec des milliers de feuilles qui vivent tranquillement. Un orage se lève et les feuilles commencent à se bousculer et à se quereller : “ Pourquoi tu es si grossier et tu me pousses ? ” Quand l’orage passe, ils commencent à vivre de nouveau en paix. Dans ce cas la cause pour leur querelle est extérieure. Si cet arbre comprenait la grande loi de l’Amour cosmique d’éviter la querelle, il se serait transformé progressivement en animal; et si l’animal comprenait l’Amour cosmique, il se serait transformé en homme, l’homme en ange. Et quand l’homme s’habille de cette forme plus élevée, il pourrait maîtriser les forces naturelles et surmonter tous les malheurs. Vous devez apprendre cette loi en imitant vos jeunes enfants. Que font-ils quand ils veulent quelque chose de leur maman ? – Ils l’étreignent, ils commencent à la caresser, à l’embrasser et ils disent tendrement : “ maman ! ”et que signifie cette étreinte ? –L’enfant introduit en elle son amour avec la main gauche et son esprit – avec la main droite. De cette façon, il introduit dans sa mère sa force et elle est prête à tout faire pour lui. C’est pourquoi les enfants sont aimés. Les adultes disent : “ Si j’embrasse, est-ce que je n’attraperai pas une maladie ? ” Les enfants ne philosophent pas trop; s’ils doivent embrasser quelqu’un, ils l’embrassent et c’est tout. Si mon baiser est à même de guérir quelqu’un, je l’embrasserai. S’il ne peut pas faire cela, je ne l’embrasserai pas. Chaque baiser doit apporter avec soi-même un certain bien. Quand quelqu’un rend visite à une personne, il ne doit pas y aller les mains vides mais avec un cadeau. Quand vous allez chez une femme pauvre, n’emplissez pas votre bourse de billets mais remplissez votre sac de pain et de fruits. Les associations caritatives doivent faire de même. Et maintenant il y a des gens qui collectent de l’argent ici et là et en font des activités charitables. Non, mon cher ami, il ne faut pas être généreux du bien d’autrui, on ne peut pas vivre avec ce qui appartient à autrui à l’époque de la nouvelle culture. Les associations caritatives distribuent de l’argent aux pauvres et puis elles veulent qu’on paie leur travail. Non, il ne faut rien payer. Quand je sers je dois servir avec Amour. Quand vous viendrez chez moi, je vous accueillerai bien, je vous donnerai à manger, je vous laverai les mains et les pieds, je vous donnerai tout ce dont vous avez besoin, je vous rendrai tous les services comme je le ferai pour un ami. C’est ce qu’exige la Nouvelle culture. Et maintenant, quand quelqu’un voyage, il rend visite à un ami pour une journée, mais après il doit descendre à l’hôtel. Les Turcs disent « Han eri, baba eri »[8] Les hôteliers sont des gens bien, ils occupent une position plus élevée que les gens ordinaires. Au début ils sont très gentils, mais dès que tu quittes l’hôtel, ils t’attrapent et te disent : “ Tu dois payer ”. Savez-vous dans quelle situation sommes-nous, les gens contemporains ? Je vous donnerai un exemple. Un derviche[9] est allé aux bains, il s’est bien baigné et en quittant le bain, il voit qu’il n’a pas d’argent en poche pour payer. Alors il s’est adressé au propriétaire du bain, en lui disant “ merci ” et il est parti. Attends, et l’argent ? lui a demandé le propriétaire du bain. Je n’en ai pas. Alors pourquoi es-tu venu ? Le derviche a été très embarrassé et il a dirigé sa pensée vers Dieu et il a dit : Mon Dieu ! Donne-moi de l’argent ou démolis ce bain. A ce moment on a entendu un grand bruit. Le bain s’est écroulé et le propriétaire a accouru pour voir ce qui se passe. Le derviche est parti tranquillement. En poursuivant son chemin, il a vu un imam[10] en train de prier et il lui a dit : Je sais que tu pries pour demander de l’argent. La société contemporaine souffre toujours du désir d’avoir beaucoup d’argent. En ce moment on a imprimé un très grand nombre de billets mais où est l’effectif ? Il faut un effectif de cet argent. Ce que la Nature produit est un effectif. S’il y a du blé, des fruits, des pommes de terre – c’est de la culture. Sans eux, il n’y a pas de culture. La culture est conditionnée par l’Amour cosmique venant d’en haut. Ne pensez pas que le Soleil et les autres planètes ne prennent pas part à notre vie. Le Soleil s’intéresse à nous et envoie chaque année un crédit de milliards en Bulgarie. Si vous allez sur le Soleil, vous verrez que ses habitants ont beaucoup de milliards d’énergie pour la culture de la Bulgarie, pour l’Amour cosmique, pour des croyances religieuses et pour l’élévation spirituelle sur le chemin de la Vérité. Et maintenant en observant le Soleil avec le télescope, nous disons : “ Le Soleil est du feu ”. Je le conteste parce que le feu est une énergie faible. Sur le Soleil il y a de l’énergie, mais elle n’est pas de feu. Le Soleil est quelque chose de plus puissant qu’on ne peut exprimer avec des mots. Il n’est pas un corps brûlant mais un corps d’énergie puissante. Je ne m’arrêterai pas sur le côté intérieur de cette énergie à expliquer comment elle s’est développée etc. Aussi me croirez-vous, si je vous dis quelque chose du Soleil qui est à une si grande distance de nous ? Vous ne croyez pas en ma sincérité. Vous vous demandez si je n’ai pas d’arrière-pensées et alors comment croirez-vous ce que je vous dirai du Soleil ? On voit bien que le Soleil est bien disposé envers nous, par l’énergie qu’il envoie sur la Terre, par les bontés qu’il nous prépare quotidiennement, parce que sans cette énergie la vie est inconcevable. L’Energie solaire est vivante, consciencieuse. Si nous nous mettons à réfléchir comme elle, nous aspirerons cette énergie et elle produira en nous un processus d’évolution conscient et correct. Donc, l’Amour cosmique dit : « Travaille pour ton cœur et plantes-y de bons désirs parce que chaque bon désir donne un bon fruit. Plante dans ton esprit de bonnes pensées parce que chaque bonne pensée est un arbre fruitier. Plante de bonnes actions avec ta volonté parce que chaque bonne action est un arbre fruitier ». L’Amour cosmique dit encore : « Ne doute pas de toi, parce que chaque dout est de la lèpre ». L’Amour cosmique conclut : “ Sois courageux et décisif dans la Vie et dans les luttes qui apparaissent. Ne considère pas la lutte comme un malheur mais comme un processus de travail. Essaie de comprendre le sens intérieur de la Vie, de trouver ces lois selon lesquelles le corps est construit, les lois auxquelles se soumet l’estomac, les poumons, le cerveau etc., pour pouvoir les organiser correctement ”. Nous devons avoir les conditions convenables pour que l’action d’Aimer se manifeste en nous. Ces conditions, nous les avons dans la Vie, elles nous sont données. Si nous ne les utilisons pas, nous ne pourrons pas nous délivrer des conséquences négatives. Les souffrances montrent que nous avons perdu l’énergie de notre vie. Nous souffrirons jusqu’au moment où l’équilibre perdu sera restauré. Je vous donnerai un exemple qui montre que notre foi ou notre incroyance produisent deux résultats contraires. Un grand peintre a vécu à Rome. Il a décidé de dessiner l’image idéale du Christ. Il est parti se promener dans la ville pour trouver quelqu’un qui puisse exprimer cette idée. Il a trouvé un jeune homme qui avait vingt-deux, vingt-trois ans et il a commencé à le dessiner. L’image est devenue très réussie. Trois ou quatre ans après, le peintre a décidé de dessiner Judas Iscariote. Il est parti de nouveau à travers la ville chercher le modèle convenable. Il l’a trouvé enfin et il lui a proposé de le dessiner comme Judas. Le jeune homme, étonné, s’est adressé au peintre et lui a dit : “Monsieur, il y a une chose bien étrange dans tout cela. Il y a quatre ans, vous m’avez appelé pour poser pour que vous dessiniez le Christ et maintenant vous voulez que je vous serve de modèle pour Judas ”. Les dernières années ce jeune homme avait vécu une vie si vicieuse qu’il a tellement déformé son image et le peintre n’avait pu le reconnaître. Oui, l’homme peut être simultanément le Christ et Judas quant à soi-même et à son peuple. Nous créons notre caractère et nous devons être maîtres de nous-mêmes et ne pas attendre le salut de dehors. Le salut est à l’intérieur de nous-mêmes. Il n’est rien d’autre que le triomphe sur le mal qui nous décourage et empêche notre élévation spirituelle. Ce sont les mères qui recrutent les membres des couches et milieux différents. J’ai déjà dit : pendant que la mère est enceinte, pendant que l’enfant est encore dans son utérus, elle peut créer ce qu’elle veut. C’est elle qui est à l’origine des bons ou méchants membres de la société. Si la mère a conçu et elle ne construit pas avec l’Amour Cosmique, elle ne peut pas créer ce qu’elle désire. Si pendant sa grossesse, elle va aux bals, aux concerts, si elle passe son temps en plaisirs frivoles, elle sera la cause de la création de gens comme Judas et puis elle sera elle-même étonnée de la perversion de son enfant. C’est la mère qui est la cause. Elle n’a pas créé les conditions pour la construction de quelque chose de bien. Si les enfants sont doués et nobles, c’est parce que la mère a bien compris la loi cosmique et a donné la possibilité à l’enfant de l’appliquer. Le caractère et la force se transmettent à l’enfant par le père, et l’intellect – par la mère. L’honnêteté se transmet par le père et l’équité – par la mère. Ce n’est que le père qui peut rendre honnête sa fille ou son fils. Ce n’est que la mère qui peut rendre sa fille ou son fils équitable. Parfois on peut rencontrer des enfants honnêtes et intelligents mais ils ne sont pas équitables et bons. Dans ces cas je dis que l’un des parents a commis une erreur. Si les quatre vertus sont présentes chez un enfant, cela montre que la mère et le père ont travaillé conformément à l’Amour Cosmique et ont transmis ces vertus à son enfant. L’Amour Cosmique est un atelier parfait et il produit avec ce qu’on lui donne, il filera la laine que vous lui avez donnée et il dit » : J’ai fait fructifié avec ce que vous m’avez donné ”. Pour éclaircir ma pensée, je ferai une comparaison avec l’histoire suivante : Un jeune homme, nommé Stoyan, était au service d’un riche commerçant. Il était honnête mais tout ce qu’il gagnait (soixante léva par mois), il le distribuait aux pauvres. Son maître, en voyant ce que faisait son serviteur le réprimandait et lui conseillait de garder quelque chose pour lui, pour ses vieux jours quand il n’y aura personne qui prenne soin de lui. Stoyan gardait le silence face à ces remarques ou disait » : Dieu est miséricordieux ”. Un jour le maître est tombé dans un sommeil profond et il a eu un rêve très vivant : il se promenait dans un joli endroit et dans la nature splendide il a remarqué une villa magnifique. Il demandé à l’une des personnes présentes à qui appartenait cette villa. A ton serviteur – lui a-t-on répondu. Mais il est pauvre, d’où a-t-il trouvé autant d’argent pour acheter cette belle villa ? C’est vrai qu’il est pauvre mais tout ce qu’il gagne sur la Terre, il l’envoie ici et a construit une belle villa. En poursuivant sa promenade, il est passé par des endroits plus arides et déserts et il a vu une petite cabane pauvre et il a demandé : A qui appartient cette cabane ? C’est la tienne, parce que tu n’as rien fait pour les nécessiteux – lui ont-elles répondu. Cette histoire est véridique dans le sens que tout ce que la mère donne aux enfants dans ce monde, autant elle recevra; et elle construira dans l’autre monde soit une villa soit une petite cabane. Si elle est généreuse dans son amour envers l’enfant, elle aura un palais. Je comprends “ palais ” dans le sens de caractère humain. Si nous introduisons dans le monde contemporain cette nouvelle Loi, beaucoup de malheurs disparaîtront. Je terminerai ma conférence avec un autre exemple pour souligner ce dont nous avons besoin. A l’époque où la Bulgarie était sous le joug ottoman, un jeune bulgare était apprenti chez un artisan potier. Il avait étudié la poterie pendant beaucoup d’années et en se rendant compte qu’il pouvait travailler seul, il a dit à son maître qu’il voulait travailler à son compte. Son maître a consenti et il a commencé à travailler à son compte. Le Bulgare a commencé son travail. Il a fait des pots, les a séchés au soleil et les a mis enfin dans un four mais quand il les sortait du four, ils se fêlaient. Un jour, il est allé chez son maître et s’est plaint : “ Je ne sais pas ce que je fais mais mes pots se fêlent dès que je les sors du four. ”Le maître lui a dit : “ Je te révélerai le secret mais tu vas travailler avec moi encore pendant trois années ”. Le jeune homme a accepté, mais il suivait ce que faisait son maître et il voyait que quand il sortait le pot du four, il soufflait dans chaque pot “ Hou ! ” Alors le serviteur s’est dit : “ Et moi qui devais travailler encore trois années entières pour un “ hou ! ”. Vous êtes tous mis dans le four et si le maître vous en sort, aucun dégât ne surviendra mais si un novice vous sort, votre pot va se fêler. Le pot, c’est vous. Le four représente les difficultés. Le maître, c’est votre esprit. Stoyan ou Ivan, c’est votre âme, qui apprend à construire. Par conséquent si vous n’apprenez pas à votre âme de souffler, de serrer les poings, cela ne marchera pas. Serrer les poings, cela veut dire donner la possibilité à votre volonté d’agir suivant toutes les règles de la loi. Que chacun de vous se tienne devant le four et dise au maître : “ Souffle, s’il te plaît ! ”. Le soufflement représente l’Amour. Si on introduit en vous l’Amour Cosmique, votre esprit va transformer votre corps. Alors vous serez des membres dignes de la Nouvelle culture, de la Nouvelle race. Je voudrais vous féliciter tous en tant que membres de cette Nouvelle culture, en vous souhaitant de la servir avec joie – que vous soyez porteurs et ouvriers de l’Amour Cosmique. Ce n’est que de cette manière qu’un peuple pourra accomplir sa mission. Ce n’est que de cette manière que la Bulgarie pourra s’élever en tant que peuple et état. Soyez convaincus que si vous acceptez l’Amour Cosmique, tout s’arrangera en votre faveur. Rien de mal n’arrivera à la Bulgarie; les changements se produiront sans catastrophes et cataclysmes. Le Nouveau viendra, et l’énergie passera du pot impropre au pot propre. Et nous, en tant que représentants de la Nouvelle culture, nous commencerons à vivre sans haine, sans malice. Que l’action d’Aimer et l’Amour soient les deux étoiles directrices qui dirigent notre vie sur la Terre. Traduit par Tania Dimitrova Revue par Jacqueline Fasnacht, Suisse [1] Amour cosmique – en Bulgare « Kosmitchnata obitch ». Il y a deux mots en Bulgare pour « amour »: “ « lyubov » – «amour universel » ou «amour » tout simplement et «obitch » – «action d’Aimer ». Nous traduirons en français «kosmitchna obitch » avec «amour cosmique » [2] Kniajevo – un ancien village au pied de la montagne Vitosha, à présent quartier de Sofia [3] Hristo Botev (1847 – 1876) – un grand poète et révolutionnaire bulgare [4] Georgi Rakovski (1821- 1867) – l’un des leaders du Mouvement National pour la Libération du Joug Ottoman [5] Macédoine, Thrace, Dobroudja – régions géographiques dans la Péninsule balkanique [6] Païsii Hilendarski (1722-1773) – premier idéologue national bulgare de la Renaissance [7] Tirnovo – l’ancienne capitale bulgare [8] Han eri, baba eri – proverbe turc « L’auberge est comme une maison paternelle » [9] Un derviche – membre d’une confrérie musulmane [10] Imam – chef religieux musulman
  2. L'amour Universel Conférence du Maître Peter Deunov tenue le 19 août 1919 à Véliko Turnovo L'objet de ma conférence sera l'Amour Universel. J'utilise ce mot dans un sens un peu plus large que ce qu'on entend d'habitude. Vous pouvez demander ce qu'il y a de commun entre L'amour Universel et nous. Je réponds : l'essence de la vie – c'est l'Amour Universel. C'est l'Amour qui porte les conditions de la Vie, il est le stimulant principal de la Terre c.à.d. un idéal vers lequel nous tendons tous. Et la Vie elle-même, pour s'exprimer en totalité, sous-entend la liberté des actions. Elle se développe en quatre directions : sociale, politique, culturelle, et spirituelle. Ce sont des directions d'une réalité qui est toujours la même. Sous le mot Amour je ne comprends pas l'amour ordinaire qui s'éteint comme un charbon dans l'eau. Ce n'est pas de l'Amour. Le véritable Amour est un charbon qui ne s'éteint jamais. Et celui qui comprend le sens de ce charbon vivant, a compris le sens de la vie terrestre. C'est pour cela que les sages de l'Antiquité et les vieux alchimistes tâchaient de l'étudier et ont compris l'essence de ce charbon vivant. Ceux qui ne connaissaient pas ses propriétés disent que l'Amour brûlait l'homme. Oui, il y a des objets qui brûlent, mais il y en a aussi qui ne brûlent pas, comme il y a des métaux qui s'oxydent et d'autres qui ne s'oxydent pas c.à.d. qui sont combustibles sans brûler et c'est pour cela qu'on les appelle "des métaux précieux". Vous pouvez me poser une autre question : "Comment peut-t- on s'intéresser à un idéal lorsqu'on se trouve dans des conditions de vie aussi mauvaises ?" Pourtant moi, je vais vous demander si vous pouvez prouver en effet que les conditions de vie sont vraiment mauvaises. Ce n'est qu'une supposition. Dans la Vie il y en a autant de maux que de biens, autant d'échecs que de redressements, autant de pertes que de gains. Les conditions en fin de compte s'équilibrent. Ce qu'on appelle des mauvaises conditions dans la Vie c'est notre conception subjective – une réflexion humaine. Les gens disent qu'aujourd'hui l'humanité est malade mais moi je ne suis pas d'accord. Les maladies sont un anachronisme, quelque chose de passager qui dépend de l'homme lui-même parce qu'il a autant de chance d'être en bonne santé que malade. Les maladies ne sont rien d'autre qu'un moyen d'amélioration parce que l'homme ne commence à se développer que lorsqu'on agit contre sa volonté. Cela peut toujours être vérifié dans la Vie. Tous les grands hommes avaient souffert et ce sont leurs souffrances qui ont été le stimulant de leur élévation. Pourtant ceux qui n'ont eu aucunes difficultés, mais au contraire rien que du confort, sont restés en arrière. Les gens contemporains veulent être riches, mais il faut faire un choix parce qu'il y a deux types de richesse : richesse par laquelle on peut les faire descendre au fond de la mer et richesse qui les élève. Si vous vous trouvez sur un paquebot de croisière comme le "Titanique" et que vous portiez un sac de 40 kg d'or et si, près de vous il y a quelqu'un d'autre qui n'a pas un tel poids lequel des deux a la possibilité de se sauver, quand le bateau commence à plonger ? Est-ce que c'est vous qui portez le sac avec l'or ou bien celui qui est sans charge ? C'est à vous de trouver la réponse. Le mot "or" je le comprends dans un sens bien plus large que celui que les gens simples lui donnent. Pour moi l'or est un emblème de connaissance – comprendre ces lois par lesquels tu peux travailler dans le monde, maîtriser les forces de la nature, les diriger de telle façon qu'elles soient utiles à toi et aux autres. Cela signifie : que les connaissances que tu as ne s'oxydent pas, ne brûlent pas, mais qu'elles soient conservées et utilisées pour le bien. Je vais vous raconter une histoire ésotérique. Il y a longtemps dans un royaume, tous les citoyens et les citoyennes vivaient heureux. Ils vivaient comme des frères et ils étaient heureux parce que leur roi n'était pas marié. Les citoyens en étaient préoccupés : "Il faut trouver une belle jeune fille que notre roi épouse pour qu'il ne reste pas seul et qu'il ait un "héritier sinon notre pays tournera mal." Ils ont choisi la plus belle jeune fille et ils ont marié le jeune roi avec elle. Elle a accouché de deux filles. L'une était si belle qu'elle attirait tout le monde par sa beauté. Mais l'autre si laide que tous l'évitaient. Mais malheureusement quand quelqu'un des citadins posait son regard sur la jolie fille, il avait tout de suite mal aux yeux; celui qu'elle touchait devenait infirme, celui qu'elle rencontrait sur son chemin en se promenant, ne retournait pas sain à la maison. Et de cette façon tous les hommes sont devenus infirmes. Mais quand sa laide sœur sortait, celui qu'elle regardait devenait sain et celui sur lequel elle posait sa main guérissait. Vous allez dire que ce n'est qu'un récit que ce n'est pas la réalité. Ce n'est pas un récit c'est la réalité – c'est la vie contemporaine. Votre fils – chaste, honnête – *pose son regard sur une belle fille; tout de suite son caractère change, sa raison devient sombre, son cœur se pervertit parce que la beauté ne stimule que la manifestation externe de la vie humaine, c'est à dire son côté purement physique. Vous voulez être beau, riche, fort, etc., mais je vous demande qui est cet homme beau, riche fort qui n'a pas connu la mort jusqu'à présent ? Certains vont riposter : " Avec vos idées les gens vont mourir de faim ?" Et vous, avec les vôtres n'allez-vous pas mourir ? Je voudrais voir quelqu'un qui ne meurt pas dans un certain ou un autre sens ? Non seulement on meurt mais il y en a qui périssent. Un autre veut devenir bon pour ne pas souffrir. Non, plus vous êtes bons, plus vous souffrirez. En quoi consiste alors la résolution du problème ? Uniquement dans le fait que celui qui est bon sait pourquoi il vit, pourquoi il souffre et il meurt et le méchant ne le sait pas. C'est la différence. Ne pensez pas que la mort est une chose naturelle dans l'ordre de la Nature même. Il y avait une époque où l'homme était immortel. Nous aussi, nous pouvons ne pas mourir. Mais savez vous dans quel sens j'utilise "ne pas mourir "? – Au sens de ne pas commettre des péchés. Celui qui fait des péchés, meurt toujours. Nous mourons parce que nos ancêtres et nos arrière-grands-parents avaient commis des péchés. Et nous faisons tout le temps des erreurs parce que nous portons les résultats de nos péchés du passé. Les peuples de l'Orient appellent cela le karma ou bien la loi des causes et conséquences. Ces causes ne concernent pas uniquement la personne elle -même, mais la société, toute l'humanité en sa totalité. Quand je vous en parle, j'ai en vue une grande Vérité que vous tous pouvez vérifier. Je ne parle pas de la théorie, mais de l'expérience. L'Enseignement que je vous donne, je peux le soumettre à une véritable expérience. Aujourd'hui les gens se demandent. "Tu crois ou tu ne crois pas ?" Dans le monde tous les gens croient. Je n'en ai pas rencontré un seul qui ne croie pas. Mais il y a une différence dans les croyances. Dans le royaume dont je vous avais parlé où les gens avaient souffert de la belle fille du roi un grand, est apparu un sage qui portait un pépin de pomme et il leur a dit : " Je vous apporte un remède contre vos malheurs." De ce pépin croît un arbre, haut de 10 m, qui donne des fruits juteux qui pèsent un demi-kilo chacun et celui qui en mange ne sera pas contaminé par le regard de la fille du roi. C'est l'arbre de la Vie. Les gens n'ont pas semé le pépin et n'ont pas attendu qu'il donne des fruits, mais ils l'ont pris, ils le transmettaient l'un à l'autre en disant : "Vous comprenez, ce pépin si on le sème, il croît tel grand arbre qui donne des fruits doux qui pèsent un demi-kilo et peuvent soigner des malades." Tous ont commencé à parler du pépin et croyaient toujours dans les qualités curatives de ses fruits. Enfin, ils ont perdu le pépin et ils ont commencé à dire que ce qu'on en dit est faux et bête : est-il possible qu'un arbre si grand puisse exister et donner de tels fruits : c'est un mensonge. Et ils ont cessé d'y croire. Quand quelqu'un des gens contemporains dit qu'il ne croit pas, je dis : mon ami, tu as perdu le pépin. Tu peux être scientifique, un homme sérieux, mais si tu n'as pas ce pépin en toi – l'Amour, tu seras soumis à mille souffrances. Je ne vais pas m'arrêter pour expliquer ce que c'est que la religion. C'est à vous de résoudre cela, parce qu'à présent je vous parlerai de l'Amour. Je vous demande si nous avons ce pépin ? Lequel des grands scientifiques du siècle passé et présent a apporté ce pépin ? Certains vont répondre que c'est Jésus qui l'a apporté. – Où est-il pour le voir ? Jésus Christ a souffert, est ressuscité, mais voyons le fruit de cette souffrance et résurrection. Le pépin est perdu ! Je vais continuer le récit. Ce même sage est apparu pour la deuxième fois dans ce royaume et a dit : "Puisque la première fois vous avez perdu le pépin, maintenant je ne vais pas vous le donner pour le transmettre de main en main, mais quand je trouverai le citoyen le plus digne, je lui dirai : "Mon ami, tu as un bon jardin je vais planter le pépin et toi, tu vas l'arroser et t'en occuper. et après 5 ou 10 ans tu auras des fruits, un remède pour tous. "Vous devez semer ce pépin et utiliser ses fruits. Et le premier fruit de ce pépin est l'Amour qui doit régner parmi tous les gens, indépendamment de leur foi et de leur nationalité. Il faut qu'ils s'élèvent plus haut que leur famille, leur société et leur peuple. L'Amour doit s'étendre parmi l'humanité entière parce que nous tous nous faisons partie d'elle. Il représente un organisme commun et s'il se sent bien, le peuple, la société, la famille et l'individu se sentiront bien et vice-versa. Je ne veux pas du tout perturber vos points de vue. Ce n'est pas mon but. Je parle en principe. Et voilà pourquoi je ne veux pas me mêler des* les défauts sociaux, politiques, culturels et spirituels. Ce n'est pas ma tâche et cela ne résolvent pas la question. Quand j'entre dans une maison dans laquelle les gens souffrent de faim il ne faut pas que je leur prêche que Dieu va penser à eux et de les laisser avec cette pensée. Je ne vais pas leur dire : "Croyez en Dieu et comptez sur Lui." Je soutiens le principe suivant : porter toujours sur mon dos, un sac plein de pain et quand j'entre dans une maison où les gens ont faim et que *je vois qu'ils se disputent leur dire : "Mettez la table et venez manger." Alors la paix et la tranquillité seront rétablies dans la maison. Les gens contemporains ont un point de vue erroné sur* la Vie. Ils disent : " Que nous arrangions la société, le monde." Des choses idéales, mais comment est-ce que vous pouvez instruire votre société, vos filles et fils, les hommes politiques, les maîtres, les prêtes, les prédicateurs ? – Je vous conseille tous d'aller étudier la vie des abeilles – elles vont vous apprendre comment éduquer. Quand elles veulent créer une reine, elles préparent pour elle une nourriture spéciale; pour les abeilles ouvrières – un autre repas; pour les faux-bourdons – un autre. Les abeilles savent arranger leur vie bien mieux que les gens qui ne font que raisonner. Ce n'est pas un reproche, mais une indication que nous devons étudier plus largement la Nature, qui est devant nous et où sont impliquées toutes les lois et tous les exemples de succès. Dans l'Amour Universel nous allons acquérir une élévation de notre conscience. Sentir les vibrations ou entendre la voix de tous les gens qui souffrent et les aider, cela signifie s'aider soi- même, son peuple et l'humanité tous confondus. Celui dans lequel ce sentiment est réveillé et agit, celui qui s'est libéré de tous les obstacles matériels, peut se projeter partout dans l'espace et aider n'importe qui. Vous direz : Comment est-il possible d'aider quelqu'un sans le toucher ? " A cette question je réponds par une autre : Le Soleil qui est à 93 millions de milles loin de nous, est-ce qu'il nous touche avec ses bras ? " Non. Dès qu'il jette son regard d'une aussi grande distance tout commence à trembler dans la Nature, à croître et à donner des fruits. Certains disent : "Qu'on lève la main et qu'on bénisse." C'est bien, mais si vous levez la main, vous devez donner quelque chose, comme le Soleil lève chaque jour ses mains au-dessus de nous et répand de l'énergie, de la force sur les malades et sur êtres en bonne santé. Quelqu'un dira : "Pourquoi devons-nous nous occuper du Soleil ? "Je ne vous dis pas de vous en occuper, mais de l'utiliser. Si quelqu'un a perdu le moral, qu'il prenne des bains de soleil; s'il a perdu son énergie, qu'il s'y expose; s'il est deçu de son idéal, s'il n'a aucune idée comment travailler qu'il sorte dehors afin que le soleil le chauffe. Quelqu'un dira : "C'est Dieu, Qui va nous aider." Je vous demande comment est ce Dieu dont vous parlez ? – Dieu est en nous-mêmes. Quand nous Le sentons, quand Il commence à parler en nous, nous commençons à aimer tous les gens de la même manière et nous sommes prêts à nous sacrifier pour eux. Quand le Christ a dit : "Il n'y a pas un amour plus grand que celui de quelqu'un qui donne son âme pour son ami", il veut dire : qu'il procure les conditions nécessaires pour que son ami vive. Que notre amour envers le prochain ne soit pas tel qu'on le considère comme un pécheur et qu'on le sauve, mais qu'on le voie comme un frère, ami et qu'on lui donne toutes les conditions pour vivre et pour se développer. Ne pensez pas que vous allez tracer une nouvelle voie de la Vie. Non, la voie de la Vie de chacun est déjà tracée et elle est définie d'une manière strictement mathématique. Le développement et le mode de vie de chacun sont prédestinés. C'est la loi des causes et des conséquences constantes. Dans la loi Divine de l'Amour il n'y a pas de dysharmonie. Quand nous aurons compris l'Amour comme une telle force, elle va s'installer en nous. Alors nous aurons la force de corriger tous les défauts sociaux non pas d'une façon mécanique, mais avec l'Amour. Quand la société aura dirigé son Amour envers chacun, il changera son esprit et donnera une direction à sa vie. Voilà pourquoi quand on dit que Dieu est omnipuissant, on a en vue la totalité de l'Existence entière, de tous les êtres dont la pensée est dirigée vers nous comme une force créative. Tout ce qui est mauvais en nous, n'est pas Divin, c' est nôtre. Nous avons crée la mauvaise vie et société contemporaines. Si vous me demandez pourquoi Dieu a crée le monde de cette façon, je vais vous répondre : je sais que le monde est fait autrement, mais de la façon dont je le vois, je trouve qu'il a été gâché par les humains. Vous tous, qui m'écoutez ici, vous avez différents points de vue de la Vie. Vous n'êtes pas seuls à avoir vos conceptions; Il y a aussi les mammifères, les oiseaux, les fourmis, les plantes – tous vivent en fonction de leur compréhension. Mais ce n'est pas encore le véritable sens de la Vie, il est plus riche, plus vaste. Dans l'âme humaine se cachent des capacités et des forces qui peuvent se réveiller dans des conditions spécifiques. Chacun de nous peut faire une petite expérience. En quoi consiste cette expérience ? – Dans ce qui suit : d'abord, considérez que toutes les conditions pour que vous deveniez de véritables hommes sont contenues en vous. Si vous ne pouvez pas utiliser ces conditions, cela ne montre pas que ces possibilités n'existent pas en vous; cela montre que vous n'avez pas trouvé ni appliqué les méthodes. Les scientifiques contemporains et les philosophes depuis de milliers d'années tâchent de trouver exactement ces méthodes pour élever l'humanité. Nous n'avons même pas de religion qui apporte l'immortalité de l'homme. Je dis qu'en réalité la religion orthodoxe n'existe pas au monde. En disant cela certains peuvent me poser la question : à quelle religion j'appartiens ? Je réponds : je n'appartiens à aucune des religions contemporaines, vides, sans contenu. Je vous dirai à laquelle j'appartiens et je déterminerai ce que c'est que la religion – la définition la plus courte : la religion est la liaison entre l'Amour et la Sagesse. Il n'existe pas de meilleure définition. Celui qui a trouvé cette liaison – l'Amour agit dans son âme et la Sagesse – dans son esprit, a une religion, il comprend la loi et l'immortalité elle-même. Cette religion nous rend pareils à Dieu. Comment est-il possible que l'homme soit pareil à Dieu ? – Qu'il ne meure pas, parce que Dieu est immortel. Et le Christ a dit : " Soyez parfaits comme votre Père est parfait." Et il est impossible que l'homme soit immortel s'il n'est pas parfait. Quelqu'un demandera : "Et pourquoi les saints sont-ils morts ?" – Parce qu'ils ont supporté les péchés des humains. Quand nous nous serons libérés des péchés, nous ne mourrons pas mais nous serons dans la situation qui est l'essence de cet Enseignement – vivre en Amour et en Sagesse. L'homme qui n'a pas cet Amour ne peut pas être religieux et immortel. D'après cette définition (comprenez-moi bien), ne pas mourir signifie être maître de toutes les situations dans la Vie : éprouver de la joie lorsque tu souffres et lorsque tu te réjouis; accepter de la même façon l'échec et la réussite. Qui louons-nous aujourd'hui dans la Vie – tous ces héros qui ont souffert et sont morts, n'est-ce pas ? A qui est-ce que nous dressons des monuments et mettons des couronnes de fleurs – aux voleurs qui pillait ce qui appartenait à autrui, aux riches qui ont entassé des millions, aux philosophes qui se distinguaient par leurs connaissances ? – Non, mais à ceux qui ont souffert et qui se sont sacrifiés pour l'humanité, c'est à eux que celle-ci rend hommage. Les gens contemporains aiment souvent se surpasser en sophismes par rapport à l'existence de Dieu et demandent s'il y a un Dieu. Je ne résous pas la question d'une manière philosophique, mais je dis simplement que Dieu existe autant que le Soleil brille. Figurez-vous que vous veillez pendant la nuit et pendant la journée quand le Soleil brille vous dormez; qu'on vous réveille toujours quand le Soleil se couche. Vous étudiez le monde toujours pendant la nuit et vous dites : "le Soleil n'existe pas". Je réplique : changez votre façon de vivre, dormez la nuit et soyez réveillés pendant la journée, quand le Soleil brille et vous *le verrez. C'est pareil avec les riches qui se sont enfoncés avec leur charge. Je ne les condamne pas, mais j'indique leur malheur. Ils se trouvent au fond de l'océan et voilà pourquoi les rayons du soleil ne peuvent pas les atteindre. Comment est -ce qu'ils peuvent se sauver ? – En laissant l'or au fond de l'océan. – Mais est-ce qu'il y a de la vie là-haut ? – Beaucoup plus formidable. Ces millions peuvent être vos pensées et vous pouvez gagner des richesses et occuper une place importante ou conquérir le monde. Libérez-vous de ces pensées. Dites-moi quel est ce ministre qui a amélioré le sort de la Bulgarie, qui a amélioré le sort de l'Angleterre, où est l'ancienne Grèce, où est Rome avec sa gloire ? Je ne conteste pas que l'homme doit avoir des buts, mais je dis que nous suivons une fausse direction, que nous comprenons toujours mal la Vie et que nous devons mettre une croix sur cette fausse compréhension. Deux sculpteurs grecs voulaient montrer leur art, lequel des deux le comprend mieux ? L'un d'eux a sculpté une grappe de raisin si naturelle que cela a attiré même les oiseaux et l'autre a sculpte une déesse, si belle et il l'avait recouverte d'un voile si délicat que l'autre lui a dit : "Lève le voile pour que je la voie mieux !" Cet exemple montre que celui qui avait sculpté la déesse était plus habile. Mais je vous demande : ces deux peintres ne sont-ils pas morts ? – Ils sont morts. Vous pouvez comprendre très bien chaque loi, vous pouvez être philosophe, homme d'Etat etc., mais c'est l'ombre de la réalité tout comme les œuvres des deux peintres, ce n'est pas le fond de la Vie. Le fond de la Vie c'est d'entrer en harmonie avec lui. Et nous ne sommes pas encore entrés dans cette harmonie. Je conteste l'assertion des gens contemporains qui disent qu'ils vivent une vraie Vie. Ils ne vivent pas cette vie, mais ils souffrent et ils se tourmentent. Selon moi il y a de la souffrance, du labeur et du travail. Nous sommes encore dans la souffrance et la Vie commence par le travail. Et le travail, c'est la Vie consciencieuse – sentir que tu es le maître de toi -même, de ta raison et de ton cœur et que personne ne peut t'acheter. Avoir ce grand Amour qui inspire. Et non seulement il t'inspire mais il est aussi un stimulant constant comme le sont la chaleur et la lumière pour la vie des plantes. Les gens contemporains je les associe (excusez la comparaison) à ce qui suit : un savant, qui était fou a été mis dans une grande salle d'asile dans laquelle habitaient environ 50 fous. Il s'occupait du ramassage de la paille et il en faisait des tas, lesquels il transportait de l'un des coins à l'autre et le jour suivant il répétait la même chose. Les gens ressemblent à cet homme et ils demandent pourquoi ils sont malheureux. Parce qu'ils entassent de la paille. Il faut ce vent favorable qui balayera toutes les pailles et les malheurs avec elles. Il faut que nous nous comportions avec nos proches comme ce saint qui allait parler avec Dieu. Quand il passait près d'un homme riche ce dernier lui a dit : Dis à Dieu que j'en ai marre de cette richesse. Qu'il me la prenne afin que je puisse vivre comme il faut. Très bien – a dit le sage, – je le dirai à Dieu. Il a marché encore et il a vu un pauvre qui lui a dit : Dis à Dieu que j'en ai marre de cette vie. Je ne veux plus être sur la paille. Qu'il me donne des vêtements et d'ailleurs qu'il change les conditions de ma vie. Je vais présenter ta demande aussi – a dit le sage. Il va auprès de Dieu et il lui raconte tout. Dieu lui dit : Dis au riche qu'il se mette en colère et qu'il commence à rouspéter contre Moi et Je lui prendrai toute la richesse; et dis au pauvre qu'il soit content de sa vie et on lui donnera tout. Le sage rentre et il dit au riche ce que Dieu lui a ordonné, mais le riche a répliqué : Je ne pourrais pas faire cela. Alors tu garderas ta richesse. Il dit au pauvre la recommandation de Dieu, mais celui-ci a répliqué : Comment est-ce que je peux être content dans de si mauvaises conditions ? Alors le saint lui a dit : Tu seras nu toute ta vie et on t'enterra nu. Vous dites que les morts sont allés auprès de Dieu, mais vous allez aux cimetières leur lire des prières et les arroser. Peuvent-ils être en même temps aux cimetières et auprès de Dieu ? Celui qui est là-haut doit dire à ceux qui sont en bas : "Vous pensez que vous êtes morts; commencez à exprimer votre gratitude et vous allez ressusciter." Ce que je vous dis, ne l'acceptez pas comme une critique, je n'ai pas l'intention de reprocher à qui que ce soit ses croyances. Je ne fais qu'exposer ces conceptions fausses de la Vie qui se sont glissées en nous et qui nous poussent vers la mauvaise route pour être en dysharmonie avec la Vie même. Nous voulons vivre mais nous nous préparons pour la mort. Celui qui a trouvé la loi de l'Amour Universel, de cette conscience Universelle, ne meurt plus. Vous pouvez lui clouer des clous aux mains et aux pieds, vous pouvez le crucifier, le mettre dans la tombe – il est à même de se remettre à vivre de nouveau. Celui qui n'a pas appris cette grande loi de l'Amour sa pierre ne sera jamais déplacée de la tombe. Aujourd'hui les gens disent toujours : Nous sommes pécheurs, pécheurs."' Je ne veux plus entendre une telle chose ! Ce que je sais, c'est que les gens sont bons par nature dans leur âme et à cause de leurs illusions et de leur volonté ils deviennent mauvais. Ils cherchent le bonheur et ils pensent que le sur chemin qu'ils suivent, ils vont le trouver. Ils ne le trouveront pas parce que leur pères et leurs grands-pères l'ont cherché sur ce même chemin et ils ne l'ont pas trouvé. Le Christ a dit : "Ceux qui auront entendu la voix du Fils de l'Homme, resteront en vie. " Et qu'est-ce que signifie le Fils de l'Homme ? – Le Fils de la Sagesse et de l'Amour. Celui qui a uni la Sagesse à l'Amour, est resté en vie. Et vous, quand vous entendrez cette voix vous ressusciterez. C'est exactement cela que Jésus a enseigné. Si vous semez le pépin dont je vous ai parlé au lieu de le transmettre de main en main, si vous le semez dans vos cœurs, la vie et la résurrection que vous attendez tellement viendront. Alors la Vie empruntera sa voie Divine naturelle. A vous, toutes les mères qui m'écoutez, je peux vous donner une règle comment avoir des fils et des filles tels que vous les voulez. A vous jeunes filles et jeunes hommes, qui m'écoutez, je peux vous révéler en quoi consiste le sens de votre vie. Vous allez vous marier, le mariage est une action bénie, mais il y a trois types de mariages. L'un est appelé union commerciale; l'autre le mariage d'un maître avec sa servante c.à.d. l'homme-maître et la femme servante et l'inverse; et le troisième, c'est l'union quand l'homme et la femme vivent en Amour, Sagesse, quand ils vivent l'un pour l'autre; quand la femme non seulement ne dira pas un mauvais mot à son amoureux, mais elle ne jettera même pas un regard de colère envers lui et même en cas d'erreurs les plus grandes elle déversera de son amour sur son compagnon. Uniquement d'un tel mariage dans le monde peuvent naître de bons enfants, des sages, des saints – des serviteurs de toute l'humanité. Si la mère qui a déjà conçu son enfant, est inspirée par de grandes idées pour l'humanité, elle transmettra encore en état de sa grossesse, à l'enfant toutes ses qualités. Elle est comme Dieu pour l'enfant et elle peut faire de cette boue-là ce qu'elle veut; car une fois sorti du sein de sa mère, l'enfant devient indépendant dans ses pensées et ses sentiments. Si la mère imprime toutes ses qualités d'Amour et de Sagesse en son enfant pendant son état de grossesse de neuf mois, l'enfant aura une bonne disposition envers sa mère pendant toute sa vie et il sera toujours prêt à donner sa vie pour elle. Quand un fils dit à sa mère "pourquoi m'as-tu mis au monde", je comprends que la mère quand elle l'a porté a pensé à des choses désagréables ou que c'est son père qui a été dans un tel état. Les fils et les filles portent les pensées de leurs parents. C'est la conclusion que la science contemporaine a tirée. Dans une telle conférence générale je ne peux pas m'arrêter naturellement, plus longuement sur cette question et développer ces principes en détails. On a besoin d'écoles où les jeunes gens soient éduqués dans ces grandes lois – pour devenir de bonnes mères et des bons pères ainsi que des constructeurs de la société future. Il y a un livre, je pense qu'il est écrit par un bulgare avec un très beau titre "Constructeurs de la Bulgarie contemporaine". Mais savoir construire c'est une œuvre grande et sainte. Peut-être doutez-vous de ce que je vous dis. Il n'y a pas de quoi douter. Vous faites erreur si vous doutez. Jetez hors de votre âme vos doutes, parce que mon doute envers vous-mêmes, est un doute envers moi-même tout comme vos doutes envers moi-même sont des doutes envers vous-même. Je ne doute pas de vous. J'ai toute la foi que dans l'avenir, vous deviendrez des êtres bons. Certains d'entre vous se trouvent encore à l'état précoce. Vous n'êtes pas encore dans la voie mais dans des milliers d'années lorsque je vous rencontrerai, il y aura une grande différence par rapport à votre situation actuelle. Vous direz : "Pourront-nous nous rencontrer dans autant d'années ?" – Bien sûr qu'on se rencontrera et on s'entendra beaucoup mieux qu'aujourd'hui. Maintenant vous considérez la situation d'une manière critique et vous vous dites : "Cet homme qui est venu nous parler ainsi, qui sait, peut-être nous embrouillera-t-il. C'est dangereux, il faut qu'on soit prudent." Vous avez raison. Si moi, j'étais à votre place je penserais de même. Maintenant quand je voyageais de Sofia pour venir ici j'étais assis près d'un homme qui touchait son portefeuille dans sa poche et en même *temps il regardait vers moi et les autres et probablement il se demandait si nous n'étions pas de ceux qui prennent, mais ne donnent pas, s'il allait "entrer dans notre poche" ou bien si "nous entrons dans sa poche. Je ne suis pas de ceux qui fouillent les poches. Je peux vous laisser fouiller dans ma poche, en prendre ce que vous pouvez. Uniquement quand nous commencerons à penser de cette façon, le monde s'arrangera. Il faut qu'il y ait de l'abondance : de l'abondance dans les cerveaux, de l'abondance dans les cœurs, que nous ouvrions gratuitement nos cœurs l'un pour l'autre. Je ne considère pas la société contemporaine de la même manière que vous. Elle va périr quand même et personne ne pourra l'aider en présence de ces pensées. L'aider mais comment ? – Si les conditions changent. Je vous en donnerai un exemple. Quand la grippe espagnole sévissait et avait emporté 6 millions de personnes dans le monde entier, on m'a demandé comment on peut se soigner. Je leur ai dit que je ne suis pas médecin, mais d'après les lois que je connais, il faut qu'ils boivent de l'eau chaude et qu'ils mangent des pommes de terre chaudes et dans une ou deux semaines la crise va passer. Maintenant certains de vous diront : "Tu trouves que nous sommes si stupides – manger des pommes de terre et boire de l'eau." Cela ne veut pas dire que vous êtes stupides, mais je vous donne une méthode pour vous soigner. Faites un essai. Que tous ceux qui ont essayé disent quel en était le résultat. Et les médecins qu'est-ce qu'ils faisaient ? Ils faisaient des piqûres et la plupart des malades sont partis pour l'autre monde – en 17 jours, 1700 personnes sont mortes à Sofia. Et ils expliquaient : " Il y avait une crise, une complication, etc." Je dis : ces gens devaient boire de l'eau chaude et manger des pommes de terre chaudes. Boire de l'eau chaude c'est aussi une injection, mais de l'intérieur, non pas de l'extérieur; l'important c'est de savoir où la mettre. Et maintenant si vous me demandez comment on va soigner la Bulgarie, je vous dis : qu'elle boive de l'eau chaude et qu'elle mange des pommes de terre chaudes. Quand j e dis "de l'eau chaude, vous devez savoir où puiser l'eau. – Là où la boit l'âne parce qu'il choisit l'endroit où l'eau est bonne. Si vous utilisez de l'eau chaude, elle apportera en vous de tels éléments que 90 % des crises contemporaines qui rongent la société vont disparaître. Et l'eau chaude et les pommes de terre chaudes c'est la Vie en Amour et Sagesse. Donc, l'Amour Universel va nous mettre en liaison avec la Vie, pour pouvoir comprendre le sens de tout – de chaque fleur, arbre, source, montagne, maison, homme. Il va nous révéler le grand secret de la Vie, pour pouvoir comprendre nos rapports l'un envers l'autre. Quand il entrera en nous, il nous rendra de puissants héros vainqueurs. Et vous ne ferez pas un seul essai, mais vous ferez au moins 99 et c'est le 100-ème qui réussira; il ne fera pas d'exception. Donc, il faut être constant. Tout cela est vrai aussi dans la Vie. Si l'homme est malade, s'il a certains malheurs, il est mathématiquement défini combien de temps ils vont durer. Comme toutes les maladies sont dues à certains êtres vivants, à des microbes dont la vie n'est pas en accord avec celle du malade. Les maladies existeront tant que nous laisserons ces microbes exister en nous et y faire leurs méfaits. Si quelqu'un m'a demandé jusqu'à quand il y aura des meurtres dans le monde, je lui répondrai tant qu'il y aura des assassins. Jusqu'à quand y aura-t-il des vols ? Tant qu'il y aura des voleurs. Mais les voleurs ne sont pas nés, c'est la fausse conception de la Vie qui les a crées. Les assassins, ce sont les enfants d'une ancienne culture. Ce sont les mauvaises idées, qui, quand elles entrent dans l'homme, peuvent le tuer. La science contemporaine montre que l'homme peut être hypnotisé, on peut lui suggérer des pensées pour commettre des crimes. Vous savez qu'on a fait plusieurs essais avec des jeunes gens qui n'ont pas été mis dans des conditions favorables et on a constaté que leur morale ne peut pas triompher lors de l'examen. Et l'Amour Universel crée ces conditions favorables qui suppriment tous les poisons dans la société. Chaque malaise, chaque mauvaise pensée, chaque mauvais sentiment, chaque mauvaise action sont dus à des vibrations de certaines matières qui existent en nous et qui se manifestent dans notre vie. Donc, pour que l'homme soit bon, pour qu'il montre de bons désirs et de bonnes pensées, il doit ramasser de la matière pure, légère et organiser ses forces. La matière brute sert de base pour la naissance de crimes. Et là où l'on a dit : "Ceux qui entendent la voix du Fils de l'Homme, resteront en vie", cela signifie : ceux qui comprennent la loi de la Sagesse et de l'Amour, ne seront pas soumis à de mauvaises conditions. Si vous habitez dans une cave là où le soleil ne pénètre pas, les mauvaises conditions provoqueront le rhumatisme ou la tuberculeuse, l'hypochondrie ou d'autres maladies. Sortez au Soleil parce que les conditions favorables se trouvent à la surface de la terre. Libérez-vous de l'humidité excessive et alors vous importerez de nouvelles conditions dans votre vie. Qu'est-ce que l'humidité dans l'homme ? – Les désirs excessifs créent de l'humidité. Et les pensées excessives créent la sécheresse. Cela veut dire que l'humidité ainsi que la sécheresse dans ses manifestations extrêmes ont un mauvais résultat sur la Vie. Maintenant, dans cet Amour Universel où la conscience s'est élevée, on trouve des points de repère pour le développement de l'homme. Je vous donnerai un exemple : vous avez une main que vous levez souvent et vous lui serrez les doigts. Pourquoi certains doigts sont plus grands et d'autres plus petits et pourquoi le pouce est éloigné ? Quand le bras décide d'agir, tous ces doigts se rassemblent et le pouce vient dessus pour les aider; l'homme prend l'araire ou n'importe quel autre objet et travaille. Dans une société qui a été crée, disons, comme une main, certains peuvent être commerçants. Les auriculaires, ce sont les commerçants, nous les appelons des hommes contemporains pratiques; les annulaires, ce sont les gens de la culture et de la science; les majeurs – de la justice et de la politique; les index – de la religion et de la vie personnelle; le pouce – du monde Divin, le raisonnable dans l'homme. Tous ces doigts doivent se réunir et agir. Aussi longtemps que la société – les hommes politiques, culturels et spirituels – sont séparés, ils ne peuvent produire l'effet de la main quand elle rassemble tous ses doigts pour se mettre à travailler. Afin que l'homme puisse serrer sa main il faut de la volonté. Et quand il implique de la volonté et dirige ses pensées dans les domaines que nous avons mentionnés et qu'il dit : "venez au secours", tous se réuniront comme les doigts de la main humaine et feront des miracles. Donc, une grande philosophie est impliquée dans la main. Chaque jour, quand vous regardez vos doigts, pensez à vos rapports, aux rapports de l'Amour envers la Sagesse. Le pouce représente le principe Divin, qu'on doit utiliser pour le bien de tous les grands hommes, de toute l'humanité; l'index – pour le bien de la religion et de la vie personnelle, le majeur applique le droit et la politique pour le bien de l'humanité, il comprend les maux de la vie et crée les lois; l'annulaire implique la culture; l'auriculaire – les biens matériaux. Le pouce est prêt à se sacrifier et il dit aux autres doigts : "Si vous, les quatre, vous vous réunissez, je vous soutiendrai moi aussi et le travail sera fait." Certains orateurs, quand ils parlent, lèvent leur bras et gesticulent et moi aussi je lève mon bras et je gesticule envers vous. Pourquoi ? – Avec ce geste je voudrais vous dire à vous tous, de trouver les rapports de l'Amour envers la Sagesse de connaître vos droits et obligations envers vos proches, de trouver et d'appliquer les grands principes de cette science Divine pour le bien de la société, pour l'élévation de la jeunesse. De cette façon, vous allez améliorer vos conditions économiques : pour qu'il y ait du beurre, des légumes, du blé, des fruits tout en abondance. C'est ce que les doigts de la main signifient. Si tous les gens savaient comment serrer les doigts de leur main, ils auraient pu être dans une situation différente. Mais le Bulgare lève son poing et il dit "je peux te casser la tête", tout comme les Anglais et les Américains boxent leur nez. A celui qui serre son poing contre moi, je dis : avec toi je peux faire du travail, car on va s'entendre avec toi; viens auprès de moi. Je voudrais avoir du travail avec celui qui a les poings serrés. Quand l'enfant naît, il a les poings serrés, ce qui veut dire : "Je grandirai et je gouvernerai le monde ! " Et quand l'homme meurt, il ouvre ses bras comme s'il voulait dire : "Je meurs, je n'ai pu rien faire. Dieu, pardonne-moi !" Mais savez-vous ce que Dieu répondra à quelqu'un comme celui-là ? "Tu ne savais pas comment serrer tes doigts." Pourquoi souffrez-vous aussi ? – Parce que vous ne savez pas comment serrer vos doigts. – " Mais pourquoi ce malheur dans notre maison ? Pourquoi est-ce que la Bulgarie souffre ? Y aura-t-il une contribution ? " – Si vous tenez votre maison ouverte, il y aura une contribution. – " Mais quelle sera notre situation dans le futur ? " – Si vous savez comment serrer votre main, vous serez libre, vous, grand peuple; si vous ne savez pas, vous serez des esclaves comme jusqu'à présent. Vous pouvez dire que vous êtes libres, mais vous n'êtes pas libres. *Tant que vous ne vous entendez pas, tant que vous vous vengez, tant que vous ne vous aimez pas et que vous n'êtes pas prêts à vous sacrifier l'un pour l'autre, vous n'êtes pas libres ni comme individus, ni comme société, ni comme un peuple, ni comme humanité. Aujourd'hui je veux laisser dans vos esprits cette pensée : que tous les Bulgares commencent d'abord à serrer leurs doigts de la main droite correctement et en serrant leurs doigts savoir ce que cela signifie ? concentrer son esprit dans sa main et prononcer : "Tout ce qui peut être compris dans ces doigts, je le ferai." Je veux laisser dans vos esprits cette pensée : que tous les Bulgares commencent à serrer leurs mains : d'abord la main droite qui est la main de la Sagesse et après la main gauche, qui est celle de l'Amour. Faites une année d'expérience. Projetez tout cela dans vos pensées, votre volonté et vous allez voir le résultat. Vous direz : "Nous ne sommes pas si stupides." – Vous avez fait beaucoup de choses stupides. Est-ce que celui qui est assis dans la brasserie devant un verre de bière, ou celui qui prend une cigarette et commence à fumer fait des choses très raisonnables ? Celui qui lit des journaux dont les nouvelles sont vraies à peine à 1 % fait-il quelque chose de raisonnable ? Ce que je vous dis pour la main est vrai à 99%. Quand vous lisez les journaux et quand vous buvez de la bière, vous serrez aussi vos doigts, mais en les serrant, vous dites : "Je ne vais pas boire, je ne vais pas fumer, je ne vais pas me mettre en colère, je ne vais pas venger mon ami !" Serrez votre main et dites : "Je te parlerai doucement !" C'est une grande philosophie, n'est-ce pas ? Je vous apprends une grande loi dans la Vie, comment serrer votre main afin que tout aille vers le bien ! Appliquez cette grande pensée ou au moins essayez-la. Ne pensez pas que je veux vous mentir. Faites une petite expérience et dans une année quand nous nous rencontrerons de nouveau, vous partagerez votre expérience. Et c'est l'expérience la plus facile. Je peux vous donner d'autres expériences, mais elles vous coûteront beaucoup. Je ne veux pas que vous serriez tout simplement votre main, mais en la serrant il faut que vous pensiez. Vous êtes désespérés, vous voulez vous suicider ou vous voulez tuer quelqu'un; serrez vos doigts et dites : "Non !" Vous êtes pusillanime; vous ferez la même chose. Tout le secret est caché dans votre main. Avoir des mains, c'est avoir le plus grand bien dans le monde physique. Qu'est-ce qui ne sort pas de la main humaine ! Quels beaux sons sortent de la main du violoniste quand il prend l'archet, et de celle de ce pianiste – virtuose quand il commence à jouer ! Si vous comprenez cette loi – serrer comme il faut vos doigts et envoyer à travers chaque doigt des ondes de pensées correspondantes, si vous concentrez toute votre force en eux, ils auront une influence que vous ne pouvez pas imaginer. Nous écrivons avec trois doigts, mais si nous y appliquons toute la force de nos pensées, alors sous notre plume sortira une chose totalement différente. Ce sont de grands secrets que les gens savaient avant le péché originel et qu'on a oublié à présent. Vous devez non pas seulement serrer, mais aussi ouvrir vos mains. Qu'est-ce que signifie des mains en haut vers l'espace ? – Perception d'énergie. En acceptant cette force, serrez immédiatement vos doigts et projetez cette force dans vos pensées et dans vos désirs; de cette façon vous allez créer une forte impulsion dans votre vie. Dites : "Du grand dépôt de la Nature où se cache une telle Sagesse et un tel Amour, je voudrais que mes mains soient polarisées pour accepter la Sagesse et l'Amour, accepter le Bien, le lien qui unit tous les gens sur la Terre. " Et l'étreinte, cela signifie – donner quelque chose de soi-même, de son amour et de sa sagesse. Quand tu embrasses quelqu'un fraternellement et quand tu projettes ton amour et tes bonnes pensées, tu importeras la vie en lui. Quand un jeune homme embrasse de cette façon sa bien- aimée, il lui donnera de l'inspiration, de la vie. Mais celui qui embrasse comme une pieuvre et se sent mort spirituellement, ne possède rien et il ne peut rien donner. Nos étreintes, nos mains ouvertes et serrées ne le sont pas pour rien – elles ont leur propre sens, que Dieu a d'abord impliqué en elles et qui existe dans la Nature. Si j'ai l'occasion de parler de nouveau sur ce sujet, je continuerai ma conférence. Maintenant je vous laisserai avec cette pensée : vous, qui m'écoutent, que vous appreniez et que vous appreniez à vos proches à serrer leurs mains et embrasser avec Amour et Sagesse. Ce n'est que de cette manière que les gens, les foyers et la société s'arrangeront politiquement, culturellement et spirituellement ! Il faut que vous renonciez à votre passé et que vous commenciez cette Vie raisonnable dont je vous avais parlé et qui est proclamée à présent dans le monde. Celui qui dorénavant, ne respecte pas cette grande loi, il n'y aura pas pour lui des conditions de vie sur la Terre. Les lois de la Nature disent que les gens qui ne prennent pas en considération cette grande loi, doivent quitter la Terre. Si vous ne croyez pas maintenant ce que je dis, essayez et dans dix ans vous direz si mes paroles sont vraies ou pas. Une grande loi est imposée aujourd'hui sur toute l'humanité, une Grande conscience est réveillée dans le monde – quelque chose qui n'est jamais arrivé. C'est l'agitation de toutes les âmes humaines qui veulent de la Liberté. Et cette liberté est recherchée non pas seulement de certains, mais de l'humanité entière de chaque maison, de chaque individu, de chaque culture et religion. C'est une agitation Divine qui élève toute l'humanité. Et les gens religieux doivent non seulement encourager ce courant, mais il faut qu'ils lui ouvrent la voie, autrement il va les écraser. Ce courant apporte de tels biens que le monde n'a pas encore vus jusqu'à présent, mais aussi de telles souffrances pour ceux qui s'y opposeront qu'ils n'en ont jamais vu. La Terre tremblera jusqu'à ce que les gens comprennent que dans le monde il y aura quelque chose qu'ils n'aient pas ressenti jusqu'à présent. Même la Nature a ses limites de patience. Ne pensez pas que dans le futur le monde ira de la même façon qu'à présent ? Dites adieu à votre passé ! Certains diront : "J'ai gagné beaucoup d'argent et je laisse 2 000 levas afin qu'on m'enterre." – Je regrette que vous laissiez de l'argent pour vous enterrer. – "Je laisserais de l'argent à la société pour la bienfaisance." – Je regrette que vous laissiez de l'argent avec testament sans rien faire de votre vivant. Ce que vous faites, faites-le de votre vivant. Quand vous mourrez, ce qui reste n'est pas à vous et vous n'avez aucun droit de le léguer. Quand vous mourrez, les gens feront avec la propriété et l'argent ce qu'ils veulent. C'est avec ces pensées absurdes que vous vivez et vous mourez et vous vous demandez par-dessus tout à quoi servent tous ces malheurs. Léguez dans les esprits et les cœurs de vos proches de l'Amour et de la Sagesse – c'est ce qui est précieux. Dans vos cœurs et dans vos têtes sont cachées des choses précieuses. Connaissez-vous leur prix ? – Des milliards. Savez-vous combien de millions d'années ont été nécessaires pour leur développement ? Savez vous combien de millions d'êtres Raisonnables ont travaille sur la raison ? Vous ne comprenez pas quelles sont les richesses qui se cachent dans le cerveau. Il vit après que le corps est mort et a pourri. C'est comme ça que je le vois. Je vois des gens qui vivent d'une autre façon. Vous demanderez comment est-il possible que l'homme vive quand il est mort. Vous vivez par exemple comme des plongeurs et vous vous demandez si on peut vivre dans d'autres conditions. Mais quand vous sortez à la surface de l'eau et que vous enlevez votre costume de plongeur, vous vivez déjà comme les autres gens. Et nous maintenant, nous vivons comme des plongeurs, mais quand nous sortirons à la surface, nous vivrons autrement. Il y a des milliers de possibilités d'après lesquelles on peut vivre. Et celui qui met des obstacles à la Vie ne comprend pas les lois principales de l'âme et de l'esprit humains. Si maintenant l'homme était en train de naître et de mourir, s'il existait pour la première fois, il serait un pauvre être. L'homme que vous voyez devant vous, existe depuis des millions d'années. Dieu a travaillé des millions d'années sur son âme et sur son esprit. L'âme, c'est Sa fille et l'esprit c'est Son fils. Il faut avoir un profond respect et une profonde vénération pour eux. C'est la nouvelle doctrine Divine de ce monde qui s'annonce solennellement et qui inspirera une Vie Nouvelle dans la société contemporaine. Traduction par Rossitza Zafirova Revue par Tania Dimitrova
  3. Le Frere Des Plus Petits La conférence tenue par le Maître le 1 janvier 1917 à Sofia "Sanctifie-les par Ta vérité." L'Evangile de Jean : 17; 17 Dans la langue originelle (la langue de l'Esprit Divin Vierge, la plus élevée dans la hiérarchie des anges) Dieu avait donné à l'homme un autre nom, différent du nom actuel. Cela s'était passé au Conseil des Dieux sous la présidence du Dieu Jésus Christ, nommé le Sauveur de l'humanité. Ce conseil s'occupait de la création de l'homme et de la détermination de son nom. Le nom "l'homme" a été traduit incorrectement mais nous l'accepteront pour le moment. Sous l'homme nous comprenons un être qui pense. A ce stade de l'évolution contemporaine la pensée de l'homme prend deux directions : descendante et ascendante. La direction descendante de la pensée travaille pour la création de la personnalité humaine et du corps humain avec ses sept enveloppes invisibles. Les écoles ésotériques de l'Est et de l'Ouest diffèrent l'une de l'autre par la classification de ces enveloppes. Mais ces classifications concernent seulement le côté extérieur, visible de cet enseignement. Au fond les deux écoles n'ont aucune différence intérieure. D'après le sens intérieur de l'enseignement du Christ, l'homme a trois corps importants, immuables et sept enveloppes. Dans la littérature théosophique on parle de sept enveloppes du corps humain et on ne fait que mentionner les trois corps immuables. Les enveloppes sont appelées des corps mais ce ne sont pas de corps. Le nom qui est plus convenable pour eux – c'est "enveloppe". Par rapport à la réalité, le monde humain est passager et l'évolution dans le monde est un processus Divin. Du point de vue Divin, l'aspiration de l'Esprit humain est d'acquérir les trois corps inchangeables. Cette idée est tellement vaste et immense que les génies, les grands esprits des sciences et de l'ésotérisme, des hiérarchies angéliques supérieures, et des hiérarchies supérieures des dieux anciens, dans le passé et de nos jours, ne peuvent pas la comprendre entièrement. Sous "dieux" je ne comprends pas le Dieu Unique mais les membres suprêmes de la hiérarchie des anges. Aujourd'hui le mot "Dieu" a perdu son essence parce qu'on donne ce nom à des êtres qui ne sont pas des dieux mais qui trompent les gens. Ils n'ont rien de Divin. Libérez-vous de ce concept faux de Dieu. Dans la langue archétypique le mot Dieu avait un sens particulier. Aujourd'hui ce concept est dénaturé. En dénaturant ce concept les gens ont dénaturé aussi leur esprit. Pour former une compréhension correcte de Dieu et pour Le comprendre, il faut revenir à notre état premier. Plusieurs pensent à Dieu comme à un être qui change plusieurs fois par jour comme l'homme. Certains mystiques de l'Ouest pensent de la même façon. Ce n'est pas à reprocher. C'est la lutte entre les deux loges qui existent dans le monde – la Blanche et la Noire. Elles ont séparé l'humanité en deux camps opposés. Elles sont la cause des discordes qui existent dans la vie politique et sociale, dans les familles, dans l'individu et même dans la religion et la science. Ces deux influences dédoublent les esprits humains. Mais l'Esprit Divin ne travaille pas là où il y a la séparation, la scission. Quand tu te dédoubles et tu tombes en contradiction, Dieu est en dehors de toi. C'est une loi psychologique. Quand je vous parle de l'homme vous devez vous concentrer en vous-mêmes pour vous représenter l'homme qui est créé d'après l'image et la ressemblance de Dieu, c.à.d. de la Vérité et de l'Amour. Cet homme n'a jamais entaché le nom de Dieu. Moïse, l'un des grands initiés, dit : " Il ne faut pas prononcer le nom de Dieu en vain". C'est une des lois du premier mystique qui voulait apprendre le grand enseignement Divin. Il voulait sanctifier le Nom Divin. Cela signifie être un véritable homme. Si on ne se met pas à sanctifier le Nom Divin, dans le sens le plus haut, transmis par les esprits Vierges Divins, personne ne peut passer sur un degré plus haut que celui sur lequel il est. J'observe souvent les gens en Bulgarie et ailleurs se séparer en grandes et petites quantités, en des étroits et des larges, en des noirs et des blancs. On dit : "Nous sommes larges, nous ne sommes pas bornés comme les autres". Remercions Dieu que vous soyez larges sans être informes et sans principes. Si vous allez à l'étranger et tombez parmi les occultistes, les théosophes, vous comprendrez qu'ils sont des disciples de la Fraternité Blanche qui travaillent pour renouveler la pensée humaine, pour y insuffler un nouvel élan, une nouvelle activité de l'Esprit Divin. Aujourd'hui les théosophes sont divisés en disciples de Besant et de Setier – des anthroposophes, mais les uns comme les autres sont des anthroposophes. Mais ils se supportent difficilement les uns les autres et eux aussi ils se séparent en larges et étroits. Les disciples de Besant sont des femmes et ceux de Steiner sont des hommes. Les uns comme les autres se disputent entre eux. Tous les courants de l'école de l'Est sont dirigés par des femmes et de celle de l'Ouest sont dirigés par des hommes. Cette division se distingue clairement mais c'est seulement le côté extérieur. Celui qui n'est pas élevé peut être attiré par eux. Et celui qui se laisse attirer par eux ne peut pas comprendre le Christ. Comme les contemporains du Christ étaient tentés, de la même façon sont tentés les gens aujourd'hui. Dès que l'homme a péché et a dénaturé le Nom Divin, il n'a pas cessé d'être tenté. Celui qui est tenté ne peut pas s'élever jusqu'à la situation d'un homme réfléchissant, ne peut pas comprendre les lois fondamentales intérieures sur lesquelles est basé l'esprit humain. L'homme doit comprendre les grandes lois de la pensée Divine pour changer sa vie individuelle et sociale aussi ainsi que la Vie de toute l'humanité. Les théosophes nomment l'esprit supérieur un manas supérieur. Ils nomment l'esprit naturel ou inférieur, un manas inférieur. Mais on ne parle nulle part de l'esprit moyen – le manas moyen qui est le plus important. Le manas inférieur est la base sur laquelle on construit la pensée humaine. Donc, il est le terrain du monde Mental. Si vous comprenez les éléments de ce terrain, vous saurez ce que vous pouvez y semer. Chaque pensée contient le grain d'une activité. Savoir penser correctement signifie savoir quels grains semer pendant les différentes saisons. On a dit dans l'Ecriture sainte : "Tu vas récolter ce que tu as semé. "Ici il s'agit de l'ensemencement dans la pensée. Parmi les gens il y a autant de conceptions fausses, autant de démarches fausses que des gens qui n'écoutent pas la voix du Grand Maître peuvent s'exterminer les uns les autres. Il dit : "Dorénavant je ne permettrai à personne d'avancer d'un pas. S'il ne change pas sa pensée, s'il ne sanctifie pas le Nom Divin, il peut frapper des milliers d'années à Ma porte, pauvre de lui ! Le disciple récoltera encore les fruits de son karma – depuis des milliers d'années" Qu'est-ce que c'est que le karma ? C'est la conséquence de tous les mauvais fruits que tu avais plantés dans le passé. Le Christ est venu sur la Terre pour une chose seulement – sauver les gens. Quand je dis "sauver" je comprends leur apprendre à sanctifier le Nom Divin en eux-mêmes et dans le monde. Sur ce Nom repose le fondement de notre existence. La sanctification du Nom Divin est la plus grande chose. C'est la philosophie du futur. Certains se plaignent que les secrets restent cachés pour eux. Qu'est-ce qu'ils veulent ? Que je leur donne une arme pour qu'ils s'entre-tuent ? Dans l'Europe de l'Ouest il y a différents enseignements et fraternités, dont les membres veulent apprendre les secrets de la Nature. Ils sont pareils aux femmes qui se vengent de leurs bien-aimés avec le vitriol. Pourquoi se vengent- elles ? – Parce qu'elles sont trahies par eux. Quand elles les défigurent avec le vitriol, les femmes sont contentes et disent : "Maintenant il n'appartiendra ni à moi, ni à aucune d'autre. Les hommes agissent de la même façon. Les gens religieux agissent aussi de la même façon. Le Christ est chagriné par les démarches des gens. S'ils ne changent pas leur conduite, Dieu a décidé de les punir. D'après la loi Divine on ne peut plus pécher. Il faut liquider l'ancien parce que c'est la Nouvelle époque, le nouvel essor qui arrive. L'Esprit Divin Vierge descend en une vague circulaire par les sept champs, c.à.d. par les sept mondes. Pendant la période Saturnienne l'Esprit Divin Vierge est descendu jusqu'au monde Mental et a formé le corps mental de l'homme. Pendant la Deuxième période, c.à.d., la période de Soleil, l'Esprit est descendu jusqu'au monde Astral et a formé le corps des désirs. Pendant la Troisième période – la période de la Lune, l'Esprit est descendu jusqu'au domaine éthéré du monde physique en formant l'enveloppe éthérée de l'homme. Pendant la Quatrième période, de Terre, l'Esprit est descendu dans le champ inférieur du monde physique et a formé le corps physique. Pendant ces périodes quand l'Esprit descendait et montait, Il passait par le jour et la nuit spirituels. Pendant la Première période quand l'Esprit Divin travaillait et a créé l'homme d'après l'image et la ressemblance de Dieu, l'homme était immaculé. Pendant la Deuxième période, l'homme a commencé à descendre. Pendant la Troisième période il est arrivé à la décadence complète. Pendant la Quatrième période, Terrestre, la période la plus basse de la descente, la déchéance est parvenue à sa dernière extrémité. Pourquoi est-ce que c'est nécessaire pour l'homme de descendre et de s'enfoncer dans la matière ? – Pour s'habiller dans toutes les enveloppes – de plus en plus épaisses d'où commence son ascension et son habillement dans des formes plus élevées. Pendant chaque période se produit une descente et une montée partielle suivant une ligne oscillatoire. Le mouvement définitif sera ascendant. Celui qui ne veut pas se lier à Dieu sera jeté par la vague hors du courant commun de la journée Divine où il doit attendre une autre période de la descente et de l'ascension, c.à.d., une autre vague. Tous ceux qui montent vers Dieu entreront dans le Ciel et celui-là restera en bas, en dehors de Dieu. La porte se fermera devant lui et il entendra la voix de Dieu : "Je ne te connais pas." Un jour, quand le Christ frappera à vos portes, ceux qui s'occupent de problèmes privés, de choses ordinaires, resteront dehors, ils n'auront pas d'huile pour leur veilleuse. Après ils reprendront conscience mais le navire Divin sera déjà parti sans attendre personne. Voilà pourquoi chacun doit être prêt à y monter à temps. En parlant ainsi je ne veux pas moraliser, je vous dis seulement quelle est la loi, ce que dit Dieu. Il n'arrêtera le navire pour personne. Ainsi, la vague passe et exactement à ce moment vous avez les conditions les plus favorables pour le développement. Quand une mauvaise pensée passe par votre esprit, il faut savoir qu'elle arrive de votre passé lointain, elle n'est pas actuelle. C'est un enfant étrange abandonné, il ne faut pas l'accepter. Je ne veux pas que vous m'envoyiez des enfants abandonnés, nés de parents illégitimes. Comme Maître je ne suis pas envoyé sur la Terre pour élever et éduquer des enfants pareils. Elever un pécheur c'est une chose et élever un enfant illégitime, c'est une autre chose. Le pécheur qui est arrivé à une certaine conscience et regrette ses péchés peut être sauvé. Il fait des efforts pour accomplir la Volonté Divine. Le Christ est venu sur la Terre pour des gens pareils. Chacun peut être sauvé. Le pécheur aussi peut être sauvé mais non pas l'enfant abandonné, illégitime. Il est un serpent qui plus il mange, plus il devient grand. Un jour il peut s'enrouler autour de l'homme et lui casser les os. Personnellement pour vous, pour votre bien futur il est nécessaire de nourrir les grandes pensées que Dieu a mises en vous premièrement par le Saint Esprit. Il ne faut pas nourrir les pensées négatives que la loge Noire a semées en vous. La mère dit : "J'ai eu beaucoup de peine avec cet enfant, il me fait beaucoup de soucis mais un jour il prendra soin de moi." Non, un jour cet enfant comme le serpent cassera tes os et te mettra hors de cette vague. "Sanctifie-les par Ta vérité." Personne ne peut apprendre la loi Divine sans sanctifier le Nom Divin. Quand vous aurez sanctifié le Nom Divin, vos pensées seront pures et claires. Avec elles vous construirez cette enveloppe où sera conçu le corps de la Vérité qui vous rendra libres. La Vérité est le premier corps sur lequel vous devez travailler maintenant. L'âme humaine habite ce corps. La Liberté n'existe pas sans la Vérité. Vous aurez beau - pleurer beaucoup, vous ne serez pas libres si la Vérité n'est pas en vous. En pleurant seulement vous ne pouvez pas vous aider. Parfois les pleurs sont utiles, parfois – nocifs. Les pleurs sont de la pluie; si vous avez semé de bons grains ils pousseront et ils vous élèveront. Si vous avez planté des épines, elles pousseront et elles vous étoufferont. Si tu pleures pour Dieu, tu es bienheureux; si tu pleures pour le monde, je te prends en pitié. Dans ce cas la sécheresse est préférable. Les pensées claires et nobles vous élèveront. Avec elles, vous entrerez dans le corps de la Vérité et vous serez libres. De cette façon exactement vous connaîtrez le Christ et Il vous connaîtra. Certains veulent trouver le Christ en moi. Non, vous trouverez le Christ dans Son enseignement. Si vous voulez savoir qui je suis, je vous le dirai. Je suis le frère des plus petits dans le Royaume Divin. Moi, le plus petit, je veux accomplir la Volonté Divine comme Dieu a voulu sanctifier Son Nom comme il m'a sanctifié. Dieu a été tellement bon envers moi que moi, le frère des plus petits, je veux le récompenser avec toute ma reconnaissance. Je veux que vous suiviez mon exemple. Certains parmi vous peuvent désirer être plus grands que moi, occuper la première place. C'est une tentation. Christ dit : il suffit au disciple qu'il soit comme son Maître". Moi, je ne veux pas plus. Cette petite place me suffit. Je ne la changerai pas pour une autre. La place que vous occupez n'est pas importante. L'important c'est comment vous réglerez votre dette envers Dieu. Vous voulez être des rois. C'est bien d'être un roi mais il n'y a pas de malheur plus grand. Un roi peut faire mille bontés, il peut favoriser toute une société ou tout un peuple, mais il peut l'amener à la perte. Voilà pourquoi le Christ dit : "On demande beaucoup à celui auquel on a beaucoup donné". Quand tu veux devenir grand, cela signifie que les sentiments de fierté et de vanité se manifestent en toi." Les grands commerçants qui opèrent avec beaucoup de capitaux, des centaines de millions, font de grandes dettes et parfois trompent beaucoup de gens. Si vous avez cent millions et vous les perdez, vous aurez de grands tourments. Je prends le nombre 100 comme un nombre qui présente l'une des hiérarchies supérieures des anges. Il n'y a pas de mots pour exprimer la douleur et la souffrance du commerçant qui a perdu ses cent millions. Et au contraire, il n'y a pas de mots pour exprimer la joie du celui qui a cent millions de lévas à sa disposition et peut les utiliser raisonnablement. Plus c'est affreux pour l'un plus c'est grand pour l'autre. "Sanctifie-les par Ta vérité". La première chose que vous devez apprendre des sermons du Christ c'est l'humilité. Elle est la mère de la vraie connaissance positive. La fierté est la mère de la connaissance passagère, temporaire. Tu peux posséder beaucoup de connaissances mais si tu es fier tu seras dans la situation d'un des frères induits en erreur de la loge Noire. Si vous estimez les lois Divines vous vous élèverez même si vous êtes parmi les plus petits. Si vous voulez que le Ciel s'intéresse à vous et vous bénisse, vous devez être humbles dans le sens élevé du mot et non pas dans le sens ordinaire auquel on vous a habitués. L'humilité est un bel ange, un grand esprit. Celui qui l'a vu, l'a tout de suite aimé. Dans l'humilité naissent toutes les vertus Divines auxquelles rêvent l'esprit et l'âme humains. L'ange de l'humilité est vivant. Il porte en soi la Charité – l'enfant de l'Amour, la plus petite fille de Dieu. L'Amour habite parmi les esprits Vierges et promet un futur clair à toute l'humanité et à ceux qui le cherchent. Si vous voulez que le Christ en vous soit fort et immortel pour vous élever, il faut ouvrir le chemin pour l'Amour dans votre âme. Cela signifie placer le Christ à l'endroit le plus élevé dans votre âme, sanctifier Son Nom dans votre cœur. Certains pensent qu'ils sont tout près du Christ. Seulement le plus petit, peut être tout près du Christ, c. à.d. celui qui connaît l'art de se diminuer. Vous dites que vous voulez ressembler au Christ et en même temps vous voulez ordonner. Pour être comme le Christ et tout près de Lui, il faut apprendre la loi du service désintéressé, il faut penser correctement. Il faut répondre avec l'Amour à la haine, avec le Bien – au mal. Et alors il n'est pas important de savoir qui vous servez – Ivan ou Dragan, vous servez Dieu. Les noms sont importants à mesure qu'ils répondent à leur contenu. Le nom Christ n'est pas unique, c'est un nom collectif. Il est comme l'air et la lumière. Chacun a le droit d'en profiter. Réfléchissez d'une manière raisonnable et philosophique et ne vous trompez pas sur la forme extérieure des choses ni des mots extérieurs. Cherchez le contenu intérieur des mots. Si je pensais comme vous je serais descendu depuis longtemps de la hauteur de ma situation. "Sanctifie-les par Ta vérité." Maintenant je veux que vous marchiez suivant une ligne droite ascendante, que vous sanctifiez le Nom Divin en vous. Ce Nom vous élèvera pour être, comme le Christ l'a dit, Ses cohéritiers et ses cosympathisants. Aujourd'hui je veux apporter dans vos esprits et dans vos cœurs la Lumière Divine, par laquelle vous pouvez vous libérer de tous les mauvais germes. L'épée de l'Esprit est tirée et malheur à ceux qui résistent à la Vérité. Nous devons lutter avec des armes pour lesquelles on parle dans le chapitre 10, versets 4 et 5, de la Deuxième épître aux Corinthiens: " Non, les armes de notre combat ne sont pas d'origine humaine mais leur puissance vient de Dieu pour la destruction des forteresses. Nous détruisons les raisonnements prétentieux, et toute puissance hautaine qui se dresse contre la connaissance de Dieu. Nous faisons captive toute pensée pour l'amener à obéir au Christ." C'est la théosophie, l'occultisme, le spiritisme, la Sagesse Divine. Je veux que vous preniez le verset suivant comme une devise : " Que vous n'ayez pas d'armes d'origine humaine, mais que leur puissance vienne de Dieu." C'est de cette façon que vous pourrez vous libérer des pensées du manas inférieur, du péché auquel les gens même aujourd'hui payent la dîme. Le Christ dit : "Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu." Le manas inférieur est César dans l'homme. Le verset signifie : quand vous donnez le nécessaire au manas inférieur, donnez le nécessaire aussi au supérieur. Qu'est ce que cela signifie "donner à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ?" – Cela signifie détruire les germes nuisibles pour qu'ils ne poussent plus, vous libérer de toutes les pensées qui ne sont pas pures et dire : "Voilà, César, ce qui est à toi." Et ensuite prendre les pensées supérieures, Divines, les mettre dans la grange Divine de l'âme et dire : "Voilà, Mon Dieu, ce qui T'appartient." Après vous entrerez dans votre chambre secrète et vous ferez une prière à Dieu sans confondre ce qui est à César avec le Divin. Mêler les deux, ce n'est pas de la prière. La prière est forte quand le cœur est pur et complètement dirigé vers Dieu. Avant que vous ne réchauffiez le foyer de votre cœur, votre prière ne pourra pas arriver à Dieu. Est-ce que vous savez quel sera votre état quand vous sentirez la chaleur Divine dans votre cœur ? Un Américain a écouté Camilla Rousseau, l'élève de Paganini jouer "Le rêve de la vie" et a dit : " En ce moment j'étais prêt à me concilier avec tout le monde, à pardonner à tous mes ennemis." Cet Américain a écouté beaucoup de prédicateurs connus, mais personne n'a pu l'influencer de la même manière que Camilla Rousseau. Donc, quand l'humilité pénètre vos cœurs, dites : "Mon Dieu, nous sommes prêts à pardonner à tous." Je vous demande si vous avez entendu la voix de l'humilité ? – Moi, je l'ai entendue. Je ne connais pas de meilleure musique que le chant de l'humilité. Quelle harmonie existe dans l'humilité ! Quel Amour jaillit du cœur de l'homme humble ! Cet Amour arrose les cœurs de tous les gens avec ses rayons. Chaque jour il envoie ses pensées douces et son soulagement à tous les gens souffrants et déprimés, à toute l'humanité. Il dit : " Espérez, je vous aiderai à sanctifier le Nom Divin dans vos esprits et dans vos cœurs. Je vous donnerai toute ma bénédiction." Aujourd'hui le Christ veut unir toutes les fraternités et religions dans le monde entier. Voilà pourquoi il ne faut pas vous permettre de juger les gens. Vous ne connaissez pas les causes profondes des choses. "Sanctifie-les par Ta vérité." Comment agit Dieu pour votre élévation ? – Par les souffrances et les joies. J'ai traversé les voies de toute la vie humaine, j'ai écouté de nobles Esprits Divins et je trouve, suite aux expériences vécues, que tous les gens doivent passer par le chemin des joies et des souffrances. Il n'y a pas de meilleur chemin. Qui peut le contester ? Le chemin n'est pas mauvais mais la plupart des gens ont servi et servent César. Une femme se lamente de son mari et dit : Je ne l'aime plus, il m'a rendue malheureuse." Quitte-le alors ! "Mais qui me nourrira?" – Et, alors, ce n'est plus un mariage mais un marché ! Le mariage est une chose idéale, Divine. Quand vous voulez entrer dans le Royaume Divin, il ne faut pas râler que Dieu vous ait donné un mari mauvais en apparence. Si vous râlez, Dieu vous répond : "Vous avez choisi ce mari vous-même. Ce n'est pas moi qui vous l'ai donné. Vous voulez que je le fasse meilleur sans que vous deveniez meilleur. J'examine la notion "femme" comme une notion, je ne parle pas de personnalités. Pour moi chaque femme et chaque homme sont des rayons, c'est-à-dire des parties du tout. J'utilise ces notions comme avec des faits réels, vérifiés par la vie même. Alors, le chemin des souffrances et des joies est le chemin pour acquérir la patience. Le patient acquiert de grandes expériences et une richesse intérieure. C'est seulement de cette façon que l'homme peut comprendre les grands chemins Divins comme la grande Providence Divine pour les biens futurs de l'homme. Si vous voulez progresser cette année ne râlez jamais. En disant de ne pas râler, je ne parle pas du bruit autour de vous, mais je dis de ne pas accepter ce bruit en vous-même. Votre cœur doit être doux et tranquille. Vous n'êtes pas coupables si quelqu'un jette des pierres, brise des fenêtres. Mais quand vous commencez du dedans à briser les fenêtres de votre maison, de votre âme, je dis : "Mes amis, vous n'avez pas encore appris à servir Dieu, à payer César." Chacun peut gâter la vie de milliers d'êtres. Savez-vous combien de siècles sont nécessaires pour corriger les erreurs des gens ? Parfois vous avez un désir de vengeance; vous vous dites : Je lui briserai la tête, je le mettrai sous mes pieds. Qu'il sache qui je suis !" Non, repliez-vous en vous-mêmes et dites-vous : "Cet esprit qui est entré en moi est un esprit démoniaque. Je l'attraperai et je lui dirai de se taire. Hors de mon sanctuaire ! Je t'interdis de tacher l'image Divine !" Tu dis à quelqu'un : " Je ne peux pas penser du bien de toi. " – J'éprouve de la pitié pour toi. Si tu ne peux pas penser du bien de tes semblables, tu ne peux penser du bien de Dieu. Alors comment peux-tu aimer Dieu ? Il y a trois chemins à suivre – le chemin de l'Amour, le chemin de la Sagesse et le chemin de la Vérité. C'est le chemin Etroit de la Vie. Le Christ dit : " Il y a peu de gens qui sont sur le chemin étroit. " Mais tous peuvent suivre le Chemin de l'Amour. Si vous ne pouvez pas suivre le Chemin de la Sagesse, prenez le Chemin de l'Amour. Si vous ne pouvez pas entrez dans ce Chemin, prenez le Chemin de la Vérité. Donc, le chemin de l'Amour, de la Sagesse et de la Vérité, ce sont les trois chemins que vous devez suivre. Ne vous fâchez pas si quelqu'un ne suit pas le chemin que vous suivez. Allez tout droit. Le résultat des trois chemins est le même; la différence est seulement dans les virages que chacun fait. C'est l'enseignement du Christ quand il était sur la Terre; c'est l'enseignement qu'il prêche encore aujourd'hui. Comment pouvez-vous comprendre les affaires célestes sans comprendre les affaires terrestres ? Comment pouvez-vous comprendre le difficile sans comprendre le facile ?- Dis-nous quelque chose de grand."- C'est la plus grande chose que peut vous dire le frère des plus petits, le frère de vos anges, qui vous emmènent dans la Bonne voie. Vous dites : "Tu es notre frère." Si vous me prenez pour votre frère de chair, vous vous trompez. Si vous me prenez pour votre frère d'esprit, vous avez raison. "Tu ne nous aimes pas." – Si vous visez l'amour terrestre, je ne vous aime pas. Si vous dites que je ne vous aime pas de la même manière dont vos anges vous aiment, vous vous trompez. Personne sur la Terre n'aime plus que moi vos âmes. Je désire que vous aimiez les âmes humaines de la même manière. Est-ce que c'est clair pour vous ? Je sais, que vos anges se réjouissent pour vous. Est-ce que c'est clair pour vous ? J'ai voulu leur rendre service. Je suis venu sur la Terre pour servir les anges ainsi que vous. Mon travail terminé, vous direz que je suis parti quelque part. Où partirai-je ? Non, je ne partirai nul part. J'irai chez Celui qui m'a envoyé pour Lui demander : Est-ce que j'ai accompli mon devoir ? " Si je n'ai pas tout terminé, je viendrai encore une fois. Si la deuxième fois je n'ai pas terminé mon, travail, je reviendrai encore jusqu'au moment où l'on me dit : "Tu as bien fait ton travail." C'est la loi pour le plus petit frère du Ciel – faire ce que Dieu lui demande. Voilà le Grand enseignement que vous n'avez jamais écouté jusqu'à présent. Ce que vous entendez maintenant vous ne l'avez jamais senti. Pourquoi ne l'avez-vous jamais entendu ? Parce que c'est l'enseignement des petits anges qui sont descendus sur la Terre pour élever l'humanité. Maintenant je ne vous bénirai pas, je ne le fais pas. Pourquoi ? – Si je vous donne ma bénédiction et que vous ayez des mauvaises herbes en vous, elles pousseront. J'agis raisonnablement, d'après la loi Divine. Tous les frères du Ciel vous enverront leurs bénédictions quand ils verront que vous avez semé de bons grains pour que ces grains poussent et pour qu'ils donnent de bons fruits. Que Dieu grandisse et ressuscite en vous avec ces fruits – que vous sanctifiiez le Nom Divin ! Ce sera ma joie, parce que vous serez tout près de Dieu. C'est ce que je vous annonce pour la Nouvelle année; je ne termine pas, je viens de commencer. Vous devez le savoir. Ce que je vous dis, c'est le début. Il y a tant de grandes choses encore ! Si vous écoutez ce que vous disent les plus petits, vous sentirez la Force Divine. La Sagesse arrivera en vous, vous renforcerez votre volonté et les choses s'arrangeront dans le monde. Un grand travail commence dès à présent pour les plus petits. L'enseignement pour les petits est grand. Il est le plus convenable pour vous. C'est la base pour ce que le grand futur apporte à votre âme. C'est la pensée Divine pendant l'année 1917. Je ne parle pas de l'année terrestre, mais de l'année Divine. Je commence par les années 1914,-15,-16 et -17 qui composent la Nouvelle époque. Ce sont quatre années Divines qui font un cycle de la bénédiction Divine. La chiffre 1 dans l'année 1917 signifie le principe de l'Equité et le 7 – la loi du repos et des biens. Maintenant je vous laisse réfléchir sur l'Humilité, la Patience et l'Amour. Essayez de d'aplanir les rugosités en vous, qui dérangent l'harmonie Divine dans votre vie. Que chacun de vous, par son ange, appelle Dieu en soi-même et Lui demande :" Mon Dieu, qu'est-ce que Tu veux que je fasse pour le triomphe du Royaume Divin sur la Terre et pour la sanctification de Ton Nom parmi les gens ?" La première chose qu'on vous dira, sera : "Réconciliez-vous !" Le Christ a prêché cela. Lisez l'Evangile de Matthieu et de Luc. Là on dit : "Quand tu arrives auprès de l'autel pour donner ton offrande et que tu sens que tu as quelque chose contre ton frère, laisse ton offrande et vas te réconcilier avec ton frère; s'il ne veut pas se réconcilier, prends encore deux personnes et vas-y de nouveau." Celui qui va auprès de l'autel doit être réconcilié avec tous. Personne ne peut aller auprès de l'autel sans être concilié préalablement. Vous dites pour certains : "Venez pour les réconcilier." Comment pouvez-vous les réconcilier quand ils ne vont pas auprès de l'autel ? Vous devez vous réconcilier ! Tu diras : " Mon frère, réconcilions-nous !" S'il ne veut pas se réconcilier, tu iras de nouveau avec deux autres personnes. Et s'il ne veut pas encore, tu iras avec toute l'église. S'il ne veut pas malgré cela, tu diras : "Que ce soit pour toi comme pour un publicain et comme un païen." C'est l'enseignement du Christ. Les discordes qui existent maintenant ne sont pas compatibles avec Son enseignement. Maintenant je n'ai l'intention de juger personne. Vous êtes tous égaux pour moi. Je dis : si vous n'acceptez pas cet enseignement, vous n'aurez pas de bons résultats. Pourquoi créer des souffrances inutiles dans le monde ? Il y avait assez de souffrances dans le passé. Que dès à présent ce soit la joie et la bénédiction qui arrivent parmi les gens. Ce que je vous dis aujourd'hui, on le dit partout. Dieu le dit, les anges le disent, tous leurs serviteurs sur la Terre le prêchent. C'est ce que dit aussi le Christ. Et je crois que ce sera. Tout sera comme on l'a prédit, je n'en doute pas du tout. Un jour nous nous rencontrerons tous, bien sûr, non pas dans ces circonstances comme aujourd'hui – dans des circonstances 10 fois meilleures qu'aujourd'hui, et toujours sur la Terre. Dans dix ans nous serons cent fois mieux que maintenant. Dans dix ans encore nous serons mille fois mieux qu'aujourd'hui. Dans encore dix ans nous serons dix milliers de fois mieux qu'aujourd'hui. Dans encore dix ans – cent milliers de fois mieux. Dans les autres dix ans – des millions de fois mieux. Dans encore dix ans – dix millions de fois mieux. Et à la fin de cette période ou au début de la suivante nous serons ensemble avec Dieu. Que ma paix soit avec vous ! Traduction par Dacha Nedkova Revue par Tania Dimitrova
  4. Le grain de blé Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; Mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit (Jean 12, 24) Le grain de blé est le symbole de l’âme humaine. Il représente un élément essentiel de l’histoire du développement de la nature. Suivre la trace de son histoire vous fera comprendre l’histoire de l’âme humaine… Il tombe en terre et meurt, il germe, croît et donne des graines, à l’image des processus qui se déroulent dans l’âme humaine. Pour vous, le grain de blé est probablement quelque chose de très insignifiant, sans valeur : seize millièmes de kilogramme ! Comment évaluer son prix sachant qu’un kilogramme coûte un sou ? Mais il contient de telles forces potentielles et un tel esprit d’abnégation qu’il nourrit ainsi les autres et lui-même. Quand vous êtes à table, vous ne pensez pas au grain de blé : quelle joie il insuffle en vous, quelles pensées il nourrit, quelle est son origine ? Ni les hommes, ni mêmes les poules ne l’apprécient, personne ne l’estime, et pourtant il fait partie des plus grandes énigmes au monde. Que se cache-t-il dans le grain de blé ? C’est le symbole de la vie. Prenons la lettre cyrillique Ж (J) par laquelle commence ce mot[1], elle représente parfaitement ce grain de blé : en bas, deux pédoncules, les racines ; en haut, deux branches. Lorsqu’il est semé, il nous indique vers où nous devons tendre. Le grain de blé nous dit d’aller vers celui qui nous a créés : le Seigneur ; et, pour aller vers Lui, il faut nous développer, éclore, donner des fruits pour le reste du monde, « aider et se sacrifier pour ses proches, comme moi je le fais ». C’est pourquoi Jésus dit aussi : « Je suis le pain vivant qui descend du Ciel. » (Jean 6, 51) Ce même pain qui provient d’un grain de blé. Les hommes aujourd’hui disent que leur vie est misérable, tous sont mécontents, les rois et les serviteurs. Du plus haut placé jusqu’à celui qui se trouve tout en bas, tous veulent quelque chose et même s’ils l’obtiennent, ils sont toujours mécontents et veulent encore autre chose. Demandez-leur pourquoi ils sont mécontents : ils sont à la recherche de quelque chose de plus. Mais revenons à l’histoire du grain de blé. Que diriez-vous à sa place, une fois semé en terre ? Vous diriez : « C’en est fini de moi, ma vie est terminée ! » Mais le grain de blé a plus de foi que nous. Enterré dans la terre, il se décompose, mais il saisit le langage du soleil et lorsque ses premiers rayons le touchent, il se dit : « Je ne mourrai pas, je ressusciterai et je produirai des fruits pour les autres. » Et grâce à l’énergie qui naît en lui, il se tourne vers le soleil, s’ouvre, mûrit. Mais les hommes ne le laissent pas en paix : ils le coupent à la faucille, et ce n’est pas la fin de ses souffrances ! Après la moisson, il est lié en botte qui, à son tour, est transpercée par une fourche et jetée dans une carriole. Apporté au moulin, il est écrasé entre d’énormes pierres, et battu par des machines tirées par des chevaux. Que penseriez-vous si vous étiez à sa place ? La vie humaine se déroule de manière semblable. Vous vous demandez pourquoi il est nécessaire de passer par tout cela. On doit comprendre le sens de l’exemple du grain de blé : les machines et les sabots des chevaux l’écrasent, puis il termine dans un silo, mais ses souffrances ne sont pas terminées : il est passé au tamis, l’ivraie tombe en bas, le bon grain reste en haut ; il est chargé dans des sacs puis envoyé au moulin pour être écrasé en poudre sous les pierres. À sa place, vous diriez : « Ce n’est pas une vie, ce n’est pas une création divine ! » Mais le grain de blé a une grande patience, il dit : « Vous allez voir quel est mon destin ». Moulu en farine, il est emporté à la maison, mais sans être laissé en paix, le voici de nouveau passé au tamis dans la cuisine, une partie est jetée à la poubelle, une autre sert à préparer la pâte. À la place du grain de blé, vous diriez : « Nos souffrances sont enfin finies ». Mais lorsque la pâte lève, elle va au four pour en ressortir transformée en pain savoureux. De nouveau, vous diriez alors : « Notre peine est finie pour de bon », mais un peu de temps passe et on rompt le pain pour le manger. Ainsi le grain arrive dans l’estomac, se diffuse dans le sang, touche notre esprit et que nous arrive-t-il ? Dans notre cerveau naissent des pensées grandioses, dans notre cœur, un désir nouveau. Le grain porte l’habit qui revêt nos émotions, il se déverse dans la plume des écrivains et des poètes, dans l’archet du violoniste. Voici ce qu’apporte le grain de blé, et s’il n’avait pas enduré ce cycle de transformation, nous n’aurions jamais goûté ces belles créations de la nature. Pourquoi ? Parce que le grain de blé nous donne la force d’observer et de voir. C’est pourquoi Jésus a dit : « Je suis le pain vivant ». Pour être vivant, l’homme doit être en interaction avec son environnement, s’enraciner en lui, aider et se faire aider. Comme le grain de blé, nous devons aussi traverser ce cycle, nous sacrifier de la même manière ; et ce sacrifice n’est pas si insurmontable ! Examinons maintenant l’histoire du Christ et celle du peuple juif. Comment expliquer cette contradiction : un pays attend des milliers d’années son Messie, son Roi, censé venir le délivrer, et lorsqu’il se manifeste, les pharisiens et les élites juives sont les premiers à se plaindre de lui ! Vous direz que si le Christ venait à notre époque, vous le recevriez mieux. J’en doute et je vous en donne une preuve : regardez comment l’homme agit envers sa femme et elle avec lui, pour savoir comment vous agiriez face au Christ. Quand la vérité se manifeste dans le monde, elle n’est pas revêtue d’une tenue de fête, mais du vêtement le plus modeste, c’est pourquoi le Christ est apparu au peuple juif sous cette forme simple. C’est la raison pour laquelle les hommes ne peuvent pas voir la vérité, ce sont les lois de ce monde. Mais il existe une autre loi qui se manifeste dans la lumière du soleil. Lorsqu’il éclaire toutes les créatures sur la terre, la lumière qui engendre la joie et la gaîté chez un homme, crée de la haine et de la rancœur chez d’autres ; elle incite les uns à la bienveillance et les autres à la férocité. Quant au loup, la lumière et la chaleur l’incitent à épier les brebis pour les dévorer ; sur un voleur, leur effet le pousse à chercher à dérober votre argent ; sur quelqu’un qui veut faire le bien, elles le poussent à trouver un malheureux pour l’aider. Donnez un grain de blé à une poule, elle fera un beau plumage ; donnez-le au cochon, il soignera son poil ; donnez-le au loup, il aiguisera ses dents et ses griffes ; donnez-le au poisson, il fera de belles écailles. Les physiologistes ne peuvent pas expliquer ce processus. Chaque être assimile la nourriture, la chaleur et la lumière selon son développement et son discernement. Vous comprendrez cette loi si vous expérimentez ces deux mondes opposés. On ne peut pas vous expliquer pourquoi le mal existe en l’homme, pourquoi il préfère la haine à l’amour, le mensonge à la vérité, cela ne peut être expliqué ; beaucoup de « pourquoi ? » resteront inexpliqués. Le mot bulgare « pourquoi » (защо) est un point d’interrogation qui sous-entend « je veux ». Pourquoi vouloir ? À cause de cette loi qui nous pousse à nous développer, à avancer. Jésus dit que si le grain de blé, tombé en terre ne meurt pas, alors il demeure seul. Qu’est-ce que la solitude ? C’est la pire souffrance qui peut accabler l’homme. Le sens de la vie, c’est de se multiplier. Toutes les souffrances au monde sont engendrées par le fait que les hommes désirent vivre uniquement pour eux. Le mal naît toujours du désir de rester seul et d’être le centre du monde, ce qui est contraire aux lois divines. Nos pensées et nos aspirations n’aboutissent pas, car elles sont bâties sur du sable. Nous pouvons être heureux dans ce monde justement si nous vivons pour le Seigneur ; et nous devons vivre pour Lui. L’explication se trouve dans la nature : quand le soleil se lève, il éclaire tout le monde car il aime tout le monde ; il est attentif à toutes les créatures, des moins évoluées aux plus évoluées, c’est pourquoi tous se tournent vers lui. Cette énergie qui vous anime et vous élève vient de lui, mais le Soleil nous dit-il que nous devons entrer en lui ? Il nous enseigne au contraire à bénéficier de ce qu’il nous donne, et à propager la lumière sur ceux qui nous entourent, comme lui-même illumine le monde. Certaines idées trompeuses s’accrochent à nous, confortées par notre individualisme. Si par exemple vous pénétrez dans une pièce qui a une seule fenêtre, mais dans laquelle se trouvent vingt ou trente invités, vous leur direz : « Vous n’avez pas le droit de rester devant la fenêtre, il n’y a que moi qui peux regarder », et en regardant le soleil, vous privez tous les autres de sa lumière. Alors que vous devez au contraire les appeler pour le contempler, leur montrer le chemin pour sortir de cette maison et voir la lumière. Il n’est pas conseillé de retenir beaucoup de personnes chez soi, car elles ne peuvent pas toutes en même temps profiter de la lumière et de la chaleur ; il faut les emmener dehors. C’est pourquoi Jésus dit : « Celui qui s’adore lui-même, doit sortir dehors » et à un autre endroit : « Qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi » (Matthieu 10, 37). Par conséquent, si quelqu’un est trop près de la fenêtre, il masquera tout l’horizon aux autres ; tenez-vous vingt à trente pas en arrière. C’est ainsi ! Par ces mots, Jésus enseigne que la vie ne se limite pas aux biens matériels : ils sont un simple moyen, tout comme les manuels, les cahiers, les stylos sont un outil, une aide pour les élèves. N’allez pas penser que le Seigneur vous destine uniquement ces outils insignifiants. Il vous a préparé des moyens grandioses. Demandez à une grenouille quelle est sa conception de la vie, elle dira : « J’aimerais voir voler plus de mouches au-dessus de ma mare et plus près de moi pour pouvoir les attraper ». Et si vous la voyez patienter en silence, sachez qu’elle observe les mouches, pour attraper celles qui s’approchent suffisamment près : c’est sa conception de la vie. Sur les degrés de cette échelle, ne nous considérons pas au sommet de notre développement ; sur cette échelle de développement, entre nous et le but à atteindre, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. La distance entre les hommes et les anges est grande et de ce point de vue, elle est aussi grande que la distance entre un têtard et l’homme. Du point de vue des anges, nous sommes encore de petites grenouilles ! Certains rétorquent : « Mais les hommes, ne sont-ils pas créés à l’image de Dieu ? » Oui ! Mais ils n’ont pas encore atteint cette ressemblance. Voyez comment nous agissons. Pour pouvoir affirmer : « Nous sommes faits à l’image de Dieu », nous devons incarner les vertus divines : bonté, amour, sagesse, vérité. La bonté exclut la malveillance, l’amour exclut la haine, la sagesse exclut la folie, la vérité exclut le mensonge. Si ces défauts nous sont étrangers, nous sommes à l’image de Dieu, sinon, nous sommes encore de petites grenouilles. Je n’ai rien contre cette petite grenouille, elle a pour objectif de manger des mouches. Et pourquoi ? Parce que, comme la mouche, elle aspire à voler dans les airs et désire assimiler les vibrations de la mouche, pour les développer et s’envoler. Pourquoi le loup mange-t-il des brebis ? Il doit les manger pour devenir doux ; en mangeant de bonnes choses, nous devenons bons également. Pour jouer un rôle d’amour parfait, des acteurs ont expérimenté de se nourrir longtemps de viande de mouton, car cette viande prédispose à cette sensation. Donc, le loup a le droit de manger des brebis s’il veut devenir plus doux ; et cela se réalise car maintenant le loup est beaucoup plus doux qu’autrefois. Et quant à ceux qui mangent du mouton et de la volaille, je vous dirai que, par la viande de mouton, ils veulent devenir plus beaux et par la viande de volaille, ils veulent devenir ailés comme les anges. Vous avez le droit de vous en nourrir, le mal n’est pas dans cette nourriture. L’interdiction de toucher certains types de nourriture est motivée par l’intention de ne pas faire souffrir la créature que l’on mange. Je vous dis que vous pouvez en manger, mais à quelle condition ? Dans le poulailler, si la poule que vous attrapez ne crie pas, alors vous pouvez la manger ; si elle crie, laissez la tranquille. Il en est de même avec la brebis : si elle crie, laissez-la, elle veut vivre ! Donc, vous devez leur poser la question, demander quelle brebis, quelle poule veut vivre en vous. Le Christ dit : « Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mangera de ce pain vivra pour l’éternité. » (Jean 6, 51) Pour comprendre les paroles du Christ, nous devons nous purifier, purifier notre regard et notre intellect. Notre intellect est une arme formidable s’il est bien utilisé, mais il devient une arme très dangereuse si on ne sait pas l’employer. Si vous retournez la terre d’un champ qui n’est pas semé, c’est votre droit ; vous suivez une loi naturelle. Mais si vous retournez la terre d’un champ déjà semé, vous faites une faute. Certains diront : « Nous devons raisonner et avoir un esprit critique, car il n’y pas de science sans esprit critique. » Exercer son esprit critique, oui, mais comment ? Comme un chirurgien : pour opérer un organe malade je comprends qu’il est utile, mais pour opérer un organe sain, je ne le comprends pas. Être un tel chirurgien n’est pas difficile, n’importe qui peut découper une jambe avec une scie, mais peu savent réaliser cet acte comme une vraie opération chirurgicale. Pour le réussir, il faut s’imprégner de la loi de la bonté et de l’amour. Quand je vous parle d’amour, ne pensez pas que je prêche un enseignement paisible et tranquille ; celui qui veut aimer doit passer par les plus grandes souffrances du monde ; celui qui n’a pas souffert ne peut pas vivre ce principe divin de l’amour. Pour aimer Dieu, nous devons être prêts à nous sacrifier comme Dieu se sacrifie pour nous. Pour Le connaître, vous dites : « Seigneur, donne-nous ce qu’il nous faut ! », « Donne-nous, donne-nous, donne-nous ! » On n’entend que cet appel d’un bout à l’autre de la terre. Jamais l’argent n’a été aussi bon marché que maintenant ; chacun de nous gagne trois, quatre fois plus que les gens d’autrefois, mais cela ne nous suffit toujours pas. L’argent est déprécié, car le prix des choses n’a plus aucun rapport avec lui, sinon il aurait suffi de demander du blé, du mais, des poires, des pommes. Vous dites : « Seigneur, je veux être beau, riche. » Vous voulez posséder beaucoup de choses sans voir les tourments qu’elles vous apporteront : une fois riches, des envieux projetteront des actions malveillantes à votre égard, et pour vous protéger il vous faudra, comme les riches américains, avoir trois ou quatre gardes du corps. On a besoin de certaines choses essentielles qui améliorent la vie, au lieu de ces richesses. On a délaissé à tort le développement du cœur. Il faut revenir à ce principe fondamental : le développement et l’anoblissement de notre cœur. Le mal ne se tapit pas dans l’intellect, mais dans le cœur. Chacun de nous doit demander à son cœur ce qu’il souhaite. Notre cœur est perverti par notre faute ; nous l’avons souvent obligé, comme nos serviteurs, à mentir, tromper, nuire, etc. Le Seigneur dit dans la Bible : « Mon fils, donne-moi ton cœur. » (Proverbes 23, 26) Il connaît et voit les erreurs des hommes et attend uniquement qu’on Lui ouvre notre cœur pour qu’Il entre en nous. Vous direz : « Mais comment ? – De la même manière qu’on ouvre la fenêtre pour laisser entrer la lumière. » Il est dit : « Dans une pièce où la lumière pénètre, aucun médecin ne rentre, aucune maladie ne règne », et aussi : « L’endroit où la lumière n’entre pas, le médecin ne le quitte pas ». Ainsi, le diable n’entre pas dans le cœur humain où Dieu demeure déjà. Dieu, en ce sens est un médecin. Lorsqu’il vient, il dit : « Tu devrais manger plus, boire plus, faire ceci ou cela pour aller mieux » ; mais nous subissons, nous subissons jusqu’à ce que notre dos se brise. Nous ressemblons parfois à ce chamelier qui, traversant le désert avec un chameau surchargé, trouve une peau de renard et la jette sur le chameau. Mais son dos se brise sous le poids. Il ne peut pas supporter une charge au-delà d’un certain poids. Nous sommes ce chameau, en pleine traversée du désert, et si nous endossons plus de charge que nous ne pouvons supporter, nous finissons par entraver notre développement. Cela n’est pas une incitation à la pauvreté ; je vous souhaite d’acquérir des richesses sur trois plans : physique, mental mais aussi spirituel. Le Ciel veut des riches comme ça, car ils savent se montrer généreux. Et quand le Christ dit : « Amassez des trésors », Il parle de ces trésors-là. Investissez vos capitaux sur le plan céleste, pour que Dieu puisse, avec les intérêts générés, nourrir les pauvres sur terre. Ce ne sont pas les anges, mais nous-mêmes qui bâtissons notre libération et avons tous les moyens pour y parvenir. La loi ne nous veut pas tous instruits de la même manière. Chacun doit savoir autant qu’il lui est nécessaire. Quelqu’un dit : « Mon cerveau est petit », je lui réponds : si tu ne peux pas élever un petit cheval, comment pourrais-tu t’occuper d’un plus grand ; si tu as un petit cœur que tu ne peux pas maîtriser, comment pourrais-tu alors contrôler un cœur plus grand avec des désirs plus puissants ? Que devons-nous faire ? Ne pas penser à l’avenir, mais profiter de tous les bienfaits du présent pour notre bien ; le présent nous apporte tous les bienfaits pour demain. La loi dit que Dieu qui nous donne de bonnes conditions de vie aujourd’hui, les assurera également demain ; il ne faut pas se soucier de notre avenir, mais être sereins. Il existe des lois qui régulent les relations entre les hommes. Un malheur causé par quelqu’un ne survient pas par hasard, mais se déroule selon une loi précise ; chaque obstacle vous apportera une bénédiction, chaque épreuve vous ouvrira un nouvel horizon. Cela se vérifie toujours et vous n’avez pas à craindre les malheurs qui peuvent vous arriver. Certains me questionnent sur l’avenir politique de la Bulgarie : « Que deviendra ce pays ? » Drôle de préoccupation, comme si quelque chose d’extraordinaire se passait maintenant. La Bulgarie subit une petite fièvre, c’est tout ; on lui a enlevé un peu de poids à porter et on lui a donné une nouvelle tâche à résoudre. Au lieu de réfléchir posément sur les lois qui régissent nos vies, nous cherchons des fautifs. Qui est le fautif, dites-moi ? Vous ne le trouverez pas. Le fautif est l’individualisme de l’homme. Lorsque l’homme veut devenir roi, il est fautif ; mais celui qui veut détrôner le roi est tout aussi fautif. Peu importe qui sera roi, celui-ci ou celui-là, tous suivent le même chemin. Je ne dis pas que nous ne devons pas souhaiter devenir rois ou reines, oui, mais pour gouverner qui ? Pour nous gouverner nous-mêmes : notre intellect, notre cœur, notre volonté. Comment se comportent vos serviteurs, c’est-à-dire vos pensées, vos désirs, vos sentiments ? Sont-ils obéissants ? Avez-vous mis de l’ordre en vous ? Soyez un modèle pour les autres. Quel prêcheur je serais si je disais aux hommes « Soyez généreux ! » alors que je suis avare, « Ne dérobez pas ! » alors que je vole, « Ne trompez pas ! » alors que je suis fourbe ? Un maître qui enseigne aux hommes doit être un modèle et donner l’exemple. Jésus, en venant enseigner aux hommes, leur a donné un modèle, et si nous comprenions son enseignement, le monde se transformerait. Il y a en nous une force dynamique que nous ne savons pas manier, car nous ignorons comment travailler. Un jour une plante épineuse a poussé sur un chemin, empêchant les hommes de passer. Tous les voyageurs la tapaient avec des bâtons, mais plus le temps passait, plus elle devenait grande jusqu’à faire basculer les voitures. Tout le monde restait impuissant, mais quelqu’un avec une bêche est apparu en disant : « Je vous montrerai de quoi je suis capable ! » Et il se mit à creuser autour des racines de la plante. Au début elle a ricané en pensant : « Personne n’a réussi à me faire bouger, ce n’est pas toi avec ta bêche qui me feras peur ! » Mais l’homme continua de creuser jusqu’à ce qu’elle se dise : « Celui-ci a trouvé mon point faible ! » Tant qu’une bêche en vous ne creuse pas pour déraciner les plantes épineuses, elles rient : « Nous allons pousser encore plus ! » C’est une métaphore à saisir : quelle est cette bêche ? Réfléchissez et trouvez-là ! Nous devons toujours nous mettre à la place du juge. Lors de la guerre de sécession aux Etats-Unis, deux criminels ont été attrapés : l’un aveugle, l’autre cul-de-jatte. Leur crime était le vol de pommes dans un verger. L’aveugle a dit : « Je ne vois pas, je n’ai pas volé de pommes, j’ai juste étendu les mains par terre et j’en ai ramassé quelques-unes. Le cul-de-jatte s’est écrié : « Je ne peux pas marcher, encore moins aller voler ». Après avoir réfléchi le juge a dit : « Mettez le cul-de-jatte sur le dos de l’aveugle. Celui qui a des yeux a trouvé les pommes et celui qui a des mains, les a cueillies. Et ainsi, ils ont été confondus. Telle est la nature de l’homme : le mélange de deux entités : l’une aveugle, l’autre, sans jambes. Lorsque le Seigneur les attrape sur le lieu du crime, chacune d’elles se défend : « Je n’ai pas amassé, je n’ai pas touché, je n’ai pas foulé avec mon pied », mais le Seigneur dit : « Mettez l’un sur le dos de l’autre » et c’est après qu’il les juge. L’instinct humain est aveugle, l’intellect humain n’a pas de jambes. Les deux se disent : « Allons voler » et ils vont dérober des pommes. Et si on les attrape, l’un proteste « Pourquoi me battez-vous ? », et l’autre aussi, mais en réalité les deux sont fautifs. Nous devons évoluer. De grands bienfaits nous attendent, à condition de devenir plus intelligents, plus bienveillants, plus grands pour recevoir cet héritage. Ces trois choses que j’ai énumérées : bonté, vérité, sagesse, sont de grandes richesses, et vous serez heureux et bien portants si vous les possédez. Vous me direz : « Comment appliquer cet Enseignement dans le monde ? » On ne nous demande pas d’arranger le destin du monde, il est déjà en ordre, rien en lui n’est anormal, tout se déroule selon des principes prédéfinis ; les évènements, naturels ou politiques, ont des causes logiques, on n’a pas à contester ce déroulement. Ce qui est nécessaire, c’est l’amélioration individuelle des personnes, hommes ou femmes. Quand chacun progressera, alors sa descendance, filles et fils s’élèveront également, et avec eux, leurs proches aussi et le monde entier. Le contenant sera identique au contenu, c’est le principe que le Christ a énoncé. Et il travaille pour sa réalisation. Comme un cocon se développe, le monde se développe aussi pour évoluer vers un mieux. Dans ce monde il y a une grande inquiétude de tous ceux qui n’arrivent pas à créer un cocon, et craignent l’hiver qui approche. Par conséquent, cette transformation doit toucher notre intellect, notre cœur, notre volonté, et elle nous fera ressentir une vraie force intérieure. Alors, nous rentrerons en contact avec les êtres supérieurs très évolués que nous appelons saints. Une fois en contact avec eux, notre intelligence s’éclairera comme les maîtres éclairent leurs disciples. Les saints sont les maîtres de l’humanité ; tous doivent se laisser guider par eux car ils apprennent au monde comment vivre. Vous direz : « Où sont ces maîtres, où les trouver ? Nous ne voyons que leur image dans les églises ! » Chaque objet projette une ombre qui nous permet de le retrouver. Vos désirs dans le monde sont une ombre, vos aspirations également. Vous souhaitez saisir le sens profond des choses. Il faut suivre la loi : en partant du cœur vers le haut, vers votre intelligence, en pensant à Dieu. Comment imaginer Dieu ? Nous pouvons L’imaginer comme un homme bon et parfait, dépourvu de toute rancœur, sans haine, aimant les hommes comme un père aime ses enfants : c’est l’attitude de Dieu envers nous. Vous vous demandez : Nous écoute-il maintenant ou non ? Il pénètre et travaille dans nos esprits. Nous Lui devons nos aspirations quotidiennes. Comme le soleil nous influence lorsqu’il se lève, tous les moments heureux de notre vie dépendent de ce soleil intérieur qui nous éclaire. Dans la vie spirituelle il y a aussi un lever et un coucher. À l’âge mur, le soleil s’élève au zénith ; à la vieillesse, vous déclinez pour vous lever de nouveau. Le Seigneur animera les cœurs et les esprits de certains, mais il ne viendra pas pour d’autres. Ceux qui verront son avènement en eux, sentiront joie et gaîté, mais les autres diront : « Notre vie n’est qu’affliction, tristesse et souffrance », et ils devront patienter. Pourquoi ? Parce qu’il n’y pas en eux de conditions pour qu’Il se manifeste et s’Il se manifestait avant l’heure, cela les ferait souffrir ; il vaut mieux qu’ils se reposent encore. Je ne dis pas qu’ils mourront, pas du tout, je ne fais que citer une loi. Évoquer le coucher du soleil ramène à l’idée de la mort. Qu’est-ce que la mort ? C’est une conjecture. On devrait avoir connu déjà la mort pour la raconter, alors que pour le moment on se perd en suppositions. Léon Tolstoï décrit dans l’une de ses œuvres sa rencontre avec un moine russe de 85 ans. A la question : « Pourquoi es-tu devenu moine ? » Ce dernier lui a raconté brièvement son histoire. « Je suis d’une famille princière. Entre mes 21 et mes 25 ans, mes parents voulurent me marier avec une comtesse. Un jour, je suis tombé dans un coma profond. Les médecins, venus à mon chevet ont vérifié mon pouls et ont déclaré que j’étais mort, puis, ils ont voulu m’enterrer. Je me suis dit : « C’est donc cela la mort ? » Je ne pouvais donner aucun signe prouvant que j’étais vivant. Ma fiancée et son père sont venus et j’ai entendu qu’il lui demandait de se mettre en pleurs pour que les gens constatent son chagrin d’amour. « Je ne l’ai jamais aimé, a-t-elle répondu, je n’ai aimé que ses richesses. » Et moi, je me suis dit : « Si le Seigneur me ramène à la vie, je me consacrerai à une toute autre existence ». Comme c’est éprouvant d’être en vie et de ne pas pouvoir le faire sentir ; voir qu’autour de nous les gens pleurent et de ne pas pouvoir dire qu’on est en vie ! Combien d’âmes sont enterrées ainsi. Être enterré vivant, c’est ce qui peut arriver de pire. Le plus grand malheur, c’est de rester enfermé des jours et des mois dans la terre sans pouvoir se libérer de son corps ; c’est la pire prison : l’enfer. Si nous étions purs, nous verrions l’instant où l’âme quitte le corps et nous ne subirions pas de telles souffrances. Quand le médecin déclare que le malade est décédé, tout de suite on ordonne : « Emportez-le ! » On lui fabrique un beau cercueil pour l’ensevelir avec de la musique et des chants. Où est passé l’amour ? C’est cela l’amour des proches et de la société. Quelqu’un vous déclare : « Je vous aime ». Comment ? Comme le chat aime la souris et le loup, la brebis ? C’est aussi de l’amour, mais le monde entier en souffre. L’amour dont le monde a besoin est celui qui nous fait aimer les autres et les aider à être heureux comme nous sommes heureux. C’est pourquoi Jésus a dit : « Celui qui a la foi en moi, accomplira ce que j’accomplis et celui qui m’aime, mon Père l’aimera aussi et viendra en lui pour y construire sa demeure. » Vous demandez : « Que deviendra la Bulgarie ? » Moi, je vous demande ce qu’il adviendra de vous. Vous ne soupçonnez pas que le diable a entièrement pris possession de vous, qu’il a vendu même votre peau, mais vous vous inquiétez de ce qui se passera en Bulgarie ! La Bulgarie, c’est vous. Vous devez prier le Seigneur de vous aider à vous débarrasser de cet hôte indésirable, de protéger votre propriété : votre intelligence, votre cœur. Le diable est la cause de ces souffrances. Mais il ne faut pas le blâmer. Je lui reconnais une seule vertu : son assiduité et sa ténacité ! Si vous le chassez par une porte, il rentre par une autre ; s’il ne réussit pas par tel moyen, il en cherche un autre, un troisième, un quatrième ; voici un de ses traits caractéristiques. Et le Seigneur dit : « Prenez exemple sur lui ». Il éduque les hommes et finira par tout leur apprendre ! Il vous trompe sans cesse, mais un jour enfin vous direz : « On a tiré les leçons de tes fourberies et tu ne pourras plus jamais nous tromper ! » Quelqu’un dit à son ami : « Tu ne pourras pas te montrer plus malin que mon singe ». Celui-ci va voir le singe et fait semblant de s’endormir ; le singe ferme aussi les yeux et l’homme en profite pour dérober l’argent de la maison. Lorsque son maître rentre, il corrige le singe. La fois suivante, le singe fait bien attention et ouvre bien les yeux, car il craint la punition. Ainsi, avec l’expérience acquise dans la souffrance, lorsque le diable réapparait, nous lui disons : « J’ai les yeux bien ouverts ». Lorsque vous souffrez, dites-vous : « Je n’ai pas encore traversé tout le processus du grain de blé ». Et lorsque vos pensées et votre cœur se transformeront et deviendront magnifiques, vous serez à l’image de Dieu, et alors Dieu vous ressuscitera comme le soleil ressuscite le grain de blé qui a été semé. Sofia, 5 avril 1914 ___________________________ [1] Житно (adjectif « de blé ») Traduit par Bojidar Borissov
  5. VOICI L’HOMME Jésus sortit donc, portant la couronne d’épines et un manteau de couleur pourpre. Ponce Pilate leur dit « Voici l’Homme. » (Jean 19, 5) Le mot chovek ou chelovek, sous-entend en bulgare un homme qui peut vivre un siècle entier. La particule, «vek», signifie siècle. Mais dans la langue originelle, dans laquelle cette phrase a été écrite, le mot chelovek prend une autre signification et veut dire que Jésus est l’Homme qui vient sur la terre, le frère de ceux qui souffrent. Comment doit-on comprendre ces mots ? Quand nous nous présentons devant les autres, est-ce que l’on dira de nous « Voici l’homme ? » Pour que quelqu’un mérite de porter ce nom, il faut qu’il porte en lui quatre qualités : être riche et fort, avoir des connaissances et des vertus. Vous direz : « Que vient faire la richesse ici » ? La richesse, c’est la base, elle donne les conditions qui permettent à l’homme de se développer, c’est le terreau sur lequel se développe la force, et la force apporte la chaleur et la lumière qui sont à l’origine de la vie. Puis vient le savoir qui est la méthode par laquelle on arrive à la compréhension et à la maîtrise de notre vie. Enfin la vertu, c’est l’objectif que l’on doit atteindre. Les gens demandent souvent : « Que devons-nous faire ? » Semez un grain de blé et il vous montrera ce que vous devez faire. Vous direz : « Mais comment ? – Arrosez-le et les rayons du soleil se chargeront de diriger le grain de blé vers le soleil, la source de la vie. » Et, comme le grain de blé nous devons aussi croître, tendre vers le Seigneur. Quelqu’un demandera : « En grandissant, le grain de blé atteindra-t-il le soleil ? Moi, je veux trouver le Seigneur ! – Pour toi, il n’est pas nécessaire de savoir où se trouve le Seigneur, il faut seulement que tu souhaites t’en approcher. » Le grain de blé a compris ce que représente le soleil, et il a reçu ce qu’il cherchait. La même loi est valable également pour nous : nous devons nous aussi arriver au même résultat. Nous devons être semés. Dans notre vie, nous rencontrons des difficultés qui représentent ces petits et nécessaires obstacles que vit le grain de blé. Une certaine pression est nécessaire avant le processus de la croissance, l’acquisition du savoir. Quand nous donnerons un fruit, nous serons déjà au stade de la vertu. Par conséquent, nous devons être semés, il faut que nous soyons recouverts d’un peu de terre pour subir un peu de pression ; après nous croîtrons et nous pourrons acquérir des connaissances. Quand cette connaissance atteindra un certain degré, elle correspondra au stade de l’épi de blé. Ensuite, le Seigneur demandera que le blé soit fauché et il opérera un tri entre le bon et le mauvais, il séparera les grains de la paille. Nous venons au monde, ce qui correspond au grain qui germe, nous grandissons, nous nous développons, nous mourons et nous sommes enterrés. C’est cela la moisson. Ensuite le Seigneur viendra prendre ce qui Lui est nécessaire : la paille ira à la grange et le grain ira au moulin. Je vous ai lu le chapitre 19 de l’Évangile de saint Jean, pour vous montrer que le Christ sur la croix exprimait ces quatre qualités que nous devons aussi obtenir : la vertu sur la tête, qui n’était pas clouée, le savoir, au côté gauche, la force, au côté droit, et la richesse en bas, au niveau des pieds. Et voilà l’homme crucifié. Ainsi, quand nous clouerons la richesse, la force et la connaissance, leurs sèves monteront vers la tête, vers la vertu. Quand le Seigneur veut qu’un homme devienne bon, il le cloue sur la croix, Il y cloue ses richesses, sa force et son savoir. Et que veut dire clouer ? On isole l’homme dans une caisse pour que personne ne puisse le prendre, pour que personne ne puisse disposer de lui. Ainsi, seul le Seigneur disposera de lui. Il lui dit : « Quand Je travaille, tu resteras tranquille ». Et si l’homme ne veut pas se tenir tranquille, le Seigneur dit : « Clouez-le, pour que je puisse travailler au calme ». Alors, quand nous sommes sur la croix nous ne devons pas pleurer, car le Seigneur travaille pour nous. Il est malheureux celui qui n’est pas cloué sur la croix ! Celui qui souhaite que le Seigneur s’occupe de lui doit passer par ce processus de développement. Je vous parle ainsi en utilisant des allégories. Avant ce processus de développement, nous devons nécessairement avoir la foi, la foi inébranlable dans le plan cosmique divin qui englobe toutes les créatures que Dieu a créées. Il ne faut pas douter de Dieu, parce qu’il est parfait, Tout-Puissant. N’est-ce pas Jésus qui disait : « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. » Les voies de Dieu sont impénétrables, il ne faut même pas accepter l’idée qu’elles puissent être changées ou dénaturées. Et lorsque nous sommes invités et que nous nous engageons sur la voie divine, il faut que nous ayons la même confiance que les enfants. Nous devons aussi éviter les erreurs décrites dans l’histoire suivante. En Angleterre, un célèbre peintre voulait peindre un tableau représentant l’extrême pauvreté. Il se promena dans Londres des jours et des mois durant, pour trouver un sujet qui correspondrait à son idée. Il finit par trouver un enfant vêtu de lambeaux, ce qui toucha son cœur et il se dit : « Voilà la personne qu’il me faut pour la création de ce tableau ». Il s’approcha de lui, lui donna sa carte de visite et lui dit : « Venez dans quatre jours, je dois vous entretenir de quelque chose. » Mais cet enfant, voyant ce monsieur si bien habillé, s’est dit : « Comment pourrais-je me rendre à ce rendez-vous avec mes vêtements déchirés… » Il s’est rendu dans une famille qu’il connaissait pour se préparer et s’apprêter comme s’il avait un rendez-vous avec le roi : il a trouvé des vêtements, s’est changé et au jour convenu, il s’est rendu chez le peintre. « Qui êtes-vous ? demanda le peintre. – Je suis celui que vous avez invité. – Allez-vous-en immédiatement ! Des personnes habillées comme vous, il y en a des milliers ; il fallait rester comme je vous avais vu l’autre jour. » Et nous aussi, quand le Ciel nous invite à faire un travail, nous voulons nous habiller, alors que notre force n’est pas dans nos vêtements, nos chapeaux, nos gants, nos chaussures, ni dans les cols, les cravates et les montres… ceux-ci n’ont pas d’importance. La force est dans notre intellect, dans notre cœur, dans nos nobles aspirations à faire le bien. Quand nous avons ces qualités, les autres choses viendront à nous d’elles-mêmes, en temps voulu. Quand nous partons au Ciel, prenons-nous nos vêtements ? Quand le Seigneur nous appelle au Ciel, il nous déshabille. Il ne veut pas de nos vêtements et Il dit : « Amenez-le-moi comme il est ». Quand quelqu’un meurt, tout le monde se détourne de lui, même ceux qui l’ont aimé. Ils disent : « Enlevez-le au plus vite. » Où est alors leur amour ? Mais le Seigneur ne se détourne pas de lui et dit : « Amenez-le, il me le faut tel qu’il est ». Et lorsqu’on nous met dans le tombeau, que fait le Seigneur ? Il commence à parler avec nous, et ce n’est pas, comme certains le pensent, la fin. Il nous demande : « Et alors, as-tu compris la vie, as-tu compris le sens de la vie que Je t’ai donnée ? » Et c’est précisément dans cette conversation que le Seigneur crée Son grand dessein. C’est à ce moment-là que prend naissance ce processus : les hommes aussi, une fois que quelqu’un les a quittés, commencent à pleurer et à énumérer toutes ses qualités : ils voient alors le tableau Divin qui est représenté devant eux. Nous devons surmonter les souffrances qui nous sont envoyées et en tirer un enseignement. Jésus qui a enduré les souffrances terrestres nous sert d’exemple. Il faut se soumettre à ce processus divin. Jésus dit à un endroit : « Me penses-tu incapable de faire appel à mon Père qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges ? Si je n’accomplissais pas ce pourquoi je suis venu, comment les hommes pourraient-ils s’élever ? »[1] Lui aussi voulait s’élever. Vous êtes sur la terre, et un jour vous connaîtrez aussi des orages, des difficultés et peut-être le même destin, mais, quand cette heure viendra, en aucun cas vous ne devez la considérer comme un malheur. Parce que là où il n’y a pas de souffrances, il ne peut pas y avoir d’enrichissement. Là, où il y a des peines, il y des joies aussi ; s’il y a la mort, il y a résurrection. Et celui qui ne veut pas participer aux souffrances de l’humanité ne gagnera rien. Que sont les souffrances ? Les conséquences des erreurs commises un jour par notre ignorance ; c’est précisément la souffrance qui corrigera ces erreurs. Ce processus de la souffrance est un moyen de nous préparer et d’atteindre les vibrations sublimes et ascensionnelles qui nous attendent au Ciel. Il faut endurer 100 peines pour atteindre une joie divine, et c’est alors que nous apprécierons cette joie et la garderons. Le Seigneur commence par les souffrances pour nous aguerrir, comme un forgeron qui transforme le métal, pour que nous puissions recevoir la joie qui viendra après. Chacun d’entre nous est nécessaire, indispensable au Seigneur. Il se peut que pour le monde vous ne représentiez rien, zéro, mais pour le Seigneur, vous êtes un être important. Seul le Seigneur qui vous a envoyé au monde apprécie vos souffrances et, par conséquent, vous ne devez pas vous soucier de ce que le monde pense de vous. Celui qui vous a envoyé pense à vous et vous apprécie. Pour vous, il est important d’avoir l’approbation de Dieu. Si Dieu est avec vous, vous serez beaux, et le monde aime la beauté. S’Il est avec vous, vous serez fort, riche et bon ; la bonté est toujours appréciée et estimée. Maintenant, je vais vous parler de Dieu, non pas comme le décrivent les philosophes : un être lointain, un être dans l’espace sans pouvoir le situer, mais comme ce Seigneur dont je vous parle, qui pense à nous, qui observe nos actes, nous corrige, nous punit, nous habille, nous déshabille, nous fait naître et mourir. Que signifie mourir ? Le Seigneur fait une opération : Il voit que vous allez perdre beaucoup et Il raccourcit le processus de votre vie : « Pour qu’il ne fasse pas plus de dettes, prenez-lui le capital que Je lui ai donné. Aujourd’hui, le temps n’est pas favorable, laissez-le pour une autre époque, amenez-le-Moi. » Et, dans ce processus, nous croyons que le monde nous a oubliés, mais si le monde nous a oubliés, le Seigneur, Lui, pense à nous. Et le monde doit obligatoirement nous oublier. Une jeune fille ne pourra jamais se marier si elle aime tous les jeunes gens, elle doit en choisir un et dire : « C’est lui ». Et dans la vie, c’est pareil, vous devez avoir un seul Dieu. Il y a beaucoup de dieux dans le monde qui voudraient vous avoir, mais vous devez trouver votre Dieu, celui avec lequel vous allez vivre, vous développer, vous enrichir. Les Écritures disent : « Dieu n’est pas seulement au Ciel, Il vit aussi dans le cœur des gens humbles ». Par conséquent, la première qualité que vous devez acquérir, pour qu’Il puisse venir en vous, c’est l’humilité. Mais cette humilité n’est pas l’humilité de la brebis : si on vous bat ou si on vous casse les jambes, ne vous contentez pas de dire : « je n’y peux rien ! » Quand on vous prend toute votre richesse, ce n’est pas de l’humilité de dire : « Nous sommes humbles. » L’humilité, c’est quand vous avez toutes les richesses, la force, les connaissances, les biens, de dire consciemment : « Seigneur, Tu peux disposer de tout ce que je possède ! ». Maintenant, tous prêchent l’Évangile et se préoccupent des autres, mais dès que le Seigneur touche à leurs portefeuilles, bien garnis, ils crient : « Ah, là non ! La moitié, peut-être, nous pouvons la donner, mais tout, non ! ». S’agissant de la force, ils disent : « Tu ne peux pas disposer de toutes mes forces. » Mais lorsque nous sommes en difficulté, nous Lui demandons de nous guider et de nous aider. Cette compréhension humaine prédomine chez tous les philosophes depuis mille ans. Et nos malheurs viennent justement de là. Jésus, à travers sa vie, vient nous montrer le chemin. Beaucoup de chrétiens pensent que lorsqu’on devient chrétien, on doit quitter le monde. Mais vous pouvez renoncer à vos maisons, à la richesse, aux femmes, aux enfants et, en même temps, penser à eux. Vous pouvez vous rendre dans un monastère très éloigné et encore penser « Que deviennent ma femme, mes enfants, ma maison ? », ce qui signifierait que vous n’avez pas renoncé à eux, que vous n’êtes pas libres. Renoncer aux choses ne veut pas dire les oublier, mais laisser les gens libres, laisser la femme agir à sa guise, laisser le fils agir à sa guise. Renoncer au monde signifie le laisser, le quitter pour ne pas le déranger, mais qu’il suive son chemin. Peut-on arrêter la rivière ? Il faut la laisser suivre son cours. Nous ne pouvons faire qu’une chose : l’utiliser. De la même façon, on ne peut pas arrêter la vie, mais il faut l’utiliser. Et Jésus dit clairement : « Si vous m’aimez, respectez mes commandements ». « Si vous m’aimez… » Oui, nous devons l’aimer. Il ne dit pas : « Gare à vous si vous ne m’aimez pas !...» Non, le Seigneur ne vous forcera jamais et Il ne vous demandera pas de vous sacrifier. Les hommes demandent : « Pourquoi le Seigneur qui est tout-puissant ne règle-t-il pas les problèmes de tout le monde ? – Comment doit-Il faire ? – À celui qui ment, que sa langue se dessèche, à celui qui vole, que sa main se dessèche ! – Mais alors nous vivrions dans un monde d’aveugles et d’estropiés ! Qu’en dites-vous, est-ce que cela serait agréable de vivre dans un tel monde ? » Le Seigneur donne une direction diamétralement opposée, Il propose un chemin inverse : Il dit que celui qui veut être seigneur, doit être serviteur. Ce processus est le suivant : les hommes puissants veulent toujours que toutes les rivières se déversent dans leur rivière, mais, lorsqu’il s’agit du bien, le processus est précisément inverse. C’est le Seigneur qui se déverse dans différents petits ruisseaux, et, au lieu de les diriger, Il les laisse couler librement. Vous pouvez tenter une petite expérience chez vous : émettez une pensée et dirigez-là. Mettez dans votre esprit l’idée de devenir serviteur, serviteur au nom du Seigneur : c’est alors que vous arriverez chez le Seigneur. Vous cherchez le Seigneur au Ciel, mais Il n’est pas là. Quand vous souffrez et soupirez, Il est en vous. Et, dans ce processus que les gens appellent progrès, évolution, c’est le Seigneur qui est à l’œuvre : Il est le meilleur ouvrier ! Certains se plaignent : « Pourquoi Dieu ne voit-Il pas nos souffrances ? » Il dit : « Je n’ai pas le temps, Je suis tellement occupé avec vos affaires, Je suis occupé avec d’importantes affaires qui vous concernent et qui vous dépassent. Quand J’aurais le temps, Je m’occuperai de vos petits malentendus insignifiants. » Ceci n’est pas une allégorie, c’est la réalité. Il y a un passage des saintes Écritures qui dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un fardeau, et je vous apporterai le repos. »[2] Les souffrances que l’on endure sur la terre, ce sont les souffrances de Dieu : Il pleure et souffre en nous. Quelqu’un dit : « Je souffre, mon âme est triste », mais il devrait dire : « Seigneur, pardonne-moi, je t’ai causé tant de déceptions par mes pensées et mes actes impurs. » C’est alors que nous emprunterons le vrai chemin qui nous délivrera de nos maux de tous les jours. Nous devons enfin laisser le Seigneur se renforcer en nous. Nous L’avons attaché avec des cordes et nous L’avons cloué, alors qu’il faudrait Le déposer et Le laisser tranquille dans le tombeau. C’est à ce moment-là qu’Il ressuscitera et nous libérera. Soyez sûrs d’une chose : ceux qui Le retardent sur son chemin, c’est nous, les humains. Le mal n’entrave pas le chemin divin. Il a établi la loi de la liberté et Il ne peut pas et ne veut pas changer cette loi. Tant que nous ne parviendrons pas à cet état de conscience et ne nous soumettrons pas de notre plein gré, Il ne nous délivrera pas. Il faut que cette conscience pénètre profondément en nous, celle de devenir semblables à Lui. C’est alors que nous pourrons utiliser nos richesses, nos forces et nos vertus pour évoluer. Qui doit évoluer ? Nos frères et nos proches également. Chacun d’entre nous ne doit pas se limiter à aimer le corps physique de ses proches, mais doit rechercher et aimer leur âme. Je peux vous dire que Jésus, qui est venu sur la terre, ne l’a toujours pas quittée. Il vit parmi les hommes, travaille parmi eux et le temps est venu pour qu’il ressuscite en nous. Ayons la foi, mais non pas cette foi et cette peur qu’avaient les juifs disant : « Nous n’avons pas d’autre roi que César. »[3] Mais, lorsque quelques années plus tard, celui-ci a détruit, Jérusalem et leur Temple, ils ont renoncé à lui. Aujourd’hui, si nous décidons de n’obéir qu’à César, les conséquences seront les mêmes. Revenons un peu sur ce que je disais tout à l’heure : nous devons vivre dans ce monde, pour nous préparer. Nous ne pouvons pas vivre au Ciel, parce que là-bas la chaleur et la lumière sont trop fortes. De même que le jardinier qui veut cultiver des pins provenant des hautes altitudes doit réaliser plusieurs greffes pour acclimater la plante, de même, notre Père Céleste ne peut pas nous prendre et nous planter directement dans le jardin du paradis. Même notre système éducatif est fondé sur cette règle : on commence d’abord par la première classe, ensuite, la deuxième, puis toutes les autres, après vient l’université, et enfin on entre dans le monde du travail. Ce sont des organisations sociales auxquelles l’homme doit se conformer. D’après moi, un chrétien ne doit pas être stupide et clamer : « Je me contente de ce que Dieu m’a donné. » Quand vous labourez votre champ, vous semez du blé, parce que si vous ne semez rien, que vous donnera le Seigneur ? De la broussaille et des mauvaises herbes ! Travaillez la terre, plantez vos vignes et elles donneront des fruits. Si vous avez planté de mauvais ceps de vigne, le raisin sera acide. Le Seigneur a donné un bon intellect à votre enfant, mais vous, qu’avez-vous planté en lui : de bonnes semences qui donneront des fruits ? Nous voulons être vertueux, forts, riches. Nous pouvons avoir la vertu, la force et la richesse, et il est nécessaire de les avoir. Pour qu’elles puissent croître et se développer en nous, voici les conditions requises : le germe divin, la loi divine et l’équilibre divin. L’équilibre, c’est la vertu, la loi, c’est le savoir, les conditions, c’est la force, le germe, c’est la richesse. Vous allez dire : « Mais comment trouver le Seigneur ? – C’est facile ! » Quelqu’un voulait faire une blague à son ami et s’est écrié : « Nous sommes dans un jardin avec de très beaux pommiers ». L’ami, ayant fermé les yeux répondit : « Mais je ne vois rien ! » Il reçut alors une gifle de son ami et s’exclama : « Je les vois ! » De même, quand le Seigneur veut que nous commencions à voir, Il nous donne une gifle. Et nous commençons à voir. Si vous avez les yeux fermés, demandez que l’on vous les ouvre. Les hommes demandent : « Où est le Seigneur ? Dans les arbres, dans les pierres, dans la terre ! » Mais quand le malheur arrive, tout le monde se tourne vers le Ciel et s’écrie : « Seigneur ! » Voilà la gifle que le Seigneur leur a donnée : « Je vous ai créés pour que vous ayez les yeux ouverts ! » Pour nous élever, il faut être comme des enfants, curieux et réceptifs. Maintenant, je vous dirais encore quelque chose. Avec quelle méthode devons-nous travailler ? Dorénavant, nous devons être liés à tous les hommes de la terre, par le cœur et par la raison, parce que le salut viendra grâce à nos prières communes. « L’union fait la force ». Et quand la raison et l’amour des humains s’uniront, le Royaume de Dieu viendra sur la terre. Par exemple, si vous avez un ami et si vous l’aimez vraiment, vous ne devez jamais douter de lui ni chercher ses défauts. Il en a comme tout le monde, les défauts correspondant au vêtement qui habille l’homme, mais l’âme humaine est pure, elle ne peut être ni abîmée ni détruite. Personne, en effet, ne peut abîmer votre âme divine. Elle peut être salie extérieurement, mais jamais intérieurement, car Dieu habite dans cette âme. Il est impensable de détériorer l’âme que Dieu protège. Nous ne pouvons pas être asservis par le monde extérieur. Ponce Pilate a dit à Jésus : « Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher et que j’ai le pouvoir de te crucifier ». Jésus répondit : « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi s’il ne t’avait pas été donné d’en haut. J’obéis à celui qui t’a donné le pouvoir, mais mon âme reste libre. »[4] Nous sommes soumis à des souffrances temporaires que nous ne pouvons pas comprendre maintenant. Après notre mort et notre résurrection, nous comprendrons leur signification. Les hommes sont sujets à des peurs, mais la vie n’est pas là. La vraie vie, c’est quand l’homme est rempli de nobles sentiments. Heureux celui qui fait du bien sans attendre de retour. Vous avez été offensé par quelqu’un et vous décidez de ne plus le saluer, de ne plus lui serrer la main ! Il est cependant possible de le saluer, de retirer son chapeau, de lui serrer la main sans lui témoigner d’estime. Habituellement, on retire son chapeau devant quelqu’un d’important et, par ce geste, on semble lui dire : peux-tu m’augmenter ? Il y a un poisson diabolique dans la mer qui salue tous les poissons qu’il rencontre ! Quand un homme serre la main d’un autre, ses doigts parlent. L’auriculaire dit : « peux-tu m’aider, j’ai un commerce qui ne marche pas bien. » L’annulaire dit : « je souhaiterais avoir des dons artistiques et des connaissances. » Le majeur dit : « je veux des droits et des privilèges. » L’index dit : « je veux être respecté et estimé. » Le pouce dit : « Je veux de la force et de la maîtrise. » Celui qui est salué peut satisfaire de telles demandes s’il le veut. Mais, même en agissant ainsi, les hommes n’obtiennent toujours pas ce qu’ils cherchent. Enfin, quand Jésus est venu et a dit : « Ce que vous cherchez : la richesse, la force, le savoir, la bonté, je peux vous les donner. Et toute personne qui aurait quitté à cause de moi ses maisons ou ses frères, ses sœurs, son père, sa mère, sa femme, ses enfants et ses terres, recevra le centuple et héritera de la vie éternelle »[5], voici l’Homme qui peut vous serrer la main et qui peut vous donner la force, la richesse, la bonté et les connaissances. Mais les hommes ont dit : « Arrêtez-le ! Crucifiez-le ! » Et Pilate leur a répondu : « Mais vous allez le perdre ! ». Aujourd’hui, Jésus est toujours parmi vous, et je vous dis : « Voici l’Homme que vous cherchez, le seul qui peut vous apaiser, vous apporter l’intelligence, vous donner la santé, vous procurer une place dans la société, vous élever, vous montrer la voie pour que votre intellect s’éclaire ». Là encore vous doutez et vous dites: « Montrez-Le-nous pour que nous le voyions ! » Je vous donnerai une image. Le soir, un homme arrive avec une bougie. Voici l’homme qui vous amène la lumière. Vous voyez la bougie et vous ne voyez pas l’homme. Vous ne le verrez que lorsque le soleil se lèvera. Cherchez par vous-même cette lumière que porte cet homme. Elle vous aidera à trouver le chemin que vous devez suivre. C’est ainsi que vous devez comprendre cette histoire. Je vous donnerai encore une autre image. Imaginez que je vous invite dans une salle imposante et luxueuse en vous disant : « Cette pièce est magnifiquement décorée, à cet endroit, vous avez telle chose et dans tel autre endroit, telle chose… » Mais vous vous exclamez : « Peut-être, pourtant je ne vois rien ! ». Mais, si j’amène une bougie les contours des objets les plus proches se dessineront et, avec plusieurs bougies, on verra de mieux en mieux. Avec une petite lampe, on distinguera encore mieux et avec la lumière du jour, on verra alors tout. Le monde est comme cette pièce et chacun d’entre nous doit porter une bougie. En rassemblant toutes les bougies que vous apportez, on verra beaucoup de choses. Vos esprits sont des bougies. Je n’aime pas les personnes qui portent des cierges éteints, mais seulement ceux qui portent des bougies allumées comme lors de la fête de Pâques. Chacun d’entre nous doit être une bougie allumée. Chaque personne qui est fidèle, dévouée, aimante et bonne est une bougie allumée. C’est une grande erreur de venir avec une bougie éteinte. Vous demandez : « Que devons-nous faire ? » Il faut prier les uns pour les autres, il faut que vous envoyiez des bonnes pensées à vos amis, que vous priiez pour eux et que vous souhaitiez qu’ils soient bénis, et le Seigneur, en les bénissant, vous bénira aussi. Et pourquoi devons-nous prier ? Lors de l’été 1899, une grande sécheresse a sévi dans la région de Novi Pazar. Les turcs des 39 villages voisins se sont réunis et ont prié pour que la pluie vienne, et la pluie est venue. Les bulgares se sont dit : « Dieu leur a envoyé la pluie, Il nous l’enverra aussi. » Mais elle n’est pas tombée sur leurs villages et leurs troupeaux étaient épuisés par la faim. Quand les gens prient, prie toi-aussi, tu dois également déposer ta demande. Le Seigneur ne va pas te retenir dans Sa liste si tu ne pries pas. La prière a une force extraordinaire et aujourd’hui les êtres humains doivent être des êtres de prière ; c’est par la prière que nous préparons notre intellect et notre cœur. Et nous ne devons pas prier exclusivement pour nous, ce serait de l’égoïsme. Je ne veux pas m’occuper de l’intellect des gens, mon intention est de m’occuper de leurs cœurs, parce que tout le mal est enfoui profondément dans le cœur. Et Dieu lui-même dit : « Mon fils, donne-moi ton cœur ! » Nous devons dès maintenant commencer un nettoyage, comme à Pâques : ouvrons les fenêtres et faisons le ménage. Tous les hommes et toutes les femmes ploient sous le même fardeau. La dysharmonie est partout. L’homme et la femme ne se mettent d’accord sur rien, ni sur le partage de la maison, ni sur le partage de l’argent. La femme est mécontente parce que l’homme veut détenir l’argent. Ceci n’a pas d’importance, arrangez-vous pour décider qui tiendra les comptes. L’homme et la femme se querellent pour savoir qui règne à la maison. Qui chante le coq ou la poule ? Quel coq, quelle poule, cela n’a aucune importance dans la vie ; c’est autre chose qui est important. Jésus est déjà là et il travaille. Quand la lumière vient, elle vient doucement et sans bruit. Il ne viendra pas, comme certains l’attendent, dans un bruit de tonnerre. Le tonnerre peut se produire, mais Jésus ne sera pas là. Lorsque le prophète Elie s’est rendu dans le désert pour jeûner et prier et que la tempête et le feu se sont abattus, il a mis ses mains devant ses yeux. Le Seigneur n’était pas dans la tempête, mais dans la douce voix qui parlait. Le Seigneur n’est pas dans vos souffrances, ni dans votre force, ni dans vos connaissances. Il est dans l’amour. Si vous aimez, Il est en vous. Si vous n’aimez pas, Il n’est pas présent. Et vous aussi vous devez aimer, telle est la Loi. Nous n’aimons pas et attendons seulement d’être aimés. C’est comme si vous étiez assis devant le poêle et que vous attendiez que l’on vous amène du bois pour vous réchauffer. Nous devons, nous-mêmes, chercher le bois qui pourra également servir aux autres. Nous qui suivons le Christ qui nous a donné suffisamment de force, nous devons enfin Le laisser entrer en nous. Maintenant je vous laisse cet Homme. Allez-vous l’accepter ou allez-vous le crucifier ? Est-ce que vous le laisserez pénétrer en vous ou bien direz-vous : « On ne le veut pas » ? C’est le problème que vous devez résoudre. Si vous dites : « Laissez-Le, c’est notre Seigneur », vous avez résolu la question et la bénédiction viendra. Les paroles de la Bible s’accompliront alors : « Moi et mon Père viendrons et bâtirons notre demeure en vous ».[6] La Lumière sera en nous et nous deviendrons humbles. Conférence donnée par le Maître Peter Deunov à Sofia, le 29 mars 1914. [1]« Penses-tu que je ne puisse faire appel à mon Père, qui mettrait aussitôt à ma disposition plus de douze légions d’anges ? Comment s'accompliraient alors les Ecritures, selon lesquelles il faut qu’il en soit ainsi ?» (Mt 26,53-54) [2] Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. (Mt 11, 28) [3]Les grands prêtres répondirent : ‘Nous n'avons pas d’autre roi que César.’ (Jn 19, 15) [4]Pilate lui dit alors : "C'est à moi que tu refuses de parler ! Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te relâcher comme j’ai le pouvoir de te faire crucifier ? " Mais Jésus lui répondit : " Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut. (Jean 19,10-11) [5]Et quiconque aura laissé maisons, frères, sœurs, père, mère, enfants ou champs, à cause de mon nom, recevra beaucoup plus et, en partage, la vie éternelle. (Mt 19,29) [6]« Jésus lui répondit : "Si quelqu'un m'aime, il observera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure. (Jn 14, 23) Traduit par Bojidar Borissov
  6. BIBLIOGRAPHIE concernant quelques traductions de fragments de l’Enseignement du Maitre Deunov Livres : Le Maitre parle (Sofia 1936, Paris s.d.). La Vie pour le Tout (Sofia 1939, Paris 1955). Dans le Royaume de la Nature vivante (Sofia 1937, Paris 1954). Les Paroles Sacrées (Paris 1953). Douceur, Magnétisme, Tourment (Paris 1954). Brochures : La Loi Suprême. L’Union avec Dieu. Les deux Voies. Le Haut Idéal. Le Monde des Grandes Âmes. La Paneurythmie. CHEZ LE MÊME ÉDITEUR (extrait du catalogue) La Pensée vivante, par M.-A. Rohrbach (Règles et techniques de la pensée créatrice). La Nouvelle Clé, par Georges Barbarin. La Peur, maladie n° i, par Georges Barbarin. La Vie pour le Tout, par le Maitre Deunov. Le Maitre parle (paroles du Maitre Deunov). Histoire des Rose-Croix, par S. Hutin. Les Principes cosmiques et leur application dans la vie, par G.Y.C. * * * Livres sur la Santé, l’Hygiène, etc. Guéris-toi toi-même, par Salvator. Les principes de l’Hygiénisme et les facteurs de santé, par H.-M. Shelton. Le Jeûne, par H.-M. Shelton. Gymnastique évolutive pour tous, par N. Hahoutoff. Catalogue complet envoyé sur demande LA NOUVELLE CULTURE DE L’ÈRE DU VERSEAU Où va l’Humanité ? Quel est l’avenir de l’Homme ? Le XXe siècle apparait de plus en plus comme une période de liquidation et de transition entre deux époques : celle qui survit encore, et celle dont on perçoit déjà les prémices. Pour rendre intelligibles l’évolution et le rôle des civilisations successives, l’auteur esquisse un tableau de l’évolution de l’Humanité, depuis les plus anciennes races. La race blanche actuelle, ou cinquième race, doit entrer dans une nouvelle phase de son développement, celle de l’ère du Verseau. De quoi sera faite cette Culture ? Quelles seront ses lignes directrices? Quel sera l’Homme de l’avenir ? L’Homme de l’avenir élargira ses connaissances grâce à l’éveil en lui-même de nouvelles forces spirituelles. L’Humanité entrera alors en contact direct avec le monde spirituel, et la nouvelle culture réalisera l’accord entre les trois mondes : physique, spirituel et divin.
  7. 4. - IZGRÉVA, CENTRE DU NOUVEL ENSEIGNEMENT « Tout découle d’une source unique. L’enseignement Divin est donné au cours de tous les siècles. II vient uniquement de Dieu. » « On raconte que ce que je dis n’est pas écrit dans l’Évangile; alors que là il est écrit qu’il y a encore beaucoup de choses à dire. C’est justement parce que cela manque dans l’Évangile que je vous le dis.» « Les Maitres ne sont pas en conflit les uns avec les autres; ils travaillent de pair, ensemble. » Le Maitre. Dans ce chapitre, nous aimerions esquisser les lignes générales de l’ambiance idéologique et mystique qui a présidé à l’instauration en Bulgarie de Г « Izgréva », en tant que centre de l’École du Maitre et de son enseignement. Sous ce terme de « Izgreva », nous n’entendons pas le point géographique déterminé, où se trouve actuellement la Fraternité des Disciples du Maitre, un emplacement situé au sud de Sofia. Sous « Izgréva », nous comprenons ce haut centre spirituel et mystique où le Maitre a ouvert les portes de son École. Nous estimons indispensable de faire précéder notre exposé par quelques explications à ce sujet justement. Dans les chapitres précédents, nous avons expliqué comment le Bogomilisme — précurseur de la venue du Maitre — avait pris naissance en Bulgarie au cours du Moyen-Âge, et que ses origines remontaient à l’Inde antique, à la troisième branche du mouvement spirituel et mystique envoyé par l’Universelle Fraternité Blanche. Étant donné qu’à notre époque l’humanité traverse une phase cosmique d’une importance primordiale (la naissance d’une nouvelle race humaine) les trois branches de ce mouvement spirituel, ou Bogomilisme, unissent leurs efforts et commencent à travailler en Bulgarie, à « Izgréva », à travers l’École du Maitre. Cela s'explique par la particularité du moment historique et par la complexité des nouveaux problèmes que l'humanité aura à résoudre. La naissance de la culture nouvelle est imminente. Celle-ci va apporter des éléments tout neufs dans la vie de l’individu, de la famille, de la société et des nations. « Izgréva » en Bulgarie fut désigné pour devenir le foyer central, et le Maitre lui assigna, entre autres, les tâches suivantes : 1) Jeter un pont entre les conceptions idéalistes d’un côté et les conceptions matérialistes, de l’autre. 2) Faire entrer l’humanité en contact direct avec le monde spirituel. 3) Éveiller en l’homme les forces spirituelles nouvelles. Étant donné que la pensée concrète humaine — ou connaissances perceptives — a épuisé son potentiel, il est indispensable que les horizons de la connaissance humaine soient élargis. Telles étaient les conditions absolument indispensables à l’édification de la culture nouvelle. Les découvertes réalisées dans tous les domaines de la science, tout comme dans celui de la connaissance métapsychique, ont procuré aux nations d’abondantes facilités pour une mutuelle connaissance morale plus étroite et pour une collaboration et une entraide politique, économique et culturelle d’envergure internationale. La nouvelle Culture aura pour devise : « Unité Cosmique et Fraternité Universelle ». De nombreuses âmes se réincarnent sur terre afin d’oeuvrer à l’édification de la sixième culture de la race blanche. Et « Izgréva » est le premier centre à travers lequel le Maitre travaille à la création de l’homme nouveau, l’homme de la nouvelle culture. Des âmes avancées naitront au sein des peuples slaves qui travailleront activement à l’édification de cette Culture Nouvelle. Le Nouvel Enseignement, qui vit le jour à « Izgréva » en Bulgarie, est donc l’expression des forces coordonnées des trois branches, ou courants, engagées déjà totalement et spontanément dans l’oeuvre d’éveil de la conscience cosmique en l’homme. Nous espérons nous être bien fait comprendre et nous répétons que pour nous «Izgréva» ne signifie pas un endroit précis, une forme limitée dans le cadre d’une communauté ou d’une nation. Le Maitre dit : «Notre Fraternité se trouve dans le monde entier. Tous ceux qui pensent, sentent et agissent pareillement, suivant les conceptions de la Fraternité Blanche, font partie de notre Fraternité, même si extérieurement nous n’avons aucun lien avec eux. Le nouvel enseignement est destiné à tous les peuples, à toutes les nations. II n’est pas une possession nationale. Les conceptions nationales sont aussi éphémères qu’une mode. » Tous les courants nouveaux — qu’ils soient ésotériques, spirituels, mystiques, spirites, végétariens, espérantistes, socialistes ou autres — embrassent le nouvel enseignement, sinon la Vie comme un Tout demeurerait inconcevable. Ce nouvel enseignement est le plus libre de tous les enseignements qui existent : il donne une conception entièrement nouvelle de la vie. Chaque homme vient sur terre avec les talents et les pensées qui étaient déposées en lui bien avant sa naissance ; en entrant dans la nouvelle École, il y verse son apport personnel. Le Maitre souligne : « Notre enseignement sera adopté en Europe tout comme en Bulgarie, et en Europe bien plus rapidement qu’il ne l’a été en Bulgarie, car le terrain ici est bien plus dur. La où il y a la Vérité, il y a la force. Ces conceptions vont se répandre à travers l’espace, par l’air. » « Izgréva, nous dit le Maitre, est égal sous le rapport spirituel aux cimes du Mont Everest. Ne croyez pas que nous nous trouvons ici à une altitude de 500 ou 600 mètres. Cet endroit ici est hanté par les mêmes êtres que là-bas. La Fraternité Blanche est là-bas, tout comme elle est ici. Sous le rapport spirituel, « Izgréva » est plus élevé que le Mont Everest. Et il peut être considéré comme Agartha, du moment que ces Êtres Supérieurs vivent ici. »
  8. 3. — POURQUOI LE MAITRE A-T-IL CHOISI LA BULGARIE COMME CENTRE SPIRITUEL ET MYSTIQUE ? La naissance des races et des cultures est soumise à des lois strictement déterminées. La pensée scientifique contemporaine s’efforce d’établir une synthèse supérieure et une relation entre les divers facteurs qui régissent l’histoire spirituelle et culturelle des nations et de l’humanité tout entière. À cet égard, une nouvelle discipline scientifique commence à s’élever, la « philosophie des cultures ». Cette dernière s’efforce de sortir des limites de l’histoire objective de la Culture Humaine pour parvenir non seulement jusqu’à l’essence même d’une culture donnée, mais aussi pour établir les points communs, les profonds processus et les relations mutuelles entre les cultures qui se succèdent tout au long de la grande spirale du progrès éternel et ininterrompu du genre humain tout entier. Nous basant sur la philosophie de la culture, nous estimons jusqu’à un certain point faciliter notre réponse à cette question : « Pourquoi le Maitre a-t-il choisi la Bulgarie comme centre spirituel et mystique ? » La venue du Maitre en Bulgarie n’est pas due au hasard. La Bulgarie est située à la frontière entre l’Occident et l’Orient. Dans le passé tout comme de nos jours la Bulgarie s’est toujours trouvée sous le feu croisé des deux influences de la culture de l’Europe occidentale et de celle de l’Orient. Après les peuples grecs et romains, c’est le peuple bulgare qui est le plus ancien en Europe. De nos jours, quand l’Orient et l’Occident sont plongés dans une crise généralisée spirituelle et culturelle, la Bulgarie représente en quelque sorte le champ d’opérations sur lequel on expérimente les méthodes qui permettraient de trouver une issue à cette crise. L’oppression sous laquelle le peuple bulgare a gémi durant plusieurs siècles d’esclavage a été une des conditions qui ont aidé à l’épuration et au perfectionnement de ses trésors spirituels et culturels. Car la Nature Vivante Raisonnable a effectué une véritable opération alchimique en vue d’ennoblir les richesses déposées dans l’âme de ce peuple. Du point de vue géopolitique et historique, la Bulgarie représente un pays mi-européen, mi-oriental, à la physionomie spirituelle et culturelle particulière. Du point de vue historique, l’Orient est bien plus ancien et a donné naissance aux cultures transitoires de la race blanche (cultures antiques hindoue, antique persane, égypto-assyro-babylonienne et gréco-romaine). Seule la toute dernière, celle de l’Europe Occidentale, fait exception. D’ailleurs, elle n’apparait sur la scène de l’histoire qu’après la chute de l’Empire romain occidental, dont les héritiers directs sont les peuples saxons. Après elle, vient la culture des peuples slaves. Rudimentairement parlant, l’influence exercée par l’Occident sur l’Orient possède avant tout un caractère politique, scientifique et technique, tandis que l’influence de l’Orient sur l’Occident est avant tout de nature spirituelle. Ce sont justement ces deux influences qui ont marqué de leur forte empreinte l’histoire du peuple bulgare, le caractère de sa culture et toute sa psychologie ; jusqu’à un certain point, il représente le centre focal, la synthèse des qualités physiques et psychiques de l’Occident et de l’Orient. Nous nous dépêchons de remarquer que c’est le Christianisme qui est le facteur principal de cette influence mêlée. Car ce dernier a exercé une influence essentielle sur toute l’histoire spirituelle et culturelle du peuple bulgare, et respectivement sur la naissance et le développement du Bogomilisme. Ce mouvement religieux s’est présenté comme une protestation contre la décadence de l’Église. À ce propos, il nous faut remarquer qu’il y a une différence essentielle entre l’essence spirituelle et mystique du christianisme et le culte liturgique tout extérieur, fait de cérémonie et de rites. Le Christianisme a effectivement joué un rôle primordial dans la naissance de la culture occidentale. Nous ne nous attarderons pas davantage sur la mission du christianisme, qui est d’engager l’humanité dans la voie évolutionnaire. Nous ne considérons pas comme un hasard le fait que le Monde Invisible ait justement choisi le peuple bulgare comme champ d’expérience servant à cultiver les semences idéologiques de la Nouvelle Culture, semences apportées et semées par le Maitre. Toute une série de conjonctures (historiques, géographiques, culturelles et philosophiques) composant un processus psychologique et métapsychique complexe ont présidé à la solution de ce problème d’une portée universelle : localiser le centre initial de la Nouvelle Culture. Si un tel problème était traité d’une manière rationnelle, en ne tenant pas compte des conditions métapsychiques particulières, il serait difficile de parvenir jusqu’à l’essence même de cette question. Tenter de trouver une réponse purement rationnelle à cette question ne peut nous mener qu’à une impasse. L’unique voie que nous puissions suivre pour trouver une réponse adéquate à la question : « Pourquoi le Maitre a-t-il choisi la Bulgarie pour centre spirituel et mystique ? » est de prendre pour point de départ la loi raisonnable qui régit la naissance des cultures. D’après le Maitre, tout comme d’après l’ésotérisme et les toutes dernières données obtenues par voie d’expérimentation métapsychique, les nations, en tant que parties vivantes de cet organisme global formé par le genre humain tout entier, façonnent les éléments intellectuels, émotionnels et volitifs qu’elles possèdent. C’est pourquoi, au cours de ses réincarnations chaque être humain doit passer successivement par toutes les nations et par toutes les cultures, afin de pouvoir développer universellement et intégralement sa nature psychique. Le champ de développement de forces psychiques déterminées est formé par une situation géographique, géopolitique et ethnographique donnée. Les diverses cultures et nations impriment immanquablement leur cachet personnel sur la conscience intellectuelle, émotionnelle et volitive de l’être humain. Un homme né Chinois, acquerra la pensée concrète caractérisant la culture chinoise, né Aryen, son horizon s’élargira sous l’influence de la pensée abstraite des centres causals supérieurs caractérisant la race aryenne. Sous l’influence de la culture occidentale, l’homme se façonnera un sens pratique marqué en ce qui se rapporte au monde objectif, tandis que s’il se réincarne dans un peuple slave, il développera en lui-même les sentiments d’abnégation et de sacrifice de soi-même. II est inutile de souligner que ces éléments nouveaux apportés par les diverses cultures, sont semés par les Grands Maitres de l’humanité qui, au cours d’un passé extrêmement lointain, les avaient développés en eux-mêmes au cours d’autres ères évolutionnaires. Le Maitre souligne que chaque peuple représente une vertu dans l’organisme cosmique. D’après le Maitre, le peuple bulgare a particulièrement développé le centre de la fermeté qui fait partie du monde divin, du monde moral de l’homme. Ce centre est localisé en arrière de la partie coronale du crâne, c’est-à-dire au pôle opposé du centre de la charité qui, lui, est localisé dans la partie supérieure du front. Cependant, si le centre de la fermeté s’est développé à un tel point, c’est au détriment de celui de la persévérance qui est débile chez le Bulgare. Au contraire, chez l’Allemand le centre de la persévérance est parvenu à son degré extrême de développement. De son côté, la persévérance est une importante qualité sur laquelle repose le sentiment religieux. Comme chez le Bulgare le centre de la religiosité n’est pas développé, la persévérance par conséquent est faiblement développée. Pourquoi fallait-il que le Maitre ouvre la Haute École de la Vie en Bulgarie ? En maints endroits de ses Causeries, le Maitre dit que le Bulgare est avant tout un slave, avec un mélange de sang mongol, de sang grec et de sang romain. Le type romain s’est exprimé par la largeur du menton, tandis que le type mongol par ses pommettes saillantes. On aperçoit l’influence du sang grec dans le nez si caractéristique du Bulgare. Le Mongol est conservateur ; le Romain se distingue par son intrépidité, et le Grec par son sens aigu de la beauté. Le Maitre dit aussi qu’avant la venue des Slaves la Bulgarie était peuplée par des autochtones qui suivaient la voie du Bien. Ces indigènes avaient un caractère très doux. C’est la raison pour laquelle leurs voisins de la péninsule balkanique les appelaient « les débonnaires ». Dans le fond de son caractère, le Bulgare garde les traces psychiques de ces lointains habitants du territoire bulgare. Ils aspiraient au spirituel, au mystique. D’autre part, les Bulgares ont hérité des Slaves leur esprit d’abnégation, de sacrifice de soi, et des Protobulgares la bravoure. La nature psychique du Bulgare est caractérisée par les qualités fondamentales suivantes : a) Amour du spirituel et du mystique, legs des « débonnaires ». b) Amour de la vaillance et de la bravoure, hérité des « guerriers d’Asparoukh » ou Protobulgares. c) Amour du sacrifice de soi, hérité des Slaves. Un autre trait caractéristique du Bulgare est sa tendance à l’internationalisme. Et aussi qu’il n’est pas rancunier. La générosité est une des qualités distinctives du Bulgare. II aime amasser des biens afin de pouvoir les distribuer. Les quelques siècles d’esclavage que le Bulgare a soufferts lui avaient été imposés par le Monde Invisible dans le but de le préparer à la mission qui lui avait été conférée. Ces souffrances de plusieurs siècles étaient indispensables pour tremper son caractère. Le peuple bulgare fut préservé de l’assimilation et recouvra sa liberté grâce à la Fraternité Blanche qui le préparait à sa mission historique. Le Maitre dit : « II y a 5.400 ans que le Ciel prépare le peuple bulgare en vue de l’époque actuelle. L’Esprit du Christ se manifeste maintenant chez les Slaves, avec le peuple bulgare comme centre. » D’après le Maitre, la Bulgarie se trouve actuellement dans son siècle d’or. Actuellement, c’est elle qui répand ses richesses spirituelles mystiques dans le monde entier. À l’avenir, ces peuples le lui revaudront et ce sont eux qui lui feront crédit à leur tour. Par contre, la Russie, pour le moment, est dans son siècle de fer. C’est au XXIe siècle, qu’elle entrera dans son siècle d’or. Étant donné qu’elle se trouve dans son siècle d’or, la Bulgarie sera gardée et protégée par la Providence. Personne n’est en état de lui faire du mal, car elle est le créditeur spirituel de l’Europe tout entière. Le Maitre souligne : « La Bulgarie sera peu touchée par les évènements mondiaux, à charge de rester neutre dans les conflits armes. » Nous ne citons que quelques-unes des pensées et des conceptions du Maitre sur la mission du peuple bulgare. Pour clore ce chapitre, nous citons un passage tiré du livre « Conversations près des sept lacs de Rila » : « Les épreuves par lesquelles les peuples slaves passent feront naitre en eux quelque chose de beau. Ils se sont acheminés vers l’Amour et y parviendront. » « Actuellement les Bogomiles reviennent de nouveau. La vie entre dans une phase nouvelle. Ma mission est de vous divulguer l’enseignement divin. Votre tâche de Disciples est de le divulguer au peuple bulgare. La tâche du peuple bulgare est de le divulguer à toutes les nations. » « J’en répondrais à Dieu, si je n’accomplissais pas ma mission. Vous serez vous aussi responsables si vous ne transmettez pas cet enseignement au peuple bulgare. Le peuple bulgare également répondra devant Dieu s’il ne transmet pas cet enseignement aux autres peuples et nations. »
  9. 2. — L’AMBIANCE COSMIQUE ET HISTORIQUE DANS LAQUELLE LE MAITRE OUVRIT SON ÉCOLE La brève revue générale de la situation de l’humanité au XXe siècle, que nous venons de dessiner, nous donne une idée de l’importance des évènements auxquels les nations auront à faire face. Dans la première partie de cet ouvrage, nous avons dépeint la voie suivie par l’humanité à travers ses races, dans son développement matériel et spirituel. Ici, nous aimerions nous arrêter plus spécialement sur la race blanche qui ne s’est engagée dans la voie du développement évolutionnaire qu’avec la venue du Christ. L’humanité se trouve au seuil de la nouvelle sixième culture, dont la tâche principale est de fonder la future sixième race humaine. L’apparition de cette race est imminente. Les aiguilles de l’horloge cosmique indiquent que le système solaire est déjà entré dans le signe du Verseau, signe de la nouvelle culture. C’est justement à ce moment cosmique que le Maitre est venu sur notre terre pour donner, par sa vie et par son Verbe, une impulsion à l’évolution humaine. Depuis sa création, l’humanité a vécu des millions et des millions d’années. « La vie est l’expression de la Raison qui interpénètre la Création tout entière. II n’y a de vie que là où la Raison est présente. La vie est l’expression de quelque chose d’auguste ; derrière la vie se trouve quelque chose d’inaccessible, dont un cerveau humain ordinaire n’a aucune notion. Les savants se sont efforcés de donner différentes définitions de la vie, mais il n’en existe pas une seule qui corresponde à la réalité même ; car la vie est un résultat et on ne peut apprécier la valeur d’un résultat tant qu’on ne sait pas de quelle source il provient. » La vie de l'humanité s’écoule suivant deux lignes générales : la courbe involutionnaire et la courbe évolutionnaire. C’est suivant ces deux lignes que se succèdent les sept races humaines avec leurs cultures respectives. La quatrième race parvient au point le plus profond de la descente et c’est avec la cinquième race que s’amorce la voie évolutionnaire. L’humanité déborde déjà des limites du monde des sens perceptifs pour faire ses premiers pas dans les domaines métapsychiques de la vie. L’organisme humain représente le résultat et la synthèse des races passées et de leurs cultures. Dans les pages précédentes nous avons passé en revue les cultures successives de notre race blanche, notamment : les cultures hindoue antique, persane antique, égypto-assyro-babylonienne, gréco-romaine, et celle de l’Europe occidentale. Nous avons également souligné que la race actuelle a pour tâche de développer le mental supérieur. Le front de l’homme se développe en largeur et en hauteur. La pensée philosophique causale et l’esprit créateur se développent jusqu’à leurs limites extrêmes. Chaque jour de nouvelles découvertes et inventions se réalisent dans tous les domaines de la science, pendant que les arts s’épanouissent de jour en jour davantage. Dans cette marche évolutionnaire créatrice prennent naissance des courants scientifiques, philosophiques, religieux, ésotériques et autres. Ils se présentent comme un essor, une impulsion, provenant de l’Auguste Fraternité Universelle, du grand Centre Cosmique, qui guide et dirige les deux loges : la Loge Blanche et la Loge de l’Initiation de gauche. C’est ainsi qu’avec la cinquième race, l’humanité s’épanouit en un essor spirituel et culturel, et épreuve une soif insatiable de connaissances scientifiques ou autres, et aspire à développer ses dons psychiques. C’est pourquoi, comme nous l’avons dit, le Maitre est venu sur notre terre à un moment cardinal, au cours d’un évènement cosmique marquant, quand la culture d’une race doit donner naissance à la race suivante, une race qui lui est supérieure. II est envoyé par le grand Centre Cosmique pour préparer la conscience humaine à l’édification de la sixième culture de la race blanche, culture destinée à façonner le type humain de la nouvelle race à venir, la sixième. Dans son École, le Maitre a préconisé les sublimes principes de l’Amour, de la Sagesse, et de la Vérité, par lesquels l’homme de la sixième race sera animé. II a indiqué la voie nouvelle du disciple sur laquelle va s’engager l’humanité de la sixième race. C’est le sentier du service par Amour, en vue du bien et de l’élévation de l’humanité tout entière. Le Maitre dit : « Aujourd’hui j’apporte l’enseignement sur lequel repose le développement de l’âme, la manifestation de l’esprit, de l’intellect et du coeur. Cet enseignement apporte la paix au coeur, la lumière à l’intellect, la rénovation à l’âme et la force à l’esprit. C’est un enseignement qui rend leurs jambes aux ingambes, qui rend la vue aux aveugles, l’ouïe aux sourds et la santé aux malades. II apporte l’harmonie partout. Pour lui aucun obstacle n’existe. II est l’enseignement du Dieu Vivant qui se trouve au sein des hommes, des minéraux, des végétaux et des animaux. Le coeur, la moelle de cet enseignement est : l’Amour, sans lequel la vie ne peut exister, la Sagesse, sans laquelle la Lumière et le Savoir ne peuvent exister, la Vérité, sans laquelle il n’y a pas de Liberté. » Ainsi parle l’Auguste Sage, le Maitre descendu du Monde Inconnu d’Alfiola au sujet de la Culture à venir et de ce Haut Savoir qui sera à sa base. Au cours de cette culture, la conscience humaine prendra de l’ampleur et de l’envergure afin d’être prête pour la race des Disciples, des Fils de Dieu.
  10. 1.— LE XXe SIÈCLE, PÉRIODE DE LIQUIDATION ET DE TRANSITION ENTRE LES DEUX CULTURES « Le XXe siècle est un siècle de criblage, un siècle du Destin ». Le Maitre. Le XXe siècle est celui du règlement des comptes d’un monde ancien qui s’en va, ou en langage ésotérique : la transformation du karma racial. La fin du XXe siècle est marquée par un important évènement cosmique : la sortie de la sombre période du Kali-Youga (1). Nous n’allons pas nous arrêter sur les diverses phases de cette période, c’est, pour la plus grande part, de l’Histoire passée. Notons seulement qu’à la fin de l’année 1999, l’humanité sera sortie de sa phase de fer. La plupart des occultistes sont unanimes sur cette question. Déjà, au début de cet ouvrage, nous avons fait remarquer que le Maitre faisait débuter cette nouvelle époque du Verseau en 1914. Voici ce que l’on peut avancer à l’appui de cette assertion : Quand un grand Maitre commence son oeuvre fondamentale concernant la vie de la planète tout entière, son oeuvre est en unisson avec le rythme cosmique dont elle se présente comme le reflet (2). En 1914, quand éclata la première guerre mondiale — début du dénouement du lourd karma de l’humanité, la planète Uranus, gouverneur du signe zodiacal du Verseau, se trouvait dans ce signe justement. Car seul Uranus pouvait activer le ton fondamental du Verseau. L’Astrosociologie nous apprend que l’approche d’un important évènement cosmique est toujours accompagnée d’un interlude appelé orbe d’influence. Ce sont là les nuances des transpositions cosmiques d’un cycle à un autre ; car ces processus - (1) Sur la théorie des Youga (ou Yuga) ou âges de l’humanité, voir C. Desquier, La Marche des Civilisations. Éd. Sélection du Livre, Paris 1962. (2) La première causerie publique du dimanche, par laquelle le Maitre inaugura sa première série de causeries publiques en Bulgarie, portait le titre de « Voilà l’homme » (Ecce homo). Étant donné que cette causerie est d’une importance primordiale, nous terminerons par elle ce chapitre, la présentant comme un résumé de cet ouvrage. -- ne sont pas strictement délimités. Au contraire, ce sont de profonds processus organiques, psychiques et métapsychiques d’action réciproque, qui tous ont un début, un apogée et un minimum d’action. C’est exactement en 1914 que la planète Uranus se trouvait à son apogée et dans sa plus grande force dans le signe du Verseau. D’un autre côté, l’entrée du système solaire dans le signe du Verseau s’est manifestée par des évènements très importants dans la conjoncture internationale. Dans sa marche, la vie des peuples oscille entre deux pôles : d’un côté se trouve le pôle des tempêtes et des éruptions sociales issues de la misère et de la privation de droits des masses, et de l’autre le pôle du gaspillage militariste. Le tableau a un sombre aspect : désordres, conflits, guerres et ruines. Le karma personnel, familial, social, national et de l’humanité tout entière, parvenu à sa maturité, voit ses chaines se rompre dans un grand fracas. Des son début, le XXe siècle est marqué par la guerre russo-japonaise : conflit entre deux grandes nations, l’une de la race blanche, aryenne, tandis que l’autre, appartenant à la race transitoire atlante. C’est au cours de cette période aussi que roule à terre la couronne millénaire de la très ancienne monarchie chinoise, symbole du plus puissant et du plus despotique conservatisme. Peu de temps après survient la guerre balkanique (1912-1913). Les peuples balkaniques, dans un effort décisif, tentent de rejeter la tutelle de l’empire ottoman. C’est en 1914 que débute la première guerre d’envergure mondiale. Elle se présente comme le dénouement d’un noeud karmique national déjà mûr qui trouve sa plus nette expression dans le militarisme exacerbé de l’Allemagne du Kaiser. À la fin de cette première guerre mondiale, la Russie tsariste s’écroule, symbole de l’esprit conservateur en Europe ; elle s’effondre sous la pression de ses propres difficultés sociales. En même temps qu’elle, d’autres monarchies se voient balayées, telles entre autres, la monarchie allemande, austro-hongroise et turque. La première guerre mondiale venait à peine de prendre fin, que déjà commençaient les préparatifs pour la seconde guerre mondiale (1939-1945). Cette dernière ouvrit le registre du karma social. L’axe Rome-Berlin-Tokyo, dont le programme d’un « ordre nouveau » ne parvint pas à gagner les coeurs, se vit vaincu. Mais le résultat final de ce carnage fut que l’humanité se trouva partagée entre deux grands rivaux, dressés l’un face à l’autre : le socialisme de l’Est contre le capitalisme de l’Ouest. À la guerre des armes succéda la guerre froide, dont les débuts coïncidèrent avec une découverte de la plus haute importance historique : l’énergie atomique et son emploi. Voilà quel est le schéma du début de l’époque du Verseau. Sous l’influence inéluctable du rythme cosmique, l’humanité tout entière se trouve dressée devant l’impérieuse nécessité de résoudre certains problèmes fondamentaux. Il lui faut reconstruire un monde qui a été ébranlé jusqu’à ses assises les plus profondes ; il lui faut réorganiser ce monde, toutes ces nations différentes, en un vaste organisme international suprême. Des tentatives en ce sens ont été ébauchées par la Société des Nations, après la première guerre mondiale, et par l’Organisation des Nations Unies à la fin de la seconde guerre mondiale. Les dirigeants de l’humanité s’efforcent, à l’aide d’accords et de conventions, de trouver une solution pacifique aux conflits internationaux. De grands efforts sont faits dans le but de résoudre les conflits sociaux parvenus à leur paroxysme, en conciliant les deux grands facteurs antagoniques : le travail et le capital. D’un autre côté, la découverte de la désintégration de l’atome ainsi que tout le profit qui pourrait découler de l’utilisation de sa puissance à des fins économiques et constructives entretiennent en l’humanité l’espoir de parvenir à surmonter les obstacles d’ordre technique et économique, aux fins d’obtenir une production encore plus grande de biens et de services. II est inutile de nous attarder davantage sur l’ambiance matérielle, culturelle et spirituelle du XXe siècle. II nous faut cependant donner une notion de la psychologie politique de ces deux camps démocratiques du monde : le camp capitaliste et le camp socialiste. Les démocraties occidentales dressent l’étendard de la « force » ; celles de l’Est ont pour devise : paix et défense légitime. Tel est l’aspect extérieur de ces deux forces antagonistes dressées l’une contre l’autre. Le XXe siècle, surtout durant sa première moitié, voit les nations et l’humanité tout entière enfermées dans un cercle vicieux sans issue et sans espoir. Une ambiance identique avait présidé à la mort de la civilisation atlante (précédent la notre) dont l’immense continent devait s’abimer dans les flots de l’Осéаn Atlantique, à l’époque où la race Aryenne faisait son apparition. Nous estimons qu’il y a lieu ici de citer un passage tiré des paroles du Maitre : « Si l’humanité était abandonnée à elle-même, si les peuples devaient se gouverner tout seuls, depuis longtemps déjà ils auraient disparu de la face de la terre. Si cela n’a pas lieu, c’est qu’il existe un monde raisonnable qui est au-dessus du monde humain. C’est lui qui ordonne toute l’activité des humains et entretient l’équilibre du système du monde des humains. Pour les hommes, ce monde est invisible, mais cela ne signifie pas qu’il n’existe pas. Ce monde est en nous. Les êtres raisonnables qui le peuplent disposent de forces et de possibilités si énormes, qu’il est impossible aux hommes de les imaginer. Si ces êtres le voulaient, ils pourraient endormir l’humanité, la rendre inoffensive. Mais ils savent que tout cela serait en vain : car dès qu’ils seraient réveillés les hommes repartiraient du même point où ils s’étaient arrêtés. Le Monde Raisonnable désire contraindre le plus vite possible les hommes à commencer à penser d’une manière différente. II veut les obliger à se comporter suivant ses lois, non par la violence, mais librement et par conviction intérieure. Si les hommes établissaient un contact suivi avec ce monde, ils comprendraient qu’il est parfaitement équitable et qu’il a en vue le droit de toutes les nations. II veut que tous les hommes, toutes les nations soient libres. Ces peuples qui ne veulent la liberté que pour eux-mêmes et n’hésitent pas à soumettre sous leur joug d’autres nations agissent clairement à l’encontre de la volonté du Monde Raisonnable. Et la volonté de ce monde-là est qu’il soit donné à chaque homme la liberté de se manifester, de manifester le divin qui est en son âme depuis son origine ; il veut que l’homme soit réellement utile à son peuple, à l’humanité et à l’Univers tout entier. Qu’à l’homme soient données les conditions nécessaires à la manifestation du divin en lui, qu’il lui soit donné pleine liberté dans sa vie humaine — voilà ce que la nouvelle époque, le nouveau temps exige. » D’après le Maitre, les nations et les peuples représentent une sorte d’établissements éducatifs où les âmes humaines reçoivent une éducation. L’Auguste Fraternité Universelle agit par l’entremise de la Fraternité Blanche, par l’entremise de ses branches dans tous les pays du monde et elle régit le Monde Invisible. Elle ne permettra pas à tel ou tel pays d’en vaincre un autre pour le soumettre à son pouvoir et y régner en maitre absolu, mais elle fera exécuter les plans de la Fraternité Blanche qui oeuvre pour le progrès de l’humanité tout entière. Les guerres qui éclatent entre les nations sont le fruit des actions et du comportement de ceux qui les dirigent ; par contre, les peuples ont toujours manifesté un ardent désir de se servir de tous les moyens pour mieux se connaitre les uns les autres en vue d’un rapprochement culturel et spirituel. Les idéologies politiques, les doctrines et les systèmes économiques et sociaux ont un caractère extérieur et éphémère, tel un vêtement usagé, mais les peuples demeurent avec leurs forces et leurs aspirations. Le Maitre dit : « Certains systèmes veulent rendre le monde meilleur à l’aide de procès mécaniques. Ce n’est là qu’un tiers de la Vérité. D’autres systèmes veulent instaurer l’égalité et apporter une amélioration par un moyen intérieur. C’est la manière spirituelle. Mais cela ne fait que deux tiers de la Vérité. La manière divine agit par l’entremise de l’Amour. II faut que le physique, le spirituel et le divin arrivent à s’accorder. Ce qui est fort en l’homme doit se soumettre au spirituel, et le spirituel au divin. » Le Maitre avertit l’humanité que si les peuples et leurs dirigeants ne deviennent pas plus raisonnables, la voie fatale de la violence, dans laquelle ils se sont engagés, amènera une nouvelle grande guerre, dont le résultat final sera qu’il ne subsistera sur terre qu’un tiers de l’humanité qui la peuple actuellement. Les peuples chrétiens de notre temps supportent les conséquences de ce qu’ils n’appliquent pas les principes du Christ. Tels sont les traits généraux qui caractérisent cette période de transition entre deux Cultures. C’est dans une telle conjoncture tragique, dans cette orageuse situation intérieure et extérieure, tant nationale qu’internationale, que le Maitre vint sur notre Terre.
  11. SIXIÈME PARTIE LA NOUVELLE CULTURE DU VERSEAU La lumière, le haut savoir que le Maitre a donné à l’humanité pour lui permettre d’interpréter les évènements et les processus alchimiques de l’histoire, est de nature à nous découvrir les lois qui dirigent et font mouvoir la vie sur la trajectoire de la spirale cosmique ascendante. Les processus historiques sont soumis à une loi en relation étroite avec l’essence même de la Création. Les races, les nations et les cultures développent en elles-mêmes des forces métapsychiques qui doivent se révéler peu à peu. Sous l’influence des forces du Zodiaque, les cultures sont remplacées par d’autres quand, dans le processus de leur développement, elles ont déjà fourni tout leur apport matériel et spirituel à la vie individuelle, sociale, nationale et à l’humanité tout entière. Un des principaux objets d’études de la future culture sera d’approfondir l’examen de l’Histoire, ce que nous avons tenté de faire jusqu’à un certain point dans le chapitre traitant de l’Astrosociologie. Dans son ouvrage « Le crépuscule de l’Occident ». Oswald Spegler effleure certaines lois du rythme de l’Histoire qui règlent la naissance et le déclin des cultures. Cependant, il ne lui a pas été donné de découvrir le plan du Principe Cosmique qui élabore des segments de la vie entière de l’humanité à l’aide de chaque race et de ses cultures respectives. La philosophie de l’Histoire ne peut être étudiée que du point de vue cosmique. Toute autre méthode serait contraire à la nature des choses. La comparaison qu’Oswald Spengler tente de faire entre les cultures chinoise, hindoue, persane, arabe, sémite, gréco-romaine et celle de l’Europe Occidentale, est clairement insuffisante pour expliquer la nature des choses, d’autant plus qu’il étudie ces cultures séparément les unes des autres, comme quelque chose à part. II n’a pas su comprendre un élément essentiel : c’est que ces cultures sont les éléments d’un Tout, d’une Vie Cosmique ininterrompue, dont l’origine et la fin se perdent dans l’éternité et l’inconnu. Dans ce domaine, la philosophie de l’Histoire commence à entrer en contact avec le mystique, pour qui les méthodes scientifiques connues et la logique humaine opérant dans le plan objectif des sens perceptifs sont inapplicables et impuissantes. En place et lieu des méthodes connues, telles l’induction, la déduction et la comparaison causale, on doit appliquer l’intuition, car elle seule est en état d’opérer dans la sphère métapsychique. La nouvelle époque du Verseau va éveiller au plus profond de l’âme humaine de nouvelles forces, encore inconnues, forces à l’aide desquelles l’homme pourra entrer en contact avec les vibrations d’essence la plus subtile de la Réalité. Alors l’homme parviendra à la compréhension que le changement des cultures n’est pas quelque chose de plus que le changement des décors sur la scène d’un théâtre. Sans ce changement, les formes des cultures perdraient leur souplesse, se pétrifieraient et agiraient comme une sclérose sociale, gênant le fonctionnement normal des ondes vitales issues des divers domaines de la Nature Vivante Raisonnable. En tant qu’expression du potentiel spirituel et mystique du Principe Cosmique, le processus historique est constant et éternel. Les mêmes processus se déroulent également dans l’organisme humain. Avec l’approche de la vieillesse vient la sclérose des tissus qui ne peuvent plus remplir leur fonction de conducteurs des influx et des fluides vitaux. Alors la nature fait son bilan, liquide l’organisme usé et en crée un tout neuf. En ce XXe siècle, nous nous trouvons en présence de ces mêmes processus : l’ancienne culture a, de toute évidence, atteint les limites extrêmes de la sclérose. L’humanité se trouve dans la région limitrophe de deux époques : l’une d’elles, l’ancienne, se retire, et l’autre, la nouvelle, prend naissance à la place de l’ancienne. Quand une nouvelle culture prend naissance, elle est élaborée au moment de son printemps, quand la chaleur la vivifie ; son déclin s’achève en hiver, dans le durcissement apporté par le froid. En langage symbolique, la chaleur représente l’Amour et l’entraide universelle, tandis que le froid est le symbole de l’égoïsme et de la violence. II est dit dans les Saintes Écritures, qu’après les grandes tribulations et les épreuves sévères auxquelles seront soumises les nations « un nouveau ciel et une nouvelle terre », seront créés. Un « nouveau ciel » doit être interprété dans le sens d’une transformation des sentiments, des pensées et du comportement des hommes dans l’esprit du nouveau temps. Par « nouvelle terre », on doit comprendre la réorganisation de fond en comble des relations et des formes sociales, ainsi que des liens spirituels et culturels internationaux. La nouvelle ère qui vient est d’une importance primordiale pour l’évolution de l’humanité. Par l’entremise de la sixième culture de la race blanche, elle formera les bases de la nouvelle époque des Fils de Dieu, époque qui entrainera l’humanité jusqu’aux cimes de la Conscience Cosmique ; alors viendra l’épanouissement de l’âme humaine, c’est-à-dire le début de la voie du Disciple. À ce sujet, le Maitre nous révèle ce qui suit : « Le système solaire pénètre de plus en plus profondément dans une région plus spirituelle, où demeurent des êtres bien plus avancés que dans les régions parcourues jusqu’à présent. Sous l’influence de cette nouvelle région, les horizons de l’humanité s’élargiront en ce qui concerne sa connaissance de la Nature, et cela rendra les humains plus perceptifs aux nouvelles idées qui descendent actuellement sur terre. » La culture du Verseau apportera l’harmonie et la Concorde parmi toutes choses. Elle est comme le printemps, l’ancien se mirera en lui et y verra son image, sa décrépitude. La culture du Verseau trouvera son expression principalement dans les trois réalisations suivantes : 1) La glorification de la femme. 2) La protection, la sauvegarde et la consolidation des droits de l’homme et des petites nations. 3) Le rehaussement des classes les plus faibles de la société. La nouvelle culture apportera une liberté qui ne sera entachée d’aucune limitation.
  12. 3. — LES SLAVES ET LE BOGOMILISME Au sujet du Bogomilisme, l’écrivain russe Venguérov écrit (1) : « On peut dire que presque tout le monde considère les Albigeois comme le premier rayon qui perce les -- (1) S. Venguérov : Les Bogomiles (Essai historique). -- ténèbres du Moyen Âge. Mais ce n’est absolument pas vrai. En réalité, cette lumière commence pour la première fois à briller dans une petite contrée assez lointaine de l’Europe : dans le pays sauvage des « barbares bulgares », comme l’appellent les chroniqueurs contemporains. Cette lumière s’intensifiait de plus en plus, jusqu’à devenir enfin un immense incendie dont les flammes et les étincelles arrivaient jusqu’aux pays les plus lointains de l’Europe. Celui qui connait l’Histoire des peuples slaves comprendra que nous parlons du Bogomilisme, de cet évènement le plus marquant de l’histoire bulgare, où l’on a le sentiment de s’évader des limites étroites de l’histoire d’un peuple pour effleurer un courant universel. Le Bogomilisme représente un de ces rares cas où les Slaves allaient à la tête de l’humanité ; quand la majeure partie de l’Occident, fort de sa philosophie, de bon coeur inclinait la tête devant la force morale de ces « hérétiques » slaves. La poétique Provence, que parcouraient, de donjon en donjon, des trouvères de haut talent, chantant l’amour et la volupté, écoutait avidement les paroles simples du Bulgare et s’avoua vaincue. Le Bogomilisme a exercé une immense influence sur l’évolution des idées en Europe. En France, les Albigeois ont adopté tout l’enseignement des Bogomiles. Alors nous nous convaincrons que la haute importance de la pensée slave pour la liberté ultérieure de l’Europe tout entière s’est manifestée en tant que liberté religieuse. La cause de ce phénomène est clairement recélée dans les fondements profondément éthiques qui se cachaient derrière les principes religieux du Bogomilisme. Les Slaves avaient compris plus profondément l’exhortation à la fraternité de l’Évangile et s’étaient mis à la tête des couches sociales les plus inférieures de l’époque. Et l’Europe de grand coeur s’achemina sous cette direction. Voilà comment les Slaves commencèrent brillamment à exercer une action sur la marche générale de la civilisation. Et cet éclat, ce brillant, n’est pas extérieur. » Le premier foyer du mouvement bogomile se manifesta chez le peuple bulgare sous le règne du Tzar Pierre, au cours de la première moitié du Xe siècle. Cet enseignement prit profondément racine dans l’âme bulgare et c’est pourquoi il put résister plus de cinq siècles. Certains auteurs avançaient l’opinion que le Bogomilisme avait fait son apparition en Bulgarie en tant que secte d’origine orientale, par l’entremise du Paulinisme et du Manichéisme. Mais, cette opinion prouve que ces auteurs n’ont qu’une notion rudimentaire et superficielle de la nature et de l’esprit de ce mouvement. Le Mouvement Bogomile est le véritable précurseur de la mission historique non seulement du peuple bulgare, mais aussi des Slaves en général, prédestinés à donner leur âme à la sixième culture de la Race Blanche. Cette dernière, de son côté, aura pour mission de poser les fondations de la future sixième Race. Comme nous l’avons déjà dit, à la base du Bogomilisme se trouvent les idées de collectivité, de commune et de communauté fraternelle. Le trait le plus caractéristique de la future sixième culture est la fraternité ainsi que la collaboration auxquelles les Slaves sont destinés à donner l’expression la plus réelle et la plus concrète sur la terre. Déjà à cette époque si lointaine, les Bogomiles étaient parvenus à établir les bases de cette vie sociale qui reposait sur la loi sublime de l’abnégation, de la fraternité, de l’amour et de la liberté. Auprès de cette entraide fraternelle, la pauvreté ne se rencontrait que très rarement dans leurs milieux. Ils travaillaient collectivement et leurs ressources communes étaient suffisantes pour tous, car ils menaient une vie modeste ; ils étaient abstinents et végétariens. Nous nous permettons de nous référer une seconde fois aux paroles de Vengérov qui a su apprécier avec le plus de profondeur la nature et les tâches du Bogomilisme. II dit, entre autres : « II ne nous reste qu’à nous tourner vers la nature intérieure des Slaves pour rechercher en elle les causes de l’éclosion du Bogomilisme. Les traits principaux de l’enseignement bogomile ne nous deviendront clairs que quand nous aurons procédé à une étude approfondie des sources initiales de cet enseignement. Le Bogomilisme est chair de la chair et moelle des os des Slaves. L’immense amour de l’indépendance est propre aux Slaves, les très vifs sentiments d’équité et de morale leur sont tout autant propres. Le Bogomilisme a ses racines dans le fond du caractère slave. » Cet enseignement qui a pris naissance au plus profond de l’âme slave est celé dans le haut idéal qui emplit l’âme russe. Dans le « Journal d’un Écrivain » de Dostoïevsky, nous trouvons : « L’idéal slave permet de résoudre le destin de l’humanité et de l’Europe. Vous et moi nous croyons en l’universalité, c’est-à-dire en cela que tôt ou tard tomberont, devant la lumière de la raison et de la conscience, les barrières artificielles et les préjugés qui divisent les hommes et qui jusqu’à présent font obstacle à de libres relations entre peuples, par l’égoïsme des exigences nationales. La Russie, à la tête et de concert avec toutes les autres nations, dira au monde entier la plus sublime parole qui ait jamais été prononcée, et c’est justement cette parole qui sera le testament de l’union universelle des humains, et cela non dans un esprit d’égoïsme personnel par lequel les gens et les peuples s’unissent d’une façon simulée et artificielle, dans la civilisation de nos jours. » Nombre d’écrivains russes, tels : André Béliy, Soloviev, Merejkovsky, Tolstoï et autres, dévoilaient dans leurs écrits le rôle que les Slaves auront à jouer ; leurs conceptions, leurs personnages possèdent de nouveaux éléments humains. Ils n’ont rien de commun avec le nationalisme étroit, le chauvinisme et l’égoïsme racial. Ils sont partisans d’une union spirituelle et culturelle, d’une coopération fraternelle universelle. Le mouvement des Doukhobors en Russie, par exemple, dont la plupart des promoteurs avaient émigré au Canada, comporte dans ses conceptions éthiques de nombreux éléments du Rogomilisme. Tout comme les Rogomiles, eux non plus ne veulent prendre part à aucune violence, gardent un régime hygiénique végétarien, mènent une vie fruste et simple et vivent dans des communautés fraternelles. En Pologne, Hoené Wronski souligne également, durant la première moitié du XIXe siècle, que c’est le mysticisme des Slaves qui élèvera à une grande hauteur les lois de la Nature Vivante Raisonnable. Rudolf Steiner, et, dernièrement, Oswald Spengler, parlent également de la nouvelle culture qui s’exprimera par l’entremise de l’âme slave. Combien profondément l’enseignement bogomile s’est enraciné dans l’âme slave ! Les fruits de ses idées universalistes renaissent sans cesse dans la littérature russe qui témoigne et reflète un idéal aux conceptions hautement humanitaires et éthiques ; elle prépare la conscience des nations et joue le rôle de précurseur déblayant la voie pour l’adoption des conceptions universalistes du Maitre qui pose les bases solides de la nouvelle sixième culture. Nous prenons la liberté de citer un passage d’une lettre qui nous a été adressée par une société gnostique d’Allemagne : « De par la volonté de Dieu, nous avons obtenu l’adresse de votre Fraternité et certains renseignements sur votre enseignement. Nous remercions le Tout-Puissant de ce que dans le pays où nos précurseurs ont reçu l’appel à la liberté spirituelle par l’entremise de Nikita, soient apparus de nouveau les disciples du Bogomilisme. Notre petite société en Allemagne est la seule qui soit restée des centaines et des milliers d’Anabaptistes et de Rose-Croix ayant trouvé la mort au cours des persécutions organisées par l’Église officielle. Notre Société a le plus vif désir de recevoir des renseignements sur vous, nos frères dans la Lumière de la Gnose. Ci-joint, vous trouverez une liste qui nous a été léguée par nos précurseurs. Cette liste démontre mieux que les plus longs des exposés l’étroit contact qui a existé entre les Bogomiles de Bulgarie et notre société en Allemagne. » II est extrêmement intéressant de voir énumérée dans cette liste toute une série de mouvements ésotériques du plus lointain passé. Ces mouvements datent de Saint Jean l’Évangéliste, comprennent les Bogomiles, les Rose-Croix, les Frères d’Asie, les Frères de l’Euphrate, et d’autres encore. On voit comment d’une manière générale la Fraternité Blanche a placé le foyer des conceptions bogomiles parmi les peuples slaves, afin que de là elles traversent les frontières et se propagent en Occident. C’est une indication sur la manière dont les Êtres Avances créent, des siècles à l’avance, les bases d’une culture nouvelle ; c’est ainsi que la conscience des individus, des sociétés, des nations et de l’humanité tout entière, s’élève peu à peu et constamment vers les cimes de la Conscience Cosmique.
  13. 2. — LE BOGOMILISME, FACTEUR DE LA RÉFORME EN OCCIDENT Le mouvement bogomile perdit sa puissance en Bulgarie surtout quand ce pays tomba sous le joug turc. Cependant sa force se transporta en Occident et c’est sous son influence que prend naissance, à la fin du XIVe siècle, l’essor spirituel et culturel de l’Europe. En Europe, l’influence du Bogomilisme s’exerce en deux directions : 1) la fondation et l’épanouissement des sociétés et des fraternités spirituelles qui deviennent le foyer de nouvelles conceptions ; 2) son action fortement agissante sur l’Humanisme et la Réforme, ainsi que sur d’autres mouvements sociaux, tels les Fraternités tchèques et autres. Il ne faut pas perdre de vue que sous le terme « Bogomile », nous comprenons le grand mouvement général qui s’était propagé dans diverses contrées, comme nous l’avons expliqué plus haut, et que ses partisans étaient différemment nommés suivant les pays dans lesquels ils oeuvraient. De Bulgarie, le Bogomilisme commence tout d’abord à se propager en Dalmatie et en Bosnie. Puis, par l’entremise de Troghir, qui entretenait d’étroits liens commerciaux avec l’Italie d’alors, le Bogomilisme s’implante dans ce dernier pays. En ce temps-là, la Bulgarie et l’Italie entretenaient des relations. Cela se voit dans le fait que dans la région de Turin en 1047 une localité portait le nom de « Bulgaro » ; de même, en 1146, de nouveau à Turin, on rencontre le nom de «Bulgarello »; en 1149 on parle d’un château portant le nom de « Bulgaro », tout comme d’un noble du nom de « De Bulgaro ». Au cours de la première moitié du XIe siècle, c’est le château de Monteforte qui devient le centre principal du Bogomilisme, dont le chef est Girard. Ce château fut attaqué, pris d’assaut, et ses habitants brulés vifs sur des buchers à Milan. Plus tard, vers le XIIe siècle, le Bogomilisme se propage en Lombardie. En Toscane, il y eut plus de cinquante Parfaits. Malgré les poursuites draconiennes organisées par la papauté, le Bogomilisme se propage de Milan à Florence, à Naples, à Rome, etc., et le Pape Innocent IV lève une croisade contre les Bogomiles. Vers la fin du Xe siècle, l’Italien Gundulf propage le Bogomilisme en France. Là ses adeptes portent le nom d’Albigeois ou de Cathares. Le Bogomilisme s’étend rapidement en Aquitaine, et Toulouse en devient le Centre. Puis, il s’infiltre à Orléans, en Champagne, où le château de Montvimere est son centre principal, puis dans le Périgord, avec le château de Montfort, etc. Le Bogomilisme recrute ses adeptes dans presque tous les milieux sociaux. L’écrivain du Moyen Âge, Robert Alticiade, traite les Albigeois, ou le Catharisme, de « Bulgarorum heresis ». Dans certaines provinces, les Albigeois étaient même appelés des « Bougres ». Le chroniqueur des Croisades, Geoffroy de Villehardouin appelle la Bulgarie « bougrie ». En 1776, le Bulgare Nikita et l’ltalien Marco, se rendent de la Lombardie en France pour assister à un Concile des Bogomiles qui se tint à Saint-Félix de Caraman (Comté de Toulouse) et auquel Nikita devait prendre la parole. Le Français, Julien Palmier, fonda dans la ville d’Albe un mouvement de Bogomilisme fort actif. Auparavant, il avait passé plusieurs années en Bulgarie. L’Inquisition organisa toute une série de croisades contre les Albigeois (Bogomiles), et au cours des années 1178, 1224 et 1232, un très grand nombre d’adeptes de ce mouvement furent brulés vifs sur des buchers, tués ou emprisonnés et maltraités. Le dernier centre qui résista victorieusement fut Montségur. II fut détruit en 1244 par les croisades contre les Albigeois; près de deux-cents Parfaits furent brulés vifs sans aucun jugement (1). Ceux des Albigeois qui purent échapper à la persécution propagèrent le Bogomilisme dans les autres pays. Les Albigeois et plus spécialement les Parfaits étaient courageux et dévoués. Pendant la nuit, ils allaient prêcher dans des réunions clandestines, tandis que pendant le jour ils se cachaient dans les forêts. Les Albigeois Emeric Bérault et Pons Fogassier dirigeaient les réunions nocturnes qui se tenaient dans les environs de Toulouse. Le Bogomilisme s’infiltre en Allemagne par la Hongrie, l’Italie et la Flandre. De plus, une partie des Albigeois de France fuient en Allemagne pour échapper aux persécutions. Au XIIe siècle, Cologne devient un important centre albigeois. En Allemagne, c’est en Bavière que le mouvement bogomile prend le plus d’ampleur : une quarantaine de cercles sont fondés, avec leurs écoles. Malgré toutes les persécutions et les buchers, le Bogomilisme pénètre également à Vienne. En Allemagne, à la suite de la sanglante persécution insaturée par l’Inquisition, nombre de Bogomiles deviennent membres de la société allemande appelée « La Fraternité du Libre Esprit », dont les conceptions se rapprochaient de celles du Bogomilisme. Sous l’influence des Albigeois français, le Bogomilisme pénètre dans les régions du nord de l’Espagne, Aragon, Catalogne, Léon, Navarre. L’Albigeois Gérard, accompagné de trente autres Albigeois, fuyant les persécutions qui sévissaient en France, avait cherché refuge en Angleterre et là, dans la ville d’Oxford, avait déployé la plus grande des activités. Cependant, le Roi d’Angleterre entama de cruelles représailles contre eux, ordonnant de les marquer au fer rouge sur le front en les faisant expulser de son royaume. Plus tard, spécialement au cours du XIVe siècle, l’Europe est inondée de mouvements mystiques, toujours issus du -- (1) Voir : Dollinger, Sektengeschichte; C. Smith, Histoire ou doctrine des Cathares ou Albigeois; Karl Kiesewetter, Histoire de l’Ordre des Rose-Croix (d’après les archives de l’Ordre). -- Bogomilisme, et respectivement des Albigeois. Un des plus puissants mouvements en Occident fut celui des Rose-Croix qui s’infiltra dans tous les milieux sociaux. Ce mouvement fut fondé au XIVe siècle par Christian Rosenkreuz (Rosecroix) qui vivait à cette époque, Christian ou Chrétien, était né dans la famille allemande de Germelshausen. Le Bogomilisme s’était propagé dans la région du Rhin, dans les environs de Hesse et de la Thuringie. C’est là que se trouvait le château familial des Germelshausen. La famille tout entière ayant adhéré au Bogomilisme, les ennemis de ce mouvement exterminèrent tous ses membres, à l’exception du petit Christian âgé de 5 ans à ce moment-là. Le précepteur des enfants de la famille Germelshausen était un moine albigeois, d’origine française (un languedocien) membre du cercle des Parfaits. II parvint à cacher l’enfant dans un couvent du voisinage. C’est là que Christian grandit puis, sous le nom de Rosenkreuz (Rosecroix) forme un groupe de quatre moines « pour étudier la vérité ». Sur les indications données par le moine précepteur de Christian, tout le groupe se rend en Orient dans un centre d’Initiation. De retour en Allemagne, Christian fonde le mouvement portant son nom comme branche du Bogomilisme. Un Occultiste de l’Occident, parlant de l’influence du rosicrucianisme dit : « Au XIVe siècle, un instructeur d’une haute spiritualité, portant le nom symbolique de Chrétien Rosecroix, vient en Europe et y fonde la fraternité mystique de la Rose-Croix, dans le but d’étudier le Christianisme à la lumière de l’occultisme et d’expliquer les secrets de la vie d’un double point de vue : scientifique et religieux. La naissance de Chrétien Rosecroix signifie le début d’une ère nouvelle dans la culture du monde occidental. Depuis lors, cet être se réincarne sans cesse dans l’un ou l’autre des pays européens. II possède un haut degré d’Initiation et représente, de par son activité, un puissant facteur dans la vie de l’Europe occidentale. II a travaillé avec les alchimistes, et a entretenu tout au long des siècles des relations avec les savants. C’est lui qui a inspiré, par un intermédiaire, leurs oeuvres les plus importantes à Bacon, Jacob Boehme et autres. Ils reçoivent de lui cette inspiration qui insuffle à leurs oeuvres cette haute puissance d’illumination spirituelle qu’elles possèdent. Des âmes intrépides qui refusent d’accepter les limitations du dogmatisme scientifique et religieux, en rejetant les conceptions superficielles, pénètrent jusqu’à l’essence spirituelle des choses, reçoivent l’inspiration de la même source où avait puisé le grand esprit de Chrétien Rosecroix. La société des Rose-Croix n’était pas une société ordinaire : ses frères hiérophantes, gardiens de son savoir sacré, sont dans le monde occidental une force bien plus grande que celle des gouvernants visibles. » L’écrivain tchèque, Vladimir Sis, voulant souligner le lien existant entre le Bogomilisme et les « Frères Tchèques », avait dit lors d’une de ses conférences en Bulgarie : « Nous devrions nous arrêter sur une autre manifestation culturelle et historique qui relie les peuples bulgare et tchèque en une étroite parente d’idées. Je pense que le mouvement réformateur, le Bogomilisme, et les Frères Tchèques ont un lien entre eux. Quels autres peuples de cette époque peuvent se vanter de leur liberté de penser et de leur maturité sociale, caractéristiques de l’enseignement des Bogomiles et de celui des Frères Tchèques ? Tout ce à quoi aspirait la révolution française à la fin du XVIIIe siècle, ce que Tolstoï cherchait vers la fin du XIXe siècle, les Bogomiles bulgares le prêchaient déjà au Xe siècle, et les Frères Tchèques 500 ans plus tard. Si jusqu’à présent il n’existe pas de preuves éloquentes permettant d’établir une relation étroite entre les Bogomiles et les Frères Tchèques — par suite de la différence des époques et de l'éloignement géographique — nous avons cependant des preuves que l’enseignement des Bogomiles a été transmis en Tchécoslovaquie par une voie indirecte qui passait en partie par l’Italie, et en partie par la France (Valdéens et Albigeois). Cependant, il n’est pas exclu que l’enseignement bogomile ait été transplanté en Tchécoslovaquie par les Bogomiles bulgares et bosniaques eux-mêmes, par l’entremise des marchands qui aux XIVe et XVe siècles, visitaient Bratislava et, de là, allaient aussi à l’intérieur en Moldavie et en Tchéquie. Et puis, comment pourrait-on expliquer autrement la similitude existant entre l’enseignement des Bogomiles et celui des Frères Tchèques au sujet de la lutte contre le pouvoir temporel, contre l’impérialisme et le hiérarchisme, contre le catholicisme, la lutte pour un partage équitable des terres, l’opposition à la guerre et au versement du sang humain, la négation de la propriété, et principalement, au-dessus de tout, la lutte pour le « Moi » humain ? Les Bogomiles, tout comme les Frères Tchèques, étaient des altruistes qui plaçaient le bien de l’humanité au-dessus des intérêts de leur propre peuple; ils étaient des internationalistes éthiques — trait spécifique des Slaves. » Les Fraternités ésotériques et mystiques qui ont pris naissance en Occident sous l’influence des Bogomiles, ont provoqué un essor de la pensée humaine à l’aide des oeuvres d’éminents philosophes, savants, poètes, artistes et réformateurs spirituels qui avaient été en contact avec ces centres spirituels. Ainsi, Dante connaissait la science ésotérique, chose qui ressort clairement de ses oeuvres profondément mystiques. Léonard de Vinci a également puisé son inspiration dans des centres ésotériques et mystiques. En ce qui concerne Halcicki, père spirituel des Frères Tchèques, Tolstoï souligne que ses conceptions s’identifiaient avec l’enseignement des Bogomiles qui date d’une époque bien antérieure. Le Martinisme nait en France sous l’influence des Rose-Croix, lesquels, de leur côté, comme nous l’avons dit plus haut, provenaient de l’enseignement bogomile. Un disciple de Robert Fludd, William Maxwell écrit au XVIIe siècle une oeuvre en trois tomes, intitulée « De Medicina Magnetica » qui donna un grand essor au mesmérisme. Cet auteur était un Rose-Croix. Un grand nombre d’éminents savants, philosophes, artistes, hommes politiques entretenaient des liens étroits avec ces divers mouvements spirituels. Nous pouvons citer, entre autres : le philosophe Spinoza, le grand astronome Kepler, lequel dans une de ses oeuvres affirme « Dans le temps, j’ai étudié l’astronomie en Égypte et maintenant, je continue ici le travail que j’avais commencé alors »; le compositeur Richard Wagner, le grand homme d’état William Gladstone, etc.
  14. 1. - LES TROIS BRANCHES MYSTIQUES À LA LUMIÈRE DE L’ENSEIGNEMENT DU MAITRE La Grande Fraternité Universelle envoie périodiquement sur terre ses représentants pour fonder des foyers spirituels de nouvelles conceptions et idées. Ces êtres dévoués possèdent un haut savoir ; ce sont eux qui donnent l’impulsion initiale aux cultures à l’aide de branches spéciales qui les propagent dans toutes les régions de notre planète. Aux Indes, à l’époque de l’épanouissement de la culture de ce pays, la pensée philosophique mystique se développe. Dans toutes les cultures, ces Envoyés apportent les idées fondamentales initiales que les génies, les hommes de talent et les gens ordinaires développent ultérieurement. La Fraternité Blanche, en tant que principal collaborateur de la Grande Fraternité Universelle, donne aux différentes cultures leur contenu idéologique et envoie trois branches, trois courants au moment de la création des Cultures. La première branche avait eu pour but de préparer les conditions à la venue du Christianisme. La deuxième branche avait eu pour mission d’apporter le Christianisme. La troisième branche avait eu pour tâche de réaliser l’enseignement du Christianisme. La première branche est différemment dénommée dans les diverses cultures. En premier lieu, en Égypte, ce mouvement porte le nom d’Hermétisme; en Perse il s’appelle Mazdéisme ; et en Grèce Orphisme. La seconde branche commence son oeuvre aux Indes, se propage tout d’abord en Égypte et de là en Palestine, où se crée l’École des Esséniens. De la Palestine, ce mouvement se répand vers l’Occident : à Rome, en Angleterre, en Allemagne, en France, etc. La troisième branche prend également naissance aux Indes, pour se propager en Égypte, en Syrie, en Asie Mineure, puis en Bulgarie ou elle fonde les bases du Bogomilisme, dont l’enseignement se propage en Europe Occidentale, où ses idées et conceptions sont reprises par les Rosicruciens, les Illuminés, les Martinistes et autres groupements. Ces trois branches opéraient de deux manières : soit directement par l’entremise des Adeptes, soit indirectement par l’entremise des philosophes, des poètes, des musiciens, des écrivains, des hommes politiques, des savants et autres géniaux et talentueux fils de l'humanité qui étaient en contact direct avec les foyers des nouvelles idées et conceptions provenant du centre principal des Initiés. Ici nous ne donnons que les lignes principales suivant lesquelles ces trois branches travaillaient. II existe de nombreux ouvrages sur cette question et ceux qui s’y intéressent peuvent y puiser tous les détails. C’est Hermès Trismégiste qui a donné l’impulsion initiale à ce mouvement en Égypte; alors s’épanouirent nombre de sciences contemporaines : l’Astronomie, les Mathématiques, la Géométrie, la Musique, etc. D’après Clément d’Alexandrie, à cette époque il aurait existé environ 30.000 ouvrages de littérature occulte hermétique, dont il ne restait plus que 42 tomes de son temps, tandis que de nos jours, on en trouve à grand-peine quelques-uns. Ces ouvrages sont de très précieuses sources de connaissances ésotériques. D’Égypte, cette branche s’infiltre en Perse par l’entremise de l’Initié Zoroastre. Toutes les conceptions de la culture persane sont exposées dans le « Zend Avesta », ouvrage recélant toutes les vérités cachées qui préparent le terrain idéologique pour la venue du Christianisme. Dans cet ouvrage il est écrit, entre autre : « Chaque être possède le « feu », c’est-à-dire l’étincelle divine qui est une pensée d’Ahouramazda. » Une autre pensée de cet ouvrage nous montre comment la culture persane a préparé la venue du Christianisme : « En étudiant la voie de l’âme, d’où elle vient et pourquoi elle est dans le corps, ne te retourne pas en arrière. Il y a sept chemins qui mènent à la ruine. Que le Divin emplisse ton âme. Que tes yeux soient dirigés vers le ciel. Aspire à la lumière du Père, d’où ton âme provient. Que l’âme s’efforce de s’unir au Divin qui est en elle. Ne souille pas l’Esprit et ne le fais pas descendre en bas. » C’est cette même branche qui a donné son essor à la culture de l’Assyrie et de Babylone. Dans ces contrées, la science et les arts atteignirent un haut degré de perfectionnement, notamment leur architecture. Au British Museum sont conservées un grand nombre de tablettes en Venture cunéiforme des Akkadéens. Celles-ci ont été étudiées par les orientalistes anglais Henri Bowlinson et Harris qui donnent les résultats de leurs recherches dans leur ouvrage intitulé « Cuneiform Instruction of Western Asia ». La même branche transmigre enfin en Grèce. Un des Initiés des Mystères égyptiens, Orphée, fonde une fraternité mystique en Grèce, où elle exerce une influence énorme sur la culture tout entière. Entre la Grèce et l’Égypte s'établissent alors d’étroits liens spirituels et culturels et c’est ainsi que nombre de philosophes et savants grecs parviennent à acquérir les hautes connaissances des Mystères Égyptiens. Entre autres, Orphée, Thalès, Solon, Pythagore, Platon, Parménide, avaient séjourné en Égypte, afin d’y acquérir les connaissances supérieures. Et c’est ainsi qu’en Grèce, la ville d’Éleusis devint le centre des connaissances ésotériques supérieures. Cette impulsion donnée par la branche égyptienne amena en Grèce un immense essor de la philosophie, de la science, de l’art et de l’architecture. Thalès y fonda l’École Ionienne. Pythagore, une des plus grandes lumières de la Grèce, avait passé vingt ans en Égypte pour y être initié aux Grands Mystères d’Hermès. À ce propos, le témoignage donné par Porphyre dans son ouvrage « De Vita Pythagorae » est du plus haut intérêt : « Avant son départ pour l’Égypte, Pythagore avait prié Polycrate, le tyran de Samos, de lui donner une lettre de recommandation pour le Pharaon Amasis, pour qu’il puisse, à l’aide de cette lettre, être admis à l’Initiation dans les écoles supérieures des prêtres. Le tyran de Samos lui donne la lettre demandée. Pythagore commence par s’adresser aux prêtres d’Héliopolis, mais ceux-ci le dirigent sur Memphis, auprès d’autorités plus compétentes. De Memphis, pour les mêmes motifs, il est envoyé à Thèbes (Tiva). Comme là on ne peut plus lui opposer directement un refus, les prêtres décident de le détourner de son aspiration à l’Initiation en le surchargeant de travaux. Cependant, comme Pythagore parvient à accomplir fidèlement tout ce dont il est chargé, les prêtres en sont à tel point stupéfaits qu’ils se décident à l’admettre dans leurs secrets, auxquels nulle personne non préparée n’avait été admise jusqu’alors. » Platon suit la même voie — passant d’Égypte en Asie — puis fonde son École philosophique à Athènes. De Grèce, cette vague déferle à Alexandrie, où trois Écoles sont fondées : celle d’Alexandrie par Philon, la Néo-Pythagoricienne, dont le principal représentant est Apollon de Thyanes, et la Néo-Platonicienne, dont Ammonius Saccas fut le fondateur et Plotin et Porphyre parmi ses représentants les plus éminents. La seconde branche oeuvre en Palestine, surtout à travers la Fraternité des Esséniens, dont Joseph Flavius parle dans ses ouvrages. De son côté, Philon parle d’une société en Égypte, la Société des Thérapeuthes, dont la plupart des membres étaient des Juifs (1). II est intéressant de noter que toutes ces sociétés mystiques avaient pour coutume d’assister au lever du soleil en tant que méthode de rénovation physique et spirituelle. La Fraternité essénienne avait pour mission d’instaurer le Christianisme. Tous les prophètes juifs étaient passés par cette École, ой ils puisaient inspiration et force. Les Esséniens étaient abstinents et ils possédaient de profondes connaissances. Quand Jésus exposait les idées du Nouveau Testament, c’est au sein de cette Fraternité qu’il trouva le milieu le plus favorable. Cette École oeuvra pour la propagation du Christianisme en Europe. Comme nous l’avons dit plus haut, la troisième branche, celle du Bogomilisme, avait pour tâche de réaliser les hautes conceptions du Christianisme. II fallait trouver des méthodes adéquates pour réaliser une vie harmonieuse basée sur la raison et sur les lois de la Nature Vivante raisonnable. Cette vie devait amener la paix et la fraternité parmi les peuples. Dans ce but, une vague créatrice fut envoyée en Bulgarie par la Fraternité Blanche, et de là elle devait se propager sur toute la terre. En ces temps, la Fraternité Blanche Universelle choisit la Bulgarie pour point d’où devait être donnée l’impulsion au mouvement Bogomile qui avait pour tâche de préparer les Slaves à recevoir et à appliquer le nouvel enseignement du Maitre. Cette troisième branche, que nous appelons dans le sens étroit du mot « Mouvement Bogomile », commença à se manifester en premier lieu aux Indes, d’où elle passa en Égypte, en Syrie et en Asie Mineure, pour apparaitre ensuite en Bulgarie. Cette troisième branche bogomile avait pour tâche de jeter un pont entre l’ancienne époque, la chrétienne, et le nouvel enseignement du Maitre. Peu de temps après que le Christianisme fut devenu religion officielle en Bulgarie, apparut le Bogomilisme qui préconisait de nouvelles conceptions de liberté et de fraternité. Plus loin, nous nous arrêterons plus longuement sur les causes pour lesquelles le Monde Invisible avait commencé de si loin à préparer le peuple bulgare à devenir le centre et le foyer spirituel de l’enseignement du Maitre. Le peuple bulgare ne sut pas apprécier cette faveur qui -- (1) Voir J. Flavius, De bello Judi, t. II, chap. 8; et Philon, Quod omnis probus liber, t. II. -- lui avait été accordée par le monde invisible. Non seulement il n’écouta pas l’appel à la raison fait par l’enseignement bogomile, mais il se mit a persécuter ses membres et à envoyer sur les buchers ces combattants pleins d’abnégation qui luttaient pour la paix, la fraternité et la justice. Il les dispersa et les chassa, et c’est pourquoi il dut plus tard expier ce péché par un esclavage de plusieurs siècles. Tel fut jadis le sort des Juifs qui n’avaient pas apprécié et accepté l’oeuvre de Jésus-Christ : les Romains rasèrent Jérusalem et dispersèrent les Juifs dans le monde entier. De même l’Espagne se vit arrachée de la haute position qu’elle occupait dans le monde pour avoir instauré l’Inquisition qui organisait des croisades contre les adeptes du Bogomilisme, les « hérétiques ». Enfin la Russie des Tsars, qui persécutait les « Doukhobors » et autres mouvements mystiques, subit le même sort. Quoiqu’il s’était vu rejeté jadis par les Bulgares le mouvement bogomile parvint à jouer son rôle en Europe Occidentale. Il fut l’étincelle qui alluma le mouvement de la Réforme, venu après les ténèbres du Moyen-Age.
  15. LE BOGOMILISME PRÉCURSEUR DU NOUVEL ENSEIGNEMENT Le Bogomilisme, fruit de l’âme slave et plus spécialement du peuple bulgare, voit au Xe siècle son enseignement déborder les frontières bulgares et se répandre sous diverses appellations dans presque toute l’Europe Occidentale. En tant que mouvement mystique et social, le Bogomilisme, un des importants centres de l’histoire humaine, est créé à la fin du premier millénaire de l’ère chrétienne, il se présente comme un important foyer idéologique et mystique pour donner une impulsion à la nouvelle culture. De par sa nature et son importance, le Bogomilisme est le précurseur de l’enseignement du Maitre. II représente les racines de son École en Bulgarie, École qui devait être сгебе au cours du dernier siècle du second millénaire de notre ère. Le Bogomilisme a préparé non seulement le peuple bulgare, mais aussi d’autres peuples européens en vue du développement ultérieur de l’École du Maitre. II se présente comme un centre ésotérique possédant de hautes connaissances spirituelles, un centre qui dévoila une des lois essentielles de la Création : la loi de la Réincarnation. Parlant des Albigeois qui apparurent en tant que branche du Bogomilisme, Maurice Magre écrit : « d’après les Albigeois, le retour de l’humanité au Principe Divin s’effectue par réincarnations successives ». En général, la tâche principale du Bogomilisme (en tant que précurseur de l’enseignement du Maitre et de son École) a été de préparer en premier lieu le peuple bulgare en lui faisant connaitre les conceptions spirituelles et sociales exprimées par cet enseignement et appliquées dans la communauté bogomile (dénommée « zadrouga » : commune) pour servir de point de départ à la future sixième culture. Ainsi, les êtres qui dirigent le développement de l’humanité à l’aide de ce foyer du Bogomilisme en Bulgarie, ont donné une impulsion primordiale à l’édification des fondements de cette nouvelle culture. Le Bogomilisme a eu pour chefs des Initiés détenteurs d’un savoir qui leur permettait de connaitre les plans de l’avenir. II a été beaucoup écrit sur le Bogomilisme. Nous ne noterons ici que les plus importants faits idéologiques ayant joué le rôle de semence, de germe, pour les Sublimes Idées qui, mille ans plus tard, furent données à l’humanité par la Parole du Maitre. Les adeptes de l’enseignement bogomile étaient répartis en trois cercles, dont le premier était réservé aux « Parfaits », le second aux « Croyants » et le troisième aux « Catéchumènes » ou « Auditeurs ». Pour pouvoir être agréés dans le cercle des croyants, les catéchumènes étaient tenus de réussir certains examens, tout comme les croyants, de leur côté, devaient en passer d’autres bien plus ardus pour pouvoir pénétrer dans le cercle des Parfaits. L’écrivain Sacconi rapporte qu’en 1250 il y avait dans toute l’Europe environ 4.000 parfaits des deux sexes. Avant les Croisades, leur nombre était bien plus élevé. En 1241, en Lombardie, on comptait plus de 2.000 Parfaits, dont 150 rien que dans la ville de Vérone. L’intronisation des Croyants dans le cercle des Parfaits s’effectuait de nuit, dans le plus profond secret, afin d’échapper à l’oeil vigilant de l’Inquisition qui sévissait en ces temps-là, déchainée en France et en Italie. Les Parfaits gardaient le célibat, la chasteté, étaient objecteurs de conscience, ne possédaient rien en propre et ne consommaient pas de viande. Ils passaient par la plus haute Initiation. Le peuple les surnommait « Amis de Dieu », « bonnes personnes », « les consoles ». Ces « Amis de Dieu » travaillaient de tout leur coeur et sans repos à la propagation du Bogomilisme. Ils guidaient et instruisaient les Croyants et les Catéchumènes, et dirigeaient les cercles bogomiles. Ils ont été les idéologues et les apôtres de l’enseignement bogomile. Les Croyants, de leur côté, pouvaient contracter des mariages, posséder des biens en propre, aller à la guerre. Par contre, on ne leur conférait pas des degrés d’Initiation. Un des traits sociaux les plus caractéristiques du Bogomilisme était qu’ils vivaient en communautés fraternelles. Ces dernières étaient composées du cercle des Parfaits qui, d’après les dires de l’écrivain moyenâgeux Peregrinus Proscionus, menaient une vie exemplaire, consacrée exclusivement au service de l’humanité. Selon un autre écrivain du Moyen Âge, Evervinus, les Bogomiles disaient d’eux-mêmes : « Nous menons une vie rude et errante : nous courons de ville en ville, pareils à des brebis au milieu de loups. Nous souffrons des persécutions, tout comme les apôtres et les martyrs. Nous passons notre vie en abstinence, prière et travail sans relâche. Mais tout cela nous est facile, car nous ne sommes plus de ce monde. » Les Parfaits se reconnaissaient entre eux à l’aide de signes secrets, inconnus des Croyants et des Catéchumènes. Partout où ils faisaient une apparition, ils jouissaient d’une considération toute spéciale. Leur livre de chevet était le Nouveau Testament. Les Bogomiles trouvaient accueil dans tous les milieux sociaux et y jouissaient d’une grande influence. Même leurs adversaires, dans leurs écrits, ne tentaient pas de nier leur pureté, leur haute moralité et la sévérité irréductible dont ils faisaient preuve à leur propre égard. Extérieurement, leur vie était simple, modeste, remplie de prières et adonnée sans réserve au service de leur prochain. Même leurs adversaires soulignaient que leur comportement envers les pauvres, les malheureux, les prisonniers et les exilés était toujours plein d’amour. Leur force provenait de la fermeté de leurs convictions et leur dévouement sans borne et sans réserve à la Vérité et à la Justice. Ils gagnaient les coeurs des gens et cela surtout dans les moments suprêmes quand, d’un pas ferme et assuré, ils s’avançaient vers les buchers. Le Bogomilisme a été non seulement un foyer spirituel, mais aussi un centre culturel. Les Bogomiles avaient leurs propres écoles pour leurs enfants ; ils étudiaient diverses sciences, la médecine plus spécialement, réservant une attention spéciale à la musique. Le peuple les tenait en haute estime et en grande affection, les considérant même comme des thaumaturges.
  16. COMPORTEMENT DU DISCIPLE ENVERS LE MILIEU AMBIANT Le Disciple ne doit pas fuir le monde, mais y être libre. Quand on dit que l’homme doit abandonner le monde, cela signifie intérieurement, mais non extérieurement, c’est-à-dire qu’il n’a plus les faiblesses du monde en lui-même. Le disciple doit savoir que quand deux êtres, dont l’un avance plus rapidement et l’autre plus lentement, forment un lien entre eux, celui qui avance plus lentement peut devenir cause de ralentissement pour l’autre. Ainsi, quand le disciple se lie avec une personne dont la vie est inférieure, sa conscience descend, car ce lien freine sa vie. Par conséquent, il ne doit pas se détacher des êtres humains, mais vivre avec eux, les aider, sans créer des liens avec eux. Le disciple se lie et se délie tout seul. Il se crée des liens, mais uniquement des liens raisonnables. Il n’entre en contradiction avec personne. Il est franc et sincère, mais ne se découvre pas. Le disciple a été dans un monde entièrement différent et, en étant descendu, il doit commencer par s’adapter au milieu ambiant. Il sait qu’il n’est que pour peu de temps un acteur sur la terre. Sa vie entière sur la terre représente une tâche qu’il a à accomplir, un problème qu’il a à résoudre. Tous les procédés sont donnés dans la Nature, mais c’est au disciple de travailler et de se frayer la voie. Cela signifie qu’il doit agir en accord avec les lois de la Nature. S’il se soumet aux lois de la nature, celle-ci l’aidera. Le disciple doit lutter contre les mauvaises habitudes, car elles l’isolent des lois de la Nature. Quand il les aura matées, il aura conquis son indépendance. Il doit raisonner objectivement, impartialement, juger des choses non pas de son propre point de vue, mais en accord avec le Principe Divin. Le disciple ne doit ni surestimer ni sous-estimer ses camarades ou les autres personnes de son entourage. Le disciple sert sans réserve le principe divin, c’est-à-dire, qu’il ne vit pas seulement pour lui-même. Il demande et obtient toujours. Demander signifie manifester une soif incessante de Savoir. Quand le disciple ressent en lui-même une disharmonie, il doit savoir qu’il y a en lui beaucoup de désirs insatisfaits; c’est qu’il ne demande pas en temps voulu. S’il recherche deux choses à la fois, elles entreront en conflit l'une avec l’autre. Le disciple étudie les voies des ténèbres et celles de la Lumière. Quelles sont les voies du monde ? Le monde procure les plaisirs; le monde c’est la chair. Quand le disciple commence à étudier les lois de la Lumière et pénètre dans l’École, il est exigé de lui une confiance absolue. À l’aide des lois de la Lumière, le disciple vient en aide à tous, mais différemment suivant le degré de développement de chaque personne. Le disciple fréquente les hommes de talent, les génies et les saints, non seulement ceux qui ont déjà quitté la terre; il fréquente ceux qui sont purs et désintéressés. Il préfère la plus petite possibilité venant du Divin aux plus grandes possibilités humaines. Le disciple doit voir ce qui est bien dans les gens, il doit devenir une lumière pour eux; une lumière dans laquelle ils puissent voir leurs propres fautes et erreurs, sans que le disciple les voie. Le soleil ne voit pas nos erreurs, mais à sa lumière nous voyons nos propres fautes. Le disciple doit considérer cette règle comme une introduction à l’École Intérieure. Il doit connaitre la loi suivante : s’il juge les gens, il se charge de la moitié de leurs péchés. Il s’occupe surtout de ceux dont les âmes sont prêtes à être éveillées. Le disciple suit sa voie sans crainte et dans la Lumière. Il lui est indifférent d’être à la première ou à la dernière place. Il sait que seule la voie lumineuse de la Sagesse mène à la Vérité qui réjouit constamment nos coeurs.
  17. TÂCHES ET COMPORTEMENT DU DISCIPLE PENDANT LES EXAMENS Voici quelques pensées, règles et indications qui nous ont été données par le Maitre et auxquelles le disciple doit se conformer dans son travail ou dans les épreuves qui lui sont imposées. Pour ne pas tomber sous l’influence des esprits des ténèbres, le disciple doit posséder les connaissances et les forces corrélatives et ne pas en avoir les défauts, car les défauts sont comme des antennes qui attirent les vibrations inférieures et provoquent le chaos et la disharmonie dans sa conscience. Le Disciple doit également savoir qu’il est un pèlerin, un « voyageur sur terre » et que sa conscience doit toujours être en éveil, car à chaque instant il peut être appelé dans l’autre monde. Le disciple doit savoir que « les états intérieurs sont plus puissants que les conditions extérieures ». Ceci est une loi : Tant que le disciple n’aura pas transformé ses états intérieurs, il lui sera impossible de transformer les conditions extérieures. Tous les obstacles et conflits extérieurs sont pour le Disciple, des combats sur le champ de sa vie intérieure. Pour pouvoir surmonter les contradictions intérieures et les obstacles extérieurs, le disciple doit être souple, artiste, musicien, poète et philosophe. Alors, la Nature tout entière lui parlera : il ressentira la vie des fleurs, des minéraux, des sources, du milieu ambiant tout entier. Le Maitre dit : « Vous devez avoir foi dans les dons que vous possédez, afin de pouvoir devenir peintre, poète, musicien ou écrivain. Toutes ces capacités sont encloses en vous. II vous faut découvrir les méthodes permettant d’éveiller en vous les dons qui vous sont nécessaires dans votre vie actuelle. » Le disciple ne critique jamais; il constate seulement ses propres fautes et les répare. « La science moderne détient la faculté de transmuer le carbone en diamant. II n’est besoin que d’une forte pression et d’une haute température. Les fautes que vous avez commises sont du carbone que vous devez transmuer en diamant. » Le disciple ne doit pas être affecté du fait qu’il ne voit pas les résultats de la peine qu’il se donne en s’efforçant d’acquérir certaines vertus ou d’en raffermir d’autres, ou bien en cherchant à déraciner certains de ses défauts. Le résultat de ses efforts commence toujours par se projeter tout d’abord en haut, dans ses corps ou véhicules supérieurs, et ce n’est qu’ensuite qu’ils trouvent leur expression, ici, sur terre. Le péché est comme une lèpre, c’est une lèpre spirituelle. Le disciple doit se débarrasser de toutes les greffes qui lui ont été transmises par ses aïeux. Quand un disciple est offensé par quelqu’un, il doit tout d’abord faire sévèrement son examen de conscience, pour vérifier si cela est exact et, dans ce cas, procéder immédiatement au nécessaire pour réparer sa faute. Voici quelle règle le disciple doit appliquer dans pareil cas : si quelqu’un vous offense et que vous restez imperturbable, intérieurement calme, équilibré, c’est une indication que cette offense ne vous touche pas, au contraire, si vous perdez votre équilibre, si vous êtes troublé, cela indique que l’offense s’adresse véritablement à une de vos fautes. Personne sur la terre ne peut éviter les erreurs. Si l’on n’a pas ses propres erreurs, on porte celles des autres. Le sot tire une leçon de ses propres expériences, tandis que le sage tire un enseignement des erreurs d’autrui. D’après le Maitre, il y a trois manières d’évoluer : 1) la voie ordinaire, la plus lente; 2) sous la direction d’un Maitre; 3) l’évolution rapide, accélérée, également sous la direction d’un Maitre. Cette dernière est accompagnée de grandes souffrances. Elle exige la réparation immédiate de ses fautes. Le disciple doit savoir qu’il est en dehors, au-dessus de la peine et de la joie. S’il ne peut se détacher de sa peine et de sa joie, comme de quelque chose d’objectif, alors il ne peut vivre dans la Réalité. Le disciple ne doit pas mépriser la douleur. La douleur représente des entités avancées qui suivent le disciple et se plaignent à lui. Le disciple doit s’arrêter, faire la connaissance de l’entité qui se plaint à lui, l’enseigner, prier et ensuite l’envoyer travailler. Le disciple doit respecter comme sacrée la loi suivante : II ne faut pas lutter avec le Mal, mais constamment soutenir le Bien. En luttant avec le Mal, on ne parvient à rien. Pourquoi mesurer ses forces avec un torrent qui déferle ? II faut le laisser s’écouler. Ne luttez pas avec les préjugés des gens, mais éveillez en eux la Vérité. Le Disciple doit appliquer la régie suivante : Quand il est dans un état d’esprit déprimé, oppressé, il peut utiliser plusieurs procédés pour rétablir son équilibre, sa quiétude. Il peut y parvenir par l’un ou l’autre de ces procédés : 1) en aspirant l’air; 2) en mangeant des fruits; 3) en mangeant un morceau de pain; 4) en buvant quelques gorgées d’eau chaude, etc. Pourquoi ? Parce que le Réel se trouve enclos dans l’air, dans l’eau, dans les fruits, dans le pain, etc. Quand nous absorbons consciemment de l’air, de l’eau, du pain, des fruits, nous établissons avec leur aide un lien avec la Cause Primordiale. Le disciple doit savoir qu’il apprend la musique la plus ardue : la musique de la vie. L’univers tout entier est une école où l’on apprend à discipliner les âmes. La sureté du disciple réside dans l’étude. Il ne lui est pas indispensable de tout savoir, mais de saisir le peu qui lui est nécessaire dans un cas donné. Quand il va à la source, il ne lui est pas nécessaire de se rendre compte de la composition de l’eau, d’où elle provient, etc., mais, dans ce cas-là, le peu qui lui est nécessaire est de boire; il apprendra les autres choses plus tard, dans un autre cas. Le disciple doit se mettre au travail avec le peu qu’il possède. Il y a des mois pendant lesquels les arbres fleurissent, d’autres pendant lesquels murissent les fruits, et d’autres mois pendant lesquels ils sont cueillis. Cela est tout spécialement destiné à ceux qui cherchent la voie. Il y a trois choses essentielles pour le disciple : l’Amour, le Savoir et le Travail. Pour sa voie mystique, il est essentiel que le disciple possède un lien intime étroit avec la Nature. Chaque chose de l’extérieur est en relation avec quelque chose d’intérieur dans l’homme. Il y a une sublime corrélation. Et pour la comprendre, l’Amour, le Savoir et le Travail sont indispensables. Le disciple doit développer infatigablement ses forces psychiques et métapsychiques. Autrement, il ne pourrait et ne saurait tirer profit de tous les biens que la Nature lui offre.
  18. NATURE ET BUT DES ÉPREUVES Le Maitre nous a toujours indiqué l’histoire de Job comme exemple classique des épreuves auxquelles est soumis le Juste, pour passer son examen de candidat-disciple. Il nous a donné cette loi importante : « Il ne faut jamais résoudre la question du Mal. Il faut seulement savoir que le Mal peut être évité. Les entités du Mal viendront, elles y ont tout intérêt ; elles vous feront venir à l’esprit les pires pensées. Ces mauvaises pensées qui seront en votre esprit, elles ne sont pas vous, elles sont l’état de ces entités. Vous disposez de certaines choses qu’elles cherchent à vous dérober. Mais pour vous les dérober, elles doivent d’abord vous troubler l’esprit. Mais les êtres lumineux viendront aussi vous instiller les plus belles des pensées. Ces dernières non plus ne vous appartiennent pas. Où se trouve l’homme ? C’est vous, vous qui éprouvez simultanément et le Bien et le Mal ; et vous tirerez un enseignement des deux. » Par ces paroles, le Maitre nous découvre deux mondes que déjà les philosophes de l’antiquité tentaient d’expliquer. Sans approfondir les doctrines des oeuvres ésotériques de l’antiquité, nous citerons seulement en exemple Anaximandre. II affirmait que les parties composant un tout changeaient, tandis que le tout restait invariablement le même. Ce qui signifie que le divin en l’homme est inaltérable, mais, ainsi que le dit Anaximandre, les opposés contenus dans l’unité s’en détachent ultérieurement. Ces opposés sont ces deux mondes — le Bien et le Mal — qui sont constamment en lutte l’un contre l’autre. Dans la littérature ésotérique, on trouve des milliers d’exemples sur les examens auxquels le candidat-disciple était soumis. À ce sujet, le Maitre dit : « Tout est examen dans la vie. Chacun doit passer par le feu. Tant que le minerai d’or n’est pas passé par le feu, il ne peut être épuré. Un très long processus est nécessaire pour cela ; des milliers d’années y seront consacrées. La tâche principale du disciple est d’harmoniser, d’équilibrer ces deux opposés — le Bien et le Mal — dont les forces se trouvent dans son organisme. » Le Maitre souligne : « L’homme actuel ne perçoit pas correctement les Énergies du Cosmos, d’où il s’ensuit que dans certaines parties de son organisme s’accumulent beaucoup plus d’énergies qu’il n’est nécessaire, tandis qu’en d’autres elles sont en quantité insuffisante. Même les Énergies les plus subtiles, les plus élevées, provoquent un malaise en l’homme si elles sont toutes accumulées au même endroit. La nature ne supporte aucun excès. » C’est une haute science que le disciple doit bien assimiler afin d’être en état de contrôler toute sa vie, et cela dans toutes ses manifestations. Le disciple doit savoir que les forces ou esprits sombres de l’Initiation de gauche ne peuvent plus rien voir quand ils pénètrent dans la lumière divine ; par contre, ils voient parfaitement dans l’obscurité. Quand le disciple vit dans l’ambiance de la lumière divine, les forces sombres ne le voient pas. Cela ressemble à la situation du hibou qui ne voit rien pendant le jour, mais qui s’oriente parfaitement dans le noir. C’est pourquoi, dans l’hermétisme, il est pris comme symbole des forces de ténèbres. Le Maitre fait une subtile différence entre épreuve ou examen d’un côté, et tentation de l’autre. Le Maitre éprouve le disciple, lui fait passer un examen, tandis que les forces des ténèbres le tentent. On peut échouer à un examen, ne pas le passer ; mais en ce qui concerne la tentation, là il y a une chute morale. Si l’on échoue à un examen, on a le droit de s’y présenter de nouveau, tandis qu’on perd tout quand on tombe dans la tentation. Un des derniers et plus terrible examen du Disciple est quand il reste seul, abandonné de tous, sans aucun appui du dehors. Lors de ce dernier examen, on trouve un soutien dans le Divin qui est profondément enfoui dans l’être de celui qui est soumis à cet examen. Le Disciple doit posséder une volonté ferme comme le diamant, afin d’aller jusqu’au bout de toutes ses épreuves ou examens. S’il possède des aspirations élevées, un haut idéal, avec lesquels il vit toujours, c’est pour lui une garantie qu’il soutiendra avec succès tous ses examens, toutes les épreuves et toutes les tentations de sa vie. Grâce à eux, le disciple deviendra son propre maitre, c’est-à-dire qu’il soumettra sa nature inférieure, la mettant en état de devenir une source d’énergie pour lui, tout comme la plante utilise ses racines pour absorber les sucs qui lui sont nécessaires. Le Maitre nous donne la clef suivante : « Les Entités ou Êtres qui vous entourent sont de deux catégories : les uns sont supérieurs, les autres inférieurs. Tirez un enseignement des êtres supérieurs et faites travailler les êtres inférieurs. » Tout comme le minerai est jeté dans le haut fourneau pour en extraire l’or, ainsi les Êtres supérieurs font passer les hommes par certaines épreuves. Ces épreuves sont le feu purificateur permettant d’éveiller le Bien en vous. Tout comme les scories, ce qui est inutile doit rester à part. Quand Dieu créa le premier homme, il voulut savoir si Adam possédait l’obéissance et la reconnaissance. Comme Adam ne réussit pas à passer cet examen, il dut s’engager dans la voie de la souffrance. En général, il y a un grand nombre de dangers pour celui qui veut s’engager dans la voie du disciple. L’occultisme contemporain préconise des méthodes permettant de développer les forces cachées de l’homme sans tenir suffisamment compte des grandes responsabilités qui y sont attachées. D’après le Maitre, le monde invisible ne fait passer des examens qu’à ceux qui sont capables ; aux ignares, il ne donne pas d’examens. Après avoir réussi les examens auxquels le Maitre l’a soumis, le disciple s’engage dans la Voie de l’Initiation. Il ne peut pas ne pas y avoir de flux et de reflux pour l’homme. On doit s’y attendre : ils viendront immanquablement. Celui qui est sage fait tout comme les Égyptiens avec le Nil. Au temps des pluies, ils dirigeaient les eaux dans des réservoirs, puis s’en servaient pour l’irrigation. Le Maitre a toujours insisté sur le fait que la vie sur la terre est une grande École : « La vie terrestre représente une des Grandes Écoles. Sur la terre, l’âme doit être stimulée par un idéal. Afin de pouvoir se délivrer des limitations, l’homme est devenu l’esclave volontaire des conditions. Au début de chaque affaire, l’homme est absolument libre. S’il ne sauvegarde pas la liberté initiale qui lui a été dévolue, une légère limitation s’ensuit. Tout d’abord, l’homme se trouve sur une surface horizontale, puis vient une surface en légère pente et alors il perd une partie de sa force. Puis la pente devient de plus en plus abrupte et l’homme commence à glisser toujours plus bas, jusqu’à ce qu’il arrive enfin tout au fond. C’est pourquoi s’il tombe au premier combat, il commence à perdre. Par conséquent l’homme doit être fort dans son premier combat. » Tous les examens auxquels on soumet un Disciple sont des problèmes d’équation aux nombreuses inconnues, problèmes que l’on doit résoudre ici, sur terre. Ces problèmes résolvent nombre de questions : si l’on possède une foi inébranlable, si notre comportement dans le milieu ambiant est ce qu’il doit être, si l’on respecte la loi de l’Équité, et aussi si l’on tient à cette dignité divine que l’on possède en soi-même. Le Maitre fait ressortir que si l’on ne résout pas ces problèmes, on ne pourra obtenir un diplôme qui nous présente dans les mondes supérieurs. Ce diplôme sera le résultat des leçons apprises sur la terre, des examens de maturité réussis. Le Maitre insiste sur une loi très importante pour le Disciple : « Dès que vous vous serez engagés dans la voie de la vie spirituelle et que vous commencerez à progresser, alors viendra l’opposé, alors commenceront les contradictions. Hormis l’Auguste Principe Éternel, il n’y a pas d’être qui ne soit soumis à la tentation. » La voie du Disciple est l’une des plus ardues. Même dans l’antiquité les exigences étaient extrêmement grandes. Ainsi, Pythagore dut attendre 20 ans en Égypte avant que les prêtres l’introduisent dans les Pyramides. II avait également passé 10 ans à Babylone et en Palestine pour y acquérir une partie des Initiations auxquelles on pouvait accéder à cette époque. Le Maitre a toujours souligné que la peur, le manque de foi, le manque de confiance, la colère, etc., sont toujours des influences inférieures. Du moment que l’homme vit sur la terre, il ressent toutes ses existences antérieures. Quand se manifestent uniquement les forces de l’intellect objectif, il s’agit des vestiges du caractère de la Race Jaune. Les peuples de cette race sont conservateurs et fanatiquement attachés à leur religion. Quand on est belliqueux, c’est un vestige des Peaux-Rouges. Quand chez quelqu’un ce sont les vils désirs ou passions qui prennent le dessus, cela vient de l’influence de la Race Noire, de la Race Lémurienne. Le bon sens et la raison proviennent de la Race Blanche, la Race Aryenne. La sixième race qui doit venir au cours de la nouvelle époque, nous dit le Maitre, possèdera toutes les qualités, facultés, dons et forces volitives de toutes les races précédentes. Sous ce rapport, elle sera la synthèse intérieure des qualités et vertus humaines. Nos sens perceptifs — qui ont graduellement fait leur apparition au cours des races antérieures et se sont perfectionnés au cours des cultures afférentes — sont en liaison étroite avec la profonde vie psychique de l’homme. Ainsi, la bouche, qui a plusieurs fonctions, est liée aux forces du subconscient ; l’oreille à celles du conscient ; le nez ou l’odorat à celles de l’instinct de conservation ; tandis que les yeux à celles du supraconscient. La tâche fondamentale du disciple est d’harmoniser les forces de son organisme, les accordant ainsi au rythme stellaire. Les planètes ont deux pôles d’influence : l’un positif et l’autre négatif. Le pôle négatif de Saturne provoque la peur, la crainte. La haine et la vengeance sont provoquées par le pôle négatif de Mars. Les jouissances et l’amourachement viennent du pôle négatif de Vénus. Dans leur influence positive, ces planètes apportent : Saturne, un caractère prudent et consciencieux ; Vénus, la tendresse et la douceur ; Mercure, la raison, le bon sens ; le Soleil, Inspiration à la beauté, à la musique, à la poésie, à la science, etc. Le Maitre donne au disciple la clef suivante pour lui permettre d’entrer en contact avec les pôles positifs des planètes : « Pour acquérir la bonne influence des planètes, les disciples doivent fréquenter les personnes possédant ces traits. » II recommande de former de petits groupements de 12 personnes se trouvant sous l’influence des douze signes zodiacaux. De cette façon il se fera un profond échange psychique et métapsychique. La nourriture exerce également une forte influence sur la vie psychique de l’homme. Le Disciple doit bien comprendre le fond de la Nature Vivante Raisonnable. Il y a des aliments qui doivent être pris certains jours et d’autres non. Les aliments sucrés sont sous l’influence de Vénus ; les acides, sous celle de Mercure, tandis que les pimentes, sous celle de Mars. Nous ne faisons que mentionner toutes ces profondes connaissances qui au cours de la nouvelle époque seront vérifiées, élargies et intégralement appliquées. Les Disciples doivent connaitre ces choses, afin de pouvoir les appliquer dans leur travail. Dans de nombreuses causeries, le Maitre parle de la grande lutte qui a lieu dans la conscience humaine et qui ne cessera que le jour où l’homme se sera rendu maitre des forces sombres, des forces de sa nature inférieure — matériel brut provenant des races et cultures passées. « La conscience du Disciple doit toujours être en éveil. II doit savoir, dans un cas donné, si la souffrance est à lui ou à autrui, il doit savoir quelle pensée accueillir et laquelle non. Le disciple doit se garder des influences parasites qui ont pour but de l’induire en erreur, afin de pouvoir le piller. Il doit également savoir entrer en contact avec les Êtres Supérieurs avancés, qui s’efforcent de le préserver de ces influences parasites et qui, en général, l’aident constamment le long de sa route menant au perfectionnement. » Le disciple doit préserver ses forces. « Les moustiques enfoncent leur trompe dans la chair et en sucent le sang. Il existe également des moustiques psychiques. Quand vous vous découragez, ce sont des moustiques psychiques qui sucent votre sang. Nous devons nous débarrasser du tourment inutile des êtres inférieurs. Le Christ est venu libérer l’humanité de certains êtres dont les hommes étaient prisonniers au cours de la voie involutionnaire. » Le disciple doit se créer un critérium, il doit différencier les pensées d’après leur nature. Tout comme il existe cinq catégories de personnes (ordinaires, de talent, génies, saints et Maitres), ainsi il y a également cinq catégories de pensées, de sentiments et d’actes. C’est quand on agit sans la Lumière Divine que nait le mal et que viennent les catastrophes.
  19. 6. — EXAMENS DU DISCIPLE Le péché originel a été commis tout d’abord dans le monde mental quand l’homme s’est détaché du Divin. Avant que l’homme puisse devenir disciple de l’École, il lui faut passer par une série d’examens afin de vérifier l’état de son intellect, de son coeur et la force de sa volonté. La Nature est si avancée qu’une fois que l’on est parvenu à surmonter avec succès certaines épreuves et tentations, elle ne les impose pas une seconde fois. Les nouvelles épreuves que les forces sombres tendront devant ses pas seront d’un tout autre caractère. Les épreuves et les tentations sont, en général, le feu qui trempe les sentiments, éveille l’esprit, et par lequel les forces de la volonté deviennent plus puissantes, plus fermes et plus persévérantes. Avant d’être admis à l’École, le disciple est éprouvé dans ses trois principales aspirations : le pouvoir, l’argent et les femmes. L’homme doit posséder une foi vivante et non compter sur l’argent, à l’aide duquel il se croit assuré. Le pouvoir, le pouvoir extérieur bien entendu, est également quelque chose d’éphémère, dont il peut être privé à la moindre défaveur. Le disciple doit également savoir que la jeunesse est tout aussi éphémère que les fleurs des plantes ou des arbres au printemps. L’attirance mutuelle entre l’homme et la femme est une des plus grandes faiblesses. Entre les deux sexes devraient exister des rapports harmonieux et non d’appropriation. L’entraide mutuelle et un travail créateur dans un but idéal peuvent être à la base de liens bien autrement dignes et durables. Un autre examen important est imposé au disciple, afin de vérifier son désintéressement. Le Maitre dit : « De nos jours, nombreux sont ceux qui parlent d’idées, d’idéalisme, etc. Ils prétendent travailler au bien commun ; cependant, si l’on analysait leur conscient on verrait qu’ils ne pensent qu’à leurs propres intérêts ; et plutôt tôt que tard cela finira par se découvrir. Tandis que Dieu a besoin de travailleurs entièrement désintéressés qui travaillent pour l’Amour de Dieu, sans penser à eux-mêmes. »
  20. LE MAITRE ET LES TÂCHES DE L’ÉCOLE Voici comment le Maitre définit les tâches de l’École : « 1. — Pourquoi vous ai-je réunis ici, dans l’École ? — Afin de former une société d’hommes qui éprouvent un sublime amour les uns envers les autres. Afin de créer un milieu d’Amour, d’où l’on puisse faire rayonner sur le monde entier les puissantes vagues de l’Amour. Afin que cet Amour se répande dans le monde, qu’il atteigne les âmes des humains et les éveille. « 2. — Pourquoi vous ai-je réunis ici, dans l’École ? — Afin de vous préparer à prêcher dans les siècles à venir. Vous tous -— jusqu’au dernier, jusqu’au plus petit d’entre vous — vous serez des prédicateurs dans les siècles à venir. Il vous sera donné des connaissances, des forces, des dons, la puissance magique de la parole, le puissant appui du monde invisible, toutes les conditions favorables à un travail créateur. Qu’allez-vous prêcher ? — Les idées de la nouvelle culture, les idées de la nouvelle race. C’est pourquoi maintenant étudiez attentivement les causeries et les cours, afin de vous préparer au travail si important qui vous attend. « 3. — Pourquoi vous ai-je réunis ici, dans l’École ? — Vous ne faites pas partie de la Fraternité Blanche. Un membre de la Fraternité Blanche dispose de toutes les connaissances et de toutes les forces ; il possède les clefs des forces de la nature et travaille à élever l’humanité, ainsi que la nature tout entière. Vous n’êtes que les élèves de la Fraternité Blanche. Je vous prépare pour votre entrée dans la Fraternité Blanche ; je vous prépare à devenir des Frères Blancs. C’est là le sublime auquel je vous prépare. » L’instauration sur la terre de l’École de la Fraternité Blanche est un acte solennel de la Nature, le plus important évènement de la Terre. L’École représente le lieu où agissent, et où exercent leur action les forces puissantes du Monde Invisible, les Êtres Lumineux qui travaillent à élever, à régénérer l’humanité. II y a eu sur la terre divers petits centres ésotériques qui avaient pour objectif certains milieux sociaux, mais ils n’ont jamais eu un caractère universel. Mille ans après l’École du Christ, en Bulgarie, fut ouverte une École, celle du mouvement bogomile, dont nous allons nous occuper dans le chapitre suivant. L’apparition du Rosicrucianisme, de la Théosophie, de l’Anthroposophie et d’un grand nombre d’autres centres spirituels sont les annonciateurs de la venue du Maitre sur terre. La date du 19 mars 1897 marque un des plus importants évènements de l’histoire spirituelle de l’humanité. C’est à cette date-là que l’Esprit de Vérité s’incarna dans le corps physique du Maitre. Cet évènement marque le début de l’oeuvre du Maitre en Bulgarie.
  21. LE TRAVAIL DU VÉRITABLE DISCIPLE « Quand je parle du disciple, je comprends avant tout ce qui se rapporte au véritable disciple, au disciple dans le sens le plus large du mot. Ce disciple étudie et apprend ici, sur la terre, en ce monde, et en haut, au ciel, dans l’autre monde. II est toujours à l’éсоlе; pendant le jour, il étudie dans le laboratoire terrestre, pendant la nuit, il va en haut, auprès de son Maitre qui lui enseigne la théorie. Au matin, il revient de nouveau sur la terre, pour y continuer ses exercices pratiques au laboratoire. » « Le véritable disciple sait qu’en tout temps il étudie : qu’il a étudié, qu’il étudie et qu’il étudiera toujours. Après un certain temps, quand la terre, aussi bien que notre système solaire tout entier, aura parachevé son développement, il entrera comme étudiant dans une autre école, une École Supérieure. Alors il portera un autre nom. Le mot de « Disciple » est trop faible pour exprimer la profonde idée qui est cachée dans cette notion. » « Au sens étroit du mot « disciple », nous comprenons celui qui étudie ici sur terre. C’est ici qu’il apprend, et il n’acquerra que ce que les conditions de la vie terrestre lui permettront. Il ne possède pas encore un lien conscient avec le monde invisible : quand il s’endort le soir, son apprentissage conscient s’arrête. Voilà pourquoi par « disciple », dans le sens le plus strict du mot, nous sous-entendons celui qui possède déjà une expérience réelle du monde spirituel, celui qui entretient un lien conscient avec ce monde-là. » « Après l’éveil de sa conscience, la vie du disciple est une vie de création, de labeur, — non une vie de faveur. La faveur ne se rapporte qu’aux conditions d’étude qui lui sont données. Pendant longtemps le disciple sera éprouvé et évalué, avant d’être admis dans le royaume de Dieu. Au moindre manquement, on le fera immédiatement revenir sur ses pas. » « C’est du savoir et de la sagesse du disciple, et non de son Amour, que dépend son entrée dans le Royaume de Dieu. On ne pénètre pas dans le Royaume de Dieu par faveur. Il dépend de la sagesse d’un homme qu’il pénètre ou non dans le Royaume de Dieu et qu’il y obtienne ou non une place honorable. » « Le Christ définit dans un verset ce que le disciple doit acquérir pour pouvoir pénétrer dans le Royaume de Dieu, pour gagner la vie éternelle : « La Vie Éternelle est de te Connaitre Toi, l’Unique Véritable Dieu, et Ton Envoyé, Jésus-Christ. » La connaissance de Dieu et du Christ est une condition pour l’obtention de la vie éternelle. C’est seulement par cette connaissance que l’on acquiert la vie. Si l’on ne peut acquérir, la vie à l’aide de cette connaissance, c’est que cette dernière n’a ni contenu ni sens. Mais pour parvenir à cela le Disciple doit apprendre à créer, tout comme Dieu crée. — Comment ? Dans le chapitre premier de la Genèse est donné le tableau symbolique de ce processus de création, qui ne commence chez le disciple qu’après l’éveil de sa conscience. Le premier jour — c’est l’éveil de la conscience du disciple. » « Cependant, avant que cela soit, le disciple pénètrera dans le sublime silence : là il n’y a ni son, ni lumière. Alors, du plus profond de son âme, il appellera l’lnvisible, le Dieu Inconnu, le Créateur de tout. Il l’appellera de toute son âme, de tout son esprit, de toute sa raison, de tout son coeur, et il lui dira : « Seigneur, je désire Te connaitre, Toi, l’Unique, le Créateur de toutes choses, et il n’y a pas d’autre Dieu que Toi. » Et si le disciple peut appeler Dieu ainsi, de toute l’intégrité de son être, alors quelque part dans l’espace jaillira une lumière microscopique qui lui causera une telle joie que d’un coup il oubliera toutes ses peines et ses souffrances. Il entendra quelque part au loin la voix de Dieu, de son Maitre, qui lui dira : « Tu veux Me Connaitre et gouter à Moi. Prépare-toi alors pour le travail. Le premier jour de ta vie s’est levé. Ta terre est un chaos et elle est déserte, les ténèbres recouvrent les abimes. Sépare les ténèbres de la lumière et commence à aménager ta terre. Prononce les paroles : « Que la Lumière soit ». Et si le Disciple est parmi les élus, il prononcera ces mots « Que la Lumière soit ! » et la lumière se fera en lui. » « Que la Lumière soit » — c’est là toute l’aspiration de l'âme du disciple qui veut apprendre. Et alors, dans la genèse du disciple commenceront à s’égrener les sublimes journées de création, il commencera à créer son propre univers, sous la direction compétente de son Maitre. » « Que la lumière soit ! »
  22. LES PREMIERS PAS DU DISCIPLE « Vous me demandez quels sont les premiers pas sur le Chemin du Disciple ? Voici quelle est la règle : le Disciple doit commencer par l’Amour. Ensuite, il ira vers la Lumière, puis vers la Paix et enfin vers la Joie. Le Disciple portera la Joie dans sa vie en exécutant ses tâches. Je ne parle pas de cette joie qui varie, mais de la Joie du Disciple que rien au monde ne peut assombrir ni diminuer. Elle est la cime la plus haute du monde matériel. Aucun nuage ne peut l’assombrir; le soleil Divin l’éclairera toujours; il n’y a pas de tempête sur cette cime : là règnent l’Amour, la Lumière, la Paix. » La Paix est une des qualités essentielles du disciple. Dans l’Antiquité, elle représentait la quatrième Initiation, quand le disciple devait sacrifier sa sensualité et s’affranchir de tout sentiment de colère et d’irritation. Dans le symbolisme ésotérique de l’astrocosmologie, cela s’appelle sortir du plan négatif de l’influence de Mars et de Venus. Ces deux planètes, les plus rapprochées de la Terre, se trouvent l’une, Vénus dans le monde subjectif de l’homme, et l’autre, Mars, dans son monde objectif. L’homme est constamment en contact avec ces deux forces dont les courants enveloppent la terre, symbole de la chair humaine. Cette initiation ouvrait la voie menant au degré d’Arhat dans les écoles de l’antiquité. « Voici quelle est la voie naturelle du Disciple : l’Amour, la Lumière, la Paix et la Joie. On peut faire le tour de la Terre; on peut frapper à la porte de chacune des écoles, on peut rechercher tous les Grands Maitres qui portent la parole de Dieu, — tous indiqueront cette voie. Car tous partagent la même conception divine déterminée de la voie du Disciple, voie qui ne peut être transformée. » La seule différence réside en ceci, que dans les Écoles antiques on donnait la préférence à l’élite de la société. Le Christ est le premier à tourner ses regards vers le péager, vers les humbles, les dédaignés, les méprisés. L’École du Maitre est ouverte à toutes les âmes éveillées qui désirent oeuvrer pour la vie du Tout. Indépendamment de leur classe sociale, de leur sexe ou de leur nationalité. Les âmes éveillées, les âmes sublimes, sont dispersées au milieu de tous les peuples de notre planète. « Partout on vous dira que dans la vie du disciple le premier pas est l’Amour. Dès qu’il aura commencé à appliquer l’Amour, les portes de son intellect s’ouvriront et tout le Savoir des siècles écoulés ainsi que toutes les connaissances du temps présent et de l’avenir commenceront à se déverser en lui d’une manière parfaitement naturelle. » « En vérité, il existe une voie encore plus sublime que celle du disciple, mais c’est seulement après avoir parcouru la voie du disciple que l’homme voit s’ouvrir devant lui la sublime voie des Maitres. Cette voie est le chemin de la Sagesse et c’est le plus ardu de tous. » « L’Amour, la Lumière, la Paix et la Joie, telles sont les étapes de la voie du Disciple. »
  23. RETOUR À LA VIE ÉTERNELLE L’idée de l’immortalité de l’âme humaine sera l’idée centrale dans la marche évolutionnaire de l’humanité. Le Maitre dit : « Celui qui veut trouver la vie éternelle, la vie qui tire sa source de l’Amour, doit revenir à l’Arbre de Vie. II doit quitter les voies moïsiaque, messianique et du Juste, pour s’engager dans celle du Disciple. Vous connaissez les paroles du Christ : « Va, vends ce que tu as, donne-le aux pauvres, puis viens, suis-moi » (Matthieu, chap. 19, V, 21). Je vous dis maintenant : « Allez et dépossédez-vous de la vie moïsiaque, dépossédez-vous de la vie messianique, dépossédez-vous de la vie du Juste, et allez auprès de votre Maitre. Et il vous accueillera. » Le Maitre donne une très belle image symbolique de cet accueil, que les Anciens appelaient : « l’ouverture successive des portes de l’Initiation ». Dans le monde, le Maitre a quatre Disciples qu’il aime. Si ces quatre Disciples vous recommandent, il vous recevra dans son école. Si l’Amour vous recommande à votre Maitre, si la Lumière vous recommande et si la Paix et la Joie vous recommandent, Il vous accueillera, Il ouvrira les portes de l’École, vous en donnera la libre entrée, vous bénira, vous fera connaitre les autres disciples et, à partir de ce moment-là, vous serez le disciple de votre Maitre ». Celui qui veut comprendre l’École du Maitre dans toute sa plénitude doit être sorti de la classe enfantine des religions, de l’école de la science et du courant ordinaire de la vie sociale. Cela signifie qu’il doit avoir achevé le développement de sa nature émotionnelle, qu’il ait achevé le cycle de son développement mental et qu’il ait raffermi et façonné les forces de sa volonté raisonnable. « Mais, gardez-vous d’aller auprès de votre Maitre avant de vous être dépossédé de vos richesses de moïsiaques, de messianiques et de justes. Si vous vous présentez à Lui avec tous les atours et colifichets de ces trois vies, avec toute votre dignité de Juste, alors le Maitre sourira seulement et vous fermera les portes de l’École, car le disciple ne doit avoir qu’une seule idée de la vie et non pas deux. Celui qui veut être disciple ne doit avoir qu’une seule conception des choses. » Dans les Écoles de l’Antiquité, cela représentait la porte de la cinquième Initiation, quand le disciple devait se dévêtir de la toge de la fierté et du voile tenu de la sainteté. C’est un des plus augustes moments de la vie du disciple, car il sera illuminé par la plus puissante lumière qui soit, c’est-à-dire qu’il sera pénétré en son être intime par les paroles sublimes du Principe Initial : « Le disciple ne peut avoir qu’un seul Maitre au monde. Souvenez-vous que tous les Maitres sont issus de lui. Le disciple ne peut aimer que ce qui est immortel, ce qui ne perd ni sa beauté, ni son intelligence, ni sa douceur, ni sa bonté. »
  24. LE MAITRE ET LA SIXIÈME RACE HUMAINE Selon le Maitre, lorsque l’humanité aura traversé cette époque pendant laquelle le mal devra devenir le serviteur du bien en accomplissement de la loi de l’équité universelle qui a été violée durant l’époque involutionnaire du développement humain, les hommes verront s’éveiller en eux la conscience cosmique, illuminée par l’Amour. À cette époque, chaque être humain, de par sa vie et de par sa nature, possèdera la même valeur, car Dieu vivra en lui. Il a sa prédestination cosmique, son droit inviolable à l’existence. À la lumière de la conscience cosmique, un homme a autant de valeur qu’un système solaire. Cela provient de ce qu’en lui sont déposées les mêmes possibilités potentielles qui se trouvent déjà exprimées dans le système solaire ; la différence réside en ce que le système solaire est la source d’un plus grand nombre de bienfaits. La sixième Race humaine, qui viendra au cours de cette nouvelle époque, concentrera en elle-même tous les trésors spirituels et culturels de toutes les races et leurs cultures qui l’ont précédée. Cette race nouvelle représentera la synthèse de toutes les vertus, facultés et forces volitives des races précédentes. Au cours de cette époque, l’homme étudiera la Nature Vivante raisonnable du point de vue d’un critérium cosmique. Les règnes minéral, animal et végétal représenteront pour l’écolier de la sixième race un homme morcelé en ses éléments qui le composent. II comprendra que la conscience de l’homme s’étend dans les Cosmos tout entiers, dans la Nature Vivante raisonnable tout entière : dans la lumière, dans l’air, dans l’eau, dans les végétaux et dans les animaux. L’homme se retrouvera en chacun d’eux, c’est-à-dire qu’avec leur aide il étudiera son passé et son état présent. Dans les Êtres supérieurs, il verra le sublime avenir qui l’attend. C’est alors seulement qu’il parviendra à cette profonde intelligence de la vie, à cette profonde intelligence de l’Amour qui agit dans le monde, à cette intelligence des causes qui ont créé l’Univers et des raisons qui obligent les Grands Maitres à venir travailler sur notre terre. » « L’Amour, la Lumière, la Paix et la Joie sont les fruits de l’Esprit Divin. Le disciple doit se nourrir de ces fruits. Le premier fruit auquel il goute est l’Amour. Le disciple doit absolument gouter à ce fruit, car il apporte la vie éternelle. » Au cours de cette époque, celle des disciples, l’humanité fera volteface, c’est-à-dire que du pôle du positivisme, elle reviendra au pôle du mysticisme. Au cours de cette marche vers la spiritualisation disparaitront toutes les erreurs religieuses millénaires dans lesquelles étaient plongées les nations; tous les cultes, rituels et idolâtries s’écrouleront afin que puissent jaillir les profondes sources mystiques dont les ondes vivifiantes rafraichiront et rénoveront le psychisme humain.
  25. L’IDÉAL DU DISCIPLE Le Maitre dit « Si vous me demandez quel est l’idéal du disciple, je vous dirais : l’Amour, la Paix, et la Joie de l’âme. Ce n’est pas un idéal qui ne puisse être atteint que dans un lointain avenir. Vous pouvez y parvenir dès maintenant. Je ne vous parle pas de la Sagesse et de la Vérité — une autre époque viendra pour elles. Elles ne sont pas pour ces temps-ci. Maintenant, il faut aux Disciples de l’Amour, mais non sans Lumière ; de la Lumière, mais non sans Paix; de la Paix, mais non sans Joie. Il leur faut l’Amour avec la Lumière, la Lumière avec la Paix et la Paix avec la Joie. Ces choses sont liées les unes aux autres en un tout. » « À notre époque, les hommes ne portent en eux-mêmes ni Paix, ni Joie. C’est pourquoi, quand les gens qui sont religieux ou érudits parlent d’une de leurs expériences, leurs conclusions et leurs déductions sont ordinaires, éphémères. Quand un disciple expose son expérience, il ne peut parler que d’une expérience de l’Amour dans laquelle il y a de la Lumière. Il ne peut parler que d’une expérience de la Lumière dans laquelle il y a la Paix, il ne peut parler que d’une expérience de la Paix qui apporte de la Joie à l’âme. » « L’Amour, la Lumière, la Paix et la Joie dont je parle ne se manifestent pas dans la vie actuelle, dans la vie des gens ordinaires. Elles sont le patrimoine des disciples seulement, et ces derniers sont le seul canal conducteur de leurs forces et les seuls à les exprimer dans la vie. Si on les approfondissait, on verrait qu’elles représentent une haute et profonde science, dont l’étude exige des siècles d’efforts. » « L’Amour est un monde infini, plein de beauté. C’est quelque chose d’ineffable que de gouter à l’Amour dans son développement et sa manifestation graduels, en partant du monde physique, pour passer par le monde spirituel et parvenir au monde divin. C’est quelque chose d’ineffable que de gouter à la lumière dans toutes les formes qu’elle crée. C’est quelque chose d’ineffable que de gouter à la Paix, à la Joie. Ce sont des régions que le disciple doit traverser, gouter et étudier tout le long de sa route, jusqu’à ce qu’il parvienne au terme de sa vie de disciple, après quoi il commencera à étudier l’auguste voie du Maitre. »
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